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HARD BUDS au Brin de Zinc

Ayant, depuis un moment déjà, coché cette date du Brin de Zinc, je suis heureux d’aller voir ce que les Catalans de HARD BUDS ont prévu de développer pour nous. Accompagné de ma chère et tendre, je passe chercher mon co-concertiste Steve*74 et direction Barberaz. En chemin, les actualités plus ou moins anxiogènes vont bon train, ce qui nous motive encore plus pour aller à un concert.

Arrivés devant la salle, nous nous garons facilement et entrons dans le BDZ. Je remarque directement le superbe dessin qui trône sur la grosse caisse. Cette illustration est issue du dernier album de HARD BUDS – album datant de l’an passé. Je me dis que s’ils ont un T-Shirt avec le même croquis, je me laisserais bien tenter mais, pour le moment, à part des cartes de visite qui trainent un peu partout, et contrairement à d’habitude, il n’y a pas de merchandising visible. Il y a quand même deux gros cartons stockés sur le stand de merch’. Bref, on verra bien à la fin.

HARD BUDS @ le Brin de Zinc

Comme souvent, nous rencontrons les copains de l’autre Savoie et papotons un peu en attendant le début. Un petit quart d’heure après vingt et une heure, le quatuor catalan monte sur les planches. “Salou barre beuh Râ “, nous dit avec plein d’entrain le chanteur et guitariste rythmique, ROBERT GARCIA, en démarrant “No Turnin Back” le tout premier titre de la soirée après une petite intro pas dégueu.

Avec sa voix de rogom, il séduit largement le public qui remplit petit à petit le BDZ. Accompagné par MARK RULLO derrière les fûts, d’ALEX ROCHA à la basse et de DAVID FERNANDEZ à la guitare solo, il est, comme ses musiciens, déjà à fond. C’est dingue, j’ai l’impression qu’ils ne sont pas là pour enfiler des perles, mais plutôt pour secouer les crinières des spectateurs !

HARD BUDS @ le Brin de Zinc

ROBERT continue sur sa lancée et remercie, une fois de plus en Français, le public avant de lancer “It’s Never Too Late”. La musique de HARD BUDS est très influencée par AC/DC période BON SCOTT, la meilleure selon certains. Dès le démarrage du titre, ROBERT se frotte au public en allant l’invectiver avec une rage qui lui fait se révulser les yeux. Impressionnant de justesse, les Catalans sont dans leur élément en se faisant plaisir sur scène et en ravissant un public acquis à leur cause dès les premières notes.

Après l’excellent “Thunderstorm”, ROBERT, bière à la main, invective les spectateurs : “Are you ready ? Are you ready for rock ‘n’ roll ?!!!”. Et il entame le titre tambour battant. L’influence du groupe australien cité plus haut se fait bien ressentir sur ce morceau. Au moment où ils me font penser à AC/DC, comme par hasard, nous avons droit à notre premier cover de la soirée : “Riff Raff”. Ce n’est pas un des titres des Australiens les plus connus et des plus faciles à jouer, mais nos nouveaux copains de Girona s’en sortent à merveille. Les guitares sont puissantes et mélodiques, les refrains sont accrocheurs et conçus pour le live, tout semble naturel chez eux. C’est fou !

Et on continue la sérénade avec “Fire” qui continue le travail de sape avec son rock survitaminé sans relâche et ses riffs délivrés à la mitraillette. “Big Hot Night Alone” calme un peu l’intensité avant de repartir avec “On the road again” qui nous fait taper du pied. Nos copains Catalans séduisent en étant proches du public avec un ROBERT qui continue de discuter régulièrement en Français avec les spectateurs, histoire de se mettre le public Français dans la poche. MARK frappe ses fûts avec une rythmique effrénée pendant que DAVID, une Gibson SG rouge chère à ANGUS en mains et ALEX qui depuis le début joue sans médiator, croisent le fer. En apercevant un jeune spectateur qui assiste au show, ROBERT le montre du doigt et lui dit en Anglais : “You’re the future of Rock” puis il le lui redit mais en Catalan. Il est très fier de voir la jeune génération assister au concert, comme il l’explique au public.

“Do You wanna break the world ? Vous voulez changer le monde ? Break the world mother fucker !”, clame le chanteur en brandissant sa Les Paul couleur ébène. Quel morceau ! Il est  rapide et incisif et vous remet au parfum du Rock puissant à la AC/DC voire à la AIRBOURNE.

HARD BUDS @ le Brin de Zinc

Les vibrations musicales font mouche à chaque titre en agissant sur notre cerveau avec ces mélodies accrocheuses comme des hymnes qui unissent le groupe et le public. Avec plus de la moitié des 16 titres que comporte la setlist, l’accent est mis sur le dernier LP de 2023 et qui porte le doux nom de “Fire”. Le feu est évidemment de mise avec HARD BUDS, le groupe enchaînant les brûlots “Get out of my way », “Another Step”. Leur philosophie ce soir : profiter de la musique et faire ressentir au public leur passion.

“If You Want It” et “Fireballs”, deux titres interprétés sans temps mort, mettent fin au set de ce soir. Oui, mais le public ne veut pas en rester là. Alors le groupe attaque d’abord a capella, c’est-à-dire juste avec le chant, “It’s Rock And Roll” puis les musiciens remettent les guitares et font chanter le refrain au public. Après ce titre, on pourrait penser que c’est fini, mais que neni, ROBERT et ses potes ne veulent pas en rester là et enchaînent coup sur coup un “Runnin’ Wild” de AIRBOURNE et un petit “Ace Of Spades” de MOTÖRHEAD.

HARD BUDS @ le Brin de Zinc

“Merci ! Merci beaucoup”, nous dit en Français le guitariste chanteur. « Merci beaucoup pour ce soir. On se voit après, nous avons plein de choses et on se boit une bière ensemble, et on se fait un câlin. Après que je change de T-Shirt sinon vous serez tout mouillés. A tout de suite !”, continue le musicien dans un Français très correct.

Mais qu’est-ce que c’était bon. D’ailleurs, lorsqu’on se met à en parler tous ensemble, tout le monde est unanime pour dire à quel point nos nouveaux copains Catalans nous ont mis une claque. Simple mais efficace. Sans prise de tête.

HARD BUDS @ le Brin de Zinc

En pleine discussion, nous voyons arriver ROBERT qui vient serrer la main de tout le monde et nous remercier d’être venu. Il s’empresse de demander à chacun son prénom afin de s’en souvenir la prochaine fois qu’il nous verra. Il parle toujours dans un Français très compréhensif et continue de discuter avec nous comme si nous étions potes depuis longtemps. Il nous explique les difficultés qu’ils ont à trouver des dates de concerts, et nous parle de sa langue natale plus proche du Français (d’où sa facilité à communiquer dans la langue de Molière) que l’Espagnol. Il nous laisse pour aller au stand merch’, non sans continuer à remercier les spectateurs restants.

Nous retrouvons les musiciens à leur stand, où ils prennent des photos avec les spectateurs et signent à tout va leurs CDs. Comme tout à l’heure, il n’y a pas de T-Shirt affiché, mais en cherchant dans les gros cartons ils les trouvent et j’en profite pour me faire plaisir avec ce fameux T-Shirt. J’ai en plus l’explication du pourquoi du comment : en fait, quand les HARD BUDS sont arrivés, ALEX ne trouvait pas de cintres pour exposer les T-Shirt et c’est finalement en fouinant pour moi dans les cartons qu’ils en ont trouvé un ! Autant vous dire qu’ils se font dévalisés !! Il faut dire que les tarifs de leur merchandising sont très abordables, comme les musiciens eux-mêmes. ROBERT, très affable, se souvient de tous ceux avec qui il vient à peine de discuter, en se forçant à retrouver les prénoms de chacun.

L’heure passant, nous prenons congé du groupe qui nous remercie chaleureusement en nous serrant une nouvelle fois la main et en plaquant des bises aux femmes (oui ROBERT, en France on peut faire la bise). Les experts de la musique continuent de prédire que le Hard-Rock en tant que tel va tout simplement dépérir, et ils le font non pas depuis des années, mais depuis des décennies. Eh bien, cela ne sera pas pour ce soir non plus ! Non seulement il est toujours là, mais avec de nouveaux noms qui apparaissent constamment, il semble même prendre de l’ampleur, et HARD BUDS fait partie intégrante de ce mouvement.

HARD BUDS @ le Brin de Zinc