Tagged: LE WEBZINE DE TI RICKOU

H.E.A.T.
H.E.A.T.

Live Report de Steve*74

Pendant l’été impossible d’échapper aux magazines avec des belles filles en couverture. Généralement ils nous vantent des régimes permettant (essentiellement aux femmes) de perdre quelques kilos avant d’aller parader sur les plages. Et bien moi, je vais suivre ces conseils sur ce report un peu tardif et vous livrer un report light, allégé des bavardages secondaires.

H.E.A.T. est en tournée depuis un certain temps déjà et toujours pas de dates proches géographiquement à l’horizon. Pourquoi presque tous les groupes évitent de passer par la France, mis à part Paris et encore ??? Le dernier album du groupe est un live et c’est une véritable bombe atomique. Les rater serait inhumain et impardonnable, donc direction la lointaine Pratteln en Suisse.

Pour débuter la soirée, FIRE ROSE, un groupe local de Bâle inconnu au bataillon. Formé en 2005, ils oeuvrent dans un registre hard-rock mélodique avec de petites incursions dans le heavy. Ils ont à leur actif plusieurs premières parties dont notamment SHAKRA, GRAVE DIGGER et MOLLY HATCHET. La musique n’est pas révolutionnaire, mais les musiciens assurent plutôt bien. Le chanteur PASCAL DAHINDEN essaye d’enflammer un public légèrement amorphe et visiblement venu pour H.E.AT. Un groupe prometteur et plaisant à écouter. A suivre donc.

HEAT 6-
H.E.A.T.

Enfin le moment tant attendu arrive. Pendant la musique d’intro H.E.A.T. arrive sur scène sous les vivas d’un public réveillé tout d’un coup. ERIK GRONWALL, le chanteur arrive en courant sur les premières notes de « Point of no return ». Il gesticule dans tous les sens et n’arrêtera pas jusqu’à la fin. Quelle pêche, quelle énergie ! Il reprendra des forces de temps à autre avec une bouteille offerte par le public – et ce n’est pas de l’eau !

Ses collègues ne sont pas en reste ; JIMMY JAY à la basse et ERIC RIVERS à la guitare bougent eux aussi pas mal sur scène. ERIK au chant restant hors concours !!

La machine à tubes est lancée « A shot of redemption », « Better off alone », « Heartbreaker ». La set list est essentiellement basée sur les deux derniers albums studios et l’arrivée d’ERIK au sein du groupe. Comme avec « It’s all about tonight », les morceaux sont entraînants et donnent envie de chanter.

H.E.A.T.
H.E.A.T.

H.E.A.T. avait déjà joué en mai 2014 dans cette salle, mais avec une configuration petite salle. Depuis la notoriété du groupe a grandi et c’est maintenant devant une salle bien remplie que le concert s’effectue. ERIK nous le fait remarquer et remercie les spectateurs.

Ce groupe avec son hard rock mélodique échappé des années 80 a un potentiel très important et ils peuvent devenir énormes s’ils continuent sur cette voie.

CRASH, le batteur, nous gratifie d’un solo de batterie à l’ancienne. Cela n’apporte rien au show mais fait plaisir à son auteur et aux batteurs présents dans la salle.

Le rythme ne faiblit pas, aucun signe de fatigue sur les visages des musiciens. Pourtant ils tournent depuis longtemps maintenant. Telle une locomotive lancée à pleine vapeur, les morceaux défilent à une vitesse folle. « Living on the run » et c’est déjà terminé.

Quoi de mieux en rappel qu’un « Laughing at tomorrow » ? Je vous le demande. Tout le monde est content, les musiciens s’éclatent, le public chante, une osmose règne sur cette fin de concert.

C’est normalement terminé, mais ERIC fait une erreur en laissant sa guitare à l’autre ERIK. Il l’empoigne et commence à faire le malin avec. Alors que les autres s’apprêtent à quitter la scène, il plaque l’accord de « Rock & roll » de LED ZEP. Aussitôt un bœuf s’organise avec JONA (le clavier) à la batterie, ERIC à la basse et les deux autres tripatouillant le clavier. Certes ce n’est pas parfait, le morceau est tronqué, mais quel plaisir de voir des musiciens s’éclater sur scène. Quel groupe fait encore des boeufs de nos jours sur scène ???

Cette soirée s’achève avec une saveur toute particulière. Un concert mémorable. Nous sommes récompensés de touts ces kilomètres parcourus. Et puis le destin s’en mêle… au moment de quitter la salle un violent orage s’abat dehors et comme la voiture est assez loin, je reste au sec dedans. Et là divine surprise, les musiciens, excepté le batteur, viennent voir le public restant !

En un mot comme en cent, s’ils repassent un jour par la France, ne les ratez sous aucun prétexte !

HEAT 14-
H.E.A.T.

BERTIE PAGE CLINIC 5

Bon ça y est, les vacances sont définitivement finies. Tout le monde rentre et même mon copain James du Thunderbird a fini ses courtes vacances.

Et comme il n’est plus en vacances, qu’est-ce qu’il fait ? Un concert bien sûr ! Oui James, ça a l’air super bien BERTIE PAGE CLINIC  mais le Thunder, c’est loin ! Tiens, c’est quoi ce mail ? « Je suis la chanteuse du groupe australien BERTIE PAGE CLINIC et je serais très heureuse que vous veniez nous voir en concert » ?!… Heu, ça c’est très gentil !

Ben voilà, je ne suis déjà plus là, moi ! « Allo ? Dis-moi chéri, elle est comment la chanteuse ? »… « Allo, Allo ?? Je ne suis plus là, je passe sous un tunnel !!! ».

C’est dingue comme on peut arriver très vite à Saint-Etienne !

Pour se garer en revanche, ça va être une autre histoire car les stéphanois sont eux-aussi rentrés de vacances et ils ont décidé de profiter du super beau temps pour sortir. Mais bon, rien n’arrêtera Ti-Rickou pour arriver au but !

Hé hé, je vais même arrivé en avance, voire même très en avance car ce soir il n’y a pas de première partie. Du coup, le concert est programmé pour 22 h 30. Même pas grave, on va pouvoir papoter !

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Bon ça y est, on peut enfin descendre au sous-sol où nos australiens nous attendent dans de belles tenues proches de l’uniforme. Ils commencent à jouer et la chanteuse arrive. Et putain, quelle arrivée !! Porte-jarretelles et guépière sans oublier des ailes noires dans le dos !! Alors, déjà qu’il fait chaud dans la salle mais là, la température vient de monter de 50% ! Je suis bien content sur ce coup-là que ce ne soit pas full !

Et on rentre direct dans leur univers bien particulier que ce soit sur le plan visuel ou sur le plan musical !

Musicalement, on est dans un mélange de classic rock et de glam passés à la moulinette australienne. Suivant les morceaux, la chanteuse laisse sa place au guitariste – je ne sais pas pourquoi, mais ça le fait moins visuellement, lol ! Leurs morceaux sont donc très variés tout en gardant un univers spécifique.

Bien sûr, plus le concert avance plus la chanteuse perd ses vêtements… Tiens, il n’y a plus de guépière ! Tiens, y’a plus de sous- tiff ! Ah, c’était pour nous montrer ses belles paillettes, j’ai compris ! Elle nous délivre un show terrible : c’est sexy mais pas vulgaire. J’aime !

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En plus la bougresse parle très bien français. En tout cas largement assez pour nous raconter l’histoire des chansons et elle le fait avec un putain d’humour décapant.

Bref, le concert passe très vite mais on ne va pas les laisser s’arrêter là ! On veut qu’ils continuent nous, on ne veut pas que ça s’arrête ! Enfin ça c’est mon avis perso. J’en connais un qui n’a pas trouvé ça assez hard à son goût…. Je parle musique bien sûr ! Moi, leur univers, je suis rentré dedans et je n’ai pas forcément envie d’en sortir car les morceaux sont vraiment sympas. En plus, le groupe est méga heureux de jouer.

Mais bon, encore une fois tout a une fin. Je ne me suis même pas aperçu que c’était tellement l’étuve que je suis en eau. Pas grave, je prolonge le plaisir en prenant quelques photos et en faisant une interview… Que vous aurez si vous êtes sages ! C’est vrai ça, je n’allais pas les laisser partir comme ça !

Les BERTIE PAGE CLINIC sont de vraies crèmes et la chanteuse est vraiment trop adorable ! En plus elle est vraiment allumée et à fond dans son truc. Et ça, j’apprécie énormément.

Mais comme je l’ai déjà dit, le Thunder c’est bien mais c’est loin. Je sais qu’à minuit tous les chats sont gris alors ce n’est pas que je m’ennuie mais je m’accorde juste le temps de dire au revoir à Elise et James et de dire à bientôt à mes nouveaux copains australiens -qui m’ont gentiment offert un souvenir sonore pour que la rupture ne soit pas trop brutale !

Whaou, quel moment étrange mais putain, qu’est-ce que ça fait du bien !!!

Long live rock ‘n’ roll !!! … Made in le pays des kangourous, of course !!!!

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SOILWORK 2
SOILWORK

Bon comme d’hab’, nos copains suisses savent comment s’occuper pendant les vacances ; ils organisent des fests sympas et gratos !
Et comme je suis sensible à ce genre d’initiative, et que OK l’affiche métal du vendredi me plaît, direction le pays du chocolat ! Bon, c’est vraiment pas loin de la frontière donc cool ! Et en plus je me gare facilement, même si c’est un peu loin (mais pas trop) du site.

Après c’est simple, il n’y a qu’à suivre la musique !

Hep minute ! S’il y a de la musique, c’est que j’ai raté le début au moins du premier groupe… Et c’est gagné : THE BLACK  WIDOW’S PROJECT a déjà commencé à jouer sous le petit chapiteau. Eh oui, c’est gratos et il y a des chapiteaux ! Vive la Suisse ! Bon d’accord, là vu le temps magnifique, on ne devrais pas forcément en avoir besoin. Ils auraient dû les prêter au Sylak !

THE BLACK WIDOW S PROJECT
THE BLACK WIDOW’S PROJECT

Bref, revenons à nos moutons ou plutôt au groupe THE BLACK WIDOW’S PROJECT. De ce que j’ai pu en en entendre et en voir, ils font un mélange de stoner grunge énergique.

C’est bien fait, ils ont une bonne présence live et le son est bon. Ce n’est pas mon style de prédilection mais je regrette quand même d’avoir louper une bonne partie du début. Une bonne surprise. Ce fest débute bien.

Pas le temps de faire un tour, c’est maintenant sous le grand chapiteau et sur la grande scène que ça continue. Pas de temps mort, vive la Suisse again.

CARDIAC 3
CARDIAC

Et c’est au tour de CARDIAC de monter sur scène. Ils sont presque à la maison car ils sont de Genève. Ils font dans du stoner métal hardcore… heu, c’est eux qui le disent. Et non, même pas peur ! 

Et j’ai bien raison. C’est méga sympa ! J’ai été surpris par le chant en espagnol, mais ça passe très bien. En plus le son est franchement bon et l’ambiance dans le public est au top.

Le groupe se donne à fond et moi je suis tellement pris au jeu que je ne vois pas le temps filer. Une bien bonne découverte pour moi.

Allez, on repart sous le petit chapiteau… ou pas car la musique de KKC ORCHESTRA, heu… comment dire ? C’est un OVNI pour cette soirée métal car eux, ils font du hip-hop electro mes coui… ! Comment, je ne suis pas ouvert ? Ouvert si, mais gentil. Je n’ai fait de mal à personne, moi  et là c’est au-dessus de mes forces. En plus, à part qu’ils se sont perdus et qu’ils ont vu de la lumière, je ne comprends pas leur présence dans cette affiche. Pourquoi pas Bernard Minet non plus ?!!

J’en profite pour faire le tour du site et des toilettes : toilettes sèches et propres, urinoirs avec de la paille mais je n’ai pas pu y aller, je n’ai pas de cheval !, stands de bouffe du monde top bonne, bref à la suisse. Après pour le prix, c’est à la suisse aussi – 10 francs suisses pour un petit paquet de churros ! mais bon, au moins on ne risque pas d’être malades car c’est bien connu qu’en Suisse, on ne peut attraper que des médicaments !!!!

CRUCIFIED BARBARA M13
CRUCIFIED BARBARA

Allez, c’est l’heure. Les copines suédoises de CRUCIFIED BARBARA attaquent la grande scène devant un public bien fourni et chaud comme la braise pour les accueillir !! 

Heu, il n’y a pourtant pas si longtemps que ça que je les ais vues mais je ne ne reconnais plus la bassiste.. Elle n’a pas seulement changé, elle s’est métamorphosée ! Elle a une barbe !!! Ha, ce n’est pas elle, c’est son mari qui la remplace car elle est enceinte ? Malin le mec, il la met en cloque pour lui piquer son job, lol !!! 

CRUCIFIED BARBARA M2
CRUCIFIED BARBARA

Allez, trêve de plaisanterie. Les filles déboîtent toujours autant… Même si ça me fait drôle visuellement ! Sinon musicalement, pas de problème. Barbu mais pas mancho, le remplaçant !

Les morceaux frappent toujours efficacement comme une volée de bois vert.

Le public participe à mort tout en restant dans un esprit bon enfant. Il va même faire voyager une personne en fauteuil roulant au dessus d’eux et ce, jusqu’à la scène ! Trop top !

Les filles sont méga rodées en live et elle sont vraiment efficaces.

Ce soir, c’est un concert spécial pour MIA car c’est son anniversaire donc champagne sur scène et un happy birthday repris en choeur par le public avant d’attaquer les derniers morceaux… pour le plus grand plaisir dudit public qui exulte. 

Whaa ! Gros show des CRUCIFIED BARBARA servies par un méga son ! Je ne regrette vraiment pas de m’être déplacé, moi !

PROMETHEE
PROMETHEE

Bon allez, c’est reparti pour le petit chapiteau avec PROMETHEE , groupe de hardcore suisse. Bon, c’est bien blindé, ça va être chaud !

Depuis que je me suis pris un blaireau sur la tronche pendant le concert de MADBALL, je suis toujours sur mes gardes pendant des concerts de hardcore. Bon, là ça bouge mais le public est très respectueux des autres. 

Sinon musicalement, ben… c’est du hardcore, quoi ! Vues mes accointances avec cet style de musique, je ne peux pas en dire beaucoup plus. Plutôt bien fait et par un groupe qui se donne à fond devant son publique, mais bien sûr toujours pas mon truc.

Je pars donc à la recherche ses copains qui ont fait le déplacement pour papoter. Il fait toujours bon et l’ambiance du fest est toujours super et je délire en regardant les avions atterrir à la chaîne sur l’aéroport de Genève tout proche. C’est assez irréel.

SOILWORK 1
SOILWORK

L’attente pour le dernier groupe va être de courte durée. Heureusement, car il est tard et que le fond de l’air a pas mal fraîchi quand SOILWORK monte sur scène. 

Mon état d’esprit à ce moment-là est très clair : je prends des photos pendant les trois premiers morceaux et direction my bed parce que SOILWORK, c’est du métal prog’ avec une voix death par moment. Je veux bien les voir par curiosité mais bon, faut pas quand même pas déconner, c’est plutôt des trucs pour ma femme ça !

Et putain, dès le premier morceau tout ça est effacé car devant moi il se passe vraiment un truc. C’est méga bon !!

SOILWORK 9
SOILWORK

Le chanteur a une putain de présence, tout comme le reste du groupe d’ailleurs. Le morceau est méga mélodique et du coup, je rentre dans leur univers. Le public est bien sûr très réceptif mais reste toujours dans un comportement festif irréprochable.

Les morceaux s’enchaînent et même lorsque le chanteur force la voix, ça ne me dérange pas. J’apprécie beaucoup plus leur musique en live qu’en CD.

Bien sûr, comme sur l’ensemble du fest, le son est particulièrement excellent ce qui renforce ce côté magique.

Bref, je ne m’y attendais vraiment pas mais je prends une vraie bonne baffe. Bon, je suis un peu moins fan des morceaux vraiment orientés death mais il n’y en aura pas beaucoup ce soir… ce qui me va très bien.

Là, il est franchement méga tard, il est bien plus d’une heure du mat’. Je ne prends même pas le temps d’aller essayer de papoter avec nos copines suédoises. Mais de toute façon, elles ont probablement déjà repris la route car demain elles jouent dans le sud à Peymenade pour le Tribal Fest.

Allez, mon périple à l’Octopode Fest touche à sa fin. Sniff ! J’adore les festivals en Suisse. C’est carrément trop top et en plus, comme je vous l’ai déjà dit, cette petite sauterie était complètement free ! A bon entendeur pour ceux qui ne se sont pas déplacés !!

CRUCIFIED BARBARA M5
CRUCIFIED BARBARA

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NERVOSA

Allez ! Les vacances c’est cool, mais les concerts en dehors des fest se font très rares. La plupart des gérants de cafés-concerts sont eux-aussi partis au soleil, et ceux qui restent trouvent que ce n’est pas le bon moment. Et bien mon copain James du Thunderbird en a décidé autrement ! Il a même trouvé le moyen de nous pondre une affiche thrash-métal alléchante. Tellement alléchante que je suis déjà parti pour Saint-Etienne, moi !!

Heu oui, j’ai bien dit que j’allais faire des bornes pour du thrash- métal ! Non, non, vous n’avez pas mal lu ! Lol!

J’arrive en avance au Thunder – eh oui, ça m’arrive aussi – car je ne voulais pas louper l’un des groupes. Et déjà bon signe, il y a du monde qui est déjà là et leurs vestes à patchs prouvent qu’ils ne sont pas devant le bar par hasard. J’ai d’ailleurs la confirmation que ce soir, l’entrée du bar est réservé à ceux qui viennent voir le concert. Cool pour James et pour les groupes ! Mais du coup, ça risque d’être très serré !

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DESOLATOR

21 h 30 et ce sont messieurs les anglais de DESOLATOR qui tirent.. heu… jouent les premiers. Là, même sans être un grand spécialiste du genre, on est dans de la caricature du style : double-caisse à fond et on envoie ! Et bien franchement, c’est pas bon mais alors pas bon du tout ! En plus, bingo ! Je n’ai personnellement jamais vu la salle du bas avec autant de monde ! C’est une fournaise. Sans compter qu’il y en a toujours quatre ou cinq qui oublient où ils sont et que le lieu ne se prête carrément pas au slam ! Le son n’est vraiment pas bon et surtout méga trop fort ! J’ai une oreille qui vrille !

Allez, c’est bon, j’arrête les frais et je remonte au bar, nettement plus respirable. Et là, je suis assez fier de moi car je me rends compte qu’il y en a pleins qui ont tenu moins longtemps que moi. Si en plus les fans du style sont raccord avec moi, c’est pas bon !! Il ne me reste plus qu’à boire un coup en attendant que DESOLATION, heu DESOLATOR termine. D’accord, je me suis trompé de nom mais moi je dis qu’il leur aurait parfaitement convenu !

crisix
CRISIX

Bon, changement de décor et place aux espagnols de CRISIX. Et là, ça le fait d’entrée de jeu ! Le groupe est à fond, les morceaux sont travaillés, la voix n’est pas monocorde. Les compos sont originales et donnent envie de s’éclater avec eux. Les musicos ont une pêche communicative et sont vraiment aux taquets.

Voilà ce que j’aime ! C’est rapide mais pas bourrin, ça ne tourne pas à la démonstration de vitesse. Putain, c’est vraiment bon ! Le son est toujours fort mais audible maintenant. Le seul bémol, c’est que la salle est une véritable fournaise… Et que les quatre, cinq gugusses qui prennent une salle de concert pour une salle de récréation n’ont toujours pas compris. Heureusement que j’ai deux gardes du corps efficaces !!!

Bon allez, pause bien méritée avant de repartir en voyage pour, cette fois-ci, le Brésil avec NERVOSA !

A la levée de la cordelette d’accès, tout le monde se précipite en bas. Le bar se vide. Bizarre !! 

NERVOSA 4-
NERVOSA

Ou pas, car en provenance du brasilllllll les trois filles de NERVOSA débarquent sur scène. Déjà que dans le hard-rock, un groupe de filles ça ne se rencontre pas souvent, mais en plus des filles qui jouent du thrash, là c’est encore plus rare ! Il faut quand même bien dire qu’on a plus l’habitude de voir des chevelus avec cartouchière et bracelets à clous !

En tout cas, dès le début des hostilités, elles vont nous faire comprendre qu’elles ne sont pas là pour nous apprendre la samba, mais bien pour détruire ce qu’il nous reste de tympans ! Elles y vont à donf, version « les freins, c’est pour les lâches ». Peut-être trop à fond car en live du coup, leurs morceaux passent moins bien que sur leur CD. C’est peut-être du aux conditions, mais là j’ai vraiment du mal à rentrer dans leur univers.

Il fait méga chaud et il est très tard, donc même si c’est méga bien fait et qu’elles sont super sympas à voir jouer (non, je n’ai pas dis qu’elles étaient bonnes !), je remonte rejoindre ceux qui ont craqué avant moi, ou ceux qui on décidé de ne pas descendre du tout !!!

Bon, papotage avec les potes. Avis globalement partagés. Les grands vainqueurs de la soirée sont CRISIX et leur thrash généreux.

Il est maintenant temps de prendre congé de James qui ferme quand même son bar pour des vacances bien méritées et pour se préparer pour une nouvelle saison très rock ‘n’ roll !!

Bon c’est pas tout, il faut rentrer. Allez, et si je me mettais un petit truc calme pour la route, un petit MOTORHEAD, par exemple ?!!

Report de Steve*74

SCORPIONS 3
SCORPIONS

En ce mois de juillet, la Haute-Savoie est une nouvelle fois en feu. Après Morzine, c’est une des têtes d’affiches du Hellfest qui passe à côté de chez moi cette fois-ci. Comment les rater ? Direction Saint-Julien en Genevois et le festival Guitare en Scène pour voir et écouter une nouvelle fois SCORPIONS.

Pour débuter cette journée, et les hostilités, FLAYED. Les gagnants du tremplin de l’année dernière ont le bonheur d’ouvrir sur la petite scène. Ils œuvrent dans un hard-rock burné estampillé 70’s avec orgue Hammond. D’ailleurs le clavier arbore un beau T-Shirt BLACK SABBATH, un homme de goût donc…

Etant arrivé un peu tard, je n’ai vu que la fin du concert. Désolé les gars si vous lisez ces quelques lignes ! Pour les avoir vu en première partie d’ORANGE GOBLIN à Grenoble, je peux quand même affirmer que les musiciens forts d’une grande expérience technique et scénique assurent bien en live. Le public se montre réceptif et les encouragent.

CRYSTALL BALL 2
CRYSTALL BALL

Les suisses de CRYSTALL BALL ont l’honneur et le privilège de jouer sur la grande scène placée sous un immense chapiteau. Etant donné leur parcours discographique et la qualité de leurs albums, c’est amplement mérité.

En promotion pour leur huitième album, les lucernois ont chauffé le chapiteau alors que la température extérieure ne le demandait pas. Leur hard-rock mélodique tirant parfois sur le heavy a des refrains entêtant qui donnent envie de chanter avec eux. Tous les groupes suisses ne ressemblent pas à GOTTHARD mais il y a de l’idée dans certains passages…

Le guitariste soliste SCOTT LEACH et le batteur MARCEL SARDELLA sont les deux seuls rescapés du groupe d’origine. Le chanteur STEVEN MAGENEY est allemand et ne s’exprime qu’en anglais – ce qui n’est pas toujours évident pour un public essentiellement francophone (!!) – mais il arrive à faire passer des messages comme l’annonce des nouveaux morceaux « Maday », « Paradise » ou « Liferider » par exemple.

CRYSTALL BALL 1
CRYSTALL BALL

Le public se montre très réceptif et découvre (pour un certain nombre, c’est sûr) un groupe sympathique et talentueux. Par conséquence, il y aura du monde un peu plus tard au stand merchandising.. Surtout qu’ils se prêteront volontiers au jeu des photos et des dédicaces pour la grande joie des filles !!

Pour finir, dites-moi comment ils font nos voisins helvètes pour avoir des groupes comme CRYSTALL BALL, SIDEBURN, GOTTHARD, SHAKRA, KROKUS, etc si un micro-climat ne plane pas au-dessus de ce pays ? Qu’on nous donne la recette, car moi je suis preneur !!!

Changement de registre sur la petite scène avec RESTLESS et un rockabilly dynamique axé sur des standards du genre. Pour schématiser, cela ressemble à du STRAY CAT. Agréable mais hors sujet pour des métalleux non ouverts à d’autres musiques. Et puis une grande partie du public est resté sous le chapiteau pour garder sa place devant la scène ou une des rares places assises pour SCORPIONS. Eh oui, ce soir le festival affiche complet, ce qui doit réjouir les organisateurs !

SCORPIONS 5
SCORPIONS

Enfin, c’est au tour des vedettes de la soirée, les allemands de SCORPIONS. Tout le monde ou presque est venu pour ce groupe de légende que la terre entière connaît. En cinquante ans de carrière, ils ont largement eu le temps de distiller leur venin.

Derrière un énorme backdrop représentant la pochette du dernier album « Return to forever », les musiciens arrivent sur scène pendant que retentit la musique d’intro jumelée avec des vidéos.

Le premier morceau « Going out with a bang » est extrait de ce dernier disque. Malgré un refrain assez accrocheur mais déjà entendu (ou presque), ce titre est franchement très moyen.

Heureusement que des classiques suivent cette entrée en matière un peu poussive : « The zoo » et « Coast to coast » remettent les pendules à l’heure. La machine est lancée et plus rien ne pourra l’arrêter.

SCORPIONS 6
SCORPIONS

Ensuite, nous avons un medley de vieux titres rarement joués comme « Steamrock fever » et « Catch your train ». Il manque peut-être la griffe d’ULI JON ROTH mais ça fait plaisir de réentendre ces morceaux. A quand un « Pictured life » sur scène ?!

Les musiciens paraissent en forme et contents d’être là. MATTHIAS sourit, KLAUS lance des baguettes à tour de bras, RUDOLPH court et dans un ballet bien réglé change de guitare pratiquement à chaque morceau. Il a toujours une pêche d’enfer ! J’aimerais bien avoir la même à son âge !

Tiens encore un autre medley et en acoustique cette fois-ci. Avec des guitares sèches, on ne peut avoir que des slows. Bingo !! KOTTAK descend de son estrade pour accompagner ses collègues et tapoter sur son tabouret en guise d’accompagnement. « Always somewhere », « Eye of the storm » (extrait du dernier album) et pour finir l’incontournable « Wind of change ».

Les spectateurs chantent et bien-sûr en redemandent. N’oublions pas que ce sont les slows qui ont démocratisé le groupe auprès du grand public. Les fans se réjouiront un peu plus tard avec « Send me an angel ».

SCORPIONS 7
SCORPIONS

Après avoir annoncé leur retraite lors de la dernière tournée, les musiciens sont revenus (comme tant d’autres) sur leur décision et ont décidé de continuer pour le grand bonheur des fans. La question est maintenant de savoir s’ils ont eu raison de persévérer ou s’ils auraient dû arrêter au firmament.

Pour les avoir vu de nombreuses fois, je peux affirmer que la voix de KLAUS MEINE commence un peu à accuser le coup. La voix est toujours juste mais il a perdu en puissance et en pro qu’il est, il se ménage plus qu’avant.. Le show est aménagé pour lui permettre d’effectuer des pauses astucieuses. Entre un instrumental, le solo de batterie et le public qui chante les refrains lors des slows, l’homme sait y faire et arrive à gérer au mieux son chant. Eh oui, notre gaillard a quand même 67 ans !!!

Sans vouloir jouer les oiseaux de mauvaise augure, cette tournée pourrait bien être la dernière…. Comme ils doivent repasser dans la région avec EUROPE en novembre et décembre prochains, nous verrons bien comment il supporte ces dates incessantes. Surtout qu’ils ne ressemblent pas à ces nombreux groupes qui continuent à tourner alors que le chanteur n’est souvent plus capable d’interpréter convenablement les morceaux. Par charité je ne citerais pas de noms…

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SCORPIONS

Après un « Crazy world » peu joué, le groupe termine comme à son habitude en boulet de canon avec les classiques. « Dynamite », « Big city night », et en rappel « Still loving you » suivi de « Rock you like a hurricane ».

Je viens d’assister à un show hyper bien huilé et haut en couleurs avec ses rétroprojections sur les écrans. Pour les avoir vu la veille à Sion en Suisse, je constate que la setlist est la même, que les effets, les déplacements des musiciens sont les mêmes. Tout est réglé, millimétré comme du papier à musique. Rien n’est laissé au hasard. Cela a un nom, la Deutsch Qualität !!!

J’ai volontairement omis de vous décrire la musique, de la disséquer car ami lecteur, je sais que tu connais tout par cœur ou presque.

En conclusion, un excellent show où les musiciens commencent à accuser un peu l’âge de leurs artères. Nous nous éloignons de plus en plus des tournées des décennies précédentes mais peut-on raisonnablement en demander plus ?

Personnellement j’ai bien aimé ce concert et je vous encourage vivement à aller les voir. Moi c’est sûr, j’y retournerais en fin d’année. Quand on aime, on ne compte pas, c’est bien connu !

SCORPIONS 4
SCORPIONS