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TRUST

Report de Steve*74

Tous les deux ans, la célèbre marque américaine de motos, Harley Davidson investit la station de Morzine pour quatre jours de fêtes, de défilés et de concerts. Ca s’appelle les Harley-Days. Inutile de vous préciser qui est le principal sponsor cette immense manifestation qui rameute des motards venus de la France entière et même de l’étranger pour certains !

Au milieu des belles et rutilantes motos customisées, vous avez plusieurs scènes parsemées dans toute la station de ski. Au milieu, des dizaines et dizaines de stands trônent fièrement le long des rues.

Le plus dur quand vous vous rendez à cette manifestation en voiture est sans contestation possible la difficulté à vous garer. Trouver une place relève de la gageure. Aussi, il faut partir relativement tôt et profiter ainsi d’une journée à la montagne pour déambuler dans le village et profiter des animations. Car oui, je le précise maintenant, tous les concerts sont gratuits ! Même le mur de la mort n’est pas payant… Vous savez l’endroit où des motos roulent sur des murs verticaux. C’est hyper impressionnant et ceux qui font cela n’ont pas froid aux yeux. Respect !!!

Après un spectacle à couper le souffle, direction la petite scène installée au bas du village pour écouter BRICE DELAGE, un groupe de rock-hard et ensuite SOFAI. Elle est déjà passée sur la grande scène il y a deux ans.

JAM NONO / JOHNNY GALLAGHER

Mais l’heure avance et je me dirige lentement mais sûrement vers la grande scène pour être bien placé, car en principe la place est vite noire de monde, bondée même. Après le passage obligé du poste de contrôle et de la fouille corporelle, je découvre JOHNNY GALLAGHER et NONO qui font une jam avec un bassiste et un batteur sur une toute petite scène. Pour une surprise, c’est une surprise !! Nos deux lascars ont l’air de bien s’entendre, ils communient même. Il faut dire que l’année dernière, ils avaient déjà jammés ensemble au festival Guitare en Scène.

Comme ce n’est annoncé nulle part, il n’y a pratiquement personne. Cool pour les photos ! Une corde cassée sur la guitare de NONO va interrompre ce moment magique. Il est déjà 20h30 et JOHNNY GALLAGHER qui doit jouer à 21h n’a toujours pas mangé (je le sais car quand l’ai intercepté pour lui parler, son garde du corps – ou manager ? – me l’a dit). Je me demande ce qu’il se serait passé si cette corde n’avait pas cassé…

JOHNNY GALLAGHER

Notre bonhomme a du mangé à toute vitesse car il arrive sur scène sans avoir de retard. C’est toujours agréable quand les horaires sont respectés, surtout quand ça fait longtemps que vous attendez debout.

Attention, un GALLAGHER (même disparu) peut en cacher un autre ! Il faut croire qu’une bonne partie des guitaristes se nomment GALLAGHER en Irlande ! Après RORY, NOEL d’OASIS, voici venir JOHNNY. Ca fait plusieurs fois que je vois notre irlandais et ce soir il joue avec un groupe qui s’appelle THE BOXTIE BAND. Notez que cette formation compte dans ses rangs ses deux frères JAMES et PAURIC, respectivement à la basse et aux claviers. C’est une vraie réunion de famille à laquelle nous avons droit ce soir ! D’ailleurs son père SEAN joue sur l’album « Johnny & Friends Live »… ainsi qu’une tripotée de GALLAGHER venus d’on ne sait où !!

Notre ami doit avoir une résidence dans le coin car il écume toutes les scènes de la Haute-Savoie depuis un certain temps déjà. La première fois que je l’ai vu c’était plutôt dans un registre rock avec un reprise extraordinaire de « Free bird » de LYNYRD SKYNYRD. Depuis, il a calmé ses velléités rock pour un registre nettement plus blues comme ce soir.

JOHNNY GALLAGHER

Ce colosse aux doigts agiles distille un feeling à chaque note, un vrai régal pour les oreilles averties du public qui reconnait au passage des classiques du rock comme « The house of the rising sun ». Loin de nous ce soir la notion de pénitencier, nous nous éclatons tous sur ce standard.

Aujourd’hui, il va piocher allègrement dans un registre de reprises et vanter régulièrement son dernier album pendant toute la durée du show. Le registre est dans l’ensemble assez bluesy mais pas assez pour effrayer les rétifs du style. Outre ses frères, la particularité du jour est la présence d’un percussionniste en plus du batteur. De ce fait, la rythmique est d’enfer, variée à souhait et laisse ainsi une grande liberté d’expression à la guitare de JOHNNY.

Lui aussi prend du plaisir sur scène, surtout quand on lui amène une bouteille de vin rouge et qu’on lui sert un grand verre de ce breuvage qu’il a vraiment l’air d’apprécier ! A tel point qu’il en redemande un autre. Le public, lui, pendant cet intermède chante à tue-tête le refrain d’une vieille chanson paillarde « Il est des nô-ô-tres…. il a bu son verre comme les au-au-tres ! Bref, il règne sur Morzine une ambiance chaleureuse et festive. 

Cette attitude renforce son côté sympathique à des spectateurs français qui ne mégotent pas sur la boisson, lol ! Mais si l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, JOHNNY GALLAGHER, lui, est à consommer jusqu’à plus soif et sans modération, qu’on se le dise !!

PHILIPPE MANOEUVRE

Pendant l’entracte, l’organisateur avec la présence de PHILIPPE MANOEUVRE (le parrain de cette manifestation) remercie la ville et ses sponsors pour l’aide apportée à l’organisation de ce festival.

Je ne vais pas râler pour ces palabres car sans eux, ces quatre jours de fêtes n’existeraient pas ou seraient pour le moins payants. Alors merci et longue vie !

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Après une prestation pleine de feeling de JOHNNY GALLAGHER, changement radical de registre pour TRUST, les vedettes de la soirée. Pour être franc avec vous et ne pas vous raconter des balivernes, je suis inquiet, très inquiet même avant le début du concert de ce soir.

J’ai eu la chance de voir le groupe au sommet de sa gloire au tout début des 80’s. A l’époque, les salles étaient pleines et la notoriété des musiciens étaient immenses. Depuis de reformation en reformation, la fleur s’est étiolée, puis fanée progressivement. Il y a bien eu des soubresauts comme en 88 avec la reprise d’ »Antisocial » par ANTHRAX mais par la suite la chute a été inévitable. Je passerais sous silence, la tournée avec un DJ que tout le monde désire oublier.

Cette énième reformation sera-t-elle la bonne ? La tournée baptisée « Au nom de la rage Tour » sera-t-elle rédemptrice ? Les minutes qui suivent vont me le dire.

Avec un peu de retard, le concert débute enfin devant un public impatient. Le premier morceau débute à la batterie, tenue par un petit nouveau CHRISTIAN DUPUY et le guitariste rythmique ISMALIA DIOP, lui aussi nouvel arrivant dans la maison TRUST.  Surgit des coulisses arrive BERNIE BONVOISIN coiffé de son fameux bob tout en couleurs. On a l’impression de voir un touriste en vacances à la montagne ! Cette coiffure peut surprendre, mais comme je ne suis pas du genre à tirer sur une ambulance, je n’insisterai pas sur ce détail vestimentaire pour me concentrer sur le reste.

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Les premières paroles sont lâchées et je reconnais « L’archange », un titre nouveau. Quand la chanson parle du prolétaire, BERNIE indique de sa main NONO qui fait son apparition sur la scène de Morzine sous les vivats du public. Arrive en bon dernier DAVID JACOB, à la basse. Petit détail, lui aussi surprenant, il joue pieds nus. Maintenant, je comprends mieux pourquoi les roadies ont installé des tapis sur le plancher !

BERNIE recycle le refrain de « Ni dieu ni maître » à la place de « le genou à terre » qui sont en principe les paroles normales. La setlist évolue de soir en soir. Restent des classiques indémodables comme par exemple « L’instinct de mort », un morceau dédié par BERNIE à Adama Traoré, un jeune des banlieues dont la mort reste controversée par sa famille. Il ne faut pas oublier que BERNIE a toujours eu un engagement politique fort et marqué. Il a sans cesse dénoncé certains travers de notre société, en appuyant là où ça fait mal. On aime ou on n’aime pas, mais lui il s’en fiche royalement et il continue son combat. Il ne s’est pas calmé comme certains avec l’âge.

Pendant que défilent les morceaux, un certain nombre de spectateurs autour de moi quittent le devant de la scène pour rentrer chez eux, déçus par la prestation de ce soir.

NONO est toujours un brillant guitariste, pas de souci de ce côté-là. Il est toujours souriant et facile d’accès. IZO DIOP, le deuxième guitariste est hyper calme et ne bouge pas, il est impassible. Visuellement, ce n’est pas le top pour une musique tout de même nerveuse. Mais la principale pierre d’achoppement reste BERNIE. Beaucoup sont nostalgiques et trouvent sa prestation moyenne. Comme me le disait un copain, « la rage est emballée sous vide ». « Antisocial, tu perds ton sang-froid », peut-être mais on peut toujours envisager une transfusion ! Ce que j’écris est certainement trop violent mais cela exprime le sentiment d’une bonne partie du public.

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Demandant l’avis de quelques copains présents dans le public, il en ressort que la prestation de ce soir est supérieure à celle du Hellfest. Mais à mon avis, ils peuvent encore progresser. L’élite est entrée sans prévenir et c’est la fin. Les musiciens quittent la scène en attendant les sempiternels « une autre, une autre ».

Au moment où le rappel va débuter, BERNIE parlemente avec NONO, puis va voir les autres musiciens avant de nous annoncer qu’ils vont jouer un morceau intitulé « F-Haine ». Je vous laisse deviner, de qui il parle ! C’est toujours le côté politique de BERNIE qui l’emporte. Il récite les paroles du refrain en demandant aux spectateurs de les chanter le moment venu. Le morceau à priori non prévu commence et là patatras, après quelques mesures, ils arrêtent de jouer ! NONO nous dit qu’ils ne sont pas dans la bonne tonalité. Depuis le temps que j’arpente les salles de concerts ou les festivals, c’est, je pense, la première fois que je vois un groupe de cette envergure se planter ainsi. Ce n’est pas très pro, pour rester poli !

Sur le fameux refrain qui parle d’une blonde qui surfe sur la vague marine, BERNIE fait plutôt un flop. Seules quelques personnes chantent. Le public de ce soir, très bikers ne l’oublions pas, préférera et de loin s’éclater sur l’indispensable « Antisocial » qui clôture ce concert.

A l’arrivée, je suis dubitatif sur ce que je viens de voir et d’écouter. Pas un mauvais concert, mais pas non plus l’extase comme cela a pu l’être. Comme le disent nos voisins britanniques « Wait and see ». Laissons du temps aux musiciens et espérons un futur album au diapason de nos espérances.

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Report de Steve*74

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Pendant que certains se prélassent en Italie (n’est-ce pas Ti-Rickou ?!!), moi je visite les stations de ski. Deux jours après RIVAL SONS me voici de retour à Morzine pour TOTO cette fois ci. Oui, j’ai sciemment raté BETH HART. Pour l’avoir vu l’année dernière, j’avoue humblement que c’est une erreur. Mais parfois il faut savoir faire des choix dans la vie… car je n’ai pas encore le don d’ubiquité.

J’arrive vers 16 h et c’est déjà l’enfer pour se garer ! Le manque de places est d’ailleurs le seul point noir de ce festival. Sinon il y a toujours autant de monde dans les rues. Pour une fois, je profite du temps libre pour me balader et découvrir les nombreux stands éparpillés un peu partout. Deux ou trois achats plus tard, je pars à la recherche d’un bar avec de la place. Il faut dire que malgré l’altitude il fait encore une douce chaleur et les terrasses affichent complets.

Le jour de la tête d’affiche, il n’y a qu’un seul artiste de programmé. Donc à l’heure indiquée (la Suisse n’est pas bien loin) et après les éternels remerciements à la municipalité, à Harley France et aux différents sponsors, le concert peut débuter.

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La place devant la scène est noire de monde. En comparaison, il y a nettement plus de spectateurs que pour RIVAL SONS mais il faut dire que la musique proposée ce soir est nettement plus accessible au grand public. Pas besoin de réviser ses Hard-Rock Mag’ car tout le monde connaît au moins une chanson du groupe. C’est bien pour le groupe mais j’ai un mal fou à me rapprocher de la scène pour faire mes photos. Mais comme je suis têtu, après quelques coups de coudes et quelques pieds écrasés me voici enfin prêt et en bonne position !

L’histoire de TOTO n’est pas une mauvaise blague racontée aux gamins mais l’histoire d’un super groupe fondé à Los Angeles par des musiciens de studio en 1978. DAVID PAICH (clavier, chant), STEVE LUKATHER (guitare), BOBBY KIMBALL (chant) et les frères PORCARO (clavier, batterie), las de jouer la musique des autres, décident de s’associer et de monter un groupe. Au début des années 80, ils décrochent le jackpot avec l’album « Toto IV » et ses hits internationaux. Depuis le groupe multiplie les disques et les tournées avec un groupe à géométrie variable autour des membres fondateurs.

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Comme souvent, le dernier album en date est mis en avant dès le début du show. Sur les trois premiers morceaux nous avons la primeur d’avoir deux nouveautés « Running out of time » et « Burn ». Des titres très agréables à écouter avec tout de suite de belles voix, de belles mélodies et un rythme assez rapide pour eux. Le chanteur de ce soir est JOSEPH WILLIAMS. Après avoir enregistré deux albums en 1986 et 1988, il réintègre TOTO après vingt-cinq ans de break pour un live en 2014 et reste présent pour le 14e disque du groupe sorti cette année.

Dans le groupe tout le monde chante à tour de rôle ou presque. « I won’t hold your back » est chanté par STEVE PORCARO et le résultat est à mon avis moyen moyen. Non, il ne chante pas faux mais sa voix est un peu fluette et manque de puissance. STEVE LUKATHER s’en tire légèrement mieux ainsi que DAVID PAICH, même si nous sommes loin du son et des voix léchées des versions originale. Heureusement que derrière nous avons un duo de choristes pour soutenir un peu le bateau avant qu’il ne tangue trop.

Oui, je suis un peu dur mais c’est tellement bon sur disque que j’ai du mal à admettre qu’avec l’âge les voix perdent puissance et justesse, surtout en live. WILLIAMS, lui, relève le défi sans souci. C’est de toute évidence le grand gagnant vocalement parlant.

Ensuite, ils commencent à attaquer les classiques et les tubes s’enchaînent « Hold the line » et « Pamela ». L’enthousiasme monte d’un cran dans le public. Même les néophytes reconnaissent les airs, c’est dire !!

Nous sommes loin du death ou du heavy métal. La musique de TOTO est avant tout du pop-rock lorgnant de temps en temps sur le hard-rock. En un mot comme en cent, c’est du rock FM !

Ce soir le sonorisateur a fait du bon boulot et le son est très bon, ce qui pour ce style de musique est important.

Sur scène, il y aussi la présence de LENNY CASTRO aux percussions, un monstre dans son style. Il a joué avec les plus grands (les RED HOT, SLASH, STEVIE WONDER…). Sa présence rehausse, enrichit et complexifie considérablement la rythmique pour mon plus grand plaisir. Il est agréable de voir et d’entendre de tels musiciens et comme les autres ne sont pas non plus des manchos, le niveau musical est vraiment excellent.

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En mars 2015, MIKE PORCARO nous quittait définitivement et allait retrouver son frère JEFF au paradis des musiciens. LUKATHER prend la parole pour un vibrant hommage aux deux frères disparus et leur dédicace la chanson « The road goes on ». L’ambiance intimiste de ce morceau et son caractère émotionnel chavire le public. Des téléphones portables allumés ou des briquets s’agitent aux bras des spectateurs créant une ambiance magique.

Le premier single extrait du dernier album « Orphan » est placé en fin de liste. Il passe vraiment bien en version live et mérite sa place dans la set list. Avec un riff tranchant et des chœurs qui rehaussent la mélodie le morceau passe comme une lettre à la poste. Du bon rock FM.

Chaque groupe connu a dans son répertoire des chansons incontournables que tout le monde attend et espère avec impatience. TOTO ne déroge pas à la règle. Comment ne pas interpréter « Rosanna » et « Africa » en rappel ?? Des titres plusieurs fois disques d’or à travers le monde et joués des milliers de fois à la radio.
Les versions de ce soir de ces morceaux mythiques sont revues et corrigées, leur apportant un grand coup de lifting. Elles sont rallongées… pour notre plus grand plaisir ! Un adage populaire affirme que plus c’est long plus c’est bon, eh bien ce soir cette expression reflète la vérité.

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En conclusion, un concert sans faute de la part de musiciens chevronnés. Peut-être a t-il manqué un peu de dynamisme à certains titres, mais je chipote. Autour de moi les gens sont heureux et ont passé un agréable moment. Que demander de plus ??

Eh bien, un feu d’artifice ! Les dernières notes ont à peine fini de retentir que déjà les premières fusées illuminent le ciel. Tirées depuis une montagne avoisinante, cette soirée se finit dans une apothéose de lumières et de fête. La nuit s’annonce longue….

Je ne peux finir ce report sans adresser moi aussi des remerciements aux organisateurs et à la ville pour ces trois jours de ouf. Continuez comme cela les gars et si possible, gardez-le gratuit ce fest !!

Report de Steve*74

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RIVAL SONS

Après une canicule de huit jours et une température flirtant avec les 38°, quoi de mieux qu’un petit tour à la montagne pour s’oxygéner et se rafraîchir un peu ? Donc direction Morzine pour les Harley-Days !

Petite piqûre de rappel pour ceux qui découvrent cette manifestation, les Harley-Days sont tout d’abord une énorme concentration de motos de la célèbre marque américaine. Vous pouvez admirer de superbes motos à chaque coin de rue, des bikers lookés et tatoués mais aussi des touristes en short venus en famille déambuler au milieu des nombreux stands présents en ville. Tout ce beau monde cohabitant de façon paisible et amicale dans une ambiance festive. Même la maréchaussée se met au diapason en se tenant en retrait, c’est dire !!

Mais ce long week-end est aussi et surtout l’occasion pour moi d’assister à des concerts gratuits en plein air sur la place du village !!! Oui, j’ai bien dit gratuit, et pas avec une programmation faite avec des groupes de seconde zone. Non non, cette année pour la 5e édition de ce festival, nous avons droit à RIVAL SONS le samedi, BETH HART le dimanche et TOTO le lundi !

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SOFAI

Pour débuter cette soirée de samedi, SOFAI, un groupe que je ne connais pas. SOFAI, c’est une chanteuse guitariste qui nous délivre un rock parfois teinté de blues. Elle possède une belle voix chaude qui colle bien à la musique. Entre des morceaux issus de ses deux albums studio (le troisième étant en préparation) je reconnais quelques classiques du rock dans la set-list comme les ROLLING STONES par exemple.

Le groupe qui l’accompagne assure vraiment bien… et un peu plus tard lorsqu’elle présente ses musiciens je comprends mieux pourquoi ce groupe groove tant.

Le bassiste JANNICK TOP est surtout connu pour sa participation à MAGMA. Un des deux guitaristes est CLAUDE ENGEL qui lui aussi a joué au début des 70’s avec MAGMA, et ensuite comme requin de studio pour MORT SCHUMAN, VERONIQUE SANSON, JOHNNY HALLIDAY, etc etc… L’autre guitariste BASILE LEROUX a joué pour HIGELIN, SOUCHON, EDDY MITCHELL, CELINE DION etc etc…. CLAUDE SALMIERI, le batteur n’est pas en reste car il a aussi accompagné de grands noms de la variété française et je ne vous parle pas du saxophoniste…

J’arrête là les détails car la cour est pleine !

La mini-jupe sexy de notre chanteuse ayant fait monter la température de quelques degrés dans les premiers rangs du public masculin, c’est devant une foule conquise que le groupe nous délivre une partition sans faute et de haute volée, ce qui n’est pas surprenant étant donné leurs CV. La nuit commence très bien, vivement la suite !

Pendant que les techniciens s’activent pour changer le matos, le gentil organisateur monte lui aussi sur scène pour remercier un peu tout le monde. Le maire pour l’accueil qui lui même remercie le directeur de l’office de tourisme qui lui même remercie……. Sympathique mais un chouille long !

Et pour finir on appelle sur scène un astronaute, PATRICK BAUDRY. Ce soir il représente une œuvre de charité pour les enfants. Vous pouvez y participer en achetant un ticket de tombola. L’heureux gagnant aura la chance de gagner une guitare Fender dédicacée par TOTO. Ce n’est pas rien !!! Les bikers ont aussi un cœur derrière leurs blousons en cuir !!

RIVAL SONS 1

RIVAL SONS

Enfin, les lumières s’éteignent, la musique d’intro retentit, le public crie. RIVAL SONS arrive sur scène et ce qui me surprend d’entrée ce sont les looks des musiciens.

JAY BUCHANAN le chanteur fait penser à un baba échappé des 70’s avec son look hippie et ses pieds nus. SCOTT HOLIDAY, le guitariste ressemble plus à un motard avec sa barbe, une casquette en cuir et des lunettes rondes rétro. Le bassiste ROBIN EVERHART ressemble à un autrichien avec son chapeau tyrolien et son bouc blond. Le clavier (dont je ne connais pas le nom, désolé) me fait penser à un mormon avec lui aussi un chapeau et une longue barbe frisée comme on n’en fait plus. Par contre rien de spécial à dire sur le look du batteur MICHAEL MILEY !

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RIVAL SONS

Les californiens attaquent sans round d’observation avec un hard rock qui puise son inspiration, ses racines dans les 70’s. Les spécialistes qui donnent un nom à tout appelle cela du « Revival 70’s ». 

Donc pas de nouveauté à attendre ce soir, mais plutôt des riffs sentant bon LED ZEPPELIN et les DOORS pour n’en citer que deux. Les plus âgés reconnaîtront par ci par là des idées et des mélodies déjà utilisées par de glorieux ainés. Les plus jeunes, ceux qui n’ont pas écouté les vieux vinyls de leurs pères découvrent cette musique d’un autre temps avec joie.

Ne croyez pas en lisant ces quelques lignes que nous avons affaire à un groupe sans génie, sans originalité, sans créativité. Non ! RIVAL SONS synthétise ses influences pour nous en proposer la quintessence.

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RIVAL SONS

Le dernier album est tout de suite mis en avant avec les trois premiers morceaux joués par le groupe ce soir, « Electric man », « Good things » et « Secret ».

Le seul petit bémol de cette soirée est un son pas vraiment au rendez-vous. Comme trop souvent malheureusement, la basse sature ainsi que la grosse caisse et le tom basse. C’est plus que dommage car les musiciens se donnent à fond sur scène.

Entre deux morceaux, JAY demande aux roadies de poser une moquette devant son pied de micro, car n’oublions qu’il est pieds nus…. N’ayant plus qu’à se concentrer sur sa musique, il rentre encore un peu plus dans son trip avec sa voix légèrement éraillée. Un croisement entre un ROBERT PLANT vitaminé et un PAUL RODGERS de FREE.

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RIVAL SONS

« We’re I been », « Open my eyes », les morceaux s’enchaînent sans temps mort. Le petit côté folk des disques s’estompe au profit d’un rock revival efficace et direct.

Je ne vois pas le temps passer car c’est déjà la fin du show. Heureusement nous avons droit à un rappel avec un « Keep on swinging » de folie et là c’est définitivement terminé.

RIVAL SONS confirme sur scène son statut de futur grand groupe. S’ils passent par chez vous ne les manquez pas !

Pendant que les spectateurs quittent la place, c’est l’occasion de donner rendez-vous à des amis pour le concert de TOTO dans deux jours. La vie est vraiment dure !!!

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RIVAL SONS