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KAMELOT à La Rayonne

KAMELOT à La Rayonne
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KAMELOT à La Rayonne

Ce soir, direction Lyon et plus précisément Villeurbanne, à la La Rayonne. C’est une première pour moi. En plus, il y a quatre groupes à voir. Petit hic, même si c’est en fin de semaine, je suis obligé de partir un peu tard car contrairement à certains de mes confrères (suivez mon regard), je bosse moi ! Du coup, j’ai un peu peur d’arriver à la bourre. Retour du  syndrome Ti-Rickou ? Mais si, souvenez-vous : comment arriver presque systématiquement à un concert alors qu’il a déjà commencé depuis un bon moment… Ca vous rappelle des trucs, hein ? Je vous vois venir (en parlant de moi) : “C’est normal, il est Savoyard et son quart d’heure est largement connu”. Oui, ben ça va, hein ! On fait ce qu’on peut… C’est donc en couple que je pars, à la bourre, vers Villeurbanne.

Arrivés sur place, nous cherchons de partout où nous garer et, heureusement pour nous, nous trouvons un bel endroit juste à côté d’un chantier. Le temps de faire la queue pour entrer et récupérer le pass, je me rends compte qu’il y a beaucoup de monde. Pour faire les photos, ça va être costaud. D’autant plus que le premier groupe vient de commencer.

KAMELOT à La Rayonne : FROZEN CROWN
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FROZEN CROWN à La Rayonne

FROZEN CROWN, puisque c’est de lui qu’il s’agit, fait dans le Power Metal et nous vient de Milan. Un joli backdrop avec le logo du groupe trône derrière le groupe. FROZEN CROWN est composé de Federico MONDELLI à la guitare et aux claviers, Giada ETRO au chant, Francesco ZOF à la basse, Niso TOMASINI à la batterie, Fabiola « Sheena » BELLOMO à la guitare lead et Alessia LANZONE à la guitare rythmique. Trois filles pour trois garçons, la parité est respectée. Les six musiciens ont des looks d’enfer et les lights sont au top ainsi que le son.

Tout est aux petits oignons, sauf un vigile de deux mètres de haut et trois de large qui nous gâche un peu la vue. Il va falloir faire avec parce que la foule est bien compacte et se déplacer ut se révéler très difficile.

Les musiciens sont à fond et font le show sur scène. Tout est chorégraphié à souhait et l’atmosphère commence déjà à chauffer. Cependant, contrairement à ce que l’on pourrait penser, le public reste sage. Il manifeste sa joie et répond aux sollicitations de la chanteuse et des musiciens visiblement contents d’être sur scène. Les morceaux tels que « Kings », ou bien « Call of the north » ou même « Far Beyond » dépotent grave et l’attitude des guitaristes qui headbanguent en chœur, pendant que Giada se frotte au public, est géniale. J’aime beaucoup.

Etant relativement réfractaire au Power Metal, bizarrement, le style des Milanais ne m’effraie pas et la passion des musiciens à jouer fait plaisir à voir. Une demi-heure plus tard, le groupe remercie le public et après la traditionnelle photo de famille, il laisse la place au second groupe de la soirée : AD INFINITUM.

KAMELOT à La Rayonne : AD INFINITUM
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AD INFINITUM à La Rayonne

AD INFINITUM est un groupe Germano-Suisse de Symphonic Metal avec des relents Rock qui compte en ses rangs la Vaudoise Melissa BONNY au chant, Niklas MULLER aux fûts, Adrian THESSENVITZ à la guitare et le bassiste Korbinian BENEDICT.

Dès le début du set, c’est la chanteuse qui prend les commandes. L’avantage d’être Vaudoise, c’est que Mélissa parle français, ce qui, vous l’aurez compris, dans un public à majorité française, lui permet de se faire comprendre et de le cueillir dans le creux de sa main. En bref, de le brosser dans le sens du poil. Le charme métissé et la voix mielleuse et douce de Mélissa sont aussi des critères de qualité qui fonctionnent bien. Mais c’est surtout lorsqu’elle s’emploie dans sa voix growlée que le charme opère. Elle est impressionnante de justesse et de persévérance.

Le temps de jeu alloué au groupe est plus long que celui des FROZEN CROWN, ce qui ne m’étonne pas étant donné la qualité de jeu des musiciens de AD INFINITUM. Plus le set avance et plus je me pose la question sur la ressemblance de Melissa avec une chanteuse bien connue… Rihanna ! Physiquement surtout et lors des voix claires, la concordance est sensible mais en version un peu plus rentre-dedans et lorsque les growls font leur apparition, tout s’efface, évidemment. Rien qu’à l’idée de voir Rihanna faire des growls, je suis mort de rire.

Les titres défilent sur un groupe aux taquets qui ne se ménage pas. Plus le set se déroule et plus j’ai le sentiment que la chanteuse éclipse totalement ses musiciens tant elle est captivante. Elle fait l’hélicoptère en se positionnant devant la scène. Lorsqu’elle ne chante pas, elle monte sur les strapontins afin de mieux se faire voir par ceux qui sont au fond.

Les cordistes font de leur mieux pour soutenir la frontwoman. Adrian qui joue avec une guitare sans tête et au moins dix cordes, court dans tous les sens  en même temps que Niklas qui bouge tout le temps avec sa basse verte. Pas simple pour les photos. Heureusement, les lumières sont au top et le son aussi.

Alors que l’avant-dernier morceau « My Halo » tiré de leur nouveau LP sorti récemment, vient tout juste de se terminer, Melissa remercie le public avant d’entamer « Unstoppable » le morceau final.

KAMELOT à La Rayonne : AD INFINITUM
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AD INFINITUM à La Rayonne

Une fois ce dernier exécuté, elle interpelle le public : « Avant de vous quitter, j’ai trois questions pour vous : La première : avez-vous passez un bon moment avec FROZEN CROWN ? ». Le public répond par la positive. « Est-ce que vous êtes prêts pour BLACKBRIAR ? ». De nouveau, le public hurle son bonheur. « Est-ce que vous êtes vraiment, vraiment prêts pour KAMELOT ? ». La réponse est évidemment oui. Cependant Niklas chuchote à l’oreille de la chanteuse. « Hum,,. je crois qu’ils ne sont pas prêts. Etes-vous vraiment, vraiment, vraiment prêts pour KAMELOT ? », re-demande Melissa. Cette fois-ci, l’ovation du public impressionne les musiciens.

« Ok, cette fois ci, ils sont vraiment prêts », reprend la chanteuse avec un grand sourire,  visiblement heureuse de la réponse. Après avoir joué 40 minutes pile poil et fait une nouvelle photo de famille, c’est la fin.

KAMELOT à La Rayonne : BLACKBRIAR
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BLACKBRIAR à La Rayonne

BLACKBRIAR est le groupe que je n’ai pas encore eu l’occasion d’écouter. Il faut dire que le groupe étant étiqueté Alternative Gothic Metal, ça ne me tentait pas vu que je suis assez allergique au style. BLACKBRIAR est d’origine Hollandaise et est composé de Zora « la Rousse » COCK au micro, Siebe « Legolas » SOL SIJPKENS à la basse, René « Landru » BOXEM à la batterie, Robin « Barberousse » KOEZEN et Bart « Beau Gosse » WINTERS aux guitares, et pour finir de Ruben « Einstein » WIJGA derrière les keyboards.

Zora arrive voilée, seule sur scène. A peine commencé le titre « Mortal Remains », je sens de suite que ce n’est pas pour moi, sa voix trop aiguë a tendance à m’irriter un le poil. D’autant plus que le groupe est avare de lumières, je dirais plutôt qu’il les a oubliées, ne serait-ce que par rapport au groupe précédent. Personnellement, j’aurais préféré qu’ils jouent en premier, mais bon, ça n’a pas l’air d’être l’avis d’une grande partie du public qui est à fond derrière le groupe. Les titres défilent… Je remarque un joli pied de micro composé de racines et de roses.  Sympathique.

Alors, je ne peux pas reprocher à Zora la chanteuse de ne pas avoir une belle voix mais ce n’est vraiment pas mon truc. BLACKBRIAR finit son set au bout de 40 minutes après un petit solo de piano. On a eu des headbanguing en chœur, une voix haute perchée, des musiciens à fond et, même si je trouve ça un peu redondant et mignon tout plein, le groupe a tenu le rang et c’est tout ce que la Rayonne voulait avoir. 

KAMELOT à La Rayonne
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Place maintenant à la vedette de ce soir : KAMELOT ! Une fois le matériel de BLACKBRIAR débarrassé, les bâches qui cachaient des éléments du décor en fond de scène sont enlevées pour faire place au décorum du groupe Américain. Enfin plutôt international, étant donné que Alex LANDENBURG, le batteur, et Oliver PALOTAI, le claviériste, sont Allemands, tandis que Tommy KAREVIK, le chanteur est, lui, Suédois. Du coup, vous l’aurez deviné, seuls Sean TIBBETTS, le bassiste, et Thomas YOUNGBLOOD, le guitariste – seul membre originel et créateur du groupe – sont Américains. Ils sont d’ailleurs plus précisément originaires de Fort Lauderdale et de Tampa en Floride.

Le backdrop basé sur le dernier LP du groupe sorti l’an passé « The Awakening » est superbe et le décor est vraiment magnifique en version futuriste. La batterie, étonnamment, est du côté droit, et le clavier côté gauche.

Les lumières se sont éteintes et une intro retentit, puis on entend au loin un cri « Liiiiiiiiooooooonnnnnn !!!! » pendant qu’Alex monte en premier sur les planches, suivi d’Olivier et Sean accompagnés par Thomas qui entame « Veil of Elysium ». Débarque ensuite, tambour battant, Tommy remonté comme un coucou, et pourtant on est loin de la Suisse.

A grands renforts de fumigènes et de fontaines de feu, le groupe fait son show en enchaînant les hits. « When the lights are down », « Karma », « New Babylon », que des pépites ! Trois titres de « Haven », deux de « Ghost Opéra », deux de « Black Halo » et de « Karma » pour un titre de « Silverthorn » et un de « Shadow Theory », toute la discographie du groupe, ou presque, y passe même s’il manque des titres des quatre premiers albums. L’accent est quand même vraiment mis sur le petit dernier « The Awakening » avec six morceaux.

L’ambiance entre le groupe et le public est au beau fixe et KAMELOT tient bien ses nombreux fans. Pour les voix féminines et les grosses voix, une seule personne s’en charge et c’est Mélissa BONNY, la chanteuse d’AD INFINITUM.

Alors que le son était top jusqu’à présent, d’un coup il est beaucoup moins bon. La voix de Tony est beaucoup trop en retrait à mon goût et le son est beaucoup trop fort, mais ce n’est pas ce qui dérange le public à fond derrière le groupe. C’est vrai que KAMELOT enchaîne des morceaux aussi bons les uns que les autres et hyper entrainants.

Personnellement, ce que j’apprécie le plus, c’est lorsque Melissa vient sur scène donner la réplique à Tony. Bizarrement le son est bien meilleur lorsqu’elle chante. D’ailleurs je préfère sa façon de chanter avec KAMELOT plutôt que lorsqu’elle chantait avec son groupe tout à l’heure. Elle devait sûrement s’économiser en sachant qu’elle avait un second set. Enfin bref, à part ça, comme je te disais plus haut, les hits s’enchaînent et font trembler la Rayonne.

KAMELOT à La Rayonne
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KAMELOT à La Rayonne

Après « Sacrimony » et « Willow », Tony prend la parole « Oh my God ! You’re incredible, Merci (en Français dans le texte) ». Pour la superbe ballade « Human Stain », Tony et Oliver sont seuls sur scène pour commencer le morceau, puis c’est au tour de Thomas et de Sean de revenir sur scène pour continuer le morceau. Le chanteur demande au public d’allumer les lumières de leurs téléphones, ce qui fait un superbe effet dans la salle. Et le groupe reprend de plus belle avec encore plus d’énergie qu’auparavant.

Puis vient le fameux solo de batterie. Alors que souvent celui-ci est plus ou moins digeste et sert surtout à faire une pause dans le set, KAMELOT a l’intelligence de rajouter des samples, ce qui permet d’apprécier à sa juste valeur le talent du batteur.

22h19, l’heure du superbe « March of Mephisto » avec une Melissa qui impressionne en reprenant les growls de « Shagrath » de DIMMU BORGIR qui les avait interprétés sur le « Black Halo ». Puis, après Alex qui nous avait montré ses talents, c’est au tour d’Oliver de nous démontrer les siens avec un petit solo. Revient alors, capuche sur la tête, Tony qui attaque « Forever » extrait de « Karma » avant que les autres membres ne le rejoignent.

Ça y est, c’est fini. Le chanteur nous dit au revoir après avoir présenté chacun des musiciens, en n’oubliant pas de mentionner la “special guest on this tour” Mélissa. Cinq minutes plus tard, après avoir quitté la scène, le chanteur revient, une fois de plus seul, mais cette fois-ci, il est à la place d’Oliver et commence « One More Flag in the Ground ». Le morceau fédère le public qui répond aux sollicitations du chanteur. Tommy portant un drapeau noir avec le logo de KAMELOT dans les mains, flag les fans du premier rang.

KAMELOT à La Rayonne
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KAMELOT à La Rayonne

« We have one more for you, « Liar Liar (Wasteland Monarchy) ». Sur ce morceau, Thomas récupère un drapeau du fan club Français du groupe, le montrant fièrement au public avec l’aide de Tommy.

Le groupe remercie le public et fait une photo de famille. En sortant de scène, tous les membres serrent les mains des spectateurs tout en lançant généreusement baguettes et pics, dans le public. Et c’est fini.

Quel spectacle incroyable nous ont-ils fait découvrir ! Ayant de la route à faire, et étant éreintés d’avoir dû rester debout sans presque pouvoir bouger pendant six heures (c’est un poil trop long), nous partons tranquillement, les yeux plein de rêves et le dos plein de courbatures. Un grand merci à Sounds Like Hell Productions pour ce concert !

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HEADCHARGER, THE MERCURY RIOTS, CAME au Théâtre

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HEADCHARGER, THE MERCURY RIOTS, CAME au Théâtre

Quand j’ai découvert les Californiens de THE MERCURY RIOTS l’an dernier au Cherrydon, j’ai pris une putain de baffe. J’ai carrément craqué pour leur musique et sur leur prestation. Bref, ma baffe live de 2023. Alors quand j’ai vu qu’ils allaient refaire des dates en France avec HEADCHARGER, j’étais comme un dingue ! Pour la date au Brin de Zinc à côté de Chambéry, pas de problème, j’ai l’équipe de choc Seb 747 et Steve*74 qui peuvent me faire un report mais je suis carrément dégoûté car pour moi c’est mort. Quand soudain ma chérie me dit : « Tu as vu, les MERCURY RIOTS passent à Viviers, à quelques kilomètres de Montélimar avec HEADCHARGER et CAME, un groupe local ? ».

Alors là, c’est carrément jouable ! Je suis fou de joie, non seulement je vais revoir les MERCURY RIOTS mais, en plus, je vais pouvoir récupérer leur album vu qu’ils ne l’avaient pas encore au Cherrydon !

Sauf que la veille du concert, le jeudi matin, la région Rhône-Alpes se trouve en alerte générale ! En plus, c’est une alerte rouge pluie et inondation dans la Loire, le Rhône et… l’Ardèche. Et cette journée va se révéler terrible. Les routes et les voies de chemins de fer sont coupées, des centres-commerciaux et des villes sont inondés. Comme un avant-goût d’apocalypse… Chez moi, ça va, ça ne bouge pas trop mais je me dis quand même que pour le concert du lendemain, c’est mort. Bon, ce soir HEADCHARGER et les MERCURY RIOTS doivent passer au BDZ vers Chambéry. Bonne nouvelle, ils y sont et sauf retournement de situation, les HEADCHARGER disent à Seb (sans Steve pour cette fois mais il va le regretter grave en lisant les reports !!) que c’est bon pour demain, que Viviers n’a pas été touché par les inondations et qu’ils vont pouvoir y assurer la date. Allez, j’y crois !

Le vendredi, je surveille les Facebook des orga et des groupes au cas où mais ouf, c’est bon, les feux sont au vert. Alors on the road pour Viviers ! Ce soir, j’imite mon ami Seb*747 et je pars en famille, lol ! Je pars quand même en avance car je ne connais pas le lieu, si on peut se garer facilement, si la route n’a pas été inondée sur une partie vu que la ville se trouve en bord de Rhône, etc. Je trouve le théâtre fastoche, je me gare finger in the noze et en descendant de la voiture, devinez sur qui je tombe ? Les MERCURY RIOTS ! Yes ! Ils me reconnaissent direct et ils sont contents de me revoir. On papote un peu et je rentre dans le théâtre.

HEADCHARGER, THE MERCURY RIOTS, CAME au Théâtre
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CAME au Théâtre de Viviers

C’est une belle salle avec une belle scène. Il n’y a pas de crash barrière mais un balcon réservé pour les photographes. Ca commence super bien !

Ce soir, il y a trois groupes car en plus de l’affiche, il y a le groupe local qui co-organise la soirée. Le groupe s’appelle CAME et, à première vue, ils font bien bouger les choses. En plus de la musique, ils font dans le caritatif et bien plus qu’un groupe, c’est une famille. Je ne les connais pas. Ils sont annoncés comme groupe de Stoner Hip-Hop. Si, si, c’est marqué sur l’affiche ! J’ai comme l’impression que ça va m’entrainer bien au-delà de ma zone de confort, moi ! Oups, sur la droite de la scène, il y a une platine… Content Ti-Rickou ! Bon, on va être fixés bientôt…. ou pas car il y a pas mal de retard sur l’horaire.

Allez, ça y est, c’est parti ! Euh, pourquoi est-ce qu’il y a un monsieur qui scratche des disques et pourquoi le chanteur chante en rap ? Non, je ne fais pas une drôle de tête ! Je vais être très clair : les morceaux avec scratchs et voix rapée, je n’adhère pas. Quand il chante, j’aime bien. Quand il prend une grosse voix, je n’aime pas. Quand il y a un solo de batterie, j’aime bien. Quand c’est un épisode scratch, je n’aime pas. En clair, j’aime leur côté Stoner mais pas leur côté Hip Hop. Etonnant quand on me connaît, non ? En revanche, ma fille et ma femme aiment bien.

Si je reste un peu sceptique sur leur tenue de scène, une chemise rayée noir et blanc (ça m’a fait penser à une équipe de bowling), j’aime l’esprit du groupe, leur énergie, le fait qu’ils jouent leurs compos – car comme vous le savez, je préfère voir un groupe de compos hors de ma zone de confort plutôt qu’un tribute dans mon style – et le fait qu’ils investissent pleinement la scène. En plus, c’est la première fois que CAME fait un set composé uniquement de compos donc j’apprécie !

Le son est bon, les lumières aussi. La salle est bien garnie – à vue d’œil, 150 personnes – et le public qui est là en grande partie pour CAME, est aux taquets. Voilà, c’est fini. Ce n’est décidément pas ma tasse de houblon mais ils ont leur style à eux.

Bon, il fait chaud. Pause hydratation à l’extérieur où la température est encore très agréable bien qu’on soit mi-octobre.

HEADCHARGER, THE MERCURY RIOTS, CAME au Théâtre
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THE MERCURY RIOTS au Théâtre de Viviers

A mon retour, la salle s’est un peu vidée. J’en profite pour aller me placer devant la scène pour le set des Californiens, ceux pour qui je suis venu ce soir, les MERCURY RIOTS.

Et d’entrée de jeu, je me rappelle pourquoi je les adore : leurs morceaux sont terribles ! On est dans un pur Classic Rock avec un son moderne. Les MERCURY RIOTS ont une putain de présence scénique. Le chanteur, Justin WALKER, bouge un peu à la manière d’un Steven TYLER, il prend des poses, joue avec son chapeau, son pied de micro et fait le show. En plus, il a une mega voix qui matche à merveille avec les morceaux.

Le guitariste Felipe RODRIGO fait lui-aussi le spectacle et, ce qui ne gâche rien, c’est un très bon guitariste. En plus, c’est un petit malin car au ¾ du set, il fait un saut dans le public pour un petit solo qui l’amène jusqu’au bar, où il profite de son passage  pour prendre une bière avant de remonter sur scène. Trop fort !

Jonny UDELL, le batteur, et le nouveau bassiste dont je n’ai pas trouvé le nom assurent une partie rythmique très solide et bien efficace. Le public qui ne les connaissait pas prend une grosse tarte. Les gens sont heureux, ils communiquent avec le groupe. Les MERCURY RIOTS sont soudés, imaginatifs et ils ont, j’en suis certain, toutes les aptitudes pour aller loin.

Les morceaux sont en majorité issus de leur album « Insolstice ». Ils sont énormes en live. Ca pète sa mère-grand dans l’épisode Cévenol ! Mention spéciale pour le titre « Sweet Melody » qui est juste sublime et qui entre déjà dans mes morceaux favoris. J’en connais deux qui ne regrettent pas d’être venues avec moi !

Sniff, c’est déjà fini. J’en aurais bien repris encore moi un peu du c’est bon pour mes oreilles. Visiblement, les gens ont apprécié. La preuve est que leur stand merch’ est pris d’assaut. Moi, je suis dégoûté parce que je voulais le T-Shirt avec la pochette de leur album mais ils ne l’avaient plus dans ma taille. Pas grave, je me rattrape avec l’album.

HEADCHARGER, THE MERCURY RIOTS, CAME au Théâtre
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HEADCHARGER au Théâtre de Viviers

Allez, retour à l’extérieur pour se rafraîchir avant le dernier groupe, les Lorrains de HEADCHARGER. Pour tout vous dire, j’ai un album ou deux du groupe mais ça fait longtemps que je ne les ai pas écoutés. Perso, je trouve que c’est un peu brutal pour moi mais à priori, les albums que j’ai sont les plus violents.

Bon allez, même pas peur, je vais me positionner devant la scène. HEADCHARGER, c’est une formation classique, guitares (David VALLEE et David ROCHA), basse (Romain NEVEU), batterie (Antoine CADOT) et chanteur (Sébastien PIERRE). Le backdrop marque le ton : ils viennent défendre leur nouvel album « Sway« , sorti en septembre.

D’entrée de jeu, je me rends compte que c’est moins violent que dans mon souvenir, plus Stoner moderne. Ils ont l’habitude de la scène – ils ont fait pas mal de dates avec NASHVILLE PUSSY, le HELLFEST 2022, etc – et ça se voit. En plus, c’est mega bien joué. A la demande du chanteur, le public encore nombreux va entamer un circle pit. Moi, je me réfugie au balcon et je suis content de voir ça du haut !

C’est bizarre, je suis musicalement dans ma zone de confort et pourtant je n’accroche pas. Je n’arrive pas à rentrer dans leur univers, surtout quand le chanteur pousse sa voix. C’est peut-être dû à l’heure tardive mais je pense que la baffe que j’ai reçue avec les MERCURY RIOTS y est pour beaucoup. Encore une fois, c’est une question de goût. Je sais que Seb*747 qui les a vus hier au Brin de Zinc a adoré et j’ai cru comprendre qu’il avait encore du mal à redescendre.

J’avais programmé une interview avec les MERCURY RIOTS et c’est Felipe RODRIGO, le guitariste (il faut suivre un peu quand même !) qui me donne un peu de son temps avant que je retourne à ma base.

Bilan de la soirée : découverte d’une superbe salle et d’un groupe dynamique qui sait organiser des concerts donc merci à CAME et ZIK ROCK ARDECHE pour cette soirée. J’ai découvert avec CAME un groupe qui a son style bien à lui. HEADCHARGER m’a donné envie de fouiller un peu dans leur discographie et d’écouter leur dernier CD car le souvenir que j’avais d’eux n’était pas forcément juste. Et que dire de THE MERCURY RIOTS ? C’est mon coup de cœur de ces dix dernières années. Un album (je vous ai dit que c’est Mike FRASER qui l’a produit ?) à découvrir d’urgence et un groupe avec un énorme potentiel.

P.S. : Spéciale dédicace à Chris du Cherrydon qui m’a permis de les découvrir !

Re-P.S. : ils t’embrassent !

Allez, Long live Rock’n’Roll les amis et que la route du Rock vous emmène tout droit vers vos rêves.

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NIGHTMARE + AVALAND à l’Ilyade

NIGHTMARE + AVALAND à l’Ilyade
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NIGHTMARE à l’Ilyade

S’il y a bien un concert que je ne veux absolument pas rater en cette presque fin d’année, c’est bien celui de ce soir. NIGHTMARE fête en grandes pompes les 40 ans de son premier album.

Je connais bien la route et logiquement le trajet doit bien se passer mais une panne de commodo va entrainer un voyage plus rock ‘n’ roll que prévu avec la perte des clignotants durant tout le périple. Et puis, malgré un maire écologiste, la mobilité douce n’est pas encore faite pour tous car tous les principaux axes de la ville sont en rouge et c’est la galère pour arriver à la salle.

Bon, j’arrive quand même dans les délais et en attendant la venue du premier groupe, je peux déjà rencontrer pleins de connaissances récentes ou pas… Je pense que ce soir je vais rajeunir. Au moins dans ma tête et mes souvenirs.

NIGHTMARE + AVALAND à l’Ilyade
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AVALAND à l’Ilyade

NIGHTMARE a invité AVALAND pour ouvrir la soirée. C’est un groupe que je ne connais que de nom, malgré une certaine renommée dans la région, et que je vais donc découvrir. Pour ceux qui ne les connaissent pas, ils œuvrent dans le style Metal Opéra, mélangeant allégrement du Power Metal avec du Metal Symphonique. Un genre peu répandu en France.

Comme avec les illustres maîtres du genre, comme par exemple AVANTASIA, la particularité majeure est le nombre de chanteurs présents sur scène. Autour d’Adrien G. GZAGG et de Jeff KANJI, Sophie YANELLI, Cara de ELTHARIA et Ma Die de FAITH IN AGONY (mais aussi ex-NIGHTMARE) jouent les choristes de luxe ce soir. D’ailleurs rapidement, à tour de rôle, ils prennent les rênes et le pouvoir en chantant comme lead vocal, ce qui donne un large spectre musical aux morceaux. Tout y passe : que ce soit en solo, en duo ou en chœur, les parties vocales ne lassent pas l’auditeur.

Dès  le premier titre « Theater of Sorcery », le ton est donné : nous sommes bien dans le Metal Opéra avec en plus un côté médiéval pour les costumes.

Les chanteurs sont entourés de Camille SOUFFRON à la basse, Léo MOUCHOUNAY à la batterie et de Lucas MARTINEZ à la guitare. Les titres des deux albums sortis à ce jour sont brillamment interprétés. Lucas maîtrise parfaitement son instrument avec des plans que ne renierait pas Yngwie MALMSTEEN dont il s’est manifestement inspiré. Il y a pire comme référence !!

« Crimson Tyranny » clôture un show plein d’énergie et haut en couleurs si l’on aime bien entendu ce style de Metal. Le rideau noir en façade est fermé, fin du premier acte.

Le temps pour la technique d’installer le matériel pour le NIGHTMARE originel ou presque. Le temps aussi de rencontrer les nouveaux arrivants et d’aller aux stands merchandising des groupes et de saluer par exemple Raskal qui vend les dernières sorties de son label Steel Shark Records.

NIGHTMARE + AVALAND à l’Ilyade
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NIGHTMARE à l’Ilyade

Enfin, le moment tant attendu par une très grande partie de la salle arrive. Le rideau s’ouvre et les musiciens du soir arrivent dans la clameur des spectateurs. Ce concert est exceptionnel et historique. Il y a 40 ans sortait sur le label anglais Ebony le premier album du groupe « Waiting for the Twilight ». L’occasion de faire la fête était trop belle pour nos amis Grenoblois. Ce concert clôture de manière éclatante une brouille qui a fait couler beaucoup d’encre entre Yves CAMPION et les frères AMORE. Vive le calumet de la paix !

NIGHTMARE + AVALAND à l’Ilyade
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NIGHTMARE à l’Ilyade

Pour ce premier 33T, Yves CAMPION à la basse, Jean STRIPPOLI et Nicolas DE DOMINICIS aux guitares sont présents ce soir. A l’époque, Jo AMORE était encore à la batterie, siège qu’il quittera par la suite pour prendre le micro. Il sera remplacé aux fûts par son frère David. Eux-aussi sont là et pour compléter le casting Stef RABILLOUD occupe le poste du troisième guitariste.

« The Legend » et « Trust a Crowd » sont les deux premiers titres interprétés. Retour en arrière pour moi qui ai bien connu le groupe un peu après la sortie du disque. A l’époque, on ne parlait pas encore de Metal mais de Hard Rock et de Heavy Metal. Ceux qui ne connaissent que le NIGHTMARE actuel peuvent être surpris, étonnés ou désarçonnés par ces morceaux totalement différents de ceux joués actuellement.

Moi qui suis venu pour réentendre ces vieux classiques du groupe, je ne suis pas déçu. Les musiciens sont manifestement contents, heureux d’être là et nous le montrent. La communion avec le public est communicative, tout le monde a le sourire, la banane.

Jo nous dit plusieurs fois sa satisfaction d’être ici ce soir. Entre deux morceaux, il rend hommage au fidèle Jeep MONCORGER, son agent ainsi qu’à Attila et au regretté Jean-Yves, les deux roadies historiques du groupe. Subtilité du jour, après « Lord of the Sky », Jo AMORE rend un hommage à Jean-Marie BOIX, le chanteur du second album. Un chanteur malheureusement disparu, mais qui l’a fortement influencé quand il a décidé de chanter à son tour.

On quitte alors le répertoire du premier disque pour le second album. C’est avec un « Power of the Universe » que continue le concert. Un morceau mélodique à souhait que Jo, avec sa voix si caractéristique, restitue fidèlement. Bravo à lui !

Autre époque avec « Cosmovision », un album plus récent puisque sorti en 2001. Stef RABILLOUD s’occupe alors des claviers et c’est surtout le dernier disque avec nos deux compères guitaristes. Le son est déjà nettement plus Metal que sur les opus précédents.

NIGHTMARE + AVALAND à l’Ilyade
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NIGHTMARE à l’Ilyade

Sur les derniers accords et après avoir salué le public, nos amis quittent les planches de l’Ilyade pour laisser la place à Matt ASSELBERGS et à Franck MILLELIRI, les guitaristes actuels, pour deux titres de l’album « The Burden of God » sorti, lui, en 2012.

Finalement, cet anniversaire est surtout un moment de communion entre vieux amis pour un court récapitulatif d’une longue carrière discographique,  ce qui est assez rare dans le paysage musical Français !!

Ce nouvel entracte est le bienvenu, je me remets lentement de mes émotions. Il me permet aussi de dire bonjour à Gil, l’ancien guitariste de PRESENCE. C’est vraiment une soirée placée sous le signe des souvenirs et d’un brin de nostalgie…

NIGHTMARE + AVALAND à l’Ilyade
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NIGHTMARE à l’Ilyade

Un peu après 22h, le rideau s’ouvre à nouveau pour le NIGHTMARE actuel. Autour d’Yves, Matt et Franck, toujours présents, Niels QUIAIS à la batterie et Barbara MOGORE au chant complètent la formation.

Après l’intro, le ton est tout de suite donné avec le puissant « The Blossom of my Hate », extrait de la dernière galette du groupe. Pas de temps mort, ils ne sont pas là pour faire de la figuration. Il faut y aller à fond pour faire aussi bien que le vieux NIGHTMARE qui a mis la barre très haut.

Ils enchaînent rapidement avec « Divine Nemesis ». L’avantage, c’est que tout le monde ou presque a déjà entendu ces titres car plus actuels ou vus sur scène. N’oublions pas qu’ils jouent à la maison devant un public acquis à leur cause.

Musicalement, le Hard Heavy du début a fait la place à du Heavy Thrash qui cartonne. Certains passages chantés le sont en growl. Amis de la poésie, passez votre chemin. Barbara en rajoute une couche en invitant le public à participer à un wall of death. Inutile de préciser que cela ne calme pas la ferveur de certains. Pour les photographes, c’est tous aux abris pour sauvegarder les appareils et éviter les chocs !

Les morceaux défilent à la vitesse d’un mistral force 5 et déjà pointe la fin de la set-list avec « Nexus Inferis », extrait lui-aussi de l’album « Encrypted » sorti récemment.

NIGHTMARE + AVALAND à l’Ilyade
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NIGHTMARE à l’Ilyade

C’est la fin ? Non, les revoilà. Pour le dernier morceau, « Eternal Winter », les anciens membres du groupe, les roadies et quelques amis viennent faire les chœurs. Comme pour un feu d’artifice, c’est le bouquet final. Toute la troupe présente est réunie ensemble ce soir à l’Ilyade. Grand moment.

Après un dernier au revoir aux amis, il est temps de rentrer et de galérer sur l’autoroute sans clignotants. J’ai passé une excellente soirée et même si tous les musiciens ayant participé à l’aventure NIGHTMARE n’étaient pas présents, cela m’a fait plaisir de revoir les pionniers de la formation. A bientôt j’espère, les gars !!

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HEADCHARGER + THE MERCURY RIOTS au Brin de Zinc

HEADCHARGER + THE MERCURY RIOTS au Brin de zinc
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Me voici de retour au Brin de Zinc peu de temps après la baffe que m’ont mise les RAKEL TRAXX. Ce soir, mon copain de concert n’est pas de la partie, il fait l’impasse. Du coup, c’est en couple que je descends dans mon antre préféré. Arrivés sur place, je constate que le parking est presque plein. Cela annonce t’il un concert bien rempli ? Lorsque je rentre dans le BDZ, je me rends compte que, pour le moment, il n’y a pas grand monde. Le parking a dû être pris d’assaut pour un autre événement. Les gens ne savent pas ce qu’ils perdent, pardonnons-leur. Il est vrai qu’il est un peu tôt et que nous sommes jeudi. Cependant, au fur et à mesure, le Brin de Zinc se remplit, ce qui est une bonne nouvelle.

Comment, je n’ai pas encore parlé des groupes de ce soir ? Oui, ben… vous ne savez pas lire ? C’est écrit dans le titre ! Décidément, il faut tout vous dire ! C’est dingue ! Ce soir, deux groupes sont au programme : THE MERCURY RIOTS venus de la capitale des Anges, Los Angeles, et les HEADCHARGER venus de la région de Caen, chef-lieu de la Normandie. C’est un surprenant packaging, les groupes évoluant dans des styles assez différents.

En attendant que le concert ne commence, je croise du beau monde. L’ancien bassiste des HEADLESS CROWN, le nouveau chanteur de SOHO… Et pendant ce temps-là, du FREAK KITCHEN est diffusé dans le Brin de Zinc. J’adore.

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THE MERCURY RIOTS au Brin de Zinc

A 20h55, alors que la musique d’attente se tait, retentit un petit « Thunderstruck ». Là-aussi, il faut que je vous dise de qui il s’agit ? Le moment de la Révolte de Mercure va débuter. Jonny UDELL s’installe derrière la batterie, accompagné du bassiste de ce soir dont je n’ai pas trouvé le nom, et qui n’est pas Fede DELFINO – si j’en crois les photos – qui a participé à l’album…

Deux trois coups de baguette, et les deux musiciens entament le premier morceau au son flamenco de la guitare de Felipe RODRIGO qui traverse carrément le Brin de Zinc. Justin WALKER, le chanteur, veste rouge sur le dos, chapeau vissé sur la tête, monte sur le côté gauche et apparaît dos au public. D’un coup, il se retourne et hurle dans son micro : “Bonsoir ! We are MERCURY RIOTS from Los Angeles, and we’re gonna play rock and roll music. OK ?”.

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THE MERCURY RIOTS au Brin de Zinc

Les bases sont posées dès le premier titre “Make It”. Un bon Classic Rock qui bouge, qui swingue et qui groove. Absolument génial. L’ambiance dans le Brin de Zinc est de plus en plus chaude, et fait tomber la veste de Justin au bout du troisième titre, mais pas son chapeau avec lequel il ne cesse de s’amuser. Les riffs fulgurants de Felipe n’arrêtent pas de groover pendant que Justin s’éclate comme un fou avec son pied de micro. C’est un chanteur dans la grande tradition, doté d’une voix d’or, d’une portée, d’une profondeur et d’un timbre incroyable qui délivre des sons percutants et des parties plus nuancées et délicates avec la même facilité. Au fur et à mesure que le set se déroule, il tient le public en haleine à chaque note, chaque geste, chaque attitude.

Et c’est sans compter sur Felipe qui menace même la foule avec sa guitare sur “Light it Up”. Jonny, qui depuis le début du set est sous les lights pendant que ses camarades sont dans l’ombre, à une frappe de sourd. On entend quasiment que lui. Le bassiste sans nom, avec sa veste canadienne d’un vert absolu, est tout à fond, il fait corps avec le batteur.

Sweet Melody” calme le jeu puis rentre dans le lard juste après. C’est complètement fou et de plus en plus brûlant dans le BDZ. Justin passe son temps à jouer avec son chapeau tout en nous influent son rock ‘n’ roll dans ses chansons. “Good Time Overload” déchire tout en groove et en soul à tel point que le chanteur en pose son couvre-chef qu’il ne quittait pas depuis le début du set. “Santé”, nous dit-il en Français dans le texte, en levant son verre à la fin du titre.

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THE MERCURY RIOTS au Brin de Zinc

Fender blanche usée jusqu’à la corde, Felipe nous sort des riffs de folie et continue de faire le show avec Justin. Ils nous font même un petit pas de danse durant ”Take Me When You Go” avant que le guitariste nous colle un solo absolument fantastique collé au bord de la scène. Il y a une certaine arrogance, une certaine facilité dans ce groupe américain ; que ce soit l’accent, le style.. Bon sang ! Peut-être que c’est le climat californien, ou peut-être que c’est simplement notre fascination sans fin pour les États-Unis. Quelle que soit cette chose indéfinissable, THE MERCURY RIOTS l’a à la pelle.

Alors que le set touche à sa fin, sur “Save Me a Drink” et que le BDZ bouge et danse sauvagement, Felipe descend de scène pour jouer dans le public puis s’arrête au bar pour commander une bière avant de remonter sur scène pour finir le titre. Complètement fou ! Un set court, mais efficace qui après 45 minutes a mis le feu et a carrément cramé l’énergie du public.

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HEADCHARGER au Brin de Zinc

Alors que le stand de merch’ des Californiens se fait dévaliser, les HEADCHARGER s’installent. Les deux guitaristes David ROCHA et David VALLEE, suivi de Romain NEVEU le bassiste et d’Antoine CADOT le batteur s’installent sur scène pour régler leurs positions respectives pendant que Sébastien PIERRE, le chanteur, saute sur place avant de monter sur les planches.

Il est 22h10 et une intro démarre, HEADCHARGER commence… Puis s’arrête d’un coup. L’intro a planté. Deux minutes plus tard et c’est reparti. “Insane” et “Up to You” prennent de cours un public pas encore bien remis de la prestation de THE MERCURY RIOTS.

SEBASTIEN ne tient pas en place et court de partout de long en large de la scène et dès les deux premiers titres, il se frotte au public. “Salut le Brin de Zinc ! Comment ça va ce soir ? Ça s’appelle « Coming back to life ».”.  Après le chaos qui secoue, un peu de mélodie fait du bien. “Salut ! On s’appelle HEADCHARGER et on est content d’être là ce soir. Pour nous, c’est une évidence de faire une date ici à Barberaz durant la tournée”, nous dit le chanteur à la fin du morceau.

Le calme est de courte durée, et on reprend les hostilités avec “Magical Ride”. HEADCHARGER mélange du Stoner teinté de Sludge avec des relents à la PANTERA mais tout en sachant rester mélodique lorsque les morceaux le demandent. Les voix arrachées de Sébastien, casquette sur la tête, se fondent avec ses voix claires et font mouche dans le public. Il est bourré d’énergie et, malgré l’étroitesse de la scène, il l’arpente de long en large lâchant son pied de micro pour aller hurler au visage des fans en montant sur les retours. Ses capacités vocales m’impressionnent. Il passe d’une voix claire à une voix hurlée en une fraction de seconde pour revenir en voix claire qui vous prend aux tripes (avant de vous les faire vomir juste après).

HEADCHARGER + THE MERCURY RIOTS au Brin de zinc
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HEADCHARGER au Brin de Zinc

Et encore, si ce n’était que le chanteur qui prenait la scène mais en plus, les deux tauliers que sont David ROCHA et Romain NEVEU nous en mettent plein la vue. Les deux petits nouveaux – depuis 2020 quand même – ne sont pas en reste même s’ils sont plus discrets. Le show continue à envoyer du lourd, voire du très lourd. Ce n’est pas une déflagration sonore auquel nous avons droit, mais bien une explosion auditive. Le public bien présent est à fond derrière les Normands, tout en restant relativement sage malgré les incessants encouragements du chanteur.

N’étant pas friand des pogos et autres crowd-surfings, je ne suis pas mécontent que tout le monde soit sage. HEADCHARGER termine son concert avec un ancien titre intitulé « You Wanna Dance You Gotta Pay The Band », tiré de l’album « Watch The Sun ». C’est incroyablement efficace et terriblement accrocheur avec ses voix claires sur le refrain.

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HEADCHARGER au Brin de Zinc

Une heure et vingt minutes plus tard, c’est la fin sur un dernier mot de Sébastien, enfin, un mot… je dirais plutôt un hurlement qu’il pousse en montant sur les retours : “Nous sommes HEADCHARGER ! Bonne soirée !”.

Bilan de la soirée : malgré le packaging assez hétéroclite de ce soir, les deux groupes ont mis le feu. J’ai apprécié le set de HEADCHARGER, et adoré celui de THE MERCURY RIOTS. Deux groupes que j’irais revoir volontiers. Un grand merci, une nouvelle fois, à Thomas le GO du BDZ pour cette superbe soirée !

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AUTFEST 2024

C’est la deuxième édition de ce festival AUTFEST. Les bénéfices sont intégralement reversés à trois associations au service de l’Autisme. Ce festival à but caritatif fait bonne figure au regard des autres festivals, plus connus, avec une excellente organisation, un village merchandising-restauration, une super ambiance et du monde ! Le lieu dédié à ce festival est l’Espace Culturel Grossemy et il s’avère à la hauteur de l’évènement autant pour l’extérieur que pour l’intérieur. Le village est installé à l’extérieur, le merchandising des groupes est à l’intérieur avec une partie de la restauration. La salle est suffisamment grande et surtout le son est excellent. Et il le faut avec ce gros son qui va arriver !

Les portes ouvrent à 15h30, sans retard. Le premier groupe passe à 16h20, c’est RAZOR BUTCHERS, un groupe de Thionville qui envoie un Thrash Metal furieux. Belle prestation pleine d’énergie, un chanteur habité et des musiciens en pleine maîtrise de leurs instruments.

A 17h15, c’est SACRAL NIGHT qui entre en scène. Ce groupe est originaire de Grenoble et avec eux, on part pour un voyage dans les temps musicaux pour revenir à un Heavy, Power Metal façon SORTILEGE. Les guitares sont aiguisées, la section rythmique précise comme une horloge. Sur scène, les musiciens font le show. Dans la salle, on écoute et regarde religieusement. Dans cet « ancien » ressuscité, SACRAL NIGHT s’en sort très bien et offre un spectacle de choix pour qui apprécie à sa juste valeur le chant haut perché ! Pas facile de monter et de tenir aussi haut.

A 18h10 arrive UNSWABBED. Je suis curieux car j’ai connu leur toute première sortie, « Trouver le calme » en 1998 et je n’avais alors pas été convaincu ou pas assez pour suivre les Lillois d’alors. Alors, je me demande ce qu’ils vont proposer sans le moindre a priori.

Et dès leur entrée et les premières éructations, c’est la claque. Ouah, ça percute ! En 2 minutes je suis emmené et au deuxième morceau je suis convaincu par leur Neo Metal rageur. En plus, le groupe transmet une énergie aux spectateurs que nous sommes – et nous sommes nombreux ! – et c’est la salle qui se met à bouger. L’ambiance est chaude grâce à la qualité du groupe mais aussi grâce au son qui depuis la prestation de RAZOR BUTCHERS est excellent, ce qui permet aux groupes de donner le meilleur.

19h15, je viens de finir ma frites/mayo/sel et DROPDEAD CHAOS s’empare de la scène. Ils sont trois guitaristes, un bassiste, un batteur et un chanteur. Mais la scène est spacieuse et les musiciens vont l’occuper tout le temps de leur set en bougeant et remuant des cervicales.

Les ayant vu en 2023 à Limoges, je ne m’attendais à rien. Je n’avais pas été marqué par ce concert. Mais à Bruay-La-Buissière, je suis agréablement surpris. Je les ai mal estimés. Le son y est pour quelque chose dans ce changement d’avis. Et à bien écouter (entendre), je dois avouer que ce groupe en envoie grave que ce soit en voix claires ou en growls et que les compos sont plus que bonnes. Sur scène, ça assure. Eux-aussi sont en grande forme et nous font le show comme des damnés. Du coup, la salle se fissure, et vous connaissez la suite… Wall of Death !!

Il me faudra quelques minutes pour me remettre de ce à quoi je viens d’assister, mais je suis interrompu dans ma médiation et suis remis dans le bain rapidement avec HORSKH. Ils entrent en scène à 20h30. Ils sont trois. Un atome décentré, le batteur, Briou, et deux électrons libres, le chanteur Bastien et le guitariste Jordan.  Ils viennent de Besançon. Perso, je n’ai jamais entendu HORSKH.

Et c’est la claque d’entrée de jeu. Leur musique tend du côté de ces groupes Allemands de Metal Industriel tels que OOMPH et DIE APOKALYPTISCHEN REITER mais en gardant une singularité et une énergie qui lui sont propres.

La salle ne s’y trompe pas non plus. Quelle ambiance encore ! Musicalement, c’est surprenant. L’électronique vient soutenir les rythmes lourds, forts, percutants qu’imposent les musiciens.

A ce jeu, mention spéciale pour le batteur qui envoie des décharges d’adrénaline. On dirait même que c’est sa batterie qui contrôle l’électronique. Une parfaite harmonie ! Oui mais attention ça reste du Metal avec un chant à faire fuir ma grand-mère (et oui, nous ne sommes pas tous des JOHNNY HALLIDAY avec une mamie Rock ! Sans blaguer !). Belle découverte que je m’en vais de ce pas approfondir au merch’.

21h45, BRUTAL SPHINCTER de Liège, arrive avec son gros son qui tâche qualifié de Porno Goregrind. C’est du Grind dans ses extrêmes et dans ses lettres de noblesse à la lecture du nom du dernier album « Analhu Akbar ». Vous voyez quoi ? En tous cas, vous êtes prévenu, ça va vous remuer le corps et peut être vous faire sourire le trou de balle.

Et sur scène, nous ne sommes pas surpris. Ces Belges sont joviaux, s’amusent avec un de leur pote extrait du public pour raconter des blagues dont lui-même ne croit pas. Instant magique quoi. Une fois les petits soucis de sono résolus (d’où le one man chaud une fois) nous sommes écrasés par ce gros son et ces chants d’outre-tombe. Ils paraissent méchants maintenant ? Mon cul oui, ils font ça avec le sourire.
J’ai apprécié mais le Grind reste pour moi une musique énigmatique.

23h00. Les Espagnols de CRISIX, arrivés un chouya en retard, font la fermeture alors qu’ils devaient nous inonder de leur Thrash à 21h45. L’attente a été récompensée. Le groupe, fort de sept albums depuis 2011, ne fait pas dans la dentelle. Tantôt old school tantôt moderne, il est incontournable.

Le festival s’achève sur un goût de « Encore » tant la soirée était belle. Bravo pour l’organisation impeccable et ce son qui fait vraiment la différence. Parions que le cru 2025 soit aussi intense, voire plus, que ce cru 2024.

Merci à l’AUTFEST, merci aux groupes et au public… Un festival pour une bonne cause, l’autisme.