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THE DAMNED à l’Elysée Montmartre

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THE DAMNED à l’Elysée Montmartre

Coincé par malchance dans les méandres de l’organisation Live Nation, je n’ai finalement pas le temps de voir le set de RUN RONIE RUN, le groupe qui ouvrait la soirée à l’Elysée Montmartre. Le show débutait pourtant à 19h30 et j’étais largement en avance ! En attendant d’accéder à mon accréditation, je dois du coup me contenter de voir défiler une partie du public. Ce même public oscille entre vieux punks sur le retour, nostalgiques rangés, quelques isolés ainsi que quelques jeunes accompagnant leurs parents (curieux probablement de découvrir leur musique). En voilà tout un patchwork !

Après le concert des DEAD DAISIES, il y a trois semaines, c’est la deuxième fois que je me rends dans cette salle mythique inaugurée en 1807. Elle se situe, comme son nom l’indique, au cœur du quartier Montmartre et elle est désormais dans sa nouvelle configuration. Pour rappel, la salle avait été fermée plus de cinq ans, suite à un incendie qui avait ravagé le lieu.

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THE DAMNED à l’Elysée Montmartre

J’attends sagement sur le côté droit du pit quand, via ce passage, je vois arriver Dave VANIAN, le chanteur, suivi de Paul GRAY, le bassiste, CAPTAIN SENSIBLE, le guitariste et enfin GALE DU RAT, le batteur. Ca fait drôle de les voir les cheveux bien grisonnants et même blancs ! Il faut dire qu’ils ont dépassé les 65 ans et que CAPTAIN SENSIBLE a fêté ses 70 printemps cette année. Avec son béret rouge, il est si reconnaissable !

Ca y est, la sécurité nous laisse accéder au pit et nous prenons nos marques. J’ai le temps de regarder le public agglutiné contre les barrières ; je confirme, ce sont des vétérans du rock ! Dix ou quinze minutes d’attente et à 21heures tapantes, Laurence BURROW est le premier à monter sur scène et à rejoindre ses claviers. Ouah, le rock ne conserve pas toujours ! Dire qu’il a le même âge que moi…  Paul GRAY enfile sa basse et CAPTAIN SENSIBLE, sa guitare. Pour l’anecdote, CAPTAIN était à l’origine le bassiste du groupe et il a délaissé l’instrument pour prendre la place du guitariste.

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On démarre sur les chapeaux de roue avec « Love Song » suivi de « Machine Gun Etiquette », tiré de l’album du même nom. Le groupe va jouer le plus de titres de cet album (sept en tout) avec « Plan 9 Channel 7 », « I just can’t be Happy Today », « Noise Noise Noise ». Nos Anglais sont contents d’être là et ils le font savoir dans un accent à couper au couteau. Quand on aime, on ne compte pas et c’est avec « Wait for the Blackout », « Lively Arts », « The history of the world (part 1) » que le groupe explore leur Black Album. Des morceaux courts mais des refrains tellement accrocheurs ! Les anciens dans le public, entament un espèce de pogo communicatif.

Nos Anglais ont quelque peu contourné leur dernier opus, « Darkadelic », pourtant d’une fougueuse jeunesse en nous jouant seulement les jouissifs « Beware of the Clown » et « The Invisible Man ». Dommage car cet album mériterait d’être mieux représenté ce soir pour sa promotion !

Les Anglais préfèrent assurer avec des classiques comme  « Neat Neat Neat », tiré de « Damned Damned Damned » (76). Mais un pareil titre, avec sa ligne de basse en intro et son refrain accrocheur, ne peut vous laisser indifférent ! Il fait même carrément taper du pied !

S’ensuit des premières notes aux synthés qui me font revenir dans mes jeunes années puisque je reconnais « Eloïse » dont l’original, chanté par Barry RYAN, date de 69 ! Mention très bien tout comme la version du groupe FAR CORPORATION, collectif où ce titre était chanté par Robin Mc AULEY (ex-GRAND PRIX et futur McAULEY/SCHENKER GROUP).

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Après 1h15, le groupe quitte déjà la scène de concert pour mieux revenir nous donner un premier rappel avec « Curtain Call » puis avec une intro à la batterie, on entre encore dans un hymne dédié au Punk Rock avec le jubilatoire « New Rose ». Le public est conquis et le fait savoir. Si les DAMNED reviennent, c’est pour mieux nous asséner ce qu’ils savent le mieux faire : du bon rock ‘n’ roll comme les STOOGES ou le MC5, leurs grosses influences.

« Smash it up » (part 1 et part 2) en 2ème rappel, finit par nous convaincre qu’ils ont encore de l’énergie à donner ! Eux qui ont vu le jour en 76 avec les CLASH et les BUZZCOCKS, ont encore leur place en 2024, tout comme les autres survivants. Je ne suis pas sûr que les SEX PISTOLS  l’aient encore !

01h35 de concert au final, c’est un peu court. J’aurais aimé qu’ils jouent quelques morceaux de ce que je considère comme leur petit chef d’œuvre (mais ça ne tient qu’à moi), l’album « Phantasmagoria » (85). Tiens à ce sujet, il serait bon que la maison de disque réédite cet album…

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