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Label : Frontiers Music – Sortie : 09 août 2019

Oh putain, les américains de Roxy Blue sont de retour ! Voilà une mega, mega bonne nouvelle car je les adore. Eh oui donc Ti-Rickou en mode méga fan… heu bon, jusque là, of course.

Je vais tout de suite être fixé sur cet album. Putain, ça déménage sa mère-grand dans la praline ! Ouah, fans des Guns ‘n’ Roses du premier album, ruez-vous sur cet album !

Du pur sleaze bien méchant. Les morceaux sentent le Jack et les filles, le Strip n’est pas loin. Je n’y crois pas, c’est une tuerie ! Ca c’est du come back de la mort qui tue. Les refrains te donnent envie de les chanter plus fort que n’aboient les chiens de tes voisins, tes cheveux bougent tout seuls et tu rêves qu’on est encore fin 80 et que les Guns, les Faster Pussycat et consorts essaient de changer le monde avec leur rock ‘n’ roll attitude en mode no limite.

Non, je ne rêve pas. Je ne suis pas envoûté. Seulement sous le charme de cet album. Même la ballade est belle et ne me saoûle pas. C’est donc forcément un énorme coup de foudre pour ce putain (heu, je mets beaucoup de putain, là !!) d’album. Le sleaze n’est pas mort car Roxy Blue is back et ils ne sont pas contents. Nous, si !!!

Report et Photos by Ti-Rickou

Bon, dire qu’il fait chaud est un euphémisme. On est en pleine canicule et rien qu’à l’idée de m’aventurer à Lyon où il fait un temps à faire cuire des œufs sur le capot de sa voiture et où on suffoque littéralement, je n’ai qu’une envie : me coller sous la douche. D’un autre côté, je n’aurais jamais imaginer que les américains de COVEN, groupe branché Satan est mon copain et qui a sorti leur album en… 1969 passerait en 2019 en concert à Lyon ! Pas surprenant que Lyon ait été choisie pour une date de ce sabbat vu que la ville serait, si mes sources sont exactes, la capitale française de l’église luciférienne (si, si, ça existe !). Si on rajoute à ça que des gentils copains me proposent de m’emmener, je ne résiste plus du tout à l’appel du Rock ‘n’ Eat !

Bon ce qui est cool en juillet c’est que Lyon on s’y gare finger in the noze. Ce qui est dingue, et carrément bien, c’est qu’il fait plus chaud dehors qu’à l’intérieur du Rock ‘n’ Eat.

Je n’ai pas le temps de me poser 10.000 questions, il y a de la musique. Merde, ils ont commencé à l’heure et les danois de DEMON HEAD ont déjà commencé. Bien-sûr, je me précipite pour les voir ! La salle est très blindée. Du coup, il n’est pas forcément facile de passer mais ça fait un putain de plaisir de voir autant de monde en semaine pour cette affiche !

En 69, les DEMON HEAD ne devaient même pas être des spermatozoïdes dans les couilles de leurs pères. Ils sont jeunes mais on comprend de suite pourquoi ils ouvrent pour COVEN. Eux-aussi sont branchés diabolic rock ! Musicalement c’est tout ce que ma chérie aime, du hard-rock 70 psyché. Le genre de truc où elle irait jouer à colin-maillard sur l’autoroute. Moi, c’est tout le contraire, j’adore ! En plus les nouveaux groupes qui évoluent dans ce style ne sont pas légion.

J’adore la voix, j’adore leurs morceaux qui partent un peu dans toutes les directions avec des solos d’orgue et une voix un peu aiguë.

Je regrette sincèrement de ne pas avoir vu toute leur prestation car DEMON HEAD est un groupe à découvrir d’urgence. Et surtout, je ne pense pas qu’ils vont forcément revenir jouer dans le coin de sitôt, sniff !

Allez, papotage avec les quelques copains présents ce soir pendant le changement de plateau. L’affiche a attiré du monde de bien plus loin que nos contrées car COVEN n’a que deux dates en France. Et en plus, effet vacances (?), il y a beaucoup d’étrangers (des parisiens (lol), des allemands, des belges…). Les gens n’ont pas hésité à se déplacer très nombreux pour les voir.

COVEN @ Rock ‘n’ Eat Live – Lyon

Il faut dire que COVEN est un groupe culte. Pourquoi ? Parce que ça a été un des premiers groupes a utiliser le signe des cornes sur scène et a pratiquer ouvertement un rock anti-chrétien. Ils ont été précurseurs de ce genre de métal. En plus, leur album n’est pas facile, voire très difficile à trouver en vinyl et forcément ce qui est rare devient très vite culte.

Allez, on va voir ce que ça donne en 2019 car les musiciens, oui ce doit être eux, sont encapuchonnés et portent un cercueil sur scène. Hum, ça commence bien ! Et il y a quoi dans le cercueil ? Il y a la chanteuse ! Bon, alors c’est facile, pour ceux qui se posent la question de savoir qui il reste de la formation d’origine, elle les a tous mangés et les a remplacés par des petits jeunes.

Ce qui est hallucinant, c’est la pêche et la voix qu’elle a par rapport à son âge. La mise en scène a été vraiment étudiée. Elle arrive avec un masque sur le visage, masque qu’elle va garder pendant quelques morceaux.

L’ambiance eh ben, c’est Satan m’habite, Lucifer (pas MorningStar) est mon copain. Sa musique n’a pas pris une ride. Bien sûr, c’est forcément très psyché hard-rock. A l’époque, on n’était pas obligé d’avoir une voix gutturale et des guitares saturées à l’extrême pour faire du satanic metal.

Moi, je suis vraiment sous le charme. Leur prestation met en transe le public qui est, comme moi, subjugué par la prestation du groupe. Si ce n’était l’âge des musiciens, on pourrait croire qu’ils jouent ces morceaux depuis 50 ans !

Incroyable voyage inter-temporel. Un show donné à 200 % qui laisse tout le monde sur le cul. Quand le groupe nous dit que c’est fini et qu’il quitte la scène, le Rock ‘n’ Eat ne bouge pas et se met à entonner pour un rappel. Cela va durer plusieurs minutes, jusqu’à ce que malheureusement on se rendent compte qu’ils ne reviendront pas. Dommage, on en aurait tous bien repris une louche car putain que c’était bon !

Allez, petit tour au merch’. COVEN, pas d’albums à acheter. En revanche, des posters de la chanteuse (assez chers quand même, même si dédicacés). Les musiciens sont en train de démontrer le cercueil et la chanteuse ne passera pas par le stand merch’. Dommage.

Il est minuit, l’heure des sorcières, il fait méga méga chaud dehors. Les gens sont dans les squares à la recherche d’un peu de fraîcheur. Il y a des balais qui volent et des chats noirs sur les trottoirs. Un grand merci au Rock ‘n’ Eat pour avoir permis cette putain de soirée qui met en valeur un style de moins en moins courant.

PS : Un grand merci à Christian et Sylvie d’Adipocère pour m’avoir entraîné dans ce voyage !

ZARPAVIENTO DIVINO

LABEL : Pure Steel Records – SORTIE : 17 mai 2019

Moins connus chez nous que BARON ROJO ou MAGO DE OZ, ce groupe est toutefois très connu de l’autre côté des Pyrénées. ZARPA nous revient avec un nouveau CD, « Viento divino », chanté en espagnol. Moi, j’aime beaucoup ZARPA, leur heavy à la sauce tapas passe vraiment très très bien. En plus, l’espagnol apporte forcément d’autres sonorités.

Ce nouveau bébé est dans la veine des autres : très bon. Les 10 morceaux vous entraînent sur les ramblas après une journée de playa pour aller boire des cervezas et écouter du metal dans les bars. Comme notre humeur, ce disque nous emmène dans différentes directions et, nec plus ultra, nous permet de perfectionner notre espagnol !! ZARPA confirme là sa place de leader du hard-rock espagnol. C’est un groupe qu’il faut absolument découvrir car le connaître, c’est l’adopter. Bien-sûr, c’est un mega coup de coeur pour moi qui sens déjà l’été arriver !!

BLACK HORIZON – DARK LIGHT

LABEL : Pure Steel Records – SORTIE : 17 mai 2019

Cocorico pour BLACK HORIZON les copains car ce groupe-là est de notre beau pays et qu’ils viennent de nous sortir leur nouveau CD : « Dark Light ». Le chant est en anglais et ils reçoivent sur leur album plein d’invités internationaux tels que BLAZE BAYLEY, ANDY KUNTZ de VANDEN PLAS. Ces invités devraient vous donner une indication sur le style de BLACK HORIZON, un heavy metal plutôt sombre mais qui, sur certains morceaux, peut pulser.

C’est bien fait, les morceaux sont intéressants. Après, je ne suis pas trop fan du timbre de voix du chanteur – mais bon, c’est personnel – et je trouve la prod’ un peu lège. Sinon la ballade est belle et l’album s’écoute bien. En plus dans les solos de guitare, il y a des surprises. Allez, fans de hard français et de metal un peu prog’, ce « Dark Light » devrait vous plaire.

SLEEPLORD – LEVELS OF PERCEPTION

LABEL : Pure Steel Records – SORTIE : 31 mai 2019 

Pour ceux qui seraient inquiets sur la sante du thrash metal américain, je vais vous parler de SLEEPLORD, un groupe de l’Ohio, qui sort son album « Levels of perception ».

Cet album a une particularité, c’est à la fois du thrash old school avec des touches doom et du heavy. Et donc, ça bastonne grave sa mère-grand tout en la maintenant dans un état de transe presque hypnotique ! Il y a même des côtés MERCYFULL FATE de par les changements de voix à la KING DIAMOND. Ce « Levels of perception » ne vous laissera pas de marbre. Les musiciens ont beaucoup puisé dans tout ce que le metal a fait de mieux (de JUDAS PRIEST à METALLICA en passant par BLACK SABBATH) pour y rajouter une touche de jeune, une louche de talent.

Voilà un album à ne pas louper, au croisement de plusieurs styles metal. Un bon coup de coeur de ma part.

Report by SEB 747 – Photos : STEVE *74

Ce soir, je pars chez nos voisins helvètes pour me rendre à l’Undertown de Meyrin. Pour aller voir qui, vous demandez-vous ? Eh bien, le groupe israélien ORPHANED LAND vient déposer ses flight cases en Romandie. Mais, leur folk metal oriental n’est-il pas influencé par du death métal… ce qui n’est pas forcément ta tasse de thé ?! Oui mais voilà, leur thé est devenu depuis quelques années de la verveine et moi, le style me plait bien.

Mon copain de concerts Steve*74, votre serviteur et deux potes, histoire de remplir la voiture et de faire la fête, partons sereins. Inutile de se mettre la cervelle à l’envers, la route nous la connaissons par coeur et nous pouvons la faire les yeux fermés. Euh, pas trop tout de même ! Ce serait bête de se foutre en l’air avant d’arriver au concert.

L’avantage indéniable de l’Undertown, c’est que pour se garer c’est les doigts dans le nez. Les places, il y en a à foison grâce au grand parking situé juste à côté. Après avoir rempli les formalités d’entrée, nous descendons dans l’antre de Meyrin et découvrons quelques copains venus de loin faire la java comme nous.

C’est le groupe SYSTEMHOUSE 33 venu de Mumbai en Inde qui ouvre les hostilités. Le batteur, quant à lui – a l’air d’avoir des origines nettement plus asiatiques que ses compères. L’originalité du groupe, c’est qu’il est le premier à faire du métal dans son pays. Métal certes, mais tendance death.

Accrochez-vous à votre ceinture, le groupe lâche les chevaux ! Il n’y a rien à dire, ces mecs savent jouer, même si j’ai l’impression qu’ils cherchent plus à arracher les montagnes d’à côté ! C’est sûr que l’attitude zen ne fait pas partie de leur répertoire. Le chanteur nous demande si nous passons un bon moment et la foule répond par l’affirmative. Euh… nous, pas trop.

Bon, les growls ça va un moment et ma résistance à des limites que j’atteins assez vite. Je rejoins donc rapidement le bar, histoire de pouvoir continuer d’apprécier de loin. Vous avez deviné que je n’écoute pas ça tous les matins au petit-déjeuner ? J’aimerais bien vous y voir vous, amis lecteurs ! Alors oui, ça s’écoute… mais de loin. Voire même de très très loin.

Remarquez, ça partait plutôt bien avec le chanteur qui arborait un T-shirt PORTNOY, SHEEHAN, MAC ALPINE, SHERINIAN. Cependant, j’aurais dû me méfier, le bassiste en portait un de MESHUGGAH. En tout cas, ça déménage les meubles de ta grand-mère en moins de cinq minutes chrono, c’est une certitude !

Enfin, les hostilités cessent et nous en profitons pour discuter avec les copains des prochains concerts à venir.

Tiens, il y a comme une étrange odeur tout d’un coup ? Ce sont les SUBTERRANEAN MASQUERADE qui s’installent sur les planches. Le chanteur DAVIDAVI DOLEV, surnommé VIDI, fait brûler un bâton d’encens. L’atmosphère dans l’Undertown est d’un seul coup plus enchanteresse. Mdr.

Les lumières à peine allumées, nous découvrons un groupe solide sur ses appuis. La musique qui retentit dans l’Undertown est superbe et les musiciens ont l’air ultra-motivés.

Mais qu’est-ce que c’est que ces types ?!!! VIDI, est un incroyable frontman. Il ne s’arrête jamais. La scène est son terrain de jeu – et pas que là d’ailleurs, comme je le constaterai un peu plus tard. OMER FISHBEIN saute  partout comme un jeune cabri et tourne sur lui-même, guitare à la main. Il est aussi impressionnant que VIDI, voire même plus. TOMER PINK, le guitariste fondateur du groupe, qui joue en sarouel, est à l’aise lui-aussi sur les planches, il n’arrête pas de virevolter et de sauter sur lui-même. SHAI YALLIN, derrière son clavier, enveloppe la musique du groupe de ses superbes nappes. GOLAN FARHI, le bassiste n’hésite pas à prendre les devants sous les frappes sourdes et impressionnantes de précision de JONATHAN AMAR, le batteur. Celui-ci ne paye pas de mine, mais qu’est-ce qu’il m’épate ! Il ne ressemble en rien aux cogneurs de ce style de musique, à savoir : ce n’est pas un copain d’Arnold SCHWARZENEGGER – c’est même plutôt le contraire – mais il est super efficace !

La musique des israéliens de SUBTERRANEAN MASQUERADE est un savant mélange de métal prog’ avec une dose de jazz… avec une grande utilisation de voix gutturales. Ce qui est surprenant dans ce groupe, au-delà de ses musiciens survoltés, c’est qu’on n’est pas trop dérangé par les growls. Même s’ils ont une place prépondérante dans les titres joués ce soir, ils ne sont pas très longs et ils sont compensés par la sublime voix claire du chanteur.

VIDI demande à l’Undertown de se partager en deux. « Ceci n’est pas un wall of death » nous prévient-t-il. « Je partage la salle et j’arrive ! ». Le voilà qui descend de la scène, courant comme un fou furieux dans une foule partagée en deux, pour faire chanter le public de droite et de gauche en alternance. Puis c’est un OMER toujours autant virevoltant qui descend avec lui jouer au plus près des spectateurs.

Quelle ambiance ! Quelle puissance de feu ! Ils surprennent – en bien – un Undertown à peine remis du groupe précédent.

VIDI n’en a pas fini avec nous. Il décide encore une fois de sortir de scène et, en véritable acrobate, il grimpe sur les murs adjacents pour faire chanter le public accoudé au bar.

C’est bientôt le dernier morceau et le groupe décide de faire monter le public sur scène pour partager la fête avec eux. Me voilà aussi embarqué sur les planches. Trop cool ! Une fois le titre terminé, ils prennent la
désormais traditionnelle photo avec le public, en n’omettant pas ceux qui sont
montés sur les planches avec eux. Des mecs hyper sympas quand même. A mon corps défendant, je dois l’avouer, j’ai apprécié la prestation du groupe. Superbe découverte.

Il y a quelques années, pour moi, ORPHANED LAND ce n’était pas de la musique que j’étais susceptible d’écouter. Puis, grâce au bouche à oreille, j’ai jeté un œil sur une vidéo et j’ai de suite adhéré. Pour finir, ce n’était pas si bourrin que ce à quoi je m’étais attendu. Du coup, ce soir, je suis trop content d’être là. Je voulais vraiment les voir en live pour confirmer sur une scène mes à priori favorables.

D’entrée de scène, le groupe attaque avec l’une des pépites de leur dernier album, à savoir “The Cave”. Musicalement c’est vraiment superbe. KOBI FARHI, le chanteur depuis l’origine, possède une belle voix. Il est moins guttural que VIDI, même si certains titres en comportent – “Like Orpheus” par exemple – et plus dans la retenue. URI ZELCHA et sa basse, lui aussi présent depuis vingt-huit ans, font des malheurs sous les frappes mortelles de MATAN SHMUELY. Les guitaristes CHEN BALBUS et IDAN AMSALEM, le remplaçant de YOSSI SASSI, qui ont des airs de ressemblance étrange, font crier leurs instruments.

Un problème de son vient perturber le groupe à la fin du premier morceau. « On dirait du pop-corn rigole IDN.” KOBI lui, semble un peu énervé, mais heureusement, l’ennui technique est vite maîtrisé et le groupe repart comme s’il ne s’était rien passé.

URI headbangue à s’en décrocher la nuque et n’hésite pas à faire le show. CHEN et IDAN, traversent la scène de long en large, en s’échangeant régulièrement leurs places. Du coup, que ce soit à droite ou à gauche, le public peut bien les voir.

La claviériste, dont je n’ai malheureusement pas retenu le nom, descend de son estrade pour jouer auprès de KOBI et des guitaristes. L’ambiance qui règne au sein du groupe semble être au beau fixe. Les quarantenaires que sont KOBI et URI, semblent reprendre du poil de la bête, grâce notamment à leurs jeunes et fougueux guitaristes.

ORPHANED LAND est très spirituel. Que ce soit avec “All Is One”, morceau au côté lyrique et arabisant, “Brother” le rassembleur, ou bien “Chains Fall To Gravity” nous sommes emmenés dans un long voyage du côté des collines de Judée ou du désert de Néguev. Le groupe tente d’unifier tout le monde en lui montrant sa lumière. Ce qu’il réussit relativement bien, le public reprenant les chœurs à l’unisson.

ORPHANED LAND @ l’Undertown de Meyrin (ch)

Il est temps pour le groupe d’achever ses fans et de les faire basculer vers l’extase avec ses deux titres phares de l’album de 2010 “The Never Ending Way of Orwarrior”. Puis c’est au tour de “Sapari” avec son couplet en hébreu et “In Thy Never Ending Way” qui vous transporte dans de lointaines contrées avec ses “nah nah naaaaahhhh, nah nah naaaaaahhh…”, ses solos de guitares monstrueux et ses légers growls. C’est sur ce dernier titre que les israéliens quittent la scène, laissant le public baigner dans une liesse populaire évidente.

Ils reviennent assez vite sous les cris de l’Undertown nous jouer un dernier morceau. Comme tout rituel qui se respecte, KOBI demande à la foule de s’exprimer, de vive voix ou physiquement, lors de “Norra El Norra (Entering The Ark)” avec son magnifique “Everybody JUMP” ! Euh… il aurait pu s’abstenir sur ce coup-là, la foule, très calme jusqu’à présent s’excite et les pois sauteurs commencent à faire leurs affaires ! Heureusement que nous en sommes au dernier titre.

“Ornaments of Gold” fait guise d’outro, et l’auditoire suit en cadence les mouvements de bras de KOBI, pour ces derniers moments de communion.

Le groupe est beaucoup moins mobile que le groupe précédent et, du coup, je reste un peu sur ma faim. Il faut dire, que les SUBTERRANEAN MASQUERADE ont mis la barre très haut, visuellement parlant. Et puis, avec ORPHANED LAND, nous sommes plus dans la spiritualité, moins dans le démonstratif. Peut-être un peu trop à mon humble avis, mais cela ne m’a pas empêché d’apprécier à sa juste valeur la prestation de nos copains venus d’Israël.

Si je devais faire le bilan de ce concert, je dirais que SYSTEMHOUSE 33, ce n’est décidément pas pour moi. SUBTERRANEAN MASQUERADE m’a agréablement surpris. Quel chanteur ! ORPHANED LAND a superbement joué mais a été, je pense, battu par leurs homologues.

Un grand merci à la production de l’Undertown pour cette belle soirée, nous attendons la prochaine avec impatience !!

NO ONE IS INNOCENT @ La Tannerie – Bourg en Bresse (01)

Report + Photos by TI-RICKOU

J’adore les concerts le dimanche, au moins, on sait quoi faire ! En plus, ça c’est souvent tôt donc on ne se couche pas plus tard que si on regardait un film à la TV. Et, cerise sur le cake, ce soir ça se passe à la Tannerie de Bourg en Bresse, donc pas loin de ma base pour une fois ! Et puis, je suis mega content que la Tannerie nous re-propose une date métal. Je suis à peine remis de celle de KORPIKLAANI, moi !

Bon, comment dire ? Seb 747 disait il y a peu qu’en 2019, le syndrome Ti-Rickou c’était d’arriver à l’heure pour le début du concert. Eh bien là, la belle série est terminée ; j’ai réussi à louper la première partie ! Ben oui, c’est possible.

Pour un peu, je loupais même le début de NO ONE IS INNOCENT, mais heureusement, les Dieux du Metal veillent ! J’ai même pu me faufiler devant la scène dans une salle bien remplie, de bien me positionner et d’attacher mon appareil photo car, sans être devin, je peux vous annoncer que ça va bouger grave ce soir.

Allez, je suis prêt. Et c’est parti ! Ca démarre à donf’. « Gloire du marché », « Silencio », « Kids are on the run », ouah, la distribution de baffes a commencée ! Chaque fois que je les vois en live, je suis toujours estomaqué par le visage des musiciens quand ils jouent, ils sont dans leurs morceaux, KEMAR, le chanteur, vit ses paroles et ses expressions sont le reflet de ce qu’il ressent. C’est bigrement communicatif. Le public entre en communion, saute, danse, fait de la natation au dessus de la tête des copains, reprend les couplets… Bref, il vit vraiment le moment à fond.

Les morceaux s’enchaînent toujours avec des paroles qui tapent. NO ONE est un groupe contestataire, un groupe qui par le biais de sa musique se révolte sur des faits de société. Un TRUST moderne, engagé et militant. Ca en dérange certain mais bon ceux-là, c’est clair qu’ils ne sont pas dans la salle. Cette même salle qui sur « La peau » reprend comme un seul homme « La jeunesse emmerde le Front National ». Pas de compromis, NO ONE IS INNOCENT y va à mort dans ses convictions.

NO ONE IS INNOCENT @ La Tannerie – Bourg en Bresse (01)

Il fait chaud, ça brasse, mais on est mega bien. Le concert défile et arrive le morceau qui me met les poils en l’air et les yeux humides : « Charlie », morceau qui a été écrit en mémoire des journalistes de Charlie, lâchement abattus pour leurs idées.

Le concert arrive à sa fin. Je suis une nouvelle fois épaté par l’énergie des musiciens de NO ONE IS INNOCENT sur scène. Ils donnent tellement ! C’est aussi probablement pour ça que ça fonctionne autant.

Allez, un petit « Drugs » et c’est fini. Les gens sortent vidés mais heureux avec un souvenir qu’ils n’oublieront pas. Dans trente ans, ils pourront dire à leurs petits-enfants : « J’ai vu NO ONE IS INNOCENT à la Tannerie ». Pour ma part, ils m’ont encore une fois mis sur le cul. Une énorme prestation live d’un vrai groupe de rock engagé et contestataire. Dans un monde de plus en plus aseptisé, ça fait toujours du bien de voir que des groupes continuent à être dérangeants, des groupes qui ne font pas des paroles de bobos metal. Je parle de ceux qui pour l’occasion sortent leur belle veste à patches toute neuve pour remplacer leur cravate. Juste question d’avoir l’air jeune, branché et rebelle.

Allez, c’est pas tout, il est quand même 21h30, et il est tard. Mort de rire !!! Un mega merci à la Tannerie et à toute son équipe pour nous avoir permis de vivre ça !!!

NO ONE IS INNOCENT @ La Tannerie – Bourg en Bresse (01)