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H.E.A.T, ONE DESIRE, SHIRAZ LANE à l'Atelier des Môles
H.E.A.T, ONE DESIRE, SHIRAZ LANE à l’Atelier des Môles

Report et Photos de STEVE*74

C’est une déjà longue histoire d’amour entre ma fille et H.E.AT, aussi dès qu’une date fait son apparition sur internet, c’est toujours la même question : « Papa, on peut y aller ? ». Cette année, deux dates sont disponibles mais, à cause d’autres concerts, une seule est envisageable pour moi, celle de Montbéliard. L’occasion de découvrir l’Atelier des Môles, la salle où se déroule ce concert.

D’habitude, j’écris qu’après un trajet sans encombre, je trouve très facilement de la place pour me garer mais ici ce n’est pas vraiment le cas. La route entre La Chaux de Fonds et Montbéliard est loin d’être facile. Enfin après un ralentissement à un rond-point dû aux gilets jaunes nous voici enfin arrivés devant l’Atelier des Môles.

C’est la première fois que je viens ici et tout de suite la première chose que j’aperçois, ce sont les très hauts murs surmontés de barbelés situés en face de la salle… Eh oui, c’est bien une prison qui nous fait face. Comme nous sommes en avance (eh oui René, certains arrivent à l’heure), j’ai tout le temps d’étudier les lieux et de constater que cette proximité ne gêne pas l’ambiance dans la file d’attente.

Enfin les portes s’ouvrent et je découvre un lieu sympathique et de taille humaine.

H.E.A.T, ONE DESIRE, SHIRAZ LANE à l'Atelier des Môles
H.E.A.T, ONE DESIRE, SHIRAZ LANE à l’Atelier des Môles

Pour débuter cette soirée 100% scandinave ce sont les SHIRAZ LANE qui investissent la scène en premier. C’est aussi une première pour moi. Jusqu’ici, je ne connaissais d’eux que leurs disques et j’ai hâte de les voir en live. C’est plein de fougue et bondissants qu’ils apparaissent, surtout HANNES KETT, le chanteur. Durant tout le show il bougera, faisant flotter ses longs cheveux blonds au vent.

Ce qui me surprend, c’est la jeunesse apparente des musiciens. C’est rafraîchissant de voir évoluer des jeunes dans un milieu où ce sont de vieilles légendes qui remplissent des stades. Ce soir, je vois peut-être les futurs GUNS ou MÖTLEY CRÜE.

Sur du sleaze mâtiné à du hard-rock mélodique, les natifs de Vantaa emportent tout sur leur route. Réellement formé dans la formule actuelle en 2015, ils ont déjà deux disques à leurs actifs ce qui leur a ouvert les portes à de nombreux concerts ou festivals à travers toute la planète. Ils ne chôment pas !!

Bien entendu, ils nous jouent des morceaux du dernier album « Carnival Days », sorti en début d’année. Des titres dans la lignée du premier album. MIKI KALSKE, le deuxième guitariste, ressemble comme deux gouttes d’eau à son illustre aîné de H.E.A.T., DAVE DALONE, avec presque le même look et la même attitude. Son compère JANI LAIN n’est pas là pour amuser la galerie, il nous assène riffs sur riffs.

H.E.A.T, ONE DESIRE, SHIRAZ LANE à l'Atelier des Môles
H.E.A.T, ONE DESIRE, SHIRAZ LANE à l’Atelier des Môles

Malgré un son général assez moyen, je passe un agréable moment et je n’ai qu’une envie, les revoir, mais cette fois-ci avec un set plus long pour pouvoir vraiment les apprécier dans des conditions optimales.

Pendant le changement de matériel, j’ai la surprise de revoir les SHIRAZ LANE arpenter à nouveau la scène pour changer des branchements et déplacer des amplis. C’est étrange, d’habitude c’est le rôle et la fonction des roadies. L’intermède est court car c’est avec la même batterie que les trois groupes vont jouer.

H.E.A.T, ONE DESIRE, SHIRAZ LANE à l'Atelier des Môles
H.E.A.T, ONE DESIRE, SHIRAZ LANE à l’Atelier des Môles

Juste un changement de backdrop en fond de scène et des amplis changés de place et c’est au tour de ONE DESIRE d’arriver sur le plancher de l’Atelier des Môles.

Maintenant, je rentre sur un terrain qui m’est plus familier car j’ai déjà eu la chance de les voir sur scène. Là encore, ce sont des finlandais. La Finlande est peut-être un petit pays vis-à-vis de son nombre d’habitants mais grand de par le nombre et la qualité de ses groupes !!

Fondé en 2012, une fois n’est pas coutume, par le batteur OSSI SIVULA, le groupe avance moins vite que ses collègues de SHIRAZ. Eux n’ont sorti qu’un seul disque en 2017. Bon, d’un autre côté, la formation actuelle n’a été constituée qu’en 2016, alors je leur donne une circonstance atténuante pour leur non-prolifération vinylique !

ANDRE LINMAN au chant et à la guitare, JIMMY WESTERLUND à la guitare et JONAS KUHLBERG, bassiste de son état et dernier arrivé, complètent la formation finnoise. Mais il y a, comme de bien-entendu, une subtilité de taille : la présence non négligeable d’un clavier. Il n’est mentionné nulle part mais il existe vraiment cet homme !! Et il participe lui-aussi activement au show !

Leur hard-rock mélodique fait des étincelles. Le public en prend plein les oreilles pour sa plus grande satisfaction. Le son a nettement gagné en qualité et les morceaux en sortent grandis. Les solos sont majoritairement effectués par JIMMY mais il en laisse quelques-uns à ANDRE qui savoure ces moments avec sa Flying V.

H.E.A.T, ONE DESIRE, SHIRAZ LANE à l'Atelier des Môles
H.E.A.T, ONE DESIRE, SHIRAZ LANE à l’Atelier des Môles

JONAS et JIMMY ont un côté assez reposant alors qu’ANDRE, en véritable showman, fait le spectacle en gardant toujours un grand sourire. Cela fait toujours plaisir de voir des musiciens contents, contrairement à certains que je ne nommerais pas ici mais qui tirent des tronches pas possible….

Je passe un excellent moment et j’apprécie mieux la prestation de ce soir que celle que j’avais déjà vue. ONE DESIRE est un groupe en nette progression et que je vous invite à les découvrir au plus vite (pour les néophytes). Pour ma part j’attends avec impatience un deuxième disque !!

H.E.A.T, ONE DESIRE, SHIRAZ LANE à l'Atelier des Môles
H.E.A.T, ONE DESIRE, SHIRAZ LANE à l’Atelier des Môles

Place maintenant aux vedettes du soir, ceux que nous sommes venus voir si loin de nos bases, nos suédois préférés, H.E.A.T. ! Premier constat, pas de changement de line up, ce sont toujours les cinq mêmes musiciens qui déboulent sur scène. ERIK GRÖNWALL, le chanteur arrive comme une furie et gesticule d’entrée dans tous les sens. Le bonhomme a l’air remonté comme un coucou suisse, je sens que le concert va être torride avec un tel frontman.

Comme souvent lors des tournées ils attaquent avec un titre issu du dernier disque en date « Bastard of society ». Les hostilités sont lancées et il n’y aura pas de survivants !!  Les titres suivants sont puisés dans les différents albums du groupe mais j’ai toujours une petite préférence pour ceux issus de « Tearing down the walls », un album qu’il faut absolument posséder et qui est rempli de tubes que l’on a envie de chanter avec eux.

La marque de fabrique de ce groupe, ce sont des refrains entêtants, de grosses guitares et de belles mélodies. Et cerise sur le gâteau, des refrains que l’on retient, un véritable must pour les fans.

H.E.A.T, ONE DESIRE, SHIRAZ LANE à l'Atelier des Môles
H.E.A.T, ONE DESIRE, SHIRAZ LANE à l’Atelier des Môles

Entre deux morceaux, ERIK nous explique qu’ils ont failli ne pas jouer ce soir à cause d’une panne de bus… Ouf, nous avons échappé au pire ! Faire autant de kilomètres pour rien aurait été rageant !! Sur leur page Facebook, ils écriront le lendemain un petit message en français pour leurs fans : << Aucun bus cassé sur terre ne peut nous arrêter > >. Moi je dis bravo les gars (ou tack så mycket, en version originale), continuez comme ça, vos fans apprécient cette mentalité !!

Un show de H.E.A.T. ne se décrit pas, il se vit à 200 km à l’heure. Il est intense et vous donne une patate d’enfer. Vous en redemandez car avec la morosité ambiante qui règne actuellement, des moments comme ça vous n’en vivrez pas tous les jours. Le côté pop du dernier album est exclu du répertoire de la soirée pour laisser la place au hard-rock mélodique qui les caractérise si bien.

Alors forcément dans ces conditions, les titres défilent à toute vitesse et c’est déjà le passage où les musiciens quittent la scène pendant qu’ERIK empoigne sa guitare acoustique pour nous chanter « Laughing at tomorrow ». C’est le seul moment calme de la soirée, le seul instant où il est obligé de rester assis. Un exploit pour lui, mais cela permet à tout le monde de recharger ses batteries avant l’assaut final.

Le set se termine sur les incontournables du répertoire comme « Mannequin show » ou encore « A shot at Redemption » en rappel. De véritables hymnes qui achèvent un public conquis depuis longtemps déjà.

Distribution de médiators et serrages de mains et c’est bel et bien terminé. J’en aurais bien repris une petite dose pour la route, moi…

H.E.A.T, ONE DESIRE, SHIRAZ LANE à l'Atelier des Môles
H.E.A.T, ONE DESIRE, SHIRAZ LANE à l’Atelier des Môles

Comme le chantait Edith Piaf à l’époque, « non, je ne regrette rien », moi je suis comme elle, je ne regrette absolument pas d’être venu ce soir à Montbéliard. En revanche, si la prochaine fois vous pouviez jouer plus de près de chez moi, ce serait parfait…

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KISSIN’DYNAMITE

Report et Crédit Photos : STEVE*74

Au mois d’octobre, les feuilles se ramassent à la pelle et d’une certaine manière les concerts aussi. Difficile de faire un choix dans la multitude de groupes qui passent à cette période de l’année. Mais d’un autre côté, c’est aussi la période des vacances scolaires de la Toussaint alors pourquoi ne pas profiter de cette conjoncture favorable pour aller faire un concert un peu plus loin que d’habitude ? La décision est vite prise, direction Pratteln et sa célèbre salle du Z7 pour retourner voir les KISSIN’ DYNAMITE.

Après les sempiternels bouchons entre Genève et Lausanne, j’arrive enfin devant la salle et malgré tout en avance. J’ai même le temps d’aller au fast food situé un peu plus loin prendre des forces avant le début des hostilités.

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MAXXWELL

La première partie est assurée par un groupe suisse répondant au nom de MAXXWELL. J’avais eu l’occasion de les voir en première partie de MICHAEL SCHENKER TEMPLE GROUP à Annecy en novembre 2014 et le moins que je puisse dire c’est que j’avais grandement apprécié cette formation ! C’est donc avec impatience que j’attends leur prestation de ce soir qui, je l’espère, confirmera ma première impression.

Dos tournés au public, les deux guitaristes et le bassiste attendent la fin de l’intro pour se retourner. Ce sera le seul moment de répit. En effet, les lucernois attaquent d’entrée avec « Heads or tails » et développent un hard-rock puissant et dynamique. Mes craintes s’envolent tout de suite, ils n’ont pas changé de style ni calmé leurs ardeurs !

Déjà habitués aux lieux – ils ont notamment déjà joué ici avec WITHIN TEMPTATION en 2015 – et rôdés avec de nombreux concerts à leurs actifs (ils ont encore une vingtaine de dates à faire avant la fin de l’année), ils font naturellement parler la poudre sans l’ombre d’une hésitation. Et puis ils jouent presque à la maison avec de la famille et des amis dans le public.

GILBERTO MELENDEZ, le chanteur, est en voix et visiblement heureux d’être là. Il manifeste sa joie en lançant trois tee-shirts dans un public qui n’en demandait pas tant. Je le signale car c’est rare, pour ne pas dire très rare… D’autant qu’ils sont en vente au stand merch’ du groupe à l’entrée de la salle ! J’ai bien essayé d’en attraper un…. mais sans succès ! D’ailleurs j’ai une remarque à faire aux musiciens si ils lisent ce report. Pourquoi vendre les CDs plus chers au concert que sur votre site internet ??

Le batteur passe une partie de son temps à tirer la langue aux photographes, tandis que que ses collègues guitaristes occupent le devant de la scène en bougeant bien. HEF HAFLIGER le guitariste soliste avec son bonnet vissé sur la tête nous assène des solis tranchants et mélodiques.

Pour moi, le bassiste est un nouveau membre car je ne le reconnais pas. Son intégration a l’air de bien se passer et l’on ne remarque pas de failles dans son jeu.

La setlist pioche allègrement dans un répertoire qui s’étoffe avec la parution, après trois albums, d’un nouvel Ep, « XX » sorti fraîchement le 21 octobre 2016. C’est vraiment tout chaud !

La Suisse est un petit pays pas très peuplé, mais je me pose une question : comment font ils pour avoir autant de bons groupes ? Je me le demande car je n’ai pas trouvé la réponse. Les MAXXWELL, moins connus que certains de leurs illustres compatriotes méritent toute votre attention. De temps en temps, ils font des incursions dans notre pays. Allez les encourager !! Vous ne serez pas déçus si vous aimez le hard-rock mélodique !

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KISSIN’DYNAMITE

Après cette bonne entrée en matière, place maintenant aux vedettes de la soirée, au renouveau du hard-rock allemand, les KISSIN’ DYNAMITE. Des petits jeunes qui ont le vent en poupe et qui arrivent à fédérer autour d’eux de nombreux fans.

Malgré une jeunesse évidente, ils ont déjà à leur palmarès cinq albums en neuf ans d’existence. Ils ont commencé à jouer ensemble sous un autre nom les BLUE KIDS à un âge où les autres garçons de leurs âges jouaient encore aux billes ou presque. Du coup, de l’expérience et de la maturité, ils en ont à revendre. Reste maintenant à le prouver ce soir sur la scène du Z7. Le test ultime pour certains admirateurs, une sorte de juge de paix dont certains parfois en sortent perdants, abandonnant là, de façon définitive, une auréole fraîchement acquise.

Les ayant déjà vus, je suis confiant. Mais aujourd’hui c’est légèrement différent car ils ont pour eux la grande scène et il faut savoir l’occuper, faire le show comme on a coutume de le dire. Pour les aider, voici la configuration de la scène. La batterie trône sur une estrade et de chaque côté les musiciens peuvent prendre de la hauteur sur des podiums surélevés. Au fond, il y a un énorme backdrop avec le logo du groupe.

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KISSIN’DYNAMITE

Les managers ou les musiciens ont noté avec satisfaction qu’un peu de promotion ne nuit pas à la notoriété du groupe. Pour nous le prouver si besoin était, beaucoup commencent la setlist en mettant en avant leur dernier opus. Les KISSIN’ ne dérogent pas à la règle et font de même ce soir. Le titre « Generation goodbye », titre éponyme du dernier album sert de début au concert.

La formation teutone a retrouvé des couleurs après un « Megalomania » aventureux. C’était sans conteste un album surprenant et sortant musicalement du cercle habituel des musiciens. Finies les parties électro qui encombraient un peu trop ce disque.

Avec les derniers morceaux et maintenant sur scène, l’accent est mis sur le gros rock qui tâche. Des riffs assez heavy et des solis partagés par les deux guitaristes, JIM MULLER et ANDREAS BRAUN. Ils sont bien revenus à du rock énergique qui donne envie de battre la mesure avec les pieds.

Le chant de HANNES BRAUN (le frère du guitariste, si vous suivez bien ce report) mène la troupe vers le sommet et une reconnaissance du public. Son chant s’est affirmé et il fait preuve d’une bonne qualité vocale avec un technicité accrue. Ses refrains sont facilement mémorisables et permettent au public de les chanter avec lui en choeur.

« Money, sex & power », « She’s a killer », les morceaux passent et l’intensité ne baisse pas. Les musiciens sont souriants et transmettent aux spectateurs une partie de l’énergie dépensée sur scène. Les fans sont ravis et le font savoir.

Histoire de calmer les ardeurs de tout le monde, HANNES interprète un long interlude seul au piano. La magie opère tout de suite. Ce moment de calme, en plus d’être reposant, est teinté de sensibilité. Il est ensuite rejoint par son frère qui l’accompagne à la guitare sèche.

Cet instant est le dernier répit avant le bouquet final. Ensuite les chevaux sont lâchés pour l’hallali final. On lâche les rênes et la machine s’emballe pour finir en beauté avec « Ticket to paradise ».

Bien entendu et comme convenu, ils reviennent pour un rappel. Pour le titre « I will be king », HANNES revêt une cape symbolisant son statut de roi et brandit un simili spectre. Nous sommes loin du Prince Harry mais l’effort est louable et le déguisement est sympathique et drôle. Le public définitivement conquis est à fond derrière eux. Place ensuite à « Flying colours » pour conclure en beauté un concert brillant qui aura duré 1 h 45.

Ensuite, il faudra attendre assez longtemps avant de les voir arriver au stand merchandising pour le plus grand plaisir de certains. Tout le monde ne le fait pas ! Ils se prêtent volontiers aux demandes d’autographes et aux photos ou selfies. Il faut en profiter, ils sont encore abordables….

En conclusion, un excellent concert avec deux groupes qui confirment amplement les espoirs placés sur eux. Sinon, les deux groupes n’ayant parlé qu’allemand durant tout le concert, il va tout de même falloir que je révise un peu la langue de Goethe la prochaine fois !!

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KISSIN’DYNAMITE

Report de Steve*74

SCORPIONS 3

SCORPIONS

En ce mois de juillet, la Haute-Savoie est une nouvelle fois en feu. Après Morzine, c’est une des têtes d’affiches du Hellfest qui passe à côté de chez moi cette fois-ci. Comment les rater ? Direction Saint-Julien en Genevois et le festival Guitare en Scène pour voir et écouter une nouvelle fois SCORPIONS.

Pour débuter cette journée, et les hostilités, FLAYED. Les gagnants du tremplin de l’année dernière ont le bonheur d’ouvrir sur la petite scène. Ils œuvrent dans un hard-rock burné estampillé 70’s avec orgue Hammond. D’ailleurs le clavier arbore un beau T-Shirt BLACK SABBATH, un homme de goût donc…

Etant arrivé un peu tard, je n’ai vu que la fin du concert. Désolé les gars si vous lisez ces quelques lignes ! Pour les avoir vu en première partie d’ORANGE GOBLIN à Grenoble, je peux quand même affirmer que les musiciens forts d’une grande expérience technique et scénique assurent bien en live. Le public se montre réceptif et les encouragent.

CRYSTALL BALL 2

CRYSTALL BALL

Les suisses de CRYSTALL BALL ont l’honneur et le privilège de jouer sur la grande scène placée sous un immense chapiteau. Etant donné leur parcours discographique et la qualité de leurs albums, c’est amplement mérité.

En promotion pour leur huitième album, les lucernois ont chauffé le chapiteau alors que la température extérieure ne le demandait pas. Leur hard-rock mélodique tirant parfois sur le heavy a des refrains entêtant qui donnent envie de chanter avec eux. Tous les groupes suisses ne ressemblent pas à GOTTHARD mais il y a de l’idée dans certains passages…

Le guitariste soliste SCOTT LEACH et le batteur MARCEL SARDELLA sont les deux seuls rescapés du groupe d’origine. Le chanteur STEVEN MAGENEY est allemand et ne s’exprime qu’en anglais – ce qui n’est pas toujours évident pour un public essentiellement francophone (!!) – mais il arrive à faire passer des messages comme l’annonce des nouveaux morceaux « Maday », « Paradise » ou « Liferider » par exemple.

CRYSTALL BALL 1

CRYSTALL BALL

Le public se montre très réceptif et découvre (pour un certain nombre, c’est sûr) un groupe sympathique et talentueux. Par conséquence, il y aura du monde un peu plus tard au stand merchandising.. Surtout qu’ils se prêteront volontiers au jeu des photos et des dédicaces pour la grande joie des filles !!

Pour finir, dites-moi comment ils font nos voisins helvètes pour avoir des groupes comme CRYSTALL BALL, SIDEBURN, GOTTHARD, SHAKRA, KROKUS, etc si un micro-climat ne plane pas au-dessus de ce pays ? Qu’on nous donne la recette, car moi je suis preneur !!!

Changement de registre sur la petite scène avec RESTLESS et un rockabilly dynamique axé sur des standards du genre. Pour schématiser, cela ressemble à du STRAY CAT. Agréable mais hors sujet pour des métalleux non ouverts à d’autres musiques. Et puis une grande partie du public est resté sous le chapiteau pour garder sa place devant la scène ou une des rares places assises pour SCORPIONS. Eh oui, ce soir le festival affiche complet, ce qui doit réjouir les organisateurs !

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SCORPIONS

Enfin, c’est au tour des vedettes de la soirée, les allemands de SCORPIONS. Tout le monde ou presque est venu pour ce groupe de légende que la terre entière connaît. En cinquante ans de carrière, ils ont largement eu le temps de distiller leur venin.

Derrière un énorme backdrop représentant la pochette du dernier album « Return to forever », les musiciens arrivent sur scène pendant que retentit la musique d’intro jumelée avec des vidéos.

Le premier morceau « Going out with a bang » est extrait de ce dernier disque. Malgré un refrain assez accrocheur mais déjà entendu (ou presque), ce titre est franchement très moyen.

Heureusement que des classiques suivent cette entrée en matière un peu poussive : « The zoo » et « Coast to coast » remettent les pendules à l’heure. La machine est lancée et plus rien ne pourra l’arrêter.

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SCORPIONS

Ensuite, nous avons un medley de vieux titres rarement joués comme « Steamrock fever » et « Catch your train ». Il manque peut-être la griffe d’ULI JON ROTH mais ça fait plaisir de réentendre ces morceaux. A quand un « Pictured life » sur scène ?!

Les musiciens paraissent en forme et contents d’être là. MATTHIAS sourit, KLAUS lance des baguettes à tour de bras, RUDOLPH court et dans un ballet bien réglé change de guitare pratiquement à chaque morceau. Il a toujours une pêche d’enfer ! J’aimerais bien avoir la même à son âge !

Tiens encore un autre medley et en acoustique cette fois-ci. Avec des guitares sèches, on ne peut avoir que des slows. Bingo !! KOTTAK descend de son estrade pour accompagner ses collègues et tapoter sur son tabouret en guise d’accompagnement. « Always somewhere », « Eye of the storm » (extrait du dernier album) et pour finir l’incontournable « Wind of change ».

Les spectateurs chantent et bien-sûr en redemandent. N’oublions pas que ce sont les slows qui ont démocratisé le groupe auprès du grand public. Les fans se réjouiront un peu plus tard avec « Send me an angel ».

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SCORPIONS

Après avoir annoncé leur retraite lors de la dernière tournée, les musiciens sont revenus (comme tant d’autres) sur leur décision et ont décidé de continuer pour le grand bonheur des fans. La question est maintenant de savoir s’ils ont eu raison de persévérer ou s’ils auraient dû arrêter au firmament.

Pour les avoir vu de nombreuses fois, je peux affirmer que la voix de KLAUS MEINE commence un peu à accuser le coup. La voix est toujours juste mais il a perdu en puissance et en pro qu’il est, il se ménage plus qu’avant.. Le show est aménagé pour lui permettre d’effectuer des pauses astucieuses. Entre un instrumental, le solo de batterie et le public qui chante les refrains lors des slows, l’homme sait y faire et arrive à gérer au mieux son chant. Eh oui, notre gaillard a quand même 67 ans !!!

Sans vouloir jouer les oiseaux de mauvaise augure, cette tournée pourrait bien être la dernière…. Comme ils doivent repasser dans la région avec EUROPE en novembre et décembre prochains, nous verrons bien comment il supporte ces dates incessantes. Surtout qu’ils ne ressemblent pas à ces nombreux groupes qui continuent à tourner alors que le chanteur n’est souvent plus capable d’interpréter convenablement les morceaux. Par charité je ne citerais pas de noms…

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SCORPIONS

Après un « Crazy world » peu joué, le groupe termine comme à son habitude en boulet de canon avec les classiques. « Dynamite », « Big city night », et en rappel « Still loving you » suivi de « Rock you like a hurricane ».

Je viens d’assister à un show hyper bien huilé et haut en couleurs avec ses rétroprojections sur les écrans. Pour les avoir vu la veille à Sion en Suisse, je constate que la setlist est la même, que les effets, les déplacements des musiciens sont les mêmes. Tout est réglé, millimétré comme du papier à musique. Rien n’est laissé au hasard. Cela a un nom, la Deutsch Qualität !!!

J’ai volontairement omis de vous décrire la musique, de la disséquer car ami lecteur, je sais que tu connais tout par cœur ou presque.

En conclusion, un excellent show où les musiciens commencent à accuser un peu l’âge de leurs artères. Nous nous éloignons de plus en plus des tournées des décennies précédentes mais peut-on raisonnablement en demander plus ?

Personnellement j’ai bien aimé ce concert et je vous encourage vivement à aller les voir. Moi c’est sûr, j’y retournerais en fin d’année. Quand on aime, on ne compte pas, c’est bien connu !

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SCORPIONS

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Report de Steve *74

Tout le monde le sait, nous vivons à l’heure de la mondialisation où nos entreprises délocalisent à l’étranger pour le plus grand plaisir des asiatiques. Et bien maintenant, ce principe s’applique aussi à la musique. Si tu ne peux pas aller au Wacken le célèbre festival allemand, et bien il viendra à toi ! Il se délocalise lui-aussi à travers l’Europe pour une tournée de dix-sept dates dont une à Chambéry pour le Wacken Road Show.

Direction le Scarabée, c’est le nom de la salle – ça ne se rate pas ! Je ne connais cet endroit que de nom car je n’ai encore jamais mis les pieds là-bas. Grave erreur, car elle grande, bien aménagée avec une scène où les groupes peuvent bouger, amener des décors et du matos, mettre des backdrops… Dehors, on peut se garer facilement. En somme tout pour plaire ! Dommage que la programmation de cette salle soit si frileuse avec notre musique…

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Pour débuter cette soirée marathon, les allemands de GRAILKNIGHTS. Et là, attention les yeux ! J’ai bien dis les yeux, car tout est dans le visuel, la musique venant bien après. Ils sont déguisés façon super-héros, avec de grandes capes, des visages peinturlurés de différentes couleurs suivants les héros (euh, les musiciens !). Imaginez Superman, Spiderman, Batman sur scène et jouant de la musique. Et bien GRAILKNIGHTS l’a fait en parodiant ces héros !

Le spectacle est permanent. Le chanteur prend des poses en écartant les bras ce qui fait un effet bœuf avec sa cape. Ils s’accroupissent en demandant au public de les imiter. Ca fait drôle de voir les premiers rangs du public comme ça ! Ceux de derrière apprécient la manoeuvre et sont tout contents car tout d’un coup, ils ont une vue dégagée de la scène !

Le délire continue avec l’arrivée d’un faux cheval, comme dans les cirques avec les clowns. Après s’être promené sur scène entre les musiciens, le faux cheval offrira un tonneau de cinq litres de bière à un heureux spectateur.

Et la musique me direz-vous ? Et bien, ils sont loin du death mélodique dans lequel ils sont catalogués. Pour le mélodique, je suis d’accord mais pour le death, je suis plus que sceptique. Du death comme ça, je suis prêt à en écouter tous les soirs, moi !

Non, GRAILKNIGHTS évolue plutôt dans un registre lorgnant vers le heavy mélodique avec des passages assez cool, des lignes de chant claires et accessibles à tous. Au détour d’un morceau, j’entends même un riff de JUDAS PRIEST, c’est dire ! Et puis un chanteur qui prend son accordéon, ce n’est pas très death, non ?!!

MAC DEATH, le chanteur s’exprime en français entre les morceaux. Bravo à lui, car j’apprends par JO de NIGHTMARE qu’il a spécialement appris certaines phrases pour se faire comprendre d’un public qui reste très francophone et assez peu anglophone, il faut le dire.

« Moonlit Masquerade » clôture ce show à la Marvel.

Alors, peut-être que GRAILKNIGHTS n’est pas le groupe de l’année mais ils ont une présence scénique improbable qui a captivé – ou interloqué – le public.

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Après cette entrée en matière prometteuse, place à un autre groupe allemand : JADED HEART.

Il faut noter que l’intermède entre les groupes sera tout au long de la soirée court. Une batterie commune, des têtes d’amplis entassés les unes sur les autres, tout est pensé pour gagner du temps.

Mais revenons à JADED HEART. Dès le premier morceau, la messe est dite. Je suis en transe (napolitaine bien-sûr). Le son est excellent. Leur hard-rock mélodique me donne envie de monter aux rideaux (s’il y en avaient !). Le tatoué suédois JOHAN FAHLBERG assure un chant sans faille avec une voix puissante et de temps en temps plus rauque. Il est fait pour la scène, cet homme !

Malgré des changements de line-up assez importants, MICHAEL MULLER (le bassiste) restant le seul membre fondateur du combo, le groupe est hyper homogène. La machine allemande est lancée à pleine vitesse et plus rien ne pourra l’arrêter, à part malheureusement le timing de la soirée trop restrictif pour moi.

Dans ce style musical battu et rebattu par plein de formations, l’originalité n’est forcement de mise, mais les morceaux ont une âme. Ils évitent les pièges tendus et c’est joué avec une telle maestria !

Bon, vous l’avez compris, c’est LE groupe de la soirée. Ils ne viennent pas souvent nous voir alors la prochaine fois, ne les ratez sous aucun prétexte.

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Le groupe suivant dans l’ordre de passage de ce soir est le régional de l’étape, j’ai nommé NIGHTMARE. Tout d’un coup les abords de la scène deviennent inaccessibles, les bras se tendent, le public crie. Je devine que la moitié de la salle a parcouru les cinquante kilomètres depuis Grenoble pour supporter leur groupe fétiche.

Pourtant ça commence mal. On n’entend presque rien durant tout le premier morceau. Le son est fouillis, le chant ressort avec un drôle d’effet et il y a trop de batterie. Heureusement, le sonorisateur qui a du finir par enlever ses boules Quies remet vite les choses en place.. A part pour MATT HASSELERGHS le guitariste dont les solos resteront inaudibles pendant tout le concert.

Musicalement, nous sommes loin du hard-rock mélodique de leurs débuts dans les années 80. Les guitaristes ont durci le tempo et les riffs. Les compos sont plus sombres, plus compliquées. Maintenant, le groupe flirte avec le power métal mais garde avec un chant typé année 80, une originalité qui est sa marque de fabrique.

JO AMORE le chanteur, fait participer ce public tout acquis à sa cause en échangeant avec lui entre les morceaux. Il remarque dans la foule JC JESS, un des anciens guitaristes du groupe et lui tend le micro pour chanter un bout de refrain.YVES CAMPION le bassiste, viendra lui-aussi lui dire bonjour. Ce même YVES nous fera un petit jeu de mot bien à lui en parlant de la date d’Oberhausen qui, si vous le dites vite, peut se dire Robert Hossein ! Bref, une bonne ambiance règne.

Devant un public conquis d’avance, le groupe joue sur du velours et déroule un set hyper efficace. Pour conclure ce show et rappeler les origines du groupe, « Holy diver » de DIO termine en beauté cette prestation.

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Place au groupe vedette de la soirée, les allemands de LACRIMAS PROFUNDERE. Tous les fans de NIGHTMARE ayant quittés la salle, je peux revenir tranquillement vers le devant de la scène.
D’entrée, le nouvel album « Antiadore » est mis en avant avec les deux premiers morceaux du set « Dead to me » suivi de « Remembrance song ». Une couleur musicale s’installe, une ambiance se crée pour un rock gothique mélancolique.

Evoluant à leurs débuts dans la mouvance doom/gothique, LACRIMAS PROFUNDERE se dirige, en 2004 avec l’album « Ave end », vers un rock gothique plus calme, plus apaisé, moins torturé et souvent comparé à HIM.

Nous sommes loin de la joie et des couleurs de GRAILKNIGHTS. Ici tout le monde est habillé en noir, l’ambiance est plus sombre, plus lancinante, plus dépressive.

Le timbre de voix du chanteur ROB VITACCA est grave et profond mais sait se montrer plus clair quand l’occasion se présente.

Pour pallier l’absence de clavier sur scène, c’est comme souvent le batteur qui envoie le séquenceur. Parties vitales pour eux et servant à créer l’atmosphère générale en live.

Un certain nombre de chroniqueurs de tous poils regrettent la musique distillée durant les premiers albums du groupe, la facilité des nouvelles compos et le peu d’originalité qu’elles dégagent. Et bien, pour rester poli, tant pis pour tous ces détracteurs. Moi, j’ai bien aimé ces morceaux ! Ils sont finalement faciles à écouter et surtout, ils ne sont pas gavants.

En revanche, le public n’adhère que moyennement à cette prestation. Ils veulent de l’adrénaline.

Sleekstain 1

Le taux de testostérone va vite remonter avec SLEEKSTAIN, le dernier groupe à l’affiche de ce soir. Ami lecteur, si tu as lu les reports de ce webzine tu connais déjà ces jeunes français. Devant un parterre de jeunes filles déchaînées, les hauts-savoyards déroulent, dans un registre hard rock/sleaze, un show maîtrisé de bout en bout.

Les tournées européennes avec CRASHDIET et STEEL PANTHER ont aguerri les musiciens. Ils ont gagné de la maturité et de l’expérience. En un mot comme en cent, le travail paye !

« My friend Jack », « Shoot », les morceaux s’enchaînent sans temps mort. Petite cerise sur le gâteau, ils interprètent ce soir un inédit, « Disgust » qui figurera sur le prochain album.

Après la traditionnelle reprise de JERRY LEE LEWIS « Great balls of fire », ils nous assènent un « Hard rain » de derrière les fagots.

Déjà plus de trois heures de musique mais pas de compassion ni de pitié pour nos oreilles. Ils achèvent le public avec un « Whole lotta Rosie » d’ AC/DC joué tambour battant.

SLEEKSTAIN est vraiment un groupe en pleine ascension. Ils marchent sur les traces de BLACKRAIN. A suivre.

En ce qui concerne le Wacken Road Show, cette idée de tournée est à creuser. A ré-éditer même ! Eh oui, tout le monde ne peut pas s’offrir le Wacken ou le Hellfest… Merci aux organisateurs d’avoir pris le risque d’organiser ce concert.

Long live Rock ‘n’ Roll !!!!