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Commentaires fermés sur POWERWOLF, Wake Up The Wicked
Chronique by TI-RICKOU
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POWERWOLF – Wake Up The Wicked
Label : Napalm Records
Sortie : 26 juillet 2024
Alors là on est carrément dans le genre de groupe clivant, avec ceux qui détestent POWERWOLF, qui trouvent le style bateau, etc et ceux qui adorent !! Bon moi, je fais partie de la deuxième catégorie. J’adore ce groupe, son style, sa patate, son côté guerrier festif. Donc le temps de prendre mon bouclier et ma hache et go pour ce « Wake up the Wicked » !
On est évidemment dans du Power Héroique Metal et, putain, ça fait un mega bien. Les morceaux sont top, les chœurs efficaces, les refrains donnent envie de les reprendre à tue-tête, bref un grand cru de Powerwolf avec, bien-sûr des morceaux qui donnent envie d’aller boire et ripailler dans une taverne après la bataille au point d’en finir dans les geôles du roi.
Tiens, j’ai oublié de signaler la sublime pochette qui donne vraiment envie de se jeter dans la bataille, heu dans l’écoute. Alors forcément, c’est un 4 pics ! Heureusement qu’il y a Powerwolf, tout comme Hammerfall, pour porter la flamme de l’Heroic Metal ! Achat obligatoire pour tout fan du style.
En ce lundi soir du 28 janvier, Saint-Charlemagne, un dicton nous prévient : « Neige de janvier vaut fumier. ». Ok, d’accord pour la neige, il y en a eu ce matin et elle est annoncée pour cette nuit. Mais le fumier ? Je ne vois pas ! Évidemment, je ne vais pas tarder à en comprendre le sens ce soir. Mais patience et longueur de temps…
Partis en tout début d’après-midi, histoire de ne pas se retrouver coincés dans les éventuels bouchons et d’être surpris par la neige, nous arrivons sur le site en avance (pas comme certains, si vous voyez qui je veux dire…). Je me dis que c’est cool, pour une fois je vais pouvoir me garer dans le parking du Transbordeur, et ne pas mettre trois heures à trouver une place. Oui, mais c’est sans compter que ce soir, c’est full ! Bon, nous tournons un petit peu, trouvons une place dans un endroit improbable et, après une petite marche à pied, nous voici, mon compère Steve*74 et moi-même devant le site. Euh… C’est quoi toute cette queue ? Nous sommes largement en avance et il y a déjà énormément de monde qui attend !
Je remarque, dans la foule des gars maquillés comme POWERWOLF. Je me dis que c’est peut-être des allemands que j’avais croisé à Soleure en avril 2016 (rappelez-vous du report) et qui, je l’appris plus tard, suivent le groupe partout où il va. Apparemment, ce n’est pas le cas. En tout cas, chapeau bas, c’est bien ressemblant ! La foule qui attend, assez disparate, contient beaucoup de jeunes. Du coup, un autre dicton ne me vient à l’esprit : « Pour Charlemagne, les écoliers, doivent fermer livres et cahiers » ? Ça doit-être pour ça qu’ils m’ont l’air si nombreux, lol !!
Après une bonne demi-heure d’attente dans le froid – mais heureusement pour nous pas sous la pluie ni la neige – les portes s’ouvrent. Pas mécontent de rentrer, moi ! J’ai quand même une petite pensée pour tous ceux qui font encore la queue dehors. Allez, je me dirige direct vers les premiers rangs, histoire de pouvoir faire un bon report, pendant que mon compère Steve, lui, va dans le crash barrière pour prendre les photos. En me retournant, je constate pas mal de T-Shirts ou de vestes POWERWOLF… et pas mal de monde aussi ! Je vous l’ai déjà dit que c’était complet ? Ah oui, je l’ai déjà dit. Donc, forcément, si on veut garder sa place, il faut faire une croix sur la boisson et autres pauses, pour sûr.
Ce sont les KISSIN’ DYNAMITE qui vont entamer les hostilités ce soir. Leur décor de scène, même s’il est restreint, est vraiment cool. Ils ont même droit à leur backdrop, ce qui n’est pas souvent le cas pour une première partie. Les lumières s’éteignent enfin et nos dynamiteurs allemands arpentent la scène. Pas de temps mort, le groupe met directement le feu au Transbordeur avec le bien-nommé « I’ve Got The Fire » tiré de leur récent album « Ecstasy ».
La place allouée au groupe est relativement étroite, le reste étant pris par le décor de POWERWOLF, bien caché sous des draps noirs. Mais ça permet de bien voir le chouette dessin du dernier album sur les peaux de grosse caisse du batteur…. Et aussi d’apprécier son jeu à sa juste valeur !
Sur chaque côté de la batterie, prônent des piédestaux en forme de bâtons de dynamite derrière lesquels les musiciens iront se jucher régulièrement, histoire que tout le monde les voit bien.
Le son est aux petits oignons et le groupe dessoude le pit avec des hits en pagaille. « Somebody’s Gotta Do It », « Sex Is War » ou bien encore « Love Me, Hate Me ». Le public du Transbordeur est à fond. Tout le monde semble prendre son pied. Il faut dire que HANNES BRAUN, le chanteur, parle régulièrement en français, même s’il en a oublié une bonne partie comme il nous le dit plus tard. Rien de tel pour faciliter la conquête d’un public pas forcément acquis à sa cause.
Tandis que « Waging War » retentit, HANNES continue d’haranguer le public. Il est aux taquets. Le sourire qui ne quitte pas le visage du frontman, les guitaristes JIM et ANDREAS et la basse de STEFFEN, tout l’ensemble fait corps sous les coups de butoirs de l’autre ANDREAS (SCHITZNER, le batteur).
La ballade « You’re Not Alone » vient calmer les ardeurs du public, tandis que le chanteur disparaît à la fin de la chanson. Il réapparaît vêtu d’une cape et d’un sceptre pour « I Will Be King ». Tout est excellent durant ce show, les lumières sont très bonnes pour une première partie et le son claque dans le Transbordeur plein à craquer.
« Flying Colors », immense tube qui se retient facilement avec ces fameux « Come On ! Come On ! » clôt cette entame de concert. A noter qu’ils avaient déjà fini avec le même titre lors du Metal Gresifest en avril dernier.
Certes, la musique de nos natifs de Reutlingen n’est pas hyper complexe, ce n’est pas du DREAM THEATER ou du SONS OF APPOLO (vous savez, ces groupes où les musiciens ont un pedigree à faire pâlir et vous assomment de notes toutes plus improbables les unes que les autres), cependant, pour moi, elle vaut son pesant d’or. Et puis, quel sens de la mélodie ! En regardant les visages autour de moi, je me rends compte que je ne suis pas le seul à avoir beaucoup aimé la prestation.
C’est maintenant au tour des scandinaves d’AMARANTHE d’arpenter le plancher du Transbordeur. La scène n’ayant pas beaucoup changée, à part les décors, elle nous permet de voir MORTEN LOWE SORENSEN, le batteur de très près. D’ailleurs, tout comme les KISSIN’ DYNAMITE, le groupe a droit à son backdrop et son décor de scène. Très léger par rapport à celui de POWERWOLF évidemment, mais pas mal non plus. La taille de la scène expliquant peut-être cela.
Dès l’entame du set, ELYZE RYD, NILS MOLIN et HENRIK ENGLUND, les trois chanteurs, se portent au-devant de la scène. Malheureusement, et c’est une mauvaise surprise, les lights ne sont pas top. C’est très étrange étant donné qu’auparavant ceux-ci étaient plus que corrects. Ou alors, c’est que je me fais vieux et que ma vue baisse, lol !
Le groupe en tout cas, ne lâche rien et entame son set sans temps mort. Personnellement, je ne suis pas séduit par leur musique. Il y a trop de chant growlés à mon goût et pas mal de samples. Il y a quelques crowdsurfing, dont un que j’ai failli prendre sur la tête, deux trois pogos mais rien de bien méchant pour l’instant. OLOF MÖRCK, le guitariste, et son compère JOHAN ANDREASSEN à la basse bougent à droite et à gauche de la scène, arpentant celle-ci de long en large et laissant le soin aux chanteurs postés devant la scène d’haranguer le public.
Musicalement, nous sommes dans un maelström improbable. Un mélange de pop, rock, métal et death. Même si ce n’est pas mon truc, j’avoue que c’est bien fait. Les voix claires font une bonne harmonie et le chant growlé n’est pas trop désagréable. Par contre, moi, ça me hérisse le poil. Mais bon, comme il n’y a pas moyen de faire machine arrière, je prends mon mal en patience.
JOHAN doit avoir des ancêtres islandais. À un moment, il quitte son instrument pour faire faire du clapping au public. Les titres s’enchaînent et les trois frontmen font bouger le public. Il faut reconnaître qu’ils sont doués pour séduire le Transbordeur… qui ne demande que ça ! Lorsqu’ils ne chantent pas, ils miment les paroles des autres, ou même ils font l’hélicoptère.
Après un mini-rappel, le groupe termine son set en saluant son public comme il se doit. Pour conclure et paraphraser Molière qui écrivait : « Que diable allait-il faire dans cette galère », je me demande ce que NILS MOLIN, chanteur de DYNAZTY vient faire dans AMARANTHE…
Afin de laisser la place à la scène complète, les roadies sont déjà à pied d’œuvre. Le démontage du praticable de la batterie des deux précédents groupes, prend du temps. C’est que le staff en oublierait presque de faire tomber le rideau de couleur grise avec les initiales du groupe qui doit nous réserver la surprise du décor ! Comme ils ont du mal à le détacher, le public, remonté à bloc, rigole de leurs déboires. Voilà, c’est fait, il est enfin tombé. Nous n’avons plus qu’à attendre l’arrivée du groupe vedette de la soirée.
Depuis leur premier album, paru en 2005, petit à petit l’oiseau – ou plutôt devrais-je dire le loup – a fait son nid et POWERWOLF a vu sa popularité grimper en flèche. Au point que maintenant, ils jouent quasiment tous les soirs à guichets fermés.
Les lumières s’éteignent enfin, et l’intro « Lupus Daemonis » résonne dans le Transbordeur. Dès la fin, le rideau tombe sur un superbe décor de scène digne du groupe. Les frères d’armes GREYWOLF aux guitares (ils ne sont pas frères mais de très bons amis), ROEl VAN HELDEN derrière sa batterie installée sur le côté gauche de la scène, FALK MARIA SCHLEGEL et son clavier sur la droite nous accueillent sur « Fire and Forgive ».
ATTILA DORN, le chanteur, se présente en grand prêtre de cérémonie. Moi, qui adore le groupe depuis son premier album, je suis remonté comme une horloge allemande (normal pour POWERWOLF), et apparemment je ne suis pas le seul. Me voilà embarqué dans une déferlante incroyable. Pleine de crowdsurfing où l’on se prend des rangers dans la tronche. J’ai du mal à rester debout mais je fais mon possible en pensant aux plus petits que moi. C’est à ce moment précis que je comprends mon dicton de tout à l’heure. Je suis dans un fumier dantesque. Non pas à cause de l’odeur (quoique, nous sommes serrés comme des sardines…) mais j’ai bien l’impression de m’être fait embarquer dans une danse que je ne suis pas en mesure de maîtriser !
Comme je suis trop jeune pour mourir (si, puisque je vous le dis !), j’essaie tant bien que mal de jouer des coudes mais, malgré ma bonne volonté, ce n’est pas si facile. Heureusement que ATTILA DORN ne fait pas que chanter. Ca me permet un peu de répit.
« Mes amis ! Mes amis ! Êtes-vous prêts pour la messe du heavy métal ? », nous demande ATTILA avec un bel accent roumain. « Vous êtes prêt ? ». Évidemment, le public ne se fait pas prier pour hurler son accord. Mais pas assez au goût du frontman. « Non, non, non. », s’amuse-t-il en tendant la main derrière l’oreille. « Vous êtes prêêêêêt !!? ». Un oui ultra massif ressort du public. « Je vous bénis avec le heavy metal ! », hurle le chanteur de sa voix de stentor.
Et le public, une nouvelle fois très en voix, n’a de cesse d’acclamer les premières mesures de ces métal hits. Que ce soit avec « Amen & Attack » ou bien encore « Demons are a girls best friends » qui démonte tout avec son refrain imparable qui continue à traîner dans le crâne plusieurs jours après, voire « Armata strigoi », le groupe tient son public dans le creux de sa main. D’ailleurs, pendant ce titre, c’est le public qui joue avec ATTILA, en attaquant les « hoo hoo hoo » avant même que celui-ci ne le leur demande. Il faut dire qu’ils sont bien aidés par FLAG qui fait le zouave derrière le chanteur.
ATTILA, tout comme HANNES des KISSIN’ DYNAMITE parle en français régulièrement, ce qui, il faut bien l’avouer, est idéal pour séduire un public pourtant déjà tout acquis à sa cause.
Grâce au titre « Where the Wild Wolves Have Gone », la seule balade du groupe, la fin est moins houleuse mais je me retrouve au sixième rang sur la gauche de la scène, alors que depuis le début j’étais au deuxième et bien devant. Sniff. Et me voilà trempé des pieds à la tête après avoir essayé de ne pas me retrouver complètement enfoui sous la foule compacte. Ceci étant dit, c’est réellement mieux qu’une séance de thalassothérapie ! En plus violent certes, mais avec de la bonne musique. Lol.
ATTILA n’a de cesse de nous présenter sa grand-messe du heavy metal comme il aime à l’appeler. Le show est conséquent. Les fumigènes débordent de partout, les flammes sont mises à contribution devant les deux loups gris et FlAG n’arrête pas de faire son show tel un G.O. d’un célèbre club de vacances. Il ne cause pas, mais qu’est-ce qu’il bouge ! C’est encore mieux que la dernière fois où je les avais vus. Bon, je m’étais moins fait secouer certes, mais à l’époque, leur récent LP n’était pas sorti et leur notoriété était un peu moins intense.
POWERWOLF ont bien retenu, eux aussi, la leçon du clapping des islandais de l’euro de foot. Pendant « All We Need Is Blood », ATTILA fait taper des mains son public à chaque fois qu’il dit « Blood ». C’est impressionnant quand une foule aussi compacte fait un clapping ! Par contre, les gars, faut arrêter avec cette idée de vouloir notre sang. Surtout que juste après, c’est « We drink your blood » que le groupe interprète. Va falloir penser à consulter, je vous le dis, moi !!
« Lupus Dei » est le dernier morceau de la soirée avant de revenir pour le rappel. Et, quel rappel ! « Sanctified With Dynamite » sera suivi par «Coleus Sanctus » qui verra se créer une bataille de public entre ATTILA et FLAG. Chacun faisant hurler son nom par une partie des supporters. Un peu longuet certes mais hyper fun.
Il est l’heure pour nos loups préférés de finir leur show. Celui-ci se termine par l’hymne du groupe, à savoir « Werwolves of Armenia ». Les Loups de la Steppe prennent congés de leurs fans en les saluant grandement.
Il est donc temps pour nous de retourner dans nos contrées enneigées, non sans auparavant avoir fait un petit tour au merchandising et être passé par la case vidange. A ce propos, j’aimerais dire au gars qui a rendu sa bière dans le lavabo des toilettes après le concert que je sais que c’est bien de rendre ce qu’on nous offre, mais que c’est au figuré qu’on parle.
Il y a quelques temps déjà, j’avais repéré cette date sur mon calendrier. Laquelle me diriez-vous ? Eh bien ce vendredi 08 Avril 2016 à Solothurn (Soleure en français) en Suisse Lémanique, oui il y a POWERWOLF !
Ce groupe allemand fondé par les frères GREYWOLF (ex RED A.I.M.) pratiquent du power métal mélodique avec beaucoup d’influence bibliques et beaucoup d’humour. Il suffit de lire les textes pour que vous vous en rendiez compte.
En grand fan absolu de ce groupe, je ne pouvais rater ce concert. En plus, avec SERENITY et BATTLE BEAST en support, cela ne pouvait être qu’excellent.
Donc, direction la Kulturfabrik Kofmehl à 2h30 de chez moi. Comme chez les Suisses, y’a pas de quart d’heure savoyard, je décide de partir tôt afin d’être à l’heure, histoire de ne pas rater les premières parties, comme d’autres le font régulièrement (suivez mon regard). Et vous allez dire que je le fais exprès mais, sur l’autoroute Suisse, un petit bouchon s’est formé et devinez quoi, sur la voie opposée à la nôtre, une voiture s’est retrouvée sur son toit. Je vous jure que j’y suis pour rien !!!
Revenons à la musique. Je rentre dans la salle, et tout de suite je remarque le monde. Faut dire que c’est marqué « ausverkauft » ce qui veut dire sold out. Vite je me faufile sur la droite et me place idéalement pour prendre des photos, la salle n’étant pas super grande. Si je devais comparer, ce serait dans la configuration d’un mini-transbordeur, voire d’un Kao à Lyon.
SERENITY
La scène, par contre, est grande, en tous les cas plus que celle du CCO, mais première partie oblige, la place allouée à SERENITY, groupe italo-germano-autrichien de power mélodique est ultra petite. Faut dire aussi qu’avec deux backdrop de chaque côté, la place se rétrécit.
Musicalement, c’est très mélodique. Le guitariste CHRIS « Cris Tan » HERMSDORFER est un tableau vivant à lui tout seul avec tout ses tatouages. Mais ce n’est pas ce qui l’empêche de nous dégoter quelques riffs bien sentis dont il a le secret !
GEORG NEUHAUSER chanteur de son état nous parle en allemand. En tant que clône non officiel de NICOLAS CANTELOUP croisé avec FABIEN BARTEZ, il nous fait taper dans les mains à pratiquement tous les morceaux. Je suppose qu’ils ont besoin d’encouragements. Le bassiste prend le relais au niveau du chant sur certains morceaux et il a une superbe voix.
Ils ne sont que quatre et ça se ressent. C’est fort sympathique, mais ça ne casse pas deux pattes à un canard. Go pro en main, GEORG se met à filmer la foule qui hurle de plus belle. Petit bémol parce que ça s’avère légèrement agaçant au bout de plusieurs morceaux.
Quarante-cinq minutes plus tard et c’est fini. Bonne entrée en perspective, mais un peu plus de niaque n’aurait pas fait de mal.
Bon, je ne peux même pas dire bonjour aux copains, vu qu’il n’y en a pas dans la salle. Faut dire que l’allemand et moi on se comprend pas trop !
BATTLE BEAST
Vingt minutes passent et une lionne blonde rugit sur scène. On entre dans le vif du sujet, les finlandais de BATTLE BEAST débarquent. Et là, changement de décor. C’est rapide, ça gueule à s’écorcher les cordes vocales, ça headbangue en cadence, ça joue fort et bien. Ca te rentre dedans sans jamais te lâcher, bref, c’est BATTLE BEAST.
Perso, le headbanging en rythme ça me fait sourire mais finalement c’est très bon. En plus PYRY VIKKI, le batteur, frappe sur ses fûts comme un malade (il est peut être sourd ?).
Malgré le peu de places, les six membres du groupe bougent énormément, faisant des aller/retour sur toute la largeur de la scène. La chanteuse NOORA LOUHIMO, sorte de SAMANTHA FOX sur-vitaminée, maquillée comme au carnaval, se démène telle une furie, elle ne tient pas en place. Tous les tubes s’enchaînent. De « Let it roar » le premier morceau à « Out of control » le dernier, la foule bondit en rythme, hurle son bonheur, secoue la tête à se décrocher la nuque.
JANNE BJORKROTH, le clavier, possède une guitare synthé Roland AX Synth qui lui permet de rester sur le devant de la scène.
Le bassiste EERO SIPILA, le porte-parole du groupe, nous parle – en anglais, ça change – et fait boire une bière à son compère JANNE qui doit continuer à jouer. Marrant, ça me rappelle un certain American Dog. JUUSO SOINIO seul guitariste rescapé des débuts se fait assez discret, contrairement à son compère JOONA BJORKROTH nouveau venu dans le groupe depuis l’an passé qui prend sa place à côté de son frère claviériste.
Après un peu plus d’une heure, et les remerciements du groupe, avec la petite photo finish du groupe avec le public, c’est la fin.
Le groupe remballe lui-même son matériel, nous laissant découvrir le joli backdrop de POWERWOLF. A l’effigie du dernier album en date « Blessed And Possessed » il prend tout l’arrière scène, débordant même sur les côtés. D’ailleurs, c’est sur ce titre que POWERWOLF attaquera.
POWERWOLF
Tout de suite, on remarque que le devant de la scène a changé. Des T-Shirt de POWERWOLF se font de plus en plus remarquer et il y a même deux spécimens dans le public qui arborent le maquillage des musiciens.
Tout le monde attend POWERWOLF. De temps en temps, on entend des hurlements (à la lune, bien sûr). Les lumières s’éteignent, et l’intro démarre. ROEL VAN HELDEN debout sur sa batterie, commence à haranguer la foule avant même que ses camarades ne débarquent sur scène. L’intro finie, ROEL s’assoit et commence à martyriser ses fûts alors que ses compagnons débarquent sur scène à la grande joie des spectateurs.
Première constatation, il n’y a pas de bassiste. Mais ça, je le savais déjà. Les lights sont beaucoup basés sur le rouge sombre, ce qui rend l’ambiance un peu angoissante. Le son est puissant et le décor est magnifique. Il faut dire que le dessin réalisé par MATTHEW GREYWOLF est superbe et rend très bien sur scène.
CHARLES le premier frère guitariste vient se placer sur la droite de la scène, et MATTHEW le second guitariste sur la gauche. Ils sont suivis de FALK MARIA SCHLEGEL l’organiste, et d’ATTILA DORN, le massif chanteur. C’est à genoux que tous les membres du groupe nous reçoivent. Impressionnant !
Contrairement à ce que beaucoup de gens croient, ATTILA n’est pas roumain mais bien allemand. D’ailleurs, le fait d’être du côté germanique de la Suisse le fera parler tout du long en langue teutonne… à mon profond dépit (J’y comprends rien du tout ! Peuvent pas parler en français, comme tout le monde ?) !
Bref, passez ce léger désagrément, nous entrons en communion avec le groupe. C’est tout religieusement que je découvre pour la toute première fois les musiciens sur scène. Et qu’est-ce que c’est bon !
Après « Blessed and Possessed » voilà qu’arrive « Coleus Sanctus » un titre de 2013. La messe commence !!!! « Amen & Attack » puis « Sacred & Wild » tirés du même album suivent. ATTILA, en impose par sa grandeur et sa voix ! Ca y est, ça commence à s’exciter le long de la scène. Pas trop non plus, c’est que le début quand même ! La salle commence seulement à s’échauffer.
POWERWOLF
Attaque « Army of the Night » titre de l’an passé qui passe bien sur scène. D’autant plus que les premiers slammeurs commencent. Heureusement pour moi, j’en suis relativement bien éloigné. C’est que je n’ai pas trop envie de me prendre un type sur la tête !!
« Resurrection by Erection » apparaît, et voilà que FALK se déplace d’un clavier à un autre tout en n’arrêtant pas d’haranguer la foule. Les deux frangins se remuent tout le long de la scène en se tapant dans les mains à chaque fois qu’ils se croisent. Dément. En plus, ça m’arrange, je n’ai pas à me déplacer pour les prendre en photos. Et ils prennent régulièrement la pose. Trop ? Peut-être, mais moi j’aime bien !
Durant « Armata Strigoi » le backdrop change. Trop cool ! Et quel dessin ! Perso, moi je suis fan.
Voilà FALK qui déboule avec un drapeau au logo du groupe durant « Dead Until Dark » un autre titre de l’an passé. Après « Let There Be Night » de Blessessed and Possessed, « Werewolves of Armenia » attise la foule qui lutte dans tous les sens. Les slams et les pogos continuent de plus belle. S’ensuit « Saturday Satan », et là mon sang ne fait qu’un tour ! Génial, un titre de « Lupus Dei » album remontant à 2007 ! « Moscow After Dark », « In the Name of God » et « We Drink Your Blood » passent comme une lettre à la Poste avant que n’arrive « Lupus Dei ». La foule est en délire !
Les lumières s’éteignent, le groupe s’arrête et la foule hurle « POWERWOLF » en chœurs. Pendant que passe la bande « Agnus Dei », des flammes font leur apparition. ATTILA, dos aux spectateurs s’apprête à nous sanctifier avec son encensoir. « Sanctified Wtih Dynamite » est joué puis c’est au tour de « Kreuzfeuer ». Avant de finir par « All We Need Is Blood» tiré de l’album « Blood of the Saints » datant de 2011.
Après plus d’1h45 de show majestueux, j’en ai pris plein les yeux. Et même si j’ai rien compris à ce que disait ATTILA à part « Mutter » & « Freund », la façon dont il a avec l’aide de FALK de haranguer le public et de faire réagir les métalleux présents est excellente.
Bon, c’est pas tout mais va falloir rentrer et bien rester concentré histoire de ne pas finir comme la voiture croisée à l’aller. Rien de tel que POWERWOLF pour ça !!!