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THE DARRELL BATH BAND @ le Brin de Zinc – Barberaz

Report et photos de Steve*74

D’habitude en octobre la pluie fait son apparition et les feuilles mortes tombent doucement des arbres et recouvrent petit à petit les chaussées ou pelouses. En 2018, rien de tout cela… Il fait toujours un temps estival et ce sont les concerts qui se ramassent à la pelle. Il y en a tellement que j’ai du mal à suivre et je dois malheureusement faire des choix forcement arbitraires.

Après un concert blues vendredi et les 58 Shots la veille avec Seb 747, ce soir direction Barberaz, situé dans la banlieue chambérienne, pour un concert rock. Oui je sais il faut savoir varier les plaisirs sinon une certaine monotonie vous gagne doucement et subrepticement, et votre sens critique disparaît progressivement faute d’ouverture musicale. Enfin c’est mon avis et ma façon de faire.

Après un trajet sans encombre, je trouve très facilement de la place pour me garer alors que d’habitude c’est un peu plus difficile. Mes craintes seront confirmées un peu plus tard dans la soirée par un public un peu clairsemé. D’un autre côté, il faut reconnaître que le dimanche soir n’est pas forcément le meilleur jour de la semaine pour ce genre d’activité.

THE DARRELL BATH BAND au Brin de Zinc

Pas de première partie pour épauler la vedette du soir : DARRELL BATH BAND. Cet homme même s’il n’est pas hyper-connu dans nos contrées est dans son pays un musicien renommé. Pour vous situer le bonhomme, je vous dirais simplement qu’il a débuté sa carrière avec le groupe punk les BOYS, puis ensuite avec les VIBRATORS ou les UK SUBS. Ensuite, il se tourne naturellement vers le rock et joue pour IAN HUNTER, l’ancien chanteur de MOTT THE HOOPLE (groupe que j’adore), c’est aussi une des raisons de ma venue au Brin de Zinc ce soir. Il a aussi joué avec les QUIREBOYS, CRYBABYS et les DOGS D’AMOUR. La carte de visite du monsieur est plus qu’intéressante et elle nécessite un déplacement dans les terres savoyardes.

Il se présente aujourd’hui sur scène en formule trio. Quand on rajoute Band à son nom on s’attend au moins à un quatuor, mais je dois certainement chipoter. CHRIS McDOUGALL, bassiste, et ROBBIE RUSHTON, batteur (lui aussi ex-CRYBABYS), l’accompagnent. Un instrumental pour se mettre en jambes et c’est parti pour 1h30 de rock’n’roll parfois bluesy.

La voix est comme on l’imagine râpeuse à souhait. Venant d’un rockeur qui a écumé toutes les scènes et les pubs britanniques, elle est cassée à souhait. Cela sied à merveille au style musical proposé. Une voix fluette aurait été un sacrilège et tant pis pour ses cordes vocales.

ROBBIE assure une assisse solide et sans faille tandis que les lignes de basse que CHRIS tisse apportent le complément idéal pour une rythmique irréprochable. ROBBIE donne de sa personne alors que CHRIS coiffé d’un beau chapeau noir est assez imperturbable.

Ce qui vous vous en doutez n’est pas le cas de DARRELL ! Le rock délivré suinte et coule dans ses veines depuis si longtemps qu’il fait corps avec. D’ailleurs dans son sang coule aussi une certaine dose d’alcool. Entre les morceaux, il porte en effet assez souvent un verre à ses lèvres et descend même de scène pour aller au bar chercher une boisson. Non, non je vous rassure, ce n’est pas une bouteille d’eau !! Cela entraîne un petit manque de punch un peu dommageable à mon avis, surtout que son copain CHRIS à la basse est toujours aussi calme et ne bouge pas un sourcil de tout le concert. Heureusement que ROBBIE est plus expressif !!

DARRELL est un personnage sympathique avec qui l’on peut parler même avant le concert, ce qui n’est pas si courant. En vieux briscard, il n’appréhende pas la scène. Mieux, il la foule depuis si longtemps qu’il en a fait un deuxième chez soi. Il y est aussi à l’aise que dans son salon.

THE DARRELL BATH BAND au Brin de Zinc

Musicalement nous sommes un peu à un croisement entre certains titres d’un IAN HUNTER et des DOGS D’AMOUR. Il exécute quelques solos, chose plutôt rare dans le milieu purement rock. Il sait manifestement écrire de bonnes chansons et jouer de la guitare. Ce n’est pas un guitare hero comme le milieu métal en compte dans ses rangs mais le bougre se défend bien dans son style.

Les morceaux défilent devant un public réceptif et différent de celui que je côtoie habituellement dans les concerts plus hard, mais il ne faut jamais mettre tous ses œufs dans le même panier, c’est connu. Le changement c’est maintenant nous disait un homme politique, pour moi le changement ce sont des concerts de cet acabit qui le sont. Pas de pogos dans la salle et des spectateurs calmes, c’est aussi une des raisons pour laquelle je passe un sympathique moment. Ce n’est pas le concert de l’année mais c’est agréable et il aurait mérité un peu plus de monde à cette soirée. Je ne regrette pas mon déplacement et d’avoir raté le film du dimanche soir à la télé !!

Pour conclure, l’esprit du rock a plané ce dimanche soir au Brin de Zinc. Il y avait du rock, de l’alcool, ne manquait que des filles…. DARRELL perpétue cette formule et la reprend à son compte. Avec lui, la légende du rock n’est pas prête de s’arrêter, mieux elle continuera encore longtemps avec des tels personnages. Alors la prochaine qu’il passe vers chez vous, ne le manquez pas !!

THE DARRELL BATH BAND au Brin de Zinc

ULTRA VOMIT

Allez, ce soir c’est un retour à la case Tannerie de Bourg-en-Bresse. Le truc, c’est de se démerder pour ne pas être ni trop en avance ni trop à la bourre. Pourquoi ? Parce que ce soir la Tannerie joue à guichets fermés, le concert étant sold out depuis Mathusalem. Donc le problème c’est que, même s’il y a un immense parking, ça risque d’être coton pour trouver une gâche… Et comme il pleut, ce n’est pas forcément la peine d’attendre sous la pluie que les portes s’ouvrent et que le public s’engouffre dans la salle. Après, ne pas arriver trop tard pour pouvoir se faufiler dans une salle blindée.

Mission accomplie ! Les Dieux du hard-rock sont avec moi ! Et le public aussi. Ce sont en majorité des jeunes venus là pour s’éclater mais très respectueux et dans un super état d’esprit.

LE REPARATEUR

Donc je suis devant la scène quand LE REPARATEUR ouvre les hostilités de la soirée. Bon moi, LE REPARATEUR, pour ceux qui suivent les reports, j’aime. Leur duo batterie guitare est méga efficace, leurs paroles sont corrosives et fun, leurs morceaux donnent la pêche et l’envie de faire la fête. C’est en bref, le groupe idéal pour ouvrir pour ULTRA VOMIT.

En plus, ce soir le son est vraiment très bon. LE REPARATEUR y va à fond. Une grande partie du public apprécie et communique avec le groupe qui lui aussi communique avec le public. Bref, tout le monde communique et ça donne une ambiance fun et festive. Le public comme je l’avais pressenti s’éclate à fond sur les morceaux du REPARATEUR. Un spécial PS pour leur cover de « Société, tu m’auras pas de RENAUD SECHAN (pas HANTSON !). Le concert se termine et j’aime toujours autant LE REPARATEUR.

Bon, là c’est le moment de se questionner petit Jedi : je bouge pour aller m’hydrater ou pas – car pas sûr que ce soit très simple de revenir à ma gâche. Mais bon, l’appel de la soif est la plus forte, advienne que pourra ! Je vais tenter le coup. Ceci me permet de dire bonjour à des copains et copines qui étaient à quatre mètres de moi et auxquels je ne pouvais pas accéder, de prendre un petit coup d’air frais, voire très frais car le contraste entre la bouilloire de la salle et le froid polaire de l’extérieur est saisissant.

ULTRA VOMIT

Je ne vais pas attendre que tous les copains de la salle finissent eux-aussi de s’hydrater pour y retourner. Je ne veux pas louper une miette du début d’ULTRA VOMIT car même la mise en place des instruments et l’essai que tout va bien est un spectacle en soi et le public montre qu’il est chaud bouillant.

Les musiciens redescendent de scène, une petit musique passe quand sur l’écran, géant apparaît un message ; << Mesdames et Messieurs, veuillez patienter un instant, les musiciens testent leurs instruments >>. La température monte encore d’un cran dans la salle, ça va commencer ! La musique des dessins animés de Warner Bros retentit. Sur l’écran, il y a la présentation des musiciens à la mode Looney Tunes.

Là c’est parti ! La couleur est annoncée, avec ULTRA VOMIT, ce n’est pas seulement un groupe en live, mais un cartoon disjoncté qui se met en branle. Les musiciens sont à donf dans leur univers, ils attaquent avec des vannes pour que le public réagisse comme un seul homme. Ils vont nous expliquer les bonnes manières ce qui va susciter un mouvement de folie. Ils ont déjà bien commencé à chauffer le public en commençant par dire << Bonjour, Bour’ en Bre >> au lieu de Bourk-en-Bresse comme le lui dit une nana…. Nana à laquelle il répond : << Ha, c’est Bourk en Bresse, en fait ? Comme si il y a avait un K ? OK, mais on s’en bat les couilles ! >>. Bon il faut bien dire en même temps que c’est bien moins dangereux que d’arriver dans un Transbordeur blindé à Lyon en criant : << Bonjour Saint-Etienne >> ! Si, si, ils l’ont fait, j’étais là !!

ULTRA VOMIT

Ils attaquent par un morceau de leur dernier album en nous expliquant qu’on est tous à l’intérieur d’un chien géant. Ils alternent  anciens morceaux et morceaux de leur fabuleux dernier album.

C’est difficile de retranscrire ce qui se passe sur scène car je parlais de cartoon tout à l’heure mais c’est vraiment une suite interrompue de gags, de jeux avec le public et de jeux entre eux. Un combat virtuel organisé entre côté droit et côté gauche de la scène pour « Pipi versus Caca », un échange d’instruments entre musiciens, des échanges de chanteur… Bref, c’est un parfait bordel organisé !

Ils nous font évidement leur version de « Une souris verte ». Eh oui, le public métal est un grand enfant, il adore reprendre la souris verte avec ULTRA VOMIT ! Du coup, la scène se transforme en plongeoir d’où les gens sautent à plat ventre dans le public (petite mention spéciale à la trop mignonne licorne).

Bref, c’est une ambiance de folie totale mais toujours bon enfant.

On va avoir droit, bien-sûr, à tous les morceaux qu’on aime d’ULTRA VOMIT, sans oublier nos canards. On a chaud (trop chaud), on est naze mais on est heureux et on ne veut pas que ça se termine.

« Khamthaar » va nous rebooster un coup si tant est qu’il y en ait besoin avant qu’on finisse en beauté et à donf’ avec un petit air de MAIDEN sur « Evier metal ». Bien-sûr un concert d’ULTRA VOMIT ne serait pas un concert d’ULTRA VOMIT s’ils ne continuaient pas à faire participer le public jusqu’au bout. Ils font monter quelques personnes du public pour remplacer les musiciens sur scène pendant qu’eux descendaient dans la salle pour une photo de groupe.

En plus de faire le spectacle, ULTRA VOMIT est un putain de groupe de musicos qui maîtrisent parfaitement leurs instruments. Un peu comme dans un cirque où les clowns doivent maîtriser toutes les disciplines pour arriver à faire rire. A ceux qui veulent confiner ULTRA VOMIT dans un rôle de clowns et qui ne comprennent pas le succès du groupe, je les invite à assister à un de leur concert pour comprendre. Le plus d’ULTRA VOMIT, c’est qu’ils ont compris qu’un concert ce n’est pas simplement se contenter de jouer des notes mais que c’est aussi un spectacle. Et en plus, eux le font avec sincérité et toujours une énorme banane au visage.

ULTRA VOMIT

Banane au visage peut être le mot qui va coller au public qui sort de la salle et qui se précipite au stand merch’ pour avoir un souvenir de ce moment. Les musiciens d’ULTRA VOMIT les rejoignent très vite et ces fous furieux s’empressent d’aller signer, poser, papoter avec leurs fans. Ceci est la marque d’un groupe qui a tout compris.

Voilà, un concert de plus d’ULTRA VOMIT, une cure de jouvence et de bien-être. Ils devraient vraiment être remboursés par la Sécu ! Et même, je les vois bien nous représenter à l’Eurovision Au moins, même si on termine dans les vingtièmes, on se sera éclater ! En attendant, demain ils seront à l’Olympia… qu’est-ce qui va pouvoir les arrêter ?

Un grand merci à la Tannerie, non seulement pour ce concert mais aussi pour cette grosse semaine métal qui a fait le grand écart entre le hard boogy, le hardcore et le métal joyeux. C’est quand vous voulez les copains !

NASHVILLE PUSSY

Si vous suivez le Webzine de Ti-Rickou depuis longtemps, vous savez que NASHVILLE PUSSY, j’aime vraiment. Je suis donc mega content de les revoir. En plus c’est pas loin de chez moi. Trop bien ! Pour une fois, j’ai le temps de manger tranquillement avant d’aller voir un concert et j’en profite !! Du coup, il faut quand même que je fasse gaffe pour ne pas arriver à la bourre car il y a trois groupes à l’affiche se soir et que si j’en loupe un, je vais me faire charrier grave !!

Bon, le parking est bien plein, donc à priori, le concert va être bien rempli et il y a la queue devant la porte, ce qui, normalement, signifie que je ne suis pas à la bourre. Gagné pour les deux ! Le premier groupe n’a pas commencé que la salle est déjà bien pleine donc je me glisse sans attendre dans la foule pour me placer pour les photos. Déjà, 11 LOUDER lance les hostilités.

11 LOUDER

Bon, les 11 LOUDER, c’est quatre musiciens de la région qui font du… allez on va dire, du fucking rock’n’roll. Un mélange de MOTORHEAD avec un soupçon de punk, tout ça à donf. Je suis un peu surpris, ils jouent avec un seul guitariste ! Le chanteur a posé la sienne en loges ce qui fait qu’il est plus libre pour bouger et se consacrer au chant.

Je trouve que la formule trio leur va bien. Ca déménage sévère sa mère-grand dans le poulailler ! Parfait pour mettre tout le monde dans l’ambiance. Le chanteur descend dans la foule et fait faire un circle pit au public. Ca bouge, il fait chaud !

SINNER SINNER

Je profite de la pause pour aller me rafraîchir avant l’arrivée du groupe support de cette tournée, SINNER SINNER. Si j’ai bien compris, c’est un groupe dont le chanteur vient des Pays-Bas et le reste de L.A.

Allez, c’est parti ! Et là, c’est plus compliqué pour définir le style dans lequel ils évoluent. C’est du punk, blues métal moderne. C’est bien fait, bien joué mais un peu propre pour moi, même s(ils maîtrisent très bien le live. Ils communiquent bien avec le public très chaud maintenant. Le chanteur va lui-aussi faire un tour dans la fosse au milieu du public. Perso, j’ai du mal à accrocher et à rentrer dans leur univers.

NASHVILLE PUSSY

Bon, re-pause hydratation avant de me frayer une place pour les NASHVILLE PUSSY !!! Appareil photo bien accroché ? Oui, je suis prêt. Et ça démarre comme un rouleau compresseur ! A fond la caisse, en mode « les freins, c’est pour les lâches » ! La machine à grosses baffes hard boogy est en marche. RUSTY SUYS, la lead guitar part comme un Jack in the box. Elle est aux taquets, ses cheveux bougent tout seuls. Elle mérite vraiment son surnom de ANGUS féminine ! BLAINE CARTWRIGHT fait aussi le show. Il chante, joue de la gratte, donne à boire à sa femme et s’hydrate bien (bah oui, il fait chaud dans la salle !).

La bassiste BONNIE est bien en place. Elle est bien intégrée maintenant et participe au spectacle. BEN THOMAS, le batteur est lui aussi mieux que la dernière fois où j’ai vu le groupe. Il tape comme si sa vie en dépendait.

La set list est composée de morceaux de leurs différents albums. C’est une arme très puissante qui agit sur le public chaud comme la braise qui bouge, chante et s’éclate…. Même un peu trop en ce qui concerne une poignée de jeunes qui se croient à une soirée punk ou black métal, mais à part ça, l’ambiance est mega bonne. Il faut dire que NASHVILLE PUSSY ne laisse pas de temps mort ! Et il faut le dire, avec des brûlots comme « Piece of ass », « Go to Hell » ou « Pussy is not a dirty world », c’est normal !

BLAINE a soif. Il attrape son chapeau pour boire dedans et arrose le public de bière ! C’est sans compter sans RUSTY qui recrache à longs jets le JACK que BLAINE lui verse dans la gorge !

L’ambiance ne retombe pas après le rappel et les NASHVILLE PUSSY terminent en apothéose avec « Go Motherfuckers, go ! » qui clôture un set ultra-vitaminé et rock’n’roll. Les NASHVILLE PUSSY ont une fois de plus prouvé qu’ils étaient encore et toujours des putains de bêtes de scène, pas émoussés pour un sou. Le publique sort de la salle, un sourire banane aux lèvres. Direction le stand merch’ ou le bar ? Les deux !!! Eh oui, il faut bien un temps de décompression après une telle baffe !!

Un grand merci à la Tannerie pour nous avoir permis de vivre ce moment !! Et long live rock’n’roll my friends !!!!

THE CASANOVAS

Report by Seb 747
Photos Steve*74 et Seb 747

Les fins de semaine se suivent mais ne se ressemblent pas. Troisième concert depuis la rentrée et, cette fois-ci, ce n’est pas en Suisse que je me rends, mais à St Etienne. Je vais au Thunderbird pour la première fois… Et en plus, je vais voir les australiens de THE CASANOVAS !!

Originaire de Melbourne, le groupe a vu le jour en 1999. C’est en 2004, peu de temps après la sortie de leur premier album que je les ai découverts. Trois ans plus tard, je me suis précipité sur leur second album puis plus rien jusqu’en 2015 où sort « Terra Nova », leur dernier LP. Comme de plus en plus de groupes du même acabit poussent régulièrement les portes de notre musique préférée, je n’avais plus fait attention à la qualité de leurs travaux. Mais il y avait toujours des airs en moi qui trottaient souvent dans ma tête, sans vraiment me souvenir de quel groupe il s’agissait. Puis, en surfant sur les réseaux, je m’aperçois qu’ils s’apprêtent à faire une tournée européenne, qui passe par la France avec une date pas si éloignée que cela de chez moi. Vite, je remets « All night long », leur tout premier full length et tout me revient en pleine figure. Il ne faut pas que je rate cette date !

THE CASANOVAS

D’habitude, quand un groupe international fait des dates en France, c’est souvent loin ou essentiellement à Paris. Donc, un peu compliqué pour se faire un concert. Alors imaginez ! Deux jours seulement en France et les voilà, après avoir joué à Paris, du côté de la Loire le lendemain Avouez que ce n’est pas courant. Devenu un grand fan du groupe, je ne pouvais pas faire autrement que de me rendre sur place. En plus, notre Ti-Rickou national, ne targue pas d’éloge sur le lieu. Alors direction « chez les Verts », et ce, malgré les deux heures de route qui nous séparent… et les bouchons réguliers qui grèvent régulièrement le trajet. Pas grave, j’ai pris les miens de bouchons ! Lol.

Parti de relativement bonne heure, je ne me fais pas de soucis pour arriver à  temps. Comme ceux qui suivent mes reports (merci pour eux) le savent, lorsque je vais à un concert, mon ami Steve*74 m’accompagne souvent. D’autant plus que ce dernier est un GPS ambulant, alors pourquoi se priver ?

Comme prévu, les bouchons n’hésitent pas à nous rallonger notre trajet. Mais je reste serein étant donné l’heure prévue pour le début du concert. Il paraîtrait qu’au Thunder, tu sais quand tu arrives, tu ne sais pas quand tu repars. Mdr.

Arrivé sur place, je me rends compte qu’il n’y a pas grand monde, mais que ce ne sont que des afficionados. Tiens, mais ne serait-ce pas les membres des CASANOVAS qui sont dehors en train de fumer et siroter une bière ? La réponse est oui. Bon, on ne va pas trop les déranger, ils ont l’air concentrés sur leurs portables respectifs. James nous indique que ce sont les australiens qui vont commencer puisque le chanteur du groupe qui devait ouvrir n’est pas encore arrivé. Bah, tant mieux pour nous, on pourra plus en profiter.

Il est temps de passer aux choses sérieuses. La chaîne tombe et Elise nous fait rentrer dans l’antre du Thunder. Première constatation, en descendant prudemment les marches de l’escalier, je m’aperçois qu’il fait chaud dans cet abîme et que la place allouée au groupe, eh bien, comment dire, est relativement petite. Encore heureux qu’ils ne soient pas plus nombreux parce-que sinon, je ne sais pas où les autres se seraient mis ! Même si au Bouffon de la Taverne à Genève, par exemple, la scène est encore plus petite. L’avantage de cette salle est qu’on est proche des musiciens.

THE CASANOVAS

En tous cas, les CASANOVAS, eux, ils s’en foutent. Ils sont là pour jouer, et peu importent les conditions. C’est ce que j’aime le plus dans ce genre de groupe, ils ne se prennent pas la tête. Ils branchent leurs instruments et se mettent à jouer. Peu leur importe s’il y a deux pelés et trois tondus, ou si la salle est pleine à craquer. Ils jouent comme si leur dernière heure était venue et point barre. Rock‘n’Roll, quoi !

Mais revenons au concert. TOMMY BOYCE, le leader guitariste et accessoirement chanteur, enchaîne directement par « Nasty », suivi de « Born to Run ». Tiens, c’est bizarre… Sur la setlist sous mes yeux, cette chanson ne vient qu’en quatrième position. On continue avec « Shake It », qui est joué bille en tête. Puis c’est au tour de « I thank You ». Ça y est, les morceaux sont enchaînés dans l’ordre ce coup-ci. Ouf, c’est moins perturbant ! Lol.

TOMMY, qui a une légère extinction de voix – due, d’après ses dires, à son concert de la veille – nous accueille par un chaleureux « Thank You to be Here ». Il laisse-le plus souvent le soin à DAMIAN « DAMO » CAMPBELL, son compère bassiste, le soin de chanter à sa place. Mais ne vous méprenez pas, ce sont tous les deux d’excellents vocalistes. D’ailleurs, TOMMY reprend régulièrement les chœurs et au bout de deux, trois morceaux, se remet au chant lead. Chassez le naturel, il revient au galop !!

THE CASANOVAS

Les coups de butoir de JORDAN « JAWS » STANLEY, le batteur, se ressentent bien dans l’enceinte du Thunder. On l’entend parfaitement et nos oreilles ne tardent pas à nous le faire remarquer ! 

En ce qui me concerne, la palme du dressage de poils, c’est « Livin’ in the City ». J’adore ce morceau et son refrain entêtant. Juste après un « Heartbreaker » qui a tout dépoté sur son passage ! C’est tout simplement excellent !

La musique des aussies pourrait être décrite comme la rencontre d’AC/DC et de KISS biberonnée dans les 70’, avec des sonorités punk new-yorkais. Bref, un sacré mélange ! 

DAMO sue à grosses gouttes. D’ailleurs, elles tombent de ses bras tellement il a chaud. Il utilise sa basse comme si c’était une guitare. Il la secoue dans tous les sens. Ce n’est pas un bassiste comme les autres, et il nous le montre bien. TOMMY est moins visuel que son copain, mais il est tout aussi virulent avec son instrument. Il s’éclate comme un fou.

THE CASANOVAS

La prestation très rock‘n’roll, chaleureuse et sympathique des melbourniens est tout simplement efficace. Les morceaux, qui sont des tubes en puissance, tels que « Chicken Leg Blues » ou encore « Most hated Man » dépotent grave. Même si les australiens ont peu de place pour bouger, ils n’hésitent pas une seule seconde à sauter de partout comme des kangourous. A fond dans leurs trips, ils ne tiennent pas en place. Et lorsque DAMO et TOMMY chantent en même temps, l’atmosphère bouillonne de plaisir. Cela donne une tout autre dimension aux morceaux.

« Gardez le chaud », nous disent les CASANOVAS, et c’est « Keep it Hot » qui sort de la fournaise du Thunder.

Ça passe trop vite, « He’s alive » et la reprise survitaminée de TED NUGENT « Just what the Doctor ordered », envoyée comme une lettre à la poste, viennent conclure une prestation beaucoup trop courte.
D’ailleurs, si mes souvenirs sont bons, trois morceaux de la setlist n’ont pas été joués. C’est con, j’en aurais bien pris un peu plus, moi !

CHICKEN WINGS

A peine le temps de remonter des entrailles du Thunder, que nous tapons la discute avec TOMMY et DAMO. Des gens super cool et heureux d’être là. Du coup, « Terra Casanova » (le Cd) et un T-Shirt (encore un !) pour 20 €, et on est prêt pour les CHICKEN WINGS. Bon, manque de bol, mon appareil photo me fait un caprice. Mais ce n’est pas grave, je vais pouvoir me concentrer sur la musique et laisser à mon copain Steve*74 le soin de faire les photos.

Une petite demi-heure plus tard, nous redescendons dans l’abîme. Deux trois accords joués et le chanteur nous annonce le nom de son groupe. « On s’appelle les CHICKEN WINGS ! Et, pour vous nous avons des ailes de poulet »… Un saladier avec des Chicken Wings dorées au four, de quoi amadouer son public !!

CHICKEN WINGS

Le style pratiqué est un mélange de stoner avec un peu de hardcore mélodique, mélangés dans un esprit punk. Le groupe est énergique, et le show se déroule dans un bon esprit, mais malheureusement, on sent vite que c’est un peu frais. Nous apprendrons dans la soirée que cela ne fait que quelques mois qu’ils se sont formés.

Une copine à la basse, et trois barbus, voilà le line-up des Stéphanois. Pour moi, même si le show était un peu en dents de scie, j’ai bien aimé. Je pense sincèrement qu’avec le temps, ce groupe va devenir un incontournable de la région.

Le titre des ANIMALS, cher à notre Johnny national, « The House of the rising Sun » en version speedée avec le timbre de PHIL ANSELMO, ça le fait. Persévérer les gars, et vous obtiendrez la consécration !

Il est temps pour nous de remonter dans nos montagnes, non sans avoir salué nos nouveaux copains australiens.

Un grand merci au Thuderbird pour cette excellente soirée !!

CHICKEN WINGS