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NAMASS PAMOUSS 2024, jour 2

NAMASS PAMOUSS 2024, jour 2
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NAMASS PAMOUSS 2024, jour 2

Nous voilà repartis au bas du Col de Merdassier à la station de Manigod pour le NAMASS PAMOUSS 2024, jour 2. Comme il y a cinq groupes de prévu, le festival doit commencer en début d’après-midi, donc nous ne tardons pas sur la route, d’autant plus que nous sommes samedi et que les vacanciers commencent à arriver. Ce qui m’inquiète, c’est que le temps est de plus en plus menaçant au fur et à mesure que nous roulons en direction du site. Je commence à avoir peur que les organisateurs se retrouvent dans l’obligation d’annuler. Lorsque nous arrivons dans la montagne, des torrents de pluie tombent du ciel. Ce n’est pas bon, ça ! A peine cinq minutes plus tard, alors que nous sommes sur le point d’arriver, je reçois un appel du rédac’ chef. “Les gars, vous êtes où là ?”. “Euh… sur le point d’arriver, pourquoi ?”. “Parce qu’ils viennent de signaler que le vent est très fort et qu’ils vont être obligés de décaler l’heure de démarrage, afin de sécuriser le lieu. Faites attention à vous, la météo annonce des gros orages”.

Alors que nous aurions pu, à juste titre, renoncer, nous décidons de continuer l’aventure. Advienne que pourra. Du coup, alors que nous arrivons sur site, je vois tout le staff de Namass Pamouss à pied d’œuvre pour tout réorganiser sous des trombes d’eau et un vent à décorner les bœufs. Je salue leur courage et leur détermination pour que le festival se passe au mieux, mais personnellement, je pense qu’ils sont complètement barges. Je ne pense pas que je pourrais faire ce qu’ils font avec un temps pareil.

Etant donné que nous ne pouvons pas faire grand-chose, nous allons devoir trouver refuge ailleurs afin de tuer le temps en attendant de possibles améliorations. Rentrer à la maison ce n’est pas envisageable tant qu’il n’y a pas d’annulation annoncée. Descendus en bas de la station, nous nous arrêtons au seul bar ouvert pour boire un coup en attendant que l’orage passe. Tiens, mais ce ne serait pas les membres de THUNDER HORSE qui sont attablés là  ? Et en plus, ils nous ont reconnus ! Trop bien. Nous profitons d’une éclaircie pour leur présenter le webzine et leur expliquer ce que nous faisons. Ils veulent même faire une photo avec nous. C’est incroyable, ce n’est pas nous les vedettes ! Un peu plus tard, alors que nous nous hydratons gentiment, en discutant météo avec un guide de haute montagne, nous croisons les membres de TÖ YÖ, le groupe japonais de ce soir et même les Lillois de HAMADA, de même que le guitariste de DIRTY SOUND MAGNET. Il ne nous reste plus que les Néo-Zélandais de DICK MOVE et les Italiens de GIÖBIA, que nous ne verrons que ce soir, et nous aurons vu tous les groupes avant même qu’ils ne jouent. Mdr.

NAMASS PAMOUSS 2024, jour 2
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NAMASS PAMOUSS 2024, jour 2

Les infos tombent régulièrement et nous apprenons que le début des hostilités va débuter à 19h45. Nous profitons d’une nouvelle éclaircie pour remonter dans la station en attendant l’ouverture. Le temps est toujours instable et la pluie fait son retour pour notre plus grand malheur. Mais bon, ce n’est pas un petit crachin qui va nous arrêter. D’autant plus que de nouvelles éclaircies se font sentir au fur et à mesure de la journée, même si le vent se renforce régulièrement chassant et ramenant les gros nuages noirs.

Une fois sur le site, on nous apprend qu’il n’y a plus de jus, donc impossible de faire quoi que ce soit. Décidément, ils ont la guigne ! Positivons, ça va revenir. Et effectivement, une petite demi-heure plus tard, tout est redevenu normal. Même le temps, toujours aussi menaçant, semble s’être tout de même apaisé.

Il est 20h19 précisément lorsque les Lillois de HAMADA attaquent leur set. Avec une chanteuse d’origine eurasienne, le groupe fait dans le Rock psychédélique. C’est intéressant, mais pour moi, c’est un peu trop perché et un chouïa trop calme. En revanche, le sextet joue admirablement bien et le public qui a attendu longtemps le début du concert leur rend un bel hommage. Personnellement, je passe mon tour et je préfère apprécier de loin.

NAMASS PAMOUSS 2024, jour 2
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NAMASS PAMOUSS 2024, jour 2

Une heure plus tard, ce sont les japonais de TÖ YÖ qui sont sur le point de commencer. Du stoner très psychédélique, là-aussi, mais très instrumental. C’est étrange, alors que je pensais que ce n’était pas pour moi, j’ai trouvé ça intéressant. Calme, c’est certain – voire trop par moments pour moi – mais c’est fascinant. Ils jouent souvent les yeux fermés et semblent ressentir leur musique qui passe à travers eux. C’est hyper planant et les spectateurs présents devant la scène sont éblouis par la qualité musicale des musiciens.

Ce qui est cool, c’est que le public se calme un peu. Bon, je l’avoue, j’ai abandonné au bout d’un moment. Non pas que ce soit mauvais car techniquement c’est hyper solide, mais je préfère me retirer du devant de la scène parce que je soupçonne le public de vouloir s’échauffer quand même. Et d’ailleurs les pogos ne tardent pas à revenir dans une atmosphère toujours aussi fun.

“C’est très musique d’ambiance”, me dit Steve*74 qui lui aussi a abandonner, mais plus tard que moi. Le public, lui par contre, est à fond. Cela ne m’étonne guère étant donné certaines effluves que je n’ai pas arrêté de sentir tout le long de la soirée. Lol.

Les Japonais donnent tout pour séduire et se font plaisir sur scène, cela se ressent, même si nous ne sommes pas au bord des planches. Il est 22h30 lorsque, sur un super dernier morceau, l’un des plus remuants du set, le show de nos copains Japonais se termine.

NAMASS PAMOUSS 2024, jour 2
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NAMASS PAMOUSS 2024, jour 2

Place maintenant aux Néo-Zélandais de DICK MOVE. Le groupe est composé de LUCY  SUTTOR pour le vocal, LULU MACRAE à la basse, LUKE BOYES à la batterie, JUSTIN RANDALL et HARRIET ELLIS aux guitares. Le groupe fait dans le Punk-Rock. Trois filles pour deux gars, mais où est la parité dans tout ça ? Mdr. La setlist est longue comme le bras et possède vingt titres. Alors que le groupe fait des tests de son, je perçois des petits trucs qui semblent me séduire. En revanche, je pense que ça va être chaud devant la scène, il faudra faire attention.

Pas le temps de tergiverser en réglage de son, le groupe démarre sur les chapeaux de roues. Dès le tout premier titre “Rampage”, c’est du délire complet, sur scène comme dans le public, toujours aussi chaud au pied des montagnes. Les morceaux, “Under My Skin”, “Wet”, s’enchaînent sans temps mort. Ils sont hyper rapides et démontent tout sur leur passage. Punk à donf’ ! Que dire de plus ? “We are DICK MOVE from Auckland, New Zealand. Thank you !”, nous dit la chanteuse avant d’entamer un nouveau titre. Le Punk de DICK MOVE (un sale coup en français) est assez bruyant pour vous donner le genre de coup de pied là où ça fait mal. Ajoutez à ça quelques airs de fête, “Ladies Night”, et des chansons d’amour, “Shut Your Mouth”, “I Am Your Dog” associées à des riffs accrocheurs “Come Down”, “Women, Take The Streets” et des refrains déchaînés “Dick Move” avec sa revendication qui prend tout son sens, et vous aurez un début d’idée de ce qu’est le Punk Néo-Zélandais.

Tous les titres interprétés de main de maître par LUCY, qui prend régulièrement le devant de la scène, et ses compatriotes sont des poings en pleine face qui vous démontent le cerveau et passent à une vitesse folle. Pas plus de trois minutes par morceau pour vous exploser le cerveau, c’est phénoménal !

Les Latins disaient : “Bellum se ipsum alet – La guerre se nourrit d’elle-même”. Ce soir, cette belle locution est bien présente dans le pit. Il faut jouer des coudes pour pouvoir rester debout. C’est de la folie dans la montagne. Les voltigeurs s’en donnent à cœur joie. Il est temps pour moi de me retirer du devant de la scène si je veux pouvoir continuer ce report. J’aperçois même deux membres de TÖ YÖ qui viennent surfer sur le public. C’est de la folie furieuse et l’atmosphère est toujours aussi fun et bienveillante. J’en prends plein les yeux et les oreilles en faisant toujours attention à ne pas me prendre un pied en pleine poire.

Heureusement pour moi, les crowds sont plus souvent au milieu du public que sur le côté, là où je me situe pour apprécier le set des Néo-Zélandais de Tāmaki Makaurau. “Feel Better” clôt le set et voit JUSTIN se jeter dans le public afin de faire comme tout le monde. Complètement fou ce set ! “Thank you, Namass Pamouss”, remercie LUCY.

Incroyable, j’ai à peine vu le temps passé que c’est déjà fini ! C’est dingue comme le temps a passé vite.

NAMASS PAMOUSS 2024, jour 2
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NAMASS PAMOUSS 2024, jour 2

Et c’est au tour du quatrième groupe, les Fribourgeois de DIRTY SOUND MAGNET, remplaçants de dernière minute de NEBULA qui a été obligé de suspendre sa tournée suite au décès soudain de son bassiste. Une fois les réglages terminés, le groupe disparaît de la scène.

MAXIME COSANDEY, le batteur annonce : “On revient, on va chercher une bière ! ”. Cinq minutes plus tard, il revient seul et entame un solo de batterie de folie. Et arrive en courant, MARCO MOTTOLINI, le bassiste et STAVROS DZOSZOS, le guitariste, leader incontesté du groupe et accessoirement chanteur.

STAVROS est un vrai showman et attire les regards avec sa veste rose flashy. J’avais écouté le groupe sur Spotify et j’avais bien aimé mais sans plus. Là, je découvre le phénomène. Psyché oui, mais remuant, c’est certain ! Le public est à fond derrière le groupe, enchaînant les stage diving et les crowds. L’ambiance est toujours aussi folle. Le leader explique au public que plus il donne de l’énergie, plus ils se donnent. “Vous êtes au level 7, et on va monter à 9 !”, dit-il. Vous vous en doutez, il n’en faut pas plus pour embraser un public chauffé à blanc. Les pogos et autres joyeusetés sont de retour à la grande satisfaction du leader qui fait le show avec sa chemise rose flashy. Il suscite l’intérêt et l’attention de tout le public. Enfin presque, puisqu’une spectatrice légèrement éméchée, danse sur scène avec les musiciens. Elle remontera plusieurs fois et se fera déloger autant de fois, ce qui aura bien fait sourire STAVROS.

Les morceaux s’enchaînent et dans le public, c’est toujours de la folie. Il faut dire que le groupe déclenche ses titres les plus puissants. Je reconnais que j’apprécie beaucoup. Puis DIRTY SOUND MAGNET décide de partir sur des titres de plus en plus psychédéliques. N’étant absolument pas fan du style, je préfère prendre un peu de recul, d’autant plus que cela devient de plus en plus dangereux de rester devant.

Pendant que tout le monde semble s’éclater devant les planches, la pluie fait son retour et se renforce de plus en plus. Sous la tente où je me trouve, les spectateurs qui ne sont pas devant la scène, sont tous regroupés parce que le vent a décidé de se joindre à la fête. La fraîcheur est aussi de retour. C’est carrément apocalyptique ! Les spectateurs devant la scène n’en ont cure et s’éclatent à fond. Les crowd vont bon train et tout le monde est excité devant la scène.

Personnellement, j’accroche moins sur le psychédélique. Il faut aussi préciser qu’il n’est pas loin d’une heure du matin et que la fatigue commence à se faire sentir, alors des morceaux ésotériques et perchés, ce n’est plus pour moi. Lol. Une bonne heure et demie après le début du set, sur un morceau, pour moi interminable, se clôt le set de nos voisins helvétiques. Même si les derniers morceaux étaient très psychédéliques, ils ont mis le feu sous la tente.

NAMASS PAMOUSS 2024, jour 2
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NAMASS PAMOUSS 2024, jour 2

C’est le moment d’installer le matériel du dernier groupe. Les instruments qui trônent sur la scène ne m’augurent rien de bon. Une énorme Balalaïka est carrément exposée au milieu de la scène, Même si, au sein de GIOBIA, on trouve une claviériste avec un joli squelette d’oiseau sur l’instrument, et un guitariste tout droit sorti de Wayne’s World, j’ai un peu peur que cela ne soit, une fois de plus, pas pour moi. Il faut dire qu’il est déjà deux heures du matin et que la fatigue est de plus en plus présente. Mais bon, on verra bien.

C’est sous des nappes de fumée que GIÖBIA commence son set. Musicalement, c’est vraiment bien, très chaotique et sombre à la fois, seulement je n’accroche absolument pas à la voix du guitariste chanteur. Les morceaux sont lents et beaucoup trop psychédéliques à mon goût.

Comme il nous reste une bonne heure de route, nous décidons d’un commun accord de prendre nos cliques et nos claques et de redescendre dans la vallée.

Bilan de cette année : toujours une super ambiance et on commence à connaître les habitués. Je salue une fois de plus le courage et la détermination de tout le staff qui, malgré un temps apocalyptique pour ce NAMASS PAMOUSS 2024, jour 2 – si vous êtes déjà allé en montagne sous un temps orageux, vous savez de quoi je parle – n’a pas renoncé et a continué avec force et détermination à sécuriser tout le site. On se revoit l’année prochaine avec de nouvelles têtes d’affiche exceptionnelles, cette fois-ci en haut de la montagne ! En espérant être prêt à affronter la fameuse côte vertigineuse. D’ailleurs, je vais commencer dès maintenant à m’entraîner à monter des pentes afin d’être au top l’année prochaine. Lol.

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NAMASS PAMOUSS 2024, jour 1

En cette fin juin, notre cher pays serait au bord du gouffre. Alors quoi de mieux que de se faire un festival, loin de tout, au fin fond de la montagne pour penser à autre chose ? A deux jours d’une actualité anxiogène, rien de tel pour se vider la tête. Avec mon copain de concerts, Steve*74, nous retournons à la Tête de Cabeau de Manigod pour assister au Festival Namass Pamouss où l’ambiance est toujours folle.

Le festival se déroule sur trois jours cette année avec toujours autant de groupes de Stoner mais aussi d’autres genres relativement proche. Pour nous, ce sera seulement le vendredi et le samedi car le dimanche, il faut se rendre aux urnes ou à la messe, ou les deux, tout dépendra de notre motivation. Lol. Trêve de plaisanteries, la programmation du dimanche n’étant pas vraiment notre style de prédilection, nous préférons nous abstenir.

Maintenant que les présentations sont faites, parlons des groupes. En ce 1er jour de festival, nous avons droit à 4 groupes avec pour tête d’affiche les Piémontais UFOMAMMUT.

Attendez… La Tête de Cabeau… Ce n’est pas là où il y a une côte à 45° à gravir à pieds avant d’aller secouer nos chevelures – qui s’éclaircissent avec le temps – dans un cadre magnifique situé dans les montagnes haut-savoyardes ? Cette fameuse côte où on fait le recensement de nos organes afin de savoir si on n’en a pas laissé en bas ? Eh bien si !! Et même que je suis sûr qu’ils ont fait exprès de la raidir encore plus. Comment ? Le temps n’étant pas au beau fixe, et la côte étant impraticable, même en 4×4, le festival se tient au pied de la montagne ? Euh… Comment dire… YOUPI !!!!! Je n’aurais pas à monter cet infernal (oui, je sais, l’enfer on aime ça mais tout de même) chemin caillouteux où on risque la chute à chaque pas lors de la descente. Je ne cache pas ma joie. Mdr.

Ce soir, en plus des Italiens, nous avons TRIGLOTH, venus en voisins d’Annemasse, les sudistes de BOURBIER venus de Roquebrune Cap Martin et les Texans de THUNDER HORSE. La soirée s’annonce lourde et puissante, puisque les quatre groupes sont qualifiés de Doom, Sludge et Stoner. De quoi faire résonner les montagnes et faire sortir les marmottes de leurs trous ! Pauvres bêtes. Lol.

Nous partons relativement tôt pour une petite heure de route dans les paysages montagneux de notre Yaute, et arrivons sur le site. Le premier avantage, c’est que tout est à proximité. Le parking étant quasiment à deux pas, pour la première fois, depuis que nous allons à ce festival, nous prenons notre temps. Une fois en son sein, nous découvrons l’installation. Exit le joli pré dans la montagne, bienvenue sur le terrain caillouteux d’un parking. D’un autre côté, je n’ai pas eu à monter la côte, alors je ne suis pas mécontent. En attendant le début des hostilités, la pluie s’est invitée et nous pousse à nous retrancher sous une tente en attendant que l’orage passe. Et comme par hasard, c’est là où ils cuisinent la tartiflette. Les douces effluves de reblochon fondu et de patates emplissent l’atmosphère. C’est difficile de résister ! D’autant plus qu’il est l’heure de manger. Du coup, je ne vais pas me priver parce qu’en plus elle est super bonne.

NAMASS PAMOUSS 2024, jour 1
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NAMASS PAMOUSS 2024, jour 1

Tiens TRIGLOTH commence. C’est que je n’ai pas fini moi ! Bon, comme c’est tout de même un peu trop violent pour mes petites oreilles fragiles, je regarde de loin, et laisse mon copain Steve aller affronter le public bien entassé devant la scène. Comment ça je ne suis pas fair-play ? Tiens, la pluie s’est arrêtée pile poil au début du set. Elle a dû avoir peur de la grosse voix. Mdr. Personnellement, je ne suis pas fan du tout, ça manque de mélodies au niveau du chant. Cependant, je constate que le public à l’air de bien apprécier, et c’est tant mieux pour le groupe.

Dès le début, les pogos et les crowdsurfing sont enclenchés. J’ai bien fait de ne pas m’aventurer trop près, ce n’est plus de mon âge.

En attendant la suite, je discute avec Nicolas, l’organisateur, qui m’explique qu’ils sont contents d’avoir un repli, mais que ce n’était pas prévu et qu’ils avaient même installé le site tout en haut de la montagne. Les journées ont dû être longues et les nuits très courtes.

Lorsque s’arrête enfin, à mon goût, la prestation des Annemassiens, c’est au tour du second groupe de s’installer. J’entends de la batterie qui continue et un public qui se manifeste. C’est un enfant de cinq, six ans qui joue et il est impressionnant de technique. Bravo à lui !

NAMASS PAMOUSS 2024, jour 1
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NAMASS PAMOUSS 2024, jour 1

Il est 21h et des brouettes, lorsque les Texans de THUNDER HORSE commencent leur set. La setlist est carrément écrite sur de l’essuie-tout, j’hallucine. Dès les premières notes de « Inner Demon », on se rend compte que c’est plus dans notre style, avec une influence à la BLACK SABBATH. D’un seul coup, le public s’amasse sous la tente pour venir voir les Texans jouer. “We are THUNDER HORSE from Texas. You have a beautiful country. Thank you for watching”, nous dit le chanteur guitariste STEPHEN BISHOP.

L’influence de BLACK SABBATH est flagrante dans la musique des musiciens de San Antonio mais avec un gros côté Doom plus prononcé. Musicalement, c’est très éloigné de ROBIN TROWER que TODD CONNALLY, le guitariste soliste, porte fièrement sur son T-Shirt. Ce n’est pas ce qui empêche les riffs assassins sortis par le musicien, le son de basse groovy de DAVE CROW, les frappes de folie de JOHNNY LIGHTNING à la batterie, de faire vibrer le public.

Des titres lourds avec “New Normal“ qui vous dévissent la tête ou “Let Them Bleed” qui enfonce le clou. Que voulez-vous, c’est une chape de plomb qui s’abat sur Manigod !

Le temps s’éclaircit et on redémarre avec “Chosen One” avec TODD qui va se frotter au public devant les planches. Plus le set avance, plus je le trouve génial. Bon, le public commence à s’échauffer un peu trop, un repli stratégique s’impose. Que ce soit devant la scène ou au fond, les spectateurs sont en folie et il vaut mieux se retirer plutôt que de risquer sa peau. J’ai un report à écrire, moi !

Après le génial “Aberdeen “, c’est avec un Blues lourd, mélangé avec des riffs sabbathesques et pinkfloydiens psyché, que tout s’articule vers un joyeux crescendo de bruit et de puissance qui se poursuit avec “Liber ad Christ Milites Templi”.

NAMASS PAMOUSS 2024, jour 1
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NAMASS PAMOUSS 2024, jour 1

Les Texans sont très revendicatifs et expressifs, surtout dans l’attitude scénique. TODD, tatoué de partout, même jusqu’aux phalanges, est celui vers qui tous les regards s’attirent. Il semble vivre les sons qu’il tire de sa guitare et prend très souvent les devants. DAVE, casquette vintage vissée sur la tête, est la force tranquille qui suit les coups massifs de JOHNNY pendant que STEPHEN harangue le public. «You guys are fuckin Amazing»,  dit-il en regardant le public devenir complètement fou. Enfin, bref, vous l’avez compris, les THUNDER HORSE mettent le feu dans les montagnes.

Au bout d’une heure de jeu intense, et après autant de titres excellents, il est temps de conclure avec un petit As de pique de MOTORHEAD. Bon sang de bonsoir, quelle performance !! Le public est lessivé. Et dire qu’il reste encore deux groupes à venir ! Le temps, qui depuis tout à l’heure était menaçant, semble s’être apaisé. Une bonne nouvelle pour le festival, pourvu que ça dure !

NAMASS PAMOUSS 2024, jour 1
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Il est 22h30 – quasiment à la seconde près – lorsque le trio italien UFOMAMMUT foule les planches de Manigod. Depuis la mi-mai, ils sont en tournée pour fêter leur 25e anniversaire avec plusieurs dates en France. En jetant un œil sur la setlist, je découvre que c’est carrément un labyrinthe. Sur chaque titre il y a des annotations qui vous renvoient à d’autres annotations, le tout en couleur côté basse et noir et blanc avec des petits dessins côté guitare. Euh… j’ai l’impression que ce ne sont pas les mêmes titres… C’est sûr qu’ils jouent ensemble et pas chacun de leur côté ? Lol.

Les Piémontais se préparent, règlent leurs instruments puis c’est parti. POIA à la guitare, LEVRE, derrière sa batterie, et URLO à la basse et au chant commencent par « Crook Head ». Dès les premières notes, la lourdeur s’impose avec beaucoup d’effets sonores. Ce n’est pas étonnant quand on remarque le nombre de pédales d’effets qu’il y a devant chaque guitariste. Leur sludge psychédélique est empreint de mélodies sous une voix bourdonnante qui m’impressionne encore plus en live.

Avec sa Flying V, POIA sort des riffs répétés lourds et puissants pendant que LEVRE, tête baissée, maltraite ses fûts. “Kismet” et “Mausoleum”, les morceaux suivants barrissent tel un vieux pachyderme sous des sons puissants, futuristes et stratosphériques qui nous emportent dans un voyage psychédélique aux confins du cosmos. Ce sont les maîtres de la fusion entre magie et psychédélisme, d’une lenteur pesante qui fait headbanguer le public.

D’ailleurs, au moment où je me dis, c’est cool, ça ne devrait pas bourrer, le public s’excite. Je crois que j’aurais mieux fait de me taire. Les spectateurs se bousculent de plus en plus et rester devant la scène tient du suicide. Donc je me retire pour apprécier la musique des Italiens qui continuent de plomber les montagnes avec des morceaux tels que « Super Nova » ou la reprise floydienne «Welcome to the Machine».

A l’arrière j’aperçois les membres de THUNDER HORSE qui regardent le show. Il y a même  TODD qui est en train de filmer la prestation des Italiens. UFOMAMMUT a des adeptes au fin fond du Texas, incroyable ! En regardant bien, je constate que Stephen porte une veste Desertfest, festival dans lequel les Piémontais ont récemment joué. Ceci explique peut-être pourquoi les Texans semblent autant apprécier.

Une heure plus tard et c’est déjà la fin. Ou pas. Les Italiens ne veulent pas s’arrêter comme ça et refont un dernier titre toujours aussi spatial mais totalement instrumental «Oroburos».

C’est une charge écrasante que nous venons de prendre par ce trio complètement barré.

NAMASS PAMOUSS 2024, jour 1
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NAMASS PAMOUSS 2024, jour 1

A peine le temps de se remettre que les Roquebrunois de BOURBIER installent leur matériel. Il est minuit vingt et… c’est l’heure de dormir ? Meuh non, bande d’ingrats ! C’est l’heure pour BOURBIER de réchauffer les montagnes. D’entrée de set, je me rends compte que ce n’est, une fois de plus, pas pour moi. Nous sommes dans un Post Hardcore Sludge, un peu trop agressif vocalement. J’apprécie leur musique et le bon jeu de scène du chanteur qui est déjà à genoux pour le premier titre. Du coup je me dis que soit il ne s’entend pas dans les retours, soit il est déjà à fond. A moins qu’il cherche quelque chose sur la scène. Lol.

En tout cas, le public continue d’être à fond en slammant et en faisant du crowdsurfing, ce  qui permet au groupe de se faire plaisir et de s’éclater en harmonie avec le public. Pour nous, il est temps de laisser le groupe à ses borborygmes et de redescendre de la montagne, non sans avoir salué les musiciens de THUNDER HORSE en train de manger de la tartiflette. A demain Namass Pamouss !

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NAMASS PAMOUSS 2023, jour 2

THE GREAT MACHINE @ Namass Pamouss 2023

Report by SEB 747 – Photos : STEVE*74

De retour à Manigod, pour remonter à la Tête de Cabeau. Mais quelle idée !! Remonter la côte « dré dans l’pentu » où je crache mes poumons à chaque pas ? Complètement maso ! Allez, beaucoup de rage, de désespoir et on y va. Euh… courage et espoir, c’est peut-être mieux. Quoique… Et dire qu’il y a des télésièges de l’autre côté. Mais pourquoi ne sont-ils pas ouverts ? Comment ça, je me plains ? Même pas vrai. Lol.

Aujourd’hui, il y a au moins deux supers groupes et je ne veux surtout pas les rater. Le temps de monter la côte, j’arrive malheureusement un peu à la bourre pour TIGADRINE, mais sans vraiment manqué grand-chose car ils viennent à peine de commencer. Comme l’an passé, c’est un groupe qui est difficile à chroniquer dans ces pages, étant donné que ce n’est pas vraiment le style du webzine. En tout cas, c’est plaisant à entendre et très original. Ca démarre bien la journée sous un soleil éclatant et une chaleur brûlante !

Il y a un dicton qui dit : « En juin, beau soleil qui donne n’a jamais tué personne ». Faut le dire vite, parce que la chaleur qu’est en train de dégager Râ (le Dieu égyptien du soleil), n’est pas loin de réussir à nous achever pour de bon. Du coup, re-limonade bio – il est un peu trop tôt pour la bière – et re-découverte de ce superbe site avec ses si impressionnantes montagnes. Je cherche aussi un coin à l’ombre, évidemment. C’est qu’il commence à faire chaud sous le soleil éclatant de Manigod !

Pendant que nous patientons, nous apercevons des musiciens qui semblent être du troisième groupe de la journée. Ils sont en train de discuter à bâtons rompus en plein cagnard. Il y en a un qui est déjà torse nu, laissant apparaître de nombreux tatouages. Personnellement, je pense qu’ils sont fous, mais ce n’est que mon avis.

Tiens, il semble y avoir un peu moins de monde qu’hier, mais c’est dans une ambiance à la cool, du dimanche en montagne, que se déroule ce deuxième jour. Manque plus que le pique-nique et ce serait parfait. Bon, il y a toujours la tartiflette, mais par ce temps, ce n’est pas vraiment l’idéal. Il fait toujours aussi chaud en ce début d’après-midi, et les coins à l’ombre sont vite pris d’assaut. Heureusement que l’air frais des montagnes permet de moins étouffer ! Du coup, j’en profite pour flâner à flancs de montagne et reprendre quelques photos de paysages. Ce n’est pas tous les jours qu’on peut côtoyer d’aussi près des panoramas aussi somptueux.

Chemin faisant, je rencontre un des musiciens vu précédemment et discute avec lui. Il me dit combien il est impressionné par ces montagnes et qu’il n’en revient toujours pas de jouer dans cet endroit. « C’est incroyable, c’est totalement fou », me dira-t-il. Et quand je lui dis que c’est exactement ce qu’on dit les musiciens l’an passé, il n’est pas étonné. Voyant mon appareil photo, il me demande si je suis photographe du site. Je lui explique que nous sommes venus pour faire un report sur le festival. Comment ça, je lui mets la pression ? Meuh non, pas du tout ! Personnellement, je pense que plus ça va aller, plus le festival va grandir. En souhaitant quand même qu’il garde des proportions familiales. Après avoir eu cette bonne discussion, il est temps de retrouver un peu d’ombre avant de fondre !

WINE LIPS @ Namass Pamouss 2023

Sous la tente, il commence à y avoir de l’agitation. Ce sont les Canadiens de WINE LIPS qui s’installent. Composé de CAM HILBORN, AURORA EVANS, JORDAN SOSENSKY et CHARLIE WEARE, ils font dans le Garage Rock, Psychedelic Rock. Autant dire que ça va remuer du brancard ! Et c’est le cas. Dès le premier titre, « Eyes », le ton est donné. CAM le chanteur guitariste et cofondateur du groupe avec AURORA derrière ses fûts, est déjà à fond. Un petit problème de cordes voit JORDAN, le blond guitariste, s’éclipser le temps de deux, trois morceaux. « He’s back », nous dira CAM en se moquant gentiment de son comparse lorsque celui-ci revient. Les titres sont dégainés les uns derrière les autres : « In the Clear », « Mall Walker », « Shark Eyes ». Il y a quelque chose de sale, de graveleux dans la musique des Torontois. Chaque titre a le don de déchiqueter le public. C’est excellent. Le vieil adage qui dit Sex, drug and rock‘n’roll sied à merveille au groupe.

On continue sous la rythmique distordue et la voix aiguë de CAM qui traverse à peine le mur sonore de AURORA. « Tension » suivi de « New Jazz » et « Stimulation » déchaînent les spectateurs qui ne se laissent pas abattre. Ils continuent de remuer devant la scène sans jamais laisser la poussière retomber. Certains se lancent dans des crowdsurfing et n’hésitent pas à se laisser porter par le public jusqu’au bout de la tente. C’est de l’adrénaline pure, c’est du bruit, c’est intense, c’est rafraîchissant et c’est vivifiant. Quelle baffe !

CAM, lunettes de soleil sur les yeux, n’en perd pas une miette. JORDAN, après ses déboires récents, est à fond sur sa guitare et CHARLIE, placé sur le côté droit de la scène avec ses lunettes noires sur les yeux, ne reste pas placide. Mais personnellement, celle qui m’impressionne le plus, c’est AURORA. Elle martyrise ses fûts avec une puissance phénoménale ! Quelle maîtrise de son instrument ! Elle n’est pas loin de donner des leçons à tous les pseudos batteurs mâles qui se prennent pour des stars.

WINE LIPS @ Namass Pamouss 2023

WINE LIPS, c’est une sorte de rock’n’roll sans retenue, implacable et féroce infusé de psilocybine (un principe actif de certains champignons hallucinogènes) qui vous donnera l’envie d’acheter une moto, juste pour la crasher contre un mur. « Choke » puis « Fingers » et enfin « Get Your Money » avec sa fin fabuleusement chaotique démontent les montagnes avant de continuer sur « Lemon Party » qui apporte une énergie contagieuse. J’en deviens complètement baba.

Puis c’est avec « Suffer the Joy » et ses interminables minutes épiques que se clôt ce show absolument incroyable. Les Canadiens ont mis le feu aux montagnes et je me demande comment les Israéliens de THE GREAT MACHINE vont faire pour faire mieux.

A peine on-t-il terminé leur set que nos nouveaux copains Torontois sont déjà au stand de merch’, malgré la chaleur écrasante. Ils sont trop contents de pouvoir discuter avec leurs supporters et notamment avec des fans venus expressément pour eux de Montréal.

Pour faire patienter le public, il y a la scène des jams où j’ai aperçu tout à l’heure un membre du trio jouer derrière la batterie, mais il y a aussi des jeux géants à l’extérieur du site, essentiellement pour les enfants certes… mais j’ai quand même l’impression que beaucoup de grands enfants s’y amusent aussi ! Il faut dire que le site est hyper agréable et que l’air des montagnes est vivifiant, et aussi que le soleil fait rougir les spectateurs qui, sous l’influence de la bière, entre autres, rigolent bien.

THE GREAT MACHINE @ Namass Pamouss 2023

En attendant, MICHAEL IZAKY, le batteur de THE GREAT MACHINE, le trio Israélien installe son matériel. Tiens, c’est avec lui que j’ai sympathisé tout à l’heure ! AVIRAN et OMER HAVIV, respectivement bassiste et guitariste du groupe, commencent leurs balances. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils sont totalement différents l’un de l’autre. Autant AVIRAN à l’air d’être hyper cool, genre Babacool de la fin des sixties, autant OMER ferait presque peur, avec ses piercings et ses tatouages de partout. Évidemment, il n’en est rien.

Pas de tergiversations excessives dans les réglages, il est temps d’entamer le set. AVIRAN à l’air pressé de commencer, c’est bon signe. La chaleur commence à être étouffante sous la tente, les spectateurs commencent à trépigner d’impatience. C’est MICHAEL qui arrive le premier derrière ses fûts. Il tient une bouteille de Génépi et commence à boire goulûment avant de la faire passer à ses camarades. Je vous ai déjà dit qu’il faisait chaud, non ? AVIRAN et OMER suivent de près et attaquent le premier morceau, « Dragon Wagon ». La grande machine est lancée et n’est pas prête de s’arrêter.

AVIRAN, qui apprenait quelques mots de Français pendant les balances, s’amuse avec le public pendant que OMER le démonte avec ses riffs assassins. « Martin Collins », le second morceau tiré de leur deuxième LP vient mettre le feu. Dans le public, c’est l’euphorie. Les pogos sont déclenchés et la poussière du site commence à s’envoler.

C’est au tour de MICHAEL d’être au chant avec « Fun Rider ». Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il fait monter encore plus de pression que son copain AVIRAN ! Sa voix est plus rugueuse et son jeu de batterie fait trembler la scène, comme lorsque l’orage résonne dans les montagnes. Il est vraiment impressionnant. Comme il fait très chaud, devant comme sur la scène, c’est open bar pour le trio. La bouteille de Génépi a diminué d’au moins la moitié et c’est maintenant une bouteille de Tequila à laquelle s’attaque AVIRAN. Généreux, il en donne de bonnes rasades à certains fans qui ne demandent que ça !

THE GREAT MACHINE @ Namass Pamouss 2023

Et question musique, me direz-vous ? Eh bien, c’est toujours aussi intense. Les morceaux flirtent la perfection avec « Keith » ou encore « Hell & Back » qui voit les musiciens inviter un guest à chanter avec eux. DAN EZRA, puisque c’est son nom, s’éclate bien sur les planches et fait un peu de crowdsurfing pendant que OMER se frotte au public en dégainant des riffs incendiaires et que AVIRAN fait bourdonner sa basse sous les saccades de MICHAEL. Que d’énergie d’entrée de jeu. Quand je vous avais dit qu’ils étaient timbrés ces Israéliens !  Leur Stoner Rock mélangé avec une grosse dose de Punk Rock est en train de nous démonter la nuque à force de headbanguer.

Nos nouveaux copains israéliens tentent en vain d’épuiser le public, c’est totalement incroyable. OMER prend la scène de long en large sous les frappes incessantes de MICHAEL complètement déchainé, et les vrombissements de AVIRAN qui récupère je ne sais comment des lunettes de soleil, et en profite pour se faire allumer une cigarette par des spectateurs.

THE GREAT MACHINE @ Namass Pamouss 2023

Trois morceaux coup sur coup de leur dernier album avec « Notorious », « Day of The Living Dead » et « Mountain She », un morceau à la TITO AND TARANTULA sans TITO qui, il faut bien se l’avouer, est relativement bien trouvé dans ce contexte et c’est reparti avec AVIRAN qui nous présente son grand frère OMER. Sous la tente, c’est tout de même bien chaotique. D’ailleurs; c’est tellement intense que rester devant la scène tient de la gageure. Un petit repli stratégique s’impose afin de ne pas se retrouver écrasé par les fans surexcités. De temps en temps, une ouverture se profile et j’en profite pour aller prendre des photos. Mais vite fait, hein. Faut pas déconner quand même, je tiens à ma vie. Mdr

Pendant ce temps-là, j’aperçois CAM et CHARLIE de WINE LIPS qui s’amusent sur les jeux à l’extérieur du site. Ils finiront par revenir assister au show des Israéliens une fois leur partie terminée. Fun comme ambiance !

La musique est lourde et puissante et les musiciens donnent tout sur scène. Devant, les crowdsurfing, les pogos et autres circle pits continuent de plus belle. « Motor » puis « Witches », un autre titre tiré de leur deuxième LP après le tout premier morceau de leur set font vrillés les spectateurs. Les pogos ne s’arrêtent plus. La terre se soulève et l’air devient irrespirable. C’est de la folie ! L’ambiance ne retombe quasiment jamais.

C’est bientôt la fin du set puisque « The Die », le dernier titre puissant de ce soir commence. Dans le public, c’est toujours complètement dingue, un nouveau circle pit est déclenché. Les musiciens en prennent plein les yeux, et nous aussi avec la poussière. Lol. Le morceau tire à sa fin, le calvaire se termine.

THE GREAT MACHINE @ Namass Pamouss 2023

Euh… Mais qu’est-ce qu’ils font ? AVIRAN prend une cymbale et la donne au public pendant que MICHAEL continue à jouer. Ils sont fous où quoi ? OMER prend une autre cymbale, puis c’est au tour de la grosse caisse qu’ils descendent de l’estrade. Ils sont en train de tout casser ! Ils sont complètement barrés ! Les musiciens finissent de démonter les éléments de la batterie tout en continuant d’interpréter le morceau, puis ils descendent de scène et s’installent carrément au milieu du public pour le finir ! AVIRAN fait asseoir tout le monde afin de remercier les spectateurs et tout le staff, avant de se faire porter – il a laissé sa basse aux fans – et faire un peu de crowdsurfing tout en continuant de hurler dans son micro. MICHAEL, debout, assène comme un dément les coups sur ses toms pendant que OMER triture sa gratte en tapant du pied. Il est toujours entouré des spectateurs qui n’en croient pas leurs yeux. C’est complètement dingue ! Je n’ai jamais vu ça ! Même mon copain Steve, qui est d’une génération supérieure en reste bouche bée. Et pourtant, il a vu beaucoup plus de concerts que moi.

THE GREAT MACHINE @ Namass Pamouss 2023

Une fois le set fini, et après avoir ramené les éléments sur scène, ils viennent au stand de merch’ pour discuter avec les fans. Quel show, complètement déjanté et totalement incroyable !

Juste un petit mot pour ceux qui pensaient que la programmation ne valait pas un pet de lapin et n’ont pas daigné tenter l’ascension, euh… comment dire… vous avez raté quelque chose de grandiose, même si je peux comprendre ceux qui n’ont pas voulu tenter une grimpette improbable. Mais pourquoi les télésièges étaient-ils à l’arrêt ? Mdr. Nous discutons avec les musiciens venus de Tel Haviv qui nous expliquent qu’il est difficile de faire du Rock là-bas mais qu’ils se débrouillent pour faire des concerts.

MICHAEL, qui a complètement craqué sur le site, veut s’acheter un pied à terre pour pouvoir profiter tous les jours des paysages. Il ne veut pas rentrer. lol.

THE GREAT MACHINE @ Namass Pamouss 2023

C’est pour nous l’heure de descendre de la montagne pour retrouver notre doux foyer. Nous saluons, comme il se doit, nos nouveaux copains de THE GREAT MACHINE et les Canadiens de WINE LIPS.

Un grand merci à l’association NAMASS PAMOUSS pour cette nouvelle invitation. Vivement l’année prochaine pour de nouvelles aventures ! Il va falloir que je pense sérieusement à trouver une solution pour monter plus facilement cette côte…

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NAMASS PAMOUSS 2023, jour 1

Report by SEB 747 – Photos de STEVE*74

Vous souvenez-vous du festival en montagne de l’an passé ? Mais si, rappelez-vous, là où on doit monter à pieds un chemin à 45° (d’ailleurs, je me demande s’il n’a pas pris quelques degrés de plus cette année) « dré dans l’pentu » comme on dit chez nous ! Eh bien, on y retourne cette année. L’association NAMASS PAMOUSS a remis le couvert et ce, comme l’an passé, sur deux jours.

C’est mon binôme habituel qui m’accompagne. Après une montée plus que hardie, nous voilà sur le site. Une chose est sûre, c’est que c’est toujours aussi impressionnant de beauté et de hauteur aussi, mais c’est un autre sujet. En revanche, j’ai l’impression qu’il n’y a pas beaucoup de monde aujourd’hui, étrange… La montée aurait-elle fait peur aux futurs spectateurs ? En attendant, moi, je refais encore un checking de mes organes histoire de voir si je n’ai rien perdu en route. Je n’ai pas envie de redescendre et remonter après. Lol !

En attendant, allons récupérer des forces en se restaurant avec une super bonne tartiflette maison (quel Reblochon, mes aïeux !!!) et en s’hydratant, avec une bonne limonade bio. Eh oui, pas de bière parce que, alcool + montagne + chaleur ne font pas bon ménage et vu que j’y retourne demain, il faut rester en forme. Ah ben d’un coup, il y a de plus en plus de monde. Cela me rassure, il y en a d’autres qui ont dû en baver pour monter ! Mon questionnement de tout à l’heure n’est plus d’actualité, heureusement pour l’asso. C’est juste que, pour une fois, nous sommes arrivés un peu trop en avance.

VICEPREZ @ Namass Pamouss 2023

J’entends une voix qui vient de la scène, c’est le premier groupe de la soirée qui commence. VICEPREZ, un groupe de Punk Rock franco-germano-italien basé entre Annecy et Lyon et qui vient tout juste de sortir son second album après être allé enregistrer son premier au fin fond de l’Ardèche. Mélangeant aisément le Punk des années 80 et le Hardcore, c’est six musiciens sur scène, trois guitaristes, une section rythmique (basse et batterie) et une chanteuse aux pieds nus.

Les morceaux sont ultra courts, mélodiques mais pas trop, c’est du Punk Rock pas de la pop, et il y a pas mal de samples. Surprenant mais ça passe tout seul. Et cela permet aux musiciens de s’accorder pendant que ceux-ci sont lancés.

La voix de la chanteuse est écorchée et j’aime bien son timbre. Mais elle n’est pas la seule à prendre le chant lead, les guitaristes aussi le font de temps en temps. J’apprécie beaucoup cette entrée en matière qui a le mérite de remettre sur pied. Trois guitares pour du Punk c’est très étrange, cependant je trouve que c’est très intéressant et j’aime bien. C’est des punks sans le look, d’après mon copain Steve. Je lui rappelle juste que les années 70 et le punk à crête, c’est dépassé. Mdr.

Les titres défilent à une vitesse impressionnante. 38 minutes et 15 morceaux plus tard, c’est plié. Le groupe dit au revoir avant d’aller directement au stand de merch’ à côté de la scène. Une chose est sûre, c’est qu’ils ont mis le feu au public !

ALPI CORPS @ Namass Pamouss 2023

Le temps de se reposer les oreilles de cette déferlante, nous avons droit, en entracte, au groupe ALPI CORPS. Mais kesako ? Du gros Thrash Death ? Du Black Metal des montagnes ? De l’AOR ? Du Heavy psychédélique ? Du Stoner ? Du heavy power machin bidule truc ?

Non, c’est tout simplement un groupe de cor des alpes. Cette sorte de grosse corne dans laquelle ils soufflent pour en sortir des sons. Pas très métal tout ça me direz-vous… Et je vous répondrais que non effectivement mais que c’est plaisant et en plus très sympa. Et puis en attendant, pourquoi pas ? Nous sommes au beau milieu de la montagne et ce n’est pas désagréable. Ça fait passer le temps.

EL PERRO @ Namass Pamouss 2023

On entend des sons de basse depuis tout à l’heure, EL PERRO ne devrait pas tarder. Et en effet, ils sont en train de faire la balance. Puis ils repartent en coulisses, ce n’est pas l’heure. Cinq minutes plus tard, revoilà le groupe sur scène. PARKER GRIGGS, qui a fait ses classes au sein de RADIO MOSCOW, trio de psyché-blues explosif célébrant avec ferveur le culte de l’Expérience hendrixienne, s’est entouré de musiciens de talents. HOLLAND REDD, son comparse à la six-cordes, le batteur de son ancien groupe, LONNIE BLANTON, le bassiste SHAWN DAVIS, et un percussionniste du nom de TAWNY HARRINGTON.

Changement de style, par rapport à tout à l’heure. Venus de San Diego en Californie, le groupe joue un rock à tendance psychédélique, très typé 70’s et que j’aurais tendance à qualifier de Funk Rock sous acides. Après un petit problème à la batterie et une cigarette spéciale amenée par un roadie, le groupe entame son second titre.

D’entrée de set, le groupe est phénoménal. L’indiscutable paire rythmique fait le job à merveille. LONNIE frappe comme un sourd et maltraite ses fûts, SHAWN plus en retrait tire sans arrêt sur sa clope, groove à fond, TAWNY frappe ses kongas avec habileté et ça donne une couleur différente à la musique. Ceux qui s’éclatent le plus sont tout de même les deux guitaristes qui se rendent coup pour coup.

Sur scène, la voix grave de PARKER fait résonner les montagnes et c’est tout bonnement génial. On prend un pied phénoménal, tout comme les musiciens qui se font réellement plaisir. HOLLAND et PARKER se lancent dans un duel sans merci, chacun reprenant les notes de l’autre. Quelle claque nous prenons à travers la tête ! Le public n’en revient pas.

Une fois le set terminé, nous voyons de nouveau les musiciens au stand de merch’, tout content de discuter avec les fans.

EARTHLESS @ Namass Pamouss 2023

Un repos s’impose en attendant le prochain groupe de ce soir : EARTHLESS.  Nous retournons déambuler sur le site, histoire de reprendre quelques forces, pendant que le groupe prépare sa balance. Une fois terminée, pas de retour en coulisses, on attaque directement. “Ready ?”, demande le régisseur au groupe ? “OK, you can go”. Et d’un coup, un invité surprise monte sur la scène. Un gros chien blanc, type Labrador, décide lui aussi de participer après être grimpé par les coulisses. Hey, c’est cool, ils ont aussi un chien qui joue dans le groupe ! C’est le quatrième membre. Lol. Bon, il est vite invité à descendre, même s’il semble n’en avoir pas trop envie. Lui aussi veut faire la fête.

Passé cette surprenante entrée en matière, EARTHLESS entame son set. Et devinez qui revient après devant la scène ? Le chien, tel un roadie, qui vient voir si tout est parfait, et récupère, au passage quelques caresses, avant de repartir visiblement satisfait.

Dès les premières notes, je regarde de plus près. Un trio de vieux briscards de San Diego, qui font dans le gros Stoner. Musicalement, les musiciens sont plus que doués, cependant il me manque un petit je ne sais quoi. Puis, d’un coup, je me rappelle que j’avais écouté leur dernier album et qu’il était quasiment entièrement instrumental. Un genre de KARMA TO BURN pour ceux qui connaissent. N’étant pas musicien, je préfère m’éclipser et profiter des montagnes de nuit. Musicalement, le groupe est ultra bon, ça joue fort et hyper bien techniquement, mais ce n’est décidément pas pour moi. Nous aurons droit aux deux derniers titres chantés et j’avoue que j’aurais préféré que ce soit le contraire, ayant bien aimé la voix du guitariste chanteur.

Une petite discussion avec Nicolas, l’organisateur du festival, nous apprend qu’ils ont dû lutter contre les éléments ; une tempête s’est abattue sur l’Est de la France en milieu de semaine, ruinant les efforts fournis les jours précédents. Monter la scène et organiser le festival en deux jours et demi pour ce week-end ? Nous ne pouvons que saluer l’énorme effort fait par toute l’équipe !

WITCHFINDER @ Namass Pamouss 2023

WITCHFINDER, le dernier groupe joue à minuit. Venus de Clermont-Ferrand, le groupe fait du gros Doom teinté par moment de Sludge. C’est lent, écrasant et intense. Tout pour plaire. C’est un bon groupe qui sait jouer.

J’aime bien leur musique seulement la fatigue me rattrape et les odeurs de certaines substances m’obligent à faire un repli stratégique. De plus, les pogos ont été déclenchés très tôt, et c’est devenu un peu compliqué devant la scène.

Les morceaux sont très bons et on sent la densité immense des titres. Des notes de clavier lugubres, un chant hypnotique ultra saturé, avec une section rythmique qui envoie du lourd. C’est puissant et mélodique à la fois. Il est quasiment impossible, si l’on tient à sa vie, d’être devant. Du coup, j’apprécie de loin.

Si je ne devais retenir qu’un morceau ce serait “Majijuana”. Le morceau dédicacé pour une certaine Marie-Jeanne a fait exploser les spectateurs qui, malgré l’heure tardive, se sont éclatés comme des fous.

L’heure du crime bien passée, il est temps pour nous de descendre des montagnes. La route pour rentrer n’étant pas vraiment courte et il ne faudra pas traîner demain vu que le premier groupe joue en début d’après-midi. Une petite heure de route nous attend. Ce n’est   rien comparé à celle que doivent effectuer deux fans que nous croisons dans la descente ; venus de Saint-Etienne, ils ne sont venus que pour EL PERRO et eux en ont pour 4 heures de route !

Enfin bref, demain étant un autre jour, il faut aller se reposer. Rendez-vous donc demain pour la suite de l’aventure !