S’il est un groupe pour lequel j’ai construit une affection particulière au fil des années, c’est bien du groupe Texan DUEL qu’il s’agit. Découvert quasiment par hasard en ce même lieu (au Brin de Zinc) un soir de novembre 2017, le coup de foudre avait été immédiat.
Signés chez les excellents Heavy Psych Sounds Records qui ne cessent de me surprendre de par la qualité des groupes qu’ils ont dans leur écurie, DUEL continue son petit bonhomme de chemin avec l’incapacité totale de faire un mauvais album : il faut dire que leur petit dernier, « Breakfast with Death », successeur du non moins excellent « In Carne Persona » (2021), est une véritable bombe atomique, confirmant tout le bien que je pense du groupe depuis cette soirée.
Report et Photos : METALFREAK
Depuis ? J’ai eu la joie de les revoir, une seule fois, au Hellfest 2022 où ils ont foutu un bordel du feu de Dieu pendant leur set. Comble du bonheur, ils ont eu la merveilleuse initiative de l’immortaliser en nous le proposant en tant qu’album live.
Difficile de décrire cette soirée autrement qu’au moyen de superlatifs, mais toujours est-il que le quatuor a délivré, une fois de plus, un set en tous points parfait ! D’aucuns se permettront de dire que ce sont les paroles d’un fan absolu qui manque d’objectivité, je les invite à les découvrir sur scène : une telle mauvaise foi ne serait que celle de quelqu’un qui ne les a jamais vus.
Un show de DUEL, c’est intense, authentique, un pur moment de rock ‘n’ roll alliant Stoner, Doom Metal et Psych Rock. Et au milieu de cette fournaise de sonorités incandescentes, on a même eu droit à un titre qui a frôlé les limites du Thrash Metal !
En clair, la soirée s’est voulue brûlante, sans compromis, autour d’un public qui savait pourquoi il se déplaçait ! Puisse DUEL continuer à nous fournir des albums aussi excellents et des prestations scéniques aussi intenses encore longtemps ! Quelle baffe !
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Commentaires fermés sur HARD BUDS au Brin de Zinc
Jeudi 04 juillet 2024 à Barberaz (73)
HARD BUDS au Brin de Zinc
Report by SEB 747 – Photos : STEVE*74
Ayant, depuis un moment déjà, coché cette date du Brin de Zinc, je suis heureux d’aller voir ce que les Catalans de HARD BUDS ont prévu de développer pour nous. Accompagné de ma chère et tendre, je passe chercher mon co-concertiste Steve*74 et direction Barberaz. En chemin, les actualités plus ou moins anxiogènes vont bon train, ce qui nous motive encore plus pour aller à un concert.
Arrivés devant la salle, nous nous garons facilement et entrons dans le Brin de Zinc. Je remarque directement le superbe dessin qui trône sur la grosse caisse. Cette illustration est issue du dernier album de HARD BUDS – album datant de l’an passé. Je me dis que s’ils ont un T-Shirt avec le même croquis, je me laisserais bien tenter mais, pour le moment, à part des cartes de visite qui trainent un peu partout, et contrairement à d’habitude, il n’y a pas de merchandising visible. Il y a quand même deux gros cartons stockés sur le stand de merch’. Bref, on verra bien à la fin.
HARD BUDS au Brin de Zinc
Comme souvent, nous rencontrons les copains de l’autre Savoie et papotons un peu en attendant le début. Un petit quart d’heure après vingt et une heure, le quatuor catalan monte sur les planches. “Salou barre beuh Râ “, nous dit avec plein d’entrain le chanteur et guitariste rythmique, ROBERT GARCIA, en démarrant “No Turnin Back” le tout premier titre de la soirée après une petite intro pas dégueu.
Avec sa voix de rogom, il séduit largement le public qui remplit petit à petit le BDZ. Accompagné par MARK RULLO derrière les fûts, d’ALEX ROCHA à la basse et de DAVID FERNANDEZ à la guitare solo, il est, comme ses musiciens, déjà à fond. C’est dingue, j’ai l’impression qu’ils ne sont pas là pour enfiler des perles, mais plutôt pour secouer les crinières des spectateurs !
HARD BUDS au Brin de Zinc
ROBERT continue sur sa lancée et remercie, une fois de plus en Français, le public avant de lancer “It’s Never Too Late”. La musique de HARD BUDS est très influencée par AC/DC période BON SCOTT, la meilleure selon certains. Dès le démarrage du titre, ROBERT se frotte au public en allant l’invectiver avec une rage qui lui fait se révulser les yeux. Impressionnant de justesse, les Catalans sont dans leur élément en se faisant plaisir sur scène et en ravissant un public acquis à leur cause dès les premières notes.
Après l’excellent “Thunderstorm”, ROBERT, bière à la main, invective les spectateurs : “Are you ready ? Are you ready for rock ‘n’ roll ?!!!”. Et il entame le titre tambour battant. L’influence du groupe australien cité plus haut se fait bien ressentir sur ce morceau. Au moment où ils me font penser à AC/DC, comme par hasard, nous avons droit à notre premier cover de la soirée : “Riff Raff”. Ce n’est pas un des titres des Australiens les plus connus et des plus faciles à jouer, mais nos nouveaux copains de Girona s’en sortent à merveille. Les guitares sont puissantes et mélodiques, les refrains sont accrocheurs et conçus pour le live, tout semble naturel chez eux. C’est fou !
HARD BUDS au Brin de Zinc
Et on continue la sérénade avec “Fire” qui continue le travail de sape avec son rock survitaminé sans relâche et ses riffs délivrés à la mitraillette. “Big Hot Night Alone” calme un peu l’intensité avant de repartir avec “On the road again” qui nous fait taper du pied. Nos copains Catalans séduisent en étant proches du public avec un ROBERT qui continue de discuter régulièrement en Français avec les spectateurs, histoire de se mettre le public Français dans la poche. MARK frappe ses fûts avec une rythmique effrénée pendant que DAVID, une Gibson SG rouge chère à ANGUS en mains et ALEX qui depuis le début joue sans médiator, croisent le fer. En apercevant un jeune spectateur qui assiste au show, ROBERT le montre du doigt et lui dit en Anglais : “You’re the future of Rock” puis il le lui redit mais en Catalan. Il est très fier de voir la jeune génération assister au concert, comme il l’explique au public.
“Do You wanna break the world ? Vous voulez changer le monde ? Break the world mother fucker !”, clame le chanteur en brandissant sa Les Paul couleur ébène. Quel morceau ! Il est rapide et incisif et vous remet au parfum du Rock puissant à la AC/DC voire à la AIRBOURNE.
HARD BUDS au Brin de Zinc
Les vibrations musicales font mouche à chaque titre en agissant sur notre cerveau avec ces mélodies accrocheuses comme des hymnes qui unissent le groupe et le public. Avec plus de la moitié des 16 titres que comporte la setlist, l’accent est mis sur le dernier LP de 2023 et qui porte le doux nom de “Fire”. Le feu est évidemment de mise avec HARD BUDS, le groupe enchaînant les brûlots “Get out of my way », “Another Step”. Leur philosophie ce soir : profiter de la musique et faire ressentir au public leur passion.
“If You Want It” et “Fireballs”, deux titres interprétés sans temps mort, mettent fin au set de ce soir. Oui, mais le public ne veut pas en rester là. Alors le groupe attaque d’abord a capella, c’est-à-dire juste avec le chant, “It’s Rock And Roll” puis les musiciens remettent les guitares et font chanter le refrain au public. Après ce titre, on pourrait penser que c’est fini, mais que neni, ROBERT et ses potes ne veulent pas en rester là et enchaînent coup sur coup un “Runnin’ Wild” de AIRBOURNE et un petit “Ace Of Spades” de MOTÖRHEAD.
HARD BUDS au Brin de Zinc
“Merci ! Merci beaucoup”, nous dit en Français le guitariste chanteur. « Merci beaucoup pour ce soir. On se voit après, nous avons plein de choses et on se boit une bière ensemble, et on se fait un câlin. Après que je change de T-Shirt sinon vous serez tout mouillés. A tout de suite !”, continue le musicien dans un Français très correct.
Mais qu’est-ce que c’était bon. D’ailleurs, lorsqu’on se met à en parler tous ensemble, tout le monde est unanime pour dire à quel point nos nouveaux copains Catalans nous ont mis une claque. Simple mais efficace. Sans prise de tête.
HARD BUDS au Brin de Zinc
En pleine discussion, nous voyons arriver ROBERT qui vient serrer la main de tout le monde et nous remercier d’être venu. Il s’empresse de demander à chacun son prénom afin de s’en souvenir la prochaine fois qu’il nous verra. Il parle toujours dans un Français très compréhensif et continue de discuter avec nous comme si nous étions potes depuis longtemps. Il nous explique les difficultés qu’ils ont à trouver des dates de concerts, et nous parle de sa langue natale plus proche du Français (d’où sa facilité à communiquer dans la langue de Molière) que l’Espagnol. Il nous laisse pour aller au stand merch’, non sans continuer à remercier les spectateurs restants.
HARD BUDS au Brin de Zinc
Nous retrouvons les musiciens à leur stand, où ils prennent des photos avec les spectateurs et signent à tout va leurs CDs. Comme tout à l’heure, il n’y a pas de T-Shirt affiché, mais en cherchant dans les gros cartons ils les trouvent et j’en profite pour me faire plaisir avec ce fameux T-Shirt. J’ai en plus l’explication du pourquoi du comment : en fait, quand les HARD BUDS sont arrivés, ALEX ne trouvait pas de cintres pour exposer les T-Shirt et c’est finalement en fouinant pour moi dans les cartons qu’ils en ont trouvé un ! Autant vous dire qu’ils se font dévalisés !! Il faut dire que les tarifs de leur merchandising sont très abordables, comme les musiciens eux-mêmes. ROBERT, très affable, se souvient de tous ceux avec qui il vient à peine de discuter, en se forçant à retrouver les prénoms de chacun.
L’heure passant, nous prenons congé du groupe qui nous remercie chaleureusement en nous serrant une nouvelle fois la main et en plaquant des bises aux femmes (oui ROBERT, en France on peut faire la bise). Les experts de la musique continuent de prédire que le Hard-Rock en tant que tel va tout simplement dépérir, et ils le font non pas depuis des années, mais depuis des décennies. Eh bien, cela ne sera pas pour ce soir non plus ! Non seulement il est toujours là, mais avec de nouveaux noms qui apparaissent constamment, il semble même prendre de l’ampleur, et HARD BUDS fait partie intégrante de ce mouvement.
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Commentaires fermés sur FRANCK CARDUCCI & THE FANTASTIC SQUAD au Brin de Zinc
Vendredi 14 juin 2024 à Barberaz (73)
FRANCK CARDUCCI & THE FANTASTIC SQUAD au Brin de Zinc
Report et Photos : Ced LeMAGIC
Ce soir, je vais revoir FRANCK CARDUCCI & THE FANTASTIC SQUAD au Brin de Zinc. Je ne les ai pas revus depuis plusieurs années. Un premier constat en arrivant : il y a une grosse affluence ce soir et la salle va très vite être complète ! Je ne suis pas étonné car la renommée du groupe avec leurs compositions originales, mélange harmonieux de rock progressif et de rock aux influences psyché, et leurs shows saisissants attirent de plus en plus de monde.
Le groupe, qui a fait un intermède dans sa tournée, rode son nouveau show. Et ils ne vont pas nous la faire à l’envers avec pas moins de 2h de show bien remplies !
Avant que le show ne commence, une bande son donne une grosse ambiance très Rock ‘n’ Roll. On a droit à tout un tas d’extraits musicaux de quelques secondes déroulant toutes les époques du rock, passant d’un « Jailhouse Rock » à un BEATLES, à un DOORS, à un STONES avec des excursions vers LADY GAGA et MICKAEL JACKSON pour finir par un QUEEN ou un « Ace of Spades » de vous savez qui. De quoi nous mettre dans l’ambiance !
L’intro de concert se fait avec un son très rock ‘n’ roll qui me fait penser à du LENNY KRAVITZ ayant flirté avec AEROSMITH.
FRANCK CARDUCCI a toujours le même charisme. C’est le leader incontesté de ce « Cirque Rock ’n’ roll », comme il se plait à l’appeler.
Il est épaulé par MARY REYNAUD dont la présence scénique, les danses et la voix séduisent le public, de BARTH SKY, le tout aussi charismatique guitariste solo qu’on dirait échappé d’un groupe de heavy metal, de CEDRIC SELZER et ses nappes de claviers expressives, de LEA FERNANDEZ sa batteuse qui, tout sourire, gère le tempo de main de maître.
Pour cette soirée un peu particulière, ils nous font des morceaux longs – à l’instar d’un « Achilles » de 15 mn ou d’un « Artificial Paradises de 14 mn – dont certains qu’ils ne jouaient plus depuis longtemps et ce, à la demande de MARY REYNAUD. Du coup, FRANCK lui enjoint de se coller au chant vu que c’est son idée. C’est le cas pour « Ecstasy of Gold », le son du film « Le Bon, la Brute et le Truand » qu’ils empruntent à ENNIO MORRICONE.
FRANCK CARDUCCI & THE FANTASTIC SQUAD au Brin de Zinc
Pendant « The Betrayal of Blue » qui est une pierre angulaire du set, MARY joue du Thérémine, un drôle d’instrument en forme d’antennes qui émet des sons électroniques par vibrations. Les sons se forment en rapprochant les mains – et parfois la poitrine ! – de l’instrument et apporte une espèce de jeu sensuel à l’ensemble. C’est un moment assez intense.
FRANCK CARDUCCI poursuit avec « The Limits of Freedom », un nouveau titre que j’ai bien aimé.
Il y a comme d’habitude des changements de costumes et ce soir, tout est mis en valeur par de superbes lights. En plus, le son est très, très correct mais, me direz-vous, pour ce genre de musique, c’est vital.
Arrive le moment émotion avec un « Wish you were here » chanté par FRANCK CARDUCCI avec la salle qui chante en choeur le titre avec lui.
FRANCK CARDUCCI & THE FANTASTIC SQUAD au Brin de Zinc
Le show continue de se dérouler avec beaucoup de précision.
Arrive enfin le fabuleux « Alice’s Eerie Dream » issu du 1er album « Oddity » datant de 2011 que le groupe effectue avec son brio habituel. Sur ce titre, FRANCK se transforme en chapelier fou et MARY en dominatrice masquée. On est pas mal loin du « Alice au Pays des Merveilles » de Lewis Carroll mais le groupe sait savamment nous faire oublier ces écarts en faisant le show devant une foule acquise à leur cause. FRANCK nous raconte d’ailleurs une petite anecdote à propos de ce morceau. Alors qu’ils tournaient avec STING il y a deux ans, ce dernier leur a dit qu’il ne comprenait pas trop le concept de la chanson, ce à quoi FRANCK CARDUCCI a répondu : « Tu vois ton « Roxanne » ? Eh bien c’est pareil ! ».
FRANCK CARDUCCI & THE FANTASTIC SQUAD au Brin de Zinc
La fin du set arrive vitesse grand V. C’est le moment du traditionnel morceau a capella sur lequel tout le monde se tait pour communier au mieux avec le groupe suivi par une version sur-vitaminée du « Rock and Roll » de LED ZEPP. La salle est en ébullition. Et c’est fini.
Il est temps pour moi de profiter encore un peu de la fin de soirée pour boire un coup avec les potes et parler du concert. Et nous sommes tombés d’accord, FRANCK CARDUCCI AND THE FANTASTIC SQUAD est l’un des tout meilleurs groupes live français ! Donc si vous avez vécu au fond d’une grotte depuis 10 ans et que vous ne les avez encore jamais vus, foncez sur leur prochaine date !
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Commentaires fermés sur IRON KINGDOM + BASTET au Brin de Zinc
Jeudi 13 juin 2024 à Barberaz (73)
IRON KINGDOM + BASTET au Brin de Zinc
Report by SEB 747 – Photos : STEVE*74
Après avoir fait ce qu’il me plaît en Mai, et quasiment un mois de disette côté concerts, il est temps pour moi d’en refaire un. Aujourd’hui je retourne, une fois de plus, au Brin de Zinc de Barberaz avec mon binôme habituel Steve*74. C’est donc en duo que nous partons pour un show de la New Wave Of Traditional Heavy Metal, soit le retour des années 80. Si vous êtes un fidèle de W.T.R, ce dont je ne doute absolument pas, vous savez que mon copain Steve*74 a déjà vu les deux groupes une fois. Personnellement, pour moi, ce sera une première et j’avoue avoir un peu hâte. Des Italiens et des Canadiens qui viennent faire bouger le Brin de Zinc, quoi de mieux, me demanderez-vous? Eh bien, ce n’est ni plus ni moins que deux groupes amenés à devenir majeur très rapidement, qui vont jouer ce soir !
En premier lieu, nous avons les Canadiens deIRON KINGDOM qui viennent au BDZ pour la seconde fois et, venus du nord de l’Italie, plus précisément de Bologne, les BASTET qui posent, eux, leurs valises en Savoie pour la troisième fois. Ils avaient déjà fait un show en Octobre 2022 dans la capitale Savoyarde et un deuxième quasiment jour pour jour au même endroit. Ce soir, changement de lieu et de salle pour nos cousins transalpins avec le Brin de Zinc de Barberaz.
Une fois arrivés devant la salle, nous papotons un peu avec un des copains du label français de BASTET avant de faire notre entrée dans l’antre de la bête. On tape la discute avec les autres copains en attendant le début. Sur la scène, sont présentes, outre une batterie, les setlist de BASTET et un joli backdrop de IRON KINGDOM. En parlant d’eux, j’aperçois les musiciens qui s’échauffent un peu. C’est bizarre, est-ce qu’ils vont jouer en premier alors que tout est en place pour les Italiens ? En plus, je n’ai encore vu aucun membre du groupe transalpin. Tout ça porte à confusion.
IRON KINGDOM + BASTET au Brin de Zinc
Le doute est vite levé lorsqu’à 21h19 ce sont bien nos copains de Bologne qui sont sur scène. NICO, la chanteuse, bras en croix, est dos à la scène, ainsi que ses musiciens. Une petite intro et c’est parti !
Dès le premier morceau « Heavy Changes », je suis saisi par l’impressionnante capacité de la chanteuse. Cette voix éraillée est vraiment cool, et le titre rentre tout de suite dans le dur. Pas de transition, on tape direct dans le second morceau « Reckless » suivi, toujours sans temps mort, par « Don’t Look Back ». « Thanks you », remercie NICO après ce troisième titre. « Let me know if you are with us ? », demande-t-elle avant de faire participer le public du BDZ. « Do you want to hear something new ? », continue-t-elle, « This is Madness ! ». C’est donc un premier titre totalement inédit que BASTET nous fait l’honneur de jouer ce soir et qui n’a qu’un seul but : secouer les chevelures des spectateurs.
IRON KINGDOM + BASTET au Brin de Zinc
Les musiciens sont à fond. Les deux guitaristes, MIKE et LORENZO shredent à tout va tout en sortant des riffs assassins. LEO, le bassiste, soutient la rythmique sous les incessantes frappes mortelles d’ALESSANDRO. Mais c’est bien NICO qui fait le show. Depuis le premier titre, elle n’arrête pas de danser, de secouer la tête de droite à gauche. S’ensuit un petit « Lights Out » et un « Angers in Your Eyes » un peu speedé. On ne tient plus NICO qui se met dos à dos avec LORENZO et se love contre MIKE. Son grain de voix fait merveille avec son caractère galeux qui me fait penser parfois à la légendaire WENDY O. WILLIAMS (R.I.P.).
« Thanks you so much ! », remercie la chanteuse, « Let’s do Fucking Heavy Metal Tonight !! », invective t-elle avant de faire le seul et unique cover de la soirée. Et quelle reprise mes aïeux ! Un petit « Painkiller » de JUDAS PRIEST. C’est vraiment bon, nous n’en perdons pas une miette, de même que la guitariste d’IRON KINGDOM qui prend même des photos des Italiens. La performance de BASTET sur cette reprise est vraiment chouette, d’autant plus que ce n’est pas le titre le plus facile de la discographie du PRIEST à reprendre.
IRON KINGDOM + BASTET au Brin de Zinc
Et on repart sur une toute nouvelle chanson avec « Breathless » qui annonce la couleur de leur futur album. « Merci beaucoup mes amis », nous dit NICO, en Français dans le texte, « This is the last song ». Et BASTET termine son set par « Beyond the Fight ».
Mon copain Steve*74 avait conclu son report comme ceci : « BASTET est un groupe à revoir pour savourer et confirmer un peu plus leur potentiel affiché ». Effectivement, pour moi, qui ne les avais pas vus à l’époque, j’avoue avoir pris une belle claque !
IRON KINGDOM + BASTET au Brin de Zinc
Allez, passons à la suite ! J’ai nommé les IRON KINGDOM, qui sont venus de Vancouver et dont la particularité est d’avoir en son sein, non pas une chanteuse mais bel et bien une guitariste. Tiens, les copains se sont déplacés à droite de la scène. Du coup, ça se bouscule un petit peu, lol. Composé de CHRIS OSTERMAN, guitariste et chanteur, LEIGHTON HOLMES à la basse et aux chœurs, MAX FRIESEN à la batterie et MEGAN MERRICK à la guitare et aux chœurs, le groupe possède le look typique années 80. Pantalon rayé noir et rouge pour CHRIS, look à la HALFORD (qui a dit BDSM ?) pour LEIGHTON, T-Shirt KING DIAMOND pour MAX et legging de STRIKER, excellent groupe de Power Metal Canadien, pour MEGAN. De quoi rappeler les bonnes vieilles années pour certaines personnes dont je fais partie.
Il est 22h25 et le groupe est dans le noir complet. Une intro démarre et c’est CHRIS, le leader naturel des Canadiens qui se retourne le premier suivi par ses coéquipiers. Et c’est tambour battant que le combo commence son set !
IRON KINGDOM + BASTET au Brin de Zinc
“Tides of désolation”, le premier titre est saisissant de puissance. La présence scénique est ultra travaillée et les musiciens sont déjà à fond. Euh… les gars… vous devriez peut-être en garder un petit peu pour la suite… Que nenni ! Ils enchaînent déjà le second morceau “Sheathe the Sword” encore plus à fond. C’est dingue, j’ai l’impression d’entendre “Y rompt mes dents”, ah non, c’est pas ça, IRON MAIDEN, ah ouais c’est mieux. Les twin guitares chères au groupe britannique sont de sortie ce soir et nos copains Canadiens s’en sortent à merveille. Ce qui me surprend le plus dans la musique d’IRON KINGDOM, c’est cette impression d’entendre un vieux groupe de Heavy Metal des années 80, même si les Canadiens revisitent à leur manière cette nouvelle vague. Mon cœur balance entre cette façon de jouer assez surprenante et tellement classique à la fois. Je ne sais qu’en penser.
« We are IRON KINGDOM from Vancouver, Canada », nous rappelle CHRIS au bout du troisième morceau. Et c’est à ce moment-là que je prends enfin conscience de la puissance de feu d’IRON KINGDOM, surtout avec l’attaque du superbe « Road Warrior ».
IRON KINGDOM + BASTET au Brin de Zinc
Que ce soit CHRIS et sa voix suraiguë qui enchaîne les poses, ou MEGAN et LEIGHTON qui changent de place toutes les trente secondes et headbanguent en cœur, les musiciens sont toujours aussi motivés sous les incessantes frappes de MAX, ne l’oublions pas.
« It’s good to be back », annonce avec un grand sourire le musculeux leader des habitants de la plus grande ville de Colombie-Britannique, avant de commencer « Queen of the Crystal Crown ». Tout le public est en communion avec le groupe. LEIGHTON se donne à 100% tout en continuant de jouer avec les doigts, même sur les morceaux hyper rapides. Il harangue le public, monte sur les retours, et pourrait presque prendre la vedette à CHRIS. D’autant plus que MEGAN aussi fait son show, monte sur les retours aussi, joue dos à dos avec le leader. Mais c’est sans compter sur le chanteur guitariste d’IRON KINGDOM qui multiplie les grimaces et va au-devant la scène pour montrer tout son talent.
IRON KINGDOM + BASTET au Brin de Zinc
« Hunter and Prey », un titre de leur dernier album en date multiple les cavalcades à la IRON MAIDEN, avec en son milieu un petit solo de batterie. La fin du morceau voit le public reprendre les « oh, oh, oh » sur le refrain. « Nous avons des nouveaux morceaux », nous dit CHRIS au moment d’attaquer « In the grip of nightmares », un excellent nouveau titre, de 2022 quand même, très influencé années 80, mais avec une petite touche canadienne qui fait son petit effet. Alors que pendant le premier groupe, c’était MEGAN qui prenait des photos, cette fois-ci j’aperçois LEO qui n’en perd pas une miette. Comme quoi, même les musiciens qui sont en première peuvent être des fans du groupe principal. Son contraire étant aussi possible.
Plus le set défile, plus j’apprécie la musique d’IRON KINGDOM qui vient se loger dans une partie du mon cortex cérébral. Et notamment avec cette superbe chanson qui suit : « White Wolf ». Cette fois-ci tout le public reprend le refrain « White Wolf, White Wolf… », c’est complètement dingue. Ce titre est totalement addictif. « One more song ? », demande une nouvelle fois CHRIS toujours aussi enthousiaste. « Voodoo Queen », un de leurs premiers titres, datant de 11 ans déjà, continue de faire bouger en cadences le Brin de Zinc. Une fois de plus, c’est LEIGHTON qui harangue le public pendant que MEGAN décoche riffs sur riffs et que CHRIS s’époumone.
IRON KINGDOM + BASTET au Brin de Zinc
« Vous voulez plus ? », demande t’il en Français. Nous avons donc droit à un dernier titre. Un cover de HELLOWEEN, j’ai nommé « Victim of Fate », un titre tiré du « Walls of Jericho ».
Une fois le cover terminé et la traditionnelle photo de fin de show prise, les musiciens retrouvent leurs fans au stand de merch’. J’en profite pour leur faire signer ma setlist et discuter un peu avec CHRIS très affable avec tout le monde. Des musiciens très sympas qui sont à l’écoute de leurs fans. En sortant nous recroisons dehors les musiciens de BASTET en pleine discussion et notre copain de Steel Shark Records qui nous parle des groupes qu’ils cherchent à signer, et notamment nos nouveaux copains d’IRON KINGDOM. L’avenir nous dira s’il a réussi !
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Commentaires fermés sur THE SCREAMING WHEELS au Brin de Zinc
Samedi 11 mai 2024 à Barberaz (73)
THE SCREAMING WHEELS au Brin de Zinc
Report by SEB 747 – Photos : STEVE*74
Me voilà de retour dans mon antre préféré, le Brin de Zinc de Barberaz, pour découvrir une fois de plus, un vrai coup de cœur de Thomas, son grand chef. Nous partons à trois, comme souvent en ce moment, avec mon acolyte Steve*74.
Venus de Croatie, THE SCREAMING WHEELS sont en Savoie pour faire vibrer les spectateurs avec leur blues alternatif. Formés en septembre 2018, le duo Denis MAKIN, guitare et chant, et Leo ANDJELCOVIC, chant lead et guitare, s’est entouré de Erie DJURDJEVIC aux fûts (non pas de bière, bande de pochtrons !) et de la Slovène Slavica TUCACOV à la basse. Le groupe fait sa toute première date dans notre pays, et au Brin de Zinc, s’il vous plaît ! Cela force d’entrée le respect.
Dans l’antre de la bête, nous retrouvons les copains et papotons un peu en attendant le début du set qui ne saurait tarder. Un peu moins d’une centaine de personnes se sont déplacées ce soir, ce qui n’est pas si mal pour un groupe encore peu connu en France.
THE SCREAMING WHEELS au Brin de Zinc
Une petite demi-heure plus tard, un type en fauteuil roulant arrive devant les planches. C’est Denis, le guitariste de THE SCREAMING WHEELS qui arrive. Et à cet instant, la question qui me taraude depuis tout à l’heure, prend tout son sens, Comment va-t-il faire pour monter sur la scène qui est tout de même assez haute. Eh bien, tout simplement. Il se place de dos, Slavica se positionne devant lui et Erie qui est monté derrière prend les poignées du siège et fait glisser les roues le long des planches. Pas de quoi se prendre la tête, tranquille quoi !
LEO est déjà sur la droite de la scène, Denis s’installe en son milieu, Slavica sur sa gauche et Erie derrière lui, prêt à en découdre. C’est Leo qui prend le chant en premier, jouant sur une guitare sèche électrifiée. Personnellement, c’est la première fois que je vois un tel instrument. Cheveux attachés, il entame le premier titre “Space Shuffle” et d’entrée de jeu, je suis conquis par le blues alternatif des Croates. Et j’ai bien l’impression de ne pas être le seul !
THE SCREAMING WHEELS au Brin de Zinc
Denis et Leo, qui sont amis depuis l’enfance et qui ont collaboré sur de nombreux groupes et projets musicaux, s’entendent comme larrons en foire. Ils aiment tous les deux le blues, et cela se ressent dans leur jeu respectif. « Merci ! nous dit Leo après ce premier titre, nous sommes THE SCREAMING WHEELS et nous allons vous jouer quelques morceaux de rock ‘n’roll !”.
Et c’est reparti. Pas le temps de digérer la première baffe qu’ils enchaînent titres sur titres. Leurs morceaux sont intenses et prenants. Il faut dire que les Croates et la Slovène sont hyper souriants et ne lâchent pas les spectateurs des yeux.
THE SCREAMING WHEELS au Brin de Zinc
Après quelques covers de Blues Rock et d’anciens morceaux du duo, THE SCREAMING WHEELS tape dans le dur avec un morceau de leur seul et unique album pour l’instant : « Poor are Pure ». C’est le moment pour Leo de lâcher ses cheveux et les chevaux aussi, bien accompagné par Denis qui fait vibrer sa guitare pendant que les frappes incessantes tout en groove de Erie tiennent le rythme sous les infrabasses de Slavica qui ne tient pas en place. Elle secoue la tête de droite à gauche et headbangue même par moments. Elle prend appui d’un pied sur les roues de Denis et arbore un sourire tout au long du set.
La machine est lancée pour ne pas s’arrêter. L’univers Blues Rock Alternatif des SCREAMING WHEELS est puissant et corsé. C’est absolument génial ! Je prends mon pied comme jamais. Leo est celui qui parle le plus et qui présente les morceaux. « C’est notre première date en France et vous êtes une super audience, merci ! », nous dit il. Évidemment, il rallie l’approbation de tout le Brin de Zinc.
THE SCREAMING WHEELS au Brin de Zinc
DENIS, de sa voix grave et soul, prend aussi le chant et fait régulièrement les chœurs. La complicité entre les deux guitaristes est palpable. D’ailleurs, Leo n’hésite pas à se mettre à la hauteur de son copain, de même que Slavica qui ne tient toujours pas en place. Même Erie quitte ses fûts à un moment donné. Bon d’accord, c’est pour boire une gorgée de bière dans le verre de Denis, mais quand même, lol !
Et on continue en enchaînant perles sur perles. Les morceaux sont parfois lents, parfois lourds, parfois rapides mais toujours envoûtants. THE SCREAMING WHEELS enchante les oreilles et le cœur du public du Brin de Zinc. Et toujours et encore ce sourire qui ne quitte pas le visage des musiciens qui se font plaisir sur scène. Denis joue avec ses pédales à portée de mains et fait frémir les riffs de sa guitare en faisant traîner régulièrement le son qu’elle produit. Personnellement, je trouve ça absolument génial et j’adore cette façon de jouer. Certes, il ne peut pas marcher, mais ça ne l’empêche pas de jouer comme un Dieu.
« Nous allons vous jouer encore quelques titres et après nous reprendrons une vie normale. », nous dit Leo avant d’entamer le superbe “Before the Sun” et son intro western. C’est un must absolu qui rend encore mieux en live, notamment lorsque Denis accompagne Leo au chant et continue de faire vibrer les cordes de sa guitare jusqu’à plus soif. On s’approche même du Stoner parfois, c’est incroyable !
THE SCREAMING WHEELS au Brin de Zinc
Les titres qui s’enchaînent les uns après les autres passent comme une lettre à la Poste et certains spectateurs sont envoûtés par la musique de ces gars (et de cette nana, évidemment), venus des rives de l’Adriatique. Certains spectateurs ne se retiennent pas de danser et par moments, c’est un peu limite. Mais bon, comment résister à ce Blues qui frôle le Stoner, si profond qu’il rentre dans votre crâne pour ne plus en sortir. Et puis avec ce sourire ravageur des musiciens qui ne lâchent pas du regard les nouveaux fans, comment voulez-vous rester de marbre ?
« On va vous jouer notre premier single. Vous pouvez le trouver sur YouTube mais c’est avant qu’elle ne soit là », dit le leader en regardant Slavica (qui se marre) et en lançant un clin d’œil complice à son pote de toujours. Et c’est l’excellent « Willy The Wimp » qui sort des enceintes du Brin de Zinc. Ce morceau annonce la fin du set et les remerciement des musiciens. « Vous en voulez une autre ? », demande Leo. « Comment dites-vous en France ? ». « Une autre ! », hurle le public. « Ok, we’re back ! », continue Denis avant d’entamer « Chicken catcher », un morceau hyper fun qui tranche un peu avec le reste du set.
THE SCREAMING WHEELS au Brin de Zinc
Et c’est la fin. Leo, Denis, Slavica, suivis de Erie, saluent le public avant de commencer à sortir de scène. Le petit souci, c’est que régulièrement au BDZ, on ne veut pas laisser tomber une musique aussi belle. Du coup, ce sont Denis et Leo qui restent seuls sur les planches pour nous interpréter une superbe version du « Only human » de RAG’N’BONE MAN. Quelle belle reprise tout en passion, en interprétation et en énergie brute de Rock ! Slavica et Erie remontent sur scène parce que, une fois de plus, le Brin de Zinc en veut encore une. « One more ? Ok, one more ! », annonce Leo. Et le groupe en entier nous joue un tout dernier titre qui achève le public.
Et voilà, cette fois-ci, c’est bel et bien fini. La musique de nos copains Croates est Blues, certes, mais ils ont leur propre expression du blues qui ne ressemble pas aux standards et c’est complètement hallucinant. Et en live, cela se ressent encore plus. C’est un véritable feu d’artifice de Rock et de Blues en version moderne et puissante. Si je n’avais qu’un conseil à vous donner, ce serait qu’il vous faut absolument faire l’expérience de THE SCREAMING WHEELS en live. N’hésitez pas s’ils passent près de chez vous, vous m’en direz des nouvelles.
THE SCREAMING WHEELS au Brin de Zinc
Passée cette petite claque, nous retrouvons les musiciens en pleine discussion dehors. Ils signent leurs CDs, prennent des photos et serrent les pognes de leurs nouveaux fans, tout en profitant du bon air savoyard. Ils sont une fois de plus souriants au possible.
L’heure passant, il est temps de prendre congé de nos nouveaux copains et de retourner dans ma Yaute natale. Une chose est sûre, il faut faire confiance aux coups de cœur du Brin de Zinc !