Aujourd’hui, la France vient de battre l’Uruguay et se qualifie pour les demi-finales de la coupe du monde de foot. Alors, quoi de plus simple qu’un concert pour aller fêter ça ? En plus, ce soir, je n’ai pas besoin de partir aux quatre coins de la Suisse pour assister à ce show. Non seulement il est à deux pas de chez moi, mais il est gratuit, et en plus il y a les parisiens de SWEET NEEDLES ! Et moi, j’adore leur musique.
Alors, que je me prépare tranquillement à partir, voilà que la télévision continue de m’accaparer. Il faut dire, que nous assistons au second quart de finale et que nous saurons, à l’issue de ce match, l’adversaire de la France.
Report By SEB 747
Bon, ce n’est pas tout, mais je vais rater mon concert, moi si ça continue ! Remarque, il ne commence qu’à 23h00, j’ai donc le temps de me préparer ! Le match se finit sur l’élimination du Brésil et donc, il est temps pour moi de me mettre en route. Çe serait ballot qu’ils commencent sans moi. Heureusement que mon complice de concert Steve*74 est déjà là-bas, il pourra me réserver une place !
Arrivé aux alentours de ma destination, je trouve où ranger mon char et me dirige aux lumières et aux bruits vers le site. Nous sommes en pleine nuit noire… et en campagne… l’éclairage n’est pas le même qu’en ville !
Parvenu sur le site, je me rends compte qu’il y a pas mal de monde. Après la fouille habituelle à l’entrée, je me dirige vite vers la scène. Croisant sur ma route les SWEET NEEDLES en pleine forme. C’est cool, ils m’ont attendu. Lol. Il faut dire aussi, que, même s’ils sont de Paris, ce n’est pas la première fois que je les vois. Ils sont déjà venus à plusieurs reprises dans la région.
Ce qu’il y a de bien lorsque c’est un groupe que vous avez déjà vu, c’est que vous savez déjà à quoi vous attendre. Et, pour les SWEET NEEDLES, vous pouvez déjà être sûr que le show sera brûlant !
Et, l’exception ne fait pas la règle. Pour être chaud, il va l’être. En effet, non seulement c’est la canicule alors que nous sommes en pleine nuit, mais les musiciens sont ultra-bouillants. Il faut dire que ce soir, ils jouent devant un public qui ne les connait pas, même si, quelques afficionados sont venus pour eux. L’affiche de ce festival étant plutôt rock, voire pop, que hard, les SWEET NEEDLES font figure d’Ovnis ce soir, avec IRON TROOPERS le tribute à IRON MAIDEN qui les suivra.
Le groupe monte sur scène sans OSCAR, son chanteur. Il est avec le public, devant la scène. Dès les premiers accords entamés de « Be Bop », un nouveau titre, il enjambe la barrière et grimpe sur les planches devant un public médusé. Et qui, d’ailleurs, continuera de l’être tout le long du show !
SIMON DILLINGER et ARTHUR BONNOT enchaînent les riffs lourds et assassins, sous les coups de butoir d’HIPPOLYTE BORDES et les ronflements incessants de la basse d’ARTHUR CALONNE. Ne se contentant pas de jouer derrière, comme le font souvent les bassistes, ce dernier fait le show et va se frotter aux spectateurs ébahis.
Cependant, il faut le reconnaître, c’est bien OSCAR, le frère jumeau d’ARTHUR, le gratteux, qui tient la vedette. En véritable frontman qui a tout compris, il harangue la foule et n’hésite pas à grimper, à ses risques et périls, sur l’une des colonnes de la scène pour continuer de fustiger le public. Il est fou ! On croirait voir CHARLIE des SLEEKSTAIN ! Il impressionne vraiment les spectateurs au loin qui, du coup, viennent devant les planches pour mieux voir l’étrange phénomène. Le chanteur s’enroule du fil de son micro qui s’emmêle avec le pied, chante en se roulant sur la scène et n’hésite pas à aller devant les crash barrières. Il ne tient absolument pas en place. On dirait qu’il est totalement possédé par sa musique.
On en prend plein les mirettes et l’on sent les musiciens super fiers de jouer devant un parterre rempli.Alors qu’ils sont en train d’interpréter un nouveau titre, OSCAR n’hésite pas à rendre hommage aux groupes qui les ont précédés. Pour se rappeler de tous, il les a écrits sur une assiette en carton et demande à la foule de faire une ovation à chaque nom qu’il évoque. C’est cool comme attention.
Vers la fin du morceau, il pose son micro et va se jeter dans la foule pour pogoter avec les spectateurs pendant que ses camarades continuent de jouer. C’est dingue l’ambiance qui règne à Poisy ce soir. Perso, j’adore leur musique, ce mélange de stoner, hard-rock et métal. Quelle énergie se dégage de ce groupe ! C’est génial ! Et quel frontman !
Avec les SWEET NEEDLES, il n’y a aucun temps mort. Ça dépote la côte de maille de ton arrière-grand-père !OSCAR demande au public s’il veut des CDs. Et, dos à la scène, fermant les yeux, il jette ses maxi CDs dans une foule qui n’hésite pas une seule seconde à se jeter dessus. S’il continue comme ça, c’est sûr, il va y avoir des morts ! Mais j’y pense ? Ne viendrait t’il pas de lancer une nouvelle mode qui va devenir virale ? Il faudrait que cela devienne une discipline olympique !! Va falloir en parler au C.I.O. Si on leur dit que c’est pour le bien du rock‘n’roll, je suis certain qu’ils acquiesceront. Mdr.
Les titres s’enchaînent les uns après les autres et je me rends compte que de plus en plus de spectateurs se sont rapprochés de la scène. C’est fou le public qu’ils sont en train de conquérir ! Je ne doute pas une seconde que ces musiciens soient appelés à devenir importants pour la scène heavy rock française.
Le show se termine sur « Thirteen », le titre qui rend hommage aux victimes du Bataclan avec un OSCAR qui se déchaîne. Roulant par terre, hurlant dans son micro couché à même le sol, pendant que ses compères font frémir la foule. Il finit à genoux et complètement éreinté.
Reprenant la parole, il invite le public à venir le retrouver, lui et ses potes, au merchandising pour boire des coups et prendre des photos.
Quelle prestation ! Quel frontman ! Quels musiciens ! Vivement un autre concert !
Bon, il est temps pour moi de regagner mon logis, non sans recroiser les SWEET NEEDLES qui se rendent au stand de merch. Superbe soirée.
L’avantage quand on dort sur place, c’est qu’on a peu de chance d’être à la bourre. J’ai dit peu de chance… Heu, ne rigolez pas, non seulement je n’étais pas à la bourre mais j’ai même fait le soundcheck… Bon d’accord, des bancs de la piscine distante de quelques centaines de mètres du festival. La pause était nécessaire vu que non seulement la température n’a pas baissé mais qu’en plus elle a encore augmenté ! Et pourtant, on est quand même en pleine montagne !
J’arrive donc juste pour l’ouverture des portes et je suis même en avance par rapport à mon ami Steve*74. Premier réflexe : dire bonjour aux copains et copines que je n’ai pas vu depuis… quelques heures.
Je n’ai même pas le temps de faire le tour des stands merch’ que sur la scène de droite, le premier groupe ouvre cette deuxième journée du Roche ‘n’ Roll Fest. Et cette deuxième journée est, merci mon Dieu, sous le signe du rock-hard ! Pas la peine de vous dire que sur la globalité de l’affiche, je suis plus enthousiaste qu’hier !
Allez c’est parti ! Ce sont les suisses de BLACK LEMONS qui lancent les hostilités. Bon, j’avais lu – et on m’avait dit – que c’était du punk mais là on est plus dans du punk à roulettes. Le punk à roulettes pour ceux qui ne le savent pas, c’est le style OFFSPRING. Ils sont mega contents d’être là. Ils demandent aux gens de s’approcher de la scène car effectivement en ce début de fest et par cette canicule, non seulement le public n est pas forcément arrivé mais ceux qui sont là sont plutôt vautrés dans l’herbe ou près du bar… eh oui, à la télé et à la radio, on nous dit qu’il faut nous hydrater. Donc, on obéit !
Personnellement, j’aime bien le style des BLACK LEMONS. C’est frais, ça bouge et en plus, c’est bien fait. Totalement le genre de groupe parfait pour ouvrir un fest.
Première pause de cette deuxième journée. Pause qui, comme lors de la première soirée, ne va vraiment pas durer longtemps… L’avantage d’avoir deux scènes et des techniciens hyper-efficaces, c’est que les groupes s’enchaînent très, très vite.
Même pas le temps de finir ma bouteille d’eau que c’est déjà le tour de EXXCITE de monter sur scène. Première acclamation du public due à la monter sur scène d’ABEL CABRITA, le guitariste. C’est la vraie star du festival. Pour ceux qui n’auraient pas suivi le report d’hier, ABEL est aussi le bassiste de NOW OR NEVER.
Bon allez l’intro se termine. Nouvelle ovation pour ABEL dans un premier temps et pour tout le groupe ensuite ! C’est marrant, j’ai personnellement vu pas mal de fois EXXCITE en live et le webzine a fait pas mal de reports sur eux mais à chaque fois il y a du mouvement dans les musiciens. Cette fois-ci, c’est un nouveau musicien qui apparaît ou plutôt une musicienne car maintenant EXXCITE a une claviériste… Ou pas car, pour le début du concert, il y a bien le clavier mais il n’y a personne derrière !
Ca démarre très, très fort ! ABEL et les siens sont à minima aux taquets et se démènent comme des diables. Ils sont littéralement déchaînés.
CYZO, le chanteur bouge autant – voire plus – qu’ABEL, ce qui est un exploit. Il investit complètement la scène. C’est dingue, il a non seulement pris sa place dans le groupe mais en plus il est devenu un mega frontman.
Le public qui arrive sur le site se joint à la fête. Il faut dire que les morceaux d’EXXCITE – surtout les titres glam – mettent le thermomètre à dure épreuve, comme si il y en avait besoin ! Il y a même un boys band improvisé avec entre autres RICKY MARX (NO OR NEVER et ex-PRETTY MAIDS) et JEEP MONCOVER, le tour manager bien connu qui font les midinettes en mimant un refrain qui fait « No, no, no ». ! Trop drôle ! Les musiciens sont hilares sur scène et le public se régale.
La claviériste fait son apparition sur un morceau que je connais bien. Et ça le fait. Non seulement ce n’est pas choquant mais ça apporte un plus aux morceaux.
Nos copains sont de plus en plus déchaînés. Je pense qu’on va avoir du mal à les arrêter. La scène, pourtant grande, n’est pas assez grande pour eux, il faut qu’ils descendent dans le public pour nous faire un cover d’EUROPE bien apprécié par la gente féminine. Ils enchaînent avec un BON JOVI pendant lequel le chanteur décide de faire un wall of death… avec lui au milieu !! Alors, un wall of death sur le « Living on a prayer » de BON JOVI, je doute que qui que ce soit l’ait déjà fait mais en plus que les deux murs s’écrasent sur le chanteur, là c’est du jamais vu !
Allez c’est déjà fini, sniff !! EXXCITE, moi j’aime vraiment et là c’était un grand concert.
Bon, je ne vais même pas avoir le temps de me réhydrater car ABEL CABRITA veut que je leur refasse une interview, chose que je vais faire (enfin essayer de faire) avec grand plaisir. Sauf que, même si le son est moins fort qu’hier, dans la zone VIP ça ne va pas être jouable ! On va la faire à l’extérieur, sur le parking. Mais c’était sans compter sur le fan club de NOW OR NEVER et le boys band de tout à l’heure qui nous ont suivis ! En clair, ça a été l’interview la plus bordélique ou rock’n’roll, comme vous préférez, que j’ai faite. Pourquoi je vous en parle ? C’est que comme je n’ai pas eu le temps de la visionner cette interview, je ne suis pas sûr qu’elle soit publiable !
Bon, même pas le temps de passer par la case bar et de prendre une bouteille d’eau que je retourne vers la première scène où les lyonnais de NADEDJA ont déjà commencé à jouer. Euh là, il y un saxo sur scène. Si, si !
Musicalement, ils me mettent un peu dans la merde. On va dire qu’ils font du rock metal blues punk. De la musique à leur sauce, quoi ! C’est surprenant au début. On n’a pas forcément l’occasion d’entendre du sax dans notre style musical (on n’est pas au Mexique !), mais c’est bien fait. Leurs morceaux sont agréables, les paroles sont en français et c’est mega travaillé.
En plus, les musiciens ont une très bonne présence scénique. Le guitariste chanteur a des faux airs à DANKO JONES… en plus beau gosse ! Ils mettent bien en valeur leur différence, ce qui ne les empêche pas de faire bouger le public qui se révèle très ouvert et réceptif à leur musique. Pas surprenant que leur nom soit régulièrement présent sur les affiches dans la région ! Un des groupes découverte de ce fest pour moi.
Bon là, à cette nouvelle pause, il faut que je boive ! Note pour l’année prochaine : s’il fait le même temps, prévoir un jacuzzi ou une douche dans l’espace VIP, les copains ! Bien qu’en parlant de douche, le ciel se fait de plus en plus menaçant. Je suis un peu comme Astérix et Obélix, j’ai peur – bien qu’on m’ait dit que les orages ne devraient pas tomber avant deux heures du mat’ et qu’à priori, à cette heure, je ne serai plus là – que le ciel ne nous tombe sur la tête !
Bon, pas le temps de souffler, j’y retourne ! C’est au tour des DOG’N’ STYLE en provenance d’Epinal (mais ils ne sont pas sages comme des images) d’investir la scène. DOG’N’STYLE, c’est un des groupes que je veux absolument voir en live et ce, depuis un bon moment. Je les ai malheureusement loupés lors de leur récent passage au défunt BARACAT (Rémi, si tu me lis..) et là, je suis forcément aux taquets.
Et je ne vais pas être déçu ! On augmente le son, on monte les potards, leur hard-rock’n’roll va remonter la pression en décibels ! Au premier coup d’oeil, on voit que ce sont des vrais de vrais, des hardos comme on aime et qu’ils sont là pour faire parler la poudre, faire de la musique, boire des bières, bref faire la fête !
Leurs morceaux sont des petites bombes atomiques de hard-rock comme j’aime et te font bouger les cheveux et vibrer les orteils ! Le public qui continue à arriver se masse devant la scène. C’est peut-être pour les copines sexy qui occupent la scène… Heu, elles ne bougent pas, normal ce sont des poupées gonflables ! Au moins, on est tranquilles, elles ne vont pas faire les chœurs !
Scéniquement, les DOG’N’STYLE, ça le fait grave. En plus, ils ont les mots pour faire réagir le public, toujours prêt à s’enflammer. Moi je suis aux anges. Je découvre les morceaux que je ne connaissais pas encore vu que je n’ai pas leur album et c’est clair que c’est encore un truc qui va me coûter du pognon. Nouvelle tarte de ce festival.
Moi, je suis triste bien sûr quand ça se termine mais comme je ne l’ai pas dit depuis longtemps : « Tout a une fin, sauf la banane qui en a deux ! ». Excusez-moi, c’est la soif !
Yes, pause hydratation… ou pas car OIL CARTER vient d’arriver et donc, direction le parking pour la deuxième interview de la soirée. Je vérifie d’abord que le fan club de NOW OR NEVER ne soit plus là et j’embauche Steve*74 pour filmer car j’ai niqué toute ma batterie avec EXXCITE. Mais bon, je ne pouvais pas laisser passer ce moment, on est rock’n’roll ou pas.
Et évidemment, je n’ai même pas le temps de passer au ravitaillement ! Je me dirige vers la scène où BUKOWSKI vient de faire son apparition. Et BUKOWSKI, c’est clair, je ne vais pas en louper une miette. Ca fait longtemps que je ne les ai pas vus en live et la dernière fois, j’avais pris une bonne claque.
Bon ça doit faire vraiment longtemps que je ne les ai pas vus car je ne reconnais pas le guitariste. Normal, ce n’est pas le même ! Je ne l’aurai pas forcément oublié vu que le nouveau porte des dreads. En tout cas, il a très vite pris sa place dans le groupe et il faut bien dire que scéniquement, il est très impressionnant. Je suis mort de rire parce qu’en plus il n’arrête pas de me tirer la langue ! Ca me fait penser à un bassiste lyonnais aux cheveux blonds frisés et dont les initiales sont MF (non, je ne balance pas, MARKUS !).
Pour ceux qui ne connaissent pas BUKOWSKI, scéniquement c’est terrible. Les musicos ont une présence et un charisme incroyable. Musicalement, on est plutôt dans du hard moderne qui, moi, me transporte grave. Et il n’y a pas que moi, vue la réaction du public très nombreux maintenant qui se masse devant la scène et s’éclate sur les titres qui défilent à la vitesse de ma grand-mère en ski (on est à la montagne, je vous le rappelle !).
Le chanteur fait des explications de texte, il dédicace un morceau en hommage à leur manager décédé il y a six mois et va même jusqu’à faire asseoir les gens en hommage aux victimes des attentats. L’horreur du Bataclan l’a visiblement profondément marqué. C’est un vrai moment d’émotion.
C’est clair que BUKOWSKI, c’est vraiment un groupe à voir en live et ce soir ils sont mega en forme.
Bon allez, ça sent la fin, ils nous disent qu’il y a encore deux groupes à venir dont OIL CARTER avec qui ils ont déjà joué et nous annoncent qu’on va prendre une grosse claque. Moi c’est clair, la dernière fois que j’avais vu BUKOWSKI – en première partie de D.A.D. à Lyon – j’avais pris une bonne claque mais là, c’est carrément un gros pin dans la tronche qu’ils m ont mis !
Là, je vais quand même essayer de boire un peu ! Moi, malheureusement, je n’ai pas le droit de goûter au breuvage houblonné vert qui coule à flots et que les copains ont l’air d’apprécier comme il se doit ! Normal de faire la fête aux produits régionaux et ici, c’est la bière verte au Génépi !
Bon allez, c’est reparti ! Vu que je leur ai fait une interview, vous aurez compris que je suis aux taquets pour OIL CARTER. Depuis le temps que je voulais les voir ! Ca va être une découverte scénique de plus pour moi ce soir.
Et ça part sur les chapeaux de roues ! Les toulonnais n’ont pas fait le déplacement pour admirer les montagnes et, eux-aussi, ont décidé de nous démonter la tête à grands coups de décibels. Ils officient dans un style, on va dire classique, mélange de MOTORHEAD, PANTERA, METALLICA et consorts mis dans un shaker. On secoue bien, on rajoute la touche OIL CARTER, et voilà !
Ils ont une présence sur scène qui met tout le monde d’accord. On voit qu’ils ont l’habitude de jouer live et surtout qu’ils aiment ça. Si j’ai pu avoir, à un moment donné, un doute sur le fait qu’ils arrivent d’entrée à emmener la foule en passant juste derrière BUKOWSKI, eh bien ces doutes viennent de s’envoler en fumée ! Rien à redire, ça joue, ça tient la scène.
Visuellement, c’est top et musicalement, dans la famille hard heavy musclé, c’est hyper bon ! Leurs morceaux sont hyper-efficaces. Eux- aussi font le bonheur des ostéopathes car leur musique te nique les cervicales bien comme il faut mais en tout cas, ça fait du bien à l’esprit.
Ils vont nous faire un petit cover de METALLICA méga bien fait que je préfère même à la façon dont METALLICA le joue maintenant (non, pas la tête !).
Je découvre leur répertoire vu qu’ils vont nous faire des morceaux de leur premier album et de leur dernier. Mention spéciale pour le morceau en hommage à LEMMY. Je ne regrette vraiment pas d’être là ce soir pour les voir. Et je ne suis pas le seul, le public très présent malgré l’heure tardive est de mon avis et s’éclate dans un bon esprit. Pas de débordements intempestifs ni de gros lourdingues qui se mettent à slammer entre potes. Bref, le paradis !
Bon, il se fait vraiment tard et il reste encore un groupe. Donc malheureusement, ça va me paraître un peu court. Mais encore une très bonne découverte live ce soir et une grosse baffe !
Allez – ça commence à être l’arlésienne ce truc-là mais bon, vue la chaleur toujours présente (il est plus de minuit et on flirte encore avec les 28 degrés) – je vais me re-hydrater. Comme d’habitude, la pause va être courte car les changements de plateaux sont vraiment très efficaces. Mon Dieu, que c’est bien cette double scène !
Allez c’est parti pour le dernier groupe de la soirée et le dernier groupe de cette magnifique édition du Roche’n’Roll Fest. Les toulousains de SIDILARSEN montent sur scène. Là encore, c’est une découverte pour moi. Je n’ai jamais eu l’occasion de les voir en live et je ne connais pas forcément très bien leur musique. Ce que j’avais entendu des balances a été un bon teaser.
Bon allez, c’est parti ! Grosse artillerie, écran à droite et à gauche de la scène sur lesquels sont projetées des vidéos, gros lights, gros son, musiciens qui assurent et qui ont l’habitude de faire de grosses prestations live, deux chanteurs (un lead avec la guitare plus un deuxième chanteur).
Alors visuellement bien-sûr, c’est top, ça le fait. Musicalement, heu comment va-t’on dire… ils se définissent eux-mêmes comme un groupe de dancefloor metal. Et c’est peut-être justement ça mon problème. Ce n’est pas le côté dansant qui me dérange mais ce n’est pas une musique qui m’accroche… en tout cas, pas longtemps. Même si, effectivement, ils ont des morceaux dont j’apprécie surtout les textes. C’est vraiment trop décalé par rapport à ce que j’aime. En plus, j’ai vraiment une préférence quand c’est le chanteur guitariste qui officie.
Soyons clair, c’est loin d’être désagréable et de me donner l’envie de fuir. En plus, la plupart du public s’éclate comme un fou. Ca chante, ça danse. C’est nickel comme image de fin de fest !
… Sauf que là, il est plus d’une heure du matin et que le ciel commence à se zébrer dangereusement. Je pense que je vais avoir de la lumière et de la flotte sur le long chemin de retour. Je vais donc dire au revoir aux copains et copines, aux organisateurs (tiens c’est bizarre, je n’arrive pas à retrouver ABEL et pourtant j’ai bien crié « Apéro ») !
Je ne peux terminer ce report sans adresser un énorme remerciement aux organisateurs pour l’organisation sans faille de ce festival, une programmation top, un lieu magnifique et des bénévoles vraiment adorables. Un mega festival fait par des gens qui ont envie de faire partager leurs coups de foudre sur des groupes et les rendent accessibles à tout le monde. Pour rappel, le fest est non seulement gratuit mais les boissons et la nourriture sont réellement à des prix plus qu’abordables.
Je le dis haut et fort, le Roche ‘n’ Roll Fest est pour moi le festival à ne pas louper l’année prochaine ! Allez see you next time my friends, à l’année prochaine.
Ce qu’il y a de bien avec internet, c’est qu’au dernier moment vous pouvez trouver une date de concert et ainsi modifier votre planning de la soirée. Il faut dans ce cas être hyper-réactif et partir le nez au vent pour une nouvelle aventure musicale.
Ce soir, direction le Grand-Lancy dans la proche banlieue de Genève pour un festival programmé sur deux soirs.
Pour une fois se garer devant la salle est un jeu d’enfant. Ouf ! car je suis limite au niveau du timing… La faute à un monde fou sur la route et aux trop nombreux feux tricolores entre la douane et la salle.
La première chose que j’aperçois en arrivant devant la salle est un stand où l’on peut découvrir et goûter gratuitement la Trooper, la célèbre bière d’IRON MAIDEN. Chose que je m’empresse de faire illico presto ! La soirée débute bien !!
REBEL DUCK
Juste le temps ensuite de dire bonjour à quelques connaissances que déjà retentissent les premières notes de REBEL DUCK, le premier groupe de la soirée. Je découvre devant une salle modestement remplie un groupe totalement inconnu pour moi.
Renseignements pris, le quatuor vient de Neuchâtel et a déjà sorti fin 2015 un CD intitulé « Hard rock city ». Avec un tel titre nous savons où nous allons, pas de souci. Tout un programme en sorte !
Dès le premier titre, »Wolf under the moonlight », le décor est planté. Ils pratiquent bien un hard-rock mélodique et plus les morceaux défilent et plus l’influence sous-jacente d’un AC/DC apparaît. Des titres faits pour la scène et plein d’énergie. Bon, il faut dire qu’ils sont jeunes, donc plein d’allant et débordant d’une énergie propre à leur âge !
FLO le guitariste chanteur possède une belle voix et essaye de faire participer un public un peu amorphe. NICOLAS, le bassiste et RAPHAEL le batteur, assurent une bonne rythmique sur laquelle ALIX le guitariste, tisse des solos incisifs.
REBEL DUCK
Comme souvent lors des concerts gratuits, les spectateurs quittent la salle pour aller dehors, fumer, parler ou rejoindre la buvette située elle-aussi à l’extérieur. C’est dommage, mais le phénomène va se répéter toue la soirée, quelque soit le groupe.
Les REBEL DUCK eux s’en fichent et continuent de convaincre ceux qui restent avec des titres toujours aussi percutants. Seul petit bémol à ce show, le dispensable slow « Snow white » qui, pour moi, est assez insipide et n’apporte pas grand chose d’original. Le suivant « Long time Rock’n’Roll » manque lui aussi de personnalité.
Heureusement la fin est nettement plus rock avec les OH OH OH de rigueur chanté par le public lors de « On stage tonight ». Pour finir en beauté, ils interprètent un percutant « Black pumpkin ».
Avis aux amateurs de ce genre, voici un groupe plein de promesses et à suivre.
RASH PANZER
Place ensuite aux RASH PANZER. Pour vous les situer, un flash-back s’impose.
Le groupe a connu son heure de gloire à Genève et ses environs dans la deuxième partie des années 80. Formé en 1979 autour de J. JAY GUERTCHAKOF, le chanteur emblématique, le groupe a connu de nombreux changements de personnel au cours de son histoire. Son point d’orgue arriva quand NONO et FARID de TRUST décidèrent de produire le groupe pour un 45T. Mais pour différentes raisons, le disque ne parut pas en 45T mais uniquement en K7 auprès d’un public restreint. C’est ce qu’on peut appeler une bonne opportunité de ratée !!! Finalement un EP sortira bien plus tard en 88 avec une autre formation autour de J. JAY.
Après une longue période d’hibernation, le virus refait surface et le groupe se reforme autour de J. JAY et RENATO, le guitariste présent lors de la sortie de l’EP. Après des répétitions et plusieurs mois de composition, un album voit le jour en 2013 : « Back on the rocks ». La machine est remise sur rails et fonce tête baissée vers de nouvelles aventures.
RASH PANZER
Maintenant que vous connaissez un peu leur histoire, faisons place à la musique et au concert de ce soir. C’est devant un public plus conséquent que pour les REBEL DUCK que les premières notes de « Do you really know » se font entendre. Je sens d’entrée que je vais rajeunir de quelques années avec un répertoire naviguant entre les anciens et les nouveaux titres.
J. JAY rend très rapidement un hommage aux anciens membres du groupe aujourd’hui disparus. Oui, J. JAY et RENATO ne sont pas nés avec la dernière pluie et les années passent vraiment trop vite. Outre RENATO et J. JAY, la formation compte ce soir PHIL CARRUPT (basse) et BERNARD WIDMER (batterie) dans ses rangs. Les petits nouveaux se sont bien intégrés et font sans souci oublier leurs prédécesseurs.
RASH PANZER
Les bougres n’ont rien perdu de leur énergie et ils naviguent entre heavy-rock et hard-rock traditionnel. Ils ne renient pas leurs influences très 80’s.
Le second morceau « More and more » délaisse un peu le hard-rock pour des sonorités plus rock. A noter sur ce titre un beau solo de RENATO.
Les titres défilent et les influences restent. Ce n’est pas honteusement pompé, c’est même savamment distillé. Mais l’ombre d’AEROSMITH, par exemple, plane au-dessus de RASH PANZER. Il y a pire comme référence me direz-vous ! Après « Gimme some light » et comme son nom l’indique, les lumières de la salle se rallument à la fin de ce titre.
Bonne prestation d’ensemble, mais je pense qu’ils peuvent mieux faire en modernisant un peu le style musical.
RATTLESNAKE
Place maintenant au troisième et dernier groupe de la soirée. Les RATTLESNAKE sont eux aussi une référence dans le coin. Formés dans les années 90, ils écument les scènes de la région avant de disparaître comme tant d’autres. Mais en 2012, DYLAN, âgé alors de 17 ans, convainc son père de reprendre le micro pour reformer le groupe. Là encore, après de nombreux changements de line-up autour de Raph (le père) et Didi (le fils), le groupe se stabilise avec maintenant BASTI (à la basse) et INDY (à la guitare).
La musique est festive et ne prend absolument pas la tête. Tout est prétexte à la fête et à l’éclate. Le premier titre « Rattlesnake girl » annonce bien la couleur. Du pur hard-rock’n’roll où l’ombre d’AC/DC n’est jamais très loin. D’ailleurs un peu plus tard, ils nous feront un « Shot down in flames » pour confirmer leur attirance pour les anglo-australiens. Ecoutez aussi le très bluesy « Hell to pay » et vous ne pourrez plus nier cette filiation.
Pendant que BASTI garde souvent les yeux fermés, enfermé dans sa bulle, RAPH et surtout INDY descendent de la scène pour aller rencontrer le public. INDY, lui, s’arrêtant le plus souvent devant les personnes du sexe opposé ! Comme c’est bizarre !!
RATTLESNAKE
RATTLESNAKE
En vieux routiers qu’ils sont, ils ont de la bouteille. Pour confirmer cette affirmation, ils ont sur leurs pieds de micro un petit cercle où ils peuvent poser leurs gobelets de bière sans risque de la renverser. C’est la classe !!!
Le temps défile à toute vitesse, les morceaux passent comme une lettre à la poste et sans lasser les auditeurs que nous sommes. Pour le rappel RAPH demande à J. JAY de remonter sur scène pour chanter en duo un « Jumping Jack Flash » – des ROLLING STONES, pour les incultes – de toute folie. Cà swingue un max et tout le monde tape du pied sur ce riff imparable.
Cette journée de vendredi se termine sur un air de fête. Si vous avez envie d’écouter ces musiciens et de faire une agréable découverte, vous pouvez vous procurez leur CD pour les apprécier.
En conclusion, une excellente soirée avec une bonne découverte et deux confirmations. Vivement demain pour la suite !
Lorsque j’ai vu cette date sur mon agenda, je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Je connaissais déjà les HEADLESS CROWN pour les avoir vus lors de leurs deux premiers concerts et lors de leur première partie pour BLAZE BAYLEY, mais les autres m’étaient totalement inconnus malgré tous les concerts que j’ai fait en Helvétie. Et pourtant, j’en ai fait des concerts chez nos voisins ! Du coup, lorsque mon ami, MAC, bassiste des HEADLESS CROWN, me propose de m’emmener avec lui, ni une ni deux je fais mon baluchon, je dis au-revoir à ma chère et tendre qui râle parce que je la laisse seule avec les enfants et je m’en vais en direction des Prisons à Moudon en Romandie… Non sans avoir fait un petit détour par le local des HEADLESS CROWN afin d’être présenté aux autres membres du groupe.
Euh… des Prisons ? Vous êtes sûrs qu’on ne risque rien ? Non pas que ça me fasse peur, mais tout de même, il peut y avoir des revenants là-bas ! Comment ça je regarde un peu trop les émissions de télé sur le paranormal, moi ? En fait, les Prisons, c’est une ancestrale bâtisse (j’avais bien dit qu’il risquait d’y avoir des fantômes !) autrefois utilisée comme prison du district et qui est devenu une salle de concerts. Tout compte fait, je la préfère comme ça, moi. Du moment que ce n’est pas hanté !
Arrivés sur les lieux, on est saisis dès les premiers regards par la beauté du lieu. Les armes de la commune sont peintes sur le sol un peu partout dans la ville et une statue de la Justice (comme celle d’ « And Justice For All » de METALLICA) vous accueille dès votre arrivée dans un village pittoresque.
Comme nous sommes en avance, on en profite pour visiter les cachots d’il y a plus de cent ans et où les écrits des anciens prisonniers sont toujours gravés sur les murs. Ouf ! Ils ne nous ont pas enfermés dedans ! Je commençais à entendre des voix, moi. Lol !!
Perso, j’adore la Suisse et ses salles de concert en pleine campagne, au fin fond d’un bled paumé où il n’y a pas âme qui vive ou bien tout en haut d’une montagne au fond d’un bar au milieu de nulle part. Ce n’est pas chez nous qu’on pourrait voir ça ! En Suisse, on ne change pas une recette qui a du goût. Ça marche pour le fromage, le chocolat comme pour le hard-rock.
Bon, revenons à nos prisonniers, euh… à la musique. Les groupes présent à l’affiche ce soir, outre les HEADLESS CROWN dont nous avons déjà parlé dans ce webzine, sont les suivants : SHANGAI GUNS, CHAINER, SHEZOO et TRIPPING TOMBSTONE.
TRIPPING TOMBSTONE
Chose étonnante en Suisse, le concert commence avec du retard. Ce sont les TRIPPING TOMBSTONE qui commencent et ils sont trop contents d’être là puisqu’ils remplacent un groupe qui a splité peu de temps avant la date. Dans un registre stoner plutôt instrumental, ce groupe lausannois créé en 2015 dans un sombre bar – comme ils le disent si bien dans leur bio – n’a pas encore d’album à son actif. Mais ils y travaillent fortement !
PIERRE et KILIAN respectueusement guitariste et bassiste, leur batteur MEHDI ainsi que le deuxième guitariste JEREMIE et LEO, le nouveau guitariste chanteur (oui, ils sont trois guitaristes) avec leurs looks totalement improbables s’en donnent à cœur joie. Ils ont la lourde tâche de chauffer la foule.
KILIAN ne tient pas en place. Il fait régulièrement des allers-retours entre la scène et le public. Les TRIPPING TOMBSTONE ont beau être très jeunes, ils sont très doués musicalement. En revanche, comme c’est essentiellement de l’instrumental, ça manque un peu de rythme. LEO manque de voix et n’est pas encore tout à fait à l’aise sur scène. Mais qu’à cela ne tienne, ils ont de l’énergie à revendre ! S’ils continuent sur leur lancée, ils seront probablement incontournables d’ici quelques années.
HEADLESS CROWN
Pas le temps de souffler ni de faire de trop longs sound-checks que déjà les HEADLESS CROWN s’installent. Après une petit intro qui a du mal à démarrer, c’est « The world screams » qui attaque. D’un seul coup, le public peu nombreux auparavant s’intensifie et se rapproche ostensiblement de la scène, saisi par la voix de STEFF.
Ils enchaînent avec « Lonely eagle » et la foule bigarrée se met à headbanguer. Trop génial, mes nouveaux copains font pousser les murs des prisons ! L’ambiance est à feu et à sang, le public est bouillonnant. Après un petit speach de STEFF, « Be seeing you » nous démonte les oreilles à cause d’un gros larsen du côté de MAC mais très vite réglé par les gars de la sono. Les HEADLESS CROWN , comme ils me le diront à la fin de leur set, ont du mal à s’entendre et s’en inquiètent un peu, mais pour nous ça ne se voit pas tellement ils remuent.
« Here comes the night » vient tourmenter le public. CED et MANU, les deux joyaux lurons de la bande headbanguent en chœur devant les afficionados qui n’en demandent pas tant. Chacun se bat devant le seul micro pour faire les chœurs sauf MAC qui a un cordon de jack trop court et qui du coup est obligé de rester en arrière. Mais quoiqu’il en soit, sa basse donne un son velouté et précis à la puissance des titres.
HEADLESS CROWN
Les HEADLESS CROWN bougent de partout sur la scène. STEFF harangue le public, MANU fait des grimaces et CED tente de l’imiter pendant que CARLOS donne de l’intensité aux morceaux en maltraitant sa batterie et que Mac, impassible bassiste accompagnant les graves, démonte tout sur son passage avec ses quatre cordes.
Malheureusement, faute de temps, les HEADLESS CROWN doivent zapper « Edge of sanity » pour finir sur un « Reach out » de toute beauté qui finit de conquérir le public.
Malgré le temps imparti (chaque groupe doit jouer trente minutes), ils nous ont balancé des versions de leurs chansons qui sonnent définitivement plus heavy en live que sur disque. Un super set qui a mis le feu aux Prisons. Les métalleux présents ont beaucoup apprécié, comme ils le leur diront à la fin de la soirée. Certainement une des meilleures prestations scéniques de ce festival. Et non, ils ne m’ont pas soudoyé pour que je le dise, lol !!!
SHEZOO
Re-démontage de la scène à vitesse grand V et SHEZOO, le groupe international venu de Zürich, se prépare à monter sur scène. Composé de NATACHA la vocaliste, de MICHA à la guitare, de JOSCHI aux claviers, de RALF le bassiste et de JERRY à la batterie, le groupe joue dans un registre heavy-rock à la limite du hard FM.
Avant d’entrer sur scène, le groupe se réunit en rond comme des footeux avant un match et s’encouragent en hurlant « ShhheeeZooo !!! ». Comme quoi il se passe de drôle de choses quand on se promène en coulisses…
Ce sont JERRY et RALF les deux suisses, suivis de MICHA et JOSCHI les deux allemands qui entrent les premiers sur scène. Après une petite intro eux-aussi. Puis NATACHA la hollandaise débarque vêtue d’une veste noire à plumes (de corbeaux ?) en harmonie avec son pied de micro.
Dès l’entame de « Realize », on est conquis par son show. C’est un croisement de KATE BUSH et de NINA HAGEN pour le look, et de PAT BENATAR et NITTA VALLO (l’ex-chanteuse de BATTLE BEAST) pour la voix. Elle est écorchée à la limite de la cassure et elle séduit par son énergie débordante.
SHEZOO
SHEZOO
C’est NATACHA qui fait le show tandis que MICHA nous dégote des solos à décorner les bœufs. Dès « Life », le groupe s’empare de main de maître d’un public déjà nettement plus étoffé et massivement planté devant la scène.
JOSCHI, remisé au fond de la scène, s’éclate autant que NATACHA, mais c’est tout de même elle, en véritable furie habitée voire même hantée (quand je vous avais dit qu’il allait y avoir des revenants !) par ses chansons qui capte les regards de la foule. « Live and let live » démonte tout sur son passage avec son refrain si entraînant. « Too Late » est un morceau qui fait son effet en live, avec des couplets tendus comme un string, où le groupe retient les chevaux, pour redémarrer en trombe. « Winner » vaut la peine d’être découvert.
« Rock me », le dernier morceau démarre. La tessiture est plus grave et elle fait son effet. RALF nous fait du slapping – Vous savez cette technique qui consiste à frapper les cordes graves avec le pouce et à tirer les cordes aiguës pour donner un son plus tranchant et plus énergique ?
Ça y’est, leur set est fini. SHEZOO, en envoyant la sauce tout au long de leur show, a conquis une bonne partie du public. Moi le premier !
CHAINER
C’est maintenant à CHAINER de jouer. Né en septembre 2014 dans le village de Ferlens (en Suisse Romande) des cendres de HELLANDER, le groupe a été créé par KEVIN, le guitariste chanteur. Comme c’est la deuxième fois qu’ils jouent au sein de ce festival – ils y ont fait leur tout premier concert – une certaine nostalgie est palpable au sein du groupe. Leur premier album sorti en décembre l’année dernière s’appelle « Orgasmo mechanic » et ils sont venus nous le présenter.
C’est donc avec « Gonna rock » que DAVE, le bassiste et YVAN le nouveau batteur accompagnent KEVIN. La première chose qui frappe, hormis les pieds de micros en forme de chaîne, c’est la voix du guitariste. Il a un timbre très proche d’un certain BLACKIE LAWLESS de W.A.S.P.
Cependant, le groupe reste un peu trop statique, ce qui pêche un peu pour le style pratiqué. Ils sont enchaînés à leur pied de micro, lol !
Après un remerciement de rigueur pour les associations du coin qui se battent régulièrement pour faire bouger la ville et des groupes présents ce soir – j’avais oublié de vous dire qu’ils sont les organisateurs du fest !! – c’est sur un « Not alone » que le groupe redémarre suivi par un « Hungry » au gros son de basse, d’ailleurs mixée un peu trop en avant. Tous des hymnes hard-rock bien interprétés avec cette voix si particulière.
CHAINER
Ce soir, la salle est à moitié remplie mais elle est constituée d’un public de vrais connaisseurs. C’est une autoroute de gros sons, de riffs. Mais aussi de larsens qui semblent de mise ce soir. Le public à l’air conquis. Moi, un peu moins. C’est juste un peu trop statique pour moi. KEVIN devrait bouger un peu plus. Il a une bonne voix, un certain charisme, mais il en fait peut-être un peu trop.
Lors du quatrième morceau, il invite NATACHA de SHEZOO à venir se joindre à eux sur scène pour interpréter « Burn the city »qui est un morceau qu’ils ont enregistrés ensemble. Et c’est là qu’on voit toute la différence quand on a un frontman (frontwoman pour le coup) devant la scène. Elle s’empare du public et celui-ci oublie complètement les CHAINER !! C’est impressionnant ! Elle vit sa musique comme certains respirent en haute-montagne. A pleins poumons. Deux titres s’enchaînent mais, pour moi, celui-ci reste le meilleur de leur prestation. Perso, je pense qu’ils auraient dû le jouer en dernier pour achever la foule.
Il commence à se faire de plus en plus tard et l’on ne chôme toujours pas lors des changements de groupes.
SHANGAI GUNS
C’est aux SHANGAI GUNS, formation née fin 2011, qui se doit de clôturer le festival. Le groupe est issu de la rencontre STEFAN à la voix, YVES aux guitares, MARC à la basse et SEBASTIEN derrière les fûts. Ils sont franco-helvético-germains et leur premier album « Seven shots » est sorti en août 2012. Leur second « Cabaret » est lui sorti cet été. SHANGAI GUNS joue un hard-rock racé, puissant et mélodique, porté par la voix exceptionnelle de STEF.
Euh… Il n’est pas là ce soir et le groupe joue avec un autre chanteur qui n’a pas pris la peine de se présenter, faute de temps. Qu’à cela ne tienne, composé de potes et de musiciens expérimentés, le groupe délivre une énergie et un plaisir communicatifs à chacun de ses morceaux. Le chanteur campé sur ses deux jambes, ensorcelle la foule encore bien présente malgré l’heure tardive. Même si, à priori, ce dernier ne fait pas parti du groupe, il n’en donne pas l’impression tellement il a du plaisir à jouer ce soir en harmonie avec les membres de SHANGAI GUNS. Pour certains morceaux, les paroles sont posées à même le sol, mais il ne fait que les survoler.
Les titres sont menés à bâtons rompus et les musiciens prennent leur pied à nous faire rocker ce soir.
N’allez pas croire qu’on est dans la retenue car c’est électrique et heavy à la fois. Une union parfaite et relativement bien dosée. Leur musique est ultra entraînante et on ne peut que taper du pied ou hocher de la tête en les écoutant.
Par malheur, pris eux aussi par le temps, ils ne doivent interprétés que cinq titres sur les sept prévus. Ils zappent donc deux de leurs morceaux, contrairement à CHAINER et SHEZOO qui ont interpréter leur setlist en entier me semble-t’il. C’est bien dommage car ils étaient prêts à nous en mettre plein les oreilles ! Et moi, j’en aurai bien repris une bonne petite dose. Mais il ne faut pas déranger plus longtemps les esprits endormis, sinon on pourrait avoir quelques ennuis. Shhhuuuttt !
SHANGAI GUNS
Quel bilan tirer de ce Fire‘n’Steel festival ?
Les points positifs : super site, ambiance très sympathique, un respect significatif entre les groupes, une bonne grosse dose de hard-rock prise ce soir et une organisation au top du top pour le catering.
Les points négatifs : trop de groupes pour peu de temps à jouer. Trente minutes, ce n’est pas suffisant pour se faire une vraie idée du style et de la performance. En plus, certains groupes ont été obligés de ne pas jouer tous les morceaux prévus. Pour ma part, je verrais soit moins de groupes pour qu’ils puissent jouer plus longtemps, soit commencer beaucoup plus tôt afin d’ordonnancer au mieux la soirée. Quinze minutes supplémentaires pour chaque groupe n’aurait pas été inutile… d’autant plus qu’enlever un morceau de sa setlist quand on joue quarante cinq minutes, ce n’est pas la même chose que quand on n’en joue que trente.
Sinon, une excellente journée passée avec les HEADLESS CROWN avec une interview dantesque. Les gars, on remet ça quand vous voulez !!!
Un grand merci à KEVIN de CHAINER pour m’avoir accueilli même si ma venue n’était pas forcément annoncée. Et vivement l’an prochain pour un nouveau festival, avec j’en suis sûr une organisation au top !