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AIRFORCE, Acts of Madness

AIRFORCE, Acts of Madness
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Mediator de notation 4 pics de WTR LE WEBZINE DE TI RICKOU https://lewebzinedeti-rickou.com/

Label : RPM ROAR

Sortie : 21 février 2025

Bien que formé en 1987, “Acts of Madness” n’est que le troisième full length des Londoniens d’AIRFORCE. Le groupe s’est séparé en 2001, non sans avoir enregistré quelques titres qui ne seront jamais sorti sur un quelconque support, et reviendra en (air)force en 2008. Il aura fallu un peu de temps pour composer à nouveau, stabiliser le line-up et proposer en 2016 un “Judgement day” qui sera plutôt une compilation de titres enregistrés en 1987 (3), 1993 (2), 2010 (3) et 2016 (3). Deux EP sortiront ensuite en 2017 et 2018, “The black box recordings” volumes 1 et 2, avant un deuxième album, “Strike hard”, en 2020 avec dix nouveaux titres et une reprise de THE SENSATIONAL HARVEY BAND (“Faith healer”).

Cinq années passent et voilà enfin le petit nouveau et troisième album : “Acts of Madness”. Et celui-là, on ne peut pas dire qu’il a été composé dans des circonstances très réjouissantes. Entre la pandémie mondiale, le décès de leur ami et producteur Pete FRANKLIN, ainsi que ceux de quelques proches, le groupe a su garder intacte sa détermination. C’est ainsi qu’un collaborateur de longue date, Jez COAD, s’est occupé d’enregistrer et de produire ce nouvel album, sur lequel il figure aussi en tant que clavier. Comme un malheur n’arrive jamais seul, cet album enregistré initialement en 2020, a vu sa sortie retardée à cause de la pandémie mais aussi suite à la perte d’une grande partie du matériel. Mais qu’à celà ne tienne, les voilà qui ont récupéré des démos de sessions précédentes et c’est ainsi que “Acts of Madness” finit par sortir.

Tout cela fait que cet album est sans doute celui des trois qui se veut le plus intime et le plus personnel pour AIRFORCE. Et cela s’en ressent à l’écoute de ces 53 minutes de pur Heavy Metal, aux forts relents de NWOBHM et, bien évidemment, d’IRON MAIDEN. En effet, comment oublier que Doug SAMPSON a été un des premiers batteurs de la Vierge de Fer (de 1977 à 1979), lui qui a été sur la fameuse démo “The soundhouse Tape” de 1979 sur laquelle figure “Iron Maiden”, “Invasion” et “Prowler”. En outre, il a aussi enregistré “Burning Ambition” qui figure en face B du single “Running free”. Et il faut reconnaitre qu’à bientôt 68 ans, il tient encore très bien sa place derrière les fûts (écoutez l’instrumental « Obliterated » pour en être convaincu). Comme les deux premiers albums, “Acts of Madness” est un formidable revival de cette fameuse New Wave Of British Heavy Metal qui a fait les grandes heures du Metal anglais de la première moitié des eighties.

Mais ne croyez pas qu’AIRFORCE n’est qu’une resucée de l’IRON MAIDEN de 1980-1988… Non et ce, même si le timbre du chanteur Flávio LINO se rapproche grandement de celle d’un certain Bruce DICKINSON de cette période, avec un petit côté Geoff TATE pas désagréable, et que certains plans n’auraient pas été reniés par les musiciens d’IRON MAIDEN. Au rayon des invités, on a droit à la présence d’Alex VAN TRUE, chanteur, choriste aux côtés de Flávio LINO dans le groupe de Heavy, Power Metal canadien MASTER SPY, ainsi qu’à celle de Dave SULLIVAN qui a été un des premiers guitaristes d’IRON MAIDEN (décidément) de 1975 à 1976.

Le résultat est parfaitement réussi, AIRFORCE nous fait le tour de force de nous proposer un album de pur Heavy Metal, avec toute son authenticité. Il y a fort à parier que si un tel album était sorti dans les mid eighties, il ferait aujourd’hui partie des classiques du genre tant il n’y a rien à jeter dans ces onze titres. En prime, cette divine reprise de “Strange World” – tiré du premier album de la bande à Steve HARRIS, re-personnalisée façon AIRFORCE, avec en prime quelques plans de “Remember Tomorrow” – se veut une belle réussite ! Très bel album, qu’on vous dit !!!

ELLIS MANO BAND, Morph

ELLIS MANO BAND, Morph
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Mediator de notation 3 pics de WTR LE WEBZINE DE TI RICKOU https://lewebzinedeti-rickou.com/

Label : SPV

Sortie : 21 février 2025

Alors normalement, cet album d’ELLIS MANO BAND, c’est du Hard Rock. J’ai bien dit : normalement. En tout cas, c’est ce qui est écrit en descriptif sur la fiche presse.

Après je dirais que oui, c’est effectivement du Hard Rock mais 70 et teinté de Rock Sudiste avec des touches de Blues. Sur certains morceaux, on a des envolées d’orgue Hammond, une voix rauque et chaude, des morceaux avec des variations de rythme comme dans « For all I Care », par exemple. « Scars » quant à lui est un Blues.

Enfin, pour résumé, c’est un album pour fans de Blues Rock Hard 70. Tout ce que ma chérie à moi adore, lol. Allez, 3 pics.

AIRBOURNE et ASOMVEL au Transbordeur

AIRBOURNE et ASOMVEL au Transbordeur
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On est vendredi soir et c’est reparti ! Je sors du taff et je prends directement la route pour aller voir AIRBOURNE au Transbordeur. Lorsque j’arrive, il y a une file de malade. C’est, je crois, la plus grande file que j’ai eu l’occasion de voir au Transbo. Ca continue bien après le parking. Incroyable ! Les portes sont déjà ouvertes et je me place dans la queue où je rencontre des gens sympa. L’orga est au top parce que malgré la file, je n’attends pas longtemps avant d’arrivée à l’entrée.

C’est cool, la première partie n’a pas encore attaqué, j’ai donc le temps, pour changer, de me prendre une petite mousse. Je prends les couloirs pour aller dans la grande salle et comme il fallait s’y attendre, c’est blindé mais ça va encore. J’arrive même à me faufiler pour me retrouver au troisième rang.

Cinq minutes après, ASOMVEL débarque sur scène. Je ne les ai jamais vus auparavant. C’est un groupe de Hard Rock anglais qui, à l’époque, évoluait en trio. Mais ce soir, avec le rajout d’un guitariste, c’est en formation à quatre qu’ils se présentent. D’après ce que j’ai lu, Ralph, le bassiste-chanteur, est le neveu de leur ancien chanteur, décédé il y a pas mal d’années dans un accident.

Le groupe joue un Speed Rock ‘n’ Roll à la MOTORHEAD. Si sur scène, le chanteur n’a pas le charisme de Lemmy, il en use les mimiques à fond (position de la basse, etc). On dirait un Lemmy junior tellement il est influencé par lui. Il ne s’agit quand même pas d’un tribute band car leurs compos tiennent bien la route. Ils jouent fort, très fort. Je suis même obligé de mettre mes bouchons d’oreilles, tout comme j’étais obligé de le faire lors des concerts de MOTORHEAD.  

Pour une première partie, c’est super sympa mais ils ne sont, à mon sens, pas encore prêts pour faire une tête d’affiche. C’est une première partie à l’image de MOTORHEAD comme la seconde sera à celle d’un AC/DC d’il y a très longtemps.

Leur set terminé, je ne bouge pas de ma place car la salle est maintenant blindée comme un œuf et on ne peut plus bouger. J’ai soif mais je préfère ne pas tenter le coup… surtout que j’ai réussi à gratter un rang ! L’attente est courte. Ce soir, il y a beaucoup de monde que je connais sur place. Avant qu’AIBOURNE arrive, on entend « Run to the Hill » de MAIDEN. Ca fait monter l’ambiance avec le public qui commence à chanter. Ca sent la cavalerie qui va arriver.

AIRBOURNE et ASOMVEL au Transbordeur
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Il est l’heure, AIRBOURNE va entrer en scène. L’intro « The Judgement Day » de Terminator 2 retentit et dès que l’intro s’arrête, AIRBOURNE déboule sur scène et met le feu avec « Ready to Rock » issu de leur troisième album « Black Dogs ». J’avais remis mes bouchons d’oreilles par sécurité mais je les enlève car ce n’est pas nécessaire et pourtant AIRBOURNE, ils en mettent. Bon, j’ai dû les remettre dès le deuxième morceau, qui n’est autre que « Too much, too Young, too Fast » de leur fabuleux premier album. C’est un super morceau que j’adore. Ca part très, très bien.

Dès le cinquième morceau, « Girls in Black », Joël O’KEEFFE entame son tour de salle habituel perché sur les épaules d’un roadie. Petit bain de foule bien sympathique qui électrise la foule.

Joël remonte sur scène et derrière ils attaquent sur « Bottom of the Well ». Ce qui est génial, c’est qu’ils ont intégré à ce titre des parties de « Ghosbuster ». Les gens sont aux taquets et chantent à tue-tête. Mais pas de temps mort, ils enchaînent avec un « Breakin’ outta Hell » toujours à bloc !

Arrive un moment de leurs shows que j’aime où pendant « It’s all for Rock ‘n’ Roll », ils sortent le Lemmy Bar. Pour les novices, j’explique. Ils sortent un caisson avec le logo MOTORHEAD, ils posent une bouteille de Jack et des pintes de bière dessus avec des grands gobelets vides dans lesquels ils mettent de la glace. Joël remplit chaque verre à moitié de Jack (ce qui fait pile poil 4 verres) et la bouteille est torchée. Après, il fait péter le Coca dans chaque pinte et il sert la pinte à chaque musicien. On voit leur sérieux car ils boivent juste une gorgée de ce breuvage avant de filer la pinte à quelqu’un dans la fosse. Le verre circule dans la foule. C’est un moment de partage très Rock ‘n Roll et bien sympa.

Derrière, on a droit à « Stand up for Rock ‘n’ Roll » et AIRBOURNE sort de scène. On se dit : « Ouah, c’est passé super vite ! » mais neuf chansons, c’est quand même un peu trop court. Ca sent le faux rappel.

Evidemment, ils reviennent et nous ressortent un classique avec la sirène d’alarme manuelle qui retentit. Joël la fait tourner de plus en plus vite. Ceux qui n’ont jamais vu ça hallucinent. Le groupe enchaîne sur « Light it up ». Le Transbo est en délire. Ca slamme à mort sur l’ensemble de la salle (et pas juste à un endroit comme d’habitude). Ils sont à fond pour jouer les deux derniers titres, « Rock ‘n’ Roll for Life » et « Running Wild« . Ils font d’ailleurs durer ce dernier morceau tout au plaisir d’être sur scène.

Et voilà, c’est fini. C’était une fois de plus génial, tout le monde est unanime. En général, chaque fois que je vais voir AIRBOURNE, c’est parce qu’ils ont sorti un nouvel album. Là, ils n’ont rien sorti depuis 2019. Ca fait un peu tournée « best of » mais, pour ceux qui les ont déjà vus, AIRBOURNE reste AIRBOURNE. Ceux qui ne les avaient jamais vus sont à peine sortis de la salle qu’ils veulent les revoir. Quant à moi, je suis content, j’ai réussi à choper un médiator !         

BANDEAU WTR LE WEBZINE DE TI RICKOU https://lewebzinedeti-rickou.com/

LOANSHARK, No Sins to Confess

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Label : RPM ROAR

Sortie : 14 février 2025

Retrouvez cette chronique ici

Il est des groupes comme ça qui font que, rien qu’en les écoutant, on se retrouve à vérifier sur un quelconque calendrier si on est bien en 2025, voire si on est tout bonnement bien au vingt-et-unième siècle.

Prenons les barcelonais de LOANSHARK, par exemple. Ils sont tellement restés musicalement ancrés en 1985 que c’est à se demander s’ils ont connu les Jeux Olympiques de 1992, l’ascension de Lionel MESSI jusqu’à ses huit ballons d’or ainsi que les cinq victoires en Champion’s League de 1992, 2006, 2009, 2011 et 2015, l’inauguration de la ligne 9 du métro ou l’inscription des sept œuvres de GAUDI au patrimoine mondial de l’Unesco !

Chez LOANSHARK, on reste dans un registre musical issu du Heavy, Speed Metal très en vogue dans les 80’s grâce à des albums comme “Night of the blade”, “Born in America”, « Defenders of the faith”, “Tooth and nail”, “Fire in the brain” ou “Licence to kill”.

Le trio, formé en 2017 autour du bassiste Aless “OPPOSSED” (CRIMSON STORM, OPPOSSED), du batteur Angel SMOLSKI (RAPTORE) et du guitariste qui chante Lögan HEADS (ALKOHOLIZER, CRIMSON STORM) nous sort son premier full length “No sins to confess” après un EP en 2018 nommé “The warning sessions” et une… compilation en 2021 (“The Gangland tapes”) regroupant les deux singles sortis en 2019 et 2020, ainsi que l’EP ! Autant dire que, vues les autres formations dans lesquelles jouent les membres de ce trio, ce n’est pas à eux qu’on va apprendre le Heavy Metal de la génération précédente, celle des balbutiements du genre.

Chez LOANSHARK, on aime le old school et, non seulement ça se voit, notamment grâce à cet artwork – réussi – qu’on n’ose plus proposer depuis quatre décennies, mais aussi ça s’entend !

Depuis quelques années, il y a bon nombre de jeunes groupes qui ne jurent que par l’époque bénie des mid eighties, mais je me dois de reconnaitre que, sans faire injure à bon nombre de sorties du genre, je n’ai pas pris un si belle claque vintage depuis le “Unconditional absolution” de METAL INQUISITOR !

Ce premier album de LOANSHARK a tout pour ravir jusqu’aux plus difficiles des nostalgiques, qu’ils soient quadra, quinqua ou au-delà et séduira pour sûr la dernière génération en recherche des racines du genre.

Avec des rythmiques souvent enlevées sans pour autant chercher à atteindre les frontières du Speed Metal, un chant bien porteur du genre et une production à l’ancienne, tout est fait pour qu’on se fasse un superbe voyage dans le temps de quarante années en arrière.

En prime, le trio se permet le luxe d’une reprise d’un groupe dont on n’a plus entendu parler depuis des lustres, MARSEILLE, avec un “Open fire” tiré de l’album “Touch the Night” de 1983.

Bref, encore une belle remontée dans le temps de la part d’un groupe prometteur ! Personnellement, j’adhère !

DYNAZTY, Game Of Faces

DYNAZTY, Game Of Faces
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Label : Nuclear Blast Records

Sortie : 14 février 2025

Content de retrouver les Suédois de DYNAZTY avec un nouvel album, « Game of Faces ».

Alors rien de nouveau à l’Est, Monseigneur, du Power Metal mélodique mega bien fait, bien produit et tout et tout. Eh oui, c’est bien fait, bien joué, bien chanté… Comment ça : « Je suis en roue libre ? »… Pas vraiment faux. J’ai du mal à rentrer dedans pourtant j’aime bien ce groupe. Mais là, il y a un truc qui me bloque… peut-être trop propret, trop dansant, A moins que je ne sois pas dans l’humeur…

Allez, 2e essai un peu plus tard. Bon là, effectivement, j’aime bien quand c’est mélodique mais c’est quand même un peu trop dansant. Bien que les solos soient top, que la voix soit superbe, eh bien ça ne matche toujours pas pour moi. Et pourtant vous savez tous comme j’aime les albums fun qui donnent envie de faire le kangourou !

Résultat des course : je ne peux décemment pas leur mettre 2 pics donc c’est finalement 3 pics que j’attribue à cet album qui reste un album à conseiller aux fans absolus du groupe. Au moins, je suis sûr que ma charmante assistante ne va pas me le piquer, celui-là !