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NASHVILLE PUSSY au Brin de Zinc

Mercredi 26 juillet 2023 à Barberaz

Après une fin de semaine agitée, me voilà de retour au Brin de Zinc de Barberaz. Encore une fois, j’y retourne avec ma femme, ayant complètement zappé d’avoir demandé à mon binôme de concert s’il voulait y aller. J’avoue quand même que je préfère la compagnie féminine que masculine. Et puis, comme c’est bientôt les vacances…

Vous vous en doutez, la route se passe tranquillement, sans soucis. Une fois arrivés sur place, bien que nous soyons partis assez tôt, je vois énormément de monde dehors. C’est bien la première fois que je fais la queue dehors avant de rentrer ! D’ailleurs, il y a tellement de monde que le stand de merch’ est à l’extérieur. Alors là pour une première, c’est une première ! Cela me permet de jeter un œil sur les T-Shirt et les autres goodies… Et notamment des paires de chaussettes NASHVILLE PUSSY. A 20 € la paire, c’est un peu trop cheap même si, je le reconnais, se balader avec ce genre de chaussettes, ça doit valoir son pesant de cacahuètes !!

Une fois passé le filtre, et après avoir retrouvé les copains, je m’installe comme d’habitude devant mais cette fois-ci sur le côté gauche face à la scène. Étant donné le nombre de spectateurs, difficile de bouger à droite ou à gauche. Les gros ventilateurs installés de chaque côté de la scène refroidissent un peu l’ambiance, seulement il faut faire avec la chaleur.

Et on peut dire qu’il fait chaud dans le Brin de Zinc, surtout qu’on attend avec un peu d’impatience nos copains d’Atlanta, les NASHVILLE PUSSY ! Il est 21h15 lorsqu’une roadie installe les setlists. Notre impatience va bientôt être récompensée. Cool. Il va nous falloir tout de même patienter encore un bon quart d’heure avant que les musiciens commencent leur show.

Et c’est parti mon Kiki !! Dès le début du set. RUYTER, la ANGUS YOUNG au féminin, BLAINE, l’incontournable et indétrônable leader, BONNIE la sulfureuse bassiste et DUSTY l’expérimenté batteur depuis l’an passé, mettent le feu au BDZ. Comme d’habitude serais-je tenté de dire.

Les incontournables que sont « Pussy is not a dirty word », premier titre joué ce soir, ou encore « She’s got the drugs » le troisième sont interprétés sans temps mort. BLAINE ne prenant la parole qu’après ce titre. Il semble un peu fatigué et Dieu seul sait quelles et surtout combien de consommations plus ou moins autorisées a-t-il consommées, lol ! Petite nouveauté, et pas des moindres, BLAINE porte des lunettes – qu’il ôtera un peu plus tard… ainsi que ses chaussures. Décidément, il doit faire vraiment trop chaud. Mdr.

RUYTER, quant à elle, se bouge sur toute la scène. Cependant, celle qui me fera le plus d’effet, musicalement évidemment, c’est bien BONNIE qui semble vivre un rêve éveillé. Il est loin le temps où, pour sa première tournée européenne, je l’avais vue à Saint-Etienne !

Que vous dire de plus que je n’ai pas déjà dit dans un précédent report sur le groupe ? Ben allez regarder les anciens sur le webzine, c’est quasiment le même show. D’accord, vous avez la flemme et je peux comprendre. Je continue donc.

Les hits en puissance de nos copains américains sont tous joués avec ferveur. « C’mon C’mon », « High has hell », « Strutin’ Cocks », « Testify »,  toute la discographie du groupe y passe. Le public est comme toujours à fond pour le groupe, et ce dernier le lui rend bien.

RUYTER n’hésite pas à se frotter au plus près des fans qui adoubent ses riffs brûlants. BONNIE se démène autant que ses chefs sur les planches, et la rythmique est assurée comme il se doit par DUSTY. Étant donné son pedigree, si ce n’était pas le cas, ce serait inquiétant.

Serrés comme des sardines (au fond de cette boîte) nous transpirons à grosses gouttes. Les ventilateurs qui m’agaçaient tout à l’heure, sont d’un coup les bienvenus. Lol. BLAINE,  désormais en chaussettes – NASHVILLE PUSSY évidemment – a changé sa casquette de redneck par son chapeau de cowboy. Il est toujours à fond, malgré la fatigue qui se lit sur son visage. Et vas-y que je te joue un petit “Go To Hell”, un petit “Pillbilly” ou encore un “Meat Bone”.

Et voilà, c’est fini. Mais non, ils reviennent vite sur la scène pour nous jouer un “She Keeps Me Comin’”, avant de nous interpréter “Why Why Why” et nous présenter “The One and Only NASHVILLE PUSSY” comme le dit si bien BLAINE.

A la fin de la présentation des membres, et notamment du pédigrée de DUSTY en énumérant chaque groupe dans lequel il a joué, le chanteur nous refait le coup de vider sa bière dans son couvre-chef pour finir par la boire avant de remettre son chapeau sur sa tête. Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est toujours impressionnant. Pour moi, même si j’ai l’habitude, ça me fait toujours un peu rire. Niveau hygiène, le doute m’habite. Mais depuis le temps qu’il fait ça, il n’est toujours pas mort. C’est donc que ce n’est pas si dangereux que ça pour sa santé !

 » Go mother fucker Go », dernier titre de la soirée, déclenche quelques pogos dans la salle. C’est fou, nous sommes littéralement collés les uns sur les autres et il y en a qui arrivent quand même à déclencher les hostilités. Évidemment (ou heureusement ?), ca n’a pas duré. La fin du morceau est comme toujours apocalyptique et les musiciens sont déchaînés, BLAINE balance dangereusement son pied de micro vers le public pendant que RUYTER finit sa bière en la versant sur les fans. Comme elle était placée sur la gauche de la scène, donc à ma droite, je ne suis pas mécontent d’être resté complètement sur mon côté, moi !  Perso, je n’apprécie pas vraiment les douches à la bière.

Une heure et quart et c’est déjà fini. Forcément, vous vous dites que c’est un peu court, et vous avez raison, sauf que le groupe a été un peu avare en baratin, laissant la musique parler à sa place. Quand même, quel show atomique nous ont-ils fait !! A l’âge avancé qu’ils commencent à prendre, ils sont toujours à 110% de leur capacité. Que demander de plus ?

Dès la fin du set, je n’ai pas eu l’impression de les voir aller à la rencontre de leurs fans, même si j’ai tout de même aperçu RUYTER qui allait fumer discrètement dehors. Il faut préciser qu’il restait encore beaucoup de monde au stand de merch’.

Pour moi, je prends congé du Brin de Zinc, non sans avoir une fois de plus, remercié Thomas, notre G.O. préféré, pour avoir fait venir un groupe international de cette carrure. Rendez-vous à la rentrée pour encore plus d’aventures !!

NASHVILLE PUSSY à l’Undertown (CH)

Date du concert : 23 juin 2022 – Report : SEB 747 – Photos : STEVE*74

NASHVILLE PUSSY @ l’Undertown de Meyrin

En ce jeudi 23 juin, le temps est complètement chaotique. Des orages se succèdent dans notre région. Est-ce que cela va nous arrêter pour aller à un concert ? Bien sûr que non, il faudrait un tremblement de terre, voire une pandémie (Ah m*rde, c’est déjà arrivé) pour ne pas s’y rendre. D’autant plus que nous sommes accrédités, mon copain Steve *74 et votre serviteur. Nous partons chez nos voisins helvètes dans une salle où nous avons l’habitude de nous rendre. J’ai nommé : l’Undertown de Meyrin, juste à côté de l’aéroport de Genève.

Ce soir, ce sont les NASHVILLE PUSSY qui ont posé leurs valises à Genève. Ils sont en tournée européenne depuis début mai, et après avoir écumé les salles françaises telles que le Rock ‘n’ Eat de Lyon, le Ferrailleurs de Nantes ou encore l’Atelier des Môles de Montbéliard, secouer Neuchâtel au Corn Rock Fest, ils sont venus continuer de remuer les chevelures des têtes helvétiques.

Nous partons relativement tôt, histoire d’être à l’heure pour le concert et la route se passe sans trop de soucis, bien qu’une fois arrivés à Genève, nous nous trompons de route. Heureusement qu’on ne connait pas trop mal le coin, car nous arrivons tout de même à temps.

Je retrouve certains copains et copines que j’avais déjà revu à DANKO JONES, et nous descendons dans l’Undertown. La salle n’a pas changé depuis l’an passé où nous étions venus pour le concert des RUMJACKS. Il est toujours aussi agréable de s’y rendre, il y a des escaliers partout qui permettent de s’asseoir de temps en temps, ce qui n’est pas négligeable à nos âges car nous n’avons malheureusement plus vingt ans. Sniff. La plupart des spectateurs présents ne sont pas dans la fleur de l’âge non plus, ce qui n’est finalement pas plus mal ; au moins, nous ne serons pas bousculés par des pogos incessants.

MAMBA BITES @ l’Undertown de Meyrin

C’est un trio féminin, portant le doux nom de MAMBA BITES, qui ouvre le bal. Venues de Romandie, elles évoluent dans un registre plutôt pop, mais en version punk-rock. Ne vous fiez pas à leurs jolies minois, ces filles envoient du bois. Fortes d’un premier EP, tout récent et contentes d’être là, elles sont venues enflammer l’Undertown.

Les deux guitaristes prennent le chant à tour de rôle. La gratteuse à une voix un peu agressive et la bassiste, une plus douce, sauf lorsqu’elle accélère dans les refrains. Et c’est là tout l’intérêt de leur musique. C’est officiel, ces filles rockent et cela s’entend. La guitare est énergique, les riffs déchirants, les lignes de basse captivantes et la batterie ferme et groovy. Pour couronner le tout, les voix et les chœurs puissants sont un mélange de douceur et d’agressivité. Cela me fait penser au gentil et au méchant flic.

C’est super bien fait et je suis vite vaincu. J’en reviens à avouer tous mes crimes, même ceux que je n’ai pas encore commis, et je deviens rapidement fan.

Excellente première partie. Idéale pour faire monter la pression (ou la descendre, si l’on parle de boisson) avant la venue des NASHVILLE PUSSY.

On discute avec les copains pendant l’entracte, des concerts passés et à venir, de la salle, (ou pour certains c’est la première fois qu’ils s’y rendent) en attendant la suite, qui ne saurait tarder.

NASHVILLE PUSSY @ l’Undertown de Meyrin

Les lumières baissent, une intro country démarre, il est temps de se retrouver devant la scène, les NASHVILLE PUSSY vont commencer !

Les voici qui arrivent, dos à la foule. Le nouveau batteur, pour leur European Tour, DUSTY WATSON (THE BELLRAYS, SUPERSUCKERS, LITA FORD, RHINO BUCKETT) donne la mesure, le couple RUYTER SUYS et BLAINE CARTWRIGHT accordent vite fait leurs guitares, BONNIE BUITRAGO sa basse, et c’est parti avec « Struttin Cock ».

BLAINE avec sa casquette de redneck vissée sur le crâne assure au chant et déploie une super énergie derrière sa guitare, bien soutenu par RUYTER à ses côtés, qui agite sa crinière blonde tout en en alignant les riffs. BONNIE, élément du groupe depuis officiellement 2013 mais officieusement 2010 (voir même avant, puisque c’était une groupie), et DUSTY complètent bien le quatuor, qui en sont quand-même à leur quarante et unième concert sur quarante-six de cette tournée, en deux mois !

CARTWRIGHT éructe les hymnes du gang : « Come On Come On » « Go Home & Die » « She Keeps Me Coming and I Keep Going Back ». Que des titres ultra-efficaces qui vous rentrent dans le crâne pour ne plus en sortir.

Le rock’n’roll sale, sordide et lourd de nos copains d’Athens en Géorgie, est toujours aussi redoutable sur les planches et vaut vraiment le détour. Personnellement, ça fait pas loin de huit ans que je n’ai pas eu l’occasion de les voir vu que j’ai raté à chaque fois le coche lorsqu’ils passaient pas loin de chez moi. C’est pour vous dire si je suis aux taquets ! D’ailleurs, je ne suis pas le seul, le public genevois étant déjà à fond derrière le groupe.

NASHVILLE PUSSY @ l’Undertown de Meyrin

Durant « CCKMP » la reprise de STEVE EARLE, BLAINE pose sa guitare, remplace sa casquette par un Stetson et joue avec son pied de micro, le lançant régulièrement devant lui, pour le récupérer, tel un yoyo, par son fil. Il en profite pour remplir son chapeau de bière et s’en sert de verre pour finir sa boisson, le remet sur sa tête et reprend le chant. Mdr.

RUYTER ne cesse de s’agiter dans son coin, se jetant à genoux sur la scène pour un solo débridé ou envoyant un coup de pied en l’air, se frottant régulièrement au public, ou se couchant carrément sur la scène tout en continuant de jouer.

« Going down swinging », « Pillbilly Blues », « Meat Bone » se succèdent et l’ambiance est de plus en plus chaude devant la scène.

Si vous êtes dans le blues hipster terne et sérieux, passez votre chemin, car les NASHVILLE PUSSY, en sont l’antidote parfait. Ça groove à fond les ballons, la musique est crade et puissante, tout en étant mélodique à souhaits. Elle est même entraînante sur « Why Why Why » avant de repartir sur le côté crasseux sur « Pussy is Not a Dirty Word »

NASHVILLE PUSSY @ l’Undertown de Meyrin

BONNIE est toujours plus discrète que les deux leaders, mais n’en est pas moins efficace pour les sessions rythmiques. Sourire aux lèvres, elle n’hésite pas à headbanguer régulièrement derrière sa basse. Elle a pris énormément d’assurance et cela se ressent au sein du couple leader des NASHVILLE PUSSY.

Le CV de DUSTY parle pour lui, ce n’est donc pas étonnant de le voir aussi à l’aise avec ses fûts, mais on a aussi l’impression qu’il joue depuis une éternité avec le groupe. Rien ne vaut la route pour former un groupe solide.

Après « Keep on Fuckin’ », c’est sur un « Go motherfuckers Go » ultra intense et efficace – qui verra RUYTER finir dos au sol après avoir arraché les cordes de sa guitare pour les donner aux spectateurs – que se termine le show des Américains. Ils sortent de scène, serrant les mains des fans, saluant humblement son public.

NASHVILLE PUSSY @ l’Undertown de Meyrin

Waouh ! Quelle claque nous avons encore pris ce soir avec les NASHVILLE PUSSY !! C’était un super concert. Tiens ? Qu’arrive-t-il à RUYTER ? Elle est toujours allongée sur la scène depuis cinq bonnes minutes. La manageuse vient prendre des nouvelles, sous le regard inquiet des spectateurs restants. Elle repart dans les coulisses et revient avec une bouteille de Bourbon. Elle en fait boire deux petits verres à la guitariste, et celle-ci se relève comme si de rien n’était. RUYTER en profite pour donner des pics aux fans et repart tranquillement dans les coulisses. Plus de peur que de mal, heureusement !

Nous allons en direction du merch’, regarder tous les goodies qui sont installés depuis le début de la soirée, et essayons de savoir si le groupe va venir où pas. D’après le responsable du stand, cela dépend de leur humeur. Je lui réponds que cela dépend s’ils ont trop bu ou pas, et lui me rétorque en se marrant : s’ils n’ont pas assez bu plutôt. C’est sur cette note d’humour que nous prenons congés, et repartons loin de notre voisine Helvétique.

Un grand merci à l’Undertown pour cette accréditation de dernière minute. Nous vous donnons rendez-vous au prochain report !

NASHVILLE PUSSY @ l’Undertown de Meyrin

NASHVILLE PUSSY au Brin de Zinc
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NASHVILLE PUSSY au Brin de Zinc

En regardant la programmation des concerts pendant l’été, on trouve d’habitude une majorité de dates dans des festivals en tout genre. Disséminés aux quatre coins de l’hexagone, ils permettent aux autochtones ou touristes d’allier vacances et concerts. Alors qu’une quiétude certaine me gagne, je tombe sur une annonce plus que surprenante : les NASHVILLE PUSSY au Brin de Zinc, en plein mois d’août !! Après avoir relu deux fois l’info et m’être pincé le bras, je réalise que je ne rêve pas. Aucune hésitation à avoir, direction Chambéry !

Bien que mes acolytes du webzine soient absents pour cause de vacances, moi, vaillant comme un grenadier de la garde napoléonienne, je reste fidèle au poste ! Les Dieux sont décidément de mon côté, alors que ces derniers jours une douce canicule régnait sur la région, la pluie de la veille a bien fait baisser la température ambiante. Je respire car l’atmosphère du BDZ sera respirable ce soir.

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Eh oui, aujourd’hui la salle annonce sold-out, comme quoi une bonne programmation fait venir du monde quelle que soit la saison ! J’arrive donc tôt pour être bien placé pour les photos car il n’y a pas de crash barrières et passé le troisième rang on ne voit plus vraiment très bien. D’ailleurs d’autres photographes ont eu la même idée et trônent déjà devant la scène.

Avec juste quelques minutes de retard sur l’horaire annoncé, la musique de l’intro retentit pendant que les musiciens traversent la salle en fendant le public. Les loges étant situées à l’extérieur, ils ne peuvent qu’emprunter ce chemin pour rejoindre la scène. Personnellement, j’aime beaucoup cette proximité, je trouve ça nettement plus sympathique.

Ah oui, j’ai oublié de préciser qu’il n’y pas de première partie pour nous permettent de chauffer nos cervicales avant nos amis américains.

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Arrivés sur scène et dos au public, ils vérifient l’accordage et attendent la fin de l’intro avant de nous envoyer un direct dans les dents avec « Kicked in the teeth ». D’entrée, ils sont à fond et n’observent pas de round d’observation. Ils ne connaissent pas le rodage ni la pédale de frein. Le second morceau « Piece of ass », résume à lui tout seul la teneur des textes de la soirée. Nous n’avons pas en face de nous des philosophes. Ils vont à l’essentiel et parlent vrai, sans fioritures et tant pis pour les oreilles chastes. Heureusement qu’une grande partie du public ne parle pas l’anglais.

RUYTER SUYS, la guitariste arbore un short et des bas ou plutôt des collants à résille, tandis que BONNIE BUITRAGO, la bassiste porte un haut transparent avec quelques dessins dessus, le tout en partie caché par une veste sans manche. On montre tout en cachant. On provoque par les paroles, par l’habillement, par les postures et le jeu de scène mais on ne dépasse jamais les limites, tout du moins face au public

Musicalement, c’est du bon gros hard rock’n’roll croisé avec du sudiste, Comme ils sont natifs d’Athens en Georgie, c’est logique qu’ils insufflent le souffle chaud du sudiste à leurs morceaux, il coule dans leurs veines. C’est le contraire qui aurait été anormal.

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BLAINE CARTWRIGHT, le guitariste chanteur, ne communique pas beaucoup avec les spectateurs. Avec son légendaire chapeau vissé sur la tête, il reste concentré sur son chant. C’est l’élément statique de la formation, les deux filles bougeant dans tous les sens. RUYTER en véritable tigresse ou lionne avec sa crinière blonde qui lui cache le visage et qui volette à chacun de ses nombreux mouvements remporte haut la main la palme de l’énergie dépensée ce soir. Elle n’a pas inventé le système du mouvement perpétuel mais elle l’applique à la lettre sans relâche. Quelle énergie !!

La température a monté de plusieurs degrés et des traces de sueur apparaissent chez mes voisins ainsi que sur les visages des musiciens. Pour se rafraîchir BLAINE et RUYTER boivent de l’eau !! Je vis un rêve éveillé !! Auraient-ils tellement changé ?? Quelques morceaux plus tard, je suis rassuré, je retrouve ceux que j’ai connu, des gens qui boivent de la bière et du whiskey.

BLAINE qui décidément doit avoir chaud et soif, enlève son chapeau pour y verser dedans une bouteille complète de bière et ensuite de le renverser pour boire tel un basque le précieux liquide qui dégouline de son couvre-chef. Et quoi que vous pensiez, il remet son chapeau sur son crâne une fois la dernière goutte tombée. Amis de la poésie, passez votre chemin… Son principal jeu de scène quand il pose sa guitare consiste à faire basculer le pied de micro vers le premier rang des spectateurs avant de le rattraper au dernier moment par le fil. Après quelques frayeurs au début, plus personne ne bouge lors de ses nouvelles tentatives de jets.

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C’est définitivement un groupe live avec des morceaux survitaminés qui prennent une dimension autre que sur disque. C’est la première fois que j’assiste à un concert avec BEN THOMAS à la batterie. Le bougre assure avec BONNIE une rythmique sans faille qui laisse de la place à RUYTER pour ses solos incandescents. Qu’importe la taille de la scène ou du nombre de spectateurs, ils font le show pour notre plus grand plaisir !

Toujours en finesse avec « Struttin’ cock » et un « Go motherfucker go » pour finir en beauté ce concert. RUYTER, toujours elle, se met à genoux, crache une rasade de whiskey sur une partie du public et arrache une à une les cordes de sa guitare pendant les derniers accords du titre.

Forcément les dernières notes sont discordantes mais tout le monde s’en fiche royalement et même en redemande !! Un peu comme Jules César à l’époque, ils peuvent aussi dire Veni, vidi, vici (je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu). Ils ont définitivement mis tout le public dans leur poche.

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Comme il fait beau et chaud presque tout le monde reste dehors pour boire un verre ou décortiquer le concert auquel nous venons d’assister. Le fait de rester nous permettra de rencontrer tous les musiciens qui viendront à la rencontre de tous pour les traditionnels selfies et dédicaces. Vive la proximité de cette salle qui permet des rencontres interdites dans les grosses structures !

Encore un concert à marquer d’une pierre blanche. Un grand merci au Brin de Zinc de nous proposer de telles soirées. A refaire les gars !

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NASHVILLE PUSSY

Si vous suivez le Webzine de Ti-Rickou depuis longtemps, vous savez que NASHVILLE PUSSY, j’aime vraiment. Je suis donc mega content de les revoir. En plus c’est pas loin de chez moi. Trop bien ! Pour une fois, j’ai le temps de manger tranquillement avant d’aller voir un concert et j’en profite !! Du coup, il faut quand même que je fasse gaffe pour ne pas arriver à la bourre car il y a trois groupes à l’affiche se soir et que si j’en loupe un, je vais me faire charrier grave !!

Bon, le parking est bien plein, donc à priori, le concert va être bien rempli et il y a la queue devant la porte, ce qui, normalement, signifie que je ne suis pas à la bourre. Gagné pour les deux ! Le premier groupe n’a pas commencé que la salle est déjà bien pleine donc je me glisse sans attendre dans la foule pour me placer pour les photos. Déjà, 11 LOUDER lance les hostilités.

11 LOUDER

Bon, les 11 LOUDER, c’est quatre musiciens de la région qui font du… allez on va dire, du fucking rock’n’roll. Un mélange de MOTORHEAD avec un soupçon de punk, tout ça à donf. Je suis un peu surpris, ils jouent avec un seul guitariste ! Le chanteur a posé la sienne en loges ce qui fait qu’il est plus libre pour bouger et se consacrer au chant.

Je trouve que la formule trio leur va bien. Ca déménage sévère sa mère-grand dans le poulailler ! Parfait pour mettre tout le monde dans l’ambiance. Le chanteur descend dans la foule et fait faire un circle pit au public. Ca bouge, il fait chaud !

SINNER SINNER

Je profite de la pause pour aller me rafraîchir avant l’arrivée du groupe support de cette tournée, SINNER SINNER. Si j’ai bien compris, c’est un groupe dont le chanteur vient des Pays-Bas et le reste de L.A.

Allez, c’est parti ! Et là, c’est plus compliqué pour définir le style dans lequel ils évoluent. C’est du punk, blues métal moderne. C’est bien fait, bien joué mais un peu propre pour moi, même s(ils maîtrisent très bien le live. Ils communiquent bien avec le public très chaud maintenant. Le chanteur va lui-aussi faire un tour dans la fosse au milieu du public. Perso, j’ai du mal à accrocher et à rentrer dans leur univers.

NASHVILLE PUSSY

Bon, re-pause hydratation avant de me frayer une place pour les NASHVILLE PUSSY !!! Appareil photo bien accroché ? Oui, je suis prêt. Et ça démarre comme un rouleau compresseur ! A fond la caisse, en mode « les freins, c’est pour les lâches » ! La machine à grosses baffes hard boogy est en marche. RUSTY SUYS, la lead guitar part comme un Jack in the box. Elle est aux taquets, ses cheveux bougent tout seuls. Elle mérite vraiment son surnom de ANGUS féminine ! BLAINE CARTWRIGHT fait aussi le show. Il chante, joue de la gratte, donne à boire à sa femme et s’hydrate bien (bah oui, il fait chaud dans la salle !).

La bassiste BONNIE est bien en place. Elle est bien intégrée maintenant et participe au spectacle. BEN THOMAS, le batteur est lui aussi mieux que la dernière fois où j’ai vu le groupe. Il tape comme si sa vie en dépendait.

La set list est composée de morceaux de leurs différents albums. C’est une arme très puissante qui agit sur le public chaud comme la braise qui bouge, chante et s’éclate…. Même un peu trop en ce qui concerne une poignée de jeunes qui se croient à une soirée punk ou black métal, mais à part ça, l’ambiance est mega bonne. Il faut dire que NASHVILLE PUSSY ne laisse pas de temps mort ! Et il faut le dire, avec des brûlots comme « Piece of ass », « Go to Hell » ou « Pussy is not a dirty world », c’est normal !

BLAINE a soif. Il attrape son chapeau pour boire dedans et arrose le public de bière ! C’est sans compter sans RUSTY qui recrache à longs jets le JACK que BLAINE lui verse dans la gorge !

L’ambiance ne retombe pas après le rappel et les NASHVILLE PUSSY terminent en apothéose avec « Go Motherfuckers, go ! » qui clôture un set ultra-vitaminé et rock’n’roll. Les NASHVILLE PUSSY ont une fois de plus prouvé qu’ils étaient encore et toujours des putains de bêtes de scène, pas émoussés pour un sou. Le publique sort de la salle, un sourire banane aux lèvres. Direction le stand merch’ ou le bar ? Les deux !!! Eh oui, il faut bien un temps de décompression après une telle baffe !!

Un grand merci à la Tannerie pour nous avoir permis de vivre ce moment !! Et long live rock’n’roll my friends !!!!