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RHAPSODY OF FIRE, NIGHTMARE, MANIGANCE, RISING STEEL à l’Ilyade

Dimanche 26 mars 2023 à Seyssinet Pariset (38)

Un dicton provençal dit que « Le mois de mars est le mois des fous ». Quand je vois l’affiche de ce soir, je pense qu’ils ont perdu la tête chez Metallian ! Quatre groupes de qualité un dimanche, ce sont des malades ! Malgré tout, la tournée est quasiment complète tous les soirs. Aujourd’hui ne faisant pas exception à la règle, la date est sold out depuis une semaine. Personnellement, je me pose beaucoup la question, n’étant pas très fan du style pratiqué par le groupe vedette, si je dois me rendre au concert ou pas, un dimanche, à plus d’une heure de route de chez moi ? La question reste posée. Mais bon, comme le dit si bien la pub : « Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis », alors pourquoi pas ?! En plus, il y a trois groupes que j’aime bien. Et le premier qui insinue que je ne change jamais d’avis, je l’attends à la fin de ce report, non mais ! Lol.

Comme d’habitude, je passe chercher mon co-voitureur et direction Seyssinet Pariset pour aller voir RHAPSODY OF FIRE, NIGHTMARE, MANIGANCE et RISING STEEL. Cette fois-ci, nous rappelant notre déboire lors de FIREWIND et BEAST IN BLACK, nous partons de bonne heure, histoire de ne pas être à la bourre. Une fois arrivé sur place, nous retrouvons des copains qu’on croise régulièrement au BDZ, et même Cyril le manager des RAKEL TRAXX, venu en voisin, et qui trimballe RISING STEEL sur les dates où ils ont pu se placer.

RISING STEEL @ Jas Rod

C’est d’ailleurs les RISING STEEL qui commencent le concert. Leur heavy métal fédérateur fait des ravages dans l’Ilyade. Les fans qui viennent d’arriver sont déjà à fond derrière le groupe. « Bonsoir vous allez bien ? Nous sommes RISING STEEL ! ». Voilà comment EMMANUELSON, le chanteur de RISING STEEL commence son set.

Dès le premier titre, ça bastonne sévère. Fort de leur nouvel album sorti l’an passé, et « content d’être de retour chez nous », comme le rappelle le chanteur, le groupe est ultra motivé pour ambiancer le public. Et celui-ci le lui rend bien.

Tous les musiciens, que ce soit les guitaristes TONY STEEL et STEPH’ LEADMASTER, ou le bassiste STONE WARRIOR prennent le devant de la scène. Personne n’est en retrait, à part, évidemment, STEEL ZARD le batteur. Les morceaux bien rentre-dedans et puissants sont impressionnants pour ceux qui ne connaissent pas. Ils passent super bien en live. Pas de tergiversations en palabres, tout à fond ! Nous passons un super moment.  

Le heavy métal pratiqué par RISING STEEL provoque des headbanging à tout va avec un chanteur qui tient le public au bout de ses doigts. Malgré les lumières faiblardes et le son un peu aux abonnés absents, le groupe ne s’est pas démonté tout le long de son court set.

MANIGANCE @ Jas Rod

A peine sept minutes plus tard, MANIGANCE s’installe en lieu et place du groupe Grenoblois. Sur les deux côtés, trônent deux superbes panneaux tirés de la pochette de leur dernier album « Le Bal des Ombres », sorti l’an passé. Venus tout droit de Pau et Toulouse, FRANCOIS MOREL, PATRICK SORIA, LIONEL VIZERIE et STEPHANE LACOUDE s’installent sur les planches et entament leur set. Puis surgit, tel un taureau furieux dans une arène, CARINE PINTO, la chanteuse. « Bonsoir Grenoble ! », lance-t-elle avant d’entamer « Souviens-toi de moi », le premier titre.

Les musiciens sont très mobiles et arpentent la scène de long en large avec une énergie sans pareille – malgré encore une fois de petits soucis de son qui n’iront pas en s’arrangeant, mais passons. Ce n’est pas un problème pour le groupe, étant donné que, comme leurs copains d’avant, il donne tout pour le public.

Les titres défilent sur scène, créant une ambiance électrique. « Haute Trahison », « Le Bal des Ombres », de superbes morceaux interprétés de mains de maître par CARINE et sa superbe voix mélodique. « Est-ce que vous voulez chanter avec nous ? ». Évidemment, le public ne se prive pas de chanter en chœur avec la chanteuse les traditionnels « Oh oh oh »

Après un vieux titre « Volte-face », CARINE reprend la parole : « Nous avons une petite surprise pour vous », nous dit-elle. Et voilà que le bassiste de NIGHTMARE, YVES CAMPION monte sur scène. Pas en tant que bassiste, mais comme chanteur aux côtés de CARINE. C’est un rôle dans lequel nous n’avons pas l’habitude de le voir. Même mon copain Steve*74 qui le connaît depuis très longtemps n’en revient toujours pas. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il assure à fond.

Le groupe continue son set, après cette sacrée surprise, pour finir en beauté avec leur fameux titre, devenu un hit en puissance : « Mourir en héros » repris en chœurs par les fans.

NIGHTMARE @ Jas Rod

Un petit quart d’heure plus tard, le second groupe qui joue à domicile, NIGHTMARE, monte sur les planches. Nouvelle petite surprise, le groupe joue à trois guitares. FRANCK, qui n’a pas pu assurer la tournée, est de retour !

Pas de nouvel album à promouvoir pour le groupe, pas encore. Ils viennent juste présenter une nouvelle chanteuse : BARBARA MOGORE. Celle-ci possède une superbe voix mélodique et une prestance impressionnante. Elle se donne tellement que je ne suis pas sûr que ce n’est pas du métal qui coule dans ses veines.

Nous serions en droit de penser qu’étant originaire de la ville où se tient le concert, ou pas loin, le groupe en ferait le minimum, étant en terrain conquis. Mais, c’est mal le connaître ! Il se donne à fond, voire encore plus. Et le public qui remplit à ras bord l’Ilyade le lui rend bien.

NIELS, le batteur, torture ses fûts comme il se doit, MATT prend les devants ainsi que FRANCK et FLORIAN, chacun se défiant dans la dextérité.

YVES ne semble pas souffrir de sa précédente prestation et est ultra-motivé. Il harangue les fans en laissant les trois guitaristes headbanguer et BARBARA faire l’hélicoptère avec ses cheveux. Le groupe joue dans un cocon, et cela se remarque.

BARBARA est vraiment très à l’aise avec les garçons et tient bien le public. Personnellement, elle m’impressionne par son excellent jeu de scène. Et quelle voix ! Le mélange de la mélodie avec la puissance des growls est surprenant de premier abord, mais passe finalement tout seul.

Neuf titres et trois quarts d’heure plus tard, NIGHTMARE remercie ses fans pour faire place à la vedette de ce soir. Intense et parfois surprenant, malgré les difficultés de son et de lumières – le dernier titre se fera presque dans le noir complet – le groupe a assuré le show et bien exténué les spectateurs.

Comme la salle est bien blindée, la pause boisson et restauration devra attendre. D’autant plus que les Italiens de RHAPSODY OF FIRE ne devraient pas tarder à arriver. Le changement de plateau s’opère et on nous amène en bord de scène, une enseigne hyper lumineuse avec un nom écrit en bleu fluo. Bizarre ce truc. Un des copains photographe me dira : « Je ne sais pas ce que c’est, mais ça va nous faire chier pour les photos ! ». Je le concède aussi, légèrement ébloui par cet éclairage.

HUECCO @ Jas Rod

Il est 21h30 lorsqu’un guitariste monte tout seul sur scène. Il se présente au public, en français, sous le nom de HUECCO. Il nous dit qu’il vient d’Espagne (ce qui s’entend à son accent prononcé) et qu’il va nous faire patienter avant RHAPSODY OF FIRE. Il est présent sur la tournée parce que, comme il nous le dit, il a coécrit un titre avec nos copains italiens.

Ultra-motivé, le gars fait un foin d’enfer. D’entrée de jeu, il ne tient pas en place et parle beaucoup mélangeant agréablement l’Anglais et le Français. Cela le rend très sympathique et ses morceaux ne sont pas ennuyeux pour un sou. Son set est très court, ce qui n’est pas si mal, étant donné l’heure qui défile.

RHAPSODY OF FIRE @ Jas Rod

Un petit quart d’heure plus tard, le changement de plateau étant fini, les lumières reviennent sous un speech du regretté acteur Christopher Lee et sa voix si particulière.

C’est le moment pour les RHAPSODY OF FIRE de prendre d’assaut la scène de l’Ilyade.

PAOLO MARCHESICH s’installe en premier derrière ses futs, suivi de près par ROBERTO DE MICHELI et ALESSANDRO SALA respectivement guitariste et bassiste, et du fameux claviériste fondateur du combo ALEX STAROPOLI, installé en fond de scène, à côté de son batteur.

GIACOMO VOLI, le chanteur du groupe, déboule littéralement sur scène. « Hello Grenoble ! Scream for me ! », hurle t’il dès son entrée. « I can’t hear you », continue-t-il en débutant le couplet de « I’ll Be Your Hero ». Tonitruant, virevoltant et se gagnant, dès le début, un public chaleureux, le chanteur agit en véritable frontman. Il est monté sur ressorts et bouge de long en large de la scène.

Les mélodies et les refrains hyper contagieux font un malheur dans l’Ilyade. Le public, discipliné jusqu’à présent, commence à se mouvoir de plus en plus. Il faut dire que GIACOMO ne se ménage pas, se frottant au public, touchant les mains des fans, poussant le public à interagir avec lui, le faisant taper dans les mains à chaque moment opportun. Les titres défilent « Chains Of Destiny » et « The Legend Goes On » résonnent dans l’Ilyade, faisant crier les fans.

« Ça va bien ? », demande GIACOMO dans un bon Français. « Do you want something older ? ». Et voilà un titre de 2004 tiré de l’album « Symphony of Enchanted Lands II: The Dark Secret » qui voit d’un coup le public en furie reprendre en chœur les refrains de « Unholy warcry ». L’ambiance est survoltée dans la salle, les fans sont à fond derrière le groupe. ALESSANDRO et sa basse 6 cordes ainsi que ROBERTO ne se ménagent pas accompagnés par les puissantes frappes de PAOLO. Le son massif cette fois, comme revenu d’entre les morts, détruit littéralement les murs de l’Ilyade. En revanche, le jeu de lumières est toujours un peu aux abonnés absents, restant à mon goût trop monochromatique. ALEX, en fond de scène, même s’il n’est que trop peu mis en valeur, mène la baraque avec ses superbes nappes de claviers.

Les morceaux continuent de défiler. De « March Against The Tyrant » à « Starship » en passant par « Son Of Vengeance », voire « A New Saga Begins » les morceaux sont hyper entraînants. Les vieux titres côtoyant les moins vieux.

GIACOMO continue d’interagir avec le public. Il tend son pied de micro au-dessus de la foule, parle beaucoup (ce n’est pas un Italien pour rien) et fait même des efforts pour parler Français. « Merci beaucoup Grenoble ! Ça va bien ? ».

Après un « Master Of Peace » de folie, GIACOMO reprend la parole pour présenter les musiciens. ALEX reçoit une ovation digne de son nom et remercie chaleureusement le public. « Nous sommes Italiens et nous en sommes fiers. C’est pourquoi nous allons chanter la prochaine chanson en Italien ». Il est temps pour la superbe ballade « Un Ode per l’Eroe ». A la demande de GIACOMO, toutes les lumières des téléphones portables s’éclairent, ce qui fait son effet dans une salle remplie à ras bord.

« Do you want something more faster ?! », questionne le chanteur à la fin du morceau.

« Dawn of Victory !! », lance un spectateur. « Non pas maintenant ! Tu n’as pas lu la setlist ? », lui répond le frontman mort de rire. Les pogos se déclenchent pendant « Rain of Fury », le titre suivant mais pour peu de temps, étant donné que la salle est bien remplie.

GIACOMO fait venir HUECCO pour jouer le morceau « Fuego Valyrio ». Les musiciens s’entendent très bien et le morceau est vraiment cool. Le chanteur italien laisse HUECCO prendre le plus souvent le devant de la scène et chante en duo avec lui.

« Merci, au revoir ! », nous dit GIACOMO à la fin du titre. Tout le groupe s’en va de la scène et les lumières s’éteignent.  Quoiqu’elles n’étaient pas non plus trop allumées, mais bon…

Le public réclame à corps et à cris RHAPSODY OF FIRE. Un grondement se fait sentir dans l’Ilyade le temps de l’intro de « Reign Of Terror ». Le groupe remonte sur les planches, ce qui a pour effet de déclencher les pogos. Cela devient un peu compliqué de rester devant, mais grâce à deux trois spectateurs en arrière qui ont l’air de faire barrage, j’y arrive quand même. Merci à eux s’ils se reconnaissent.

« Nous avons encore deux titres de Symphony of the Enchanted World », annonce GIACOMO VOLI. « Après, nous serons au stand de merch’ pour vous rencontrer ». Un petit « Wisdom Of The Kings » se finissant sur un « Emerald Sword » et le public ne se tient plus. Heureusement, que c’est la fin, je deviens trop vieux pour ce genre de trucs ! Lol. Le groupe quitte la scène après la traditionnelle photo de groupe.

Un petit tour au stand de merchandising, nous permet de voir tous les musiciens. J’en profite pour saluer YVES, le bassiste de NIGHTMARE, qui est content de retrouver les Annéciens. Pendant ce temps-là, les musiciens de RHAPSODY OF FIRE se prêtent volontiers aux photos, aux signatures et aux discussions, à part ALEX qui s’éclipse furtivement.

RHAPSODY OF FIRE @ Jas Rod

Étant donné l’heure, il est temps pour nous d’aller regagner nos pénates avant que Morphée ne décide de nous en empêcher. C’est qu’avec le temps qui passe, celui-ci est devenu plus virulent avec moi, et si je veux ramener mon covoitureur en état, il me faut partir fissa. Lol.

Si je devais tout de même tirer un bilan de la soirée, je dirais que les groupes ont vraiment assuré malgré les petits problèmes de son et de lumière. RISING STEEL m’a encore une fois impressionné, MANIGANCE j’ai adoré et le refrain du dernier titre est toujours ancré dans mon crâne au moment où j’écris ces lignes, NIGHTMARE a été excellent avec une nouvelle très bonne chanteuse. RHAPSODY OF FIRE, je ne suis toujours pas fan de leur musique (contrairement à  mon binôme Steve*74), mais j’ai beaucoup apprécié leur prestation et en particulier celle de GIACOMO.

Un grand merci à Metallian pour cette excellente soirée et à la prochaine !!!

RHAPSODY OF FIRE, NIGHTMARE, MANIGANCE, RISING STEEL au Jas Rod

Report et photos : TI-RICKOU

Bon, depuis la fin du dernier confinement et d’épisode de COVID. La vie a à peu près repris son cours. Les concerts aussi. Les reports sur W.T.R. aussi et Seb 747, Steve*74. Hi’Twist et Cédric leMagic continuent à aller aux concerts et à faire des reports. Et moi ? Vu mon état de santé actuel, beaucoup moins souvent que ce que j’aimerai et surtout beaucoup moins souvent qu’avant. Mais bon, j’ai malgré tout un rôle. Depuis deux ou trois mois, je peux refaire des chroniques et en backoff, j’assume mon rôle de dispatching de demandes d’accred ‘. Je l’accepte parce que je n’ai pas le choix mais il faut dire que là, j’ai un peu les boules. L’affiche de Grenoble avec RHAPSODY OF FIRE, NIGHTMARE, MANIGANCE et RISISNG STEEL me tentait vraiment beaucoup. Accred’ faite pour Steve et Seb. Au moins, on aura un report.

Tiens, quelle surprise, Frontiers me demande si je veux aller voir la tournée à Marseille. Ce n’est pas loin Marseille… Mais bon, le retour de nuit, pas cool. Tiens, ma chérie – qui sait que je crève d’envie d’y aller (mon dernier concert date d’octobre 2022 !) – me dit qu’elle a trouvé un hôtel pas trop cher. Yes, c’est qui qui va aller à Marseille ? C’est Ti-Rickou !!!!! Cool !!!!

Allez, go ! Lever de bonne heure, direction la mer. Désolé les copains de Grenoble mais c’est quand même plus cool d’aller voir des concerts au bord de la mer, surtout quand il fait beau, que d’avoir à  vérifier si on a des pneus neige avant de partir comme c’est le cas vers chez vous, lol ! Arrivée tranquille. Petit repas en bordure d’eau dans un port de pêche. Tranquille. Passage à l’hôtel, récupération de l’appareil photo. Au taquet le Rickou !  

Direction le Jas Rod ! Heu, le GPS me dit de tourner à droite et à gauche. J’ai bien tourné à droite mais je loupe la petite route à gauche… Pas grave, je tourne à droite et le GPS va me retrouver sans problème. Sauf que non et qu’il a décidé de me faire visiter les quartiers nord ! C’est folklorique. Comme dans les films. Des chariots de supermarché au milieu de la rue qui t’obligent à zigzaguer, des gentils Messieurs qui sont là pour t’aider à trouver ce que tu veux. Enfin bref, tu comprends pourquoi même les flics n’ont pas trop envie d’aller se balader là-bas. Allez hop, on sort du bordel. Direction cette fois-ci, la salle. Sans encombres.

Changement de décor. Beau parking. Nickel pour se garer. Et puis, putain une foule. Hé oui, bien que les portes ne soient pas ouvertes, il y a une queue très importante devant l’entrée. Pas grave, on attend en papotant avec un metalleux qui nous explique lorsqu’on lui raconte notre mésaventure que c’est normal, que les quartiers nord, c’est comme ça. Bah voilà, on s’habitue à tout, même au pire. En tout cas, ce qui est cool, c’est que ce soir, même si la date n’est pas sold out, il va y avoir du people.

Il presque l’heure du début annoncé des sets lorsqu’on entre dans la salle mais j’ai quand même un peu de temps pour découvrir le Jas Rod où je n’ai encore jamais mis les pieds. On ne peut pas accéder au bar parce que c’est déjà blindé. Il est positionné dans une salle sur le côté, mais à part de sortir une hache ou une batte de baseball, pour rentrer dedans, ça va être compliqué, lol ! La seule solution, c’est d’attendre qu’un groupe joue pour pouvoir aller le visiter. Bref, on verra ça à plus tard.

Ça fait drôle d’être dans une salle et de ne connaître pratiquement personne dans la salle. En revanche, effectivement, en ce qui concerne les musiciens, c’est le contraire. Je connais tout le monde ou presque ! D’ailleurs, ils sont vachement surpris de me trouver sur la date de Marseille. On est contents de se retrouver. Surtout moi d’ailleurs.

Pas trop le temps de papoter. RISING STEEL commence les hostilités. Et les grenoblois avec leur heavy metal des familles ne sont pas là pour enfiler des perles. EMMANUELSON et ses copains prennent la salle d’assaut. Le son est bon. Petit bémol pour les lumières, mais bon, je ferai avec. En plus, il n’y a pas de pit et avec le monde qu’il y a ce soir, il va y avoir du sport. J’ai un peu perdu l’habitude, moi ! L’avantage, c’est que, comme toujours, pendant le premier groupe, il est facile de se déplacer.

Je n’avais pas revu RISING STEEL depuis un bail et je ne les avais même pas vus depuis que STEPH les a rejoint à la guitare. Y a pas à dire, ça le fait ! Il s’est méga bien incorporé au groupe. Les morceaux sonnent graves. Ça fait méga du bien de les revoir !

Le public déjà présent ne va pas le regretter. Waouh, ça va être court mais ça va être bon ! Voilà un début de soirée comme je les aime. C’est qui le plus content ? C’est moi !!

Allez, première pause de la soirée. Humm, j’avais raison, le bar, ce n’est même pas la peine d’y penser. Il est pris d’assaut. Ce n’est pas grave, on va attendre. C’est cool, il y a un stand de nourriture dehors. On peut aussi sortir pour ceux qui veulent fumer, c’est nickel. Pour ceux qui veulent prendre l’air, c’est nickel aussi. On va passer la pause à dire bonjour aux copains.

Le temps passe vite et c’est déjà le moment de retourner dans la salle pour le début des Toulousains de MANIGANCE. Je suis méga content de les revoir eux-aussi. C’est la troisième fois que je les vois avec CARINE PINTO au micro car, tout comme NIGHTMARE, MANIGANCE a pris une fille pour remplacer un chanteur. Et pour moi, ça matche grave ! J’adore la voix de CARINE et je suis donc au taquet pour le début de leur set.

La salle commence à se remplir tranquillement. Et c’est parti. Bon, il y a quelques changements de musiciens. Mais en gros, je ne suis pas perdu. Je m’attendais à des morceaux chantés en Anglais, vu qu’ils viennent de réenregistrer leur album en Anglais. Mais non, on va avoir un choix classique. En bon Français. C’est parfait et ce n’est pas pour me déplaire.

MANIGANCE, c’est bien rodé, ça bouge, ça tient la scène. Ils assurent grave. Le public communique bien avec eux. Seul bémol pour moi, c’est les lumières pour prendre des photos. Pas terrible mais bon, ça fait du bien de retrouver le live. Je dois quand même demander aux gens de me laisser passer, pas l’habitude.

Tiens, on me tape sur l’épaule. Il faut que j’aille tout de suite faire une interview de RISING STEEL.  Oups j’ai failli oublier, pris comme je l’étais par la presta de CARINE et de ses copains. Allez, ça ne va pas durer longtemps mais bon, ça je vous en parle tout à l’heure. L’interview finie, je suis de retour pour la fin du set.

Tiens, CARINE annonce un invité… Et c’est qui l’invité ? C’est qui l’inconnu connu ? Je vous le donne en mille, il s’agit de YVES CAMPION, bassiste et fondateur de NIGHTMARE. Il vient pour chanter un morceau en duo avec CARINE PINTO. Eh oui. Là, il n’est pas avec sa basse et on voit que ça lui manque parce qu’il est en train de nous inventer la air bass, la basse magique ! En tout cas, c’est cool, ça prouve que le courant entre lui et MANIGANCE est méga bien passé. Tout le monde s’éclate. Belle fin de set et très bonne prestation du groupe. Dommage que ce soit un peu court pour moi. Il faut avouer que je suis très fan.

Nouvelle petite pause. C’est toujours la foire d’empoigne pour entrer dans le bar. Ce n’est pas grave, je vais quand même terminer par pouvoir m’acheter un truc à boire. Je commence à avoir soif, moi !

Allez, petit papotage avec CARINE et les autres membres du groupe. Papotage aussi avec mon copain Cyril Caillat du magasin de musique Soul Azylum à Voiron et tourneur des marseillais de RAKEL TRAXX (que je suis triste de ne pas avoir vus ici). Il m’explique que ce soir il accompagne RISING STEEL.

C’est maintenant le moment pour NIGHTMARE de monter sur scène. Ces dernières années ont vu pas mal de changements dans le groupe depuis le départ des frères AMORE dont JOE le chanteur emblématique du groupe qui a été remplacé par une chanteuse, puis remplacé par une autre chanteuse et là, c’est une troisième chanteuse, BARBARA MORGORE, qui est au micro.

Le style aussi a bien bougé. On est passé du heavy traditionnel à un hevy metal plus moderne. Pour moi, on est dans la nouveauté car c’est la première fois que je vois cette chanteuse avec eux. J’aime bien sa voix et j’aime bien sa présence scénique. Ça commence très bien. En plus, BARBARA s’incorpore très bien aux autres membres du groupe.  Elle semble avoir une vraie complicité avec MATT et YVES, c’est cool.

Heu… la dame, elle growle ! Si, si, je ne déconne pas ! Il y a des moments, elle growle ! Bon, pas tout le temps hein, je vous rassure. Ça, j’aime beaucoup moins mais MATT a l’air de s’amuser beaucoup. Il demande même à un gars dans la salle si c’est assez metal pour lui, lol ! Tout le groupe est au taquet. Bien-sûr, le public aussi !

Là, ça devient beaucoup plus difficile de se déplacer dans la salle. Le son est toujours bon mais avec les lumières, c’est toujours compliqué pour les photos. Je découvre certains des morceaux NIGHTMARE ce soir en live et c’est vrai que j’apprécie bien. Il est clair que les amoureux du groupe à ses débuts ne vont pas s’y retrouver, mais bon, ça s’appelle le changement. On aime ou on n’aime pas mais c’est comme ça. En tout cas, NIGHTHMARE évolue. Cette formation tient plus que la route. La preuve, le public est déchaîné !

Moi, je me dis que c’est peut-être le moment d’aller faire un tour au bar et d’aller manger un truc parce qu’après, il n’y aura plus rien à manger. Je suis quand même le set de loin et j’ai raison, les growls, ça passe tout de suite mieux au bar, lol ! Le groupe termine son show sous les applaudissements nourris du public.

Allez après cette petite pause, je me prépare pour la tête d’affiche, RHAPSODY OF FIRE. Ou pas. C’est quoi ce mec ? Il y a un mec sur scène, un Espagnol qui chante sur une bande-son ! C’est bizarre. Certains disent que c’est comique. Je ne comprends pas trop ça. Un vendeur de chouchous qui s’est trompé, je ne sais pas, mdr. Renseignements pris, il s’agirait de JUEGO WIKO, un Espagnol qui a enregistré un titre avec RHAPSODY OF FIRE at qui a été sur la tournée pour faire plusieurs dates avec eux. On aime ou on n’aime pas mais le mec, il a vachement la pêche quand même ! Et surtout de sacrées corones de venir balancer son truc tout seul sur scène. Ma femme a l’air d’amer, elle gigote comme pendant les ferias ! En tout cas, c’est cool, et puis ça ne dure pas trop longtemps. Juste le temps de préparer la scène pour RHAPSODY OF FIRE.

Allez là maintenant, ça va être bon. C’est le moment de retrouver RHAPSODY OF FIRE avec ALEX STRAPOLI et ses copains. Je ne sais pas si le concert est sold out mais en tout cas la salle elle est bien,  bien blindée maintenant. Très difficile de se déplacer, surtout autour de la scène. Les lumières ne sont toujours pas au top et pour shooter, ça va être rock and roll.

Même pas peur, c’est parti ! Le son est méga bon et c’est super. Le groupe démarre en mode « les freins, c’est pour les lâches ». Ca fait du bien de les retrouver. Il faut dire que je suis très fan depuis le début et que j’adore ce groupe, tant à l’époque où il s’appelait RHAPSODY que dans la version RHAPSODY OF FIRE. Moi, j’adhère. Je prends une grosse tarte. Encore une fois. J’adore la voix d’ALEX, il est, pour moi, juste parfait. Si, si.

Le public se lâche grave. Il y a une putain d’ambiance à Marseille ! La soirée se termine vraiment mega bien.

Malheureusement, mon état de santé aidant, je fatigue très vite et bien que je résiste au maximum, il m’apparaît impossible de tenir jusqu’au bout… Dégoûté. Je suis quand même super content d’avoir revu plein de copains, dont certains au moment où je sors (n’est-ce pas MATT ?). Donc re-(petit) papotage avant de reprendre la route, direction l’hôtel. En tous cas, ce soir on a eu droit à une mega soirée et à une mega affiche. Je suis vraiment heureux d’avoir revu EMMANUELSON ET STEPH  avec la bande de RISING STEEL, CARINE et les copains de MANIGANCE, YVES, MATT et l’ensemble de NIGHTHMARE. Et bien-sûr RHAPSODY OF FIRE. Je suis un peu dégoûté de pas les suivre pour être demain avec eux à Grenoble, mais je sais que Seb et Steve vont faire un beau report. On va pouvoir comparer les deux !

Premier concert au Jas Rod et j’espère pas le dernier car j’ai vraiment aimé cette salle et que je n’ai qu’une hâte : y retourner !

See you later my friends. Heureux de vous avoir retrouvés vous aussi, les amis lecteurs de W.T.R ! Putain, il n’y a rien de mieux que les concerts en live !

Long live Rock’n’Roll, Long live W.T.R. !

Report et Photos : Steve*74

Alors que normalement par ce dimanche pluvieux j’aurais dû buller tranquillement sur mon canapé, me voici lancé à toute vitesse sur l’autoroute vers le Ninkasi Kao de Lyon. Vous en connaissez déjà la raison si vous suivez le webzine sur les réseaux sociaux. Eric, le créateur du site et rédac chef, n’est pas à un paradoxe près. Celui qui aime tout le monde a des soucis du côté du cœur… Indisponible pour un certain temps, je le remplace au pied levé pour un concert noté sur les tablettes du zine depuis longtemps déjà.

J’arrive, malgré le mauvais temps sur la route, en avance devant la salle mais une queue déjà importante attend devant les portes encore closes du Kao. C’est bon signe, je pense qu’il y aura du monde et c’est toujours réjouissant pour moi de constater que du monde se déplace un dimanche soir alors que demain beaucoup se lèveront tôt pour aller travailler.

Ce soir, ce sont les finlandais de TEMPLE BALLS qui ouvrent le bal des festivités. Je ne les connais pas depuis longtemps mais j’apprécie bien leur dernier disque et j’en attends la confirmation en live. Le passage de la scène étant souvent un vrai révélateur de la valeur des groupes et de leur potentiel.

Ils sont originaires de la ville d’Oulu située vers le nord du pays. Inutile de vous dire que pendant l’hiver, il ne doit pas faire très chaud ni avoir trop d’activités extérieures à part le ski de fond. Du coup, pour se réchauffer, ils pratiquent depuis 2010 un hard-rock teinté de sleaze. Je plaisante bien sûr…

D’entrée ce qui me surprend, c’est leur jeunesse. J’ai du mal à croire qu’ils existent depuis 9 ans Ils ont dû débuter au biberon (lol). Le chanteur ARDE TERONEN a aussi chanté dans SHIRAZ LANE, autre groupe finnois en devenir. De l’expérience, ils en ont avec déjà de nombreux concerts au compteur.

Le quintet attaque bille en tête malgré le peu de place sur scène. La batterie d’ANTTI HISSA est placée devant l’estrade où est installée la batterie de SONATA ARCTICA. Et ses compères n’ont guère plus de place pour se mouvoir. Ce qui est un peu gênant pour des jeunes qui débordent d’énergie !!

Le répertoire pioche allègrement dans les deux disques que le groupe a sortis. La musique à l’air de plaire à un public réceptif et qui ne demande qu’à s’enflammer. Le chant est plutôt rauque et éraillé. Les guitaristes bien en place avec les solos acérés de la part de JIRI PAAVONAHO.

Le son est excellent, ce qui n’est malheureusement pas toujours le cas, et le restera pour les deux autres groupes. En revanche, les lumières tiennent plus de l’ambiance que de la Fête des Lumières qui débute bientôt à Lyon.

Je passe un agréable moment avec un groupe à suivre dans le futur. Le temps d’une première partie étant limité, c’est avec l’envie de les revoir rapidement que je les regarde regagner les coulisses.

Après un changement de matériel assez court (il faut dire que la batterie reste en place), c’est maintenant à EDGE OF PARADISE de jouer. Je dois vous avouer que je ne connaissais absolument pas ce groupe. Découverte totale ce soir pour moi.

Contrairement aux derniers concerts et aux packages nordiques auxquels j’ai assisté ces derniers temps, cette formation n’est pas scandinave malgré les 2 groupes finlandais de la tournée. Non, eux sont américains et viennent de Californie. Los Angeles pour être exact. Mais ils ne pratiquent pas du hair métal ou du hard-rock mélodique comme la région a pu en produire à la chaîne dans les décennies précédentes.

Ils se lancent à la conquête de l’Europe pour la promotion de « Universe », tout juste sorti des chaines du pressage du célèbre label italien Frontiers. Ils naviguent dans des eaux allant du hard-rock traditionnel au heavy en lorgnant vers le symphonique avec la voix de MARGARITA MONET, la chanteuse et fondatrice du groupe avec DAVE BATES, guitariste de son état. De temps à autre, un petit côté industriel pointe le bout de son nez mais de façon minime. Heureusement car c’est un style que je n’affectionne pas vraiment.

Les lumières sont encore plus tamisées… si, si c’est possible… et ils n’ont pas plus de place que nos amis finlandais. Mais c’est moins gênant car ils sont plus statiques. La musique s’écoute différemment car plus structurée et ambitieuse.

La voix de MARGARITA MONET est puissante mais douce. Sous son séduisant aspect, on apprécie de belles capacités vocales. C’est sans conteste elle le fer de lance de la formation. Les groupes à chanteuses ayant une fâcheuse tendance à se ressembler, ici l’univers musical est différent, plus varié. La palette des sons est variée et les morceaux bien en place.

Le concept aussi se veut différent et interrogatif sur notre monde. Avec « Universe », ils ont décidé de créer quelque chose qui vous transporterait dans un autre monde, une musique qui transcende le temps et l’espace et vous emmène dans une aventure épique à travers notre univers ! Les chansons parlent de briser les peurs, de tester nos limites et poursuivre nos passions à la vitesse de la lumière, nous accrocher à notre humanité et nous soutenir les uns les autres alors que nous entrons ensemble dans notre futur numérique fou. Voici le discours revendiqué par les musiciens. Intéressant mais pas si facile d’accès que ça !!

Personnellement, j’ai du mal à rentrer dans leur univers. Ce n’est pas ma tasse de thé musicalement même si c’est hyper bien fait. Le groupe navigue sur une palette sonore intéressante mélangeant des riffs de guitare bien sentis avec souvent une section rythmique plus groovy. A réécouter pour savoir si je change d’avis ou pas.

Malgré tout, aux USA, ils ont le vent en poupe et ont intégré le top 100 du classement Billboard et atteint le sommet du classement rock d’Amazon. Le public du soir a l’air d’aimer la prestation et c’est ce qui compte le plus finalement.

En attendant que SONATA ARCTICA arrive sur scène, je me retourne pour constater que le Kao s’est bien rempli et que même quelques afficionados ont investi le balcon. Toujours cool de voir du monde dans les concerts métal !!

Après un changement de matériel et de scène relativement court les lumières s’éteignent pour notre plus grand plaisir. Ils sont en tournée européenne pour la promotion de leur dernier rejeton intitulé « Talviyö » (qui signifie Nuit d’hiver en français) sorti en septembre 2019. Tout un programme !! Un album qui ne suscite pas un enthousiasme à toute épreuve chez les fans, surtout ceux de la première heure.

En effet, depuis la sortie de « Eclipsa », leur premier disque il y a tout juste 20 ans, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts de nos amis scandinaves. Les vikings du début qui pratiquaient un heavy power métal ont progressivement laissé la place à une musique nettement plus assagie. Fini le temps des cavalcades du début et des riffs rentre-dedans acérés. Une grande partie des fans s’en sont allés vers d’autres cieux après ces changements, mais le groupe à l’air de s’en ficher comme de sa première chemise. Je sais qu’il faut vivre avec son temps et ne pas toujours être nostalgique, mais ce n’est pas toujours facile.

Aussi, avant de venir assister à un concert de SONATA ARCTICA en 2019, il faut faire abstraction du passé et se dire qu’on va écouter et voir un nouveau groupe. Ainsi vous rentrerez plus facilement dans leur nouvel univers musical.

Tout ceci étant dit, après une courte intro, les cinq lascars déboulent sur scène pour entamer la setlist du soir avec « A little less understanding », extrait comme souvent du dernier opus. Le ton musical est donné et c’est conforme à mes attentes, un morceau bien ficelé en mid-tempo. Le suivant « Closer to an animal » suit le même chemin avec des parties de clavier intéressantes. Les compositions sont bien construites, riches en arrangements, TONY a le chic pour nous concocter des jolies mélodies.

Du groupe original, seuls TONY KAKKO au chant et TOMMY PORTIMO à la batterie répondent présent. Au fil du temps, ils se sont entourés de nouveaux musiciens et c’est un groupe soudé que nous voyons évoluer ce soir.

Le chant est toujours aussi fluide et les mélodies chant sont toujours de qualité. Avec une guitare globalement moins en avant qu’auparavant ELIAS VILJANEN, même s’il est plutôt statique, s’en tire avec les honneurs. HENRIK KLINGENBERG, le clavier, est le grand gagnant de la bataille. Dans les nouvelles compositions son rôle a pris de l’importance, il est musicalement plus présent, plus en avant. Niché sur son estrade derrière PASI KAUPPINENE, le bassiste, il doit trouver le temps long aussi. Il vient de temps à autre s’éclater sur le devant de la scène avec ses copains avec un synthé en bandoulière.

Malgré le changement d’orientation musicale, j’ai apprécié ce concert et le professionnalisme de leur prestation. C’est très agréable à l’écoute et les musiciens et les gens autour de moi ont l’air heureux. Alors que demander de plus ? Encore une bonne soirée pour moi et cerise sur le gâteau, j’ai découvert un groupe de petits jeunes aux dents longues.

Les derniers titres reprennent des couleurs et de la vitalité avec notamment « Fullmoon », extrait du premier album. Je dois vous dire que je préfère nettement cette période à l’actuelle. C’est ensuite l’heure des rappels pour deux nouveaux titres. Distribution de médiators et jet de baguettes et c’est terminé.

Au stand merchandising, je retrouve EDGE OF PARADISE au complet et 2 musiciens de TEMPLE BALLS sont là pour le service après-vente. Le temps de faire connaissance avec les fans et de poser pour tous les photographes amateur.

Cool, la pluie s’est arrêtée pendant le concert donc le moment est propice pour quitter Lyon et regagner mes pénates.

Ce report est dédié à « Highlander » Eric en lui souhaitant un bon rétablissement et qu’il vous permettre de revivre de nombreux concerts à travers ses reports !! Long live…

METAL THUNDER JACKETS 2018
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TYGERS OF PAN TANG @ METAL THUNDER JACKETS 2018

Ça y est, le grand jour est arrivé ! Et quel jour vous demanderiez-vous ? Qu’est-ce qui peut être aussi important que les autres jours ? Eh bien, le jour du festival METAL THUNDER JACKETS, premier du nom. Et quelle journée en perspective ! Six groupes sont à l’affiche en ce bel après-midi d’avril au Centre Culturel Œcuménique (CCO) de Villeurbanne. Depuis le temps que notre Ti-Rickou régional se bat pour organiser ce concert avec force et persévérance, emportant pas mal de quidams dans son entourage, nous ne pouvions que nous rendre à ce type d’événement. D’autant plus, que les groupes qui jouent aujourd’hui sont de qualité et, « Cherry on the cake », pour les nostalgiques des années 80 que nous sommes, il y a les TYGERS OF PAN TANG !

Mais ne brûlons pas les étapes, et commençons par le commencement. C’est par un après-midi très ensoleillé que je pars récupérer mon compère de toujours, l’ami STEVE*74. Le soleil éclaire notre route qui se passe sans trop de bouchons. Arrivés sur place, nous retrouvons nos copains de HEADLESS CROWN et faisons la connaissance des autres groupes, ainsi que de Philippe du webzine KAOSGUARDS, co-organisateur avec W.T.R. de ce festival prometteur.

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OVERDRIVERS @ METAL THUNDER JACKETS 2018

Le début des hostilités commencent avec un groupe Français originaire de Béthune et répondant au nom de OVERDRIVERS. Dans la famille acédécienne, je demande les petits-fils. Fortement influencé par les australiens, OVERDRIVERS joue un Rock’n’Roll authentique, pur et dur, sans effets ni fioritures.

Une intro démarre mais ce n’est pas la bonne, c’est celle d’HEADLESS CROWN ! Après cette erreur d’aiguillage le concert peut débuter avec la bonne intro. Dès leur entrée de scène, nous découvrons un groupe de jeunes qui montent et qui veut en découdre. Ils jouent vitesse grand V des titres de leur premier album « Rockin Hell ». ADRIEN DESQUIREZ, le chanteur d’OVERDRIVERS, a une voix terrible matinée de Jack… Bref la voix qui va bien avec ce style de Hard Boogy ! ANTHONY CLAY, le lead guitariste, n’hésite pas à descendre de scène pour aller jouer dans le public. Il le fera même une seconde fois en montant au balcon regarder ses copains jouer sur scène.

Les musiciens sont montés sur ressorts et me rappellent furieusement nos kangourous de l’hémisphère sud. On peut penser sans trop se tromper qu’AIRBOURNE est une de leur influence ! Comme eux, ils font headbanguer les kangourous. En tout cas, le CCO c’est clair est tout acquis à la musique du bush ! C’est très bon. Le parterre n’est pas encore rempli, mais qu’à cela ne tienne, les spectateurs en prennent pour leurs yeux et leurs oreilles !

Le METAL THUNDER JACKETS commence très fort avec les OVERDRIVERS qui ont idéalement chauffer la salle pour les groupes suivants.

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HEADLESS CROWN @ METAL THUNDER JACKETS 2018

A peine le temps de se rafraîchir que l’intro de HEADLESS CROWN retentit dans la sono. Ils viennent nous présenter « Century of Decay », leur dernier album tout juste sorti dans les bonnes épiceries. 

Comme d’habitude, nos amis Suisses font le show. STEFF PERRONE est particulièrement en voix aujourd’hui.  Les nouveaux morceaux, tels que « Century of Decay » ou encore le superbe « Manipulators of Dreams » passent bien sur scène. Servis par un bon son et une belle scène, les musiciens se font plaisir. et Le CCO continue de monter en température.

Malgré une musique et des thèmes sombres, on sent toujours cette osmose qui ne les quittent pas. Ayant eu la chance de les avoir vus plusieurs fois, je suis toujours aussi fan et, perso, j’apprécie beaucoup l’évolution de ce groupe.

Le sujet du dernier opus est inspiré par les nouvelles de l’auteur de science-fiction GEORGES ORWELL et évolue dans un univers dystopique où l’espoir n’est pas permis.

Avec HEADLESS CROWN il se passe toujours quelque chose sur scène. STEFF arrive avec une veste noire et des liserés blanc en référence à la série « Le Prisonnier » sur « Be seeing You ». Il va même jusqu’à arborer un badge portant le n° 6 comme PATRICK MC GOOHAN, l’acteur de la série. Sur « Listen », un nouveau titre, STEFF sort de derrière la scène vêtu d’une longue veste et affublé d’un masque qu’il ne quittera qu’à la fin du titre.

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EXISTANCE @ METAL THUNDER JACKETS 2018

Leur show se termine et il est temps de laisser la place à leurs copains d’EXISTANCE. Que peut-on encore dire sur ce groupe qui n’a pas déjà été dit ? EXISTANCE est une valeur montante du Heavy Metal et ce n’est pas pour rien ! La claque est assurée à chaque concert ! En tant que, là aussi, fan, je vais avoir du mal à rester complètement objectif..

Ces jeunes ont de l’énergie et de la fougue à revendre et sur scène ça fait la différence. D’entrée de jeu, le public est captivé et aux taquets. JULIAN IZZARD fait toujours le show. Ce soir, c’est lui qui remue le CCO.

Le restant du groupe ne te laisse pas de répit non plus. Il y a une vraie cohésion, c’est ultra pro et fun en même temps. C’est tout bonnement excellent et ça confirme l’impression que j’avais eu au Brin de Zinc de Barberaz, l’été dernier.

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EXISTANCE @ METAL THUNDER JACKETS 2018

Le groupe joue sur du velours, enchaînant tous les hits qui l’ont fait connaître. Énorme, tout simplement ! Ils font participer le CCO à leur Heavy Metal dynamique. Moi, je m’éclate comme un fou et je constate avec plaisir que je ne suis pas le seul. La salle est comme aspirée vers ce qui se passe sur scène. Leurs morceaux liés à une prestation scénique top niveau par des musiciens qui donnent tout ce qu’ils ont, font que évidement, le public ne peut qu’adhérer et adorer ce groupe.

Toute bonne chose ayant une fin, EXISTANCE finit son show sur les chapeaux de roues, complètement éreintés. On comprend mieux pourquoi ils ont été choisis pour ouvrir sur la tournée européenne prévue cet automne en première partie de PRIMAL FEAR et RIOT V. La date de Grenoble est d’ores et déjà cochée sur mon agenda !

Les lumières s’éteignent et dehors, le soleil cogne toujours autant. Ruée vers le bar, histoire de se désaltérer et la salle se vide.

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VICTORIUS @ METAL THUNDER JACKETS 2018

Il est temps d’installer la scène pour VICTORIUS, groupe de Power Metal venu de Leipzig. Ils sont venus présenter leur dernier EP en date : « Dinosaur Warfare Legend of the Power Saurus ». Avec un titre à rallonge comme ça, on se dit que c’est une histoire de dinosaures qui précède l’âge de pierre. Mais non, pas du tout. En fait, ils sont comme tout le monde, sauf qu’ils portent des instruments. Ce qui, vous l’avouerez, est plutôt utile quand on donne des concerts !!

DAVID le vocaliste, qui chauffe sa voix sur le côté de la scène, a de chaque côté du visage, des traces de griffures. Bien évidemment, ce ne sont pas des vraies mais un maquillage qui fait son effet sur les planches.

Les décors élaborés sur le côté de la scène et le backdrop qui reprend l’image de leur dernier EP font leur effet. Dès les premières notes de « Dinosaure Warfare », nous voyons un groupe ultra-motivé. Les musiciens sont comme des poissons dans l’eau, à leur aise et semblent prendre leur pied. Ils sont visiblement heureux de jouer pour la première fois à Lyon (et même en France me semble t’il) et ça se voit d’entrée. Alors évidement on est dans la grande tradition du Power Metal Allemand. Ca fleure bon le HELLOWEEN et consorts et le chanteur a la voix qui va bien.

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VICTORIUS @ METAL THUNDER JACKETS 2018

Les morceaux de leur dernier album en date – quatre joués sur les six que comporte cet EP – passent bien la scène et sont même taillés pour le live. Les autres titres, Heavy et rapides, semblables à du DRAGON FORCE comportent des textes parlant de Fantasy, dans une version plus futuriste. D’ailleurs, chaque musicien est placé devant un dessin de dinosaure représentant une partie de la pochette. L’idée est géniale, faut-t-il encore qu’ils aient de la place sur scène, ce qui est le cas ce soir.

Les VICTORIUS ont un vrai charisme et une vraie envie de communiquer avec le public. Les amateurs du style sont bien-sûr heureux et se massent avec avidité devant la scène.

Comme d’habitude quand on aime, le temps nous paraît trop court, mais bon il reste encore deux groupes à passer.

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KILLER @ METAL THUNDER JACKETS 2018

C’est le moment choisi par un des Gentils Organisateurs pour nous annoncer qu’un break de 45 minutes est accordé aux spectateurs. Cela nous permet de faire un break salutaire et de reposer un peu nos oreilles avant l’arrivée de KILLER. Les trois musiciens foulent les planches de la scène et entament leur soundcheck. Durant cet exercice, ils se prennent au jeu en chantant « This is the Soundcheck », « We made the Soundcheck ». Ils se marrent bien en Belgique !!!

KILLER ? Qu’est-ce que c’est que ce groupe ? Eh bien, jeune Padawan, KILLER est un groupe de Heavy Belge, fondé en 1980 par PAUL « SHORTY » VAN CAMP. Figure de proue du célèbre label Belge Mausoleum, ils ont sorti trois albums dans les 80’s avant de déposer les armes. A ne surtout pas confondre avec son homonyme, le KILLER Suisse qui a évolué dans la même période et sur le même registre. Depuis, reformés autour du charismatique guitariste, le groupe a repris la route des studios et des salles de concert.

C’est une des surprises de cette soirée, un groupe que je ne pensais jamais voir ! Je ne tiens plus en place, impatient de les découvrir en live ! Il faut dire qu’ils ont une sacré expérience pour avoir tourné aux côtés de DIO et MOTORHEAD, pour ne citer qu’eux ! A noter aussi, quelques festivals comme le GRASPOP en 2003.

Entourés de ses nouveaux camarades de jeu, VANNE OPDEBEECK à la batterie et KEN « JAKKE » VAN STEENBERGEN à la basse, SHORTY nous délivre un show imparable et plein d’expérience. Les souvenirs de ma jeunesse reviennent au galop, avec peut-être une petite pointe de nostalgie.

Ce soir, c’est plutôt retour vers le passé que vers le futur. Le trio nous délivre une musique très typée années 80. En quelque sorte de la New Wave Of Belgium Heavy Metal. Lol !

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KILLER @ METAL THUNDER JACKETS 2018

SHORTY, en plus de la guitare, tient aussi le micro et communique avec son public en anglais. Ils viennent d’Anvers (et contre tous), partie de la Belgique où l’on parle le Flamand. Son compère JAKKE fait les chœurs et harangue le CCO. Les KILLER ne font pas dans la dentelle. On est plutôt dans l’esprit MOTORHEAD « les freins c’est pour les lâches ». Leurs morceaux tapent comme des pains entre les deux yeux et n’ont rien perdu de leur force. C’est très efficace !

Le public adhère comme un seul homme à leur univers et super heureux d’être là. Le son comme sur tous les groupes du fest est vraiment superbe, ce qui en fait un set vraiment parfait !

Un peu moins d’une heure de show et le groupe quitte la scène en ayant conquis le public.

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TYGERS OF PAN TANG @ METAL THUNDER JACKETS 2018

Place maintenant à la tête d’affiche de la soirée : les  TYGERS OF PAN TANG ! Aujourd’hui, nous avons la chance de pouvoir écouter et voir un groupe mythique que peu de gens dans l’assistance ont eu l’occasion de voir en live. C’est un cadeau que nous font l’association KAOSGUARDS et le WEBZINE DE TI-RICKOU !  Je pense que mon copain Steve* 74 et Ti-Rickou doivent être parmi les rares veinards dans la salle a les avoir vus en 1982 car peu d’entre nous ont eu ce privilège !

Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Le groupe a splitté avant de renaître (tel un phénix) autour de ROBB WEIR. Grand espoir, au même titre que SAXON, IRON MAIDEN, ou DEF LEPPARD, de la scène N.W.O.B.H.M. au début des années 80 en Angleterre, les TYGERS ont malheureusement pour eux, laissé filer le train du succès. Après des débuts plus que prometteurs, des désaccords avec MCA, leur maison de disque de l’époque, ont scellé le destin du groupe. Les trop fameuses mésententes musicales – comprenez « commerciales » – en étant la cause.

Reformés au début du vingt et unième siècle autour de ROBB, un des deux guitaristes d’origine, la formation poursuit son petit bonhomme de chemin en sortant des albums de qualité. Dès le début du concert, entamé par « Only the Brave », extrait du dernier album en date, le ton est donné. Nous sommes dans un pur Heavy Metal actuel, ayant des réminiscence 80’s.

Articulés autour du chanteur transalpin JACOPO MEILLE, la formation connait une seconde jeunesse. Les deux « petits jeunes » MICKY CRYSTAL et GAY GRAY respectivement guitariste et bassiste donnent du peps à la formation. CRAIG ELLIS, le batteur présent depuis la reformation du groupe, n’est pas en reste. Tout le monde a le sourire, spectateurs compris. Une douce euphorie règne sur la salle.

Bien entendu, les standards ne sont pas oubliés. Et très rapidement, nous replongeons dans les souvenirs avec un « Gangland » de derrière les fagots. La set list fait la part belle à l’album « Spellbound », un des must des TYGERS.

Je suis aux anges, des airs oubliés me reviennent en mémoire et je vous le dis les amis : ça fait plaisir ! Je ne suis pas le seul à le penser, car j’aperçois sur le bord de la scène, notre ami JAKKE, le bassiste de KILLER, regarder un de ses groupes favoris.

C’est déjà la fin ! Ce concert est passé comme une tornade balayant tout sur son passage. Fini ? Non, pas tout à fait, car heureusement, il reste les rappels et l’imparable hymne qu’est « Hellbound » que le public reprend en chœur avec bonheur. Ce concert se termine en apothéose !

TYGERS OF PAN TANG nous a proposé ce soir une set list de rêve, la fève dans la galette pour ce fest !

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TYGERS OF PAN TANG @ METAL THUNDER JACKETS 2018

Les musiciens, pro jusqu’au bout des ongles, viendront dédicacer CD et photos, sans même se changer. Ca c’est vraiment cool, ça prouve que les musiciens respectent leur public et veulent être proches d’eux. En plus, c’est loin d’être con car les T-Shirts et les CDs partent comme des petits pains tout chauds ! Voilà qui clôt en beauté une superbe journée.

Il est temps de regagner nos pénates, avec plein de souvenirs dans la tête. Vivement la prochaine édition du METAL THUNDER JACKETS puisque celui-ci était le volume 1… En espérant que le manque de fréquentation – incompréhensible pour une affiche telle que celle-ci – ne nuise pas à une prochaine édition.

Un grand merci aux organisateurs qui nous ont permis de vivre ça !

BANDEAU WTR LE WEBZINE DE TI RICKOU https://lewebzinedeti-rickou.com/

 

ETERNAL FLIGHT

Ce soir, pas de fête, d’armistice, pas de deuil à honorer. Bah, ce n’est pas pour cette raison que je ne vais pas me faire un concert ! Manquerait plus que ça ! Alors, me voilà reparti en direction de la Suisse pour aller voir la première version de l’Eternal Metal Festival. Ce festival devait à l’origine accueillir entre autres SIDEBURN, ETERNAL FLIGHT et RISING STEEL. Malheureusement, suite à des problèmes professionnels, SIDEBURN a du déclarer forfait et c’est donc un autre groupe suisse qui a la lourde tâche de les remplacer : REBEL DUCK. C’est un peu dommage, j’aurais bien aimé revoir SIDEBURN en live moi !

Bon, comme je n’ai pas encore pu voir les REBEL DUCK et que mon ami Steve*74 ne m’en a dit que du bien, je suis content quand même. En plus, ça me fait un autre groupe suisse à découvrir ! Et comme je n’ai pas encore eu l‘occasion de voir ETERNAL FLIGHT et qu’ils se disent franco-suisse, ça me fait en fait qu’un demi-groupe de plus. Mdr !

C’est sous une pluie battante que je me rends à Thônex. Arrivé à l’heure, ce que je pressentais s’avère exact : à savoir peu de monde malheureusement. Qu’à cela ne tienne, les groupes présents sont là pour nous faire headbanguer et nous allons le découvrir tout le long de la soirée.

REBEL DUCK

Le temps de dire bonjour aux copains et à l’organisateur de ce festival et déjà, REBEL DUCK monte sur scène. Venus de Neuchâtel, les Canards Rebelles attaquent pieds au plancher. Musicalement, nous sommes dans une veine très « acédécienne » avec une voix qui a des airs de FIREBALL MINISTRY.

Le groupe suisse, bien décidé à nous faire oublier la déconvenue de SIDEBURN, fait preuve d’une volonté farouche. Agé d’une vingtaine d’années, le DUCK n’est pas pour autant un novice. Agissant dans le milieu depuis 2014, ils ont de nombreux concerts à leur actif et notamment un concert au Radar Festival l’an passé.

FLORIAN BERNHARD, le vocaliste guitariste rythmique, a une voix rocailleuse à souhait. J’aime beaucoup son timbre. De voix, pas postal ! Banane ! ALIX LEUBA à la lead, RAPHAEL DI GERLANDO à la basse et NICOLAS BAUME à la batterie sont les compagnons de jeu de FLORIAN.

Pour « Hard Rock City », celui-ci pose sa guitare et prend seul le micro. Les compos sont solides et le son est au top. Ce qui, regrettablement, ne sera plus le cas ensuite. Pour les lumières, en revanche, ce n’est pas vraiment ça. D’ailleurs, un des photographes présents m’enviera d’avoir un appareil avec un flash ! 

Les neuchâtelois sont en pleine forme et font le va et vient sur la scène. Le hard-rock teinté 80’s joué par nos copains est vraiment subtil. Il vous accroche par sa mélodie et ne vous lâche plus.
« Si tu ne nous connais pas, ce soir tu vas sur Youtube et tu regardes le clip de « Bad Girl »» ! C’est sur cet ordre que FLORIAN lance le morceau suivant.

Les titres sont très accrocheurs : « Deal With The Devil » au refrain fatal, « Born in Nowhere » avec son petit air de METALLICA en version moins speed. Il n’y a rien à jeter. Tous les morceaux sont étudiés pour vous faire rocker. Ils nous feront même deux reprises : « Born To Be Wild » et « Johnny B Good ». Une bonne entame de festival, la soirée commence super bien. Vivement la suite !

RISING STEEL

Vingt petites minutes plus tard, c’est à RISING STEEL de se frotter au public suisse. Les grenoblois, que j’avais vu dans leur fief en première partie de NIGHTMARE, sont venus faire bouger la Barakson.

« Breaking » démarre sous les coups de butoir de STEEL ZARD, le batteur. FABRICE, alias EMMANUELSON le chanteur est particulièrement en voix ce soir. Cette attitude toujours rentre-dedans en mode « les freins, c’est pour les lâches » surprend le public. Moi, je suis un peu habitué.

Les morceaux vous agressent, c’est sûr, mais dans le bon sens. Les mélodies sont un peu cachées sous les guitares Dime, chères à l’ancien guitariste de PANTERA, de TONY et MIGHTY V et les bourdonnements de la basse de FLO, mais la puissance jouée par le combo décoiffe.

RISING STEEL

Et on enchaîne sans compromis avec « Rising Steel » suivi de « The Watcher ». EMMANUELSON est à fond. Il headbangue avec ses potes musiciens et harangue les spectateurs. Il est habité par ses chansons et j’adore son  jeu de scène. « Réveillez-vous la Barakason ! » hurle t’il. « Le titre suivant s’appelle « Pussy ». Non, je ne ferais pas la traduction ! C’est un morceau plus rock’n’roll mais on a voulu le faire ! ». Oui, ce titre est plus rock‘n’roll, mais lorsque FABRICE prend le chant, le côté métal reprend vite le dessus.

« Ne renoncez jamais » nous lance t’il. « Never Give Up » frappe les esprits. Pas de répit pour nous. Le son n’est malheureusement plus au rendez-vous et les lumières ne se sont toujours pas éclaircies, mais ce n’est pas ça qui va empêcher le groupe de continuer à faire le show.

RISING STEEL

Les titres joués les uns après les autres anéantissent la Barakason. « Warlord » est entamé sur une puissance qui impressionne. Le power metal de RISING STEEL ne fait pas dans la dentelle. On en prend plein les oreilles. Musicalement et vocalement, tout est ahurissant. La puissance du combo est toujours phénoménale. Perso, j’aime beaucoup et pour une fois, je ne suis pas le seul vu le nombre de personnes qui headbanguent.

« Merci à mon pote de 30 ans pour nous avoir invités ce soir et merci à vous de vous être déplacés ici ce soir !». « Hell ‘s Control », suivi de « Devil’s Woman » vont clore ce set plein d’énergie, digne de réveiller une Barakson un peu endormie.

ETERNAL FLIGHT

Il est l’heure pour ETERNAL FLIGHT de prendre possession de la scène. Organisateurs du festival, ils sont venus faire le vernissage de leur quatrième album « Retrofuture ».

En combinaisons noires, tels des aviateurs – de l’éternel évidement – le groupe s’encourage avant de monter sur scène. L’intro de « Ante-dote », premier titre de leur tout récent LP démarre. Le public à l’air plus nombreux que tout à l’heure. Les spectateurs qui s’étaient installés en fond de salle sont revenus devant la scène, c’est cool.

Sous un backdrop reprenant la pochette de « Retrofuture » et qui s’étend sur tout l’arrière de la scène, les gratteux JEROME FISCHER et THIBAUD DUCROT font leur entrée. Ils sont suivis de près par CEDRIC NGUYEN, le nouveau bassiste qui vient d’arriver début mai et THIBAUT PONTET le batteur (dans le groupe depuis l’an passé). GERARD FOIS, le chanteur, ex-DREAM CHILD, groupe qui a eu en son sein un certain DOMINIQUE LEURQUIN, entame « Angels of Violence », dernier titre de leur dernier album et comme on dit chez nous : « ça envoie du bois ! ».

ETERNAL FLIGHT

Dans une version plus mélodique que nos copains grenoblois, ETERNAL FLIGHT démarre son show en terrain conquis. Dès le deuxième morceau, « The Tower » titre datant de 2011, le groupe montre qu’il n’est pas là pour plaisanter. La cohésion du groupe est visible et la bonne ambiance qui règne sur scène est flagrante.

GERARD est en voix. Ses aiguës atteignent des sommets. C’est un grand fan de GEOFF TATE et ça s’entend. Perso, je ne suis pas friand de ses notes très hautes mais il a la bonne idée de ne pas trop en user, ce qui fait que je peux apprécier les morceaux moins poussés, plus mainstream quoi ! Lol. Et comme sur son dernier LP c’est un peu le cas, je préfère amplement ceux-ci.

THIBAUT PONTET, casque vissé sur la tête, frappe fort, ce qui a pour conséquence de faire caisse de résonance avec le fond de la salle. Le son est fort sur scène mais dans la salle il se perd de temps en temps. Pas vraiment idéal pour le métal pratiqué par le groupe. Qu’à cela ne tienne celui-ci joue son va-tout, comme si c’était leur ultime représentation.

ETERNAL FLIGHT

« The Journey » est interprété avec force et envie. C’est un morceau que j’aime bien. Notamment le refrain qui est assez sympa. JEROME fait du tapping. Il fait preuve d’une grande virtuosité et  joue avec ses doigts sur le manche de guitare avec une vitesse impressionnante. C’est un véritable shreddeur ! Il en impose avec son style et permet à GERARD de ne pas prendre toute la lumière. Il est vraiment impressionnant dans son habileté à jouer avec les notes ! 

THIBAUD DUCROT le guitariste rythmique porteur d’une superbe Dime, guitare que DIMMEBAG DARREL adorait et la même que ses copains de RISING STEEL, est plus discret que JEROME. Il est dans une pénombre constante mais n’hésite pas à prendre les chœurs en soutient de son chanteur. CEDRIC est un bassiste discret mais d’une efficacité redoutable. La façon qu’il a de jouer avec ses doigts pour faire vibrer les sons de sa basse est vraiment cool. La colle prend bien avec THIBAUT.

ETERNAL FLIGHT

La fondation rythmique tient bien les morceaux. Elle est bien en place et cela se remarque. Cette harmonie tient l’ensemble de la formation. Les titres se suivent sans réellement se ressembler. De « Poison », deuxième titre de leur récent album, à « All We Are » datant de 13 ans et au terrible refrain, en passant par « Retrofuture », joué dans une version plus métal et rapide que sur l’album, on sent une certaine maturité dans l’interprétation. Le groupe a su prendre place rapidement sur scène.

La prestation scénique que nous fait ETERNAL FLIGHT permet d’oublier un peu les récurrents problèmes de son et de lumières qu’on ressent dans la salle. « Danger Calling » est quasiment le seul titre joué ce soir avec lequel j’ai eu un peu plus de mal. Même si le refrain est très entraînant et que GERARD en a profité pour nous le faire reprendre en chœurs.

Après un « Succubus » totalement délirant, GERARD nous interpelle : « Merci de vous être déplacés. Je remercie EMMANUELSON d’être venu faire la fête avec nous. C’est un copain de 30 ans. D’ailleurs, je vois plein de copains qui sont présents ce soir. Toi, je te connais, toi aussi ! Alors, pour vous, voici un morceau qui parle d’amis : « Friends ! »». Ce morceau date de 2007 et vient de l’album « Under the Sign of Will ». Les spectateurs de fond de salle headbanguent en cadence et se manifestent en levant le poing.

Après un « Next Ones » et un « Nightmare Kind 2 » au petit côté horrifique, il est temps de conclure de show. C’est donc avec un titre datant de 2004, tiré du premier album, « Beyond The Golden Gates » que ce set un peu déstabilisant se termine. Il est vrai que le groupe était un peu en rodage mais il a assuré l’essentiel et le public le remerciera chaleureusement après le show. Pour moi, à par le son qui se faisait la malle, la prestation d’ETERNAL FLIGHT m’a impressionné par son efficacité.

ETERNAL FLIGHT

Bilan de la soirée 

REBEL DUCK, est une bonne surprise. Je le reverrai bien volontiers en concert.

RISING STEEL, fidèle à lui-même, avec un FAB en plein forme.

ETERNAL FLIGHT, une belle découverte, dommage que le son ait été aussi désolant. A revoir avec un meilleur son et un peu plus de monde, ils le méritent.

Un énorme merci à GERARD FOIS pour ce festival et cette généreuse invitation. A quand le second Eternal Metal Festival ?!!!

ETERNAL FLIGHT