Un jour, un imbécile heureux a prétendu que « L’abondance de biens ne nuit pas ». C’était peut-être vrai à l’époque romaine quand ce proverbe a vu le jour, mais pour moi aujourd’hui il est source d’embarras. Le même soir à quelques kilomètres de distance il y a un concert où ma fille désire aller alors que moi j’ai envie de retourner au Radar Festival pour le deuxième soir du festival. Choix cornélien !!
Après réflexion, j’opte pour une solution plutôt bâtarde, j’emmène ma fille à son concert et ensuite je me hâte d’aller au mien. Avaler aussi vite que possible les 24 kilomètres qui séparent les deux endroits en évitant les radars même si je me rends au Radar Festival ! Je sais que certains ont déjà tenté l’expérience et qu’ils ont échoué. Et bien, je confirme, il est impossible de faire ou d’aller à deux concerts le même soir !
Résultat des courses, j’arrive très très en retard pour le premier groupe de la soirée. Oui, en Suisse, ils commencent à l’heure !!
Pour les RANDOMPLAY, je n’en ai pas assez vu pour vous faire un report sur eux. Je peuxsans risque vous dire qu’ils sont cinq sur scène et qu’il y a une chanteuse qui répond au prénom d’ISABELLE. A priori ils opèrent dans un rock puissant flirtant avec le hard et à tendance mélodique. J’espère les revoir prochainement pour écouter un concert entier.
Place ensuite, sans vouloir faire insultes aux autres groupes, aux vedettes de la journée, les NOW OR NEVER. C’est véritablement un super groupe qui s’est formé ici. Avec dans ses rangs, deux anciens membres de PRETTY MAIDS, plus JO AMORE l’ancien chanteur de NIGHTMARE, et de RANZO ex-batteur de SULTAN. Avec un tel pédigrée et une telle maturité, l’ensemble ne va pas sonner amateur. On pourra reprocher ce que l’on veut à ces musiciens mais certainement pas un manque de technicité ou de professionnalisme.
Formé en 2012 autour de RICKY MARX (guitares) et de RANZO, le groupe n’est vraiment pas du genre inactif avec déjà deux albums dans sa besace. Ce soir, c’est un concert un peu spécial pour eux car ils jouent un peu à la maison. Avec deux membres qui habitent à Genève et de nombreux amis,
musiciens pour certains, qui assistent au gig de ce soir, ils ne sont pas en territoire hostile, loin de là !
Après une belle intro (ce qui n’est pas toujours le cas), le concert débute par « Sonic ecstasy », un morceau extrait du dernier album. Titre phare pour le groupe puisqu’ils ont décidé de sortir ce titre en clip officiel pour leur promo. A peine le temps de respirer et c’est « I shall remain » toujours extrait du dernier album. Le répertoire va naviguer sans surprise entre les deux disques. Sauf erreur de ma part, il n’y aura pas d’inédit dans la set-list de ce soir.
Le groupe évolue dans des eaux allant du métal mélodique au hard rock plus traditionnel. Si vous cherchez des nouveautés dans ce style, vous pouvez passer votre chemin, car il n’y en a pas. C’est peut être le seul reproche qu’on peut leur faire.
Vis-à-vis du concert que j’avais vu à Chambéry il y déjà quelques mois, les musiciens ont durci le ton. Le côté heavy power est plus présent sur scène qu’auparavant et c’est à mon avis un plus non négligeable.
KENN JACKSON, le bassiste, a la stature d’un viking blond comme on les imaginait durant les conquêtes et invasions de la Normandie à l’époque. Il est aussi le métronome, celui qui sans vraiment bouger insuffle aux autres une énergie contagieuse. RANZO, n’est pas en reste. Voici, mesdames et messieurs un très bon batteur. Et comme il est sympathique et avenant, que désirer de plus ??
Les solos de RICKY sont aiguisés et font mouche à chaque fois mais ils sont toujours courts. Cet homme ne cède pas à la tentation d’en faire des tonnes et d’étaler son talent. Il joue juste et pour le service des autres et du morceau.
Juste un aparté pour préciser que durant tout le concert, les lights seront de couleurs bleues.
Soit le régisseur lumière a eu un problème de table, soit il a opté en toute conscience pour ce choix un peu étrange après avoir lu l’intégrale des Schtroumpfs. Visuellement ce n’est pas traumatisant, mais un peu de variété n’aurait pas nuit à l’ensemble.
Après le slow « An angel by my side », ils interprètent une reprise de « Red, Hot & heavy » des incontournables PRETTY MAIDS. C’est l’occasion pour JO AMORE de faire chanter un public qui n’attend que cela. Un JO qui depuis NIGHTMARE a su changer son registre vocal. Fini le temps où l’ombre d’un DIO planait de façon trop présente au-dessus de notre chanteur. C’est toujours aussi puissant et mélodique mais il a su évoluer au fil du temps et NOW OR NEVER y a gagné.
C’est avec « Wind of freedom » que se termine un show rondement mené. Un excellent concert maîtrisé de bout en bout par d’excellents musiciens. Je vous conseille vivement de les écouter afin de vous faire une idée.
Malheureusement, mes soucis de planning vont cruellement reprendre vie. Alors que CHAINER monte sur les planches et attaque son concert, il déjà l’heure pour moi d’aller récupérer ma fille. Oui, dans la vie il y a des priorités à respecter !! Mais ne vous en faites pas amis lecteurs, ce n’est que partie remise car le 15 octobre prochain, CHAINER jouera à nouveau et là vous aurez un report complet de leur prestation avec des photos. C’est promis !
Bilan de la soirée
Malgré deux groupes aux prestations tronquées, j’ai assisté à une très bonne soirée avec un groupe promis à un grand avenir s’ils continuent sur cette voie et ne se perdent pas dans les méandres du business.
Report by Steve 74