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PRETTY MAIDS @ l’Ilyade

Bon, à chaque fois qu’il y a une affiche qui me branche à Grenoble, je suis toujours partagé d’une part par mon envie d’y aller et de l’autre par l’angoisse de me mettre dans le bordel de Grenoble. Mais là, les copains de Metallian ont gagné, ils ont fait trop fort avec leur affiche ! En plus, ce n’est ni à la Belle Electrique ni à l’Ampérage où il est méga galère de se garer mais à l’Ilyade de Seyssinet. Le truc cool c’est que la salle est très bien et qu’en plus il y a plein de parkings tout autour… Et du coup pour se garer, c’est fingers in the nose.

Allez, go Ti-RIckou ! Là, il est hors de question d’arriver à la bourre car pour vous avouer la vérité, c’est surtout PINK CREAM 69 que je ne veux absolument pas louper. Et c’est eux qui ouvrent ! Ce n’est pas que je n’aime pas PRETTY MAIDS, mais là si je loupe les PINK CREAM 69, je me l’attrape et je me la mords. De toute façon, je ne peux pas louper un groupe lyonnais…

« Euh chéri, ils ne sont pas lyonnais ! Ils ne sont même pas français les PINK CREAM 69 ! »

« Quoi, le 69 ça ne veut pas dire Lyon ? On m’aurait menti, lol !!! »

Bon, trêve de plaisanterie. Je pars en avance et j’arrive non pas en retard mais en avance, bande de mauvaises langues ! Et là j’ai la bonne surprise de découvrir que la salle est plus que bien remplie. Ils sont venus, ils sont tous là : les stéphanois, les clermontois, ça vient même de Dijon, de Bourg en Bresse. Et même les lyonnais sont bien représentés. Putain, ça fait vachement plaisir ; déjà pour Metallian et en plus de revoir des copains que je n’avais pas revus depuis Mathusalem (non, Mathusalem n’est pas un groupe !… Quoique ça aurait pu !).

PINK CREAM 69 @ l’Ilyade

La soirée commence sous de très bons hospices et je suis déjà placé pour ne pas en louper une miette. Et c’est parti ! Les allemands de PINK CREAM 69 débarquent sur scène et d’entrée, il y a un truc qui claque. Tous les musiciens sont tout de noir vêtus sauf DAVID READMAN, le chanteur qui porte une grande chemise blanche. C’est peut être un détail, mais scéniquement, c’est pas con !

Bon, je vais butter le suspect tout de suite, je voulais les voir et…. et j’ai bigrement bien fait ! Car d’entrée de jeu, c’est une série de tartes in the face.

Le son est parfait, leurs morceaux en live sont de purs brûlots qui forcent tes cheveux à bouger tout seuls. Le chanteur a une voix magnifique même en live. Le bassiste barbu est très impressionnant scéniquement.

Bon bref, c’est parfait, ça joue. C’est vrai qu’ils sont aidés par leur set list qui enflamme l’Ilyade.

Le public, comme moi, est aux anges d’avoir fait le déplacement. Même ceux qui sont surtout venus pour PRETTY MAIDS, se laissent emportés par le tourbillon, la mélodie et la fougue des allemands.

J’ai du mal à dire autre chose que wouah ! C’est vrai que j’étais aux taquets mais franchement je ne pensais pas me prendre une telle tarte. C’est carrément impressionnant !

PINK CREAM 69 @ l’Ilyade

Mais bon, il y a un méchant qui coupe le son. Quoi, c’est déjà fini ? Non mais ils rigolent ! PINK CREAM, PINK CREAM !!!! Bon, même pas ça marche. Les lumières se rallument, c’est fini.

Allez, le temps de refaire le match avec les copains qui, comme moi, ont pris une grosse baffe, de papoter un peu avec tous les autres du mega événement inter temporel qui se passera le 21 avril au CCO de Villeurbanne, le Metal Thunder Jackets (non, ce n’est pas une pub subliminale mais une vérité vraie !). Bon d’accord, là je suis lourd. Bon ben, puisque c’est comme ça je me casse : j’ai vu PINK CREAM 69, j’ai fait la pub pour mon fest…

PRETTY MAIDS @ l’Ilyade

Mais non, c’est une blague, je ne veux pas louper les danois de PRETTY MAIDS ! De toute façon, je ne pourrais pas même si je le voulais car RICKY MARX m’aurait assassiné !  Pour ceux qui ne le savent pas RICKY – actuel membre de NOW OR NEVER – a fait partie de PRETTY MAIDS. Voilà pour votre culture, bande de bananes pas cuites !

Bon, allez pas le temps de récupérer notre souffle que c’est reparti ! Honnêtement, il va falloir qu’ils fassent fort après nos copains germains. Et ça commence.

La plupart des musiciens ont un chapeau sur la tête et putain, ça ne les empêchent pas d’envoyer le bois ! Eux aussi n’ont pas fait le déplacement pour venir goûter la cuisine locale.

PRETTY MAIDS @ l’Ilyade

Contrairement à ce que j’avais pensé, je rentre facilement dans leur univers. Eux-aussi, ils ont une set list béton, une présence scénique terrible et ils envoient ma grand mère jouer sur la voie lactée avec leurs putains de riffs.

Ils ont aussi le chanteur qui va bien. On n’est pas dans le même registre un peu plus heavy mais c’est clair que ça le fait.

L’ambiance est magique à l’Ilyade, ça chante, ça crie, bref ça s’éclate mais sans les bourrins de base qui viennent te pourrir un concert en décidant de slammer. Pas de ça ici mon bon monsieur. Magique ! On peut profiter du concert, apprécier les morceaux et encore une fois prendre de bonnes baffes dans la tronche (c’est vrai que le petit hardos a un côté maso !).

Encore une fois, ça va passer vraiment trop trop vite. Alors c’est clair qu’avec un groupe comme PRETTY MAIDS et le bas de catalogue qu’ils ont, beaucoup de gens dans la salle ont trouvé qu’ils n’avaient pas jouer les morceaux qu’ils préfèrent eux. Mais bon, ils ne pouvaient pas non plus nous faire un concert de six heures !

Bien sûr, dès le concert fini, tout le monde se retrouve au merchandising et comme d’habitude avec Metallian Prod, les musicos viennent faire des photos, signer des autographes et rencontrer leur public. Moi, j’ai fait ça avec PINK CREAM 69.

Après, la fatigue et la route à venir m’ont fait à regrets dire au revoir aux copains et partir retrouver ma voiture… Ou pas ! Le premier qui rit, je lui tire la barbichette ! Je vous avais dit que la salle était entourée de parkings… sombres… dans la nuit noire. Et évidement, je me suis gouré de sens pour repartir… Et bien entendu, ma voiture n’était pas là ! Il y a un moment où je ne retrouvais même plus la salle. Heureusement qu’ADRIEN LIBORIO (ex-HOLY CROSS), un copain, m’a aidé avec son GPS pour que je retrouve la piscine. Et oui, Ti-Rickou à une heure du matin, il cherche la piscine….

PRETTY MAIDS @ l’Ilyade

Bon, j’ai fini par retrouver la salle, refait un coucou aux copains à qui j’ai redonné le sourire en racontant ma mésaventure. Allez, je peux enfin mettre un CD de PINK CREAM 69 dans mon autoradio et continuer tout seul cette mega soirée. C’est clair je n’aime pas aller à Grenoble mais musicalement, je ne suis jamais déçu.

Bien-sûr, un mega merci à Metallian Prod pour cette soirée.

PS : la soirée aurait été encore plus parfaite si PRETTY MAIDS avait fait monter RICKY MARX pour faire un morceau… mais bon…

ECLIPSE

D’habitude les concerts se font essentiellement au Z-7 de Pratteln mais ce soir c’est vers un nouvel endroit que je me dirige. Après avoir facilement trouvé le lieu, je m’apprête à rentrer dans un casino et là je vais de surprises en surprises. Pour rentrer dans l’établissement, il faut montrer patte blanche. Une pièce d’identité est demandée et vérifiée par un employé. Ce soir, c’est interdit aux mineurs, même accompagnés d’adultes… et interdit aussi à ceux qui portent par exemple un pantalon de survêtement. Je le sais car un jeune français s’est vu refusé l’entrée pour ces raisons alors qu’il avait acheté sa place et fait plus de 300 kilomètres pour venir. Dur dur pour lui, mais ici on ne rigole pas avec le règlement !!!

Une fois ce premier contrôle passé, j’entre vraiment dans les lieux et là, je me retrouve vraiment dans le casino avec des tables de jeux, des machines à sous et tout ce qui ressemble à des jeux vous permettant de perdre votre argent dans un cadre idyllique et suave. Le plus dur est de trouver la salle où se passe le concert, car il y a 3 étages. Finalement, j’aperçois quelques chevelus qui attendent dans un coin.

Oui, gagné c’est bien là l’entrée de la salle de concert ! Vérification des tickets et tampon sur le poignet fait, j’entre enfin dans l’endroit espéré et là changement de décor et d’ambiance garantis. Je pénètre dans un autre monde, dans un univers qui m’est familier, celui d’une salle de concert. Ouf !! Je découvre une belle salle qui peut accueillir plusieurs centaines de spectateurs et la scène n’a pas la taille d’une boite à chaussures. Tout est réuni pour passer un agréable moment avec une bonne ambiance.

Ici à Bâle, on ne rigole pas non plus avec les horaires, on respecte le planning et les spectateurs en appliquant simplement ce qui est prévu. Certaines salles françaises devraient s’en inspirer. A bon entendeur, salut !

SHOTGUN REVOLUTION

Ce soir, l’affiche est 100% scandinave et je m’attends à voir des géants blonds barbus et chevelus. En gros des vikings…

Et bien c’est raté !! Pour débuter la soirée nous avons les danois de SHOTGUN REVOLUTION. Plus exactement ils viennent de Copenhague, la capitale. Ils jouent du hard-rock et revendiquent des influences 70’s comme LED ZEP, DEEP PURPLE ou BLACK SABBATH. Mais, soucieux de ne pas passer pour des has been, ils s’inspirent de groupes plus actuels comme METALLICA ou ALTER BRIDGE.

Pour jouer ils ont droit à une scène réduite mais cela ne les gêne pas car ils sont plutôt statiques et se concentrent sur la musique. Depuis 2010, date de sortie de leur premier album, ils tournent. DITLEV ULRIKSEN, le chanteur, le visage masqué par une barbe grisonnante et une casquette vissée sur son crâne, emmène ses troupes sans faillir.

Dès le premier morceau « Bleeding », le ton est donné. Les riffs sont plutôt lents mais sans compromis. Au fil des morceaux, le tempo s’accélère. Le public, un peu clairsemé au début du set, apprécie.

SHOTGUN REVOLUTION

Il faut préciser maintenant que le son sera bon toute la soirée !! Un plus indéniable. Vis-à-vis de la formation du dernier CD, un deuxième guitariste vient épauler et diversifier les rythmiques de MARTIN FRANCK. Le dernier morceau « City of fire » envoie du lourd, la machine est lancée. Dommage qu’ils s’arrêtent maintenant…

Ils ont sorti l’année dernière leur quatrième disque produit par FLEMMING RASMUSSEN, qui travaille notamment avec METALLICA. A la fin du concert, ils seront présents et disponibles au stand merchandising. Encore un groupe à suivre.

ONE DESIRE

Le changement de matériel et de batterie est effectué assez rapidement et, à l’heure annoncée par le programme situé à l’entrée, les finlandais de ONE DESIRE foulent le plancher de la scène. Fondé en 2012 par le batteur OSSI SIVULA, le groupe ne décolle réellement qu’en 2014 quand OSSI rencontre le guitariste producteur JIMMY WESTERLUND. Celui rentre de Los Angeles avec une expérience importante. Avec eux deux, le groupe trouve la bonne formule et vient de sortir son premier disque sur le célèbre label italien Frontiers Records, une référence dans le genre. Maintenant, j’ai hâte de vérifier en live si les espoirs placés sur eux se confirment.

Première surprise, la présence ce soir d’un claviériste. Sur disque il y en a bien un, mais officiellement il n’existe pas. Ce musicien supplémentaire va étoffer le son général du quatuor par ses rythmiques, parfois surprenantes (limite techno sur certains passages), mais cela ne choque pas et il ne sera jamais mis en avant.

Ce qui n’est pas le cas bien entendu d’ANDRE LINMAN le chanteur, guitariste sur certains titres. Sa voix mélodieuse se mariant fort bien avec le hard-rock classique de ses compères. Si vous aimez ce chanteur, allez jeter une oreille sur son précédent groupe, STURM UND DRANG, avec qui il a sorti trois galettes.

Ce soir musicalement on peut noter que leur melodic-rock propage de la joie dans une assistance plus nombreuse qu’au début. La salle est maintenant bien remplie, tant mieux ! C’est un hard-rock mélodique de haute-volée rempli de feeling. Les riffs sont dynamiques et les refrains entêtants, impossible ensuite d’oublier les mélodies qui nous trottent dans la tête toute la soirée.

JIMMY avec ses lunettes noires et ses cheveux bruns frisottés me fait irrésistiblement penser à NEIL SCHON de JOURNEY. Je note quelques références avec ce groupe ou encore avec PRETTY MAIDS et ECLIPSE (ça tombe bien !) et je constate que l’expérience acquise par les musiciens paye car ce soir, il nous délivre un superbe show ! Pour le terminer, nous avons droit à une reprise de BLACK STONE CHERRY.

Un set parfait et un groupe à revoir en vedette pour les apprécier plus longuement… surtout s’ils progressent encore !!

ECLIPSE

C’est maintenant au tour des suédois d’ECLIPSE d’arpenter la scène du Grand Casino. Il ne manque que des norvégiens pour compléter cette soirée entièrement scandinave ! Malgré le jeune âge de ses musiciens, le groupe affiche au compteur une discographie imposante. Formé en 1999 à Stockholm par ERIK MARTENSSON (chant) et MAGNUS HENRIKSSON (guitares), ils sortent un premier disque en 2001 « The truth and a little more ». C’est le début d’une grande aventure qui perdure toujours aujourd’hui pour notre plus grand plaisir.

Ce soir encore ils vont nous asséner un hard-rock mélodique, jouissif pour les oreilles. Dès le premier morceau, « Vertigo » extrait du dernier album en titre, nous nageons allègrement dans les eaux claires de la mélodie et du riff imparable.

Sur « Killing me », ERIK empoigne aussi une guitare pour épaissir un peu la rythmique et laisser à MAGNUS plus d’espace pour ses solos. Je ne sais si c’est le prénom qui veut ça, mais après le ERIK GRONWALL de HEAT, je trouve que notre ERIK de ce soir a des similitudes avec l’autre. Même carrure, blond, les cheveux courts, et une présence sur scène importante, la comparaison est facile. Si dans votre entourage vous connaissez un ERIC blond, demandez-lui de chanter pour voir , lol !!!!

Cet homme a plusieurs cordes à son arc. Il pratique au sein d’ECLIPSE le chant et la guitare, mais avec MAGNUS il participe à l’écriture et à la production d’autres artistes. Il a notamment participé en 2015 au projet de NORDIC UNION avec RONNIE ATKINS (le chanteur de PRETTY MAIDS). Ces activités parallèles lui donne un surplus non négligeable d’expérience qu’il met bien entendu à profit pour son groupe.

Inutile de préciser que tout est parfaitement millimétré, huilé, et que la setlist de ce soir fonctionne à merveille. Après la superbe ballade « Hurt » et son intro calme et reposante à guitare acoustique et chant, voici venu l’éternel solo de batterie. PHILIP CRUSNER nouvel arrivant dans la troupe s’appuie sur une bande son de musique classique pour nous délivrer ainsi un solo moins rébarbatif pour les non batteurs. C’est nettement plus agréable de cette façon et les spectateurs participent à cet exercice de bon cœur.

Son prédécesseur à ce poste MAGNUS ULFSTED, lui occupe maintenant le poste de bassiste. Efficace et discret, il est lui aussi un membre indispensable à la maison ECLIPSE.

L’heure tourne inexorablement et c’est déjà l’heure de la fin sous les applaudissements avec « Bleed and scream ». Si vous aimez un hard rock classique puissant aux mélodies imparables, précipitez-vous pour les écouter ou les entendre en live même si sur cette tournée, ils ont soigneusement oublié la France !!! Comme c’est bizarre…

Après quelques minutes d’un repos bien mérité, ils seront frais et dispos au stand merchandising pour le plaisir des nombreux fans venus faire dédicacer CDs ou billets de concert – entres autres.

Encore une fois, je ne regrette pas les nombreux kilomètres avalés sur l’autoroute pour venir assister à des concerts de cette qualité. Mieux, j’en redemande !!

ECLIPSE