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KAMELOT à La Rayonne

KAMELOT à La Rayonne
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KAMELOT à La Rayonne

Ce soir, direction Lyon et plus précisément Villeurbanne, à la La Rayonne. C’est une première pour moi. En plus, il y a quatre groupes à voir. Petit hic, même si c’est en fin de semaine, je suis obligé de partir un peu tard car contrairement à certains de mes confrères (suivez mon regard), je bosse moi ! Du coup, j’ai un peu peur d’arriver à la bourre. Retour du  syndrome Ti-Rickou ? Mais si, souvenez-vous : comment arriver presque systématiquement à un concert alors qu’il a déjà commencé depuis un bon moment… Ca vous rappelle des trucs, hein ? Je vous vois venir (en parlant de moi) : “C’est normal, il est Savoyard et son quart d’heure est largement connu”. Oui, ben ça va, hein ! On fait ce qu’on peut… C’est donc en couple que je pars, à la bourre, vers Villeurbanne.

Arrivés sur place, nous cherchons de partout où nous garer et, heureusement pour nous, nous trouvons un bel endroit juste à côté d’un chantier. Le temps de faire la queue pour entrer et récupérer le pass, je me rends compte qu’il y a beaucoup de monde. Pour faire les photos, ça va être costaud. D’autant plus que le premier groupe vient de commencer.

KAMELOT à La Rayonne : FROZEN CROWN
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FROZEN CROWN à La Rayonne

FROZEN CROWN, puisque c’est de lui qu’il s’agit, fait dans le Power Metal et nous vient de Milan. Un joli backdrop avec le logo du groupe trône derrière le groupe. FROZEN CROWN est composé de Federico MONDELLI à la guitare et aux claviers, Giada ETRO au chant, Francesco ZOF à la basse, Niso TOMASINI à la batterie, Fabiola « Sheena » BELLOMO à la guitare lead et Alessia LANZONE à la guitare rythmique. Trois filles pour trois garçons, la parité est respectée. Les six musiciens ont des looks d’enfer et les lights sont au top ainsi que le son.

Tout est aux petits oignons, sauf un vigile de deux mètres de haut et trois de large qui nous gâche un peu la vue. Il va falloir faire avec parce que la foule est bien compacte et se déplacer ut se révéler très difficile.

Les musiciens sont à fond et font le show sur scène. Tout est chorégraphié à souhait et l’atmosphère commence déjà à chauffer. Cependant, contrairement à ce que l’on pourrait penser, le public reste sage. Il manifeste sa joie et répond aux sollicitations de la chanteuse et des musiciens visiblement contents d’être sur scène. Les morceaux tels que « Kings », ou bien « Call of the north » ou même « Far Beyond » dépotent grave et l’attitude des guitaristes qui headbanguent en chœur, pendant que Giada se frotte au public, est géniale. J’aime beaucoup.

Etant relativement réfractaire au Power Metal, bizarrement, le style des Milanais ne m’effraie pas et la passion des musiciens à jouer fait plaisir à voir. Une demi-heure plus tard, le groupe remercie le public et après la traditionnelle photo de famille, il laisse la place au second groupe de la soirée : AD INFINITUM.

KAMELOT à La Rayonne : AD INFINITUM
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AD INFINITUM à La Rayonne

AD INFINITUM est un groupe Germano-Suisse de Symphonic Metal avec des relents Rock qui compte en ses rangs la Vaudoise Melissa BONNY au chant, Niklas MULLER aux fûts, Adrian THESSENVITZ à la guitare et le bassiste Korbinian BENEDICT.

Dès le début du set, c’est la chanteuse qui prend les commandes. L’avantage d’être Vaudoise, c’est que Mélissa parle français, ce qui, vous l’aurez compris, dans un public à majorité française, lui permet de se faire comprendre et de le cueillir dans le creux de sa main. En bref, de le brosser dans le sens du poil. Le charme métissé et la voix mielleuse et douce de Mélissa sont aussi des critères de qualité qui fonctionnent bien. Mais c’est surtout lorsqu’elle s’emploie dans sa voix growlée que le charme opère. Elle est impressionnante de justesse et de persévérance.

Le temps de jeu alloué au groupe est plus long que celui des FROZEN CROWN, ce qui ne m’étonne pas étant donné la qualité de jeu des musiciens de AD INFINITUM. Plus le set avance et plus je me pose la question sur la ressemblance de Melissa avec une chanteuse bien connue… Rihanna ! Physiquement surtout et lors des voix claires, la concordance est sensible mais en version un peu plus rentre-dedans et lorsque les growls font leur apparition, tout s’efface, évidemment. Rien qu’à l’idée de voir Rihanna faire des growls, je suis mort de rire.

Les titres défilent sur un groupe aux taquets qui ne se ménage pas. Plus le set se déroule et plus j’ai le sentiment que la chanteuse éclipse totalement ses musiciens tant elle est captivante. Elle fait l’hélicoptère en se positionnant devant la scène. Lorsqu’elle ne chante pas, elle monte sur les strapontins afin de mieux se faire voir par ceux qui sont au fond.

Les cordistes font de leur mieux pour soutenir la frontwoman. Adrian qui joue avec une guitare sans tête et au moins dix cordes, court dans tous les sens  en même temps que Niklas qui bouge tout le temps avec sa basse verte. Pas simple pour les photos. Heureusement, les lumières sont au top et le son aussi.

Alors que l’avant-dernier morceau « My Halo » tiré de leur nouveau LP sorti récemment, vient tout juste de se terminer, Melissa remercie le public avant d’entamer « Unstoppable » le morceau final.

KAMELOT à La Rayonne : AD INFINITUM
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AD INFINITUM à La Rayonne

Une fois ce dernier exécuté, elle interpelle le public : « Avant de vous quitter, j’ai trois questions pour vous : La première : avez-vous passez un bon moment avec FROZEN CROWN ? ». Le public répond par la positive. « Est-ce que vous êtes prêts pour BLACKBRIAR ? ». De nouveau, le public hurle son bonheur. « Est-ce que vous êtes vraiment, vraiment prêts pour KAMELOT ? ». La réponse est évidemment oui. Cependant Niklas chuchote à l’oreille de la chanteuse. « Hum,,. je crois qu’ils ne sont pas prêts. Etes-vous vraiment, vraiment, vraiment prêts pour KAMELOT ? », re-demande Melissa. Cette fois-ci, l’ovation du public impressionne les musiciens.

« Ok, cette fois ci, ils sont vraiment prêts », reprend la chanteuse avec un grand sourire,  visiblement heureuse de la réponse. Après avoir joué 40 minutes pile poil et fait une nouvelle photo de famille, c’est la fin.

KAMELOT à La Rayonne : BLACKBRIAR
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BLACKBRIAR à La Rayonne

BLACKBRIAR est le groupe que je n’ai pas encore eu l’occasion d’écouter. Il faut dire que le groupe étant étiqueté Alternative Gothic Metal, ça ne me tentait pas vu que je suis assez allergique au style. BLACKBRIAR est d’origine Hollandaise et est composé de Zora « la Rousse » COCK au micro, Siebe « Legolas » SOL SIJPKENS à la basse, René « Landru » BOXEM à la batterie, Robin « Barberousse » KOEZEN et Bart « Beau Gosse » WINTERS aux guitares, et pour finir de Ruben « Einstein » WIJGA derrière les keyboards.

Zora arrive voilée, seule sur scène. A peine commencé le titre « Mortal Remains », je sens de suite que ce n’est pas pour moi, sa voix trop aiguë a tendance à m’irriter un le poil. D’autant plus que le groupe est avare de lumières, je dirais plutôt qu’il les a oubliées, ne serait-ce que par rapport au groupe précédent. Personnellement, j’aurais préféré qu’ils jouent en premier, mais bon, ça n’a pas l’air d’être l’avis d’une grande partie du public qui est à fond derrière le groupe. Les titres défilent… Je remarque un joli pied de micro composé de racines et de roses.  Sympathique.

Alors, je ne peux pas reprocher à Zora la chanteuse de ne pas avoir une belle voix mais ce n’est vraiment pas mon truc. BLACKBRIAR finit son set au bout de 40 minutes après un petit solo de piano. On a eu des headbanguing en chœur, une voix haute perchée, des musiciens à fond et, même si je trouve ça un peu redondant et mignon tout plein, le groupe a tenu le rang et c’est tout ce que la Rayonne voulait avoir. 

KAMELOT à La Rayonne
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Place maintenant à la vedette de ce soir : KAMELOT ! Une fois le matériel de BLACKBRIAR débarrassé, les bâches qui cachaient des éléments du décor en fond de scène sont enlevées pour faire place au décorum du groupe Américain. Enfin plutôt international, étant donné que Alex LANDENBURG, le batteur, et Oliver PALOTAI, le claviériste, sont Allemands, tandis que Tommy KAREVIK, le chanteur est, lui, Suédois. Du coup, vous l’aurez deviné, seuls Sean TIBBETTS, le bassiste, et Thomas YOUNGBLOOD, le guitariste – seul membre originel et créateur du groupe – sont Américains. Ils sont d’ailleurs plus précisément originaires de Fort Lauderdale et de Tampa en Floride.

Le backdrop basé sur le dernier LP du groupe sorti l’an passé « The Awakening » est superbe et le décor est vraiment magnifique en version futuriste. La batterie, étonnamment, est du côté droit, et le clavier côté gauche.

Les lumières se sont éteintes et une intro retentit, puis on entend au loin un cri « Liiiiiiiiooooooonnnnnn !!!! » pendant qu’Alex monte en premier sur les planches, suivi d’Olivier et Sean accompagnés par Thomas qui entame « Veil of Elysium ». Débarque ensuite, tambour battant, Tommy remonté comme un coucou, et pourtant on est loin de la Suisse.

A grands renforts de fumigènes et de fontaines de feu, le groupe fait son show en enchaînant les hits. « When the lights are down », « Karma », « New Babylon », que des pépites ! Trois titres de « Haven », deux de « Ghost Opéra », deux de « Black Halo » et de « Karma » pour un titre de « Silverthorn » et un de « Shadow Theory », toute la discographie du groupe, ou presque, y passe même s’il manque des titres des quatre premiers albums. L’accent est quand même vraiment mis sur le petit dernier « The Awakening » avec six morceaux.

L’ambiance entre le groupe et le public est au beau fixe et KAMELOT tient bien ses nombreux fans. Pour les voix féminines et les grosses voix, une seule personne s’en charge et c’est Mélissa BONNY, la chanteuse d’AD INFINITUM.

Alors que le son était top jusqu’à présent, d’un coup il est beaucoup moins bon. La voix de Tony est beaucoup trop en retrait à mon goût et le son est beaucoup trop fort, mais ce n’est pas ce qui dérange le public à fond derrière le groupe. C’est vrai que KAMELOT enchaîne des morceaux aussi bons les uns que les autres et hyper entrainants.

Personnellement, ce que j’apprécie le plus, c’est lorsque Melissa vient sur scène donner la réplique à Tony. Bizarrement le son est bien meilleur lorsqu’elle chante. D’ailleurs je préfère sa façon de chanter avec KAMELOT plutôt que lorsqu’elle chantait avec son groupe tout à l’heure. Elle devait sûrement s’économiser en sachant qu’elle avait un second set. Enfin bref, à part ça, comme je te disais plus haut, les hits s’enchaînent et font trembler la Rayonne.

KAMELOT à La Rayonne
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KAMELOT à La Rayonne

Après « Sacrimony » et « Willow », Tony prend la parole « Oh my God ! You’re incredible, Merci (en Français dans le texte) ». Pour la superbe ballade « Human Stain », Tony et Oliver sont seuls sur scène pour commencer le morceau, puis c’est au tour de Thomas et de Sean de revenir sur scène pour continuer le morceau. Le chanteur demande au public d’allumer les lumières de leurs téléphones, ce qui fait un superbe effet dans la salle. Et le groupe reprend de plus belle avec encore plus d’énergie qu’auparavant.

Puis vient le fameux solo de batterie. Alors que souvent celui-ci est plus ou moins digeste et sert surtout à faire une pause dans le set, KAMELOT a l’intelligence de rajouter des samples, ce qui permet d’apprécier à sa juste valeur le talent du batteur.

22h19, l’heure du superbe « March of Mephisto » avec une Melissa qui impressionne en reprenant les growls de « Shagrath » de DIMMU BORGIR qui les avait interprétés sur le « Black Halo ». Puis, après Alex qui nous avait montré ses talents, c’est au tour d’Oliver de nous démontrer les siens avec un petit solo. Revient alors, capuche sur la tête, Tony qui attaque « Forever » extrait de « Karma » avant que les autres membres ne le rejoignent.

Ça y est, c’est fini. Le chanteur nous dit au revoir après avoir présenté chacun des musiciens, en n’oubliant pas de mentionner la “special guest on this tour” Mélissa. Cinq minutes plus tard, après avoir quitté la scène, le chanteur revient, une fois de plus seul, mais cette fois-ci, il est à la place d’Oliver et commence « One More Flag in the Ground ». Le morceau fédère le public qui répond aux sollicitations du chanteur. Tommy portant un drapeau noir avec le logo de KAMELOT dans les mains, flag les fans du premier rang.

KAMELOT à La Rayonne
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KAMELOT à La Rayonne

« We have one more for you, « Liar Liar (Wasteland Monarchy) ». Sur ce morceau, Thomas récupère un drapeau du fan club Français du groupe, le montrant fièrement au public avec l’aide de Tommy.

Le groupe remercie le public et fait une photo de famille. En sortant de scène, tous les membres serrent les mains des spectateurs tout en lançant généreusement baguettes et pics, dans le public. Et c’est fini.

Quel spectacle incroyable nous ont-ils fait découvrir ! Ayant de la route à faire, et étant éreintés d’avoir dû rester debout sans presque pouvoir bouger pendant six heures (c’est un poil trop long), nous partons tranquillement, les yeux plein de rêves et le dos plein de courbatures. Un grand merci à Sounds Like Hell Productions pour ce concert !

BANDEAU WTR LE WEBZINE DE TI RICKOU https://lewebzinedeti-rickou.com/

Report et Photos by SEB 747

La dernière fois que l’un de ces groupes est venu pas loin de chez moi, j’ai raté le coche. Aussi, lorsque j’ai appris qu’ils passaient chez nos voisins helvétiques, je me suis précipité pour réserver ma place… D’autant plus que le Pont Rouge de Monthey, c’est quand même à presque deux heures de route ! Comme les concerts ne se ressemblent pas, mais se suivent, je pars avec les mêmes protagonistes que pour FREAK KITCHEN, sauf qu’il y a mon copain traditionnel de concerts Steve*74 à la place de Hi’ Twist.

Étant donné que nous craignons les ralentissements à la sortie de Genève et ceux d’après Lausanne, nous partons le plus tôt possible. Oui, mais voilà, tout ne se passe pas comme prévu. A peine partis, nous sommes déjà ralentis à cause de travaux sur la route. Oulah, l’ouverture des portes est prévu pour 19h et le premier show pour 19h30 ! Le timing va être serré. Heureusement pour nous, malgré le fait d’avoir perdu environ trois quarts d’heure sur notre trajet initial, nous n’avons pas eu d’autres retards, ce qui fait que nous sommes tout de même à l’heure pour le concert. C’est l’effet du syndrome Ti-Rickou 2019, que voulez-vous. Dorénavant, nous n’aurons plus de craintes d’arriver en retard ! Lol.

Ce soir, c’est Byzance ! Le grand luxe quoi. Trois groupes de haute volée pour un prix dérisoire. VISIONS OF ATLANTIS, EVERGREY et KAMELOT. Le top niveau du métal progressif actuel. La salle est blindée. Je sens que ça va être coton pour faire des photos. Cependant, comme nous avons quand même un peu de place pour bouger, c’est agréable. Nous ne sommes pas serrés comme des sardines, au fond d’une boîte, comme dirait un certain présentateur télé.

Ce sont les VISIONS OF ATLANTIS qui s’engagent en premier sur scène. CLEMENTINE DELAUNEY et SIEGFRIED SAMER, les chanteurs depuis la reformation en 2013, attaquent avec « The deep and the dark ». Dès les premières notes des franco-autrichiens, je suis conquis. Les voix s’harmonisent à merveille et les musiciens complètent bien le tout. La musique, malgré l’absence de claviers, est agréable à l’écoute, même si le son est plutôt fort.

CLEMENTINE, étant française, nous demande dans quelle langue elle doit nous parler. En français ou en anglais ? Comme nous sommes encore en Romandie, c’est dans la langue de Molière que le public lui indique son choix. Elle est trop contente de pouvoir nous parler dans sa langue maternelle.

HERBERT GLOS à la basse et CHRISTIAN DOUSCHA à la guitare assurent le spectacle. Suite à un problème personnel, THOMAS CASER, le batteur et mentor du groupe a dû rentrer chez lui le matin même. C’est donc PIOTR, le drum tech qui a dû apprendre le set en deux heures. Étant donné le boulot qu’il accomplit, j’en reste baba d’admiration. Ce n’est pas pour rien qu’à la fin du set, les musiciens le remercieront en se prosternant devant lui.

Malgré le peu de place allouée au groupe, ceux-ci se sentent à l’aise sur scène et font monter la pression. En une demi-heure d’un show intense et un solo de CLEMENTINE, les musiciens plein de peps ont su chauffer un Pont Rouge qui ne demandait que ça. C’est incroyable la pêche qu’ils nous ont mis ! Personnellement, j’ai beaucoup aimé le mariage des voix des deux chanteurs.

Pendant l’entracte, le changement de batterie est surprenant. Au lieu de remplacer l’instrument, ce qui prend un temps fou, ils ont juste échangé les sticks des pochettes d’album sur les grosses caisses. Ultra-rapide comme changement ! L’avantage, c’est que l’attente entre les groupes est moins longue.

Ce soir, il me faut l’avouer, je suis surtout venu voir EVERGREY, un groupe que j’apprécie Particulièrement. La musique du groupe remplie de spleen te prend aux tripes rapidement et c’est pour ça que je les aime. J’attends donc avec impatience leur venue sur scène.

Seulement, dès le premier morceau, mon sentiment est que le son est beaucoup trop fort, notamment pour une salle de cette dimension. Personnellement, je trouve que ça nous empêche d’apprécier à sa juste valeur la musique des suédois. Le son en façade est trop basé sur les graves et c’est bien dommage. TOM S. ENGLUND, le guitariste chanteur et leader incontesté du groupe demande d’ailleurs à baisser le son des retours. Des lumières psychédéliques s’incrustent sur les premiers morceaux et, pour les photos, c’est plutôt costaud.

TOM ne parle que très peu entre les morceaux. Il laisse la place à sa musique. JONAS EKDAHL, le batteur, frappe fort et ça s’entend dans la salle, couvrant les parties de chant et de guitare. Étant donné que pour moi, l’essentiel dans EVERGREY c’est le chant, je suis un peu dépité.

Au bout du quatrième titre, le bien nommé « Passing through », le son baisse un peu d’intensité et nous laisse entrevoir une partie de la subtilité musicale de nos copains suédois. Ouf de soulagement pour moi. Malheureusement, il ne reste que quatre autres titres pour enfin mesurer la qualité des musiciens.

JOHAN NIEMANN, à la barbe bien fournie, campé derrière sa basse depuis 2010, reprend les chœurs ainsi que RIKARD ZANDER aux claviers. L’instrument de ce dernier est posé sur une enceinte sans fond. Roots à donf ! HENRIK DANHAGE à la deuxième guitare, vient s’approcher du public mais TOM le remet vite à sa place. Chacun essaye de s’attirer les faveurs du Pont Rouge en maltraitant leurs guitares.

TOM a l’avantage de nous séduire avec sa voix dépressive et ses solos. Cependant, comme il communique très peu, le reste des titres passe aussi vite qu’une formule 1. Et c’est donc sur le morceau « King of errors », tout un symbole, que le groupe nous quitte.

Par rapport à VISIONS OF ATLANTIS, il y a un sérieux contraste musical, les suédois étant beaucoup plus lourds musicalement. Je ne suis pas certain que le groupe avait sa place au sein de cette affiche, mais il n’empêche qu’il a donné tout ce qu’il avait pour conquérir le public, dont une bonne partie a été séduite, malgré ce son trop fort.

Le changement de plateau prend un peu plus de temps que tout à l’heure puisque cette fois-ci, il faut enlever la batterie qui servait jusque-là aux précédents groupes. Cela nous permet de papoter entre potes et, pour moi, de défendre la musique de EVERGREY qui n’a pas été vraiment mise en valeur ce soir.

KAMELOT @ le Pont Rouge de Monthey (ch)

Les lumières se font plus sombres. C’est au tour de KAMELOT, la tête d’affiche, de prendre d’assaut la scène. La set list que j’aperçois sur les planches est longue comme le bras. Bon, au moins je sais qu’on n’est pas près d’aller se coucher ! Ça y est, JOHAN NUNEZ, le remplaçant de CASEY GRILLO parti l’an passé, s’installe derrière sa batterie, suivi de près par OLIVIER PALOTAI qui s’installe derrière son clavier.

Et c’est parti pour plus d’une heure trente d’un show intense. Le son est toujours aussi fort mais, étrangement, cela ne me dérange pas plus que ça. Il faut dire aussi que KAMELOT est nettement plus mélodique que EVERGREY. Cela explique peut-être cette impression.

KAMELOT @ le Pont Rouge de Monthey (ch)

C’est avec “ Phantom Divine (Shadow Empire) ” que SEAN TIBBETTS, le bassiste au longues dreadlocks blondes, THOMAS YOUNGBLOOD, le fondateur du groupe à la guitare et TOMMY KAREVIK le chanteur, caché sous une capuche, nous accueillent.

D’entrée de set, le groupe fait un malheur ce soir. C’est LAUREN HART du groupe de death mélodique ONCE HUMAN (avec LOGAN MADER) qui s’occupe des growls, comme sur leur dernier opus. Ils sont effectués avec parcimonie et ne gênent en rien l’idée musicale. Un peu comme une ALISSA WHITE-GLUZ de ARCH ENEMY, elle envoie du lourd et possède un sacré timbre. Mais elle sait aussi chanter en voix claire et en plus celle-ci est superbe !

Évidemment, KAMELOT ne va pas traire les vaches par les cornes. Il sait comment il doit mener son public. Il le charme avec des hymnes qui ne ressortent plus de votre tête une fois entendus, puisant dans leur discographie la plus récente. Avec quatre titres tirés du dernier album et quatre du précédent, KAMELOT séduit son public. Il est vrai que leur métal progressif à tendance gothique symphonique a de quoi plaire aux plus réticents.

La voix de TOMMY étant relativement proche de celle de ROY KHAN, l’ancien chanteur emblématique du groupe, les classiques que sont “ When the Lights are Down “ ou l’incontournable “ March of Mephisto ” ne dénaturent pas avec le reste de la prestation des américains.

Les musiciens sont ultra-motivés et TOMMY n’hésite pas à se rapprocher au plus près de son public, usant de son charme sur la gente féminine, bien présente sur les devants de la scène. THOMAS et SEAN ne sont pas en reste et vont, eux-aussi, se frotter de près au public. Étant donné qu’il n’y a pas de crash-barrière, le contact est plus facile.

Le groupe fait l’impasse sur ses trois premiers albums, privilégiant ainsi, les titres des années 2000. Après un “Center of the Universe” avec LAUREN, nous avons droit à un petit interlude. C’est OLIVER et JOHAN qui se retrouvent seul sur scène pour nous faire un duel clavier/batterie pas piqué des hannetons. Le niveau musical de ces deux lascars est sacrément élevé !

Alors que “Manus Dei”, titre issu de l’album “Silverthorn” – le premier album sur lequel TOMMY officie – se termine, c’est “Sacrimony (Angel of Afterlife)”, qui voit le retour de LAUREN accompagnée cette fois-ci par CLEMENTINE de VISIONS OF ATLANTIS. Ce titre, est chanté originellement par ALISSA WHITE-GLUZ et ELIZE RYD d’AMARANTHE, cependant nous ne perdons rien au change, bien au contraire !

Personnellement, je trouve que nous avons droit à une superbe prestation. Les filles se font face, chacune chantant sa partie, dans un genre de duel. La voix angélique de CLEMENTINE, contraste avec la voix grave, voire démoniaque, de LAUREN. Pendant ce temps, le pauvre TOMMY ne sait plus où donner de la tête, chaque fille se battant pour lui. Chaque chanteur joue un rôle précis. LAUREN, faisant mine de menacer TOMMY alors que Clémentine, beaucoup plus douce, semble lui pardonner. Quel morceau ! L’ambiance est bouillante sous le pont rouge. Pour moi, c’est le moment le plus marquant du set.

Vient ensuite « Burns To Embrace » et le sémillant « Forever » avec ses ambiances et cette voix plaintive. Puis c’est le moment où les musiciens quittent la scène.

KAMELOT ne fait pas languir trop longtemps ses fans en revenant rapidement sur les planches pour nous jouer “Liar Liar (Wasteland Monarchy)”. Durant ce morceau, TOMMY récupère un smartphone d’un spectateur et filme ses camarades de très près avant de le lui rendre. Il y en a un qui doit être content ce soir ! Il est temps pour le chanteur de présenter chacun de ses camarades et, pour le groupe, de brûler sa dernière cartouche, en interprétant le titre « Ministrium (Shadow Key) », datant de leur dernier album en date.

Quel set magique ! Personnellement, je trouve leur prestation meilleure que celle que j’avais vue il y a déjà six ans à Lausanne. TOMMY est super à l’aise sur scène et est un digne remplaçant de l’ancien chanteur.

Nous allons faire un petit tour dans la salle où le merchandising des trois groupes est au complet. Nous discutons avec les membres de EVERGREY et de VISIONS OF ATLANTIS, venus prendre des photos avec les fans et signer quelques autographes. Les musiciens sont hyper-cool et très contents de nous voir si nombreux. Malheureusement, nous n’avons pas eu le temps de croiser les membres de KAMELOT, ceux-ci arrivant un peu trop tard. Eh oui, on a un peu de route à faire !

Le retour se fait sous un temps apocalyptique, la pluie et la neige faisant leur apparition, amis au son du dernier KAMELOT ! En tout cas ce soir, on a vu trois groupes d’excellente qualité et personnellement, je les retrouverais bien volontiers en concert !