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Report et Photos by Hi’Twist

Déjà la sixièmee édition de ce festival totalement dédié au rock mélodique avec les espoirs et groupes confirmés de l’écurie Frontiers (le label). J’avais déjà découvert ce festival à dimension humaine avec deux éditions précédentes mais en y restant qu’une journée. Cette année, vue l’affiche alléchante et des venues rares comme STEVE AUGERI BAND, ex-chanteur de JOURNEY, ALAN PARSONS, grand maître du synthé, j’avais bien noté la date de ce week-end ! Et cette fois-ci, je suis bien décidé à poser mes valises à Trezzo pour deux jours !!

Le moment tant attendu est déjà là ! Direction Chamonix avec franchissement du tunnel du Mont Blanc et 3h30 plus tard, nous voilà dans l’agglomération de Milan. Rapide passage à notre Bed & Breakfast afin de laisser nos bagages et arrivée dans la petite ville de Trezzo, lieu du festival.

J’adore leur signalisation routière qui nous fait faire le tour des villages (merci aussi à Gégé, mon super co-pilote !). Le temps de récupérer mon accréditation et on arrive à la bourre puisque le groupe CREYE qui a entamé les festivités, joue ses deux derniers morceaux. Bon accueil du public et des titres bien rythmés : « Different state of mind » et « Holding on » vont clore leur show.

Vingt minutes de battement : c’est à ce rythme effréné que les techniciens assurent le changement de plateau entre chaque groupe !

Place aux anglais de AIRRACE, groupe formé en 1982. En ses rangs, ils auront vu l’arrivée d’un fameux batteur de dix-sept ans : JASON BONHAM, le fils de GONZO, batteur du légendaire dirigeable. Sans oublier le passage du chanteur KEITH MURRELL qui a sévi dans l’album très hard-FM des irlandais de MAMAM’S BOYS, « Growing the hard way ». Le départ de ces deux musiciens va précipiter la dissolution du groupe en 86. AIRRACE se reforme en 89, toujours avec KEITH MURRELL au chant et LAURIE MANSWORTH, guitariste fondateur du groupe. Voilà pour la petite histoire du groupe.

Celui-ci arrive sur scène avec « I don’t care » (tiré de leur premier album « Shaft of light »). Et la sauce prend tout de suite : des refrains et rythmes entraînants comme avec le titre « Running out of time ». ADAM PAYNE, fraîchement arrivé au poste de chanteur, assure son rôle  dans un registre de pur AOR. Registre qui évitera complètement l’album du retour (2011) pour n’aborder que le premier (84) et le tout dernier opus « Untold stories », paru l’année dernière.

Le public est bien réactif à leur musique et c’est sous les applaudissements qu’AIRRACE quitte la scène après quarante minutes de show.

Peu de répit car déjà JEFF SCOTT SOTO rentre sur scène. Le chanteur prolifique fait la part belle à sa carrière solo loin de tous les groupes qu’il a intégré (WET, SONS OF APOLLO…). « Drowning », « 21st century », « Believe in me », « Look inside your heart » s’enchaînent mais force est de reconnaître que JEFF a du mal à trouver ses marques. Il est où le JEFF qui gesticulait sur scène ? Sa voix aussi est moins posée.

Heureusement, la seconde partie sera plus productive avec des titres accrocheurs comme « Soul divine », « Holding on ». Et c’est « I’ll be waiting » du cultissime TALISMAN enchaîné avec « Stand up » (STEEL DRAGON) que le groupe termine en beauté.

N’ayant encore jamais eu l’occasion de les voir sur une scène, TEN fait partie des groupes que j’attendais à ce festival. En effet, en 93, au Now & Then Festival à Paris, GARY HUGHES avait annulé sa venue, d’où ma frustration. Mais avec Rock Time, j’avais gagné au change en passant une journée au Startrack Studios où GARY, avec son nouveau groupe TEN, enregistrait ses 2ers albums : « X » et « The name of the rose ».

Ce soir, GARY et sa bande investissent la scène et démarre avec « The robe » suivi de « Shield wall », seul morceau du dernier album « Illuminati » (2018), qui sera joué ce soir !

Au fur et à mesure des morceaux qui explorent sa longue carrière (depuis 1996), émerge un constat : le show est un peu trop linéaire. Et je me pose une question : à quoi sert l’apport de deux guitaristes ?

« Spellbound », belle fresque, « Gunrunning », « Ten fathoms deep » s’enchaînent. Le show monte en puissance avec le superbe « After the love has gone », gorgé de feeling. Le public est réceptif et voilà le trio gagnant : « Jekyll and Hyde », « Red », « The name of the rose » et ses bons riffs de guitare qui va clore le passage de TEN. GARY remercie le public qui le lui rend bien.

Une de mes attentes du jour, HARDLINE, sera confirmée en une superbe prestation. Depuis le départ du guitariste JOSH RAMOS (ex-THE STORM), c’est désormais un groupe à 80% italien, les 20% restants, étant avec JOHNNY (américain d’origine italienne).

Leur show démarre sous les chapeaux de roues avec « Place to call home », tiré de « Life », sorti fraîchement la veille sur le label Frontiers. D’entrée, JOHNNY GIOELI (au chant) et ses compères, respirent la joie de jouer. Ils enchaînent avec « Takin’me down » et « Dr love » (tiré de leur premier opus « Double eclipse » /92). Quel plaisir d’être sur scène ! JOHNNY bouge, va à la rencontre des musiciens et toujours avec la banane.

Durant une heure, le groupe nous délivre un rock pêchu et à la fois mélodique. Il fait la part belle à leur premier album puisqu’ils en jouent sept titres. Et quand JOHNNY nous annonce son vieux compère DEAN CASTRONOVO, c’est pour jouer deux titres de « Double Eclipse », « Life’s a bitch » et « In the hands of time ». Là, Dean ne sera pas derrière les fûts comme il l’a été avec BAD ENGLISH, HARDLINE (premier album), JOURNEY, REVOLUTION SAINTS, DEAD DAISIES… mais au chant. C’est un remarquable chanteur. Et c’est posé sur un tabouret, qu’il va mêler sa voix à celle de JOHNNY, comme ils l’ont déjà fait sur leur album, projet commun. Quelles voix ! Deux timbres qui se marient tout à fait et avec une vraie complicité.

DEAN quitte la scène et quand les premières notes de « Hot Cherie » s’entendent, une clameur retentit dans le public. Grosse rythmique avec la basse d’ANNA PORTALUPI, soutenu par les claviers d’ALESSANDRO DEL VECCHIO, refrain repris en chœurs par toute la salle.

Et c’est avec « Fever dreams » et « Rhythm from a red car » qu’HARDLINE quitte la scène. Le groupe a fait ce soir un retour fracassant ! Belle confirmation aussi pour « Life », leur tout nouvel opus.

Une petite sortie sur la terrasse pour prendre l’air et me désaltérer et déjà le public s’est massé devant la scène pour voir THE DEFIANTS.  Ils sont déjà connus des fidèles du festival puisqu’ils avaient déjà joué en 2016, tout comme DANGER DANGER. Et pour ceux qui ne le savent pas, on retrouve dans cette formation pas moins de trois musiciens de DANGER DANGER : PAUL LAINE (chant/guitare), BRUNO RAVEL (basse/chœurs), ROB MARCELLO (guitare).

L’intro du western « Et pour quelques dollars de plus » (carillon) retentit. Les musiciens sont dans la place et enchaînent « Love and bullets » avec ses superbes passages de claviers. Leur show sera articulé sur leur premier opus sorti en 2016 et des titres du groupe DANGER DANGER. Rappellons que leur nouvel album à paraître, « Zokusho », ne sortira qu’en septembre 2019 en Europe.

S’enchaînent des titres avec des refrains qui font mouche comme l’énergique « Waiting on a hearbreak », tout comme le répertoire de DANGER DANGER avec « Dead drunk & wasted », « Don’t break my heart again » ou « Dorianna », tiré de la carrière solo de PAUL LAINE.

Ce dernier annonce d’ailleurs un invité spécial déjà présent la veille à la soirée acoustique VIP : Mr TED POLEY, la voix des 2ers albums de DANGER DANGER (89 à 93). C’est pour nous interpréter « I still think about you » (de l’album « Screw it  » et « Goin’ goin’ gone », tiré de « Four the hard way « . Funny, PAUL l’épaule sur scène : belle complicité !

Quand TED POLEY quitte la scène, le groupe revient au registre de THE DEFIANTS avec « Runaway », morceau ultra-mélodique et à l’esprit très 80’s. Il est suivi de « Take me back », puissant et percutant. « Beat the bullet » de DANGER DANGER va clore un show d’1h15 qui sent bon le rock mélodique, mais avec quand même une petite touche un peu trop classique et prévisible.

L’attente va être plus longue pour la tête d’affiche tant attendue : ALAN PARSONS. En bon perfectionniste, la mise en place va durer plus du double du temps des autres groupes de la journée. Mais l’attente justifiait ce qui s’annonçait !

Les lumières s’éteignent et déjà les musiciens se placent respectivement sur toute la scène : huit au total. Les premières notes de « One note symphony » retentissent, tiré du dernier opus « The Secret », sorti la veille. Il faut dire que le génial compositeur n’avait pas sorti d’album depuis quinze ans ! C’est le label Frontiers qui l’a contacté, séduit et qui a redonné le goût à ce grand monsieur de refaire un nouvel album. Ce premier titre a un aspect mélodique avec ses cordes mais aussi un chant robotique et des samples issus de discussions ayant eu lieu en interne à la Nasa. S’ensuit « Damned if I do » de l’excellent « Eve » (79).

P.J. OLSSON fait mouche avec une voix puissante, notemment sur « Don’t answer me » ou « Time ». Le groupe va parcourir tout sa longue carrière et il n’y aura que l’album « Pyramid » ainsi que les albums des années 90/2000 qui seront ignorés. C’est ensuite « Breakdown », « The raven », « I wouldn’t want to be like you ».

Les deux chanteurs principaux sont très bien appuyés vocalement par les cinq autres membres de la formation, mis à part le batteur. Avec « Miracle », « As light fall », « I can’t get there from here », tirés du dernier opus « The Secret », ALAN PARSONS confirme son retour à des mélodies, une expérimentation électronique – avec néanmoins un aspect symphonique – pour le plus grand bonheur des fans de la première heure.

Moment de grâce quand P.J. OLSSON nous délivre une superbe interprétation de « Don’t let it show » avec des sonorités d’orgue, produites par le claviériste TOM BROOKS.

ALAN PARSONS règne en maître du navire, au fond de la scène, avec sa guitare, entouré de claviers qui lui servent plus de décor ! Et là, il s’efface pendant l’interprétation de « Standing on higher ground » par DAN TRACEY, aux prouesses vocales confirmées. Mise en scène sobre, pas d’artifices pour apprécier pleinement le son. Et quand les premières notes de l’instrumental « Sirius » retentissent : clameur du public !

C’est tout naturellement que s’enchaîne leur hit planétaire « Eye in the sky » (82). Tout le groupe est de front. Ils quittent la scène en saluant le public  pour mieux revenir quelques instants plus tard avec « (The system of) Dr. Tarr and Professor Fether » du mythique « Tales of mystery and imagination : Allan Poe ».

« Games people play », du tout autant classique « Turn of a friendly card » (80), va conclure ce show. Le géant ALAN quitte la scène avec ses musiciens après 1h30 d’un show tant attendu.

En conclusion, le groupe renoue avec son glorieux passé mais sans en atteindre néanmoins la grandeur. « The Secret » reste un bon album à écouter de nombreuses fois pour en apprécier toute la substance mélodique et symphonique. Beau pari pour Frontiers d’avoir intégré à la première soirée une telle tête d’affiche d’autant plus qu’elle sort du registre habituel du festival, AOR, rock FM, même si on y trouve une trame mélodique commune.

Il est presque minuit trente et le service de sécurité nous presse de quitter la salle, tout comme le stand de merchandising. On ne va pas finir la soirée comme ça ! Mon ami Gégé après discussion avec des copines italiennes, me propose d’aller à l’hôtel des groupes. Banco ! On se retrouve donc au bar, autour de fanas de musique, a côtoyer les musiciens de THE DEFIANTS. J’ai du coup l’opportunité de discuter avec PAUL LAINE. Je lui rappelle le concert de DANGER DANGER en 94, à Lyon et en guest d’UFO (Walk on water tour). Avec quelques anecdotes, on rigole à parler de MICHAEL SCHENKER mais aussi des souvenirs du concert de DANGER DANGER qui s’en est suivi dans un petit club de Lyon : grand moment !

Bon, il est deux heures du mat’, il est temps de rentrer se coucher car demain on a encore une journée marathon !

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SONS OF APOLLO au Radiant Bellevue

Report et Photos by SEB 747

Ce soir, je fais cavalier seul, mon ami Steve*74 ne pouvant être présent avec moi. Sniff ! Mais ne vous emballez pas trop, j’ai prévu de la compagnie histoire de ne pas rater le chemin de retour. C’est ce qu’il y a de bien avec les copains quand les goûts musicaux s’accordent. Il faut dire, que ce soir, l’affiche est belle : les SONS OF APOLLO sont venus nous rendre visite. Comment ça, tu ne connais pas ? Eh bien, cher lecteur, les S.O.A. c’est DEREK SHERINIAN (ex-DREAM THEATER, BLACK COUNTRY COMMUNION) aux claviers, RON BUMBLEFOOT THALL (ex-GUNS‘N’ROSES, BUMBLEFOOT) derrière la guitare, BILLY SHEEHANN (MR BIG, ex-DAVID LEE ROTH BAND) à la basse, MIKE PORTNOY (ex-DREAM THEATER, TRANSATLANTIC, THE WINERY DOGS…) aux fûts et JEFF SCOTT SOTO (TALISMAN, ex-YNGWIE MALMSTEEN, ex-JOURNEY, ex-AXEL RUDY PELL…) au chant. En bref, le super groupe du moment !

Le voyage se fait tranquillement, sans trop se presser. Le temps de trouver la salle et un endroit où se garer, et nous voilà prêt à en découdre. Pas besoin de faire la queue pour rentrer, l’entrée de la salle étant suffisamment grande. En plus, nous sommes en avance ! A peine entré, je découvre un superbe merchandising avec plein de goodies au nom du groupe. Et pour un tarif peu excessif quand on connait le gabarit de ces musiciens !

DILEMMA @ le Radiant Bellevue – Caluire

Tiens, une cloche sonne… C’est pour nous dire qu’il faut rentrer. Le premier groupe,  DILEMMA, d’origine germano-britannique, commence. Évidemment, je me précipite devant la scène pour avoir une bonne place. Oui mais voilà, dès les premières notes, je me dis que j’ai fait une erreur. Le groupe joue bien, voire très bien. Musicalement, cela ne joue vraiment pas mal. Pas mal, oui. Mais pour un musicien ! Chose que je ne suis pas ! Et en plus, pas moyen de faire demi-tour, le parterre est saturé. Damned ! Je suis fait !

En fait, leur musique est loin d’être une déflagration sonore qui pète les vitres de la Mère Michelle et qui fout une trouille d’enfer à son chat, parti se planquer dans la niche du chien. C’est du rock progressif, mais ultra doux. Le chanteur britannique, qui ressemble à ED SHEERAN à une voix gentille et adorable… et c’est là où j’ai du mal. Ce n’est absolument pas mon truc. Donc, je me concentre sur les autres musiciens.

Il y a un guitariste qui a de faux airs à HUGH LAURIE (Dr HOUSE) et les copines n’ont d’yeux que pour lui. Le batteur, qui a joué avec NEAL MORSE, remisé sur le côté droit de la scène, est un gros nounours au groove impassible. Le bassiste semble peu concerné ou trop concentré et le clavier, fondateur du groupe, est hyper centralisé sur ses partitions. Trop prog’ pour moi même si, je l’avoue, j’ai hoché de la tête sur deux trois morceaux.

C’est marrant, à la fin de leur set, j’ai regardé la tête que faisaient certains des spectateurs et j’ai bien l’impression qu’ils étaient comme moi, dubitatifs. En tout cas, la prestation du groupe a laissé une bonne partie du public pantois.

SONS OF APOLLO au Radiant Bellevue

Allez, il est temps de se réhydrater au bar en attendant que les fils d’Apollon (Apollo en Anglais) ne daignent monter sur scène. C’est qu’il ferait presque soif !

Le groupe est attendu comme le Messie, il ne reste quasiment plus de places devant la scène. Cependant, ce qu’il y a de bien dans le Radiant, c’est que sa configuration permet aux plus éloignés dans la fosse de bien voir. La scène est en effet relativement large et haute.

Les lumières s’éteignent sous la clameur de la foule. Et c’est au son du « Intruder » de VAN HALEN que les descendants du plus beau des Dieux de l’Olympe montent sur scène. C’est MIKE et DEREK qui arrivent les premiers, suivis de RON. Une lumière verte se focalise sur lui, laissant la salle toujours dans le noir. Sur sa guitare à double manche, il nous cueille avec les premiers riffs de « God of the Sun ». Les lumières s’allument et on voit enfin le groupe en entier, BILLY et sa basse – aussi à double manche – DEREK et ses claviers au son si typique, MIKE, caché derrière son impressionnant kit de batterie.

SONS OF APOLLO au Radiant Bellevue

JEFF arrive en courant et attaque le morceau de ses superbes vocaux. Il semble en pleine forme et remonté comme jamais. Il harangue déjà le public et n’arrête pas de bouger dans tous les sens. Après un « Signs of the Time » et un « Divine Addiction » du feu de Dieu, deux autres titres de l’excellent « Psychotic Symphony », nous avons droit à un cover de DREAM THEATER, « Just Let me Breathe ».

Le set se déroule comme du papier à musique. J’en prends plein les yeux et les oreilles. À la fin de « Labyrinth », BILLY se retrouve seul sur scène pour un solo de basse de folie. JEFF continue de haranguer son public. « Did you hear that ? Did you hear that ? », hurle-t-il dans son micro, en regardant les incroyables musiciens avec qui il joue. Il donne l’impression de vivre un rêve éveillé.

SONS OF APOLLO au Radiant Bellevue

« Lost in Oblivion » retentit dans l’enceinte du Radiant, faisant vibrer les murs. Une interprétation ultra-rapide avec un groupe sur-motivé. Les musiciens headbanguent, RON s’éclate dans ses solos, BILLY fait vibrer ses cordes, sous les coups de butoir de MIKE, arrondi par les claviers de DEREK. Ce set est vraiment impressionnant.

C’est au tour de JEFF, introduit par MIKE, de se retrouver seul sur scène pour chanter « The Prophet’s Song » de QUEEN. Et a cappella s’il vous plait ! C’est dans ces moments qu’on découvre quelle voix exceptionnelle possède ce chanteur. Et on comprend pourquoi DEREK et MIKE l’ont embauché. Il scotche littéralement un Radiant rempli à ras-bord.

RON est venu rejoindre JEFF sur scène pour interpréter « Save me », un autre cover de QUEEN. « Tu m’as l’air assoiffé, tiens goûte cette bière ! », lui dit JEFF en apportant son verre. RON commence à goûter : « T’en penses quoi ? ». « Pas mal », lui dit RON en finissant carrément le verre et en jouant un morceau en même temps, sous l’hilarité générale. JEFF, même s’il en rigole, n’en demeure pas moins dépité.

« Alive », joué de suite après cette magique reprise, détruit tout sur son passage. Ces refrains sombres et ses solos de folie font remuer un Radiant qui restait encore sous le choc du morceau de QUEEN. Dès la fin du morceau, JEFF s’adresse à nous :
« Je vous laisse avec ces quatre excellents musiciens. Moi, je vais changer de T-Shirt, prendre une douche, reprendre un verre et appeler ma mère pour lui dire combien vous êtes bon. » mdr !

JEFF s’éclipse et c’est RON qui commence. Sur le thème de la Panthère Rose d‘HENRY MANCINI nous avons droit à un show exceptionnel des quatre ultra-talentueux musiciens. Après avoir eu droit à deux titres instrumentaux des SONS (« Opus Maximus, » et « Figaro’s Whore »), on se dit que JEFF va bien finir par revenir.

Eh non, c’est DEREK, seul sur scène, qui nous démontre ses talents. Des instrumentaux réalisé par des gars aussi doués, c’est agréable. Par contre, qu’est-ce que c’est long, long comme un jour sans pain.

SONS OF APOLLO au Radiant Bellevue

Après pas loin de vingt bonnes minutes, JEFF réapparaît, propre comme un sou neuf. Il porte un T-Shirt flanqué du nom du groupe, au dos duquel est inscrit son nom et son année de naissance (65). Enfin ! Ouf de soulagement dans la salle. Mais il ne nous a pas dit s’il avait appelé sa mère du coup. lol.

C’est sur « Lines in the Sand », un cover de DREAM THEATER, que les SONS finissent d’achever un Radiant qui n’en peut plus. Chaud comme la braise, il en redemande. Il est donc temps pour un rappel. RON revient seul sur scène pour un solo de guitare (encore un), heureusement pas trop long.

Mais où JEFF peut-il bien se cacher ? Nous l’entendons mais il n’est pas sur scène. Le voilà qui réapparaît dans les gradins, chambrant RON avec un verre de bière. « Tu en veux ?, Elle est bonne, tu sais ! ». Et c’est en le regardant, alors que RON est sur la scène, qu’il finit son verre. La vengeance est un plat qui se mange froid, comme le dit si bien l’expression. Lol.

SONS OF APOLLO au Radiant Bellevue

Après un « And the Cradle Will Rock… », un cover de VAN HALEN entamée dans le public, c’est « Coming Home », un autre titre des Fils d’Apollon, qui voit le jour et finit de combler l’ambiance du Radiant. JEFF en profite pour refaire chanter le public, en le félicitant et en lui disant combien il est incroyable. « I comiiiiiiiiiiiiiinnnnnnnnn hooohoooommmmeeee !!! » nous crie-t-il dans son micro. Et c’est la fin de ce monumental set.

Gardons les pieds sur terre. Après plus de deux heures d’un show intense, la prestation du groupe a été sans faille, pro jusqu’au bout des ongles. L’indéniable talent des cinq protagonistes ne peut être mis en doute. Ce sont d’incroyables musiciens, dignes progénitures du Dieu de la musique ! En plus, nous avons eu droit à tous les morceaux de « Psychotic Symphony », l’album des SONS OF APOLLO sorti l’an passé. Ce n’est pas courant, avouez-le, qu’un groupe – voire un super-groupe – venant tout juste de sortir un album, l’interprète en intégralité.

Si je devais avoir une critique sur ce concert totalement jouissif, ce serait un peu moins d’instrumentaux. Mais c’est juste histoire de râler parce qu’on a passé une super soirée. Pour rentrer à la maison, c’est évidemment sur « Psychotic Symphony » que nous roulons pour ne pas oublier ce concert fabuleux.

SONS OF APOLLO au Radiant Bellevue

JO AMORE

Bon allez, quand on aime on ne compte pas, surtout les kilomètres ! Donc direction Grenoble et plus précisément l’Ampérage. Content que les parisiens aient fini de foutre Beyrouth sur les routes de la région car c’est clair que j’aurais réfléchi un peu plus avant de me foutre dans le bordel ! Bien que…

Moins d’embrouilles pour arriver que pour trouver à se garer. Comme d’hab’ quoi !

En plus, je n’ai pas trop l’habitude des concerts qui commencent aussi tôt, moi. Comment, vous pensez que je vous prépare pour un « j’ai loupé la première partie » ? Ben, euh… Mea culpa, surtout pour GERARD FOIS qui a ouvert la soirée et que bien sûr je n’ai pas vu !

yvan

Mais bon, je suis là pour l’arrivée sur scène d’URGENT avec son chanteur guest qui n’est autre que JO AMORE, le chanteur de NIGHTMARE. Je vous vois venir bande de petites fripouilles : URGENT il les a déjà vu il n’y a pas longtemps et cette fois-ci ça va être plutôt en version cover. Euh, oui… mais non ! Déjà, on est en version acoustique et en plus ils vont faire des morceaux à eux qu’ils n’ont jamais joués. Et dans ses conditions là, ça s’appelle une jam, bande de bananes !

Et putain, ça le fait grave ! J’adore ce côté « on fait de la musique entre potes juste pour le fun ». En plus l’association URGENT / JO AMORE fonctionne méga bien. Les morceaux choisis de DIO ou de BLACK SABBATH revus à la sauce acoustique, j’ai mes petits poils qui se hérissent tout seuls.

De plus, ils vont faire venir un de leur copain à la guitare, donc on a toujours des surprises. On va avoir droit à une version d’un morceau du dernier album d’URGENT où JO AMORE est en guest sur le disque. C’est la première fois qu’ils la jouent live, on n’est pas gâtés, nous ?!!

Ils nous font aussi un ancien morceau que NIGHTMARE ne joue plus sur scène depuis mathusalem et, mousse sur la cervoise, un petit « Love is all » version acoustique grenobloise qui va clôturer le set de façon magistrale.

Enfin bref, ceux qui ne sont pas venus parce qu’ils avaient peur de se faire chier en acoustique devraient déjà le regretter car en plus l’ambiance ce soir est vraiment au top. Beaucoup de musiciens, des gens encore une fois venus de très loin pour passer une soirée hors norme car c’est bien de ça qu’il s’agit ce soir : d’un style de soirée qui ne se produit que très très rarement, tel le passage d’une comète. Et même si la salle n’est pas totally full, le public est quand même bien présent.

Je profite de la pause pour papoter avec les copains des prochaines soirées métal à Grenoble comme CRUCIFIED BARBARA ou TESTAMENT et EXODUS, genre de soirées qui devrait pousser les petits hardos à faire du tourisme à Grenoble. Car, même si Grenoble ça fait un peu loin de Lyon, c’est quand même plus jouable que le Hellfest !

jorge salan 3

Bon ça y est, JORGE SALAN monte sur scène. Il nous annonce qu’il va jouer avec JEFF SCOTT SOTO et TERRY ILOUS et commence à jouer seul sur sa chaise. Là, il va me surprendre grave. J’avoue que ce n’est pas forcément un guitariste que je connais énormément mais là je pense que je vais me pencher plus sur son cas. Pas de doute, le monsieur sait tenir un manche et en plus il n’est carrément pas chiant !

Après deux morceaux, il va être rejoint par TERRY ILOUS et JEFF SCOTT SOTO. Et là effectivement on va avoir droit à des morceaux joués avec en alternance TERRY ILOUS en maître de cérémonie avec du GREAT WHITE et du XYZ et de l’autre côté JEFF SCOTT SOTO avec du TALISMAN, du JOURNEY et du… SOTO ! On va avoir droit aussi à du BLACK SABBATH.

Mais bon, comme précédemment, on est vraiment dans de la jam pure avec des musiciens qui s’amusent.

TERRY ILOUS nous précise qu’il est de Lyon et que ça fait plus de vingt-cinq ans qu’il n’a pas jouer dans sa région. Il profite de la situation pour s’exprimer en français et visiblement ça le rend très heureux. Et nous aussi, putain !

terry ilous 2

 

Comment, c’est un peu mou ? Non, non, non, non, c’est de l’acoustique ! Ce n’est pas mou ! Hey, tu vois que ça bouge ! Mais pourquoi est-ce que le public est en train de chanter « Tata Yoyo » en choeur ? Tu n’avais qu’à pas sortir ! Tu aurais su que TERRY ILOUS a demander au public de chanter quelque chose pour l’anniversaire de Yolande, sa maman !

JEFF SCOTT SOTO n’est pas la pour la déco même si du coup il lui est un tout petit peu plus difficile de communiquer avec le public. C’est d’ailleurs à lui que va revenir la séance émotion quand il nous interprète un morceau dédié à sa soeur.

JEFF nous confirme en unplugged qu’il est une des plus belles voix actuelles de notre musique. Et comme dirait les copines : « Miam miam  ! Qu’est ce qu’il est beau gosse » ! Mais, vous devez vous en douter, moi je ne vois pas ce genre de trucs.

Sur scène, il se passe toujours quelque chose. Pendant un moment, on se serait même cru dans une master class quand TERRY ILOUS nous demande si on a des questions à leur poser. Heu, moi mes questions, je me les garde pour une interview après le concert ! Pas fou ! Il y a une personne qui demande s’ils connaissent des groupes français.

TERRY en est resté aux groupes tel que TRUST et WARNING qui faisaient parler d’eux lors de son départ pour les Etats-Unis.

JEFF lui dit qu’il connait un groupe français qui s’appelle HIGHWAY. On entend alors des hurlements sauvages dans la salle car quelques membres du groupe ont fait le déplacement depuis Sète pour le concert !! Et y’a pas à dire, SOTO est super content de les voir dans la salle !… Et moi aussi, parce que HIGHWAY, je les avais vraiment aimé lors du RISING FEST de Dijon !… Et en plus, ils sont supers !

Bref, un concert très intéractif. Et re-putain again, que ce soit la voix de TERRY ILOUS ou celle de JEFF SCOTT SOTO, on est vraiment devant des putains de chanteurs ! En plus leur association est vraiment efficace et on est emmenés dans leur univers sans problème.

Et dans cet univers, JORGE SALAN tient son rôle à la perfection. Il est vraiment évident qu’il n’est pas là par hasard.

Le voyage musical va s’achever par une version de « Purple Rain » repris en force par le public.

On n’aurait pas voulu que ça s’arrête là. On était bien nous, en famille ! Mais bon, deux heures de show, on n’a pas été volés.

D’autant plus que tout ce beau monde va se rendre au stand merchandising, rejoint par URGENT et GERARD FOIS, pour une séance de dédicace. C’est hallucinant de voir la diversité des groupes avec lesquels SOTO a collaboré. Il y en a qui amènent des disques à faire dédicacer dur lesquels je ne savais même pas qu’il jouait ! Mais bon, il signe tout avec une grande gentillesse, sans aucun problème. Pareil pour TERRY ILOUS qui explique à JORGE que tel disque ou tel disque vaut 100 ou 150 dollars sur un site marchand et qu’en plus, lui il le signe ! C’est clair que ça vaut encore plus maintenant !

A la grande joie de la sécu qui aimerait partir, ils vont sortir de derrière le comptoir de l’espace merchandising et revenir dans la salle pour faire une séance marathon de photos, mené de main de maître par un TERRY ILOUS champion incontesté du « next » ! Ils ne peuvent pas vraiment faire autrement car on leur a accordé à peine dix minutes avant l’évacuation. Et il y a une sacrée foule de gens qui veulent faire des photos avec eux !

terry jorge et jeff

Ca y est, l’évacuation est déclarée sauf votre serviteur qui a le droit de rester quelques petites minutes pour faire une petite interview vidéo de TERRY ILOUS, grâce à la gentillesse de TERRY et de la Rock Brigade, bien sûr !!

Une fois de plus, je remercie la Rock Brigade Asso pour l’investissement de ses membres pour notre musique ; investissement qui malheureusement ce soir ne va pas leur permettre d’équilibrer la soirée.. Et c’est vraiment malheureux car ils nous ont donné un moment rare. Et ça pour moi, ça n’a pas de prix !