Tagged: JANVIER 2013

Eric MARTELAT, chanteur de MESSALINE (Crédits photos : Jeff BASSET)
Eric MARTELAT, chanteur de MESSALINE (Crédits photos : Jeff BASSET)

Ti-Rickou : Eric, à 15 jours du concert, de la sortie du CD et du video-clip, quel est ton état d’esprit ?

Eric Martelat : Par rapport à d’autres fois, d’autres échéances, je me sens super confiant. Sur cet album, on a vraiment fait ce qu’on voulait, que ce soit dans les compos, les arrangements ou les artworks. Je ne regrette rien. En ce qui concerne le clip, on a fait avec nos petits moyens puisqu’on n’a pas non plus des millions de dollars à balancer dedans mais on s’en est très bien sortis aussi. C’est un clip atmosphérique, gothique, un peu différent de ce que l’on attend de MESSALINE. Et en ce qui concerne le concert, tout va bien ! A ce jour, on est déjà à près de 300 préventes. On sent qu’il y a de l’attente de la part de notre public.

 Ti-Rickou : MESSALINE a toujours été apprécié pour la qualité de ses paroles, mais parfois un peu moins pour sa musique. Penses-tu qu’avec le prochain album qui est plus Metal, cela va changer ?

 Eric Martelat : Oui, c’est vrai qu’on a eu certaines critiques en ce sens sur “In Cauda Venenum”. Certaines chroniques, dont certaines dans des revues nationales comme Rock-Hard, soulignaient ça. On a lu que la musique était un peu bateau, ce que je trouvais un peu injuste. Maintenant, tout le monde participe à la compo : John apporte sa force et une certaine musicalité, Jaime son côté swing latino..

MESSALINE (Crédits photos : Ti-Rickou)

 

Ti-Rickou : MESSALINE a toujours été un groupe à part dans le paysage Metal Français, qu’en penses-tu ?

Eric Martelat : Faut-il dissocier le paysage Metal du paysage Hard Rock ? Je me sens parfois frustré car c’est la musique dans laquelle j’évolue, dans laquelle je vis… Je regrette le cloisonnement qui s’est mis en place au fil du temps et les clichés qui en découlent. Normalement, le Hard Rock est une musique marginale et ce qui est bizarre, c’est qu’à l’intérieur de cette marginalité, on ne peut pas sortir du cadre. Ce que je veux dire, c’est qu’au départ des groupes comme BLACK SABBATH, LED ZEPPELIN ou DEEP PURPLE, ces groupes qui ont posé les bases de notre musique, ont osé pleins de trucs, comme par exemple des solos de batterie sur des albums studio.. Maintenant, dès que tu sors du cadre que les gens t’imposent, ça devient difficile de se faire apprécier. L’âge aidant, on a vraiment envie de jouer ce qu’on aimerait entendre sur un disque. Avec Messaline, on est à part parce qu’on met l’accent sur les textes… et puis, on s’autorise à faire des trucs. C’est ce qui peut mettre les gens mal à l’aise : on ne peut pas forcément nous mettre dans une case.

Ti-Rickou : Tu es chanteur, auteur, illustrateur aussi, qu’est-ce qui te motive encore avec MESSALINE ?

Eric Martelat : Ne pas refaire à chaque fois le même disque. Je joue avec Mickaël depuis 1995 avec Absurd. On a exploré le côté Metal prog. Après, avec MESSALINE, on est passé au mélodique FM. Maintenant, depuis l’arrivée de John et Jaime, on est sur une tendance Heavy Rock. Les gens nous disent que c’est un compromis entre ABSURD et les débuts de MESSALINE ou le premier album avait un côté KILLERS. Ca a un côté plus moderne. En gros, on est entre BLASPHEME et KILLERS. C’est un compromis entre les belles mélodies qu’on avait chez ABSURD et les mélodies qu’on avait dans le premier MESSALINE.

MESSALINE (Crédits photos : Ti-Rickou)

 Ti-Rickou : Eric, le clip vidéo de Messaline, tu ne le trouves pas un peu flippant ? Il fait un peu peur, non ?

Eric Martelat : Ah Ah ! Ce qui est flippant, c’est qu’on est un groupe de rock ‘n’ roll, qu’on a une belle actrice sur le clip et qu’on ne la met pas à poil ! On doit devenir vieux ! Et le pire, c’est que c’est nous qui nous retrouvons à poil !!!

Ti-Rickou : Quels sont tes groupes de hard-rock préférés ?

Eric Martelat : RAINBOW, BLACK SABBATH, DEEP PURPLE, LED ZEPPELIN, URIAH HEEP, WHITESNAKE… Et en groupes plus actuels : SPIRITUAL BEGGARS, SYSTEM OF A DOWN, FAITH NO MORE…

Ti-Rickou : Quels sont tes groupes préférés non Metal ?

Eric Martelat : ANGE, forcément. MALICORNE dont je suis un gros gros fan. Et puis POLNAREFF aussi que j’aime beaucoup.

MESSALINE (Crédits photos : Ti-Rickou)
MESSALINE (Crédits photos : Ti-Rickou)

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Pour démarrer la série d’interviews de W.T.R. Le Webzine de Ti-Rickou, j’ai souhaité mettre en lumière un photographe que beaucoup connaissent.

Mathias FAU et Steven TYLER

Pour ceux qui n’auraient jamais entendu parler de lui :
Mathias Fau a grandi dans le milieu des concerts de Hard Rock où l’emmenait sa mère, elle-même photographe. Naturellement, il a attrapé le virus. Il a commencé ses armes à Lyon et ses environs avant d’étendre son rayon d’action sur toute la France et l’Europe. Mais bientôt l’Europe (et surtout le manque de concerts) devient trop petite pour lui. Depuis un an et demi, il s‘est établi à Los Angeles où il est devenu un photographe apprécié dans le monde du rock.

Ti-Rickou :
Tu es photographe rock depuis pas mal d’années, d’abord à Lyon et maintenant aux States, quelle est la principale différence ?

Mathias Fau :
En effet, j’ai passé des années à traîner dans les salles de concerts en France, du Transbordeur à Lyon jusqu’à Paris Bercy… Du coup, quand je suis venu m’installer en Californie, le changement a été radical ! Je dirais que la différence est énorme en général. Les groupes ne sont pas les mêmes que ceux qu’on a l’habitude de voir tourner en Europe et les salles sont différentes (souvent outdoor). Le public aussi varie beaucoup du public européen ; voir des groupes comme MOTLEY CRUE en plein milieu d’une rue sur Sunset ou même les GUNS ’N’ ROSES dans un casino à Las Vegas, c’est juste génial !

Ti-Rickou :
Est-ce qu’il y a une différence pour approcher les groupes à L.A. par rapport à la France ?

Mathias Fau :
Honnêtement oui, car dans l’ensemble les gros groupes habitent pour la plupart à L.A. ou dans les environs. C’est donc plus facile de les aborder en général car ils n’ont pas le stress qu’ils peuvent avoir en tournée quand ils sont en Europe ! C’est un gros plus car ils sont plus accessibles et du coup çà permet de faire des photos plus personnelles, du style photos en coulisse. J’ai eu la chance de croiser STEVEN TYLER ou même NIKKI SIXX dans leur vie de tous les jours alors qu’ils se baladaient le long du Sunset Strip, chose qui n’arrive qu’ici ! La majorité des vidéos clips sont tournés à L.A. Donc, que tu sois photographe ou simple fan, ça te permet de passer une journée entière avec ton groupe favori. Ce sont des supers expériences !

BUCKCHERRY (Crédits photos : Mathias Fau)
BUCKCHERRY (Crédits photos : Mathias Fau)

Ti-Rickou :
Quel effet ça fait pour un photographe d’être filmé pour ta WebTV ?

Mathias Fau :
C’est une expérience complètement différente. J‘ai toujours été derrière la camera. Du coup se retrouver devant, c’est une autre histoire… surtout que je ne suis pas acteur ! Le but avant tout était de montrer un avant-goût de ce que je fais ici car les gens qui me suivent en général me demandent, en plus des photos, de voir des vidéos. C‘est comme ça que m’est venue l’idée de faire une WebTV. Je ne voulais pas faire un contenu destiné aux photographes en parlant technique ; ça s’adresse directement aux fans. Je voulais montrer l’envers du décor, un contenu qu’on voit rarement. Avec une démarche fun quoi, comme les photoshoots, mixés à des séquences live et les ressentis des groupes… Et aussi ce qui fait mon quotidien ici ! Le premier épisode a vraiment été une super-expérience. J’ai eu beaucoup de bons retours de la part des fans. J’ai même eu des messages de Russie ! Cà fait vraiment plaisir ! Beaucoup de gens me demandent la suite mais ce premier épisode sera le premier et le dernier car on travaille sur une adaptation télé.

BUCKCHERRY (Crédits photos : Mathias Fau) 

Ti-Rickou :
Question sérieuse : c’est plus facile ou plus difficile de travailler par 30 degrés avec des filles à moitié à poil ?

Mathias Fau :
Ha ha ha !!! Je dirais que ça fait partie des bons côtés de la Californie ! C‘est vraiment comme dans les films !

BUCKCHERRY (Crédits photos : Mathias Fau) 

Ti-Rickou :
Quel est le groupe qui t’a le plus surpris là-bas ?

Mathias Fau :
Je dirais MOTLEY CRUE (dont je suis un fan ultime). Il y environ un an et demi, lors du Sunset Strip Music Festival, ils avaient bouclés tout le Sunset Blvd et posés une scène en plein milieu de la rue. C‘était vraiment impressionnant !

Ti-Rickou :
Je sais que tu as suivi l’épopée BLACKRAIN de Los Angeles, est-ce que tu penses qu’ils pourraient marcher aux States ?

Mathias Fau :
J’essaie de suivre comme je peux. Je trouve ça génial ce qui leur arrive et je pense que c’est mérité. Je me souviens, à l’époque, les soirées et les petites salles avec eux ! De là à dire qu’ils pourraient marcher aux USA, je ne pense pas car la scène glam même à Hollywood est morte. La mode est passée depuis bien longtemps ici. Toute cette scène-là est maintenant du côté de la Suède, de la Finlande, etc.

GUNS 'N' ROSES - LAS VEGAS (Crédits photos : Mathias Fau)
GUNS ‘N’ ROSES – LAS VEGAS (Crédits photos : Mathias Fau)

Ti-Rickou :
Quels sont les cinq groupes qui t’ont le plus impressionné à L.A. ?

Mathias Fau :
Hmmm.. dur à dire. Je me souviens de la première fois où j’ai vu STEEL PANTHER en live.. Ils m’ont vraiment impressionné car le show est vraiment fun et très pro ! Il y a aussi la fois où j’ai vu JOHNNY DEPP débarquer sur scène pour rejoindre AEROSMITH ! Ca a été un grand moment ! Mais dans l’ensemble, mes meilleurs souvenirs ne sont pas sur scène mais off stage lorsque j’ai eu la chance de rencontrer toutes mes idoles !

Ti-Rickou :
Qu’est-ce qui, en général, a le plus frappé ton œil de photographe à L.A. ?

Mathias Fau :
Je dirais la Californie en général. Etant enfant, j’ai été bercé par les séries et les films californiens et honnêtement, c’est vraiment comme ça. C’est vraiment un rêve. Le simple fait de se balader à Hollywood avec de la musique dans les oreilles, les palmiers, les teintes orangées dans le ciel dues au Sunset, c’est vraiment magique ! Je pense que je ne m’en lasserais jamais !

ESCAPE THE FATE (Crédits photos : mathias FAU)
ESCAPE THE FATE (Crédits photos : Mathias FAU)

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