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SPIT RECKLESS à l’Undertown

SPIT RECKLESS @ l’Undertown

Après samedi dernier, me voilà de retour en Suisse. Ce soir, c’est à l’Undertown de Meyrin, juste à côté de l’aéroport de Genève, qu’il me faut être. Pourquoi me direz-vous ? Eh bien, pour assister à un nouveau spectacle de SPIT RECKLESS. Chez W.T.R., vous le savez si vous suivez le webzine – ce dont je ne doute pas évidemment – on aime beaucoup ce groupe. Mais est-ce une raison d’être aussi dithyrambique ? Eh bien oui, effectivement, parce que, non seulement ils sont très bons en concert et qu’ils ne nous ont jamais déçus, mais ce soir, ils enregistrent leur tout premier live. Alors, évidemment, je ne dois pas rater ça ! C’est avec mon copain Steve*74 que je me rends à Meyrin accompagné de ma femme et de ma fille, deux fans absolues du groupe.

Le temps de récupérer les accréditations et nous descendons dans l’antre de l’Undertown. C’est une totale découverte pour mes moitiés, mais pas pour nous, évidemment. En tous cas, elles sont enchantées par le lieu qui, il est vrai, permet de bien voir la scène quel que soit l’endroit où on se trouve.

Ce soir, avant que les planches de nos copains de SPIT RECKLESS soient accostées, nous avons droit à un autre groupe IDPOP.

C’est un quatuor aux influences Pop-Rock, tourmenté par l’Électro, avec une clarinette basse, un instrument que nous n’avons pas vraiment l’habitude de voir. Surprise, l’un des membres de IDPOP n’est autre que SERGIO BARBIERI, le guitariste de SPIT RECKLESS. C’est très sympathique, mais ce n’est pas vraiment hard en tant que tel. Donc pas vraiment notre came. Mais cela s’écoute bien et leur musique n’est pas mauvaise avec un chant en Français les trois quart du temps. Une bonne entame de concert avant le plat de résistance qui va venir.

IDPOP @ l’Undertown

Une petite surprise quand même pour Steve et moi, nous ne connaissons personne à part  les musiciens de SPIT RECKLESS et un autre copain qu’on voit de temps en temps. Ce n’est pas souvent le cas, il faut bien l’avouer.

Alors que justement, les musiciens et les roadies installent le matériel, dans la pénombre, je remarque CHRIS, le leader du groupe, qui ne tient pas en place. J’ai vraiment l’impression qu’il a hâte de commencer le set, il bouillonne d’impatience.

SPIT RECKLESS @ l’Undertown

22h34, petite intro et le groupe démarre sur les chapeaux de roues avec un “I still think about you” qui met tout de suite l’ambiance. CHRIS est en forme et que ce soit SERGIO, qui entame son second set, GIBBS le bassiste, GREG V.G. RICHARDSON derrière ses fûts ou KEVIN, le petit nouveau sous ses claviers juste à côté du batteur, ils soutiennent avec rigueur leur leader qui est en feu. S’en suis un “Bad” tout en douceur.

Tiens, mais où sont passés GREG et KEVIN ?  La Machine à Fog est à fond et les a carrément fait disparaître ! Heureusement que les guitaristes sont sur le devant de la scène, sinon on ne les verrait même plus. Lol.

“Merci pour l’accueil”, nous dit CHRIS. “On s’appelle SPIT RECKLESS ! ”. Et c’est avec “How many times” que se prolonge ce set, avec cette mélodie entêtante qui s’incruste durablement dans le cerveau à tel point qu’elle est très difficile à oublier.

Le leader naturel des Genevois en fait, comme souvent, des tonnes. Il est complètement survolté. C’est sûrement l’effet du Live que le quintet enregistre ce soir, puisqu’en plus, ils sont filmés.

SPIT RECKLESS @ l’Undertown

“L’Undertown, est-ce que vous allez bien ce soir ?”, demande le chanteur au public avant d’attaquer “Shackles”. Il fait, pour la première fois, participer le public sur son refrain. Et tout de suite, l’ambiance monte d’un cran. Tout le monde est à fond avec le groupe et une osmose certaine s’installe. Il faut dire que le son est du tonnerre sur scène et que les lights, même si elles ne sont pas au top à cause d’une fumée digne du brouillard de Londres, restent sobres mais efficaces.

“Bloodstain”, un titre du tout premier album “Heat Maker” démarre doucement avant d’exploser complètement sur son refrain absolument dément, comme toujours. CHRIS continue de virevolter de partout, GIBBS est aussi à fond, faisant vrombir sa basse, pendant que SERGIO, qui joue depuis plus d’une heure, je vous le rappelle, est carrément en ébullition sous les nappes de claviers de KEVIN et les frappes tout en nuances de GREG.

SPIT RECKLESS @ l’Undertown

Le groupe parvient sans peine à rassembler l’audience autour de refrains accrocheurs et d’une énergie communicative. Après un  “You make me happy” fédérateur et plein de bonheur, le quintet persévère avec “Stop Fooling Me Around”. Les deux brûlots continuent leur travail de sape sur le public qui ne se retient plus d’accompagner le chanteur. “Vous en voulez encore ? On en a un qui s’appelle Growing up !”.

Et on poursuit avec un autre titre ultra mélodique avec ces mélodies entêtantes qui voit CHRIS faire un petit solo d’harmonica, et enchaîner avec la fameuse ballade “Miles away”. Elle a le don de faire monter encore un peu plus l’ambiance et de faire fondre le public. Tout le monde semble passer un bon moment avec le groupe, et l’alchimie qui s’est créée tout le long du set, semble monter en puissance.

Alors que “Magic Pills”, un morceau que le groupe traîne depuis 13 ans maintenant, dixit CHRIS, déchire tout sur son passage, voilà qu’un autre brûlot vient enchaîner avec “Easy Come Easy Go” et son petit extrait du “Thunderstruck”, de qui vous savez, en plein milieu.

CHRIS en fait toujours autant, voire un peu plus que d’habitude, mais c’est plus ou moins ce qu’on attend d’un frontman, du moins, c’est ce que moi j’en attends, Lol.

SPIT RECKLESS @ l’Undertown

Il achève l’Undertown avec “Rock n Roll Coaster”, le dernier titre de la soirée. Ce dernier morceau permet au chanteur de présenter les musiciens et à chacun de faire un petit solo. Pas loin de dix minutes plus tard, CHRIS monte sur le strapontin où se trouve la batterie pour sauter, une fois de plus en l’air. “Je suis CHRIS pour vous servir, et nous sommes SPIT RECKLESS !”, dit-il en reprenant le micro. Et c’est la fin du set, malgré les manifestations des spectateurs.

Les musiciens ont à peine fini qu’ils sont déjà en train de vagabonder dans la salle pour répondre aux questions des fans et, évidemment, vendre leur merchandising. Des musiciens super sympas, qui discutent toujours humblement avec leurs fans.

SPIT RECKLESS @ l’Undertown

Ce soir, ce n’était pas notre première avec le groupe, loin de là, mais c’était une prestation haute en couleur, comme toujours. Le temps passe très vite et pour nous, la route du retour se précise. Nous quittons l’Undertown en saluant les musiciens qui nous remercient d’être venus les soutenir. Je ne le répéterai jamais assez, si vous aimez le rock énervé rempli de mélodies entêtantes, n’hésitez pas à aller les voir sur scène, vous ne serez pas déçus.

Un grand merci à SPIT RECKLESS pour notre invitation, et on se retrouve bientôt, évidemment !!

SPIT RECKLESS @ l’Undertown

DAYLY ROCK FEST 2024

2023 vient à peine de finir que 2024 pointe déjà son nez pour une nouvelle année. Et qui dit nouvelle année, dit nouveau concert et premier festival. C’est mon copain de toujours Steve*74 qui m’avait parlé de ce festival en soutien au magazine Daily Rock. Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est un magazine gratuit, 100% indépendant et musical, parlant de rock au sens large du thème. Une figure marquante dans le milieu culturel de la Suisse Romande. D’ailleurs, lorsque nous faisons des concerts en Romandie, c’est souvent qu’à la fin nous prenons plaisir à récupérer le magazine pour le lire à la maison… Enfin, lorsqu’il en reste encore.

Donc, direction l’Alhambra de Genève, une salle en plein centre-ville où nous n’avons encore jamais posé nos guêtres et où le festival doit se dérouler. Dehors, il fait un froid de canard, mais ce n’est pas ce qui nous empêche de prendre la route. Nous partons à trois avec un copain venu des Bauges pour assister à ce festival qui s’annonce sous de beaux auspices. En effet, l’affiche est entièrement helvétique et fait la part belle à un certain groupe australien bien connu avec deux groupes fortement influencés par ce dernier. La route se passe sans vraiment de soucis, sauf que notre chauffeur n’a pas la vignette (n’allant pas souvent en Suisse), il nous faut donc traverser Genève et donc, rajouter du temps. Tiens, un panneau routier nous indique qu’une manifestation a lieu ce jour et que la circulation en centre-ville est perturbée. Une petite inquiétude vient me tarauder l’esprit, mais heureusement pour nous, le GPS vivant qu’est mon copain Steve*74 nous trouve un endroit facile où se garer à cinq minutes à pied. Quand la température extérieure est négative, cinq minutes ce n’est pas si mal !

Une fois arrivés, nous découvrons la fameuse salle de l’Alhambra, avec sa superbe devanture. Construite entre 1918 et 1920, c’est un élément significatif du patrimoine architectural genevois. Le temps de récupérer les accréditations, et nous voilà dans la salle. Il y a une tombola, au prix de 6,66 CHF le ticket. Le gros lot, c’est deux guitares (une acoustique et une électrique) et une cymbale dédicacée par le batteur de STORACE.

Annoncés pour 19h30, ce sont les RASH PANZER qui doivent commencer les hostilités. Vous ne connaissez pas le Power Rock band légendaire du bout du lac helvétique ? Honte à vous ! Nan, je rigole, tout le monde ne peut pas être omniscient. Mdr. Si vous suivez le webzine, vous savez que ce n’est pas la première fois que nous voyons le groupe. C’était il y a déjà 6 ans et, à l’époque, nous avions beaucoup apprécié. Depuis, ils ont sorti l’album “Libération” en 2022, album que j’ai souvent écouté. Leurs références musicales allant de Van Halen, AC/DC, Aerosmith, à Motörhead, Ramones, je suis forcément fan !

Je papote un peu avec un copain venu aider pour le festival et me rends compte que les portes viennent de se fermer. Mince ! Je vais rater le début, moi ! Je le retrouverai plus tard pour finir la conversation et rentre vite vers la scène. Dès mes premiers pas, j’ai l’impression d’être au Brise-glace d’Annecy. La configuration de l’Alhambra m’y faisant un peu penser avec sa fosse et ses sièges en pente. J’arrive en plein “Born to Rock ‘n’ Roll”, un titre totalement inédit très séduisant des Genevois de RASH PANZER.

“Bonsoir, merci d’être là !”, nous dit J. JAY GUERTCHAKOFF, le vocaliste, à la fin du morceau. “On va vous jouer encore 2, 3 titres et 2 inédits qu’on vient d’enregistrer très récemment.”. Et ça enchaîne titres sur titres avec ses mélodies pêchues, mordantes et entraînantes. “Shiny Eyes”, un morceau puissant de « Libération » me déboite la nuque. “Ça va ? Y en a qui n’ont pas été pris dans les bouchons ? C’était un peu le bazar.”, nous dit J. JAY au fur et à mesure que le public afflue dans l’Alhambra. Du coup, je suis content que nous n’ayons pas eu à rentrer en plein centre. On a eu du bol sur ce coup-là.

Avant d’entamer “Liberation”, le titre éponyme de leur dernier album – dont le nom a été trouvé par le batteur – J. JAY nous présente ses musiciens : RENATO DI PAOLO, le bassiste, RENATO DANI, le guitariste, et le batteur THIERRY WETZEL (BACKWATER). « Libération », c’est un condensé d’énergie, qui sonne certes un peu daté mais c’est tout ce qu’on aime. Et on accélère avec “King of the road”, un nouvel excellent titre inédit. J’ai hâte de jeter une oreille sur leur futur album. Faudra juste penser à le récupérer après le set. Lol !

Ils enchaînent avec des titres aux refrains accrocheurs qui suscitent l’envie de suivre le chanteur, de lever les mains en l’air.

Et c’est déjà la fin du set. Je n’ai rien vu passer, moi. J’en aurais bien repris un peu. Le son était au top et les lights superbes. Il y en a juste un qui s’est amusé avec la machine à Fog, mais à part ça et un superbe backdrop qui aurait mérité plus de clarté, c’était une bonne entame de festival. Une fois fini, je retrouve quelques copains que je n’ai pas vus depuis l’an passé et qui sont venus soutenir le magazine. Il y a même le batteur de SPIT RECKLESS, groupe  que nous avons prévus d’aller voir la semaine prochaine.

BACK ‘N’ BLACK, le second groupe de la soirée, est un tribute à AC/DC entièrement féminin, ou presque, puisqu’un batteur officie derrière les fûts. Normalement, chez W.T.R., la politique de la maison veut qu’on ne s’intéresse qu’aux groupes de composition. Cependant, comment faire l’impasse sur cet excellent groupe ? Les filles envoient du bois du premier titre “Kicked In The Teeth” au dernier morceau “Let There Be Rock”. C’est certes, un tribute band, mais certainement l’un des meilleurs existant actuellement.

D’ailleurs, le public ne s’y est pas trompé, et a soutenu activement le groupe. Il y avait encore plus de monde devant la scène que lors de RASH PANZER. Les classiques ont été revisités – et bien revisités –  à la sauce helvétique. De “Riff Raff” à “Shoot to Thrill”, en passant par “Back in Black” et “Hell’s Bells” en hommage à Malcolm Young, le sang a coulé sur “If You Want Blood”, l’impeccable “Thunderstruck” a démonté l’Alhambra, “TNT” a fini de l’achever. En bref, impossible de ne pas s’inquiéter pour le groupe suivant tellement les filles ont assuré.

Après un petit interlude, le temps de boire un coup, il est temps pour STORACE, le groupe vedette de ce soir, de commencer. STORACE, ce nom ne vous dit rien ? C’est un peu normal, si vous n’êtes pas nés il y a quarante ans ! En revanche, peut-être que si je vous parle de KROKUS, ce nom va vous titiller un peu plus l’oreille. Eh bien STORACE, c’est le nom du chanteur MARC STORACE et ancien chanteur de cette légende helvétique. Lorsqu’en 202,1 le groupe a décidé de s’arrêter, notre ami, lui, n’a pas voulu en rester là et a sorti un album sous son propre nom. Il tourne donc avec d’anciens membres de KROKUS, histoire de continuer d’honorer la mémoire de ce groupe et de défendre son album.

A 22h20, soit 10 minutes avant le running order annoncé, les lumières diminuent d’intensité  et quatre musiciens montent surscène dans la pénombre : TURI WICKI, le guitariste soliste sur la droite, EMI « BASSBABE » MEYER, la bassiste au milieu, DOM FAVEZ – ancien guitariste rythmique de KROKUS de 2003 à 2007 – sur la gauche et PAT AEBY, lui aussi ancien de KROKUS de 2003 à 2006 derrière ses fûts. La première chose que je remarque, c’est le superbe dessin sur la grosse caisse de ce dernier. Dommage que le backdrop ne soit pas le même. Mais on ne peut pas tout avoir.

DOM, super à l’aise sur scène, va d’entrée de set sur le devant des planches, puis on entend MARC qui déboule tel un taureau furieux, au milieu de la scène en entamant “Live and Let Live”. Dès le premier titre, l’ambiance est tout de suite de mise. C’est un titre du premier album solo de MARC STORACE. Il est suivi de “High on love”, un autre morceau de cet album. EMI n’est pas en reste, elle arpente la scène de long en large faisant vrombir sa basse dans l’Alhambra, pendant que TURI se consacre sur ses solos.

“Midnite maniac”, le premier titre de KROKUS interprété ce soir, envoie carrément du lourd. Les lumières se sont faites plus claires, même si une dominance de rouge persiste. La machine à fog, elle, continue de s’exciter. Le son est ultra-puissant et par moments un peu trop, ce qui a, d’après moi, tendance à gâcher la musique.

Les brûlots s’écoulent les uns derrière les autres, “Telephone man”, un titre de EAZY MONE, groupe que MARC a fondé après la fin de TEA, envoie du bois en pleine face pendant que TURI vient prendre les devants. La ballade “Lady of the Night” voit MARC et les musiciens s’éclipser le temps de changer d’instruments et laisser des bandes-son tourner, laissant la scène complètement vide… Personnellement, je ne pense pas que ce soit judicieux car ça casse un peu l’ambiance, mais bon… Les musiciens reprennent le devant de la scène alors que MARC est toujours absent. Il revient sur scène pour finir le morceau avec cette voix éraillée qui n’est pas sans rappeler un certain BRIAN J.

Le chanteur présente ses musiciens et attaque à plein gaz “No place to hide”, un morceau de son récent album puis, c’est le premier cover de la soirée, “American Woman” de THE GUESS WHO, le groupe de RANDY BACHMAN, revisité façon STORACE évidemment !  

“Hellraiser”, un nouveau titre de KROKUS démonte tout sur son passage et fait revivre une époque révolue au public. “Are you awake ?”, demande MARC au public. Evidemment que nous sommes réveillés ! “Do you want to stay awake all the Fucking Night ?”, redemande le chanteur vindicatif. Le public se manifeste joyeusement, et le groupe lance “Stayed Awake All Night”, un cover de RANDY BACHMAN (BACHMAN TURNER OVERDRIVE), que le chanteur doit bien apprécier apparemment, et qui fait bien bouger le public.

MARC disparaît une nouvelle fois laissant EMI et PAT seuls sur scène pour un petit solo basse/batterie pas dégueu. Ils sont rejoints par TURI sous les cris d’un MARC toujours en planque. DOM les rejoint puis MARC, qui finit le morceau dans un style très LED ZEPPELIN. Et voilà, une fois de plus, deux titres de KROKUS qui se jouent coup sur coup avec “To the Top” et “Screaming in the Night”, un super morceau très années 80 et son entêtant refrain “What is wrong, what is right, screaming in the night, running for my life, I die for you”, qui, une fois de plus, est interprété avec passion… Même si, personnellement, je trouve ce dernier morceau un peu long.

Et on repart avec “Carry the Burden”, un autre morceau de STORACE suivi par un nouveau KROKUS : « Rock ‘n’ Roll Tonight”, un hymne fédérateur qui fait vibrer les spectateurs. Tellement fédérateur que MARC décide de les faire chanter. “Are you ready ?”, demande-t-il avant d’entamer les classiques “Oh oh oh oh” et c’est la fin du show.

Alors que la fin était prévue pour 23h30, parce qu’en Suisse, l’heure c’est l’heure, STORACE revient à la demande du public, pour finir sur deux brûlots absolument géniaux. MARC porte maintenant une veste à patchs et il est remonté comme un coucou. Suisse, of course ! On retrouve le chanteur en pleine forme avec “Hoodoo woman”, un nouveau morceau de KROKUS qui fait vibrer la salle avec, encore une fois, un refrain imparable.

MARC nous remercie, dans un Français très correct et entame le dernier titre “Love over Money”, un titre de STORACE qui a des faux airs de KROKUS. Même si certains morceaux m’ont paru un peu longs et même si certaines actions dans le set m’ont un peu perturbé, le show était impeccable et interprété de façon sincère. Et surtout, à son âge – MARC a fêté ses 72 ans en octobre dernier – le chanteur n’a rien perdu de sa voix.

Un petit bilan s’impose : RASH PANZER, est toujours aussi bon, BACK ‘N’ BLACK a tout déchiré et j’aimerais vraiment qu’un jour le groupe se lance dans la compo, même si leurs reprises sont vraiment réinterprétées à leur sauce. STORACE, malgré la longueur plus ou moins inutile, selon moi, de certains titres est musicalement dément. En bref, un super festival à renouveler pour plus de concerts en Romandie !

Un grand merci à David du Daily Rock pour cette invitation.

THE GEMS, Phoenix

THE GEMS, Phoenix
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Label : Napalm Records

Sortie : 26 janvier 2024

Yes, yes, enfin le premier album des filles de GEMS sort ! THE GEMS, ce sont les  ex-membres de THUNDERMOTHER avec la chanteuse Guernica Mancini, à la batterie, Emlee Johansson et à la guitare et basse, Mona “Demona” Lindgren. J’ai très hâte d’écouter ça car ceux qui me connaissent savent mon attachement aux  THUNDERMOTHER et ma tristesse lors de leur séparation. En plus je suis fan de la voix de Guernica, moi !

Alors, est-ce que je vais être déçu ? Je flingue le suspect direct : non. Non seulement, je ne suis pas déçu mais en plus cet album est une bombe. Le titre est d’ailleurs très bien choisi car le Phoenix peut renaitre de ses cendres. Les GEMS nous font là un comeback d’enfer !

Alors forcément, on est dans le même registre que les THUNDERMOTHER mais avec des morceaux qui te font bouger les cheveux tout seuls et te niquent la nuque. Les refrains son top et calibrés pour le live. Comment, je ne suis pas objectif ?!!

C’est vrai, je serais objectif, je dirais que ce « Phoenix » est une putain de bombe à avoir dans sa collection ! Donc bien-sûr, album coup de cœur. 2024 n’a pas encore commencé que j’ai déjà un concurrent sérieux pour l’album de l’année ! C’est pas fort, ça ??!!

KORITNI et HIGHWAY à l’O’LIVERS PUB

Il y a peu, j’ai été dégoûté de louper certaines dates à Lyon, dont celle d’HIGHWAY et celle de KORITNI. Toutes les deux au Rock’n’ Eat Live mais aucune jouable pour moi. Du coup, j’ai été super content quand j’ai vu qu’ils avaient deux dates en commun, dont une à côté de Montpellier. D’habitude, les concerts mi-décembre, tu n’es jamais sûr de pouvoir y aller à cause de la neige… Là, je ne suis pas inquiet ! Il me reste juste à convaincre la family. « Heu, les filles, journée Marché de Noël à Montpellier, ça vous branche ?… Heu, comment ça, ça sent le piège ?! ». J’ai de la chance, elles sont partantes.

On trace tôt, je me gare facile sur un parking relais à Lattes et ballade dans Montpellier en prenant le tram. Bon, pas trouvé le Marché de Noël mais, en revanche, j’ai bien trouvé le Gibert Joseph !  Re-tram pour récupérer de la voiture et c’est là que je me rends compte qu’on est à deux minutes de The Oliver’s Pub !

Ca commence bien, il y a un mega grand parking (on voit qu’on n’est pas à Lyon). Il est temps de voir à quoi ressemble ce pub qui me fait régulièrement de l’oeil au vu de sa programmation. La salle est grande en mode bar américain. Il y a des tables tonneaux avec des tabourets hauts, un grand bar, un billard, un baby, un flipper et, pour se nourrir, des tapas et des planches apéro. Tout pour être bien en attendant le début des festivités. Les HIGHWAY finissent une interview. Des copains de Perpignan débarquent. Cool, on va parler des dates de concerts à venir qu’ils ont monté sur Perpignan (dates à suivre désormais dans l’agenda de W.T.R.). Petit tour au stand merch’ pour compléter ma collection de Cds. Oui ma fille, il y a encore plein de Cds que je n’ai pas !!!

Et c’est parti pour les Sétois de HIGHWAY ! Je suis un peu inquiet car il y a deux jours, à Toulouse, le chanteur était malade et le concert a été compliqué. Bon là, ça part bien, même très bien ! Le son est top, les lights aussi et la voix de BENJAMIN FOLCH est bien. Il y a juste les gars à la table de mixage derrière nous qui ont l’air un peu énervés. Il semblerait que la set list qui leur a été remise n’est pas dans l’ordre des morceaux où HIGHWAY les joue. L’explication que j’aurais après le set est simple : ils ont préféré ne pas commencer par « Brotherhood » pour économiser le voix du chanteur.

Putain, ils sont en forme ! BEN CHAMBERT, le guitariste et les autres membres du groupe – ROMAIN CHAMBERT le batteur et SAM MARSHAL à la basse – sont aux taquets, heureux de jouer là (on les comprend grave !) et de faire leur dernier concert de l’année devant leur public, leurs potes, leur famille.

Du coup, le public bien présent – surtout pour un dimanche soir – reprend les paroles avec eux, danse devant la scène, bref ça matche à fond avec le groupe. Et cette alchimie en fait un putain de concert !!!

Les morceaux s’enchaînent avec des interventions de BEN qui est déchaîné et de BENJAMIN qui, lui-aussi, se lâche. Malgré son traitement, le chanteur est à fond. On a du mal à imaginer qu’il y a deux jours, il n’avait plus de voix et a dû écouter la set list. Il est là, son chapeau visé sur la tête, à mettre le feu avec ses acolytes à l’Oliver’s Pub en véritable frontman qu’il est. Même les policiers venus voir si tout allait bien, s’éclatent quelques minutes sur leurs morceaux.

Et que dire du moment où les HIGHWAY nous annoncent le cover des POGUES : « Dirty old Town » ?!! C’est un morceau qu’ils jouent habituellement, mais qui a une autre résonnance ce soir car le chanteur SHANE McGOWAN vient de nous quitter ce 30 novembre. Le public reprend les paroles. Il y a une vraie émotion dans la salle.

Waouh, qu’est-ce qu’il se passe ? Ca devrait être fini mais c’est reparti ! Ils ont oublié de s’arrêter ou quoi ?! On va avoir droit à un cadeau, un nouveau morceau qu’ils viennent de composer pour leur prochain album. Le chanteur nous dit : « On va vous faire un nouveau morceau pour voir si vous le validez pour qu’on le mette sur le nouvel album. Et si vous n’aimez pas, tant pis, on le mettra quand même parce qu’on n’en a pas beaucoup ! « . Ils veulent savoir si on le valide ? Mais bien-sûr qu’on le valide ! C’est un putain de morceau ! Si tout l’album est du même tonneau, j’ai hâte d’écouter la suite, moi !!

Et dernière surprise, on va aussi avoir droit à un dernier morceau pour nous, le 17 décembre. Ca râle derechef derrière la console parce que ce morceau-là n’était pas du tout annoncé, mdr. Heu, vu que les papeaux du Noël sont de sortie (BENJAMIN n’enlève même pas son chapeau et enfile son bonnet par-dessus !!), ça devrait être un morceau de Noël. Je sens arriver le « Petit Papa Noël », moi… Perdu, c’est Jingle Bells mais en version HIGHWAY, of course !!!

Allez cette fois-ci, c’est terminé. Ouah, quel show ! Putain, quelle prestation ! Ils ont fait très, très fort. Je les ai déjà vus un certain nombre de fois, mais je mets ce set très largement en tête. Tout était top, le groupe, le son, les lights, l’endroit, le public. Bref, tout y était pour en faire un gig exceptionnel. Je suis content d’avoir été là, moi !

En revanche, ça ne va pas être simple pour KORITNI de passer après. Le temps de passer au stand merch’ pour papoter avec HIGHWAY, de faire un tour au bar et c’est parti pour KORITNI !

Alors sans dire trop de bêtises, la dernière fois où j’ai vu ce groupe en live, ça devait être en 2010 au Serpaize en Rock. Putain, treize ans ! Et en 13 ans, ce n’est plus du tout le même groupe. Il ne reste plus que LEX KORITNI, le leader Australien. Il n’a pris que des musiciens français et surtout, il n’y a plus EDDY SANTRACREU à la guitare. Même s’il y a eu plein de changements dans le line up tout au long de ces années, j’ai hâte de découvrir cette version.

Et c’est parti ! Bon, LEX a toujours sa voix. Tiens, il joue d’une guitare coupée… Ces musiciens assurent mais j’ai du mal à rentrer dans leur concert. C’est peut-être le choix des morceaux, la baffe de HIGHWAY ou le souvenir de leurs autres shows… voire un ensemble de tout ça.

C’est KORITNI pourtant et pourtant j’aime bien. On passe « Crossroad », « Red Light Joint », mais je ne vais me réveiller qu’avec leur cover du « Tush » de ZZ TOP. LEX a ressorti une guitare normale, les morceaux s’enchainent avec notamment « Game of Fools » que j’aime beaucoup. Il y a un nouveau souffle dans la deuxième partie de set.

« Qu’est-ce qu’il y a, chérie ? C’est moins bon qu’avant, tu n’accroches pas et tu t’ennuies ? ». Alors, ce n’est pas que c’est moins bon, c’est qu’avant ils n’avaient que deux albums et deux albums vraiment excellents. Et donc, on n’a forcément pas la même set list. En plus, le groupe n’était pas du tout le même et ils étaient jeunes et en pleine ascension. Là, ce n’est plus du tout la même situation. « HIGHWAY sonne plus Australien qu’eux ? ». Je suis d’accord avec toi, c’est bien fait, bien joué mais il manque ce petit côté pêchu qui te faisait te niquer la nuque, ce truc qui en faisait un espoir du style. Alors oui, ils font le job mais pas plus.

Voilà pourquoi je n’aime pas trop revoir, une dizaine d’années après, un groupe que j’avais adoré. Il y a souvent le risque d’être déçu. Après, je le redis, c’est toujours bon, mais c’est juste qu’ils ne tiennent pas la comparaison avec les fois précédentes et du coup, j’apprécie moins. Je suis quand même bien content d’avoir revu LEX sur scène.

Bon, ce n’est pas tout mais il y a quand même de la route alors on the road again.

Bilan de la soirée : j’ai découvert un superbe lieu. Je vais le suivre d’un peu plus près dans leur programmation. KORITNI, ben c’est une déception. Quant à HIGHWAY, ils nous ont mis une grosse baffe. C’est un groupe qui monte indéniablement mais qui ne se la pète pas. Vivement leur nouvel album !

Bonne fin d’année les amis, on se retrouve en 2024 pour de nouvelles aventures ! Long live Rock’n’Roll !!