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EXXCITE

L’avantage quand on dort sur place, c’est qu’on a peu de chance d’être à la bourre. J’ai dit peu de chance… Heu, ne rigolez pas, non seulement je n’étais pas à la bourre mais j’ai même fait le soundcheck… Bon d’accord, des bancs de la piscine distante de quelques centaines de mètres du festival. La pause était nécessaire vu que non seulement la température n’a pas baissé mais qu’en plus elle a encore augmenté ! Et pourtant, on est quand même en pleine montagne !

J’arrive donc juste pour l’ouverture des portes et je suis même en avance par rapport à mon ami Steve*74. Premier réflexe : dire bonjour aux copains et copines que je n’ai pas vu depuis… quelques heures.

Je n’ai même pas le temps de faire le tour des stands merch’ que sur la scène de droite, le premier groupe ouvre cette deuxième journée du Roche ‘n’ Roll Fest. Et cette deuxième journée est, merci mon Dieu, sous le signe du rock-hard ! Pas la peine de vous dire que sur la globalité de l’affiche, je suis plus enthousiaste qu’hier !

BLACK LEMONS

Allez c’est parti ! Ce sont les suisses de BLACK LEMONS qui lancent les hostilités. Bon, j’avais lu – et on m’avait dit – que c’était du punk mais là on est plus dans du punk à roulettes. Le punk à roulettes pour ceux qui ne le savent pas, c’est le style OFFSPRING. Ils sont mega contents d’être là. Ils demandent aux gens de s’approcher de la scène car effectivement en ce début de fest et par cette canicule, non seulement le public n est pas forcément arrivé mais ceux qui sont là sont plutôt vautrés dans l’herbe ou près du bar… eh oui, à la télé et à la radio, on nous dit qu’il faut nous hydrater. Donc, on obéit !

Personnellement, j’aime bien le style des BLACK LEMONS. C’est frais, ça bouge et en plus, c’est bien fait. Totalement le genre de groupe parfait pour ouvrir un fest.

Première pause de cette deuxième journée. Pause qui, comme lors de la première soirée, ne va vraiment pas durer longtemps… L’avantage d’avoir deux scènes et des techniciens hyper-efficaces, c’est que les groupes s’enchaînent très, très vite.

EXXCITE

Même pas le temps de finir ma bouteille d’eau que c’est déjà le tour de EXXCITE de monter sur scène. Première acclamation du public due à la monter sur scène d’ABEL CABRITA, le guitariste. C’est la vraie star du festival. Pour ceux qui n’auraient pas suivi le report d’hier, ABEL est aussi le bassiste de NOW OR NEVER.

Bon allez l’intro se termine. Nouvelle ovation pour ABEL dans un premier temps et pour tout le groupe ensuite ! C’est marrant, j’ai personnellement vu pas mal de fois EXXCITE en live et le webzine a fait pas mal de reports sur eux mais à chaque fois il y a du mouvement dans les musiciens. Cette fois-ci, c’est un nouveau musicien qui apparaît ou plutôt une musicienne car maintenant EXXCITE a une claviériste… Ou pas car, pour le début du concert, il y a bien le clavier mais il n’y a personne derrière !

Ca démarre très, très fort ! ABEL et les siens sont à minima aux taquets et se démènent comme des diables. Ils sont littéralement déchaînés.

CYZO, le chanteur bouge autant – voire plus – qu’ABEL, ce qui est un exploit. Il investit complètement la scène. C’est dingue, il a non seulement pris sa place dans le groupe mais en plus il est devenu un mega frontman.

EXXCITE
EXXCITE

Le public qui arrive sur le site se joint à la fête. Il faut dire que les morceaux d’EXXCITE – surtout les titres glam – mettent le thermomètre à dure épreuve, comme si il y en avait besoin ! Il y a même un boys band improvisé avec entre autres RICKY MARX (NO OR NEVER et ex-PRETTY MAIDS) et JEEP MONCOVER, le tour manager bien connu qui font les midinettes en mimant un refrain qui fait « No, no, no ».  ! Trop drôle ! Les musiciens sont hilares sur scène et le public se régale.

La claviériste fait son apparition sur un morceau que je connais bien. Et ça le fait. Non seulement ce n’est pas choquant mais ça apporte un plus aux morceaux.

Nos copains sont de plus en plus déchaînés. Je pense qu’on va avoir du mal à les arrêter. La scène, pourtant grande, n’est pas assez grande pour eux, il faut qu’ils descendent dans le public pour nous faire un cover d’EUROPE bien apprécié par la gente féminine. Ils enchaînent avec un BON JOVI pendant lequel le chanteur décide de faire un wall of death… avec lui au milieu !! Alors, un wall of death sur le « Living on a prayer » de BON JOVI,  je doute que qui que ce soit l’ait déjà fait mais en plus que les deux murs s’écrasent sur le chanteur, là c’est du jamais vu !

Allez c’est déjà fini, sniff !! EXXCITE, moi j’aime vraiment et là c’était un grand concert.

Bon, je ne vais même pas avoir le temps de me réhydrater car ABEL CABRITA veut que je leur refasse une interview, chose que je vais faire (enfin essayer de faire) avec grand plaisir. Sauf que, même si le son est moins fort qu’hier, dans la zone VIP ça ne va pas être jouable ! On va la faire à l’extérieur, sur le parking.  Mais c’était sans compter sur le fan club de NOW OR NEVER et le boys band de tout à l’heure qui nous ont suivis ! En clair, ça a été l’interview la plus bordélique ou rock’n’roll, comme vous préférez, que j’ai faite. Pourquoi je vous en parle ? C’est que comme je n’ai pas eu le temps de la visionner cette interview, je ne suis pas sûr qu’elle soit publiable !

NADEDJA

Bon, même pas le temps de passer par la case bar et de prendre une bouteille d’eau que je retourne vers la première scène où les lyonnais de NADEDJA ont déjà commencé à jouer. Euh là, il y un saxo sur scène. Si, si !

Musicalement, ils me mettent un peu dans la merde. On va dire qu’ils font du rock metal blues punk. De la musique à leur sauce, quoi ! C’est surprenant au début. On n’a pas forcément l’occasion d’entendre du sax dans notre style musical (on n’est pas au Mexique !), mais c’est bien fait. Leurs morceaux sont agréables, les paroles sont en français et c’est mega travaillé.

En plus, les musiciens ont une très bonne présence scénique. Le guitariste chanteur a des faux airs à DANKO JONES… en plus beau gosse ! Ils mettent bien en valeur leur différence, ce qui ne les empêche pas de faire bouger le public qui se révèle très ouvert et réceptif à leur musique. Pas surprenant que leur nom soit régulièrement présent sur les affiches dans la région ! Un des groupes découverte de ce fest pour moi.

Bon là, à cette nouvelle pause, il faut que je boive ! Note pour l’année prochaine : s’il fait le même temps, prévoir un jacuzzi ou une douche dans l’espace VIP, les copains ! Bien qu’en parlant de douche, le ciel se fait de plus en plus menaçant. Je suis un peu comme Astérix et Obélix, j’ai peur – bien qu’on m’ait dit que les orages ne devraient pas tomber avant deux heures du mat’ et qu’à priori, à cette heure, je ne serai plus là – que le ciel ne nous tombe sur la tête !

Bon, pas le temps de souffler, j’y retourne ! C’est au tour des DOG’N’ STYLE en provenance d’Epinal (mais ils ne sont pas sages comme des images) d’investir la scène. DOG’N’STYLE, c’est un des groupes que je veux absolument voir en live et ce, depuis un bon moment. Je les ai malheureusement loupés lors de leur récent passage au défunt BARACAT (Rémi, si tu me lis..) et là, je suis forcément aux taquets.

Et je ne vais pas être déçu ! On augmente le son, on monte les potards, leur hard-rock’n’roll va remonter la pression en décibels ! Au premier coup d’oeil, on voit que ce sont des vrais de vrais, des hardos comme on aime et qu’ils sont là pour faire parler la poudre, faire de la musique, boire des bières, bref faire la fête ! 

Leurs morceaux sont des petites bombes atomiques de hard-rock comme j’aime et te font bouger les cheveux et vibrer les orteils ! Le public qui continue à arriver se masse devant la scène. C’est peut-être pour les copines sexy qui occupent la scène… Heu, elles ne bougent pas, normal ce sont des poupées gonflables ! Au moins, on est tranquilles, elles ne vont pas faire les chœurs !

DOG’N’STYLE

Scéniquement, les DOG’N’STYLE, ça le fait grave. En plus, ils ont les mots pour faire réagir le public, toujours prêt à s’enflammer. Moi je suis aux anges. Je découvre les morceaux que je ne connaissais pas encore vu que je n’ai pas leur album et c’est clair que c’est encore un truc qui va me coûter du pognon. Nouvelle tarte de ce festival.

Moi, je suis triste bien sûr quand ça se termine mais comme je ne l’ai pas dit depuis longtemps : « Tout a une fin, sauf la banane qui en a deux ! ». Excusez-moi, c’est la soif !

Yes, pause hydratation… ou pas car OIL CARTER vient d’arriver et donc, direction le parking pour la deuxième interview de la soirée. Je vérifie d’abord que le fan club de NOW OR NEVER ne soit plus là et j’embauche Steve*74 pour filmer car j’ai niqué toute ma batterie avec EXXCITE. Mais bon, je ne pouvais pas laisser passer ce moment, on est rock’n’roll ou pas.

BUKOWSKI

Et évidemment, je n’ai même pas le temps de passer au ravitaillement ! Je me dirige vers la scène où BUKOWSKI vient de faire son apparition. Et BUKOWSKI, c’est clair, je ne vais pas en louper une miette. Ca fait longtemps que je ne les ai pas vus en live et la dernière fois, j’avais pris une bonne claque.

Bon ça doit faire vraiment longtemps que je ne les ai pas vus car je ne reconnais pas le guitariste. Normal, ce n’est pas le même ! Je ne l’aurai pas forcément oublié vu que le nouveau porte des dreads. En tout cas, il a très vite pris sa place dans le groupe et il faut bien dire que scéniquement, il est très impressionnant. Je suis mort de rire parce qu’en plus il n’arrête pas de me tirer la langue ! Ca me fait penser à un bassiste lyonnais aux cheveux blonds frisés et dont les initiales sont MF (non, je ne balance pas, MARKUS !).

BUKOWSKI

Pour ceux qui ne connaissent pas BUKOWSKI, scéniquement c’est terrible. Les musicos ont une présence et un charisme incroyable. Musicalement, on est plutôt dans du hard moderne qui, moi, me transporte grave. Et il n’y a pas que moi, vue la réaction du public très nombreux maintenant qui se masse devant la scène et s’éclate sur les titres qui défilent à la vitesse de ma grand-mère en ski (on est à la montagne, je vous le rappelle !).

Le chanteur fait des explications de texte, il dédicace un morceau en hommage à leur manager décédé il y a six mois et va même jusqu’à faire asseoir les gens en hommage aux victimes des attentats. L’horreur du Bataclan l’a visiblement profondément marqué. C’est un vrai moment d’émotion.

BUKOWSKI

C’est clair que BUKOWSKI, c’est vraiment un groupe à voir en live et ce soir ils sont mega en forme.

Bon allez, ça sent la fin, ils nous disent qu’il y a encore deux groupes à venir dont OIL CARTER avec qui ils ont déjà joué et nous annoncent qu’on va prendre une grosse claque. Moi c’est clair, la dernière fois que j’avais vu BUKOWSKI – en première partie de D.A.D. à Lyon – j’avais pris une bonne claque mais là, c’est carrément un gros pin dans la tronche qu’ils m ont mis !

Là, je vais quand même essayer de boire un peu ! Moi, malheureusement, je n’ai pas le droit de goûter au breuvage houblonné vert qui coule à flots et que les copains ont l’air d’apprécier comme il se doit ! Normal de faire la fête aux produits régionaux et ici, c’est la bière verte au Génépi !

Bon allez, c’est reparti ! Vu que je leur ai fait une interview, vous aurez compris que je suis aux taquets pour OIL CARTER. Depuis le temps que je voulais les voir ! Ca va être une découverte scénique de plus pour moi ce soir.

Et ça part sur les chapeaux de roues ! Les toulonnais n’ont pas fait le déplacement pour admirer les montagnes et, eux-aussi, ont décidé de nous démonter la tête à grands coups de décibels. Ils officient dans un style, on va dire classique, mélange de MOTORHEAD, PANTERA, METALLICA et consorts mis dans un shaker. On secoue bien, on rajoute la touche OIL CARTER, et voilà !

Ils ont une présence sur scène qui met tout le monde d’accord. On voit qu’ils ont l’habitude de jouer live et surtout qu’ils aiment ça. Si j’ai pu avoir, à un moment donné, un doute sur le fait qu’ils arrivent d’entrée à emmener la foule en passant juste derrière BUKOWSKI, eh bien ces doutes viennent de s’envoler en fumée ! Rien à redire, ça joue, ça tient la scène.

Visuellement, c’est top et musicalement, dans la famille hard heavy musclé, c’est hyper bon ! Leurs morceaux sont hyper-efficaces. Eux- aussi font le bonheur des ostéopathes car leur musique te nique les cervicales bien comme il faut mais en tout cas, ça fait du bien à l’esprit.

OIL CARTER

Ils vont nous faire un petit cover de METALLICA méga bien fait que je préfère même à la façon dont METALLICA le joue maintenant (non, pas la tête !).

Je découvre leur répertoire vu qu’ils vont nous faire des morceaux de leur premier album et de leur dernier. Mention spéciale pour le morceau en hommage à LEMMY. Je ne regrette vraiment pas d’être là ce soir pour les voir. Et je ne suis pas le seul, le public très présent malgré l’heure tardive est de mon avis et s’éclate dans un bon esprit. Pas de débordements intempestifs ni de gros lourdingues qui se mettent à slammer entre potes. Bref, le paradis ! 

Bon, il se fait vraiment tard et il reste encore un groupe. Donc malheureusement, ça va me paraître un peu court. Mais encore une très bonne découverte live ce soir et une grosse baffe !

Allez – ça commence à être l’arlésienne ce truc-là mais bon, vue la chaleur toujours présente (il est plus de minuit et on flirte encore avec les 28 degrés) – je vais me re-hydrater. Comme d’habitude, la pause va être courte car les changements de plateaux sont vraiment très efficaces. Mon Dieu, que c’est bien cette double scène !

SIDILARSEN

Allez c’est parti pour le dernier groupe de la soirée et le dernier groupe de cette magnifique édition du Roche’n’Roll Fest. Les toulousains de SIDILARSEN montent sur scène. Là encore, c’est une découverte pour moi. Je n’ai jamais eu l’occasion de les voir en live et je ne connais pas forcément très bien leur musique. Ce que j’avais entendu des balances a été un bon teaser.

Bon allez, c’est parti ! Grosse artillerie, écran à droite et à gauche de la scène sur lesquels sont projetées des vidéos, gros lights, gros son, musiciens qui assurent et qui ont l’habitude de faire de grosses prestations live, deux chanteurs (un lead avec la guitare plus un deuxième chanteur).

Alors visuellement bien-sûr, c’est top, ça le fait. Musicalement, heu comment va-t’on dire… ils se définissent eux-mêmes comme un groupe de dancefloor metal. Et c’est peut-être justement ça mon problème. Ce n’est pas le côté dansant qui me dérange mais ce n’est pas une musique qui m’accroche… en tout cas, pas longtemps. Même si, effectivement, ils ont des morceaux dont j’apprécie surtout les textes. C’est vraiment trop décalé par rapport à ce que j’aime. En plus, j’ai vraiment une préférence quand c’est le chanteur guitariste qui officie.

Soyons clair, c’est loin d’être désagréable et de me donner l’envie de fuir. En plus, la plupart du public s’éclate comme un fou. Ca chante, ça danse. C’est nickel comme image de fin de fest !

SIDILARSEN

… Sauf que là, il est plus d’une heure du matin et que le ciel commence à se zébrer dangereusement.  Je pense que je vais avoir de la lumière et de la flotte sur le long chemin de retour. Je vais donc dire au revoir aux copains et copines, aux organisateurs (tiens c’est bizarre, je n’arrive pas à retrouver ABEL et pourtant j’ai bien crié « Apéro ») !

Je ne peux terminer ce report sans adresser un énorme remerciement aux organisateurs pour l’organisation sans faille de ce festival, une programmation top, un lieu magnifique et des bénévoles vraiment adorables. Un mega festival fait par des gens qui ont envie de faire partager leurs coups de foudre sur des groupes et les rendent accessibles à tout le monde. Pour rappel, le fest est non seulement gratuit mais les boissons et la nourriture sont réellement à des prix plus qu’abordables.

Je le dis haut et fort, le Roche ‘n’ Roll Fest est pour moi le festival à ne pas louper l’année prochaine ! Allez see you next time my friends, à l’année prochaine.

ROADFEVER

Lorsque je découvre dans ma boite mail cette date de concert, je reste sans voix. Quoi ? ROADFEVER, le groupe genevois de southern rock qui joue à l’Undertown de Meyrin ? Et en plus, un vendredi ? Comme tout le monde le sait : « Le vendredi tout est permis », alors je veux assister à ce concert… D’autant plus que, pour les avoir vus déjà deux fois par le passé, je sais d’emblée que cela va être bon.

Ils sont accompagnés par deux autres groupes que je ne connais pas du tout. Mais, comme c’est mon ami Steve qui a découvert cette date par hasard en surfant sur la toile, je lui fais une totale confiance.
C’est donc, une fois n’est pas coutume, sous un soleil de plomb, que je me dirige d’un pas joyeux vers la Suisse voisine. Moi qui me plaignais de ne plus avoir de temps apocalyptique, me voilà servi. J’ai l’impression d’aller en enfer ! Chouette ! Mdr.

Mais, avant de partir, et afin d’éviter tout retard ou toute mésaventure, je psalmodie cette litanie : « Le syndrome Ti-Rickou ne passera pas par moi ce soir. Le syndrome Ti-Rickou ne passera pas par moi ce soir… ». Fin prêt, je prends la route. Mais, j’ai dû me planter quelque part, parce que j’arrive un chouïa à la bourre.

Et là, le stress commence à monter en moi. Damned ! Je vais encore rater un groupe ! Le syndrome Ti-Rickou m’a rattrapé ! Bon, pas de problème pour se garer, il y a un grand parking juste à côte. Ça va la faire ! Je regarde ma montre et là, c’est chaud patate ! Le concert est annoncé pour 21h… et il est 21h !

Je me précipite dans la salle, et là : le vide ! Je suis super en avance, où bien ? Du coup, je me demande si ce n’est pas annulé, d’autant plus que la dernière fois où j’ai mis les pieds dans cette salle, ça c’était fini façon Zidane au mondial de foot 2006 – coup de boule, balayette.

SIX MONTHS OF SUN

Non, il n’y a pas foule, certes, mais les musiciens sont bel et bien là, venus montrer leurs talents. Cool, je n’ai pas fait le trajet pour rien.
En y réfléchissant bien, ma litanie a réussie, lol ! D’ailleurs, amis lecteurs, je vous invite à ne pas hésiter à réciter cette phrase plusieurs fois durant, avec beaucoup de convictions, si vous ne voulez pas être en retard pour vos futurs concerts. Tiens, je crois que je vais déposer un brevet à la Sacem, moi !

Trêve de plaisanteries, et revenons à ce qui nous intéresse : la musique. Lorsque SIX MONTHS OF SUN monte sur scène, toute la salle est disponible. On croirait entendre une mouche volée. Seuls les photographes et deux ou trois assoiffés sont là pour écouter ce que les Six mois de soleil ont à nous dire. Il faut dire que le stoner rock instrumental présenté par ces musiciens n’est pas facile à aborder. D’ailleurs, après deux ou trois morceaux, je préfère retourner m’asseoir sur les escaliers tout proche. Non pas que cela soit mauvais, ou inécoutable – on n’est pas dans du death tout de même – mais pour moi, un chant manque cruellement aux titres du groupe.

Le guitariste avec sa sangle à la Adventure Time (dessin animé complètement déjanté pour primo adultes) est fort sympathique, et ses riffs sont bien lourds. Le bassiste ne dément pas non plus, avec ses ronronnements grave soutenus sous les frappes lourdes du batteur. Mais pour moi, un chanteur à la JOHN GARCIA (ex-KYUSS) ou à la SCOTT « WINO » WEINREICH (SAINT VITUS) fait défaut pour que j’apprécie plus le groupe. N’étant pas musicien, j’ai beaucoup de mal avec les groupes purement instrumentaux. Cette musique ne me sied guère, mais il en faut pour tous les goûts. D’ailleurs, les connaisseurs semblent apprécier.

NIGHT VIPER

Le set se finit et les NIGHT VIPER prennent place, ce qui surprend un peu tout le monde étant donné qu’ils sont en haut sur l’affiche du concert.

Venus de Göteborg en Suède (pour ceux qui ne sauraient pas), ils enflamment les salles, open air et festivals à coup d’énergie et de décibels depuis trois ans. Ils sont à la tête d’un LP et d’un EP, mais ce soir, ils sont venus nous présenter leur futur album qui devrait sortir d’ici peu.

Si on m’avait prévenu que je prendrais une baffe musicale après 45 minutes de show ce vendredi soir, j’aurais pu m’y préparer et c’eût été moins violent. Mais la vipère nocturne me l’a infligée de manière radicale. Et je vous confirme que ça fait mal. Aïe !

D’entrée de set, elle attaque par « The Wolverine », dernier titre de leur premier album. Et ça pique sévère. Nous sommes en plein heavy des 80’s, voire même fin des 60’s, si on ne se base que sur le look. D’ailleurs, le grand blond guitariste TOM SUTTON, un ex-CHURCH OF MISERY, porte un pantalon pattes d’eph’ digne de cette époque. On se croirait en plein mai 68… ce qui ne l’empêche pas de sortir des riffs très intenses !

SOFIE-LEE JOHANSSON, petite chanteuse asiatique – avoué qu’au sein d’un groupe de heavy, ce n’est pas commun et ce d’autant plus, pour un groupe scandinave – est, elle aussi en pattes d’eph’ et carrément en sabots argentés ! Vu comme ça, elle paraît séduisante, mais sur scène c’est une furie. Tel le nom que porte son groupe, elle est d’une vivacité impressionnante et son chant est agressif juste comme il faut. Elle attaque les titres tambour-battant.

NIGHT VIPER

RUBEN ÅHLANDER PERSSON, le bassiste, possède un joli Marcel du groupe belge de speed metal des 80’s : ACID. Ses ronflements de basse sont en accord avec JONNA KARLSSON la batteuse. Cette dernière frappe ses fûts comme si sa vie ne dépendait que de ses coups. Quelle puissance ! Mes chakras en sont tous retournés !
Je savais que les filles pouvaient être aussi douées que les garçons sur une batterie, mais là, j’ai tout comme l’impression qu’elle pourrait filer des complexes à pas mal de batteurs ! EMIL RIDDERSTOLPE, le second gratteux, doté d’une superbe Flying V est plus discret. Mais il est tout aussi efficace que ses camarades et headbangue comme un damné.

Le groupe joue un set rapide, technique et nerveux, tout en intensité, usant juste d’un soupçon supplémentaire d’énergie rock’n’ roll. Après « The hammer », autre titre de leur premier CD, la vipère nocturne nous envoie en pleine face, ni plus, ni moins, que deux morceaux totalement inédits, coup sur coup.

C’est TOM qui souvent prend la parole. Il nous raconte que, lorsqu’il explique que son groupe fait du rock et qu’il vient de Suède, les gens lui disent : « ah comme ABBA ? » ! « Merci TOM pour cette anecdote ! » lui rétorque SOFI-LEE, en lui faisant un grand sourire. Et tout le monde se marre dans la salle.

Les morceaux défilent les uns après les autres. De « Dagger in hand » à « Night viper » en passant par « Never be enslaved » – superbe titre au demeurant – les sonorités sont étoffées et les structures massives. Le groupe joue finement et est hyper concentré. C’est puissant, hâtif, colérique, en bref heavy metal ! Dire qu’ils ont été sold-out deux soirs de suite dans leur propre ville en support de GRAVEYARD, on se demande comment ils font pour ne pas être mieux reconnus.

NIGHT VIPER

La fureur semble s’affaiblir sur « Run for cover », ce qui n’empêche pas quelques brèves accélérations terribles d’un heavy qui déchire.
« Ce morceau est dédié au type qui porte le T-Shirt de THIN LIZZY » dit Tom. Euh… pourquoi je me sens visé moi ? Je jette un œil rapide dans la salle et je me rends compte que je suis le seul à avoir ce T-shirt, yes !!!!

Après un « Run for cover » – qui m’était dédié du coup – c’est encore un titre tiré de leur futur album qui est joué. Superbement interprété, « Never win » vous prend par les tripes. Ouah, quel morceau !

La rythmique lourde et endurcie de JONNA, qui nous délivre tout du long une prestation solide et impeccable, me laisse sans voix. C’est sur elle, que se calent les musiciens au début de quasiment chaque morceau. Il faut dire que, comme elle nous l’expliquera plus tard dans la soirée, cela fait quinze ans qu’elle pratique. Elle a dû commencer au berceau !! Quand on pense que dans les années 80, lorsqu’une fille jouait du heavy, elle était soit au chant, soit aux claviers et quasiment jamais à la batterie… Heureusement que depuis, les mentalités ont changé. Nous aurions raté quelque chose.

Le set se termine sur « Summon the dead ». Le heavy des NIGHT VIPER est un métal enragé, enrichi à la fibre rock’n’roll et soutenu par des riffs inspirés de la NWOBHM. Que c’est bon ! Je me suis laissé volontiers prendre au jeu du groupe. Et surtout le charisme de SOFIE-LEE, une vraie petite bombe ambulante sur scène. Quelle découverte !

ROADFEVER

Place maintenant à ROADFEVER. Me souvenant de la dernière fois où je les avais vus, j’attends avec un peu d’impatience le début du set des genevois… Même si je suis un peu inquiet, le groupe n’ayant plus rien sorti depuis quatre ans, ce qui est parfois synonyme de formation se reposant sur ses classiques. Mais dès l’ouverture du concert par « Wheels on fire », je suis rassuré. Le groupe n’a rien perdu de sa verve et démarre pied au plancher, prêt à brûler du bitume. Comment ais-je pu préjuger de leur capacité à remuer un public tout acquis à leur cause ?

Les ROADFEVER déploient une volonté et une interprétation au sommet. Ils dépensent beaucoup d’énergie et d’entrain pour séduire leurs fans. D’ailleurs, je me rends compte que l’Undertown s’est rempli. Pas complètement, mais il y a pas mal plus de monde que tout à l’heure. Je comprends mieux maintenant pourquoi ils sont en haut de l’affiche.

Les refrains des titres de leur premier album me reviennent en pleine figure. « Break down the walls » et « Outside » rejoignent les tubes mémorisables à souhait qui traînent dans mon crâne.

STEVIE « MANOU » PIKE a une voix de féline. Sensuelle et incisive à la fois. J’adore ! Cela faisait cinq ans que je ne l’avais pas entendue, et elle n’a pas perdu de son mordant.

DAVID PARIAT le guitariste, chapeau de cow-boy vissé sur la tête, n’a de cesse de faire pleurer sa guitare sur des titres aussi purs qu’accrocheurs. Les solos qu’il fait sortir de sa belle gretch blanche sont intenses sur chaque morceau. Il nous fait du tapping de la main droite et des trills de la main gauche. En bref, il joue sur son manche avec ses doigts. C’est un virtuose de la guitare. Ses riffs sonnent du feu de dieu pour un rendu tonitruant.

ROADFEVER

Le bassiste, JESSIE BE, à la barbe plus longue que celle de mon ami Steve (si, si, c’est possible), nous fait ronfler sa basse. Son look de bikers se fait le reflet de son flegmatisme. Il en fait le minimum pour un rendu maximum.

PASCAL BAVAUD s’étant cassé le pied en début d’année, c’est RANZO DRUMMER qui le remplace, et celui-ci s’en tire comme un chef. L’agitation de ses cymbales et le battement de ses toms donnent le ton.

« Black moon breeze », « Roadfever » ou encore « Do the right things » défilent à vitesse grand V. Je pourrais vous parler pendant des heures de ces titres qui ne vous lâchent pas une seconde et trottent en boucle dans votre tête plusieurs jours durant.

Cependant, MANOU est bien la figure de proue de ce groupe. Elle éblouit par son charisme et sa facilité à retourner une audience clairsemée. Son chant chamanique traîne dans l’oreille. Sous un sourire enjôleur, se cache une lionne enragée. Sur scène, elle se transforme littéralement en prédateur. Elle vous prend par les sentiments en vous ronronnant des mots doux pour mieux vous écorcher ensuite avec ses vocalises. Son regard pénètre au plus profond de votre âme. On ne peut qu’être conquis par la chanteuse. Elle ne surjoue pas, elle vit sa musique et nous la transmet avec dévotion.

ROADFEVER

Après un peu plus d’une heure de show intense, les ROADFEVER quitte la scène. « Normalement, à cette heure-ci, ils sont fermés, mais on peut revenir si vous voulez » plaisante MANOU. Ben, c’est sûr qu’on veut qu’ils reviennent parce qu’ils nous ont fait passer un moment super agréable et qu’on en redemande !

Le groupe revient vite sur scène et après un autre titre, il conclut par l’incontournable « Bark at the moon » du sieur OZZY OSBOURNE.

Le concert terminé, nous discutons avec les NIGHT VIPER qui sont encore présents à leur stand de merchandising. Super agréables et très souriants, ils nous parlent de leur musique avec passion et nous remercient vivement d’être venus les voir.

 

FURY AGE

FURY AGE

FURY AGE est un groupe de la région Rhône-Alpes (plutôt côté Ain) composé autour de MARKUS FORTUNATO et ils font du hard-rock 80 comme on l’aime.

Leur 1er album « No tomorrow » est sorti à l’occasion de la soirée « Sur la route du Leym’Fest » et bien sûr, je n’ai pas pu résister à leur faire une petite interview !

FURY AGE

Il y a des jours comme ça où choisir à quel concert on se rend est problématique car on a l’embarras du choix. Et le plus rageant c’est que le week-end d’après, il n’y en aura peut-être aucun ! Mais bon, il faut choisir car je n’ai toujours pas le pouvoir de me dédoubler. Donc, comme mes compères sont à Belley pour le concert des RAKEL TRAXX, je peux aller à Leyment pour le concert de soutien au Leym’Fest avec en point d’orgue la release party de l’album de FURY AGE.

Le truc cool, c’est que je sais où est la salle et qu’en plus on peut s’y garer facile. Du coup, j’arrive tranquillou en avance. Et bien-sûr, je tombe forcément sur des copains avec qui j’ai même le temps de papoter un peu… Et de m’arrêter sur le stand merch’ de FURY AGE pour regarder à quoi ressemble la pochette du CD. J’en profite pour leur caler une interview avec eux pour tout à l’heure. Et tout ça avant que CHRISTOPHE GINET – le programmateur du Leym’Fest – monte sur scène pour présenter les hostilités de ce soir.

THE MORRIGHANS

Allez, c’est parti avec les MORRIGHANS ! Pour les fidèles du webzine, ce nom doit vous parler parce que j’ai fait un report sur eux ainsi qu’un chronique de leur CD. Pour les autres, le groupe évolue dans un registre métal prog’, bien prog’. Il y a une fille au chant et une autre au clavier. Ils appliquent presque la parité homme/femme, lol !!

Bon, la dernière fois où je les ai vus, c’était de la pure découverte. Je ne connaissais pas du tout leurs morceaux. Maintenant je connais et je rentre donc encore plus facilement dans leur univers. En plus ce soir, la scène est grande et le son est très bon. Bref, des conditions idéales pour la musique de MORRIGHANS !

En plus, ils jouent sur les accessoires vestimentaires (capes, chapeaux pour les filles) ce qui ajoute une touche théâtrale à leur set. Moi, je ne suis pas déçu, bien au contraire. Ils nous offrent un très bon show et c’est une très bonne entrée en matière pour cette soirée.

Allez, chose promise, chose due (eh oui, je ne suis pas un homme politique !), je profite de la pause pour aller faire une interview pas piquée des hannetons aux FURY AGE.

CENSOR DODGE

Je suis de retour pile poil pour ma découverte live du soir, CENSOR DODGE. Alors là, vu que j’ai méga bossé mon sujet, c’est une plongée dans l’inconnu. Je ne sais pas du tout à quoi m’attendre. Heu, j’espère que ça va me plaire car si je ne connais pas leur musique, je viens de me rendre compte que je connais les musiciens qui la font ! Du coup, je pourrais bien être dans la daube moi si c’est du black grind à la « mords-moi le noeud » avec une grosse voix méchante !

Je vais être fixé tout de suite. Et c’est… roulement de tambour… du stoner. Mais du stoner pêchu ! Yes !! C’est méga bien fait. Le chanteur à la voix qu’il faut. Le reste du groupe est en parfaite adéquation. Les morceaux sont bons et ils ont une vraie présence scénique. Le chanteur est un vrai frontman en plus ! Ca bouge bien à Leyment ! Le public qui a répondu bien présent (une centaine de personnes) n’a pas fait le déplacement pour rien. Ca bouge, ça chante, ça charrie, bref une ambiance comme je les adore, rock’n’roll et familiale !!!

La musique et l’énergie de CENSOR DODGE est parfaite pour ça. Une bien bonne découverte que ce groupe. J’attends avec impatience qu’ils fassent un album et en attendant, je vais récupérer leur EP, moi !

FURY AGE

Bon, le dernier groupe de la soirée, FURY AGE, monte sur scène. Ce soir pour eux, ce n’est pas un simple concert car c’est la release de leur premier album ! Donc MARKUS FORTUNATO (bassiste de MZ, FORTUNATO et OBLIVION) et les siens déboulent sur scène, motrice à fond ! Ils sont visiblement très contents d’être là et de nous présenter leur nouveau né.

Et ils vont bien nous le présenter car ils vont nous jouer l’album en intégralité ce soir. Je ne vous donne pas tous les détails car je vais le chroniquer. On est dans du hard-rock comme on l’aime. Dans FURY AGE, tout le monde participe au show, de la batteuse aux guitaristes – et à MARKUS of course – tout le groupe fait corps et ça, c’est vachement agréable pour les oreilles et pour les yeux.

Ouah, quelle progression depuis la première fois où je les ai vus ! Bon en même temps, c’était leur deuxième concert…

Le concert passe à toute vitesse. Ah oui, un petit cover pour finir de… de RIOT ? Non, perdu ! D’ACCEPT. Cover qui fait chanter tout le monde à tue-tête. Et c’est fini.

FURY AGE

CHRISTOPHE GINET remonte sur scène, appelle les trois groupes à venir le rejoindre et nous donne rendez-vous en septembre pour la grande fête du Leym’Fest 2017 !

En tout cas, cet en-cas a un goût de reviens-y avec des groupes de qualité qui ne se prennent pas la tête et une ambiance méga conviviale.

Le temps de dire au revoir aux copains et il est temps de prendre la route. Mais je ne suis pas tout seul, j’ai le dernier FURY AGE et le CENSOR DODGE pour me tenir compagnie. Et en plus, j’avancerai sur les chroniques, elle est pas belle la vie ?!!

Un grand merci à AMM et son équipe de bénévoles ! Long live le Leym’Fest !!

FURY AGE

ECLIPSE

D’habitude les concerts se font essentiellement au Z-7 de Pratteln mais ce soir c’est vers un nouvel endroit que je me dirige. Après avoir facilement trouvé le lieu, je m’apprête à rentrer dans un casino et là je vais de surprises en surprises. Pour rentrer dans l’établissement, il faut montrer patte blanche. Une pièce d’identité est demandée et vérifiée par un employé. Ce soir, c’est interdit aux mineurs, même accompagnés d’adultes… et interdit aussi à ceux qui portent par exemple un pantalon de survêtement. Je le sais car un jeune français s’est vu refusé l’entrée pour ces raisons alors qu’il avait acheté sa place et fait plus de 300 kilomètres pour venir. Dur dur pour lui, mais ici on ne rigole pas avec le règlement !!!

Une fois ce premier contrôle passé, j’entre vraiment dans les lieux et là, je me retrouve vraiment dans le casino avec des tables de jeux, des machines à sous et tout ce qui ressemble à des jeux vous permettant de perdre votre argent dans un cadre idyllique et suave. Le plus dur est de trouver la salle où se passe le concert, car il y a 3 étages. Finalement, j’aperçois quelques chevelus qui attendent dans un coin.

Oui, gagné c’est bien là l’entrée de la salle de concert ! Vérification des tickets et tampon sur le poignet fait, j’entre enfin dans l’endroit espéré et là changement de décor et d’ambiance garantis. Je pénètre dans un autre monde, dans un univers qui m’est familier, celui d’une salle de concert. Ouf !! Je découvre une belle salle qui peut accueillir plusieurs centaines de spectateurs et la scène n’a pas la taille d’une boite à chaussures. Tout est réuni pour passer un agréable moment avec une bonne ambiance.

Ici à Bâle, on ne rigole pas non plus avec les horaires, on respecte le planning et les spectateurs en appliquant simplement ce qui est prévu. Certaines salles françaises devraient s’en inspirer. A bon entendeur, salut !

SHOTGUN REVOLUTION

Ce soir, l’affiche est 100% scandinave et je m’attends à voir des géants blonds barbus et chevelus. En gros des vikings…

Et bien c’est raté !! Pour débuter la soirée nous avons les danois de SHOTGUN REVOLUTION. Plus exactement ils viennent de Copenhague, la capitale. Ils jouent du hard-rock et revendiquent des influences 70’s comme LED ZEP, DEEP PURPLE ou BLACK SABBATH. Mais, soucieux de ne pas passer pour des has been, ils s’inspirent de groupes plus actuels comme METALLICA ou ALTER BRIDGE.

Pour jouer ils ont droit à une scène réduite mais cela ne les gêne pas car ils sont plutôt statiques et se concentrent sur la musique. Depuis 2010, date de sortie de leur premier album, ils tournent. DITLEV ULRIKSEN, le chanteur, le visage masqué par une barbe grisonnante et une casquette vissée sur son crâne, emmène ses troupes sans faillir.

Dès le premier morceau « Bleeding », le ton est donné. Les riffs sont plutôt lents mais sans compromis. Au fil des morceaux, le tempo s’accélère. Le public, un peu clairsemé au début du set, apprécie.

SHOTGUN REVOLUTION

Il faut préciser maintenant que le son sera bon toute la soirée !! Un plus indéniable. Vis-à-vis de la formation du dernier CD, un deuxième guitariste vient épauler et diversifier les rythmiques de MARTIN FRANCK. Le dernier morceau « City of fire » envoie du lourd, la machine est lancée. Dommage qu’ils s’arrêtent maintenant…

Ils ont sorti l’année dernière leur quatrième disque produit par FLEMMING RASMUSSEN, qui travaille notamment avec METALLICA. A la fin du concert, ils seront présents et disponibles au stand merchandising. Encore un groupe à suivre.

ONE DESIRE

Le changement de matériel et de batterie est effectué assez rapidement et, à l’heure annoncée par le programme situé à l’entrée, les finlandais de ONE DESIRE foulent le plancher de la scène. Fondé en 2012 par le batteur OSSI SIVULA, le groupe ne décolle réellement qu’en 2014 quand OSSI rencontre le guitariste producteur JIMMY WESTERLUND. Celui rentre de Los Angeles avec une expérience importante. Avec eux deux, le groupe trouve la bonne formule et vient de sortir son premier disque sur le célèbre label italien Frontiers Records, une référence dans le genre. Maintenant, j’ai hâte de vérifier en live si les espoirs placés sur eux se confirment.

Première surprise, la présence ce soir d’un claviériste. Sur disque il y en a bien un, mais officiellement il n’existe pas. Ce musicien supplémentaire va étoffer le son général du quatuor par ses rythmiques, parfois surprenantes (limite techno sur certains passages), mais cela ne choque pas et il ne sera jamais mis en avant.

Ce qui n’est pas le cas bien entendu d’ANDRE LINMAN le chanteur, guitariste sur certains titres. Sa voix mélodieuse se mariant fort bien avec le hard-rock classique de ses compères. Si vous aimez ce chanteur, allez jeter une oreille sur son précédent groupe, STURM UND DRANG, avec qui il a sorti trois galettes.

Ce soir musicalement on peut noter que leur melodic-rock propage de la joie dans une assistance plus nombreuse qu’au début. La salle est maintenant bien remplie, tant mieux ! C’est un hard-rock mélodique de haute-volée rempli de feeling. Les riffs sont dynamiques et les refrains entêtants, impossible ensuite d’oublier les mélodies qui nous trottent dans la tête toute la soirée.

JIMMY avec ses lunettes noires et ses cheveux bruns frisottés me fait irrésistiblement penser à NEIL SCHON de JOURNEY. Je note quelques références avec ce groupe ou encore avec PRETTY MAIDS et ECLIPSE (ça tombe bien !) et je constate que l’expérience acquise par les musiciens paye car ce soir, il nous délivre un superbe show ! Pour le terminer, nous avons droit à une reprise de BLACK STONE CHERRY.

Un set parfait et un groupe à revoir en vedette pour les apprécier plus longuement… surtout s’ils progressent encore !!

ECLIPSE

C’est maintenant au tour des suédois d’ECLIPSE d’arpenter la scène du Grand Casino. Il ne manque que des norvégiens pour compléter cette soirée entièrement scandinave ! Malgré le jeune âge de ses musiciens, le groupe affiche au compteur une discographie imposante. Formé en 1999 à Stockholm par ERIK MARTENSSON (chant) et MAGNUS HENRIKSSON (guitares), ils sortent un premier disque en 2001 « The truth and a little more ». C’est le début d’une grande aventure qui perdure toujours aujourd’hui pour notre plus grand plaisir.

Ce soir encore ils vont nous asséner un hard-rock mélodique, jouissif pour les oreilles. Dès le premier morceau, « Vertigo » extrait du dernier album en titre, nous nageons allègrement dans les eaux claires de la mélodie et du riff imparable.

Sur « Killing me », ERIK empoigne aussi une guitare pour épaissir un peu la rythmique et laisser à MAGNUS plus d’espace pour ses solos. Je ne sais si c’est le prénom qui veut ça, mais après le ERIK GRONWALL de HEAT, je trouve que notre ERIK de ce soir a des similitudes avec l’autre. Même carrure, blond, les cheveux courts, et une présence sur scène importante, la comparaison est facile. Si dans votre entourage vous connaissez un ERIC blond, demandez-lui de chanter pour voir , lol !!!!

Cet homme a plusieurs cordes à son arc. Il pratique au sein d’ECLIPSE le chant et la guitare, mais avec MAGNUS il participe à l’écriture et à la production d’autres artistes. Il a notamment participé en 2015 au projet de NORDIC UNION avec RONNIE ATKINS (le chanteur de PRETTY MAIDS). Ces activités parallèles lui donne un surplus non négligeable d’expérience qu’il met bien entendu à profit pour son groupe.

Inutile de préciser que tout est parfaitement millimétré, huilé, et que la setlist de ce soir fonctionne à merveille. Après la superbe ballade « Hurt » et son intro calme et reposante à guitare acoustique et chant, voici venu l’éternel solo de batterie. PHILIP CRUSNER nouvel arrivant dans la troupe s’appuie sur une bande son de musique classique pour nous délivrer ainsi un solo moins rébarbatif pour les non batteurs. C’est nettement plus agréable de cette façon et les spectateurs participent à cet exercice de bon cœur.

Son prédécesseur à ce poste MAGNUS ULFSTED, lui occupe maintenant le poste de bassiste. Efficace et discret, il est lui aussi un membre indispensable à la maison ECLIPSE.

L’heure tourne inexorablement et c’est déjà l’heure de la fin sous les applaudissements avec « Bleed and scream ». Si vous aimez un hard rock classique puissant aux mélodies imparables, précipitez-vous pour les écouter ou les entendre en live même si sur cette tournée, ils ont soigneusement oublié la France !!! Comme c’est bizarre…

Après quelques minutes d’un repos bien mérité, ils seront frais et dispos au stand merchandising pour le plaisir des nombreux fans venus faire dédicacer CDs ou billets de concert – entres autres.

Encore une fois, je ne regrette pas les nombreux kilomètres avalés sur l’autoroute pour venir assister à des concerts de cette qualité. Mieux, j’en redemande !!

ECLIPSE