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Report et Photos by Ti-Rickou

Allez, le temps de récupération c’est pour les lâches. Je reprends le petit hardos qui est en moi et c’est reparti pour une deuxième soirée au Festival Guitare en Scène à Saint-Julien en Genevois. Là, je n’ai pas de marge d’erreur car j’ai une interview de programmer avec l’un des trois chanteur du MICHAEL SCHENKER FEST : ROBIN McAULEY !!

Putain, ça va être serré l’histoire car il y a du monde sur la route (vive les vacances scolaires) ! Je me gare méga vite mais il me reste à peine sept minutes pour faire le tour du site. Désolé les potes, mais pas le temps de m’arrêter pour dire bonjour. Je vais presque être obligé de courir ! Heu, pas possible, mes chaussures ne veulent pas.

Ouf, je rejoins pile poil mon traducteur Hi’Twist qui a assuré et a déjà vu pour faire décaler un peu l’interview au cas où. Tout est réglé mais je n’ai pas le temps de souffler parce que j’ai dix minutes avec McAULEY. Yes !!!! (interview à suivre, bande de petits veinards).

L’interview finie, j’ai juste le temps de dire bonjour aux potes que j’avais zappés et il me faut rejoindre la scène village pour le premier groupe de la soirée, les finalistes du jour du tremplin GES : NOBODY’S CULT.

Tiens, il y a une fille au chant et elle joue d’un instrument pas courant en métal rock, une harpe électrique. En ce qui concerne leur style, c’est un peu compliqué à décrire, du rock, du métal… A leur sauce. Je comprends pourquoi ils sont en finale car c’est original.

C’est méga bien fait, bien joué et la chanteuse a une putain de voix. Le groupe a une vraie présence visuelle. Que tu aimes ou pas, tu ne peux pas rester indifférent.

En plus, ils sont vraiment dans l’esprit Guitare en Scène. Bonne découverte pour moi. J’en apprendrai plus sur eux tout à l’heure car je dois également leur faire une interview.

Pour le moment, je profite du fait que j’ai un peu de battement avant le prochain groupe pour papoter avec les copains (nombreux ce soir sur le site !) et aller faire un tour sur les stands. Heu non, pas de bouffe – je n’ai pas faim pour l’instant – mais sur le stand des luthiers et de mon copain RICO. Je passe aussi évidement par le stand de CDs, mais rapide le coup d’œil car le stand est d’une part bien rempli et que d’autre part, c’est un peu expansive pour ma bourse. En fait, c’est peut-être juste moi… je dois avoir trop bon goût car ce qui m’intéresse, ben c’est le plus cher !!

Allez, je ne dois pas louper l’entrée au pit photographes pour MICHAEL SCHENKER FEST. Voilà mon côté petit hardos qui ressort, je suis aux taquetx pour voir enfin cette formation !

L’intro se termine et ROBIN McAULEY, GRAHAM BONNET et GARY BARDEN  apparaissent réunis sur une même scène avec mon guitariste allemand préféré, MICHAEL SCHENKER.

C’est la quatrième fois que je vois SCHENKER en cinq ans et là tout a changé, il n’y a plus aucun des musiciens qui tournaient avec lui jusqu’à présent. Tiens, c’est CHRIS GLEN qui est de retour à la basse !

Bon, trêve de détails. C’est parti pour un mélange de titres issus des différentes périodes de MSG avec, bien-sûr, de nouveaux titres du dernier album de SCHENKER, des titres de UFO mais aussi de SCORPIONS. Les morceaux sont chantés à trois, à deux ou à un chanteur en alternance.

En parlant de chanteur, c’est GRAHAM BONNET que je trouve en difficulté ce soir. Il est même limite juste. GARY BARDEN s’en sort plutôt bien (en plus, c’est celui dont je préfère la voix sur les albums de MSG. Pas très objectif sur ce coup-là, Ti-Rickou !). Il a plutôt bien conservé sa voix et ce soir, il est en forme. Quand à ROBIN McAULEY,
très en voix, il tire parfaitement son épingle du jeu. Parfait ! Les
copains me l’avaient dit et je le confirme, c’est un grand McAULEY qui est sur scène, au mieux de ses performances vocales.

Quant-à MICHAEL SCHENKER, que dire ? Il est lui-aussi très en forme. On pourrait presque dire qu’il a retrouvé une seconde jeunesse. Il est en pleine possession de son art et du coup, pour moi, c’est toujours l’un des meilleurs guitaristes du monde !! Si, si. Il est monstrueux de simplicité et de technique, de mélodie… Oui, je suis fan et alors ? Même si ce n’était pas le cas, ce que je vous dis resterait vrai. Pour moi, « Doctor, doctor » et « Rock Bottom » sont des putains de bombes quand MICHAEL est à la six cordes. Ce soir, en plus, il sourit et s’éclate. Tout paraît simple.

Le choix de la set list est normal vue l’actu du groupe. On a donc
droit à des morceaux récents mais bon, je trouve que – à part deux – ils sont forcément en dessous des bombes du répertoire de MICHAEL.

Mais bon, ceci reste de l’ordre du détail. C’est trop bon de retrouver MICHAEL SCHENKER en si grande forme ! Même si, il faut le dire, j’appréciais beaucoup le line up avec FRANCIS BUCHOLZ, HERMAN RAREBELL et DOOGIE WHITE au chant.

Je suis heureux comme un gamin et bien-sûr je n’ai pas trouvé le set mou du genou – n’est-ce pas chérie ? Tu vas être heureuse, ça devrait se durcir avec DREAM THEATER.

Il est l’heure pour moi de me casser direction la zone médias pour l’interview de NOBODY’S CULT. Je devrais ensuite vitre redescendre pour ne pas rater l’entrée dans le pit photographes pour DREAM THEATER. Bref, pas de temps pour souffler !

Lorsque je reviens, les T-Shirts UFO, MSG du premier rang ont fait place aux T-Shirts DREAM THEATER et aux musiciens qui se pressent en nombre pour l’arrivée des maîtres du métal prog’.

Changement de décor. Les lumières se font plus sombres. Il y a plus de fumigènes. C’est plus intimiste. Le son est plus fort.

Pour la musique, eh bien, les musicos étant des pointures dans leur domaine respectif, forcément ça joue méga, méga grave. Tu prends une tarte par tous les musiciens. Il faut quand même aimer la voix de JAMES LaBRIE qui est quand même très particulière, mais musicalement c’est très, très fort.

Après, il est clair que ce n’est pas le groupe le plus facile d’accès. C’est méga technique et du coup ça peut être très compliqué pour les non-musiciens… même si, dans la set list
de ce soir, il y a des morceaux que je trouve plus accessibles.

Alors oui, si tu regardes autre chose que les mains des zicos, tu t’aperçois que scéniquement ce n’est pas du grand spectacle, tout est vraiment sur la prouesse des zikos. Donc, petit à petit, les non-initiés vont migrer près des stands nourriture, laissant les fans vivre leur rêve éveillé : voir leurs dieux vivants sur scène (n’est-ce pas, Boom ?!!).

Moi pour ma part, j’ai envie d’indien et je vais suivre la fin du concert sur l’écran géant avec un curry d’agneau ! C’est très bien en mangent, DREAM ! Tout est bien pensé à Guitare en Scène.

Allez, c’est fini. Du coup, je suis très bien placé pour le dernier concert de cette deuxième soirée : FRED CHAPELLIER et NEAL BLACK car ça se passe sur la scène village. Je suis naze mais je veux voir ces deux-là jouer ensemble. En plus, on est à GES et à GES, tout est possible.

Et c’est parti ! A priori, c’est le bassiste de FRED CHAPELLIER et le clavier de NEAL BLACK qui officient avec eux. En ce qui concerne le batteur, je ne voudrais pas dire de
conneries donc je m’abstiens, lol !!

Amis du blues, c’est votre tour de trouver bonheur ! Heu… quelqu’un aurait vu ma femme ???

Individuellement, ils sont terribles mais à deux, c’est encore plus fort ! En plus, ils s’éclatent vraiment à jouer ensemble. Ca se voit et ça se communique ! Dans le public, ça danse (les bénévoles du bar sont eux-aussi en train de danser mais sur le bar !!), ça chante, c’est la fête.

Malgré l’heure tardive, il y a beaucoup de monde devant la scène. Comme quoi, ça plait la technique quand il y a du feeling et de la mélodie. Et quand c’est vraiment blues, comme sur « Love That Burns », le public ressent la musique tranquillement. C’est trop top ! FRED et NEAL communiquent et participent
avec le public. Leur concert n’est pas à sens unique.

A un moment, NEAL BLACK nous demande si on aime le blues, le métal, la country et nous dit que le morceau suivant, c’est un peu tout ça. Et c’est parti pour un méga délire top fun !

Voilà, un concert de FRED CHAPELLIER et de NEAL BLACK, c’est ça : du bonheur en barre.

Tiens, ils nous annoncent la visite d’un guest… Yes, c’est AYNSLEY LISTER, le jeune bluesman anglais, parrain du fest cette année, qui les rejoint ! D’un coup, les filles se pressent au premier rang, les bénévoles du bar deviennent comme folles, AYNSLEY, ça le fait ! Il s’éclate avec ses deux complices d’un soir pour nous mettre une touche Guitare en Scène finale, un bœuf comme il n’y a qu’ici qu’on le fait ! Quelle fin, quel concert !!!

Allez, il va falloir que je trouve où ma femme s’est terrée (la connaissant, je vais la trouver vers le stand Caffe e Dolci italien (et je la comprends, miam !) et on the road again pour un dodo bien mérité.

Encore une méga soirée à Saint-Julien. Vivement la prochaine !!!!

MICHAEL SCHENKER FEST @ Guitare en Scène 2019

NEAL BLACK AND THE HEALERS

Je déteste ce genre de situation : détester est même un mot faible car aujourd’hui, j’ai prévu d’aller au Warmaudio voir un groupe de stoner speed rock que je n’ai encore jamais vu en live, ZEKE. J’étais super content quand j’avais vu la date et j’étais aux taquets… Mais ça c’était avant que le Hard-Rock Café de Lyon ne programme NEAL BLACK, un des guitaristes chanteur de blues-rock que je n’ai jamais réussi à voir en live !

Du coup, choix cornélien. Du speed rock ou du blues rock ? Mais bien blues quand même ! Bon, ZEKE… j’aurais bien la possibilité de les voir ailleurs à un autre moment. En plus, j’avoue que depuis que j’ai vu un concert au Hard-Rock Café, je n’ai qu’une envie, c’est d’y retourner !

Donc direction Lyon centre et je pense que je ne vais pas regretter mon choix du lieu ce soir car le mercure a allègrement flirté avec les 40 et du coup, je ne sais pas pourquoi, mais la clim’ du Hard-Rock  Café risque d’être appréciable !

Un jeudi soir, ça roule à Lyon et j’arrive presque pile poil à l’heure. Eh non, bande de mauvaises langues, je n’arrive pas à la bourre, je dis presque pile poil parce que je suis même (très) légèrement en avance ! Eh oui !

NEAL BLACK AND THE HEALERS

Et là, une surprise m’attend dans la salle, il y a des chaises. Ca plus un public… comment dire ?…. d’un certain âge voire d’un âge certain… (enfin bref, pas le public vestes à patches…), plus un piano sur scène, c’est le signe qu’on va plutôt être dans du blues que dans du blues-rock. 

Je n’en reviens pas de voir NEAL BLACK en live car NEAL BLACK c’est vraiment un personnage important dans le monde du blues, au même titre que POPPA CHUBBY, avec qui d’ailleurs il a animé des jam sessions aux Etats-Unis. Jam sessions où se pressaient les musiciens les plus chevronnés. Bizarrement chez nous, il n’a pas la même renommée que ses copains. C’est d’ailleurs encore plus bizarre quand on sait qu’il habite en France depuis quelques années.

Le concert commence et c’est confirmé, on est bel et bien en config‘ assise. Bon allez, ça part quand même sur un morceau qui bouge un peu.

Les musiciens qui accompagnent NEAL BLACK sont tous les trois des musiciens chevronnés qui ont joué avec ce qui se fait de mieux dans le style. Et ça joue ! Enfin, il faut aimer le style qui est vraiment très blues, voire teinté de jazz et de swing mais là, ça passe très bien.

NEAL BLACK AND THE HEALERS

J’adore le jeu de guitare de NEAL BLACK et j’adore sa voix. En plus, il a une vraie présence scénique et un vrai charisme, renforcé par le jeu des autres musiciens. On se croirait dans un bar des Etats-Unis !

Bon, j’avoue que je suis quand même content quand il y a des morceaux qui me font un peu taper du pied. C’est mon côté petit hardos qui ressort.

Sinon NEAL BLACK ne se sert pas du groupe que comme des faire-valoir, il les laisse faire des solos et s’exprimer musicalement.

Je profite d’un solo de piano pour aller voir la température extérieure (d’accord, fumer une clope, mais il ne faut pas le dire !) quand NEAL arrive juste à côté de moi… Tiens, il n’est plus sur scène en train de jouer ? Il profite du solo de piano pour lui aussi prendre l’air.

Du coup, je rentre avec lui pour voir la fin du set. On va avoir droit à un survol de sa grande discographie, et c’est vrai qu’il a l’embarras du choix pour les morceaux !

Euh, j’aurais du dire que je rentrai pour voir la fin du premier set car là c’est la mi-temps. Je peux donc retourner faire un tour dehors, bien qu’on soit largement mieux à l’intérieur.

NEAL BLACK AND THE HEALERS

Bon, la pause ne dure pas trop longtemps. On se ré-installe, mais pas pour longtemps car NEAL BLACK nous dit qu’on peut se lever, s’approcher et bouger. Le tempo des morceaux s’accélère. On va avoir droit à un second set un peu plus blues-rock. I am mega happy car NEAL BLACK qui fait du blues c’est bien mais NEAL BLACK qui fait du blues rock c’est mieux ! Bon, le piano ne s’est pas transformé en orgue Hammond donc on est quand même toujours dans – on va dire – du blues boogy. En plus, il va insérer quelques covers bien sympas dans sa set list.

Perso, je ne vais pas voir le temps passé. On est trop bien et quand il dit que là c’est fini, j’ai presque une petite larme qui coule, sniff. Un peu de tendresse dans ce monde de brutes, ça fait du bien !

Bon je ne vais pas partir comme ça (non, je ne vais pas manger un hamburger !). Je passe au stand merch’ et là surprise, je m’aperçois qu’il a fait beaucoup plus d’albums que je ne le pensais !

Allez, petites photos et je prends congés en espérant le revoir bientôt dans une config’ plus blues-rock. Mais, d’après ce que me dit mon petit doigt, je ne suis pas le seul à espérer le voir retourner au blues rock texan… en espérant qu’il en ait envie !

Il est bien tard mais dehors il fait encore plus de 25 degrés et là j’ai un peu – forcément – le blues… de la clim’ ! En tout cas, même si je regrette d’avoir loupé ZEKE, vu la chaleur extérieure, je ne regrette absolument pas de ne pas avoir été me coller dans l’étuve du Warmaudio !

NEAL BLACK AND THE HEALERS