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OOMPH ! et BOSE FUCHS au Marché Gare

OOMPH! @ le Marché Gare

Quand j’apprends en lisant les pages « Agenda Concerts » d’un certain webzine qu’une date de l’un de mes groupes industriels allemands préférés tombe dans la région et que le groupe va jouer au Marché Gare de l’ancienne capitale des Gaules, je me rue dessus. En effet, les pionniers de la Neue Deutsche Härte, OOMPH!, qui sillonnent les scènes européennes depuis plus de trente ans, sont en pleine tournée française. Tiens, ça fait un petit moment que je n’ai pas fait de concerts sur Lyon, moi !

Alors que, depuis plus de deux semaines d’affilée, le temps est apocalyptique, celui-ci a décidé de se calmer et c’est sous un soleil radieux que je prends la route. Ce n’est pas pour me déplaire, loin de là, parce qu’un peu plus d’une heure et demie de route – sans compter le retour – sous une pluie diluvienne, ce n’est pas vraiment un top. Mon photographe attitré qui m’accompagne régulièrement, n’étant pas trop fan du genre pratiqué par nos camarades Allemands, c’est avec ma femme que je fais le chemin. Elle qui n’aime pas l’Allemand a quand même décidé de venir avec moi pour assister à ce concert. Et là, une question me taraude : est-ce qu’elle a bien fait ? Si je l’emmène et que ça ne lui plaît pas, je ne suis pas dans la mouise, si vous voyez ce que je veux dire. Mdr.

N’ayant pas envie de mettre plus de temps que prévu avec les traditionnels bouchons lyonnais, je pars relativement de bonne heure… mais c’est surtout pour pouvoir me garer plus facilement. La route ne se passe pas trop mal, même si certains abrutis ne savent pas qu’une voiture a des clignotants et qu’il faut les utiliser quand on double… surtout si c’est un camion ! Enfin bref.

Une fois arrivé sur place, je tourne un peu puis trouve une place dans une rue qui porte mon nom. Si ce n’est pas un signe, ça !!!! Nous attendons un petit moment devant le Marché Gare dans la fraicheur lyonnaise et je constate d’ores et déjà qu’il y a beaucoup de monde devant l’entrée. La soirée est complète. C’est cool. En revanche, pour prendre des photos, ça risque d’être galère étant donné le monde.

Moi qui ne suis pas venu depuis un bout de temps dans le coin, je découvre aussi le travail qui a été fait sur la reconstruction du Marché Gare. Exit le côté « craignos » d’antan et bienvenue dans un monde nouveau, tout beau. Il faut dire que mon dernier concert dans cet endroit remonte à une éternité et qu’à une certaine époque le quartier était un peu chaud. Passé ce petit détail, il est venu le temps… des cathédrales ? Mais non, de parler musique, voyons !!!

OOMPH!, constitué de CRAP (RENE BACHMANN)  et FLUX (THOMAS DOPPNER), vient nous présenter leur quatorzième album « Richter und Henker » et aussi leur tout nouveau chanteur, DANIEL « DER » SCHULZ qui les a récemment rejoints en remplacement de DERO, l’ancien fondateur du groupe parti fin 2021. Ils sont accompagnés par BÖSE FUCHS, un autre groupe germanique.

A peine le temps de rentrer tout le monde dans la salle, que déjà les lumières s’abaissent. Il est temps pour la première partie de commencer. Composé de trois filles et d’un gars (bonjour la parité, lol), le groupe fait dans de l’industriel avec une petite partie gothique légèrement death qu’ils appellent Digital Metal. BÖSE FUCHS c’est surtout le nom de scène de VALERIA ERETH, clavier, guitare et chant, la leader de la bande. Elle est accompagnée par KATE KHAIAURI au chant, de RAJA MEISSNER à la batterie, et de MAX NASH derrière la guitare.

Dès le premier titre, le ton est donné, ça sera baston à tous les étages. Heu… il n’y aurait pas quelqu’un qui aurait oublié les lumières par hasard ? Je sais bien que c’est la première partie, mais quand même ! La place allouée au groupe est un peu juste avec les trois piétements de devant et la place des instruments de OOMPH! mais ce n’est pas ce qui retient le groupe pour donner tout ce qu’il peut pour faire monter l’ambiance.

KATE, en chanteuse principale, prend le devant de la scène avec sa voix particulière. Elle danse régulièrement alors que les autres musiciens agitent la tête.  Le groupe se fait plaisir sur les planches et bouge beaucoup. VALERIA et KATE se complètent en voix claires, pendant que MAX et son Looper, font les voix arrachées, rejoint régulièrement par VALERIA. Personnellement, j’aime bien… même si certains morceaux, notamment quand il y a trop de growls, m’irritent un peu le poil. Heureusement que la voix de KATE vient contraster les hurlements de MAX et VALERIA. Même si cette dernière est capable de jolies voix claires.

Musicalement leur Digital Metal passe bien la scène, même si par moments le son part en vrille et je n’ose même plus parler des lumières. Mais bon, passons.

RAJA est vraiment impressionnante derrière ses fûts, tenant la cadence sans broncher. Le public applaudit avec ferveur entre les chansons, souvent encouragé par la chanteuse principale, mais aussi par MAX et VALERIA qui n’hésitent pas à échanger quelques mots avec tous les fans. D’ailleurs, c’est cette dernière qui nous explique que la veille ils étaient à Paris et que le public était bien, mais que ce soir il est encore meilleur. Évidemment, le groupe reçoit les acclamations du public !

C’est à la vitesse de l’éclair que passent les morceaux de BÖSE FUCHS et c’est déjà le dernier morceau. Alors que depuis le début, VALERIA laisse régulièrement son clavier pour chanter avec KATE, en voix claire ou en scream, la voilà qui récupère la guitare de MAX, le laissant seul au chant. Sur ce dernier titre, le guitariste présente les membres du groupe et se lâche sur le chant, tout en growls. Étonnante fin qui me surprend par rapport aux autres morceaux mais qui semble satisfaire un partie de l’assemblée.

Juste après, les musiciens remercient leurs fans et l’organisateur, nous font la désormais classique petite photo de fin et laissent la place au groupe vedette de ce soir sous les ovations du public.

Oomph! @ le Marché Gare

En attendant OOMPH!, nous découvrons le joli et monumental backdrop à tête de mouton tiré de la pochette du dernier album en date : « Richter und Hecker ». A peine avons-nous le temps d’admirer le dessin, que déjà les lumières s’éteignent. Il est 21h22 précises (désolé, j’ai oublié les secondes, Lol) et une intro démarre. Les deux roadies, de chaque côté de la scène, accordent les guitares et se préparent pour l’arrivée des deux principaux pères fondateurs de OOMPH!.

C’est d’abord SILVESTRI (MICHAEL MERKERT) le batteur, suivi de HAGEN GODICKE, le bassiste qui salue au passage la foule en levant les bras puis FELIX, le claviériste, qui investissent la scène. Ce sont les musiciens live qui accompagnent depuis quelques années le groupe (21 ans pour le bassiste). Puis, sous les hourras du public, ce sont les trois vedettes de ce soir, manteau de fourrure sur le dos, qui s’installent sur scène alors que l’intro de « Ein Klein bisschen Glück » prend fin.

FLUX et CRAP prennent leur guitares, tandis que DER SCHULZ, tapote le micro. « Good evening Lyon », annonce t’il avant d’attaquer « Soll das Liebe sein? », le premier titre. Ce soir, le morceau met tout de suite le feu dans le Marché Gare. Nos copains allemands sont venus pour déboucher les bouchons lyonnais (celle-là, elle est faite. lol) et ça s’entend ! « Merci », nous dit DER SCHULZ dans un français au fort accent allemand. En véritable frontman, il fait le show, s’adressant dans un Anglais quasi parfait et s’essayant même au Français par moments. Le sourire ne quitte pas le visage du chanteur qui semble très à l’aise ce soir.

Dans la salle du Marché Gare, il fait une chaleur étouffante. C’est sûrement pour ça que les trois vedettes enlèvent leurs manteaux dès le second morceau, « Träumst du », laissant apparaître un costume seyant qu’ils garderont tout le long du set.

Oomph! @ le Marché Gare

Fort de leurs quatorze albums depuis 1992, le duo que forment CRAP et FLUX – rejoint par DER SCHULZ cette année – semble plus en forme que jamais. Ils enchaînent les tubes comme on enchaîne les perles.

Le nouveau chanteur est vraiment à l’aise avec toutes les périodes du groupe. Que ce soit avec les titres de l’album de 2004 « Wahrheit Oder pflicht » qui a vu la notoriété de OOMPH! décoller en flèche ou avec ceux du premier, qui date d’il y a 31 ans tout de même, il s’est approprié les morceaux. Il leur donne donne une couleur très proche de celle de l’ancien chanteur (pour ne pas déstabiliser les fans ?), mais avec une légère intensité qui fait toute la différence.

Enchaînant les morceaux de quasiment toute la discographie de OOMPH! – les albums les plus marquants – le trio tape fort. Les titres dépassent régulièrement les 110 db. « Richter und Henker », « Labyrinth », « Bis der Spiegel zerbricht »… Ces sont littéralement des mandales que nous prenons en pleine figure. Heureusement, de temps en temps, nous avons droit à des accalmies, notamment avec « Mein Herz », la première balade de la soirée tirée du tout premier album, qui voit notre ami FLUX s’installer derrière un petit clavier et s’éclater en secouant la tête de droite à gauche, pendant que CRAP, de son côté, entame une petite danse et que DER SCHULZ fait chavirer le public. Quel morceau !

« That’s wunderbar », lance un spectateur. Cela fait sourire le chanteur qui remercie chaleureusement le public. Et nous voilà repartis dans une cavalcade de hits qui vous rentrent dans le cerveau pour ne plus en sortir. « Nur ein Mensch » précède « Sandman » et ses 150 décibels. Mais quelle baffe nous prenons ce soir !!

Même s’ils restent en retrait, les musiciens live sont aussi à fond derrière les trois vedettes de ce soir qui ne s’accaparent pas tout le temps la lumière. « Nichts wird mehr Gut », un nouveau morceau issu de leur dernier LP détruit tout sur son passage. Il est suivi par « Gekreuzigt » de 1998 qui continue son travail de sape. C’est dingue ce concert est tout simplement phénoménal.

Après un « Jede Reise hat ein Ende », tiré de  « XXV », voilà que tous les musiciens disparaissent, abandonnant DER SCHULZ. « This is a special time for me », nous dit le chanteur seul sur scène accompagné de sa guitare avant d’entamer « Brenden Liebe », un titre de l’album de la consécration. Dès les premières notes, il demande l’aide du public afin qu’ils utilisent les lumières des téléphones. L’effet, dans une salle blindée, est vraiment superbe. En plus, des lumières violettes tournant sur elles-mêmes se découvrent derrière le chanteur. Ca rajoute encore plus de valeur à la superbe interprétation du musicien.

Avec « Wem die Stunde schlägt », un nouveau titre de « Richter und Henker » qui vient à peine d’être en bacs, on se dit que l’accent est mis sur ce dernier mais en fait pas tant que ça. Sur les vingt et un titres joués ce soir, seulement cinq sont interprétés. Il faut aussi expliquer, pour ceux qui ne connaissent pas bien nos copains Teutons, qu’ils existent depuis 35 ans maintenant et que leur discographie comporte 14 albums. Créer une setlist digne de ce nom, qui satisfasse les nouveaux comme les anciens fans tient de la gageure, et c’est ce qu’a réussi le groupe ce soir.

Les roadies sont hyper sollicités, ils essuient la sueur sur les guitares et sur les visages, donnent de l’eau aux musiciens voire de la bière pour CRAP. Leur boulot est énorme.

Après le titanesque morceau « Gott ist ein popstar » qui déclenche les pogos, DER SCHULZ demande au public, toujours en anglais, de faire du bruit. Il s’interrompt et reprend dans la langue de Molière « en France. Euh… En Français ! », se corrige-t-il en faisant rire la foule. « Is it good ? », redemande t-il. C’est évidemment une grande approbation du public.

Et on continue avec « Schrei nur Schrei », un nouveau morceau de « Richter und Henker » qui fait vibrer la foule. Dès la fin du titre, DER SCHULZ serre les mains des spectateurs et disparaît pendant un court moment. Il réapparaît quelques minutes plus tard pour interpréter « Der neue Gott ». Il est suivi par « Kleinstadtboy », « Das weisse Licht » et « Mitten ins Herz » qui voit notre copain DER SCHULZ faire du crowd surfing tout en continuant de chanter.

Après nous avoir demandé une nouvelle fois si nous passions une bonne soirée, le chanteur continue « We Have one more song for you. This is Augen auf ! ». C’est de la folie au milieu du public, il devient impossible de le retenir tellement il s’enflamme. Heureusement pour moi, je suis bloqué sur un côté de la scène, et ce n’est pas plus mal.

A la fin du titre, le groupe salue le public et s’en va. Il revient sous les acclamations soutenues du public qui ne veut pas les laisser partir. « We’ve got one more song for you », nous dit DER SCHULZ toujours aussi souriant. « Alles aus Liebe » continue de mettre le feu et de faire suer les musiciens qui sont carrément trempés de sueur. La chaleur qui règne dans le Marché Gare devient insoutenable.

« Jump all together !! », nous dit le chanteur avant d’attaquer le dernier morceau de la soirée « Niemand ». Heu… comment dire… Ce n’est pas forcément une bonne idée. Lol. Évidemment, le public ne se fait pas prier pour sauter de partout. Ce morceau fédérateur fait rugir de plaisir les spectateurs. Que voulez vous, c’est ça la « Deutsche Qualitat ». Le chanteur re-serre les mains du public, CRAP et FLUX saluent de la main, ainsi que les musiciens live et c’est la fin.

Tous les spectateurs semblent heureux du set de nos copains Allemands. Et ma femme me diriez-vous ? Eh bien, elle a adoré ! Ouf, je suis sauvé. lol. Le stand de merch’ est vite dévalisé et la route pour repartir n’est pas courte. Il est donc l’heure pour nous de retourner dans « notre » rue où nous avons garé la voiture et de rentrer à la maison tout en réécoutant le dernier album de OOMPH!, natürlich !

Un grand merci à Sounds Like Hell pour cette magnifique soirée !

PLANE ‘R FEST 2022, Live Report à Montcul (69)

Date du Festival : 01 juillet 2022 – Report by TI-RICKOU

DRAGONFORCE @ PLANE ‘R FEST 2022

Allez, les festivals en plein air sont de retour et aujourd’hui il fait beau, pas de pluie à l’horizon qui pourrait venir gâcher la fête. J’ai une pensée pour les potes qui ont vécu un cauchemar au Printemps de Pérouges hier. Se prendre la flotte sur site pendant des heures pour un concert de KISS et apprendre que finalement c’est annulé, j’ai bien les boules pour vous.

Pour ma part, c’est direction Montcul – Ok, elle est facile mais je l’aime bien – pour la première journée du Plane ‘R Fest. On est le 1er juillet et les routes sont un peu blindées de voitures… surtout dans le sens Nord/Sud ! Comme c’est bizarre…  Heureusement, moi je vais à contre-sens de cette première transhumance estivale et du coup, ça va bien. Je croise les doigts pour qu’à 2 ou 3 heures du mat’ ce soit aussi fluide pour mon retour !

Bon arrivée dans le village, top. C’est après que ça se corse : une bonne demi-heure à tourner pour trouver les parkings. Petite demande à l’orga : est-ce que vous pourriez faire un petit balisage l’année prochaine, ce serait top (et pour les gens qui arrivent en bus aussi car on en a croisés qui ont bien galéré) ?

DESTINITY @ PLANE ‘R FEST 2022

Lorsque je rentre sur le site, le temps de récupérer mon accred’ et voilà, j’ai loupé le début de DESTINITY. Heu, comment ça, je ne suis pas trop triste ?! Ok, le style death metal ce n’est pas mon truc mais il faut être honnête, DESTINITY et son charismatique chanteur MIKE, en live ça dépote grave ! Et c’est encore le cas cette fois. Le public présent devant la stage 1 est en ébullition. MIKE et les siens sont en grande forme et ça déboîte grave sa mère-grand. Le Plane ’R Fest commence fort !  

Pas le temps de voir les stands merch’ des potes car c’est reparti sur la scène 2. Bon, c’est METALLIQUOI, un cover band. Evidemment, comme le veut la politique du webzine, je ne chronique toujours pas les cover bands. Ca ne m’empêche pas de dire que c’était quand même plutôt bien fait. Je comprends bien-sûr le concept du fest qui consiste à ne pas laisser de temps mort entre les groupes, toutefois, je trouve un peu dommage que, avec les milliers de groupes de compos qui cherchent des dates, la scène soit prise par des groupes de reprises.   

Du coup, j’ai un peu de temps pour faire le tour des stands merchandising des groupes et des stands marchands où je retrouve mes copains d’Adipocère qui sont cette année sous une tente spéciale market. Le temps de trouver un CD ou deux (bon deux, chérie !), de dire bonjour à quelques centaines de potes que je n’ai pas revus depuis presque trois ans et il est temps de retourner vers la scène 1.

PRINCESSES LEYA @ PLANE ‘R FEST 2022

Ce serait béta que je loupe le prochain groupe, car c’est un groupe que je n’ai jamais vu sur scène et qui a, entre autres, motivé ma présence à Montcul aujourd’hui. Je parle bien-sûr de PRINCESSES LEYA.

Pour ceux qui ne les connaissent pas, on va dire qu’ils font du metal humoristique. Si, si, ça existe ! Je les classe avec des groupes comme ULTRA VOMIT, NANOWAR OF STEEL, OPIUM DU PEUPLE, etc. Bref, que des groupes fun qui ne se prennent pas la tête et qui mélangent humour et metal. Les intégristes puristes détestent, moi j’adore donc je suis aux taquets lorsqu’ils montent sur scène.

Et d’entrée de jeu, je sais que je ne vais pas être déçu. Ils sont barrés et  même carrément partis. Et très au point. Leurs morceaux sont amenés par des sketches, c’est drôle et efficace. Leurs paroles sont, elles-aussi, mega drôles. On a même des musiques douces qui deviennent très metal.  Ca matche grave avec le public qui délire avec eux et qui reçoit le chanteur pour un bain de foule. La piscine humaine des slammeurs est officiellement ouverte ! Voilà, le ton du fest est donné pour cette soirée : du fun et de l’éclate.

Et avec PRINCESSES LEYA, on n’est pas déçus ! Yes, je suis mega content de les avoir découverts en live. Je comprends pourquoi ils ont le vent en poupe en ce moment !

Allez, leur show est à peine terminé que c’est déjà reparti sur la scène 2… avec un tribute band à TENACIOUS D (« The Pics of Destiny », le film avec Jack Black et Kyle Gass). Bon, moi qui suis fan des tributes, comme tout le monde le sait, je suis servi. Bien-sûr, no comment à part que ça donnera peut-être l’envie aux plus jeunes de découvrir le film !!

Perso, je file car j’ai une interview (à retrouver très prochainement en ligne) à faire aux membres de PRINCESSES LEYA. Je suis impatient de les rencontrer. J’adresse un merci tout particulier à l’une des Opiumettes pour m’avoir flingué ma vidéo en affichant son postérieur à la vitre pendant que je filmais, mdr. Heureusement que j’avais une vidéaste de secours qui était sur un autre angle. Bref, interview bien perturbée du coup !

MUSHROOMHEAD @ PLANE ‘R FEST 2022

L’interview se termine juste à temps pour l’arrivée sur la scène 1 des MUSHROOMHEAD. Les Américains de Cleveland font dans le metal indus et, à première vue, c’est un groupe à voir en live.

Ça tombe bien car ils commencent à jouer.

Et effectivement, sur le plan visuel, ça le fait grave ! Déjà, les musicos sont masqués en monstres version alien et ils font le show !

Les lights sont superbes, l’eau sur les peaux de batterie est éclairée par des couleurs changeantes et lorsque les baguettes entrent en action, c’est magnifique à voir. Du coup, je rentre très facilement dans leur univers scénique.

Musicalement, on est dans un mélange d’indus, de goth et de nu metal. Et bizarrement, même si je suis en dehors de ma zone de confort, j’apprécie leurs morceaux qui vont parfaitement avec le show. D’ailleurs, le public aux taquets, ne les lâchent pas des yeux car il se passe tout le temps quelque chose sur scène. Il y a une putain d’ambiance jusqu’au fin fond de Montcul, j’adore !

Ouah, quelle bonne découverte ! Je ne suis pas sûr d’avoir envie d’écouter leurs CDs mais en revanche, je suis carrément partant pour les revoir en live !

OPIUM DU PEUPLE @ PLANE ‘R FEST 2022

Allez, pas de temps mort. A peine le temps de me ré-hydrater et d’enfiler un sweat (il commence vraiment à faire frisquet) et je repars vers la scène 2 où les choses sérieuses commencent.

En effet, avec OPIUM DU PEUPLE, on grimpe de quelques crans sur cette scène. Là-aussi, on est dans du festif mais punk métal. Le groupe fait dans la satyre de morceaux de variétés ultra-connus mais en version très revus et très corrigés, voire étirés et torturés par une bande de fous furieux. Ils font eux-aussi du concert un show.

Les grincheux vont direct à la buvette car oui, OPIUM DU PEUPLE délire un max et ce, pour le plus grand plaisir du public qui s’éclate à donf’. Allez piscine humaine again ! La sécu est top et récupère les nageurs sur foule qui tombent derrière le pit avec le sourire. Nickel.

Alors bien-sûr, ce n’est pas le style que je vais écouter dans mon fauteuil, mais en live c’est du pur bonheur, ça te donne la banane grave et en plus, c’est fait par des musiciens adorables et à donf’ dans leur univers.

DRAGONFORCE @ PLANE ‘R FEST 2022

Allez, il est tard mais je ne perds pas le rythme. Retour scène 1 pour, non pas LORDI comme initialement prévu, mais DRAGONFORCE.

En effet, ces derniers ont gentiment accepté d’échanger leur place en tête d’affiche afin de permettre à LORDI qui a eu une grosse galère d’avion – et donc énormément de retard – de pouvoir quand même jouer.

La musique commence. Tiens, on ne nous laisse pas entrer dans le pit photographes… Pas normal… Mais avant que j’ai eu le temps de demander pourquoi, les canons à confettis tonnent et des flammes jaillissent. Voilà, j’ai compris ! Let’s go ! Les musiciens, tels une armée de Jack in the box,  prennent possession de la scène.

De chaque côté de la scène trônent deux machines de jeux vidéo d’arcade géantes sur lesquelles les musiciens peuvent monter. Clin d’œil aux gamers qui connaissent le groupe car DRAGONFORCE est le créateur du morceau le plus difficile à jouer sur Guitar Hero.

Ca y est, c’est parti et c’est, il faut le dire, en mode « les freins, c’est pour les lâches » !! Ca joue vite, vite et bien of course ! Les titres s’enchaînent, les flammes aussi. Le public est aux anges – ou aux enfers selon la vision des choses de chacun.

Malgré les tirs de canon et les flammes à répétition, ça slamme grave ! Heureusement que les mecs de la sécu réagissent très vite sinon il y aurait eu des cheveux ou des fonds de bermudas grillés, lol.

Ouah, le set est somptueux et il est effectué de façon magistrale ! Je n’ai pas vu le temps passer. DRAGONFORCE en live, c’est clair que ça le fait grave.

En plus, le niveau de leur progression par rapport à la première fois où je les ai vus est carrément flagrant (même si c’était déjà très bien à l’époque). Je comprends pourquoi ils devaient fermer la soirée, ça va être coton pour les deux groupes qui restent de passer après eux !

NANOWAR OF STEEL @ PLANE ‘R FEST 2022

C’est maintenant l’heure pour le dernier groupe de la scène 2 de monter sur scène et c’est en beauté avec les allumés notables mais néanmoins maîtres du metal humoristique du côté transalpin, j’ai nommé les fabuleux NANOWAR OF STEEL qui déboulent pour finir de mettre le feu à Moncul. J’avais pris une énorme baffe avec ce groupe Lors du dernier Rising Fest de Dijon et je suis impatient de les revoir.

Et dès leur entrée en scène, tout revient en force : des costumes carrément barrés, des monstres méchants, des chouettes chasseuses, des poulpes, tout est comme dans mes souvenirs. Et ça change de costume, et ça déclenche un wall of love dans le public (pour les non initiés, c’est la version Bisounours du wall of death, on se fonce dessus pour ensuite se faire un câlin). Bien-sûr, le public est friand de ce métal joyeux et Montcul est en ébullition.

Pour le côté un peu moins positif, c’est que si je me rapporte à leur prestation du Rising Fest, il manque les écrans qui ajoutaient de la folie au show ainsi que plusieurs petits trucs. En plus, l’effet de surprise n’est plus là. Je trouve ça toujours bien mais je ne suis pas sur le cul (sur le cul à Montcul, ha,ha !) comme la dernière fois. C’est peut-être aussi car il est mega tard…

LORDI @ PLANE ‘R FEST 2022

Bon, LORDI est sur le site et les balances sont en cours. Le public commence déjà à migrer pour la dernière fois de la soirée devant la stage 1.

Allez, il est plus d’une heure du mat’, en place pour l’arrivée des monstres gentils, non, pas Casimir mais les vainqueurs de l’Eurovision 2006, les potes de Drucker (mdr !), j’ai nommé LORDIIII !!!

Yes, ça part à donf’ avec leur hard-rock classieux et leurs déguisements de monstres. Malgré l’heure tardive, le public est toujours là en nombre et aux taquets pour s’éclater une dernière fois aujourd’hui. Y’a pas à dire, le public de Montcul, c’est vraiment des warriors ! Et jusqu’au bout, ils ne lâchent rien : slamm, headbanguing, joie, bonne humeur et envie de faire la fête.

Et ça tombe bien car LORDI, tout juste débarqué, de l’avion a bien l’intention de nous en donner un max ! Leur set list est imparable, leurs  morceaux sont joyeux et les refrains se reprennent facilement. Et, même s’ils n’ont pas tout leur décor, LORDI c’est déjà un spectacle en soi.

Là, on flirte avec les 2h du mat’, il fait méga froid mais on est très bien à Montcul et on n’a pas envie de partir. Pour ma part, j’ai presque deux heures de route à faire et dès le dernier morceau de LORDI, je fais rapidement le tour des copains pour leur dire au revoir et je trace.

LORDI @ PLANE ‘R FEST 2022

Quelle première journée ! C’est une édition qui a été travaillée sur le festif pour cette première soirée et c’est une vraie réussite ! Malheureusement, je ne peux pas être là demain et j’envie ceux qui auront la chance d’être présents. J’adore ce fest qui, outre le fait qu’il est très bien organisé, que l’orga et les bénévoles sont aux taquets, présente deux scènes sur le même site ce qui permet qu’il n’y ait pas de temps mort.

See you next year, my friends et long live le Plane ’R Fest, le festival qui monte, qui monte… pour notre plus grand bonheur !

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PORNO GRAPHIC MESSIAH + SLEAZYZ + THE WARM LAIR : Live Report @ le Secret Place de St-Jean de Vedas (34) – 31 octobre 2021

PORNO GRAPHIC MESSIAH @ le Secret Place

Report by Ti-Rickou

Depuis qu’il a été décidé d’ouvrir la couverture du webzine au sud de la France, la voie avait été ouverte du côté marseillais avec un concert au Cherrydon  mais on n’avait pas encore eu l’occasion d’aller à Montpellier. Alors, quand un de mes copains me dit qu’il s’est éclaté à un concert Halloween à Lyon et que deux de ces groupes passent le soir même au Secret Place de Saint-Jean de Vedas, à côté de Montpellier, je ne pouvais décemment laisser passer cette occasion ! Hyper Vitesse, Mr Spock et direction le Languedoc !

Bon, le Secret Place porte bien son nom car ce n’est pas facile facile à trouver quand même. Petit instant de panique lorsque le GPS dit : « Vous êtes arrivés ! » devant une série d’entrepôts en pleine zone industrielle. J’avoue que je n’étais pas loin de me refaire mes 1h30 de route pour repartir quand enfin j’ai vu un petit panneau devant le bon entrepôt. Ouf ! Pas de parking ? Pas grave, il y a plein de trottoirs !

Tiens, à la caisse ce sont les mecs de PORNO GRAFFIC MESSIAH qui encaissent ! Ils sont encore très contents de leur soirée d’hier au Rock‘n’Eat Live de Lyon avec pas moins de 300 entrées. Heu, ce soir, ça risque d’être moins rempli… La bonne nouvelle, c’est qu’il y a une grande cour avec un bar extérieur et un food truck. La mauvaise nouvelle, c’est qu’il caille grave et que le food truck est exceptionnellement fermé. La loose. Deux solutions s’offrent dès lors à moi :  soit je ressors pour trouver à manger, soit je me contente des chips du distributeur en buvant un coup. Allez rock‘n’roll, c’est parti pour les chips, ce qui me donne la possibilité d’avoir un peu de temps pour découvrir la salle. Bonne taille, un bar sur le côté. Petit hic quand même : un gros poteau est planté au milieu de la salle. Je me dis que quand c’est blindé, ça doit être pas mal gênant… surtout si tu te retrouves coincé derrière le poteau ! Bon, ce soir ce n’est pas la tendance. Pourtant, tout est fait pour que la soirée soit fun. Des films d’horreurs défilent sur un écran géant, la déco est sympa avec des guirlandes de couteaux et des haches ensanglantées, des toiles d’araignées… bref le parfait décor pour Halloween ! 

Tiens, il y a un gars avec un T-Shirt TENTATION. On papote of course et là, j’apprends que c’est le guitariste de THE WARM LAIR, le groupe qui ouvre ce soir. Donc trois groupes à l’affiche, cool ! Le groupe vient de Marseille… Je n’y crois pas ! Je vais à Montpellier pour découvrir un groupe marseillais. Les Dieux du metal, qui ne me semblent pas en être à une facétie près, doivent se marrer en me regardant ! En attendant que le groupe finisse de se mettre en place, je continue à découvrir la salle. Il y a un stand de vinyles et dans une vitrine des CDs. C’est quand même très punk tout ça !

THE WARM LAIR @ le Secret Place

Ca y est, les festivités commencent ! Les WARM LAIR, c’est une formation à quatre, batteur, bassiste et deux guitaristes, dont un qui chante. Je découvre leur style, du hard-rock. Ca tombe bien, j’adore. Il y a un petit problème sur la voix du chanteur. Ca ne vient pas de lui mais du micro ou de la table… Enfin, ce n’est pas top. J’arrive à faire abstraction de ce problème pour me concentrer sur l’ensemble. C’est très intéressant. Leurs morceaux sont sympas. J’ai les cheveux qui bougent tout seuls, c’est bon signe. Même leurs morceaux plus speed sont cool. En plus, ils ont une bonne présence scénique. THE WARM LAIR se trouve être une bonne découverte et un groupe à revoir vite. Je suis dégouté car ils ouvrent pour JADES au Brin de Zinc à la fin de la semaine prochaine, mais personne du webzine ne sera dispo pour couvrir le concert !

SLEAZYZ @ le Secret Place

Cool ce début de soirée ! Après une courte pause, c’est au tour des troyens de SLEAZYZ, la raison de ma présence ce soir, de monter sur scène. Changement total de décor. Là, on est dans le thème de la soirée « Halloween est mon copain et les monstres sont mes amis » !! Les musiciens sont maquillés en mode morbide. Le bassiste chanteur a en plus un haut de forme noir. Déjà au niveau visuel, ça le fait ! Heps, mais il y a une fille à la guitare, ce n’est pas courant, ça ! J’ai trop hâte qu’ils commencent à jouer.

Et je ne vais pas être déçu. Leur sleaze horreur est une tuerie avec des paroles délires et très branchées mort. Mais c’est fun ! Eh oui, c’est possible. La preuve, ils le font ! Ca matche sévère, les refrains me restent en tête immédiatement. Mais comment se fait-il que je sois passé à côté de ce groupe ?!!! Bonne nouvelle, ils viennent de sortir un CD. En tout cas, je profite à fond du spectacle car au niveau visuel, ils assurent grave. Je suis sous le charme.

La température est montée d’un cran. Le batteur tombe le haut. Les membres du public présent s’éclatent comme des fous, vive Zombieland ! Incroyable la baffe que je prends. La voix est top raccord avec la musique, c’est fun et horrible à la fois. Pour une fois qu’il y a un groupe français qui fait dans ce créneau, c’est un coup de maître. J’ai bien fait de venir, moi ! Putain de bonne surprise !!

Ouah, c’est fini. La grosse claque pour moi.

PORNO GRAPHIC MESSIAH @ le Secret Place

Bon, je souffle un peu car il reste encore un groupe à passer et c’est PORNO GRAFFIC MESSIAH. Ils n’officient pas musicalement dans ma zone de confort car c’est du metal indus.

Allez, c’est parti ! Le groupe porte des gilets pare-balles bleus. ils sont légèrement maquillés. Visuellement, ça fait son effet et même si je ne sais pas trop à quoi m’attendre, il y a des lights et des effets de lumière vraiment intéressants.

C’est aussi très bien joué et finalement moins indus que je ne l’attendais. Leurs compos sont intéressantes, propres, presque clinic comme leur show. Tu rentres bien dans leurs morceaux, leurs paroles font mouche et les textes sont recherchés et forts. Le groupe n’est pas statique et se sert largement de la scène et des avancées en cube qu’ils ont placé devant la scène.

Après leur musique indus métal avec des touches limite techno, même si je trouve ça original et mega bien fait, ce n’est pas trop mon truc. Mais je suis un peu hypnotisé quand même parce que je reste pour voir ce qui va suivre et écouter le prochain morceau… morceau après morceau.

Le public beaucoup plus conséquent à présent est à fond dans leur univers donc je confirme que c’est moi qui ne suis pas suffisamment client de ce style. Allez, c’est fini. Je suis quand même bien content de les avoir vus en live.

Il est tard mais je prends encore un peu de temps pour papoter avec les SLEAZYZ qui sont vraiment très sympas. Allez, cette fois-ci, l’orage se précise et il est temps pour moi de reprendre la route.

Bilan de la soirée :

  • Découverte de trois groupes français dans des styles très différents qui prouvent que la scène française est de grande qualité, et ce dans tous les courants metal. Faites comme moi et n’hésitez pas à sortir de votre zone de confort pour aller découvrir des groupes, soyez curieux. Je ne le dirai jamais assez, mais je préfère mille fois aller voir un groupe de compos même s’il n’est pas tout à fait dans mon style qu’un groupe de covers d’un groupe que j’aime. Mega coup de foudre pour SLEAZYZ, mais ça vous l’avez compris. Pour ceux que ça intéresse, la chronique de leur CD sera bientôt en ligne.
  • Découverte du Secret Place dont j’avais tellement entendu parler. Heu maintenant que je sais où il est, ce n’est plus un secret !

Allez, à bientôt le Secret Place, j’espère que vous avez passé un mega Halloween vous aussi !

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KILLING JOKE

Report by SEB 747

Ce soir, c’est en direction de l’Usine de Genève que je décide de me rendre. Cela fait un petit bout de temps que j’entends parler de cette date et que je me fais misère pour m’y rendre. Et ce, d’autant plus que le style musical de KILLING JOKE, qu’on ne présente plus qu’aux moins de vingt ans (voir de trente) n’est pas forcément du goût de notre rédac’ chef, ni de mon pote Steve 74*.

Qu’à cela ne tienne, ayant survécu au concert des FU MANCHU dans cette même salle, ça ne me fait pas peur ! Et puis, ce groupe britannique formé en 1979, étant reconnu comme l’une des formations les plus importantes de la période post-punk/new wave/goth de la fin 70’s et du début 80’s, je me dis que c’est un concert à faire.

Quand on sait qu’en plus que KILLING JOKE a fortement influencé des groupes comme NIRVANA, METALLICA, MINISTRY… et que ces même groupes ont tous mentionné, un jour, être redevables à ce groupe mythique, je ne peux qu’adhérer à une alliance aussi influente et importante pour le métal et le rock !

Dans leurs bagages, ils ont emmené deux groupes qui me sont totalement inconnus : SOBAKI TABAKA et DEATH VALLEY HIGH.

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SOBAKI TABAKA

SOBAKI TABAKA, un groupe russe, commence le premier et je me pose tout de suite une question : dans quel monde suis-je tombé ? Déjà une atmosphère très sombre au niveau des lights, basée essentiellement sur du rouge. Pour les photos, ça va être coton ! Ensuite, les musiciens ne sont quasiment pas éclairés. Et enfin, il y a la fumée qui est de retour. C’est pourtant pas Halloween ?

Le show commence. Le chanteur possède deux micros, « c’est au cas où l’un ne fonctionnerait pas ?» me demande hilare un copain. Euh, non, à priori c’est pour chanter dans les deux.

On est dans un registre très métal industriel et l’atmosphère est plus que lourde, renforcée par ces jeux de lumières parfois stroboscopiques. Les musiciens sont habités par leur musique sur fond psychédélique et je dois dire que cela me fascine… même si je n’adhère pas.

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SOBAKI TABAKA

Quel chanteur complètement ivre de la musique qu’il interprète ! Et quand il pousse des hurlements, on s’inquiète de son état mental, mais ça fait corps avec la musique du groupe. Il est à fond dedans et cela se ressent. Il utilise même un mégaphone pour interpréter certains titres et il me donne l’impression d’être tout droit sorti d’un hôpital psychiatrique tellement il est hanté par ses chansons. Je reste sans voix devant un tel show d’une telle lourdeur oppressante.

Le guitariste est agressif sur son engin, et le bassiste donne le ton aux morceaux. A mon avis, il est accordé très bas et cela rajoute de la pesanteur à l’atmosphère des titres.

Cependant, plus le set avance, plus leur musique devient angoissante et je commence à trouver cela un peu trop difficile à apprécier pour moi. Je préfère m’éclipser, laissant la place aux spectateurs tous autant fascinés par cette interprétation complètement barrée et maîtrisée. Même si ce n’est pas spécialement mon genre, la prestation toute en force a séduit une partie du public.

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DEATH VALLEY HIGH

Après une heure de show intense, non pas au niveau physique mais plutôt psychologique, c’est au groupe suivant DEATH VALLEY HIGH de faire son apparition.

Encore un groupe inconnu pour moi. Les DVH joue dans un registre plus ou moins gothique industriel, et ils appellent ça de la doom pop.
Pionniers de ce genre musical, ils sont là pour botter des arrière-trains et faire remuer un public encore tout abasourdi par la prestation des russes. Ils ont déjà 3 albums et viennent promouvoir leur dernier album « CVLT [AS FVK] » qui vient tout juste de sortir.

Tiens, il me semble que le public féminin est plus nombreux devant la scène. C’est bizarre ça. Ah OK, je comprends dès que le groupe monte sur scène ! Déjà, ils viennent de San Francisco et en plus d’être mignons, ils sont jeunes. Ça explique beaucoup de choses…

Le groupe sur scène ça déménage ! Ils sont bourrés d’énergie mais c’est beaucoup plus mélodique et moins psyché que les russes d’avant. On a un petit blondinet de guitariste qui nous sort des solos d’on ne sait où, un chanteur parfois guitariste qui, coiffé à l’iroquoise, hurle son désespoir dans son micro comme si ça vie en dépendait, un bassiste qui a un son brut de décoffrage et un batteur fou qui donne l’impression de posséder une multitude de bras, tellement il joue vite avec ses toms et ses cymbales ! Voilà en quoi pourrait se résumer DEATH VALLEY HIGH.

Mais c’est raccourcir un show qui a su en scotcher plus d’un. En effet, les titres qui s’enchaînent les uns derrière les autres sont empreints d’une litanie qui dépote. Très goth dans l’ensemble, il y a des airs de NINE INCH NAIL et de MARYLIN MANSON dedans. Le groupe nous propulse directement dans une atmosphère pressante, torride même, où une voix déchirée nous balance toute sa douleur et sa peine.

Ika OSBURN, le chanteur guitariste à un chant ultra-pop aux refrains légèrement hurlés. C’est impressionnant de volonté et de puissance ! On se surprend à fredonner les chansons quand le côté mélodique reprend le dessus.

La musique du groupe passe à la vitesse grand V – et pourtant nous sommes en Suisse ! Et c’est sur le titre « Death Valley High » scandé par un public aux taquets poussé par les encouragements de Ika que ce termine ce set. Quelle prestation ! Les murs de l’Usine en frémissent encore.

Les lumières se rallument après un show fort intéressant de maîtrise et d’énergie. Les DVH ont su mettre le feu sans oublier de nous caresser dans le sens du poil avec leurs rythmiques entraînantes et leur sens de la mélodie. Une très bonne surprise pour moi qui m’attendait plutôt à un truc beaucoup plus bourrin. Un groupe à suivre si le côté « core » ne vous fait pas peur.

Il est déjà 23h30 passé lorsque le groupe quitte la scène, et les KILLING JOKE ne sont pas encore là. On n’est pas près de retrouver nos pénates, nous !!

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KILLING JOKE

Minuit, l’heure de la farce qui tue (KILLING JOKE) ! Enfin, le groupe tant attendu arpente la scène. La foule s’est massivement planté devant et moi, ben je me suis mis derrière. Je me souviens de l’ambiance lors du concert des FU MANCHU au même endroit et je n’ai pas trop envie d’aller me frotter aux futurs pogoteurs et autres slameurs. Mdr.

C’est le clavier et le plus jeune du groupe, qui d’ailleurs ne ressemble pas vraiment à Reza UHDIN – qui officie dans le groupe depuis 2005 – qui arpente la scène le premier. J’ai eu beau chercher, je n’ai pas su trouver qui il était. En tout cas, il est suivi de près par Martin « Youth » GLOVER et son pancho improbable, le bassiste d’origine revenu dans les rangs depuis 2008 après la mort tragique de Paul RAVEN (l’ancien bassiste, vous l’aurez compris !). Kevin « Geordie » WALKER, le guitariste présent depuis le début, récupère sa guitare des mains de son roadie et entame les premières notes de « The Hum », une musique post-punk indus qui nous fait entrer dans un univers complètement barré, voire tribal.

Jaz COLEMAN, chanteur et leader historique du groupe, monte sur scène et l’on découvre le géant néo-zélandais (il s’est retiré en quasi-autarcie au fin fond du pays et y a obtenu sa nationalisation) en petite forme. « Je suis très, très, malade », nous annonce-t-il en français après avoir interprété le premier morceau. Vêtu d’un manteau noir très sombre qu’il ne quittera pas de tout le concert, il entame « Love Like Blood ». Et nous démontre qu’à 56 ans, même malade, il a encore la pêche ! Je me demande même ce que ce que ça aurait donné s’il n’avait pas été fatigué ! Il est, lui aussi habité par ses morceaux. Son interprétation fait peur. Il est inclassable, fascinant de sang-froid, il ensorcelle le public avec un savoir-faire hors-normes.

Les visions de cauchemar de KILLING JOKE passent à une vitesse impressionnante. Je ne reconnais pas tous les titres étant donné que je ne suis pas un die hard du groupe, mais ceux-ci sont interprétés avec un flegme typiquement britannique.

La guitare de Geordie tranche les morceaux comme un couteau dans du rosbif (anglais de préférence), la basse de Youth est énorme avec ses ronflements qu’on dirait tout droit sortis des déjections de la terre et la batterie tribale martelée avec conviction de Paul conjure une atmosphère très doom aux morceaux.

Pour des anciens (ils ont tous passé la cinquantaine), ils tiennent encore une forme impressionnante. Les tournées incessantes ces 35 dernières années ont marqué leurs visages mais pas leur musique. Ils ont toujours autant de puissance ! Non pas dans le son (ce ne sont pas des thrasheurs ou des death/black métalleux) mais plutôt dans l’interprétation, toujours aussi sombre et ténébreuse.

« Je considère KILLING JOKE comme un microcosme de l’humanité » a dit un jour Jaz. Je comprends donc mieux pourquoi il lève souvent les yeux au ciel. Peut-être cherche-t-il la solution au monde d’aujourd’hui ? Geordie, lui, a sans cesse les yeux rivés sur son chanteur, comme s’il s’inquiétait de son état de santé. En tout cas, Jaz a beau être malade, on ne le ressent aucunement… à part peut-être dans le timbre de voix, mais c’est à peine perceptible. Youth quant à lui, reste fidèle à lui-même, imperturbable, faisant résonner les infrabasses de son instrument sous les frappes de mule de son ami Paul.

« Peu importe d’où vous venez, peu importe qui vous êtes, vous êtes dans le meilleur endroit du monde » hurle dans son micro notre néo-zélandais.

C’est « European Super State », titre de « Absolute Dissent » qui nous est révélé. Ah, enfin un titre que je reconnais ! Cool (lol). Faut dire aussi qu’on attaque dans le côté un peu plus métallique du groupe.

Le public est aux taquets, mais, à ma grande surprise, ne pogote pas beaucoup. L’heure tardive (qui n’arrange rien) et la pesanteur des morceaux assomment probablement une bonne partie des nombreux fans présents dans la salle.

Déjà une dizaine de titres d’interprétés et on n’est pas au bout de nos surprises. « Ce titre est dédié à tous les Hackers du monde » annonce Jaz dans son micro. Et c’est « I am the Virus », tiré du dernier album « Pylon » qui sort des enceintes de l’Usine. Le public est surexcité par ce titre et voilà que ça headbangue de partout ! Mais toujours pas de pogos, la foule est trop compacte ! Mais c’est que ça me manquerait un peu… Nan, je rigole !

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KILLING JOKE

Connu pour sa forte opposition à la politique internationale des États-Unis, Jaz nous prononce ce discours : « Do you know USA ? », « Donald TRUMP ? », les sifflements et les huées sont de mise dans la salle. « Oh ok ! So FUCK AMERICA !!! », hurle-t-il plus du tout fatigué semble-t-il, en nous montrant le majeur de sa main bien tendu.

« Complications » suivi par « Unspeakable » sont joués l’un après l’autre. La foule est en transe, elle remue et secoue la tête dans tous les sens. Il y a le feu à l’Usine, c’est de la folie !

Deux autres titres sont interprétés, toujours avec autant d’intensité sous une mixture sonore écrasante, avant que les britanniques ne quittent la scène. Mais, sous la demande incessante de l’assistance, ils reviennent aussitôt pour un final apocalyptique ! Un véritable mur du son s’abat sur l’Usine. Les genevois sont remués dans tous les sens par ses interprétations uniques en leur genre qui amènent une étrange sensation de damnation primaire, bourrée de monotonie.

En 1982, Jaz était persuadé que la fin du monde allait arriver (il a même disparu pendant un temps). Pour moi, c’est ce soir qu’elle arrive, tellement les frappes de Paul résonnent dans la salle. Youth avec son typique flegme anglais fait résonner sa basse sous les grands coups de riffs assassins de Geordie et les litanies de Jaz. C’est mortel tellement c’est lourd ! On se croirait enfermés dans un endroit d’où l’on ne pourrait pas sortir. Je me surprends même à tenir les murs pour éviter qu’ils tombent tellement les résonances des instruments s’infiltrent dedans. C’est que l’Usine pourrait s’écrouler ! Lol.

Jaz est un frontman habité, sa façon de chanter avec une voix grave qui s’imprègne au fin fond de notre corps lui donne une grandeur supplémentaire.

« The Death and Resurrection Show », suivi de « Pandemonium » finissent d’achever un public conquis. Quelle prestation des Britanniques après plus d’une heure vingt de show !! Quel concert, mes aïeux ! On en redemande !

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KILLING JOKE

Je suis vraiment content d’avoir vu Jaz COLEMAN et ses sbires au moins une fois dans ma vie ! Maintenant, je peux mourir tranquille. Houla ! voilà que je me mets à déprimer, moi. La musique des anglais m’a bien remué. Vite direction le merch’ où même des peintures de Jaz sont en vente. Bon, évidement, vu le coût élevé et mon budget rétréci, je fais vite le compte. Bah, je vais continuer à m’enfoncer dans ma morosité, c’est pas grave…

Bilan de ce soir

SOBAKI TABAKA, c’est pas trop ma came, mais c’est bien fait, et quel chanteur !

DEATH VALLEY HIGH, très bonne surprise pour un côté « core » qui pour une fois ne m’a pas fait fuir à l’autre bout de la salle.

KILLING JOKE ont toujours été et continuent d’être plus qu’un simple groupe, c’est une institution pour le métal en général.