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STEEL PANTHER et BLACKRAIN au Transbordeur

STEEL PANTHER et BLACKRAIN au Transbordeur
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STEEL PANTHER au Transbordeur

Depuis quelques jours, après quelques soucis de santé, je me repose au maximum, je brûle des cierges et tout et tout car aujourd’hui est un jour que j’attends depuis des années : je vais voir STEEL PANTHER en live ! J’adore ce groupe, leurs morceaux, leur folie, leurs délires. La vie a malheureusement fait que je ne les ai jamais vus en concert. C’est dingue quand même, il y a des groupes de daube que j’ai vu un paquet de fois et des groupes que j’adore que je n’arrive pas à voir ne serait-ce qu’une petite fois. Les Dieux du Hard Rock ont leurs raisons que moi j’ignore.

En plus ce soir, il y a les copains de BLACKRAIN qui assurent la première partie du concert. Je suis super content ! Ce sera la première fois que je les vois avec Franky COSTANZA à la batterie.

Cerise sur le gâteau, le concert se passe au Transbordeur qui est une salle que j’adore. « Chérie, t’inquiètes, ça va aller. Pas de problèmes. Même pas mal ! ». Et donc nous voilà en route pour Lyon. Vu que je suis à contre-courant du flot de voitures qui descendent dans le sud, je n’ai aucun problème pour arriver dans les temps. Je me gare et là, je tombe sur mon pote Serge et ses copains ! Cool, je ne suis même pas encore descendu de voiture que je retrouve des potes, ça s’annonce top cette soirée ! Il y a une énorme queue devant la salle ce qui m’indique que, bien qu’on soit un lundi et bien que le HellFest vienne juste de finir, l’affiche attire.

STEEL PANTHER et BLACKRAIN au Transbordeur
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BLACKRAIN au Transbordeur

La salle se remplit petit à petit et c’est encore un peu clairsemé quand retentit l’hymne Haut-Savoyard des « Allobroges ». Ca veut dire que BLACKRAIN attaque les hostilités. Et ils attaquent à donf’ en mode « les freins, c’est pour les lâches » ! Ils attrapent le public d’entrée et ça matche direct. Wouah, le décor, la batterie, le look des musiciens ! Pas de fausses notes, les BLACKRAIN sont en grande forme !

FRANKY s’est plus que bien intégré au groupe, il lui apporte une puissance supplémentaire sur scène de même que sur les compos. Le public est de plus en plus nombreux à se presser devant la scène pour en prendre plein les oreilles.

Les BLACKRAIN ont désormais intégré un invité spécial à leurs shows (là aussi, c’est une nouveauté pour moi qui les ai vus au moins 20 fois) : Jésus ! Et Jésus distribue bien sûr des bénédictions er des hosties à tout va. Bah non, en fait d’hosties, ce sont des médiators, bananes ! Tout à coup, il attrape une guitare pour participer au cover préféré du groupe, « We’re not Gonna Take it » de TWISTED SISTER ! C’est le délire absolu dans la salle ! Le public reprend en cœur le couplet et hurle sa joie à pleins poumons.

Et les BLACKRAIN enchainent. Teins, la Mort vient se balader sur un morceau… Heu, comment ça c’est le dernier morceau ? Alors oui, on est chaud-bouillants pour STEEL PANTHER, mais on en aurait bien repris quelques-uns des morceaux de BLACKRAIN !

Wahou, c’était court mais putain, c’était mega bon ! Quelle prestation !! Ils ont encore fait une énorme progression ! A chacun de leur show, ils m’épatent. Bon OK, je ne suis pas très objectif avec eux parce que dès la première fois où je les ai vus, j’ai pris une énorme baffe, et que cette baffe ne fait que s’amplifier avec les années. Mais objectivement ce soir, c’était énorme. Et ce n’est pas la queue à leur stand merch’ pour acheter T-Shirts et vinyles qui dira le contraire. Cette nuit, BLACKRAIN a indubitablement gagné de nouveaux fans.

Allez, pause. Heu, pas miam-miam, il y a trop de monde, pas glog. J’en profite juste pour m’assoir un peu et papoter avec les copains et les copines que je n’ai pas vus depuis un siècle (il semblerait que je me fasse rare, lol !). Et encore, il y en a plein que je ne verrais pas et dont j’ai appris le lendemain qu’ils étaient là.

STEEL PANTHER et BLACKRAIN au Transbordeur
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STEEL PANTHER au Transbordeur

Le match de l’équipe de France est fini, la salle est désormais blindée comme un œuf et c’est parti pour STEEL PANTHER ! Et d’entrée de jeu, c’est parti à donf’ avec un « Eyes of a Panther » qui enflamme la foule. On a droit à un putain de sleaze. J’adore, ça déboite sa mère-grand dans les traboules.

Alors oui, ça pose, ça flambe, c’est limite SPINAL TAP mais c’est normal ! On est en face de STEEL PANTHER et c’est exactement ce que je suis venu voir, moi ! Quand après seulement les deux premiers morceaux, ils se mettent à papoter, à raconter des blagues, c’est normal. Leur show entier est émaillé de coupures de ce genre.

« France is better so much than Germany ! « , nous dit Michael STARR, le chanteur, en continuant par une compilation d’expressions très hot – en Français s’il vous plait – qui fait hurler de joie le public.

Après, les chansons osées, c’est encore ce qui fait leur réputation et leur succès. Parfois, on peut dire qu’on est limite dans le stand up et ça devient compliqué pour ceux qui ne comprennent pas suffisamment l’Américain pour suivre. C’est dommage car ils laissent quand même un peu de monde sur le côté. Heureusement qu’il y a les applis de traductions instantanées, lol !

« Le batteur va maintenant faire une imitation du batteur de DEF LEPPARD, Mister Rick ALLEN« , nous explique le chanteur sous le rire de l’assemblée.

A un moment, ils font monter une fan sur scène, la font assoir sur un tabouret et lui demande son prénom.  Ils démarrent en douceur une chanson avec ce prénom pour terminer… très hard. Tout ça en acoustique. Ils réattaquent ensuite avec des morceaux très pêchus, toujours en faisant le show.

Bien que STEEL PANTHER, ce soit du cul, du cul et des boobs – que de charmantes demoiselles vont d’ailleurs se faire un plaisir d’exhiber sur scène à la fin du show – c’est cela aussi ce groupe. Si tu n’as pas compris ça, ou que tu n’aimes pas ça, ou si tu trouves que c’est trop spectacle, ne viens pas à leur concert.

Perso, j’ai eu ce que je m’attendais à avoir. Après, effectivement, ils parlent beaucoup – voire trop – mais quand tu comprends, c’est très drôle.

Waouh, c’est déjà fini. Moi, je suis ravi, j’ai enfin vu STEEL PANTHER en live. Et quel concert ! Un groupe frais, sans prise de tête, qui ne se prend pas au sérieux. Sauf que quand ils jouent, c’est carré et efficace. C’est un vrai groupe « sex and rock ‘n’ roll », un groupe a voir au moins une fois dans sa vie.

STEEL PANTHER et BLACKRAIN au Transbordeur
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STEEL PANTHER au Transbordeur

Quelle soirée ! Quel set des BLACKRAIN et quel show de STEEL PANTHER ! Quel plaisir de revoir les potes, le Transbo, mais j’ai pas mal de route à faire et je ne vais pas m’attarder après le concert. Je fais quand même un petit passage au stand merch’ de STEEL PANTHER mais bon, 40 euros le T-Shirt, ça me refroidit direct. Dommage, ils sont très beaux. Mais 40 euros quoi !! Bon, je me suis rattrapé sur le stand de BLACKRAIN, avec le dernier album du groupe que je n’avais pas en CD… Et en plus, j’ai eu un très beau poster gratos !!!

Un grand merci à Drouot et Eldorado pour cette mega soirée !!!

BANDEAU WTR LE WEBZINE DE TI RICKOU https://lewebzinedeti-rickou.com/

Report et Photos by Ti-Rickou

Yes, yes, yes ! Premier concert de l’année pour moi ce soir !!! Les copains du webzine en ont fait mais pas moi. Et perso, j’étais juste carrément en manque !

Et ce soir, c’est au transbordeur que ça se passe. Bon, dans la petite salle mais au Transbo quand même. Pour quel groupe ? Heu… je vais voir THE ARISTOCRATS. Non, pas les Aristochats, THE ARISTOCRATS, un groupe de prog’, metal, rock instrumental. Il est composé de MARCO MINNEMANN à la batterie, de GUTHRIE GOVAN à la guitare et de BRYAN BELLER à la basse. Bref, que des pointures !

Petite discussion de famille : « Heu non, ce n’est pas chiant et non, ce n’est pas pour vous abandonner que j’y vais… Et puis, vous pouvez venir avec moi ! […..] Ah, vous avez piscine !….»

Allez, trêve de papote car je vais finir par être en retard, moi, d’autant plus qu’il n’y a pas de première partie et que le parking est tout petit.

Quand j’arrive, le parking est loin d’être full et les portes ne sont pas encore ouvertes. Cool, je suis au top pour manger un putain de hamburger fait maison au food-truck avant que les hostilités commencent !

La salle se remplit lentement. Les gens arrivent petit à petit. Beaucoup de musiciens, forcément. Majoritairement des hommes. Et devinez qui renverse sa bière sur scène ? Mais non pas moi, bananes ! Une fille ! Sauf qu’un garçon qui aurait renversé sa bière, il aurait fait celui qui n’a rien vu, du style « je ne suis même pas là » et il se serait décalé discrètement. Et ben la fille, non. Elle devient toute rouge et bien-sûr, elle essaie d’éponger
la bière qui coule dangereusement vers l’ampli guitare ! A la grande joie du roady qui vient mettre de la sciure sur le liquide. Et que fait la fille ? Bah, je vous le donne en mille : elle fait un château de sable, heu de sciure… sous le regard effaré du roady qui finit par venir ramasser la sciure pour que la fille arrête de faire des pâtés sur sa scène.

Bon allez, c’est bon. Les ARISTOCRATS peuvent venir jouer. Ca tombe bien, la salle s’est bien, bien remplie et il y a du monde même sur l’escalier et sur le balcon. Cool, ils vont jouer devant plein de monde !

Et c’est parti ! J’avais raison, ce n’est pas chiant, c’est même fun et varié. Musicalement, c’est un mélange de JOE SATRIANI vs ZAPPA vs rock metal, pour une musique Paris-Dakar (oui, oui, je parle bien de la musique qui accompagne les images du rallye). En plus, entre les morceaux, le guitariste et le bassiste racontent plein d’histoires. Ils ne se prennent pas la tête. Et pourtant, putain ça joue vraiment grave ! Ce sont des putains de tueurs ! Mais moi ce soir, c’est plutôt BRYAN BELLER le bassiste qui me met sur le cul… même si, je le redis, ses deux compères sont aussi des killers.

En tous cas, je prends une mega grosse baffe et bien que je ne sois pas forcément au top physiquement, je veux tenir parce que c’est trop bon. Les morceaux sont variés et ne tombent jamais dans de la démo à deux balles. Le public est comme moi, mega content. L’ambiance est très bonne et très surprenante pour ce genre de concert de musicos.

C’est la mort dans l’âme que je dois partir avant la fin. Vraiment trop naze. Mais je vais entendre la fin sur le parking car leur musique est écoutable jusque-là. Non, ce n’est pas trop fort, c’est que tu es trop vieux. Bon pour moi, ce n’est jamais trop fort… sauf bien sûr si c’est Maître Gims !

Allez, l’année commence vraiment et elle commence bien. Merci Eldorado pour cette soirée. Quant-à moi, je go direct to my bed.

Long live Rock ‘n’ roll !!!!

PS : un spécial merci à tous ceux qui se sont inquiétés pour moi. Merci les copains !!!!!!!!!!!!

Report SEB 747 – Photos : STEVE*74

En ce lundi soir du 28 janvier, Saint-Charlemagne, un dicton nous prévient : « Neige de janvier vaut fumier. ». Ok, d’accord pour la neige, il y en a eu ce matin et elle est annoncée pour cette nuit. Mais le fumier ? Je ne vois pas ! Évidemment, je ne vais pas tarder à en comprendre le sens ce soir. Mais patience et longueur de temps…

Partis en tout début d’après-midi, histoire de ne pas se retrouver coincés dans les éventuels bouchons et d’être surpris par la neige, nous arrivons sur le site en avance (pas comme certains, si vous voyez qui je veux dire…). Je me dis que c’est cool, pour une fois je vais pouvoir me garer dans le parking du Transbordeur, et ne pas mettre trois heures à trouver une place. Oui, mais c’est sans compter que ce soir, c’est full ! Bon, nous tournons un petit peu, trouvons une place dans un endroit improbable et, après une petite marche à pied, nous voici, mon compère Steve*74 et moi-même devant le site. Euh… C’est quoi toute cette queue ? Nous sommes largement en avance et il y a déjà énormément de monde qui attend !

Je remarque, dans la foule des gars maquillés comme POWERWOLF. Je me dis que c’est peut-être des allemands que j’avais croisé à Soleure en avril 2016 (rappelez-vous du report) et qui, je l’appris plus tard, suivent le groupe partout où il va. Apparemment, ce n’est pas le cas. En tout cas, chapeau bas, c’est bien ressemblant ! La foule qui attend, assez disparate, contient beaucoup de jeunes. Du coup, un autre dicton ne me vient à l’esprit : « Pour Charlemagne, les écoliers, doivent fermer livres et cahiers » ? Ça doit-être pour ça qu’ils m’ont l’air si nombreux, lol !!

Après une bonne demi-heure d’attente dans le froid – mais heureusement pour nous pas sous la pluie ni la neige – les portes s’ouvrent. Pas mécontent de rentrer, moi ! J’ai quand même une petite pensée pour tous ceux qui font encore la queue dehors. Allez, je me dirige direct vers les premiers rangs, histoire de pouvoir faire un bon report, pendant que mon compère Steve, lui, va dans le crash barrière pour prendre les photos. En me retournant, je constate pas mal de T-Shirts ou de vestes POWERWOLF… et pas mal de monde aussi ! Je vous l’ai déjà dit que c’était complet ? Ah oui, je l’ai déjà dit. Donc, forcément, si on veut garder sa place, il faut faire une croix sur la boisson et autres pauses, pour sûr.

Ce sont les KISSIN’ DYNAMITE qui vont entamer les hostilités ce soir. Leur décor de scène, même s’il est restreint, est vraiment cool. Ils ont même droit à leur backdrop, ce qui n’est pas souvent le cas pour une première partie. Les lumières s’éteignent enfin et nos dynamiteurs allemands arpentent la scène. Pas de temps mort, le groupe met directement le feu au Transbordeur avec le bien-nommé « I’ve Got The Fire » tiré de leur récent album « Ecstasy ».

La place allouée au groupe est relativement étroite, le reste étant pris par le décor de POWERWOLF, bien caché sous des draps noirs. Mais ça permet de bien voir le chouette dessin du dernier album sur les peaux de grosse caisse du batteur…. Et aussi d’apprécier son jeu à sa juste valeur !

Sur chaque côté de la batterie, prônent des piédestaux en forme de bâtons de dynamite derrière lesquels les musiciens iront se jucher régulièrement, histoire que tout le monde les voit bien.

Le son est aux petits oignons et le groupe dessoude le pit avec des hits en pagaille. « Somebody’s Gotta Do It », « Sex Is War » ou bien encore « Love Me, Hate Me ». Le public du Transbordeur est à fond. Tout le monde semble prendre son pied. Il faut dire que HANNES BRAUN, le chanteur, parle régulièrement en français, même s’il en a oublié une bonne partie comme il nous le dit plus tard. Rien de tel pour faciliter la conquête d’un public pas forcément acquis à sa cause.

Tandis que « Waging War » retentit, HANNES continue d’haranguer le public. Il est aux taquets. Le sourire qui ne quitte pas le visage du frontman, les guitaristes JIM et ANDREAS et la basse de STEFFEN, tout l’ensemble fait corps sous les coups de butoirs de l’autre ANDREAS (SCHITZNER, le batteur).

La ballade « You’re Not Alone » vient calmer les ardeurs du public, tandis que le chanteur disparaît à la fin de la chanson. Il réapparaît vêtu d’une cape et d’un sceptre pour « I Will Be King ». Tout est excellent durant ce show, les lumières sont très bonnes pour une première partie et le son claque dans le Transbordeur plein à craquer.

« Flying Colors », immense tube qui se retient facilement avec ces fameux « Come On ! Come On ! » clôt cette entame de concert. A noter qu’ils avaient déjà fini avec le même titre lors du Metal Gresifest en avril dernier.

Certes, la musique de nos natifs de Reutlingen n’est pas hyper complexe, ce n’est pas du DREAM THEATER ou du SONS OF APPOLO (vous savez, ces groupes où les musiciens ont un pedigree à faire pâlir et vous assomment de notes toutes plus improbables les unes que les autres), cependant, pour moi, elle vaut son pesant d’or. Et puis, quel sens de la mélodie ! En regardant les visages autour de moi, je me rends compte que je ne suis pas le seul à avoir beaucoup aimé la prestation.

C’est maintenant au tour des scandinaves d’AMARANTHE d’arpenter le plancher du Transbordeur. La scène n’ayant pas beaucoup changée, à part les décors, elle nous permet de voir MORTEN LOWE SORENSEN, le batteur de très près. D’ailleurs, tout comme les KISSIN’ DYNAMITE, le groupe a droit à son backdrop et son décor de scène. Très léger par rapport à celui de POWERWOLF évidemment, mais pas mal non plus. La taille de la scène expliquant peut-être cela.

Dès l’entame du set, ELYZE RYD, NILS MOLIN et HENRIK ENGLUND, les trois chanteurs, se portent au-devant de la scène. Malheureusement, et c’est une mauvaise surprise, les lights ne sont pas top. C’est très étrange étant donné qu’auparavant ceux-ci étaient plus que corrects. Ou alors, c’est que je me fais vieux et que ma vue baisse, lol !

Le groupe en tout cas, ne lâche rien et entame son set sans temps mort. Personnellement, je ne suis pas séduit par leur musique. Il y a trop de chant growlés à mon goût et pas mal de samples. Il y a quelques crowdsurfing, dont un que j’ai failli prendre sur la tête, deux trois pogos mais rien de bien méchant pour l’instant. OLOF MÖRCK, le guitariste, et son compère JOHAN ANDREASSEN à la basse bougent à droite et à gauche de la scène, arpentant celle-ci de long en large et laissant le soin aux chanteurs postés devant la scène d’haranguer le public.

Musicalement, nous sommes dans un maelström improbable. Un mélange de pop, rock, métal et death. Même si ce n’est pas mon truc, j’avoue que c’est bien fait. Les voix claires font une bonne harmonie et le chant growlé n’est pas trop désagréable. Par contre, moi, ça me hérisse le poil. Mais bon, comme il n’y a pas moyen de faire machine arrière, je prends mon mal en patience.

JOHAN doit avoir des ancêtres islandais. À un moment, il quitte son instrument pour faire faire du clapping au public. Les titres s’enchaînent et les trois frontmen font bouger le public. Il faut reconnaître qu’ils sont doués pour séduire le Transbordeur… qui ne demande que ça ! Lorsqu’ils ne chantent pas, ils miment les paroles des autres, ou même ils font l’hélicoptère.

Après un mini-rappel, le groupe termine son set en saluant son public comme il se doit. Pour conclure et paraphraser Molière qui écrivait : « Que diable allait-il faire dans cette galère », je me demande ce que NILS MOLIN, chanteur de DYNAZTY vient faire dans AMARANTHE…

Afin de laisser la place à la scène complète, les roadies sont déjà à pied d’œuvre. Le démontage du praticable de la batterie des deux précédents groupes, prend du temps. C’est que le staff en oublierait presque de faire tomber le rideau de couleur grise avec les initiales du groupe qui doit nous réserver la surprise du décor ! Comme ils ont du mal à le détacher, le public, remonté à bloc, rigole de leurs déboires. Voilà, c’est fait, il est enfin tombé. Nous n’avons plus qu’à attendre l’arrivée du groupe vedette de la soirée.

Depuis leur premier album, paru en 2005, petit à petit l’oiseau – ou plutôt devrais-je dire le loup – a fait son nid et POWERWOLF a vu sa popularité grimper en flèche. Au point que maintenant, ils jouent quasiment tous les soirs à guichets fermés.

Les lumières s’éteignent enfin, et l’intro « Lupus Daemonis » résonne dans le Transbordeur. Dès la fin, le rideau tombe sur un superbe décor de scène digne du groupe. Les frères d’armes GREYWOLF aux guitares (ils ne sont pas frères mais de très bons amis), ROEl VAN HELDEN derrière sa batterie installée sur le côté gauche de la scène, FALK MARIA SCHLEGEL et son clavier sur la droite nous accueillent sur « Fire and Forgive ».

ATTILA DORN, le chanteur, se présente en grand prêtre de cérémonie. Moi, qui adore le groupe depuis son premier album, je suis remonté comme une horloge allemande (normal pour POWERWOLF), et apparemment je ne suis pas le seul. Me voilà embarqué dans une déferlante incroyable. Pleine de crowdsurfing où l’on se prend des rangers dans la tronche. J’ai du mal à rester debout mais je fais mon possible en pensant aux plus petits que moi. C’est à ce moment précis que je comprends mon dicton de tout à l’heure. Je suis dans un fumier dantesque. Non pas à cause de l’odeur (quoique, nous sommes serrés comme des sardines…) mais j’ai bien l’impression de m’être fait embarquer dans une danse que je ne suis pas en mesure de maîtriser !

Comme je suis trop jeune pour mourir (si, puisque je vous le dis !), j’essaie tant bien que mal de jouer des coudes mais, malgré ma bonne volonté, ce n’est pas si facile. Heureusement que ATTILA DORN ne fait pas que chanter. Ca me permet un peu de répit.

« Mes amis ! Mes amis ! Êtes-vous prêts pour la messe du heavy métal ? », nous demande ATTILA avec un bel accent roumain. « Vous êtes prêt ? ». Évidemment, le public ne se fait pas prier pour hurler son accord. Mais pas assez au goût du frontman. « Non, non, non. », s’amuse-t-il en tendant la main derrière l’oreille. « Vous êtes prêêêêêt !!? ». Un oui ultra massif ressort du public. « Je vous bénis avec le heavy metal ! », hurle le chanteur de sa voix de stentor.

Et le public, une nouvelle fois très en voix, n’a de cesse d’acclamer les premières mesures de ces métal hits. Que ce soit avec « Amen & Attack » ou bien encore « Demons are a girls best friends » qui démonte tout avec son refrain imparable qui continue à traîner dans le crâne plusieurs jours après, voire « Armata strigoi », le groupe tient son public dans le creux de sa main. D’ailleurs, pendant ce titre, c’est le public qui joue avec ATTILA, en attaquant les « hoo hoo hoo » avant même que celui-ci ne le leur demande. Il faut dire qu’ils sont bien aidés par FLAG qui fait le zouave derrière le chanteur.

ATTILA, tout comme HANNES des KISSIN’ DYNAMITE parle en français régulièrement, ce qui, il faut bien l’avouer, est idéal pour séduire un public pourtant déjà tout acquis à sa cause.

Grâce au titre « Where the Wild Wolves Have Gone », la seule balade du groupe, la fin est moins houleuse mais je me retrouve au sixième rang sur la gauche de la scène, alors que depuis le début j’étais au deuxième et bien devant. Sniff. Et me voilà trempé des pieds à la tête après avoir essayé de ne pas me retrouver complètement enfoui sous la foule compacte. Ceci étant dit, c’est réellement mieux qu’une séance de thalassothérapie ! En plus violent certes, mais avec de la bonne musique. Lol.

ATTILA n’a de cesse de nous présenter sa grand-messe du heavy metal comme il aime à l’appeler. Le show est conséquent. Les fumigènes débordent de partout, les flammes sont mises à contribution devant les deux loups gris et FlAG n’arrête pas de faire son show tel un G.O. d’un célèbre club de vacances. Il ne cause pas, mais qu’est-ce qu’il bouge ! C’est encore mieux que la dernière fois où je les avais vus. Bon, je m’étais moins fait secouer certes, mais à l’époque, leur récent LP n’était pas sorti et leur notoriété était un peu moins intense.

POWERWOLF ont bien retenu, eux aussi, la leçon du clapping des islandais de l’euro de foot. Pendant « All We Need Is Blood », ATTILA fait taper des mains son public à chaque fois qu’il dit « Blood ». C’est impressionnant quand une foule aussi compacte fait un clapping ! Par contre, les gars, faut arrêter avec cette idée de vouloir notre sang. Surtout que juste après, c’est « We drink your blood » que le groupe interprète. Va falloir penser à consulter, je vous le dis, moi !!

« Lupus Dei » est le dernier morceau de la soirée avant de revenir pour le rappel. Et, quel rappel ! « Sanctified With Dynamite » sera suivi par «Coleus Sanctus » qui verra se créer une bataille de public entre ATTILA et FLAG. Chacun faisant hurler son nom par une partie des supporters. Un peu longuet certes mais hyper fun.

Il est l’heure pour nos loups préférés de finir leur show. Celui-ci se termine par l’hymne du groupe, à savoir « Werwolves of Armenia ». Les Loups de la Steppe prennent congés de leurs fans en les saluant grandement.

Il est donc temps pour nous de retourner dans nos contrées enneigées, non sans auparavant avoir fait un petit tour au merchandising et être passé par la case vidange.  A ce propos, j’aimerais dire au gars qui a rendu sa bière dans le lavabo des toilettes après le concert que je sais que c’est bien de rendre ce qu’on nous offre, mais que c’est au figuré qu’on parle.

Bon, mon temps de récupération va être très court car j’ai juste le temps d’émerger et de petit-déjeuner qu’il faut que je reparte sur Lyon ! Au moins, je sais quoi faire de mon dimanche.

L’ouverture des portes est prévue à 17h et je pense qu’il ne faut pas être en retard, alors on the road again, direction cette fois-ci le Rock’n’Eat…. heu non, ça c’était hier… là, c’est direction Villeurbanne et le Transbordeur ! Et j’avais bien raison, j’arrive à 17h et des bananes pas cuites et le parking est full.

La queue pour entrer dans la salle fait le tour du parking. Je ne suis pas sûr d’avoir déjà vu ça, moi ! Malgré le froid glacial, les gens sont en mode festif. Une partie est même déguisée en vikings et les cornes à bière sont de sortie ! Walcome to the pagan world !

Le temps de rentrer, de dire bonjour aux copains et c’est l’heure de d’avancer vers la salle – qui commence déjà a être bien remplie – et de gagner le pit photographes derrière le crash test… heu le crash barrière. Et en plus ce soir, belle surprise, il est large ! Il y a de la place entre les barrières et la scène. Dans ce style de concert, c’est loin d’être con !

TROLLFESTI @ le Transbordeur

Allez, c’est parti. TROLLFEST ouvre les festivités et rien qu’à leur arrivée sur scène, je comprends leur nom de groupe ! Ils arrivent avec des maquillages, des ballons, en slip et maquillé en zèbre noir pour l’un et habillé en chemise beige explorateur et chapeau pour les autres. Il y a aussi de belles barbes pour plusieurs des musiciens ! bref, ils ressemblent à des trolls modernes qui viennent faire la fête. Il y a un accordéon, un saxo, une basse, une batterie. Le chanteur a une tom claire pour taper dessus.

Les TROLLFEST démarrent fort, assez pour réchauffer la salle d’entrée de jeu. D’ailleurs la piscine du Transbo ouvre. Les  premiers nageurs de foules s’élancent jusqu’aux gentils maître-nageur, agents de sécurité de leur état qui les réceptionnent et les  font sortir du crash barrière par la droite.

Musicalement, c’est festif. La voix est un peu grave, growl même pour moi, mais en ouverture de soirée, ça le fait. Personnellement, ça me fait penser à une version folk metal d’OPIUM DU PEUPLE… sans les filles sexy !!! Bon, comme pour OPIUM DU PEUPLE, après quelques morceaux, je lâche. Trop « festif musette » pour moi.

J’en profite pour gagner la zone fumeur et aller voir si le camion à hamburgers et frites maison trop bons est là. Heu, je n’y crois pas, TROLLFEST a débuté depuis un bon moment quand même et il y a toujours la queue pour rentrer dans la salle et ça va encore jusqu’au parking !! Du coup, je mange mon mega bon burger de suite car vu le monde, ça va être chaud après… Sauf qu’il fait vraiment froid et que le vent de Sibérie me prend dans les os. Je vais donc me réfugier au bar pour manger.

Et c’est bien chargé au bar entre ceux qui arrivent, ceux qui sortent de la salle pour s’hydrater et ceux qui reversent leur jus de houblon dans les cornes de vache ! J’adore les concerts pagan, le spectacle est aussi dans la salle !!

HEIDEVOLK @ le Transbordeur

Le temps passe vite et c’est reparti direction le crash barrière pour le deuxième groupe, HEIDEVOLK. Changement d’ambiance, direction « les vikings sont nos copains ». Là, on est vraiment plus dans du pagan guerrier. J’ai un peu peur quand je vois qu’il y a deux chanteurs car ça pourrait bien être une voix claire et une voix growl… Cool, ce n’est pas ça.

Putain, c’est très bon !  Je rentre direct dans leur univers, moi ! En plus, scéniquement, ça le fait, ils mettent la salle en feu. Ca nage sur le public, ça lève sa corne à bière bien haut.

Ouah, ceux qui ne sont pas dans la salle loupent vraiment un truc ! C’est du pagan comme je l’aime, pas besoin de voix d’outre-tombe de la mort qui pue… Heu, qui tue pour avoir de la puissance !!

Bonne découverte pour moi. Du coup, je trouve ça trop court car en plus, je sais qui passe après et je sais que je vais trouver le temps long !! Donc, j’apprécie la pause pleinement !!

ARKONA @ le Transbordeur

Allez, c’est reparti ! Et là, c’est ARKONA qui monte sur scène. Une partie du public est là pour eux mais pas moi. Rien qu’à la lumière et à leur entrée sur scène – la chanteuse porte une cape dont elle a rabattu la capuche sur sa tête, un tambourin orné de cornes de bouc devant le micro – on sait qu’on est dans le côté sombre de la force.

Musicalement, c’est bien. L’ambiance est lourde et les instruments, style cornemuse, apportent une touche à eux. Bon allez, on parle du point qui me bloque grave et qui me hérisse le poil plus qu’un sabbath : la voix. Je ne la supporte pas. C’est épidermique. Et cela n’a pas changé. C’est bêta mais perso ça m’empêche d’apprécier les morceaux pleinement.

Mais bon après c’est juste moi ; comme je l’ai dit, une partie du Transbo apprécie, même si des copains ne confieront que ce n’est pas leur meilleure prestation.

Bon, je vais finir au bar à papoter avec les copains copines allergiques eux-aussi au chant, à refaire le monde (du metal, of course !) en attendant la tête d’affiche qui nous a fait braver le froid en ce jour dominical !!

Allez, ARKONA a fini, la pause tire à sa fin. Et vu que le Transbo est blindé de chez blindé et qu’il faut du temps pour se faufiler jusqu’aux crash barrières, j’anticipe !!

KORPIKLAANI @ le Transbordeur

Malgré la protection des barrières, j’attache mon appareil photo à mon poignet car le public est aux taquets. Et dès que KORPIKLAANI  arrive, c’est le délire ! Ca bouge, ça saute, ça nage sur le public ou ça se laisse porter par lui, bref, ça part fort comme d’habitude !

Les musiciens bougent, font le spectacle. Il n’y a pas que leur musique qui soit festive, ils le sont eux-aussi et c’est pour ça qu’ils sont là. Leurs morceaux te donnent la pêche et envie de chanter ! Leur folk métal festif est pour moi unique.

En plus, du bassiste au chanteur en passant par le batteur, l’accordéon et tous les instruments folk, ça joue avec son coeur. Et comme souvent avec les habitants des pays froids, ils ont un coeur énorme !  Et quand ils chantent « Beer, beer, beer », tout le monde les comprend !

Une bonne set list ce soir, bien équilibrée entre titres récents et anciens morceaux. Le seul petit bémol, c’est le son : batterie un peu forte et voix en retrait. Mais bon, je chipote car c’est une très bonne soirée pagan pour moi.

Maintenant, avant de rentrer retrouver mon sweet home, je vais aider des copains à retrouver leur voiture car ils ont du se garer à dach et que le froid s’est intensifié. Un temps où même les pingouins ne sortent pas !!!

Merci à Sounds Like Hell pour cette putain de soirée de pagan festif ! Ca te remonte grave le moral. KORPIKLAANI, ça devrait être remboursé par la Sécu !!!

KORPIKLAANI @ le Transbordeur