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GREENLEAF 1
GREENLEAF

Le Summer Tour 2015 des suédois de GREENLEAF effectue plusieurs dates en France, dont une au Brin de Zinc de Chambéry. Et d’entrée, il est clair que la question de savoir si ce concert nécessite ma présence et un report ne se pose même pas. Cap sur Chambéry !

Sur l’affiche, les hostilités devaient commencer à 21 h mais vu le peu de monde en terrasse – eh oui, comme il fait beau tout le monde est dehors – c’est aux alentours de 22 h que les premières notes de musique résonnent devant un parterre encore clairsemé.

Pour débuter cette soirée qui s’annonce chaude, un groupe local totalement inconnu pour moi, les HOLD STATION. Renseignements pris plus tard dans le but d’établir la vérité et rien que la vérité, ils sont de Grenoble.

HOLD STATION 1
HOLD STATION

Le chanteur visiblement un peu stressé ne nous présente pas le groupe.. ni le nom des morceaux qu’ils interprètent. Ca va être coton pour faire un compte-rendu détaillé, tiens ! Il nous annonce quand même qu’ils viennent faire la promo de leur CD « Jockoid Tales ».

Leur musique est un savant mélange de rock, de blues, de garage, de psychédélisme fin 60’s et même de jazz. Les morceaux sont variés et vont généralement vers les 70’s. La guitare de Sylvain n’est jamais saturée, Yann à la batterie et Félix à la basse assurent une rythmique sans faille. Un de leurs morceaux me fait penser aux DOORS – sans l’orgue Hammond tourefois – avec cette ambiance si particulière due au style de l’époque.

HOLD STATION 2
HOLD STATION
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HOLD STATION

Ensuite, et c’est la surprise de la soirée, un long morceau instrumental très jazzy avec Nico, le chanteur, qui s’improvise trompettiste. La dernière fois que j’avais vu et entendu cet instrument pendant un concert remonte à plusieurs années. Ce n’est pas très courant dans le style musical qui nous intéresse et il faut dire que ce n’est pas non plus très métal ! Plaisanterie mise à part, j’ai bien aimé ce morceau.

Le dernier morceau commence comme du GANAFOUL et se transforme en plein milieu par du JEFFERSON AIRPLANE, Nico ayant un effet qu’il module à son gré pour jouer avec la reverb et donner à sa voix le son qu’il désire. Après un rappel plus rock que les autres morceaux, le groupe quitte la scène.

Pour ma part, à cause d’un chant encore trop flottant durant tout le set, je reste un peu perplexe sur cette prestation. Et c’est dommage car musicalement il y a de bonnes idées à exploiter.

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GREENLEAF

Après un entracte assez court, c’est maintenant aux suédois de GREENLEAF de prendre possession de la scène. Et là, divine surprise pour eux, la salle se remplit et c’est devant un public nombreux que « Goin down » le premier morceau retentit.

Pas de backdrop, pas de mise en scène particulière, le groupe mise sur la sobriété et surtout sur sa musique. D’entrée, on sent que Arvid JONSSON le chanteur semble possédé par ses chansons. Ses mimiques avec des yeux hyper-expressifs nous démontrent qu’il est à fond dans ce qu’il fait. Et nous, on n’a pas envie d’aller l’interrompre !

GREENLEAF 3
GREENLEAF

Né en 1999 sous l’impulsion du guitariste Tommi HOLAPPA, GREENLEAF est un peu un side-project du groupe DOZER. Les musiciens qui composent ce nouveau groupe sont souvent des intérimaires de luxe pour une formation qui se forge une réputation dans les milieux stoner/psyché.

Après l’album « Agents of Ahriman » sorti en 2007, le groupe se met en stand-by pendant cinq ans. Depuis 2012 (et c’est un paradoxe !), GREENLEAF est le groupe principal de Tommi et c’est DOZER qui est mis en stand-by ! Ce soir, avec « Our Mother Ash » et « Ocean deep », le dernier album est tout de suite mis en avant. Nous avons un stoner classique, assez soft pour le style, avec des influs 70’s comme du rock blues groovy. Le public se laisse porter par l’ambiance et adhère au projet musical.

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GREENLEAF

Les morceaux défilent. Dans l’ensemble, ils sont courts avec des tempos moyens ou plus rapides pour certains, mais jamais speed. La section rythmique composée de Johan ROCKNER à la basse et de Sebastian OLSSON à la batterie offre une assise en béton armé à la guitare de Tommi qui se taille la part du lion. Riffant à tour de bras, il ne reste pas en place.

Sur scène il fait chaud, très chaud même ! Les visages ruissellent et prennent une couleur de plus en plus rouge sous les lights. Pour des nordiques, ils font souffler un vent brûlant ! Avec eux la glace fond vite ! Leur heavy stoner psyché fonctionne à fond.

Histoire d’enfoncer un peu plus le clou, un infernal « Electric Ryder » vient terrasser tout le monde. Un instrumental puissant et rapide qui permet à Arvid de reprendre son souffle. Il remonte sur scène remonté comme un coucou pour nous asséner un « Stray Bullit Woman » de derrière les fagots. On peut entendre ici ou là des réminiscences 70’s, BLACK SABBATH ou LED ZEPPELIN ne sont pas si loin d’eux….

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GREENLEAF

Un « Trails & Passes » plein de Wah-Wah et de feeling et c’est déjà fini. Ils sortent par la porte de derrière (ce qui est rare dans cette salle) s’oxygéner un peu pendant que le public en redemande. Et oui !!!! Nous allons avoir deux morceaux supplémentaires, dont un « Equators » encore issu du dernier album.

Toutes les bonnes choses ayant une fin, la soirée se termine. Après un tour au merchandising où sont vendus des 33 Tours (nostalgie quand tu nous tiens !), il est l’heure de partir. Surtout que moi demain matin, je dois quand même aller bosser !

Report de STEVE*74

Report de STEVE 7*4

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Votre mission si vous l’acceptez est de vous rendre à Chambéry pour faire un report d’un groupe suédois totalement inconnu en France, j’ai nommé SIENA ROOT. Attention, ce concert peut s’avérer dangereux pour vous et votre entourage, leur musique pouvant s’incruster insidieusement dans votre esprit pour ne plus le lâcher.. Ce message s’auto-détruira dans les 30 secondes.

A part les vrais puristes, qui connaît réellement ce groupe ?? Pas moi, en tous cas… Pourtant, ils viennent de sortir leur cinquième album studio et ils effectuent une tournée européenne de 28 dates durant tout le mois de mars. Un peu comme d’habitude, une seule date est programmée en France !! J’ai donc une chance unique et inespérée de pouvoir les découvrir et c’est l’esprit léger et dénué de toute idée préconçue que je rejoins la capitale des Savoies.

Traditionnellement, le lundi n’est pas un bon jour pour organiser un concert. C’est même l’un des pires avec le dimanche. Mais là, divine surprise, un public honorable est présent dans la salle lorsque débute enfin le concert.

Ca ne sert à rien de payer l’autoroute pour arriver à l’heure, nous ne sommes pas en Suisse mais plutôt dans le quart d’heure savoyard avec des horaires pas vraiment respectés…. C’est donc avec 45 minutes de retard sur l’heure prévue que retentissent les premières notes.

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Une intro d’ENNIO MORRICONE (ça me rappelle un célèbre groupe américain) permet aux SIENA ROOT de traverser la salle pour rejoindre la scène. Car pour ceux qui ne connaissent pas le Brin de Zinc, les backstages ne sont pas situés derrière la scène mais à l’extérieur ! Eh oui !

La Suède est en partie connue pour la froideur de son climat et ces sympathiques suédois donnent l’impression de sortir d’un congélateur, ou d’une longue période de cryogénisation. Une sorte de retour vers le futur version métal. Vous montez dans la DeLorean avec Marty McFly pour un voyage intemporel vers le passé. Le groupe arbore un look beatnik de la fin des 60’s et du début des 70’s. Tous les musiciens portent la barbe. Le bassiste a une énorme tignasse et autour du cou le symbole de la paix cher aux hippies. Le guitariste lui a des colliers babos et une belle chemise tout droit sortie de l’armoire de son grand père. ERIK PETERSSON, le claviériste, joue sur un vieil orgue Hammond très vintage ainsi que sur un clavier Hohner de la même époque.

Et pour compléter le tableau, même le backdrop en fond de scène avec ses couleurs chamarrées rappelle l’ambiance particulière de cette période.

Formé à Stockholm à la fin des années 90, le groupe se veut classique. Mais leur rock psychédélique fleure bon la fin des 60’s avec notamment comme influence PROCOL HARUM, DEEP PURPLE, JIMI HENDRIX, CREAM, URIAH HEEP…

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Dès le premier morceau, « Between the lines » extrait du dernier album, on comprend vite le fonctionnement du groupe et la structure des morceaux. Ils sont très longs avec des passages instrumentaux proches d’une jam parsemée de nombreuses cassures de rythmes et d’envolées de guitares ou d’orgue.

Tout s’articule en effet autour d’un orgue omniprésent sur scène et d’une guitare rapide, brutale, douce, tout en n’étant jamais saturée comme ça peut l’être avec le métal.

MATTE GUSTAVSSON (le guitariste) a réussi son intégration dans le groupe, ainsi que JONAS ÅHLEN le nouveau chanteur dont le chant s’inscrit parfaitement avec l’esprit du groupe. SAM RIFFER tisse des lignes de basse énormes sur sa Rickenbaker tandis que LOVE FORSBERG frappe tout en nuances sur ses cymbales et ses toms.

Les titres se suivent mais ne se ressemblent pas. Tantôt bluesy, tantôt hard ou rock. « In my kitchen » dépasse allègrement les dix minutes et baigne dans un climat cool, apaisant, avec un clavier aux sonorités très DOORS.

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L’intro du morceau suivant « Root rock pioneers » a plutôt « Lazy » de DEEP PURPLE comme source d’inspiration. Mais rassurez-vous, SIENA ROOT n’est pas un cover band ou un groupe qui pompe bêtement ses idées à droite ou à gauche. Ils ont habilement digérés leurs influences pour créer une musique pleine de feeling qui vous prend aux tripes…. et qui ne vous lâche qu’à la fin du concert !

Notre rockeur national chante « Allumer le feu », ADAM BOMB met le feu à sa guitare et les SIENA ROOT créent eux aussi un effet pyrotechnique lors du dernier morceau « Dreams of tomorrow ». Le haut des cymbales et des baguettes s’enflamment ainsi que le haut du clavier sur toute sa longueur. Cela symbolise à merveille cette ambiance si particulière.

Un petit « Words » extrait du premier album en rappel, morceau étonnamment court pour eux, et c’est terminé.

En gros, 1H45 de musique pour huit euros, que demander de plus ?? Moi, j’ai passé une excellente soirée. J’ai fais un flash-back dans le temps très agréable et une découverte plus qu’intéressante. Vivement une prochaine tournée avec plus de dates pour notre beau pays.

Je conclurais par le vieux dicton qui affirme que « c’est dans les vieux pots qu’on fait la meilleure soupe ». En musique c’est pareil, de vieux ingrédients avec une touche de modernité et vous obtenez un groupe extraordinaire en live. Je n’ai plus qu’à écouter sur disque pour confirmer.

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Je ne peux pas terminer ce report sans avoir une pensée pour Ti-Rickou, le créateur et principal chroniqueur de ce webzine, qui a passé cette soirée au fond d’un lit d’hôpital…. A force de donner son amour aux autres son cœur a montré quelques signes de faiblesse. A bientôt au détour d’une salle de concert !!

 

TIGER BELL 5

Cool, un concert pas trop loin de la maison ! Direction la Tannerie de Bourg-en- Bresse pour un concert de punk-rock suédois. Bah, pourquoi Ti-Rickou va voir du punk-rock suédois ? Ben parce que les TIGER BELL, c’est pas un groupe de suédois, c’est un groupe de suédoises !!! Et que j’adore les groupes de filles !

Et puis, le dimanche soir à la télé, y’a rien !… Surtout qu’on est vendredi !

Enfin bref, plus d’un centaine de personnes ont fait le déplacement pour le concert et on ne va pas perdre de temps vu que la première partie : y’en a pas. Là au moins, on est sûr que ça ne va pas être mauvais !

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Les copines des TIGER BELL montent sur scène pour nous délivrer leur show. Musicalement, on est dans du pop punk-rock. Bien fait par un groupe qui a l’habitude de la scène. En plus, elles sont visiblement contentes de jouer chez nous.

Elles nous font une belle reprise de « Ca plane pour moi ». A votre avis, elles sont au courant que Plastic Bertrand n’est pas français et que ce n’est pas lui qui chante vraiment ?!! . Mais bon, leur cover est intéressant.

Mais si leurs morceaux perso étaient un poil moins pop, ça m’irait encore mieux. Ca devrait être possible avec un des membres du groupe qui se déplace dans la vie avec une veste en jeans sur le dos de laquelle est cousu un super patch de KISS ! J’en connais un qui aurait bien tenté de le lui négocier ! Lol !!

Bref, arrêtons de parler chiffons.

Les copines suédoises nous délivrent un set sympa. L’intérêt, c’est que les morceaux ne durent pas deux plombes. Très punk comme approche.

Bon de toute façon 50 mn, ça passe très vite…

TIGER BELL 4

Tellement vite que nous on en veut plus. Donc bien sûr papotage et photographiage de fin de concert. On est très content d’avoir un groupe féminin, nous et on a bien fait de se déplacer car pour trois euros, y’a franchement pas eu fraude sur la marchandise !

Voilà, il est 21h30 et c’est déjà fini. C’est une vachement bonne idée les concerts les jours fériés, veille de week-end !

Merci la Tannerie !

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ET POUR FINIR, UNE VIDEO DE TI-RICKOU !