Ce soir, je retourne au Brin de Zinc, mon antre favori, pour aller voir SUN en concert. Le groupe est déjà passé ici il y a deux ans (en avril 2023) et à l’époque, le concert avait été complet. Aujourd’hui en plus de son show, KAROLINE ROSE la chanteuse, vient en tant que marraine des 20 ans du BDZ. Fera-t-elle aussi bien cette fois-ci ?
Je tue le suspens tout de suite : oui, la salle est pleine et le concert affiche même complet depuis plusieurs jours. Pour le coup, je suis vraiment content d’avoir eu une accred’ ! Merci Thomas !
SUN au Brin de Zinc – Crédits Photos : Bérénice FLECHARD
A l’heure tapante, SUN fait son entrée dans le BDZ, séparant la foule comme Moïse la mer en deux. Son bassiste l’a précédé de quelques minutes et l’attend sur scène. Bon pour monter sur ladite scène, ce n’est pas évident du tout avec sa tenue, une robe de mariée blanche, un short blanc et des bottines blanches à lacets – un look goth mais en blanc, quoi ! Du coup, elle se plante devant la scène et apostrophe son bassiste pour qu’il l’aide à monter. On est tous morts de rire !
Pour ceux qui n’ont jamais entendu parler de SUN, c’est un trio en formule basse, batterie et guitare-chant, ce dernier poste étant tenu par une jeune artiste franco-allemande du nom de KAROLINE ROSE. En un mot comme en cent, SUN, c’est elle. Etant assez allergique aux étiquettes, elle a créé le Brutal Pop qui est – comme on peut s’en douter – un mélange de Pop et de Metal. Et on peut dire que sous ses airs angéliques, elle s’y connait en brutalité, ayant été chanteuse de Black Metal pendant quelques années.
SUN au Brin de Zinc – Crédits Photos : Bérénice FLECHARD
Pour la petite histoire, elle est arrivée en France à l’adolescence et c’est donc en français qu’elle s’adressera à nous toute la soirée. Elle démarre son show en nous expliquant qu’elle dédie le spectacle à Adrien, un gars qui avait acheté sa place de concert pour ce soir mais qui est mort entre temps et que la famille d’Adrien est présente ce soir. Emotion quand même dans le public.
Le show démarre et on peut dire qu’elle envoie le steak ! Sa voix est plutôt lisse, puis elle se dégrade, s’éraille. Et elle est juste, très juste ! Que ce soit en chant clair ou en chant saturé, elle cartonne ! Impossible de ne pas se faire prendre dans ses filets. En un seul titre, elle vous emmène dans son univers. C’est diabolique !
SUN au Brin de Zinc – Crédits Photos : Bérénice FLECHARD
Elle déroule son show avec des titres qui évoquent toute la puissance de l’amour, de la joie, du chagrin, voire même de la rage de vivre. A un moment, je reconnais « I Kill my Man », que j’ai en disque. Ca roule bien et j’accroche aux mélodies bien catchy. Tout le monde est d’ailleurs, comme moi, aux taquets. Le public est présent et vraiment présent pour elle.
Elle nous raconte des anecdotes de quand elle était petite. C’est sympa. Elle nous dit aussi qu’à l’époque, elle aimait bien BEYONCE et les DESTINY CHILD mais que dans le même temps, elle adorait MORBID ANGEL et ETERNALS. Sacré mélange ! Elle enchaîne du coup avec le « Survivor » de DESTINY CHILD à sa sauce, of course.
L’univers de SUN est assez coloré et comme le son est bon et que les lights le sont aussi, c’est cool. Elle joue trois-quart d’heure habillée en mariée et fait une pause. Elle nous revient vêtue de satin vert-bleu et, comme ses musiciens, elle porte une cape et une capuche. Dès que KAROLINE ROSE reprend, j’ai comme une impression bizarre : c’est comme si elle recommençait un nouveau set. Etrange comme sensation…
On a droit à une nouvelle reprise avec « I follow Rivers » de LYKKE LI et qui n’est autre qu’un des titres du film « La vie d’Adèle ».
SUN au Brin de Zinc – Crédits Photos : Bérénice FLECHARD
Vers la fin du set, KAROLINE ROSE change de guitare et en prend une avec un motif genre Hello Kitty ce qui me fait sourire. Elle nous parle de son premier album (à ce jour, elle n’a sorti que des EP dont un sous le nom de Caroline Rose après son passage à The Voice). Cet album nommé « Krystal Metal » est annoncé pour le 9 mai 2025.
Le trio va nous faire deux rappels pour un total de trois morceaux et, après 1h45, quasi 2 heures de show, SUN quitte la scène sous les applaudissements du public sonné de tant d’éclectisme musical.
SUN au Brin de Zinc – Crédits Photos : Bérénice FLECHARD
Après le concert, KAROLINE ROSE et son bassiste se dirige vers le stand merch‘ où je peux discuter un peu avec elle. C’est une personne vraiment très agréable. Elle s’attarde sur le stand prise par son envie de communiquer avec son public et c’est finalement le bassiste qui finissant pas en avoir marre, lui dit qu’il est temps de partir.
Pour ma part, j’ai passé une très bonne soirée. En plus, j’ai revu des amies que je n’avais pas revues depuis bien longtemps. Pour ceux qui auraient envie de voir ou de revoir SUN en concert, le Brin de Zinc nous offre une séance de rattrapage le 12 juin. Marquez la date dans vos agendas !
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Commentaires fermés sur WINTEROCK FEST 2025
Samedi 1er mars 2025 à l’Agora de Bonneville (74)
Après un bon mois de jachère niveau concerts, me voilà reparti sur la route pour mon premier festival de l’année 2025. Ce soir, je me rends à Bonneville pour le WinterRock Fest. Ce festival se tient chaque année à l’Agora, une salle qui fait aussi restauration (ah, je vois déjà le rédac’ chef qui commence à se lécher les babines !), et en plus, c’est fait maison.
C’est en famille que je vais sur Bonneville, accompagné de mon copain de toujours Steve*74 qui, comme souvent, va faire les photos.
Report : SEB 747 – Photos : Steve*74
Cette année, comme chaque année d’ailleurs, le WinterRock Fest se déroule sur deux jours, mais pour moi, ce ne sera que le deuxième jour. Non pas que la programmation de la veille soit mauvaise mais ce soir, c’est un peu plus dans notre style de prédilection. Ce ne sont pas moins de quatre groupes qui vont se succéder et pas des moindres. En premier lieu, il y a UNTIL THERAPY puis STAR RIDER, NIGHTMARE et pour finir SMASH IT COMBO. De quoi remplir les esgourdes de bon son.
C’est donc dans une voiture bien remplie que nous nous rendons à Bonneville sous un soleil radieux. Une fois arrivés sur place, le temps s’est un peu couvert mais ce n’est pas ce qui nous empêche de trouver de la place facilement pour nous garer à deux pas de l’entrée. Arrivés un peu en avance, nous faisons le pied de grue devant l’entrée et nous nous pelons un peu pas mal les miches. Heureusement, nous n’allons pas attendre trop longtemps
Après avoir montrés patte blanche, nous avons droit au joli petit bracelet souvenir et nous montons dans l’antichambre de la salle. En attendant l’ouverture, un DJ nous fait patienter avec du bon son. Un peu fort, mais c’est sympa quand même. Il nous fait passer le temps avec des titres de CLUTCH et de THE HU et d’autres un peu plus bourrins. Après s’être détendu sur les fauteuils en cuir, c’est le moment de rentrer dans la salle. Nous prenons vite fait nos marques afin de nous préparer à la déferlante qui nous attend.
Until Therapy – WinterRock Fest 2025
19h30 pétantes, il est temps de faire parler la foudre avec UNTIL THERAPY, le premier groupe à fouler les planches ce soir. Le groupe vient d’Annecy et fait dans le Nu/Metalcore avec des influences à chercher du côté de TOOL, PARKWAY DRIVE et KORN. Une chose est sûre, le groupe déménage et débouche, s’il en est, les bouchons d’oreilles. En parlant bouchons, je suis bien content de ne pas les avoir oubliés ce soir. C’est que je n’ai plus vingt ans non plus et que mes feuilles de choux sont fragiles.
A peine le premier titre entamé que le chanteur ALEK descend dans le public. Il demande au public de se rapprocher et celui-ci s’exécute volontiers. Dans l’ensemble, c’est assez violent mais il y a beaucoup de chant clair. J’avoue que j’apprécie bien les chansons, surtout que sur scène, ils sont tous à fond et qu’ils sont hyper actifs. Ils déclenchent même le premier Wall of Death de la soirée. « Un wall de l’amour, pas de violence », nous dit ALEK.
Until Therapy – WinterRock Fest 2025
En revanche, pour les lumières, ce n’est pas le top mais ça s’améliore au fur et à mesure du set.
Scéniquement parlant, ça bouge tellement qu’on ne peut rester de marbre. Personnellement, j’aime l’énergie que dégage le groupe ainsi que son chanteur qui saute de partout. D’ailleurs, il descend régulièrement de scène pour aller dans le public. Notamment pour aller dans un Circle Pit. Complètement dingue ! Je continue d’apprécier la prestation des Annéciens et, même si ce n’est pas forcément ce que j’écoute tous les jours, c’est fort sympathique. A mon avis, c’est grâce à leur énergie et à leur sens de la mélodie infusée dans leurs morceaux les plus violents.
Until Therapy – WinterRock Fest 2025
Pendant les traditionnels remerciements, ALEK demande au public de continuer à soutenir les groupes en allant aux concerts et en achetant leur merch’, précisant que le prix d’un CD, c’est l’équivalent de 20.000 streams. A l’aire du numérique, ça laisse à réfléchir.
Après un second Wall of Death composé uniquement de filles, pour montrer que dans le Metal il n’y a pas que les garçons qui sont des guerriers et que les filles sont aussi capables de slammer comme des folles, ALEK finit son concert juché sur un caisson de basse qui roule en plein milieu du public.
Original et très impressionnant d’énergie, le groupe a mis le feu à l’Agora.
Star Rider – WinterRock Fest 2025
Afin de nous remettre de cette déflagration sonore, enfin surtout mon copain Steve, nous retournons sur les canapés dans l’antichambre. Pas trop longtemps non plus car les grenoblois de STAR RIDER ne vont pas tarder.
20h45, une intro démarre pendant que tous les membres s’installent. Dès que KILLER KIM le chanteur entame « Outta Time », je découvre un groupe déjà aux taquets qui n’a pas peur des clichés. Effectivement, le groupe est habillé comme un groupe des années 80. Et musicalement, c’est exactement le cas. D’un coup, je retrouve mes vingt ans, c’est incroyable ! Comme leurs confrères d’ANIMALIZE, ils ont décidé de rendre un hommage aux années bénies.
Star Rider – WinterRock Fest 2025
« Bonsoir, nous sommes STAR RIDER », nous annonce le chanteur avant de continuer sur « Gimme Speed », un titre qui, comme vous vous en doutez, est très rapide. Le groupe enchaîne les titres de leur tout nouvel album. « Deal Breaker », « Résistance » ou encore « Angle Mort », voire ceux du premier EP « Burning Star », « Out the Cave » avec des petits speeches écrits sur la setlist pour les présenter.
Côté lumières, un gros changement est intervenu puisque celles-ci sont plus claires. C’est nettement mieux.
Star Rider – WinterRock Fest 2025
Nous sommes toujours à donf’ sur les Eighties et j’apprécie le set, d’autant plus que je suis fan des T-shirts que portent les gratteurs de manches et le frappeur de fûts : un RUSH pour CHAINSAW CHARLY, un LOUDNESS pour LATHER DETH l’autre six cordistes, un ENFORCER pour ALEX RENEGADE, le bassiste. Et quand j’aperçois celui de LIZZY KICKS, derrière ses fûts, je suis jaloux car c’est un « Kill ‘em all » de qui vous savez (METALLICA pour les ignares). Note à moi-même, penser à aller le lui piquer dans les loges.
Le public répond au groupe et devient complètement fou. Les slams et autres joyeusetés sont de mise mais toujours en mode safe, même si deux keupons bien éméchés brassent un peu.
Le temps passe et c’est déjà le dernier morceau. J’en aurais bien pris un peu plus, mais il y a deux autres groupes à venir. Belle prestation en tout cas, qui m’a rappelé ma jeunesse.
Star Rider – WinterRock Fest 2025
Avant le changement de plateau, on nous annonce que la chanson surprise ne va pas tarder à commencer. Et c’est une partie du staff qui se met à reprendre la fameuse chanson de HUGUES AUFRAY « Santiano » en version métal évidemment, et avec des paroles changées en hommage à toute l’organisation. Un moment bien fun, qu’une bonne partie du public n’a pas suivi, trop accaparé à partir se rafraîchir. Ce qui n’était pas en soi une mauvaise idée.
Nightmare – WinterRock Fest 2025
22h00, NIGHTMARE se prépare. Les guitaristes règlent leurs instruments, le kit de batterie est complètement changé. On enlève les toms, on en remet d’autres. Les cymbales et les micros sont remis en place. Les panneaux latéraux à l’image du dernier album sont installés. La scène de NIGHTMARE est prête.
Un quart d’heure plus tard, les lumières s’éteignent et une intro retentit. Il est l’heure pour le groupe de fouler les planches. Dès le premier titre, « The Blossom of my Hate » le groupe envoie du gros et BARBARA MOGORE du growl. D’entrée de set, NIGHTMARE annonce la couleur : ça va être fort et puissant. C’est qu’il faut montrer les muscles pour être au niveau d’intensité des groupes précédents ! Je suis un peu surpris par la puissance déployée.
Nightmare – WinterRock Fest 2025
Les lumières sont de nouveau faibles et je plains mes copains photographes. Le son est vraiment étrange. On entend à peine la chanteuse en voix claire. C’est dommage parce que, lorsque je les avais vus en première partie de RHAPSODY OF FIRE, j’avais bien aimé le compromis entre growls et chant clair. Ce soir, je suis plus dubitatif. S’ensuit un second morceau, « Divine Nemesis », un peu moins agressif et un peu plus calme. Au fur et à mesure, le ton s’adoucit pour enfin laisser entendre le joli son de chant clair que possède BARBARA. Et là, je comprends mieux ce qui m’avait séduit.
Cependant, ce soir je trouve la prestation un tantinet moins fascinante. Non pas que ce soit mauvais, détrompez-vous, mais je pense avoir été plus attiré par les deux premiers groupes. Après, ce n’est que mon impression qui n’est pas celle d’une grosse partie du public, à fond derrière le groupe. Le problème de ce soir, selon mon copain Steve, vient de la configuration de la salle. Elle a un plafond haut et comme NIGHTMARE joue fort sur scène, le son, malheureusement, ne suit pas. Les interventions de BARBARA sont quasiment inaudibles.
Nightmare – WinterRock Fest 2025
Même si le son s’améliore le long du set, et qu’on commence à mieux entendre sa voix claire, pour les growls il n’y a pas de soucis. Quant à moi, je préfère me retirer parce que le public devient un peu trop violent à mon goût. Ce qui n’est que le début, mais je ne le saurais que plus tard. Je préfère apprécier de loin, c’est plus sûr.
En attendant le dernier groupe, nous tapons la discute toujours dans l’antichambre de l’Agora. Puis des copains nous indiquent qu’il existe un photomaton totalement gratuit afin de garder un souvenir de la soirée. Nous en profitons, avec mon copain Steve pour aller nous faire tirer le portrait.
Smash it Combo – WinterRock Fest 2025
Allez, il est l’heure d’aller assister à la prestation de SMASH IT COMBO. Le groupe fait dans le Rapcore Metal à deux chanteurs en mélangeant les styles, allant du Hardcore, en passant par le Death Metal et le Deathcore, le tout en français. Le groupe frappe fort en dénonçant les travers du 21e siècle : surconsommation d’images, jeux vidéo et culture geek. Tout un programme. D’ailleurs, sur leur stand de merch’, il y a même une petite console de jeux vintage avec laquelle on peut jouer.
Après un premier titre tonitruant (ils se sont donnés le mot avec NIGHTMARE ?), l’un des deux chanteurs remercie ceux qui sont restés pour assister à leur prestation. Des écrans ou sont diffusées des images, assez psychédéliques et parfois effrayantes d’ailleurs, sont disposées un peu partout derrière la scène. D’où, sûrement, le manque de lumières. Je plains, encore une fois, les photographes, d’autant plus que dans le public, c’est la guerre. D’ailleurs, mon copain Steve a totalement disparu. Il faut dire que ce genre de musique n’est absolument pas sa came.
Smash it Combo – WinterRock Fest 2025
Même si le style, très étrange, est un peu éloigné de ce que couvre W.T.R. habituellement et que je suis loin de ma zone de confort, j’apprécie la prestation et l’énergie phénoménale du groupe.
En ce qui concerne les paroles, les quinquas dont je fais partie, et, à mon avis, certains quadras sont un peu paumés par les références du groupe mais ma fille, elle, comprend tout. Un des chanteurs vient à deux centimètres de mon visage pour déclamer ses paroles. Mais qu’est-ce que j’ai fait, moi ? J’ai rien demandé, je suis gentil ! Enfin bref, un sacré moment. Dans le public, c’est de plus en plus chaud et les gros bras de l’association sont là pour veiller au grain et éviter tout débordement.
Après avoir tout démonté et fini leur set avec un Circle Pit autour des deux cordistes descendu dans la fosse, le groupe prend congé de son public bien éreinté.
Smash it Combo – WinterRock Fest 2025
Petit bilan de la soirée : UNTIL THERAPY était intéressant et original. STAR RIDER m’a ramené trente ans en arrière et ils ont fait une belle présentation. Heureusement qu’ils étaient là pour apporter un peu de fraîcheur ! NIGHTMARE n’a malheureusement pas été aidé par le son, dommage. Quant à SMASH IT COMBO, il y avait un peu trop de voix Death et Scream qui m’ont arraché les oreilles, mais j’ai apprécié l’énergie déployée. Il est temps pour nous de quitter le WinterRock fest avec notre petite photo souvenir sous le bras et de rentrer à la maison en écoutant, non pas SMASH IT COMBO, mais bien le nouveau STAR RIDER.
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Commentaires fermés sur RISING FEST 2024 – Jour 2
Samedi 12 octobre 2024 à l’Espace Jean Bouhey de Longvic (21)
Le samedi au Rising, c’est la plus grosse journée. Cette année il y a à peine plus de groupes que le vendredi mais ceux-ci sont plus importants, avec plus de groupes internationaux. Il y a aussi plus de monde, même si ce n’est pas tout à fait complet comme en 2024.
Ce sont les Parisiens de BLACKENED qui ouvrent les hostilités sur une note thrashisante. Je ne les connaissais pas jusque-là mais le groupe existe depuis 2013 et a sorti une démo, un EP et un album. Contrairement à ce que leur nom laisserait penser, on ne ressent pas trop l’influence de METALLICA dans leur musique mais plutôt celle de SLAYER et également de groupes de Death old school à la OBITUARY.
C’est assez Dark, technique et très bien foutu. Le groupe bénéficie également d’un bon son. Je les trouve quand même un peu statiques sur scène. En tout cas ça fait du bien de commencer par du Thrash et ça met l’ambiance pour lancer la journée !
BLIND WISDOM AU RISING FEST 2024
On reste en France mais beaucoup plus au sud avec BLIND WISDOM de Perpignan. Eux ont déjà joué à Toulouse, j’en connais même personnellement certains membres que je croise régulièrement aux concerts dans le sud, mais je n’avais jamais eu d’occasions de les voir jusque là. Et il faut faire 750 bornes pour les découvrir sur scène, ce qui est quand même un comble !
En tout cas, pas de déception : les Catalans savent jouer et défendent avec brio leur album « Long Before the Last Dragons », qui date quand même de 2021. On a en tout cas affaire-là à un Power Metal de très bonne facture, à la fois mélodique, puissant et épique.
Les influences sont essentiellement allemandes (HELLOWEEN et GAMMA RAY en tête) mais on y trouve également une pointe d’inspiration de RHAPSODY pour les morceaux les plus longs et épiques.
La musique est assez travaillée, sans jamais oublier d’être agressive grâce à un chant moins lisse et moins haut perché que beaucoup de groupes du style. Il manque peut-être quelques refrains vraiment accrocheurs à reprendre en chœur mais sinon, c’est très bien foutu. Les musiciens sont excellents et c’est bien mis en valeur par un bon son. Et leur plaisir de jouer est visible et contagieux. BLIND WISDOM a bien défendu les couleurs de l’Occitanie (pas taper, je sais qu’ils sont Catalans !) en Bourgogne !
EIGHT SINS AU RISING FEST 2024
On va durcir le ton avec EIGHT SINS. Originaire de Grenoble (décidément la ville la plus représentée pour ce Rising !), ce groupe existe depuis 2006 et propose un mélange énergique et efficace de Thrash et de Hardcore, influencé par des groupes comme SLAYER, HATEBREED, SUICIDAL TENDENCIES ou encore MUNICIPAL WASTE.
Je les connaissais jusqu’à présent de nom mais je n’avais jamais écouté leur musique avant qu’ils soient annoncés à Dijon (car j’écoute toujours au moins un titre de chaque groupe annoncé à un festival auquel je compte me rendre). Pourtant le groupe a partagé la scène avec quelques pointures comme SEPULTURA, WALLS OF JERICHO, AGNOSTIC FRONT, TERROR, MUNICIPAL WASTE, MADBALL, SICK OF IT ALL et UNEARTH, et fait quelques festivals importants comme le Hellfest et le Sylak. Ça va donc être l’occasion de les découvrir et ça va être une bonne petite claque !
Musicalement, ça ne rigole pas : ça tabasse et ça met le feu à la fosse avec pogos et circle pits bien comme il faut. Et pour la prestation live proprement dite, ça rigole : les membres du groupe occupent la place et ils s’éclatent ! Les mecs ont plein d’humour et font régulièrement des références à la pop culture des années 90. Ils s’amusent également à balancer des bouées dans le public. C’est gamin, mais parfaitement efficace pour stimuler les circle pits. Et voilà donc une jolie petite mandale administrée par EIGHT SINS. Simple, efficace, tout en étant fun !
HERZEL AU RISING FEST 2024
Après des remerciements du public par l’organisation, c’est le dernier groupe français de l’affiche qui vient investir l’affiche : les Bretons de HERZEL. Ca me fait bien plaisir de les revoir. Je les avais découverts en 2021 à l’édition spéciale “French Metal Attack” du Pyrenean Warriors Open Air et ça avait été une très belle révélation. Moi qui suis très difficile avec le chant français sur du Heavy Metal, j’étais littéralement tombé sous le charme. Le mot “Herzel” en breton signifie résister, braver, affronter… Cela colle bien à l’univers du groupe, avec son Heavy Metal Epique et ses thématiques inspirées de l’histoire et de la culture bretonne.
Au niveau des influences, on trouve toute la scène Epic Metal US type MANILLA ROAD ou WARLORD, mais également IRON MAIDEN (c’est particulièrement évident dans certaines harmonies de guitares mais y a-t-il lieu de s’en plaindre ?) et aussi quelques éléments progressifs, tout cela saupoudré de sonorités et mélodies inspirées du folk breton.
Le chant en français est très bon et on sent que le chanteur vit ses textes. Le groupe bénéficie en plus d’un son qui met en valeur la finesse de ses compos. Et des titres comme “Unis dans la gloire” et “L’ultime combat” sont toujours irrésistibles. Avec tout ça, le public suit et c’est bien normal !
Voilà en tout cas un groupe qui, tout en pratiquant un Heavy de tradition, a réussi à avoir son style propre et à dégager une vraie personnalité. J’espère qu’ils vont continuer dans cette voie et que nous aurons droit rapidement à un nouvel album. Et ayant personnellement des origines bretonnes et plus spécifiquement du pays bigouden comme HERZEL, ce groupe m’en rend un peu fier !
BÜTCHER AU RISING FEST 2024
On passe maintenant aux groupes étrangers avec les Belges de BÜTCHER. Groupe flamand formé en 2003 à Anvers, leur style musical est un mélange bien tonique de Speed, Thrash, et Black (surtout la première vague tendance VENOM, CELTIC FROST et les premiers BATHORY) avec un fond de Heavy (le pseudo du guitariste KK RIPPER est éloquent quant aux influences !), rendant hommage aux sonorités old school des années 80.
C’est clairement le groupe le plus extrême de toute l’affiche du festival. Après ce n’est pas non plus une première puisque des groupes du même style tels que HEXECUTOR et SACRIFIZER s’étaient déjà produits au Rising avec brio par le passé. Pour ma part, j’avais vu BÜTCHER sur scène au Wacken 2023 et ça avait été une tuerie. Entre l’efficacité de la musique et le charisme du chanteur, le groupe avait mis une belle claque et j’attendais avec impatience de les revoir dans une salle.
Ce sera à nouveau au top. En plus, ils ont un nouvel album dont la sortie est prévue trois semaines après le Rising et dont ils vont joueur deux extraits en avant-première. C’est d’ailleurs sur le single “Speed Metal Samourai”, disponible sur les plateformes depuis deux semaines, que les Belges vont ouvrir le bal pour un gros show à 2000 à l’heure. Lumière rouge, souillures de sang dégoulinantes et maquillages similaires, musiciens vêtus de moule-burnes, cuirs, piques et cartouchières, l’ambiance est posée ! Le micro fiché au bout d’une croix inversée est également du plus bel effet.
R. HELLSHRIEKER est un frontman fabuleux qui court de gauche à droite sur scène ou monte sur une estrade le poing levé pour haranguer le public, s’adonnant sans cesse au air-guitar entre deux impeccables montées dans les aigus. En prime, sa veste en cuir floquée aux couleurs de MANOWAR est particulièrement classe.
Un pur show, survolté, mené tambour battant par des mecs à fond dans leur délire, au rythme de l’infatigable et excellent batteur LV SPEEDHAMMER, les manches (de guitares !) se lèvent, bravaches : le public est conquis. Que l’on aime ou non le Black Thrash (je conçois que l’aspect basique et très brut de décoffrage puisse en rebuter certains), on ne peut qu’être bluffé par une prestation pareille.
HAMMER KING AU RISING FEST 2024
HAMMER KING est la sous-tête d’affiche. Ce groupe est avant tout le projet de TITAN FOX V, ancien chanteur de ROSS THE BOSS. Resté à ses côtés pendant cinq ans, il a assuré le chant sur deux albums solo de l’ex-guitariste de MANOWAR. Artiste très prolifique, il a collaboré avec bon nombre de groupes tels que THE BEAUTIFUL DEAD ou les excellents LORD VIGO. Mais HAMMER KING est vraiment son bébé.
Je connais le groupe depuis ses débuts en 2015 mais j’ai mis du temps à accrocher. En fait, les premiers albums étaient sympas et s’écoutaient bien mais je trouvais qu’ils n’apportaient pas grand chose à une scène Power Metal déjà bien fournie. Je trouvais que c’était un peu du sous-HAMMERFALL (rien que la similitude des noms, déjà…). Cependant, j’ai commencé à trouver le groupe intéressant à partir de leur cinquième et avant-dernier album, “Kingdemonium” (2022). Et je suis très très fan du petit dernier “König und Kaiser” (2024). Il y a des groupes qui commencent avec de superbes albums et épuisent leur inspiration et leur créativité après le troisième album ; HAMMER KING fait le contraire en devenant très bon à partir du cinquième album ! Comme quoi il faut toujours laisser sa chance à un groupe.
Ils ont en plus développé tout un univers et une imagerie sur la figure du HAMMER KING, une sorte de roi mythique régnant sur un royaume médiéval fantastique. Un peu comme une saga de l’épée d’émeraude avec une touche de second degré ! En tout cas vu la qualité de leurs deux derniers albums, c’était l’un des groupes que j’attendais le plus à ce Rising Fest. J’avais un peu sympathisé avec les vendeuses du merchandising du groupe, avec qui j’avais un peu discuté en allemand et nous avions constaté que nous avions une connaissance commune. Je leur ai dit que je prendrais un tee-shirt si le groupe assurait.
TITAN FOX est un frontman très communicatif qui va s’adresser en français au public à chacune de ses interventions (et pas uniquement pour dire “bonsoir la France, comment ça va ?”). Le show est également agrémenté par la présence d’une servante qui vient distribuer des pièces HAMMER KING (en fait des jetons de poker à l’effigie du groupe), que tout le monde va ramasser dans le public. L’heure et quart de jeu passe à la vitesse grand V. Seul petit reproche : un son pas toujours top. En tout cas, j’ai été prendre mon tee-shirt au merch’ dès la dernière note du concert !
ENFORCER AU RISING FEST 2024
Le Rising Fest va se conclure sur sa tête d’affiche, ENFORCER. Depuis une dizaine d’années, les Suédois sont devenus une référence dans cette vague de revival du Heavy des années 80 que certains appellent NWOTHM comme New Wave of Traditional (ou True) Heavy Metal. Je les suis depuis leurs débuts, j’ai toujours aimé tout ce qu’ils faisaient y compris le controversé “Zenith”. ENFORCER est réputé pour ses performances scéniques énergiques et authentiques, capturant l’essence du Heavy Metal traditionnel, mais j’ai réussi à ne les voir qu’une seule fois, en 2016 où ils faisaient du co-headlining avec DESTRUCTION.
En même temps, depuis, ils n’ont pas fait beaucoup de dates en France. Ils sont cependant passés une fois à Dijon à la Vapeur en 2022, où Phoenix Rising les avait fait jouer. Là, c’est le retour des Suédois dans la capitale bourguignonne en tant que headliner du festival, où ils vont proposer un show complet.
Ils vont jouer une bonne heure et demie pendant laquelle 21 morceaux taillés pour la scène vont s’enchaîner quasiment sans temps mort. Les six albums du groupe sont bien représentés ici, y compris donc “Zenith” dont l’aspect plus mélodique lorgnant même sur l’AOR avait divisé les fans. Personnellement, je trouve ça tant mieux parce que ça donne un peu de variété… et aussi parce que j’aime bien cet album !
En tout cas, ENFORCER est une machine à tubes et ça a bien déroulé. C’est un immense plaisir de headbanger et de reprendre les refrains en chœur sur des hymnes comme “Live for the night”, “Roll the dice”, “Katana”, “Take me out of this nightmare”… On pourrait tous les citer en fait ! La ballade “Nostalgia”, morceau titre de leur dernier album en date, a fait une bonne pause entre les brûlots Speed.
Les musiciens, charismatiques et très impliqués, sont en grande forme avec une section rythmique qui casse tout sur son passage et des guitares qui s’en donnent à coeur joie en nous envoyant à la face des riffs et solos diablement efficaces et un OLOF WIKSTRAND très en voix et très remuant. Tout ça est mis en valeur par un magnifique jeu de lumières rouge et jaune et un son au top. Du coup, le public est bien à fond aussi. Et c’est sur un “Midnight vice” repris en chœur par les fans que se conclut le concert, et donc le festival. ENFORCER a en tout cas clairement fait honneur à son statut de tête d’affiche.
Bilan de cette onzième édition du Rising Fest : comme toujours extrêmement positif ! C’est comme toujours la grande cousinade où je revois plein de potes d’un peu partout en France et l’atmosphère y est donc particulièrement familiale. En plus cette année, j’ai trouvé que l’affiche était montée d’un cran. Pas forcément au niveau de la qualité des groupes, car il y en a toujours de bons, mais au niveau de leur renommée, avec des groupes internationaux comme ENFORCER, HAMMER KING ou NIGHT DEMON qui sont maintenant bien connus au-delà des sphères de l’underground. J’espère en tout cas que cela donnera une plus grande visibilité au festival et que ça attirera quelques gros poissons supplémentaires dans le futur. Déjà pour 2025, GRAND MAGUS est annoncé en tête d’affiche. Je n’ai qu’une chose à dire : vivement !
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Commentaires fermés sur RISING FEST 2024 – Jour 1
Vendredi 11 octobre 2024 à l’Espace Jean Bouhey de Longvic (21)
2023 avait été une année historique pour le Rising Fest. Déjà, c’était la dixième édition. Et surtout pour la première fois, le festival affichait complet. C’est un beau signe de reconnaissance du dévouement de l’association Phoenix Rising et la preuve aussi que le festival dijonnais prenait de la visibilité et avait bien imprimé sa marque dans le paysage des festivals de metal français. C’est bien entendu amplement mérité.
Pour ma part, même si mon avis est quelque peu partisan, c’est tout à fait normal au vu des affiches de qualité et variées susceptibles de plaire à tous les fans de Heavy, Hard Rock et Thrash et de l’ambiance très familiale qui y règne. Je n’ai jamais hésité à traverser la France pour m’y rendre depuis 2014, et ce n’est pas demain que ça va s’arrêter ! Outre les affiches où je trouve toujours mon compte, j’y retrouve également un bon nombre d’amis que je n’ai pas beaucoup d’occasions de voir le restant de l’année. La capitale de la Bourgogne offre une magnifique cousinade pour le deuxième week-end d’octobre. Ça marque également en général la fin de la saison des festivals avant une période d’hibernation. L’hibernation est bien-sûr toute relative vu qu’il y a toujours des concerts en salle et qu’habitant Toulouse, on est plutôt gâtés… Sauf que les concerts de Heavy sont assez rares dans le sud donc le Rising est l’occasion aussi de prendre un dernier shoot de mon style de prédilection avant un bon moment. Et rien que pour ça, ça vaut le coup de faire 750 bornes !
VENDREDI
Habituellement au Rising Fest, la journée du vendredi est un peu plus légère avec un nombre de groupes moins important et essentiellement français. Ca avait changé l’année dernière avec la présence le premier jour de GIRLSCHOOL et de BURNING WITCHES. On continue cette année avec les Canadiens de TRAVELER et surtout les Américains de NIGHT DEMON en tête d’affiche et un nombre de groupes presque égal entre les deux journées (6 le vendredi, 7 le samedi). Signe que le festival gagne en importance. Autre signe : la diversification du merchandising avec un superbe sweat premium brodé, de très bonne qualité et à un prix correct (60 euros) en comparaison des tarifs que d’autres festivals ou groupes pratiquent pour ce type d’articles. Autre article original proposé : le slibard Rising Fest ! On n’en est certes pas au niveau de la marque Wacken où l’on peut tout trouver aux couleurs du festival, jusqu’aux articles de barbecue ou de salle de bain, mais cette diversification du merch’ est quand même une très bonne chose.
A signaler également qu’en matière de lutte contre les violences sexistes et sexuelles, le festival met à disposition des protège-gobelets anti-drogue pour éviter que les enfoirés qui en aient l’idée viennent gâcher le festival et la vie des festivalières. A tout le public féminin, il faut bien insister sur ce point : le Rising Fest est un festival safe et vous pouvez venir en toute sécurité physique et mentale. Sans compter bien sûr l’ambiance familiale qui y règne et la programmation de qualité !
STAR RIDER au RISING FEST 2024
Musicalement, ça commence très fort avec les Grenoblois de STAR RIDER ! Formé en 2022, le groupe se compose de KILLER KIM au chant, CHAINSAW CHARLY et LATHER DETH aux guitares, ALEX RENEGADE à la basse et LIZZY KICKS à la batterie. Rien qu’avec les pseudos des musiciens, on n’a aucun doute sur le style ! C’est 80’s et anglais à mort (jusque dans les looks) et on sent dans les influences du MAIDEN, du MOTORHEAD, du SAXON, une touche de vieux SCORPIONS et surtout, avant tout, du JUDAS PRIEST. On y trouve également quelques mélodies typées Hard US (coucou BLACKIE LAWLESS !) loin d’être désagréables.
Ils ont sorti un premier EP éponyme 4 titres en 2022 et leur premier véritable album, “Outta time”, sort le 11 octobre 2024 soit pile poil la date de leur prestation à Dijon. Ils ont donc quelque chose à fêter ! Et puis ça faisait un bout de temps que j’en entendais parler et que j’avais envie de les voir. Je les imaginais même un peu plus haut sur l’affiche car ils commencent à se faire un nom sur la scène Heavy underground française après avoir joué avec des groupes comme SORTILEGE, ENFORCER et les potes de TENTATION.
Mais au moins avec eux, le festival commence fort car ils vont se montrer à la hauteur de leur réputation naissante. C’est une belle prestation de Heavy Metal de tradition parfaitement exécuté et valorisé par un chant irréprochable, haut perché comme il se doit et assez proche de celui d’OLOF WIKSTROM d’ENFORCER (qui jouera le lendemain).
Les morceaux passent comme une lettre à la poste et sont taillés pour la scène. Musicalement, c’est parfaitement en place et c’est bien mis en valeur par un son nickel.
Bref, les Grenoblois ont bien tenu leurs promesses. Et ce n’est à mon avis pas la dernière fois qu’on les voit. Ils font d’ailleurs partie des premiers groupes annoncés aux éditions de 2025 du Pyrenean Warriors Open Air et du South Troopers. Série en cours !
VIOLET ROCK TRIBU au RISING FEST 2024
La suite m’a beaucoup moins accroché. Locaux de l’étape, VIOLET ROCK TRIBU sont originaires de Nuits-St-Georges où l’on produit l’un des meilleurs vins de Bourgogne. Je n’en sais pas beaucoup plus sur eux à part qu’ils ont sorti leur album “Charognes” en 2021. Les mecs ont l’air d’avoir pas mal de bouteille mais je ne connais pas leur background. Je ne sais pas s’ils ont joué dans d’autres groupes ou si VIOLET ROCK TRIBU existe depuis plus longtemps sans s’être fait connaître ailleurs…
En tout cas, ça joue bien. C’est du Hard Rock avec une touche de Blues, des guitares bien graisseuses, le tout chanté en français. Reste que je ne suis pas fan. Je suis assez difficile lorsque c’est chanté en français et il faut que ce soit ou bien très drôle, ou bien revendicatif (même si le Punk se prête mieux à l’exercice que le Metal, à mon humble avis), ou encore très bien écrit. Là, ce n’est pas vraiment le cas.
Pourtant le chanteur n’est pas mauvais, le reste du groupe non plus. Mais je n’adhère pas et je préfère le bar et ses bonnes bières locales ainsi que la compagnie des potes dijonnais, francs-comtois et autres que je vois trop rarement dans l’année.
ELECTRIC SHOCK au RISING FEST 2024
On passe ensuite à un autre groupe français habitué des lieux : les Grenoblois (encore) d’ELECTRIC SHOCK ! Enfin habitués… Ce n’est que la deuxième fois qu’ils s’y produisent mais on voit leur chanteur ANTOINE VOLHARD ici régulièrement, soit en guest, soit avec ses autres groupes (on se rappelle l’excellente prestation de SACRAL NIGHT un an plus tôt, mais aussi de SILVER WIND en 2018), soit tout simplement dans le public. Vu son immense taille, on ne peut de toute façon pas le louper !
Suite à quelques changements de line up en 2023, le groupe partage depuis le guitariste avec STAR RIDER, et CHAINSAW CHARLY nous fait donc sa deuxième prestation en deux heures. Respect à lui ! A titre personnel, ELECTRIC SHOCK est le tout premier groupe que j’ai vu au Rising Fest, en 2014. J’avais trouvé ça sympa sans plus mais le groupe était encore jeune.
Ils ont bien progressé depuis et ils savent désormais parfaitement tenir une scène. Et clairement, niveau compos, “Blow it off” est également d’excellente facture avec les influences d’origine (AC/DC, ROSE TATTOO, SCORPIONS…) désormais parfaitement digérées et des compos accrocheuses et plus personnelles qui vont faire leur petit effet sur scène. Du bon Hard Rock très énergique avec des mecs (et une fille à la basse) qui en veulent et qui donnent tout ! Et ça fait du bien !
TRAVELER au RISING FEST 2024
C’est maintenant au tour de TRAVELER d’investir la scène. Comme ils étaient en Europe sur la période et notamment au Keep It True Rising le week-end précédent, cela a permis à l’orga de les faire venir à Dijon. On ne s’en plaindra pas car ce groupe canadien est particulièrement rare dans nos contrées. Autre raison de ne pas s’en plaindre et de savourer le bonheur de les voir : ils ont annoncé leur split quelques mois plus tard. C’est bien dommage. J’ai beaucoup aimé leurs trois albums : celui éponyme de 2019, “Termination shock” (2020) et le tout récent “Prequel to madness” et c’était l’un des groupes que j’attendais le plus ici.
La nouvelle scène NWOTHM sort chaque mois des groupes de grande qualité à défaut d’être originaux (ce n’est pas ce qui est recherché quand on veut faire du traditionnel, de toute façon) grâce à des labels comme High Roller, Cruz del Sur, No Remorse ou encore Jawbreaker, chez qui les festivals underground peuvent piocher au hasard dans les catalogues et proposer de belles affiches.
Mais TRAVELER fait (ou plutôt faisait) partie du haut du panier. Un chanteur exceptionnel en la personne de JEAN-PIERRE ABBOUD, des duels de guitare flamboyants, une alternance de mid-tempo à la SAXON avec du pur Speed Metal tendance RIOT période “Thundersteel”, une batterie au taquet….
TRAVELER est d’une efficacité redoutable. Et le JEAN-PIERRE, en plus d’avoir du talent vocalement, est également un fabuleux frontman dont les pauses et la tenue chaînes et cuir évoquent le ROB HALFORD de sa jeunesse, quand le Metal God courait partout sur scène. L’entrée en matière a été de qualité, je ne dénigre en aucun cas les groupes passés avant, mais voilà la première vraie claque du festival ! Dommage qu’on n’ait plus d’occasion de revoir TRAVELER. Peut-être se reformeront-ils un jour ? En tout cas, leurs futurs projets seront à suivre, notamment VIPERWITCH qui est le nouveau groupe du chanteur.
KINGCROWN au RISING FEST 2024
Retour en France avec KINGCROWN (à ne pas confondre avec le groupe de Prog’ Metal italien KINGCROW), groupe de l’ancien chanteur de NIGHTMARE, JO AMORE avec son frère DAVID à la batterie et des membres de GALDERIA et DEBACKLINER aux guitares et à la basse. Ils pratiquent un Heavy Power légèrement symphonique de très bonne facture.
Leur troisième album “Nova Atlantis” n’est pas encore sorti au moment du festival et ils vont nous le présenter sur scène en avant-première, en jouant les titres “Real or fantasy” et “The magic stone”. La prestation va être agrémentée d’une reprise de “Holy Diver” de DIO que JO AMORE chante toujours aussi bien, et d’une tout à fait naturelle de leur ancien groupe NIGHTMARE, “The preacher”.
Je ne sais pas quel âge a JO AMORE mais il doit bien avoir passé la soixantaine vu qu’il a commencé au début des années 80. En tout cas, il a bien la voix et l’énergie intactes. C’est un chanteur fabuleux qui aurait peut-être eu bien plus de reconnaissance à une époque s’il avait été allemand ou suédois au lieu d’être français. Il est très charismatique et sait parfaitement tenir une scène. De plus, il est très bien entouré et ne prend pas toute la lumière pour lui.
Ses acolytes sont également très présents et on sent un groupe bien uni. Après, je ne suis pas fan de leur tenue de scène en combinaisons blanches mais c’est une histoire de goûts ! Et sinon, je serais aussi ravi d’avoir des nouvelles des marseillais de GALDERIA et de DEBACKLINER, vu comment les membres qui sont dans KINGCROWN sont en forme.
NIGHT DEMON au RISING FEST 2024
C’est NIGHT DEMON qui va assurer la tête d’affiche et donc conclure ce premier soir. En treize ans d’existence, le groupe de JARVIS LEATHERBY vient défendre “Outsider”, son troisième album sorti un an plus tôt autour d’un concept sur l’histoire d’un jeune fossoyeur nommé Johnny découvrant un royaume parallèle mystérieux. Ce n’est pas compliqué : les Américains en ont joué la quasi-intégralité avec une première partie du concert de six extraits de cet album (sur huit titres) et une deuxième partie best of.
Que dire de plus ? Juste que c’est une méga-claque avec un JARVIS survolté. Je ne trouve pas que “Outsider” soit leur meilleur album mais il y a quelques morceaux comme la chanson titre qui passent parfaitement. Jouée en début, elle lance le concert sur les meilleurs rails, le reste est sympa et on passe à la tuerie avec les morceaux best of du groupe comme “Dawn rider” ou “Screams in the night”.
Comme avec beaucoup de power trios, NIGHT DEMON envoie une débauche d’énergie considérable et jouissive. Seul petit bémol : un son pas toujours top avec des basses un peu trop saturées. Tout le reste était parfait avec une heure et demie de pur Heavy Metal de tradition qui fait du bien par où il passe. Voilà pour cette première journée de la onzième édition du Rising Fest. Il faut aller au dodo pour reprendre des forces parce que le programme du lendemain est encore meilleur !
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Commentaires fermés sur DYNAZTY + NANOWAR OF STEEL à la Rayonne
Vendredi 28 février 2025 à Lyon (69)
Ce soir, c’est concert à la Rayonne et c’est cool parce que, comme ce n’est pas loin de chez moi, je n’aurais pas de galères avec les bouchons ! J’arrive donc tranquille, les mains dans les poches si j’ose dire, vers 18h15 devant la salle. Il est encore un peu tôt car les portes n’ouvrent que dans un quart d’heure. Pour l’instant, on est à peine une vingtaine de personnes, ce qui me permet d’aller me caler correctement devant la scène, et ça j’apprécie.
Report : JYVE@69 – Photos : Jean-Yves CLUZE
Pour tout vous dire, des groupes qui vont se produire de ce soir, il n’y a que NANOWAR OF STEEL que je connaisse légèrement. Je ne suis pas du tout fan des groupes de Metal Parodique et je suis donc assez circonspect sur ce qui m’attend. En revanche, je suis à peu près sûr que je vais aimer DYNAZTY et leur Power Metal car rien que devant le visuel de l’affiche, j’ai craqué !
KILMARA à la Rayonne
La salle se remplit petit à petit mais le public est encore clairsemé quand le premier groupe attaque. C’est un groupe espagnol qui n’apparaissait pas sur l’affiche, KILMARA. Même s’ils me sont inconnus, j’apprends qu’ils ont sorti un album « Journey of the sun » ce 31 janvier. Je vous invite d’ailleurs à écouter le clip éponyme de cet album pour vous faire une idée.
C’est plutôt sympa et j’aime bien la voix du chanteur, en plus ça bouge bien sur scène. Je passe un bon moment. Dommage qu’aucun de mes copains arrivés entre temps n’ait pensé à me ramener une bière, j’aurais encore plus apprécié ! Pendant une courte période, je vois que le batteur semble en panique car un des éléments de sa batterie s’est cassé mais finalement, bravo à lui, il s’en tire très bien.
Leur set dure 45 minutes et je trouve que c’est bien pour un groupe de première partie d’avoir le temps de jouer. Pour ma part, je m’attendais tellement à pire que j’ai bien aimé au final. En plus, le son est bon !
NANOWAR OF STEEL à la Rayonne
Plusieurs copains me rejoignent pendant le quart d’heure d’entracte pour le début de NANOWAR OF STEEL. Il est 20h00 et là, c’est le choc. Alors oui, je savais que les Italiens faisaient dans le Metal Parodique mais je ne m’attendais pas du tout à ça ! Il y a un gars en tutu violet avec la perruque assortie, un autre avec une perruque orange… Ils garderont ces costumes tout le long du set. Il faut dire que les groupes comme ULTRA VOMIT ne me font pas forcément marrer, alors là, c’est carrément tout et n’importe quoi !
C’est rigolo, c’est certain, mais perso, je ne comprends pas. Pour moi, une chanson, deux chansons, ça va, mais tout un set c’est trop. Ils sortent un dauphin gonflable et le chanteur principal traverse monte dessus et traverse scène… Je suis carrément déconnecté. Pour moi, il manque l’espèce de magie nécessaire à ce genre de show…
NANOWAR OF STEEL à la Rayonne
La moitié de mes potes se barrent mais le public (plutôt jeune voire très jeune) s’éclate à fond. Ils nous font une reprise en français du « Brave Margot » de Georges BRASSENS que j’avoue avoir mis un petit moment à reconnaître.
Voilà, 1h15 de show max et c’est fini. Pour ma part, avec ce que m’avais raconté Ti-Rickou, je m’attendais à un plus gros show mais là, à part le backdrop et quelques accessoires, la scène est dépouillée. Je discute avec des gens qui me disent avoir préféré le show qu’ils avaient fait au Rock’n’Eat Live en 2023. Je ne demande qu’à les croire. Tout n’est pas négatif pourtant car je dois avouer que j’ai quand même passé un bon moment de rigolade. Mais de là à aller les revoir…
NANOWAR OF STEEL à la Rayonne
Nouvelle entracte qui va durer une bonne vingtaine de minutes cette fois-ci. Je ne sais pas pourquoi, je m’étais mis en tête que tout le monde était venu pour NANOWAR mais je me rends compte que la salle est pas mal remplie maintenant (même si le balcon est fermé et qu’on peut circuler) et que les gens restent. En même temps, comme je vous l’avais dit, je découvre complètement DYNAZTY et je ne sais pas du tout quelle est leur cote de popularité. Toujours est-il que je préfère rester où je suis car j’ai une super place et que je ne veux pas risquer de la perdre.
DYNAZTY à la Rayonne
21h40, les Suédois de DYNAZTY déboulent sur scène et ils attaquent fort d’entrée ! Ils portent des pantalons en cuir à lacets et des T-Shirt noirs, un look qui fait le charme du style Glam et Rock suédois…. sauf que là, c’est du pur Power Metal Mélodique qu’ils nous balancent ! Ce qui est incroyable, c’est que même en ne connaissant pas, c’est tellement bien et rythmé que je vis le truc comme si je connaissais tous leurs titres. Les refrains te rentrent en tête et te percutent d’entrée.
Nils MOLIN, le chanteur, maîtrise parfaitement sa voix. Il est accompagné de Jonathan OLSSON à la basse, de Love MAGNUSSON et Mikael LAVER aux guitares et de George EGG à la batterie. J’entends une fille s’exclamer : « Qu’est-ce qu’ils sont beaux ! ». C’est vrai que ça ne gâte rien, même si pour ma part, je m’en fiche royalement.
DYNAZTY à la Rayonne
Le son est très bon et les lumières sont super belles. Il y a aussi des fumigènes mais bien placés. Ce show, c’est la classe absolue.
Le public réagit lui aussi d’entrée de jeu et chante à tue-tête dès qu’il le peut. Je suis content parce qu’il n’y a, ce soir, pas de gros lourds qui te tombent dessus ou qui t’aspergent avec leur bière en levant le bras pour marquer le rythme. Un concert comme je les aime devant un groupe qui nous enchaînent tous leurs tubes (enfin, moi je les vois comme ça).
DYNAZTY à la Rayonne
Le temps passe vite, très vite et Nils nous annonce déjà que c’est le dernier titre. On s’attend à ce qu’il y ait un rappel mais non, pas de rappel. Putaiiiiin ! C’est hard comme chute. Il est 23h et ils joué une bonne heure vingt mais on en aurait bien tous repris du show de DYNAZTY !
Je quitte la salle pour aller me désaltérer car j’en ai bien besoin. Je vois que les KILMARA et les NANOWAR OF STEEL sont à leur stand merch’ mais je n’ai pas le temps d’aller voir DYNAZTY car on nous fait assez rapidement sortir de la Rayonne. Dommage, ce serait sympa de pouvoir profiter d’un peu plus de temps après les concerts pour papoter avec les copains. Quoiqu’il en soit, moi je suis bien content d’être venu ce soir !