Tagged: LEGENDES DU HARD ROCK

STEVE VAI 1

STEVE VAI

Report by Steve*74

Ce soir, c’est en principe la fête. Nous célébrons la prise de la Bastille, lieu hautement symbolique dans notre histoire. C’est une soirée placée sous le signe de la joie avec des bals et des feux d’artifice un peu partout. Malheureusement, elle se terminera dans l’horreur, mais ça je ne le sais pas encore quand je décide d’aller à St-Julien pour revoir une dernière fois les TWISTED SISTER.

Je rate brillamment le premier groupe de la journée JANICE IN THE NOISE. Bon à priori, ce n’était pas vraiment mon style musical préféré donc je ne suis pas trop déçu. Surtout que j’évite comme certains (Seb 747 se reconnaîtra) de me faire mouiller, car il ne fait ni beau ni chaud. Les marchands de glace ne feront pas fortune aujourd’hui !

STEVE VAI 7

STEVE VAI

J’arrive donc sur les premières notes de STEVE VAI. Autant vous l’avouer tout de suite, il est déjà passé ici il y a deux ans et je m’étais fermement ennuyé. Oui, il joue divinement bien, mais si vous n’êtes pas guitariste, vous vous enquiquinez rapidement.

J’en profite pour adresser aux programmateurs un message, il faudrait peut-être penser à faire venir d’autres guitaristes que VAI ou SATRIANI. Un YNGWIE MALMSTEEN par exemple changerait du ronronnement existant qui consiste à faire venir certains artistes trop régulièrement à ce festival.

Ce conseil étant donné, il faut admettre que le show de ce soir est moins rébarbatif que l’autre fois. C’est nettement moins démonstratif et il innove avec des duos virtuels par écran interposé avec VAI et JOHNNY GALLAGHER pour n’en citer que deux.

Sinon, question vidéos outre les autres guitaristes, sont projetés des clips d’époque de STEVE. C’est amusant de voir sur scène des musiciens jouer en live avec en fond de décor ces vieilles images. Bonjour le changement de look enregistré en trente ans de carrière !

Je ne suis pas devenu un adepte de STEVE VAI mais j’ai un peu plus apprécié cette prestation. Ceci dit ce n’est pas une raison pour le reprogrammer dans deux ans !!!

SARI SCHORR 6

SARI SCHORR

Direction ensuite la petite scène pour SARI SCHORR, la découverte de la soirée. Jusque-là totalement inconnue pour moi, cette chanteuse américaine originaire de Brooklyn est ici pour défendre et faire
connaître son premier opus « A force of nature » sorti en 2016. Ancienne choriste de POPA CHUBBY, elle se lance dans l’aventure solo avec un album produit par MIKE VERNON, une référence dans le milieu musical. Il a notamment produit JOHN MAYALL, TEN YEARS AFTER, CLAPTON ou encore DAVID BOWIE.

Quand un homme de ce renom produit une nouvelle artiste, on peut légitimement penser que cela va être de qualité. Bingo !!! C’est bien le cas.

Elle est cataloguée pop-rock blues sur les sites spécialisés, mais sur scène le rock et le blues prennent le dessus haut la main. Une belle reprise de LED ZEPPELIN illustre parfaitement le savoureux mélange du rock et du blues. Bon il faut savoir qu’INNES SIBURN, le guitariste, a tourné avec ROBERT PLANT, ce qui aide pour appréhender ce style.

SARI possède une voix chaude et puissante. Sans vouloir faire de comparaison, il y a du JANIS JOPLIN chez cette femme. On peut facilement palper et ressentir les émotions dégagées, il y a de la sincérité à chaque moment.

Epaulée par un groupe répondant au nom de THE ENGINE ROOM, les morceaux passent comme une lettre à la poste. Mais on remarque aussi beaucoup INNES, un extraordinaire guitariste qui ne ménage pas sa peine.

La rythmique n’est pas en reste et assure une belle assise qui permet à INNES de démontrer tout son talent et de partir dans des solos mémorables. Voici encore un guitariste à suivre et une discographie à surveiller.

Je constate qu’autour de moi, malgré la boue, le public est resté en masse devant la scène et n’est pas parti pour s’assurer une bonne place pour TWISTED SISTER. Mieux, il est conquis et en redemande, mais le timing est serré. Tant pis ce sera pour une prochaine fois, car SARI SCHORR à une autoroute devant elle et elle devrait faire parler d’elle très rapidement. Sur ce coup-là, bravo aux organisateurs pour cette révélation !

TWISTED SISTER 8

TWISTED SISTER

Dès la fin de la prestation de SARI, je ne m’attarde pas et je cours vers la scène principale pour être bien placé pour l’attraction de la soirée : TWISTED SISTER !!

Ca fait une éternité que je n’ai pas vu le groupe sur scène. Pour tout vous dire, à l’époque ils étaient encore maquillés. Suite au décès d’AJ PERO, ses copains ont décidé d’effectuer une dernière tournée en hommage. Cela s’appelle le « Forty & fuck it ! », un programme tout en finesse comme il se doit avec eux…

Depuis des lustres ces musiciens arpentent toutes les scènes du monde et toujours avec un entrain sans faille malgré les années qui passent. DEE SNIDER a un physique de jeune homme, pas un soupçon de graisse. Il doit s’entretenir pour avoir une telle pêche et une telle forme. A côté de lui ses acolytes accusent un peu plus leurs âges.

Pour effectuer cette série de dates, le groupe a fait appel à un batteur pour le moins renommé. Le très talentueux MIKE PORTNOY. Oui, celui de DREAM THEATER, TRANSATLANTIC ou encore WINERY DOGS est là ce soir derrière ses fûts !

TWISTED SISTER 4

TWISTED SISTER

C’est sur « It’s a long way to the top » de qui vous savez que débute les festivités. Dès le départ et les premières notes de « What you don’t know », le public et DEE SNIDER sont en transes. Le show démarre sur les chapeaux de roue et en réalité ne ralentira jamais.

Bon, je ne vais pas vous décrire la musique ici, tout le monde a un jour ou l’autre entendu un morceau du quintet américain. C’est toujours aussi rock et fun dans l’esprit. J’ai l’impression d’écouter un best of live ! Tous les titres majeurs défilent les uns après les autres mais c’est bien entendu sur le « We’re not gonna to take it » que la foule se déchaîne. Elle reprend en chœur les refrains pour le plus grand plaisir de DEE.

Ces morceaux sont fait pour la scène et ils n’ont pas pris une ride. Tout le monde baigne dans une douce euphorie.

La fin se termine en apothéose avec « Under the blade », « I wanna rock » et « Shoot‘em down ». Qui dit mieux ???

Alors que le concert aurait dû se terminer là, DEE SNIDER reprend le micro et annonce au public qu’un attentat vient d’avoir lieu à Nice. Son timbre de voix a changé, on devine une peine profonde en lui. Visiblement ému et pour manifester son dégoût, il nous annonce qu’exceptionnellement et en hommage aux victimes, ils vont rejouer « We’re not gonna to take it ».

Le morceau se termine par des doigts d’honneur des musiciens et de la foule envers ces événements macabres.

Alors que nous venons d’assister à un concert mémorable, nous quittons le chapiteau avec de mauvaises vibrations. Pendant le retour en voiture, nous apprendrons la triste réalité et le lourd bilan de cette soirée tragique. Un grand merci à ces artistes pour leur compassion et leur humanisme. Tout le monde ne l’aurait pas fait.

KILLCODE 2

KILLCODE

Difficile après cette annonce de se passionner pour KILLCODE, le dernier groupe du jour. La majorité du public quitte l’enceinte du festival et c’est devant une assemblée assez réduite que KILLCODE commence son show. Le froid et la fatigue n’auront pas d’effets sur les derniers spectateurs qui découvrent stoïques ces musiciens new-yorkais.

Visuellement, on pense tout de suite à du rock sudiste et je m’attends à entendre un cousinage incestueux d’idées prises chez LYNYRD SKYNYRD, BLACKFOOT et consorts. Et bien non, c’est plutôt un stoner mâtiné de southern rock qui est joué. Façon rock qui tâche !

Les musiciens donnent le maximum mais pour moi le ressort est cassé. Après l’annonce ce cette attaque et la qualité du show des TWISTED, il est difficile de se remettre dans le bain pour apprécier à sa juste valeur un groupe comme KILLCODE. J’espère les revoir dans d’autres circonstances pour les juger convenablement.

Avant de conclure, je suis allé sur Youtube écouter des morceaux de leur album et ici le côté sudiste est nettement plus présent qu’en live.

En conclusion, j’ai passé une excellente soirée avec en point d’orgue la prestation de TWISTED SISTER. Dommage que sur le chemin du retour nous n’ayons que très peu parlé de musique…

Ce report est dédié aux trop nombreuses victimes de l’attentat de Nice.

TWISTED SISTER 11

TWISTED SISTER

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JUDAS PRIEST RIDEAULive Report de STEVE*74

Une semaine après les terribles attentats de Paris et les trop nombreuses victimes du concert au Bataclan, la vie reprend ses droits. Surtout ne pas rester enfermé chez soi dans ses peurs, reprendre goût à la vie et repartir sur le chemin des concerts.

C’est décidé, l’occasion d’entrer en résistance et de repartir sur de bonnes bases est trop belle et trop tentante avec le concert de JUDAS PRIEST à l’Arena de Genève.

Quand je franchis les portes d’entrées et ensuite le grand rideau noir qui sépare le hall de la salle, je suis surpris par le monde présent, la salle est bondée. Je me rapproche à coups de coudes de la scène, et là stupeur, une fois les premiers rangs passés je m’aperçois qu’en réalité la taille de la salle a été réduite. La scène a été avancée pour réduire l’espace et les sièges au balcon ne sont remplis que sur les premiers blocs. Du coup nous sommes, à vue de nez, à peu près 2.500 personnes, ce qui est peu vis-à-vis de la capacité de l’endroit.

Je ne sais pas si c’est le prix des places –  c’est super cher même pour un suisse, alors que dire pour nous, pauvres français ! – ou un manque d’intérêt pour le groupe ? Pour ma part, je ne sais pas quel est le cachet du groupe, mais je crois que l’organisateur devrait peut être revoir ses prix à la baisse s’il désire remplir à nouveau cette belle salle.

judas priest 4

JUDAS PRIEST

Pour débuter cette soirée qui s’annonce sous les meilleurs auspices, les BLACK STAR RIDERS prennent place sur scène. Pour ceux qui auraient migré sous d’autres cieux ou hiberné ces derniers temps, ce groupe s’est formé autour des cendres encore chaudes du dernier THIN LIZZY. Formé autour du charismatique guitariste SCOTT GORHAM, le line up est composé de musiciens ayant tous joué au sein de grands groupes. En 2013, ils se lancent dans l’inconnu avec cette nouvelle formation. Enfin, quand je dis dans l’inconnu, c’est plutôt un euphémisme.

Il suffit de fermer les yeux et d’écouter RICK WARWICK au chant pour avoir l’impression d’entendre PHIL LYNOTT. La similitude est frappante et troublante. Sur leur premier disque le mimétisme fonctionne à fond, mais pour être honnête c’est un peu moins vrai maintenant. En effet, sur leur deuxième album, sorti cette année, ils se démarquent un peu de l’emprise THIN LIZZY pour voler vers des contrées nouvelles pour eux.

Ce soir, leur hard-rock bon enfant très classic-rock pioche dans le répertoire du groupe mais aussi chez son illustre parrain. Le son est excellent et permet d’admirer la virtuosité des musiciens ainsi que la complicité qui règne dans la bande de copains.

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JUDAS PRIEST

RICK épaule de temps en temps ses camarades en jouant lui aussi de la guitare. Il est posé et concentré sur son chant. Depuis son précédent groupe, THE ALMIGHTY, sa voix a évolué : elle est moins rocailleuse, plus mélodieuse. Il ne cherche pas à imiter PHIL LYNOTT, mais il s’en inspire fortement. Et l’exercice est plus que concluant ! En entendant par exemple, « The boys are back in town », des souvenirs me reviennent et me font repenser au concert de LIZZY en 82 au Palais d’Hiver de Lyon. Eh oui, c’est vrai que je ne suis pas tout jeune !!

DAMON JOHNSON, s’il n’a pas l’étoffe ni l’aura d’un JOHN SYKES à la guitare, est tout de même un musicien plein de talent. Sourire aux lèvres, il livre une prestation brillante et se montre un impeccable alter-ego à SCOTT GORHAM.

Bref, bonne prestation des BLACK STAR RIDERS qui reçoivent un très bon accueil d’un public qui n’hésite pas à entonner certains refrains.

L’entracte est toujours l’occasion de croiser des têtes connues et de prendre des nouvelles des groupes présents. C’est aussi le moment de s’hydrater et de reprendre des forces avant d’aller affronter les godfathers du heavy métal !

JUDAS PRIEST 1

JUDAS PRIEST

Dès les premières notes de « War pigs » de BLACK SABBATH, le public quitte le bar et reflue vers la scène, cachée par un énorme backdrop avec le logo du groupe écrit dessus. On peut se demander pourquoi ils débutent le concert avec cette intro, mais n’oublions pas que ROB HALFORD a joué l’intérimaire de luxe pour eux en 1992 et pour un concert de l’Ozzfest en 2004. Et puis, comme ses illustres copains, il est lui aussi né à Birmingham !

Et lorsque « Battle cry », la véritable intro retentit, tout le monde est dans les starting-blocks, prêt à recevoir sa dose de heavy métal !

Ce soir, le premier morceau joué est « Dragonaut », il est issu du dernier album en date « Redeemer of souls » sorti en 2014.

Le chant n’arrive pas tout de suite car ROB est resté dans les coulisses. Et c’est d’ailleurs de cet endroit qu’il commence à chanter pour ensuite faire son apparition sur scène. Il marche lentement en s’appuyant sur une canne. Je prends peur et je me demande si c’est un accessoire de scène ou s’il en a réellement besoin pour se déplacer… Crainte vite envolée car dès le deuxième morceau, ce chanteur mythique posera définitivement sa canne ! Ouf !!

Même inquiétude pour le chant. Sur les premières mesures, TROB HALFORD est très bas et plutôt rauque, mais là encore le bougre va nous prouver qu’à soixante quatre ans, il a encore des ressources et que ses poumons fonctionnent bien !

Les mauvais coucheurs nous diront que « c’était mieux avant, qu’il avait plus d’octaves à son actif, que sa voix était moins trafiquée et qu’il y avait moins de reverb’ que ce soir… ». Je répondrais qu’ils ont raison, mais dans la catégorie des chanteurs des 80’s, il assure encore grave !! Croyez-moi, il a encore de belles années devant lui et l’heure de la retraite n’a pas encore sonnée !

judas priest 7

JUDAS PRIEST

Comme d’habitude, la rythmique est sans faille. Fidèle à son habitude IAN HILL, le bassiste, reste toujours sagement dans son périmètre à headbanger en rythme. Perso, je ne l’ai jamais vu marcher. Et encore moins courir !

Pour cette tournée, il est accompagné par SCOTT TRAVIS à la batterie. Ce dernier ne se gêne pas pour faire tourner ses baguettes dès qu’il le peut ! L’assise du groupe est imparable et laisse le champ libre aux autres.

JUDAS PRIEST, c’est aussi un duo de guitaristes qui se rendent coups pour coups. GLENN TIPTON, après plus de quarante ans de tournées communes s’est retrouvé quasi orphelin après le départ de KK DOWNING en 2011. Ce dernier a été remplacé par le tout jeune RICHIE FAULKNER… qui pourrait être son fils ! Il leur a fallu apprendre à se connaître, créer une complicité pour arriver à une vraie osmose entre eux. En quatre ans, l’alchimie a eu le temps de se faire et c’est une formation bien huilée qui déroule un show sans failles ce soir.

Le virevoltant et souriant RICHIE nous gratifie d’un long solo sur « You’ve got another thing comin’ » comme preuve de son intégration et implication totale dans le groupe.

Côté visuel, entre chaque morceau, ROB sort se changer et revient avec une veste ou un manteau différent. Il a une garde-robe impressionnante ! On n’échappera pas non plus à sa traditionnelle arrivée pétaradante sur scène en Harley-Davidson.

judas priest 3

JUDAS PRIEST

Le décor est composé – comme souvent de nos jours – d’écrans où sont projetées des animations et les pochettes des albums d’où sont extraits les morceaux joués. Pour les néophytes, ça permet de suivre et pour les autres, de réviser la discographie du groupe. Et il y a de quoi faire !

Il ne faut pas oublier que c’est JUDAS PRIEST qui a généralisé le port du cuir et des perfectos dans le milieu métal des années 80. Ce look viril, toujours présent se ressent aussi dans la musique comme lors du puissant « Painkiller » qui a l’époque avait marqué les esprits.

Il faut attendre la seconde partie de la setlist pour voir arriver les classiques avec des morceaux que tout le monde attend et qui font monter la température dans la salle. Comment rester impassible sur « Breaking the law » ?!

JUDAS PRIEST termine en apothéose avec le morceau que j’attends depuis le début, un « Living after midnight » qui permet au public de chanter son amour au groupe une dernière fois.

Si c’est dans les vieux pots qu’on fait la meilleure soupe, c’est avec les vieux groupes qu’on passe les meilleurs moments. Pas de doute, les vétérans du métal ont encore leur place au panthéon des légendes encore en activité !

Allez, c’est terminé et il ne me reste plus qu’à rentrer… Et à braver les intempéries sur la route parce qu’il fait quand même un temps de chien dehors !

judas priest 6

JUDAS PRIEST

Pour finir, un grand merci à Isabelle pour les photos.

J’ai une pensée particulièrement émue pour tous ceux qui ont perdu la vie vendredi dernier. Je vous dédie ce report, les amis.

GLENN HUGHES 8

GLENN HUGHES

Wah !!! GLENN HUGHES est en tournée en Europe et il y a deux dates en France. Heu, une date à Paris et l’autre à Clermont-Ferrand. L’un comme l’autre, c’est loin ! Mais quitte à choisir, Clermont-Ferrand c’est mon territoire et de plus ça me donnera l’occasion de retourner à La Puce à l’Oreille où je sais par expérience que je vais être très bien accueilli.

Et puis je n’ai pas le choix car GLENN HUGHES à eu la brillante idée de se faire accompagner par mon copain DOUG ALDRICH. C’est donc pour ça que je mets les chaînes dans le coffre et direction l’Auvergne !

Heu, en revanche pour le groupe de première partie, vu mon horaire de départ et la route que j’ai à faire, ça me parait compliqué. Et ben non ! Quand j’arrive il y a plus d’une centaine de personnes qui font la queue devant la salle. Yes, mission réussie !

Ou pas. J’hallucine, la première partie a déjà commencé ! Il y a plus de cent personnes sur le trottoir et la première partie a déjà commencé ! Je crois que j’ai une malédiction en ce qui concerne les groupes de première partie ! Si vous avez un désenvoûteur dans le coin…

JARED JAMES NICHOLS 2-

JARED JAMES NICHOLS

Alors bien sûr, je ne dis bonjour à personne et je me précipite comme je peux – mais vraiment comme je peux car la salle ce soir est sold out et que le public présent est, comment dire… en grande majorité un public qui vient au concert mais qui veut avoir les mêmes conditions que dans son salon ! Même si vous dites excusez-moi, je suis photographe et que vous montrez votre pass, il y a vingt personnes qui vous diront nous aussi en vous montrant leur IPhone !

Bon on s’en fout. Je prends le train en marche et putain qu’est-ce que c’est bon ! Avec JARED JAMES NICHOLS, on est plutôt dans la famille (non ! pas beau gosse comme dirait la copine d’à côté – moi personnellement je n’ai pas d’avis), dans la famille donc blues rock. Comme quoi entre les garçons et les filles on n’a pas les mêmes valeurs. Les filles regardent si le musicien est mignon et nous on écoute sa musique… et on regarde sa petite amie !!

Bon, revenons plutôt à nos moutons ou plutôt à notre rock bluesman. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que ça joue ! J’aime bien la voix, les morceaux sont efficaces et même sa cover des BLUES BROTHERS percute. Là vraiment, je regrette de ne pas avoir vu le set depuis le début ! Donc effectivement quand ça s’arrête, je suis dégoûté.

Je ne vais pas quitter ma place parce que de toute façon, je ne pourrais pas revenir. En plus, même pendant l’entracte je ne vais pas pouvoir me positionner mieux et je me cantonne au quatrième rang. Même pas la possibilité d’aller au bar ni aux toilettes… Comment, je ne vais pas me plaindre ? Mais si !!! Car si dehors il fait froid, ici on est comme dans un four. Le contraste est saisissant.

GLENN HUGHES 5

GLENN HUGHES

Mais bon je suis aux taquets. Et ça y est, c’est parti ! GLENN HUGHES, DOUG ALDRICH et leur copain à la batterie débarquent sur scène dans une formule trio pour le plus grand plaisir d’une salle chauffée à blanc. Même Manie Renée assise au balcon s’est réveillée ! Non, je déconne, y’a quand même quelques jeunes… de quarante ans dans la salle (lol !) ! Mais bon, on s’en tape.

« Stormbringer » vient nous mettre la première tarte de la soirée et c’est parti pour le show. Et putain que la fabuleuse voix de GLENN HUGHES se marie merveilleusement bien avec la guitare de DOUG ! On ne va pas être déçus ! Alors bien sûr nos compères vont puiser dans le répertoire de DEEP PURPLE, de TRAPEZE, de WHITESNAKE (oh surprise !). Comment chérie ? C’est un tribute band que j’ai été voir ? Wouarf wouarf, wouarf ! Bon, on te pardonne femme de peu de foi !

Et putain, c’est vrai que ça le fait grave ! DOUG ALDRICH est encore une fois – à mon humble avis – un pur tueur de la six-cordes, tout en feeling et avec une étonnante facilité. GLENN HUGHES fait bien sûr étalage de ses possibilités vocales, peut-être un peu trop d’effets pour certains, mais bon moi c’est pour ça que je l’aime. E à la basse, ça le fait grave aussi. Je suis carrément sous emprise et j’apprécie à sa juste valeur l’interprétation des différents morceaux.

Bon, il y a des fois où le temps paraît passer trop vite, voire carrément en accéléré. Et quand retentissent les premières notes de « Burn », je sais avec certitude que ça annonce le dernier morceau. Bon j’avoue, c’est plus facile quand on connait la set list des concerts des jours d’avant  ! Mais cela ne va pas me gâcher ce moment d’exception et, de même que toute la salle, je suis à fond avec eux. Et quand les lumières se rallument, on en voudrait encore.

DOUG ALDRICH 3-

DOUG ALDRICH

Mais bon, c’est vraiment fini. Un petit tour au stand merchandising où on peut acheter tout plein de belles choses, des T-Shirts, des photos dédicacées, des médiators, des baguettes usées… Bref, ce n’était pas la peine de se casser le cul pour les attraper ! Mais comme dirait un de mes copains, cinq euros le médiator, dix euros la photo dédicacée, c’est quand même pas donné. Moi je pense que c’est un beau souvenir et que ça n’a pas de prix. Quoi, moi j’ai eu de la chance d’attraper le médiator en vol ? Et alors, c’est le même, lol !!!

Allez, c’est pas tout, je ne vais pas pouvoir attendre de voir DOUG et consorts. GLENN HUGHES, ça m’étonnerait qu’il vienne dans la salle vu qu’il y a eu un meet and great de proposé.

De toute façon, ce qui me préoccupe à l’instant présent c’est de savoir s’il va falloir chaîner ou pas pour rentrer !

 

ALLEZ UN PETIT BILAN DE LA SOIREE

.  JARED JAMES NICHOLS s’est révélé une très bonne découverte,  vraiment agréable dans le style.
.  GLENN HUGHES, que dire à part que c’était… c’était grand ! J’espère que la collaboration avec DOUG ALDRICH ne s’arrêtera pas là. J’aimerais bien qu’ils fassent un disque, moi !
.  LA PUCE A L’OREILLE,  comme d’hab’ une équipe super adorable et le son de la salle est très bon.

Une spéciale dédicace pour le stand de crèpes. Rien que pour ça, il faut venir faire un concert ici !

Et surtout, un special thank à Rock the Night qui nous a booké cette date !

GLENN HUGUES 7-

Bref, une soirée et un concert qu’il ne fallait absolument pas manquer car ce soir GLENN HUGHES et DOUG ALDRICH nous ont prouvé qu’on pouvait faire de la musique en s’amusant et en y prenant du plaisir… et que quand on a des putains de morceaux à son répertoire, c’est con de ne pas les utiliser !

Allez, pour lutter contre le froid, rien ne vaut de s’écouter un petit « Live in London » de PURPLE sur le chemin du retour. Heu… GILLAN, tu ne veux pas prendre ta retraite ?

JARED JAMES NICHOLS 5
JARED JAMES NICHOLS

Report de Steve*74

En ce début de mois d’octobre, les concerts comme les feuilles mortes se ramassent à la pelle et ce jusqu’à fin novembre. Faute de temps, il faut savoir effectuer des choix. Glenn Hughes par exemple, passe le 14 octobre à Riom (en Auvergne) mais aussi à Solothurn (en Suisse) quelques jours auparavant. Après avoir ouvert mon atlas, j’opte pour la Suisse car plus près de chez moi !

Cette soirée commence mal, de mauvaises vibrations nous accompagnent sur l’autoroute, un énorme bouchon suite à un accident nous fait prendre un retard énorme sur notre timing.

Et ce qui devait arriver arriva, je loupe les premiers morceaux de JARED JAMES NICHOLS. Dès les premières notes entendues, je peste et regrette ce maudit embouteillage.

JARED JAMES NICHOLS 4
JARED JAMES NICHOLS

Originaire du Wisconsin mais installé en Californie, JARED guitariste chanteur a formé avec ses deux compères suédois un power trio blues-rock. La fin des années 60 et le début des 70’s deviennent de plus en plus une source d’inspiration pour les jeunes. Celui-ci ne fait exception à cette nouvelle règle, et JARED ne s’en cache pas. Un blues qu’il peaufine depuis son plus jeune âge.

S’il a découvert ce style de musique à 14 ans, des influences rock pour ne pas dire hard se font aussi sentir au détour d’une rythmique ou d’un solo.

Ce style de musique est avant tout une affaire de technique bien sûr, mais aussi en grande partie de feeling. Plus que des cours dans des écoles de musique car il a fréquenté le Berklee College Of Music, c’est en live que JARED dit avoir le plus appris.

Un peu comme pour ULI JON ROTH, il a compris que la rapidité ne fait pas tout. Et lui ne risque pas de se faire flasher par un radar pour excès de vitesse !

Le blues endiablé joué ce soir fait un effet monstrueux dans les premiers rangs de gente féminine. Sourire aux lèvres, les filles sont en extase devant ce jeune mec aux longs cheveux blonds.

C’est avec un blues-rock bourré d’énergie que se clôture ce show. Un fois de plus je vous encourage vivement à les découvrir !

GLENN HUGHES S1
GLENN HUGHES

Place maintenant à GLENN HUGHES, celui qui se désigne sur les T-shirts et les posters sous le nom de « Voice of the rock ». A mon humble avis, ce terme prête à discussion. Par exemple, PAUL RODGERS est lui aussi la voix du rock ! Question de goût… ou de génération peut-être…

L’affiche est hyper alléchante avec en guest la présence de DOYG ALDRICH à la guitare. Ayant joué avec COVERDALE dans WHITESNAKE, la boucle est maintenant bouclée avec cette tournée. Il aura joué avec les ex-DEEP PURPLE du Mark III.

Pour cette tournée, GLENN HUGHES n’a rien à vendre, pas d’album à défendre. Il est là pour se faire plaisir avec un répertoire qui sera une sorte de best of qui survole son immense carrière.

Je ne vous surprendrais pas en vous disant que le répertoire sera basé sur du bon vieux hard-rock. La preuve dès le début avec « Stormbringer » pour ouvrir le show.

GLENN HUGUES S6
DOUG ALDRICH

D’entrée, on sent la solidité de l’ensemble mais un léger malaise m’envahit… Je n’entends pratiquement que la basse et la guitare est loin, loin derrière. Malheureusement, il va falloir plusieurs minutes pour rétablir un son cohérent. C’est d’autant plus embêtant que ce soir, nous avons un power trio.

J’ai oublié de vous préciser que le batteur se nomme PONTUS ENGBORG. Entre lui et GLENN, c’est une histoire d’amour qui dure. Ils ont déjà effectués de nombreuses dates ensemble par le passé.

Une formation à trois membres est excellente pour l’esprit rock et l’homogénéité d’un groupe. Par contre, sur certains morceaux, il manque clairement une rythmique ou un clavier pour étoffer un son un peu léger malgré tout le talent des musiciens. Mais faisons fi de ces tracasseries et profitons pleinement du concert !

Dans un registre un peu plus funky, nous avons droit à un « Way back to the bone » à rallonge. Ensuite, c’est au tour de « Touch my life », un morceau que je n’écoute pas tous les matins. Il est extrait d’un album de TRAPEZE, son premier groupe, sorti en 1971. 

GLENN HUGHES S2
GLENN HUGHES

Ce titre est vraiment bon et donne envie de replonger dans la discographie du groupe. C’est un des meilleurs moments de la soirée pour moi même si cela ne me rajeunit pas…

A l’heure où ses confrères COVERDALE ou GILLAN éprouvent au minimum des difficultés, GLENN HUGHES cabotine un peu à certains moments en chantant hyper-haut et en se permettant des vocalises sur « Mistreated ». Il en joue et en abuse parfois, les autres s’arrêtant même de jouer pour lui laisser le micro. De ce fait, le morceau est interminable. Ceux qui aiment sont aux anges, les autres un peu moins car il y a malgré tout des longueurs.

Sur « Can’t stop the flood », extrait de l’album « Building the machine » sorti en 2001, GLENN sur la fin du morceau s’esquive dans les coulisses pour faire place à un échange style jam entre DOUG et PONTUSs. Et pour achever les sceptiques, PONTUS termine par un solo de batterie très années 80.

C’est avec un « Burn » vitaminé que se termine trop vite le concert. C’est un morceau casse-gueule par excellence car il est repris un peu par tout le monde sauf assez bizarrement par DEEP PURPLE. En effet, GILLAN lui, ne chante que ses morceaux. Cette version tient la dragée haute aux meilleures versions que j’ai entendues jusqu’ici … Et puis, autant préférer l’original à des copies !

Dès les dernières notes égrenées, direction le stand merchandising. Pour rencontrer GLENN il faut, comme malheureusement de plus en plus de groupes le font, payer et arriver en milieu d’après-midi. Certes, c’est nettement moins cher que pour KISS, mais quand même ! Au stand, des photos et des set lists dédicacées sont vendues pour des prix élevés. Il n’y a pas de petits bénéfices ! Il en va de même pour les baguettes et les médiators, alors qu’à la table voisine JARED et son bassiste rencontrent leurs fans avec le sourire et… gratuitement.

Je veux bien admettre que les artistes ne vendent plus de disques et que les tournées coûtent chères, mais ici  – est-ce l’air suisse ? – c’est beaucoup trop onéreux. Trois jours auparavant ULI JON ROTH vendait lui aussi des photos dédicacées mais deux fois moins chères !

En conclusion, un GLENN HUGHES en forme olympique tant physiquement que vocalement. Sans être enthousiaste, je suis content d’avoir fait tous ces kilomètres pour voir et écouter une légende encore vivante et apte à jouer car c’est une denrée qui se fait de plus en plus rare.

Plein de souvenirs et d’images vont m’accompagner sur le chemin du retour, le plus dur finalement étant de refaire la route pour rentrer !

GLENN HUGUES S10
GLENN HUGHES & DOUG ALDRICH