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58 SHOTS au Bouffon de la Taverne

Ça fait un moment que je ne me suis pas fait un concert au Bouffon de la Taverne, moi ! Aussi, lorsque j’apprends que les 58 SHOTS y font une apparition, je n’ai qu’une envie, y retourner. C’est tout naturellement que mon ami Steve*74 m’accompagne, étant donné que même si une génération nous sépare, nous avons pratiquement les mêmes goûts musicaux.

Du coup, la route, que nous connaissons par cœur, se fait sans soucis. Nous arrivons même de bonne heure devant le Bouffon. Aucun des groupes n’ayant encore commencé, nous faisons le pied de grue à l’extérieur… mais bon, la température est très agréable pour une mi-octobre. Tiens, mais qui croisons-nous dehors ? ARTHUR, le leader des 58 SHOTS. Il est vraiment très sympa. Cool !

Allez, arrêtons de battre la campagne et parlons de notre violon d’Ingres, je veux parler de la musique évidemment !

STANE @ le Bouffon de la Taverne – Genève

En ouverture, c’est le groupe STANE qui démarre. STANE c’est du classic rock composé par quatre vétérans de la scène musicale genevoise. Leurs influences sont à chercher du côté de LED ZEP, des BEATLES, des RED HOT CHILI PEPPERS, de LENNY KRAVITZ, NIRVANA ou RAGE AGAINST THE MACHINE.

Ses membres sont STANE BLUE au chant et à la guitare, KING GEORGES à la lead, JOE AABRAM derrière la basse et JON STYKES aux fûts. Leurs compos sont sympathiques et passent bien sur scène. Cependant, comme le dirait si bien POISON : « Every Roses has its Thorns » (il n’y a pas de roses sans épines). Et c’est bien là où le bât blesse. Ce n’est pas que l’on s’ennuie ; non, pas vraiment, c’est même plutôt bon musicalement parlant. Le hic vient du fait que notre copain STANE a un timbre de voix qui n’est pas facile d’approche. Du moins, de notre point de vue. Sa voix paraît trop uniforme, voire honnête par rapport à la musique jouée, musique qui, je le répète est vraiment bonne.

En tout cas, les fans, certes peu nombreux mais connaisseurs, apprécient la prestation du groupe et c’est tout ce qui compte. Et puis, la critique est aisée mais l’art est difficile, c’est une évidence ce soir ou alors nous devenons séniles et nos oreilles ne sont plus aussi affûtées.

Sur les quinze titres interprétés, dont deux avec une choriste du nom d’ALEX, qui ravit un Bouffon un peu en berne, c’est « Give It Away », une reprise des RED HOT sur-vitaminée, qui obtient le plus de succès. Une cover qui voit enfin le chanteur nous montrer sa rage. Peut-être que la configuration de la scène ne lui convenait pas, en tout cas, il se déchaîne sans compter. Et cela fait plaisir à voir !

Une fois leur set terminé et les remerciements de rigueur énoncés, STANE demande au public de rester pour voir les 58 SHOTS. Ça c’est une intention sympa ! Coupons la poire en deux, ce set n’était ni bon ni mauvais, simplement nous restons sur notre faim.

Il est temps pour nous de faire une petite pause aération de l’esprit. C’est qu’il commence à faire chaud dans l‘antre du Bouffon ! La pause terminée, nous redescendons dans la salle pour voir les 58 SHOTS s’installer et faire leurs balances. C’est toujours intéressant de voir comment un musicien se prépare pour le show. Moi, j’aime bien.

58 SHOTS au Bouffon de la Taverne

N’ayant pas eu l’occasion de les voir à Guitare en Scène cet été, je ne sais pas trop à quoi m’attendre. Et, bien qu’ayant eu une petite conversation avec ARTHUR, avant le show, ce qui nous a permis de nous rendre compte de sa gentillesse, nous avons peu parlé musique, mais plus des problèmes que le groupe vient de rencontrer. Mon coloc de concert, Steve*74, me dit que c’est bien et qu’il espère que ce sera aussi bon sur scène que ce qu’il a vu sur la toile. Pour moi, ayant fait comme notre rédac’ chef – à savoir, ne pas préparer mes fiches à l’avance – la découverte sera totale.

« Venez les gens, approchez-vous. Vous verrez, nous ne sommes pas méchants. » C’est par cette phrase qu’ARTHUR, le chanteur guitariste des belfortains, nous accueille. « Vous verrez, nous sommes interactifs, nous communiquons avec le public. C’est toute une expérience. » Voilà qui promet.

Et, dès les premiers riffs, je suis conquis ! La voix d’ARTHUR est malheureusement un peu juste ce soir mais il faut dire qu’il a attrapé froid. Ce n’est pas ce qui l’empêche de donner tout ce qu’il a. 

58 SHOTS au Bouffon de la Taverne

 ARTHUR nous explique qu’ils ont cru ne jamais venir nous voir. Dans le genre galère, on ne fait pas mieux. Le groupe est tombé en panne de camion, ce qui les a obligés à annuler leur date à Lyon. Coup de chance, la date au Brin de Zinc la veille a été sauvé car ils ont pu en louer un. Mais cela à un prix. Alors, lorsqu’ils se rendent compte que le Bouffon se remplit, ils sont contents. Comme c’est la seconde fois qu’ils viennent en Suisse, ils ont beaucoup d’adeptes. En plus, les fans de STANE sont restés comme le leur avait demandé le chanteur !

THEO, le bassiste, « 18 ans et célibataire » comme le chambre ARTHUR, n’est dans le groupe que depuis mai, mais il semble avoir toujours été présent tellement il fait corps avec ses compagnons de route. Il a même droit à son solo de basse, qu’il utilise comme une guitare, faisant du tapping à une vitesse folle. Sa virtuosité n’a d’égal que sa fraîcheur, dans un Bouffon bouillonnant.

WILLIAM, lui, est un guitariste hors pair qui semble ne faire qu’un avec son instrument. Il impressionne par son aisance et ne se ménage pas, faisant résonner les riffs dans un Bouffon plein à ras-bord. Les spectateurs présents n’en perdent pas une miette et apprécient son implication.

Durant son solo de batterie, TONY le frappeur m’a fait penser un peu à ANIMAL, le batteur survolté du MUPPET SHOW, complètement déchaîné sur sa batterie et faisant tourner les baguettes entre ses doigts. Un vrai cogneur !

Personnellement, j’adore le côté hard-rock boogy du groupe et de ses membres survoltés. Et puis ARTHUR, qui chante le sourire aux lèvres, malgré sa voix défaillante, donne tout ce qu’il peut, voire même plus. Les morceaux défilent tel un TGV sur les rails (quand il n’est pas en grève). Les musiciens se font plaisir sur scène et c’est génial !

Comme le disait si bien GEORGES YOUNG (notamment au groupe THE ANGELS) : « Si tu ne tapes pas automatiquement du pied, c’est que ton morceau n’est pas bon ». Ici, c’est bien le contraire qui nous arrive. Nos pieds bougent tout seuls sur chaque morceau et notre tête fait instantanément des mouvements de haut en bas. Les titres interprétés sont monstrueux de mélodies qui se retiennent comme le vélo ! C’est le pied !

« Il est temps pour nous d’inviter un spécial guest » nous annonce le chanteur. « Et celui-ci a décidé d’apprendre un de nos morceaux ». Il s’agit de DEMPSEY MOREL, guitariste émérite et jury au tremplin du festival Guitare en Scène. Et, comme vous devriez le savoir si vous suivez le webzine, 58 SHOTS a gagné le tremplin cette année. D’où l’invitation sur scène… Du coup, ce n’est pas à un duel auquel nous avons droit mais, également dans le film « le Bon, la Brute et le Truand », à un truel ! De guitares évidemment. Et quel jeu de ces trois guitaristes qui se renvoient la balle ! C’est impressionnant ! Ils s’amusent comme des petits fous. De vrais chérubins dans un jardin d’enfants.

58 SHOTS au Bouffon de la Taverne

En plus, comme 58 SHOTS ne veut pas que DEMPSEY quitte la scène (trop contents qu’il soit là) les voilà qui se mettent à jouer un LED ZEP. « Avec ce morceau, je vais pouvoir poser ma guitare » nous raconte ARTHUR. C’est bien gentil tout ça, mais il a du mal à se débarrasser de ladite guitare qu’il tient d’une main, avec le micro dans l’autre. Du-coup, devinez à qui il confie son instrument ? Et me voilà avec une gratte dans les mains. Cool ! Cette reprise survoltée est complètement folle. L’interprétation des musiciens est telle, qu’on croirait revivre le morceau.

Nous aurons d’ailleurs droit à une autre reprise, avec le célèbre « Sweet Home Alabama » de LYNYRD SKYNYRD. Aujourd’hui, pour le timbre de voix d’Arthur, ce morceau représente un véritable Everest à cause de sa voix fatiguée et malade. Mais notre homme ne s’avoue pas facilement vaincu et donne tout ce qu’il peut. Il crache littéralement ses tripes. D’ailleurs, celui-ci reconnaîtra volontiers les difficultés qu’il a rencontré à la fin du set.

Nous passons un excellent moment en compagnie de nos copains belfortains. Leur musique fait vibrer un Bouffon qui s’éclate. L’ambiance est bonne et le son aux petits oignons. Il faut expliquer qu’ils ont un ingénieur du son qui tourne avec eux depuis plusieurs années.

58 SHOTS au Bouffon de la Taverne

Tiens voilà que notre ami ARTHUR décide de descendre dans la fosse avec sa guitare en main, allant se frotter aux spectateurs ébahis. J’adore ! En plus c’est hyper fun.

Tout début ayant une fin, le concert se termine sur des musiciens complètement éreintés et un Bouffon complètement démonté. Avec 58 SHOTS, j’ai rencontré des mecs supers sympas, qui nous ont permis de passer une super soirée. Un concert d’anthologie. Les musiciens se sont dépensés sans compter et, une fois le set terminé, ils sont restés dans l’antre du Bouffon pour discuter avec les fans présents… et ranger leur matériel aussi ! Tout le monde ne tourne pas avec des roadies.

Après ce concert, les belfortains attaquent une tournée dans les pays de l’Est. Mais une question les tourmente : comment vont-ils s’y prendre, étant donné que leur véhicule est en rade et, à priori, irréparable ? ARTHUR nous explique que, même s’ils doivent prendre plusieurs voitures, ils vont faire ces concerts, quoi qu’il leur en coûte. Si ce n’est pas de l’implication remplie de passion, ça ! Et, cela rien que pour l’amour de la musique et des fans. Moi, je dis « Chapeau bas, Messieurs ! ».

58 SHOTS au Bouffon de la Taverne

Ce Samedi soir, je suis de retour au Bouffon de la Taverne de Genève. Et pour assister à quoi ? Eh bien, le Bouffon reçoit le tremplin du Festival Guitare en Scène qui se déroulera en juillet au Stade des Burgondes de St Julien en Genevois. Et l’affiche va me permettre de découvrir de nouveaux groupes. Au nombre de trois, ceux-ci sont : MELATONIN, ÖBLIVÏON (avec les frères AMORE, ex-NIGHTMARE) et AM-PM.

Comme il est compliqué de se garer à proximité de la salle, qui se situe en plein centre-ville et juxtapose l’opéra de Plainpalais, j’essaie de partir relativement tôt, mais quelques impondérables me font démarrer plus tard que prévu.

ÖBLIVÏON

La route, comme d’habitude, se passe à merveille, cependant, il m’est quasiment impossible de trouver où me garer étant donné l’heure tardive. Je pense de plus en plus que le syndrome Ti-Rickou va me rattraper ce soir ! Au bout d’un bon quart d’heure, je trouve enfin une place et je coure vers le Bouffon en souhaitant que l’horloge suisse ait du retard.

Le peu de monde devant la taverne m’inquiète un peu, d’autant plus que je suis largement à la bourre. Cela veut donc dire deux choses : soit ils ont commencé sans moi (les vilains !), soit il n’y a pas grand monde. Je rentre dans le bar et croise, entre autres, JO AMORE et RICKY MARX le guitariste de NOW OR NEVER et ex-PRETTY MAIDS aussi. Euh, ne me dites pas qu’ÖBLIVÏON a déjà joué ! A première vue, ça n’a pas l’air, ouf !!

Une fois descendu dans l’antre du Bouffon, la présentation du concept est en cours. Je n’ai donc rien raté. Et à priori, il y a quand même du monde. Je suis quand même étonné qu’ils commencent avec une heure de retard par rapport à l’horaire annoncé. Pour des suisses c’est surprenant, quand on connait leur sens de la ponctualité. Mais ça m’arrange bien quand même ! En fait, je suis persuadé qu’ils m’ont attendu ! lol. L’un n’empêchant pas l’autre, je l’avoue volontiers, si je suis ici ce soir c’est pour découvrir sur scène ÖBLIVÏON. Aimant bien JO AMORE au chant dans NOW OR NEVER et n’ayant jamais eu l’occasion de le voir en live avec cet autre groupe, j’ai hâte de le découvrir.

Mais auparavant, il y a MELATONIN. Ce groupe lyonnais, composé de quatre membres, est très atmosphérique. La musique que joue ces gars-là me surprend de prime abord, puis me séduit. Mais rapidement, me lasse un peu. Ce n’est pas que ce soit mauvais, musicalement, ça le fait, cependant, c’est un peu trop éthéré pour moi.

Le chanteur guitariste a une belle voix cristalline avec des petites intonations à la JIM MORRISSON, la rythmique est sympa, mais, pour moi, il me manque un côté plus hard. Il n’y a pas de bassiste, remplacé par un séquenceur. C’est peut-être à cause de çà que je suis déconcerté. En plus, le peu de lumières, tirant essentiellement sur le blanc et le bleu, et la machine à fog qui fait son entrée, mis bout à bout, tout cela à tendance à rendre l’atmosphère quelque peu irrespirable.

Donc, dès le troisième morceau, je remonte de l‘antre du Bouffon, histoire de m’aérer un peu et de satisfaire ma soif. Je préfère finalement regarder sur l’écran situé à l’intérieur du bar la suite de ce show qui a l’air de séduire du monde.

A force de discuter avec les copains, voilà que j’en oublie ce pour quoi je suis venu : ÖBLIVÏON. Encore un report sur ce groupe, me diriez-vous ! Et vous auriez entièrement raison, sauf que contrairement à mon rédac chef vénéré (un peu de lèche ne fait de mal à personne, lol), je ne les ai pas vu maintes fois. Je vire ma cuti ce soir. Et perso, je ne suis pas déçu du voyage. MARKUS FORTUNATO à la basse, STEFF RABILLOUD et FLORIAN LAGOUTTE aux guitares, JO et DAVID AMORE, respectivement au chant et à la batterie, tout ce beau monde forme un groupe homogène.

L’ambiance qui règne dans l’antre du Bouffon est bouillonnante. Les spectateurs, revenus en masse, ne tiennent pas en place. Dès l’entame de « Evil Spell », on sent un JO remonté (oui, comme un coucou suisse). Et, pince sans rire, il annonce d’entrée de jeu, que c’est ÖBLVÏON qui va gagner le tremplin de ce soir. Évidemment, un grand fou rire emplit le Bouffon.

Les lights sont, comme précédemment, bleus, et pour les photos ce n’est pas top mais ils s’amélioreront au fur et à mesure du show. Et puis, ce n’est pas ce qui va empêcher ÖBLIVÏON de démarrer sur les chapeaux de roue. Les morceaux dépotent le dentier de ta grand-mère et redonne le sens de la marche à ton grand-père. Il pourrait même se mettre à headbanguer comme dans sa prime jeunesse ! C’est dire si les titres sont bien !

ÖBLIVÏON

La voix de JO est parfaite pour le style pratiqué et les musiciens, ultra motivés, démontent une taverne qui n’en peut plus. DAVID, régulièrement debout derrière ses fûts, fait raisonner le Bouffon. Quant au jeu de MARKUS, il m’épate. Avec sa basse à six cordes et reprenant régulièrement les chœurs, il fait le show ce soir. J’ai l’impression qu’il a autant de doigts à sa main droite qu’il a de cordes à son instrument tellement il joue vite. Et bien en plus. C’est impressionnant. Florian, à première vue le plus jeune de la bande, n’hésite pas à descendre de scène pour donner des médiators à des copines qu’il a repérées un peu plus tôt, tout en nous concoctant des riffs assassins. STEFF, quant-à lui, est bien ancré sur ses appuis et motive bien le public et ses partenaires. JO n’est pas en reste et fait remuer un public tout acquis à sa cause.

ÖBLIVÏON

La machine à fog fait son grand retour et on ne voit plus à deux mètres. Pour preuve, je suis collé à la scène et j’ai du mal à distinguer qui que ce soit. Heureusement que JO se frotte régulièrement à ses fans. D’ailleurs il me semble reconnaitre RICKY et même RONZO, le batteur de NOW OR NEVER et de ROADFEVER. L’étouffante chaleur du Bouffon n’empêche pas un JO de haranguer la foule et de plaisanter entre chaque morceau.

La bonne ambiance sur scène reflète l’atmosphère de la salle ce soir. Les musiciens sont surmotivés et, malgré la chaleur régnant dans la Taverne, ils font le show… même si quelques petits larsens viennent le perturber. Le prompteur, situé sur le côté gauche de la scène, voit défiler les titres et les paroles des chansons. C’est cool, çà permet de pouvoir reprendre les refrains sans trop se tromper. 

Mais, toute bonne chose ayant une fin, il est temps pour ÖBLIVÏON de finir le concert. Les musiciens saluent comme il se doit le public, et JO nous donne rendez-vous à Guitare en Scène, puisque de toute façon, ce seront eux les gagnants. C’est lui qui le dit ! Mdr.

AM PM, le dernier groupe venu du coin, est connoté death sur l‘affiche. Remarque, s’appeler AM-PM pour un groupe de death, c’est bizarre. C’est peut-être histoire de ne pas faire fuir tout de suite les spectateurs ! Cependant, l’heure tardive (il n’est pas loin de l’heure du crime – oui, oui, minuit) ne me permet pas d’assister à leur prestation. Et puis, le côté growl et « je m’arrache les cordes vocales », ce n’est pas pour moi, désolé.

ÖBLIVÏON

Si vous voulez assister à un concert au Bouffon, partez tôt, si vous voulez avoir une chance de trouver une place pas trop loin pour vous garer. Et surtout, n’oubliez pas de prendre des baskets, c’est plus facile quand il vous faut marcher des kilomètres.

Pour en revenir au concert, MELATONIN c’était sympa, manquait juste un côté hard pour moi. J’ai assisté à une belle prestation d’ÖBLIVÏON et je ne manquerais pas de retourner les voir si l’occasion se présente.

VULCAIN au Bouffon de la Taverne

Premier concert de l’année pour moi ce soir et me voilà reparti au Bouffon de la Taverne à Genève. En cette fin d’après-midi, je m’en vais retrouver mes années de jeunesse. En effet, VULCAIN, le groupe fondé par les frères PUZIO dans les 80’s est de retour à Genève, ville où ils avaient enregistré leurs premiers vinyles. Mais passons-là la nostalgie et revenons au déroulement de ce concert.

Connaissant les lieux par cœur, je sais que qu’il ne faut pas que je tarde si je ne veux pas avoir à me garer à des kilomètres…  et ce d’autant plus que ce soir ça pourrait bien être full ! Des orages ont été annoncés pour toute la journée mais, les forces métalliques étant avec nous, ils ne se sont pas manifestés. De toute façon, qu’il vente, qu’il pleuve, qu’il neige, cela ne m’aurait pas empêché, contre vents et marées, d’aller voir VULCAIN. Surtout sur une date aussi proche de chez moi !

Arrivés sur place, on nous dit qu’il va falloir attendre un peu avant que le concert ne commence. Une petite demie-heure plus tard, nous sommes de retour et vu le nombre de personnes qui patientent devant l’entrée, je me dis qu’il va falloir jouer des coudes pour bien se placer. Je m’attendais à voir du monde mais pas autant que ça ! Je me faufile vite dans la salle où le premier groupe attaque ses premiers accords. Chouette, je suis pile poil devant !

DISINTEGRATOR

C’est par « Atomic Death » que DISINTEGRATOR, groupe de heavy thrash originaire de Genève nous accueille.  Lunettes noires, fausse moustache – histoire d’être raccord avec ses camarades, tous barbus et moustachus – le chanteur attaque pied au plancher et… paroles dans la main. Mdr.

Manque de bol pour les photos, la machine à fog est de retour ! On y voit à peine à deux mètres avec la fumée et le jeu de lumières est  quasi inexistant… En plus, ça devient limite respirable dans cette config’ de salle. Je ne suis pas sûr du bon usage du fog dans ces circonstances mais bon, les goûts et les couleurs…

Cela n’empêche pas les DISINTEGRATOR de frapper un grand coup et de nous montrer ce qu’ils valent ! Le style pratiqué par ces cinq genevois est un thrash qui tâche, entre SLAYER et ANTHRAX avec des légères incursions chez PANTERA. On sent tout de suite la motivation de ces musiciens remontés comme des coucous (suisses, bien entendu).

Le chanteur jette sa moustache dans le public dès l’entame du second morceau en nous rassurant « Ne vous inquiétez pas, c’est une fausse ». Une bonne ambiance règne sur scène et les musiciens, même si leur musique est bien exécutée, ne se prennent pas au sérieux. Le batteur, porte même un T-shirt du PMU et un chapeau de paille orne sa tête. Et voilà que notre nouvel ami chanteur jette ses lunettes noires dans le public en annonçant que c’est un cadeau. Elles reviennent sur scène et il les rejette en insistant sur le côté gratuit. Tout le monde se marre.

Comme la place pour les cinq membres du groupe est relativement petite, ils ne bougent que très peu mais cela ne les empêchent pas de headbanguer comme des malades. Les titres s’enchaînent et la bonne humeur du groupe est contagieuse ; d’ailleurs, quatre péruviens venus de derrière le public, viennent secouer leurs crinières devant la scène durant trois de leur morceaux, impressionnant le groupe !

C’est sur un cover de TED NUGENT « Cat Scratch Fever » que se termine ce set fort intéressant, même si le son très moyen nous a empêché d’apprécier ce groupe à sa juste valeur. Dommage.

COSMOSONIC

Maintenant, c’est au tour de COSMOSONIC de s’installer sur scène, et pour moi, le temps de dire bonjour aux copains et copines. Vu le monde dans la salle, la pause hydratation, ce sera pour plus tard. Comme j’ai déjà vu le groupe à l’Usine en première partie de MONSTER MAGNET en juin dernier, je sais déjà à quoi m’en tenir. Ou pas.

Dès les premiers accords, c’est à un nouveau titre auquel nous avons droit – d’ailleurs, c’est marqué « nouveau » sur leur set list. Mdr ! La puissance qui se dégage du groupe est phénoménale. Je me rappelais vaguement de ce qu’était leur musique mais là, des souvenirs remontent à la surface de mon cerveau et me frappent à grand coups de riffs d’une impressionnante lourdeur… D’autant plus, qu’étant collé au bord de la scène, je me les prends en pleine face !

Le son s’est amélioré même si, par instants, quelques bugs viennent perturber l’écoute. DADA, le chanteur – et également membre de BAK XIII – est totalement possédé par ses chansons et on ne peut s’empêcher de le regarder. Les expressions de son visage sont démentielles. Il est totalement hanté par ses morceaux. En plus, il a une voix qui décoiffe et fait courber l’échine. Le public très nombreux réagit bien aux nombreuses chansons.

BISON, le massif bassiste fait des ronds de basse sans précédents. Il ne joue qu’avec ses doigts, ce qui ajoute de la puissance aux morceaux. Je pense même que « ZUCKIGNOLE » le guitariste est accordé aussi bas que lui.

La lourdeur des titres impressionne encore plus dans cette salle. Le public est exsangue, livide, complètement vidé de toute son énergie par la musique énorme de ces musicos. Je jette un coup d’œil et je vois tout ce beau monde headbanguer à s’en briser la nuque, fermant les yeux pour mieux apprécier cette musique. C’est phénoménal !

Tiens, je viens juste de remarquer qu’ils avaient changé de deuxième guitariste et que, comme en juin, ils ont invité CESAR l’harmoniciste de THE TRAP pour jouer sur « Save Me ». Super morceau. Et quel musicien ! On se régale. La suite n’est pas sans éloges et le groupe donne tout ce qu’il a. On a même droit à un autre inédit appelé « dernier » sur la setlist. Re mdr.

Eux aussi, ne se prennent pas trop au sérieux et, perso, je trouve ça cool. Les musiciens se montrent très dynamiques sur scène et les frappes du batteur, tellement planqué que j’ai du mal à savoir si c’est le même que la dernière fois, alourdissent encore plus le propos. C’est sur le titre « A Night With The Devil » (surnommé Zuzu sur la set list) que le Cosmos Sonique fini de nous achever.

VULCAIN

C’est maintenant à VULCAIN, le groupe vedette de ce soir, d’arpenter la scène et de faire vibrer le public. La foule trépigne d’impatience, l’ambiance est brûlante et il fait de plus en plus chaud. Tiens, les quatre péruviens de tout à l’heure sont devant la scène. Ils ont l’air chaud-bouillants, eux aussi. Bon, il faut dire, que l’alcool à l’air de couler à flots ! Le public se chauffe dès l’arrivée des musiciens.

Nous voici pris dans la forge de VULCAIN qui entame bille en tête par « Rock ‘n’ Roll Secours », le fameux titre éponyme du premier full-length. Il n’en faut pas plus pour que le public montre son enthousiasme en se télescopant joyeusement dans les premiers rangs. J’ai tout comme l’impression que ça va se compliquer pour les photos. Lol.

Alors que « Blueberry Blues » finit de résonner, nous sommes pris d’assaut par « Avec Vous ». « Un hommage au public, sans qui nous ne serions pas là », nous dit DANIEL PUZIO, guitariste de son état. Tiré de leur dernier album en date « V8 » qui date déjà d’il y a 4 ans, ce morceau finit de faire bouger la foule.

Il faut dire que les hits qui s’enchaînent les uns derrière les autres, ne sont pas piqués des hannetons ! « Call Of Duty », un autre titre de 2013, « Les Damnés » où le public hurle à tue-tête et scande les refrains… Tout ça mis bout à bout régale un public bien présent dans une salle remplie à ras bord. Et voilà que nos amis péruviens se lancent dans du crowdsurfing, vite suivis par le reste des fous furieux qui constituent une bonne partie des premiers rangs. On a même du mal à se tenir debout, c’est pour dire !

VULCAIN

On continue avec « Derrière les Cartes », titre tiré de l’album « Transition ». Là, la foule se calme un peu. Ça laisse le temps à DANIEL de nous proposer un inédit. Celui-ci s’appelle « Vinyle » et est bien ancré dans le style du forgeron. Quasiment tous les albums sont passés en revue ce soir, à part peut-être « Stoppe la Machine », dernier album du groupe avant la reformation.

Les deux frangins s’en donnent à cœur joie et multiplient les riffs ravageurs. VINCENT PUZIO a, comme son frère, en permanence le sourire. On sent qu’il est heureux d’être sur scène. MARC VAREZ, se lève de derrière sa batterie, les baguettes sur le front. Ça y est, les index et les auriculaires levés du premier rang, les riffs de DANIEL suivis des ronds de basse de VINCENT annoncent l’arrivée du « Fils de Lucifer ». Le public hurle son bonheur ! L’ambiance devant la scène est incroyable. Le public enchaîne les pogos, c’est de la folie.

« Limite », titre de « V8 », vient calmer un peu l’ambiance. Il est vrai que ce sont surtout les vieux morceaux des 80’s qui ont la faveur de la salle.

« Genève ! » interpelle MARC. « Ça fait longtemps qu’on n’est pas revenus vous voir ! On a gardé de bons souvenir avec vous… et les filles aussi d’ailleurs ! On vous remercie d’être là ce soir. À cette époque, votre télévision nous avait permis d’enregistrer un clip ! Ce titre s’appelle : « Soviet Suprême » ! ». Et voilà que les pogos reprennent de plus belle ! L’ambiance est complètement chaotique. C’est à se demander comment font les frères PUZIO pour garder leur calme.  Les deux roadies qui se tiennent en arrière de scène font bien leur boulot. Virant de scène les canettes de bières écrasées, les vestes qui se retrouvent sur scène et les fans un peu trop fans justement.

VULCAIN

C’est à force de forger qu’on devient forgeron et ça se voit. Ce soir, les premières pages du hard-rock français nous sont présentées. La légende est toujours en marche !

« Overdose » et un autre inédit, « Héros », en hommage à nos chers disparus font monter la pression. Une fois n’est pas coutume, le groupe anime la foule comme personne d’autre. La température n’a même pas besoin de monter, elle est déjà brûlante ! Les crowdsurfing et les pogos continuent de s’enchaîner. Il devient de plus en plus compliqué de prendre correctement des photos.

« En Vrac », viendra calmer l’ardeur des afficionados avant qu’ils ne se reprennent sur « Vulcain ». La puissance que le groupe déchaîne dans le public est surprenante, mais peu étonnante quand on connait la pouvoir de feu du forgeron des enfers. Et puis, le public est bien entraîné par nos amis péruviens qui connaissent les paroles par cœur. Du coup, lorsque je relirai les interviews de musiciens internationaux parlant de l’ambiance de dingue qui règne dans les concerts en Amérique du Sud, je serais d’avis de les croire, parce que, vu le foutoir qu’ils mettent à quatre, j’imagine ce que ce doit être quand ils sont des milliers !

« L’Enfer » conclut le set sous les hurlements de la foule bien compacte.

Efficace, énergique, bon esprit, même si encore une fois le son laisse à désirer, les VULCAIN ont mis l’ambiance. Ils quittent d’ailleurs la scène tout sourire. Mais, évidemment, le public en redemande et manifeste sa joie avec fracas. « Cabrooon ! » « Alcooooolllll !! » « Vooooouuuuulllllkkkkkiiiiinnnnn !!! » hurle un des péruviens. Le reste du public le suit et continue d’acclamer le nom du groupe dans une ambiance survoltée.

Les musiciens regagnent la scène, toujours avec cette banane qui ne quitte pas leur visages. « Vous en voulez encore ? » demande DANIEL. « Ouais !! » répond la foule qui hurle de joie. Déboule donc dans les enceintes du Bouffon de la Taverne deux hits incontournables du groupe, j’ai nommé « Bosser » et « Ebony ».

VULCAIN finit sur les rotules mais pas sans rendre un dernier hommage à LEMMY avec « We are the Roadcrew ». Les deux roadies viennent au-devant de la scène, ainsi que BISON, le bassiste des COSMOSONIC pour chanter en chœur. Je suis aux anges, d’autant plus que DANIEL chante les paroles en français.

Ça y est, c’est fini. « Vous avez le temps pour une dernière chanson ? » demande DANIEL. MARC est descendu de sa batterie et vient avec ses camarades chanter le dernier morceau. Et quel titre, vous demandez-vous ? Eh bien, c’est élémentaire mon cher Watson, la fameuse « Digue du Cul » ! C’est sur cette immortelle chanson que VULCAIN conclut son set tout simplement grandiose et dans une ambiance de folie. Ils ont tout simplement cassé la baraque !

La sortie de la salle se faisant avec une petite bousculade, il est temps pour nous de rentrer. Et qu’est-ce qu’on écoute sur le chemin du retour ? Le dernier VULCAIN, bien sûr.

Un grand merci à Legu Legu pour cette mémorable soirée !

PS post parution de Ti-Rickou : on nous signale en régie que les péruviens sont en fait des équatoriens. Seb, je te mets à l’espagnol rapide !!! 

VULCAIN

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THE DEFIBRILLATORS

Report by Seb 747

Premier report de la rentrée pour moi après des vacances bien méritées. Et me voilà de retour en Suisse, et plus précisément au Bouffon de la Taverne de Genève, pour aller assister à un show chaud des DEFIBRILLATORS. Pourquoi chaud me demanderez-vous ? Et bien d’abord parce-qu’au Bouffon de la Taverne, il y fait très chaud et qu’ensuite… eh bien vous verrez bien en lisant la suite de ce report !

Comme je connais bien l’endroit et mon compère Steve*74 m’accompagnant, nous partons en avance, histoire de voir les deux groupes annoncés. Le Bouffon de la Taverne est en plein centre de Genève et que se garer dans la ville, c’est un peu compliqué. Il ne faut donc pas s’attarder. Mais cool, nous arrivons un peu en avance et je m’aperçois vite que la foule à l’air présente à l’extérieur. C’est bon signe.

Mais à peine le temps de savourer notre bière que déjà les premières notes remontent du fond de la salle. Du coup, nous descendons rapidement et découvrons le groupe qui avait titillé nos oreilles quelques secondes auparavant.

THE TOAD ELEVATING MOMENT

Ce soir, les DEFIBRILLATORS, groupe issu de la « Yaute » (Haute-Savoie) ont emmené avec eux, un groupe totalement inconnu pour moi, les stéphanois de THE TOAD ELEVATING MOMENT. Créé en 2009, THE TOAD ELEVATING MOMENT puise son inspiration dans le rock des années 70. Ils évoluent dans un univers très rock alternatif, voire psychédélique avec des touches de stoner par-ci, par-là. 

La voix de JOLYON, le guitariste chanteur, à la coupe de cheveux que n’aurait pas renié ROBERT HERBIN (ancien joueur et entraîneur de l’ASSE) me fait penser d’entrée de jeu à feu JIM MORRISSON des DOORS. MIKE aux claviers (Korg et Rolland) amène un sacré son vintage aux morceaux. MAX à la basse n’a de cesse de bouger sur scène et de headbanger en accord avec son instrument. FRANCK surnommé « FREAK » à la batterie, relégué en fond de scène, fait tout ce qu’il peut pour qu’on ne l’oublie pas. Ces frappes résonnent dans le Bouffon. 

THE TOAD ELEVATING MOMENT

Ces gars-là, font une prestation plus qu’honorable, soutenant leur camarade guitariste, qui, lorsqu’il n’est pas devant le micro, se retrouve à genoux sur la scène. En plus, non seulement il a un bon timbre de voix, mais c’est un super gratteux. Ses riffs rageurs et/ou mélodiques (au choix) vous transportent. C’est génial !

« Le moment d’élévation du crapaud », traduction de THE TOAD ELEVATING MOMENT, nom emprunté aux célèbres MONTHY PYTHON, nous emmène dans leur univers très rapidement. Ils vivent à fond leur musique et nous la font ressentir. Je me laisse très facilement conquérir par leur prestation très énergique.

Le groupe est impressionnant de feeling, et les envolées que nous fait MIKE se mélangent parfaitement avec le son de JOLYON. D’ailleurs, son jeu de scène très déchaîné est basé sur le physique.

THE TOAD ELEVATING MOMENT

On sent un réel besoin de donner tout ce qu’il peut au public présent ce soir. Toute l’attention est fixée sur lui qui, même s’il communique peu – il laisse la place à FREAK pour cela – il occupe la scène à lui tout seul.

Le son est résolument vintage, on se croirait projeté dans les 70’s. Au fur et à mesure que le concert avance, les T.T.E.M. sombrent dans la folie. JOLYON et MAX bougent dans tous les sens. Ils sont même à la limite de l’auto-télescopage, mdr ! 

C’est un cocktail rock puissant et explosif qui nous est proposé ce soir, et il est quasiment impossible de ne pas se laisser envoûter par leur musique tellement elle vous transperce. Ils donnent tout et prennent un plaisir fou qu’ils redonnent au public puissance mille. Sans concession, la musique des quatre stéphanois se consomme brut et en live ! Quel show tout en feeling et colère contenue ! C’était une bonne entrée en matière.

Nous remontons nous aérer, histoire de prendre un peu de recul avant d’attaquer dans le dur.

THE DEFIBRILLATORS

Les sons de gratte qui électrisent l’atmosphère du Bouffon, nous indique qu’il va falloir nous hâter afin de ne pas en perdre une miette.

« Les DEFIBRILLATORS ? Une débauche de sons old school pour remuer son popotin et éviter de trop réfléchir ». Voilà ce que j’ai trouvé sur le net pour décrire leur musique. Je les avais aperçus il y a déjà plusieurs années de ça à Musiques en Stock à Cluses, mais comme je n’étais arrivé qu’à la fin de leur prestation, je n’en avais gardé que peu de souvenirs. À l’époque, ils avaient malgré tout attiré mon attention. Je n‘ai malheureusement pas eu l’occasion de les revoir avant ce soir. Je savais, après avoir écouté leur dernier album sur la toile, que je ne serais pas déçu et je n’avais qu’une hâte : entendre les morceaux en live.

Mais pas une seule seconde je ne me serais attendu à un tel spectacle !

C’est par le titre « Chemical Gas », tiré de leur premier album intitulé « Electric Fist », tout juste sorti, que démarre le set. Le courant des défibrillateurs est bien branché et ça se voit.

THE DEFIBRILLATORS

STOOF, le gratteux et son compère DIDI FRAGSTER, malmènent déjà leurs guitares. FRA6 DEWALD, le bassiste, est remonté comme un coucou (Suisse ? la question ne se pose même pas !) et va déjà jouer à côté de SVEN SVINDAL, le batteur. Celui-ci se fait entendre et frappe comme un fou furieux ses toms et ses cymbales. Quelle entrée en matière ! Et c’est sans compter sur Mr NEWTON T BAG, alias IRON MUT, le chanteur crooner qui s’égosille comme si sa vie en dépendait.

La machine à réanimer délivre un choc électrique sans concession. Ça dépote grave ! Les compos, qui sentent le souffre et l’alcool (qui coule à flots d’ailleurs), s’enchaînent sans temps mort. A voir l’énergie qui se développe devant nous, on se dit qu’on va passer un sacré bon moment.

THE DEFIBRILLATORS

« Riff for Glory », « Fame », « Bad News » sont envoyés comme une lettre à la poste. Mr NEWTON, sous ses faux airs de JACK BLACK, l’humoriste américain et leader de TENACIOUS D, est déjà tout en sueur. Il excelle dans le chant hargneux aboyant ses textes sans concession. Sa voix fait penser au mythique MC5.

D’ailleurs, WAYNE KRAMER, le guitariste légendaire, ne targue pas d’éloges sur le groupe. « Vous les gars, vous avez l’esprit rock’n’roll… Vous êtes dangereux et effrayants ! » aurait-t-il dit un jour. On continue avec « Monster Girl », suivi de « Paludeus ». 

« Comme notre chanteur ne retient pas les paroles, on a décidé de faire un morceau sans » nous explique DIDI. « M’en fous ! C’est moi qui écrit les paroles ! » répond Mr NEWTON. Et c’est le hit chanté en yaourt espagnol « Hymno de la Mujer » qui déboule dans les enceintes.  Il fait une chaleur écrasante. Peu de communication, plus d’actions. C’est ce que semble vouloir faire ce chien fou d’IRON MUT, qui en fait des tonnes et fait tomber le T-Shirt.

THE DEFIBRILLATORS

« Born In 69 » braille-t-il dans son micro. FRA6 ne tient plus en place. Refusant la place du bassiste relégué en fond de scène, il déboîte tout sur son passage. Malgré l’exiguïté de la scène, il bouge dans tous les sens, va au-devant du public et s’éclate comme un dingue. STOOF, quant-à lui, lorsqu’il ne prend pas les chœurs, balance des riffs ciselés qui découpent à la hache le Bouffon de la Taverne en large et en travers. DIDI est plus discret que ses camarades, mais ça ne l’empêche pas de balancer ses accords et de reprendre les refrains en chœurs.

Et voilà que les T.T.E.M., qui n’en perdent pas une miette, décident d’envahir la scène, pour ne plus en descendre. L’ambiance est plus que festive, ça sent la sueur, la bière et le whisky. Je dirais même que l’atmosphère est « pleine comme une huître ».

Un petit intermède avec « Suzy String », morceau plus bluesy dans son ensemble, et les aiguilles du monitoring remontent la pente. La courbe est loin de s’aplatir avec « Think I’m Dirty » et « Smell Piss ». « A poil ! » gueule un spectateur. IRON MUT, dont le taux d’alcoolémie commence à affoler les compteurs, ne se fait pas prier. Et durant « Prostitute », si ce n’est pendant « Spend my Money », je ne sais plus, tellement c’est le bordel sur scène, le voilà qui s’exécute. Je n’en crois pas mes yeux ! Il le fait ! 

THE DEFIBRILLATORS

SVEN, le batteur complètement frappé, qui, justement frappe ses fûts dans tous les sens, sans pour autant y perdre en tempo, fait fracasser toutes nos dents. Va falloir appeler un dentiste ! Ça tombe bien, puisque c’est « Dentist Blues » qui vient tout de suite nous exploser les esgourdes. Pendant ce temps, STOOF joue au foot avec les chaussures d’IRON MUT qui traînent sur la scène.

Le défibrillateur est toujours bel et bien fonctionnel et sa charge électrique est abondante. On se prend des châtaignes et pas que, vu qu’une des godasses m’atterrit dessus, lol !!

« Monkey Suzuki », voit donc Mr NEWTON en caleçon et en chaussettes, hurler dans son micro ! Le groupe cavale en continu d’un côté à l’autre de la scène. Ça speed, sans discontinuer mais ce n’est pas au détriment du groove, l’une des armes principales du combo pour nous garder éveillés. Et voici que STOOF, torse nu, lui aussi, décide de descendre de scène pour mieux nous faire admirer ses pectoraux et nous démontrer son talent. Quel show !

C’est sur un « New One », titre qui fait office de ghost track sur leur excellent dernier album et que Mr NEWTON adore, que se termine ce show particulièrement chaud, comme je vous l’avais signalé au début de mon report.

Il était temps que ça se finisse ! Les musiciens sont en sueur et complètement épuisés par cette débauche d’énergie. Ils ont assuré un show démentiel. Plus visuel que technique, mais on s’en fout, c’était rock‘n’roll !!!!

THE DEFIBRILLATORS

Quelle soirée mes aïeux ! Que de rigolades !

Ça ne fait aucun doute, comme l’appareil dont ils portent le nom, les DEFIBRILLATORS accroissent fortement les chances de survie d’une personne en arrêt cardio-respiratoire. Et dire qu’ils se sont créés à la suite d’un pari et autour d’une bouteille de Jack Daniels !

Je vous le dit haut et fort, un show des DEFIBRILLATORS, ça ne se raconte pas, ça se vit !

 

 

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