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Report + Photos : Hi’ Twist

J’entends parler depuis une décennie de ce groupe natif d’Atlanta, mélangeant un hard-rock soul groovy. Un précurseur (mid 70’s) qui avec cette fusion des genres, a ouvert la porte à des groupes comme LIVING COLOUR, 24/7 SPYZ, STEVIE SALAS… Leur date initialement programmée à l’automne a été repoussée à ce jour tant attendu et c’est avec un grand fan du groupe que je prends la route. Direction Genève, Lausanne, Yverdon et enfin Berne. 2 bonnes heures de route. Quoi de mieux que de découvrir ce fameux groupe dans un lieu si chaleureux et convivial que le Mühle Henziken,  dans l’agglomération de Berne, capitale de l’Helvétie ?

On rentre dans une salle comble mais aussi avec du monde aux balcons. Superbe configuration où l’on peut voir le groupe en dessous de nous ! Lumières éteintes, l’intro de « Funk a while » retentit avant de voir la scène s’éclairer. Les musiciens font leur entrée suivis de JOYCE « BABY JEAN » et de GLENN MURDOCK, les deux chanteurs. JOYCE est rayonnante, dans la force de l’âge avec presque 71 printemps mais aussi avec un sourire et un groove communicatifs. Ce titre est vraiment un hymne et le public réagit tout de suite. Et c’est la guitare de MOSES MO qui fait rentrer le public dans une espèce de transe.

Quand les dernières notes retentissent, tout le monde est aux anges. JOYCE dialogue avec le public, dit qu’elle est heureuse d’être de retour en Suisse et à nouveau dans ce lieu incroyable. S’ensuit « Burning love » (cover qu’ils ont repris en 78), avec JOYCE en grande prêtresse, à la TINA. Les deux choristes sont de la partie avec les musiciens qui assurent aussi les chœurs. Tout comme le « Truth’ll set you free », groovy à souhait,  » Can’t fight the feeling » voit MOSES MO nous délivrer un petit solo de guitare, incisif mais efficace (oui, même avec les dents !).

MOTHER’S FINEST @ le Mühle Henziken de Rubingen (ch)

BABY JEAN quitte la scène pour ne laisser que GLENN au chant et c’est pour un « Mandela song » enchaîné avec la cover des MIRACLES – déjà un classique du groupe – j’ai nommé : « Mickey’s monkey ». GLENN fait reprendre en chœur « To the monkey, Mickey’s monkey ». Communion parfaite avec le public. JOYCE est de retour. S’enchaînent alors : « Cling to the cross »,  » I believe » et son intro à la basse, « Gone with th’rain », « What kind of fool ». La richesse du MOTHERS FINEST, c’est d’avoir un chanteur et une chanteuse mais aussi des musiciens qui font les backing vocals.

« Love changes » confirme tout le talent de la diva : superbe moment ! « Power » laisse la place au classique « Baby love », (titre de 79), toujours aussi groovy avec la voix envoûtante de JOYCE. « Piece of the rock » aura la particularité de s’accélérer avec en final de gros coups de baguettes. Magique ! Le groupe nous assène aussitôt le « Strawberry fields forever » (des BEATLES), presque deux minutes de pure folie !

MOTHER’S FINEST @ le Mühle Henziken de Rubingen (ch)

BABY JEAN quitte la scène, suivie des musiciens. Quelques minutes à se faire désirer et déjà « The wall » et son gros son guitare/batterie retentit. Et on réitère à la fin avec ce son guitare/basse/batterie de plus en plus rapide. C’est au tour de « Give it up » avec son intro groovy à la guitare, morceau où JOYCE et GLENN font chanter le public. Un public de connaisseurs d’ailleurs qui bouge bien. Le groupe le lui rend bien en touchant des mains dans les premiers rangs avant de quitter la scène. Sur le visage du public, on voit le sourire et la joie d’avoir passé une telle soirée.

Un constat : le fait que le son soit bloqué à 96db (en Suisse), certains morceaux avaient moins de pêche ! Mais cela ne m’empêchera pas de revenir dans cette salle que j’affectionne tout particulièrement dans mes périples européens.