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HEADLESS CROWN @ la Villa Tachinni – Le Petit Lancy

Report by SEB 747

L’année passée, lorsque je m’étais rendu à ce festival, nous fêtions l’armistice. Cette année, c’est le lendemain de la fête des morts. Alors, quoi de mieux que d’aller à un festival rendre hommage à nos chers disparus ? Je veux parler, évidemment, de nos rockeurs préférés, LEMMY KILLMISTER, RONNIE JAMES DIO, WARREL DANE, etc, partis trop tôt.

Comme l’an passé, le Radar Festival est gratuit. C’est ce qu’il y a de bien avec nos voisins suisses c’est que, souvent, les concerts sont gratis et avec des groupes de qualité.

Pour ce soir, il y a deux groupes que je connais. Ca facilite les choses. Et en plus, c’est deux groupes que j’aime bien, ça tombe bien ! Mon collègue de concerts Steve*74 n’a pas voulu venir « parce que c’est les mêmes groupes qui jouent tout le temps… ». Sur ce point de vue, je ne suis qu’à moitié d’accord avec lui, étant donné que ce soir, il n’y a qu’un seul groupe qui a déjà joué l’an passé. Et puis, comme je m’entends comme un larron en foire avec les HEADLESS CROWN, je ne peux pas faire l’impasse, ils m’en voudraient. Lol !

TOXIC GASOLINE @ la Villa Tachinni – Le Petit Lancy

Bon, trêve de plaisanteries, il est temps de parler musique. Le temps de tourner un peu pour trouver de la place, j’arrive légèrement à la bourre. À peine entré dans la salle que TOXIC GASOLINE a déjà attaqué.

Euh… Vous êtes sûr que nous sommes au bon endroit ? Parce que, sur scène, je ne vois que des rednecks sortis tout droit du fin fond des U.S.A. ! Oui ? Ah bon. Ben heureusement qu’on me l’a dit, je croyais m’être perdu. 

En fait, la musique jouée par ces mecs habillés comme des vrais die-hard (salopette en jean de rigueur, chapeau de cowboy  ou casquette américaine vissée sur la tête), c’est du blues-rock. Celui du Bayou qui suinte le rock‘n’roll. Il déborde de tous les côtés de la scène d’ailleurs.

C’est vachement bon ! J’adhère facilement à leur univers. J’ai l‘impression de me retrouver sur une route déserte du sud des USA. Vous voyez, la fameuse route où il n’y a pas âme qui vive à part un bar adossé à une station-service avec tout plein de rednecks à l’intérieur. C’est trop cool !

Bon, le backdrop à l’arrière de la scène, représentant une station-service dans le désert, amplifie ce sentiment. D’autant plus, que relégué sur le côté gauche des planches, trône une pancarte d’une pompe à essence. On ne peut pas faire plus roots !

TOXIC GASOLINE @ la Villa Tachinni – Le Petit Lancy

Du coup, bien que je ne les connaissais pas, j’ai vraiment apprécié leur prestation. Après m’être renseigné sur leur pedigree, j’ai su qu’ils avaient écumé les scènes genevoises et des alentours dans les années 90… Et que ce sont des ex-EARLY MORNING et RATTLESNAKE. Tout se fait en famille du coup !

PHILIPPE ABBET à la slide guitare et au chant, possède une voix rocailleuse à souhait, jouant du bottleneck sur ses cordes. L’autre PHILIPPE (MIKES), batteur dans son état, est tout et en groove. La basse de FRANCOIS BASTA relie une rythmique parfaite pour le style et l’harmonica d’ALAIN HEINZEN renforce encore plus cet aspect bluesy marécageux du Bayou.

En bref, je me suis fait intoxiquer par l’essence musicale des genevois. Trop bon !! ZZ TOP, quand tu nous tiens…

RATTLESNAKE @ la Villa Tachinni – Le Petit Lancy

Il est l’heure de la pause. J’en profite un peu pour retrouver les quelques copains et copines de l‘an passé, GERARD FOIS d’ETERNAL FLIGHT qui distribue des flyers pour son festival avec GALDERIA et Suzi la femme du guitariste de RATTLESNAKE. Pourquoi ais-je ce sentiment de déjà vu, moi ? Peut-être parce que les mêmes protagonistes étaient déjà présents l’an passé. Mdr !

La foule s’est amassée devant la scène. Il est temps d’aller voir si le Serpent à sonnettes est toujours prêt à mordre !

Je le confirme, RATTLESNAKE distribue toujours autant son venin musical. Nos copains suisses perpétuent la tradition d’un hard-rock graisseux, direct et sans fioritures.

DYLAN, derrière ses fûts, gardés par ANIMAL, le batteur du Muppet Show, est toujours autant un coupeur de bois. Ses frappes font encore résonner un Radar bien rempli.
INDY et ses riffs venus de nulle part sont inlassablement aussi piquants (normal pour un serpent) et RAPH, dont la voix semble sortir des rocailles dans lequel le crotale s’est tapi, est toujours aussi charismatique. Son timbre vocal parait plus vibrant que jamais, distillant son poison à un public acquis à sa cause.

Seul changement au tableau par rapport à l’an passé, BASTI le bassiste. Celui-ci étant souffrant, c’est un certain Mister BOURREAU qui le remplace. Nous ne perdons rien au change et l’impression d’osmose entre les musiciens opère bien.

L’avantage avec RATTLESNAKE, c’est que tu sais à quoi t’attendre. Les morceaux te font ostensiblement dodeliner de la tête et tu t’éclates sur tous les titres.

RAPH, la figure de proue du groupe, au jean noir troué et veste totalement vintage du même ton, tient le devant de la scène. Son interprétation est solide et sans compromis. Il prend son public à bras le corps et ne le lâche que de temps en temps afin qu’INDY les emmènent sur son terrain. C’est une attitude que j’aime bien. Il faut dire aussi que le groupe existe depuis pas mal d’années et qu’ils sont donc rodés à la scène. Bref, ils savent comment gérer un public !

RATTLESNAKE @ la Villa Tachinni – Le Petit Lancy

Une figurine pop de JOHNNY RAMONE trône au pied de micro d’INDY et lui donne l’inspiration qu’il se doit. Ses riffs suppurés font résonner un Radar Fest complètement hypnotisé. En plus, ils jouent le morceau que j’adore « Rattlesnake Girl ». Bon, même si, sur ce morceau, RAPH fait un petit impair en invitant les filles à se ruer devant la scène, surtout les jeunes. Ce n’était peut-être pas une bonne idée, surtout par les temps qui courent. Mais, bon, c’est rock‘n’roll tout ça !  

Passez ces petits déboires, les titres s’enchaînent. Le serpent est toujours aussi rapide pour attraper ses proies (en l’occurrence, son public) et nous passons un super moment « kick ass rock’n’roll ».

Cependant, comme il faut conclure, les RATTLESNAKE nous quittent sur « I’ve got to rock to stay alive ». Mais, comme à son habitude, le Radar ne veut pas en rester là et rappelle le groupe qui finit sur le « Paranoïd » de BLACK SABBATH.

HEADLESS CROWN @ la Villa Tachinni – Le Petit Lancy

Après une prestation aux petits oignons sans aucune faute, c’est au tour de HEADLESS CROWN de prendre d’assaut la scène du Radar Festival. C’est pour moi, l’occasion de les voir avec leur nouveau batteur CHRIS RICHARDS remplaçant de CARLOS.

Dès l’entame de « Century Of Decay », on sent un groupe aux taquets. STEPH est, comme à son habitude, le meneur de scène et sait sans coups férir, séduire son public. Les frappes de CHRIS sont plus sèches que celles de CARLOS qui était plus en groove, ce qui sied bien à la nouvelle tournure musicale du groupe. D’ailleurs celui-ci portera l’accent sur son dernier album, inspiré de l’univers sombre de Georges Orwell, en en jouant une grosse partie.

MAC, le bassiste, prend les chœurs, ce qui est une nouveauté par rapport aux nombres de fois où je les ai vus. CED et MANU les gratteux, bougent toujours autant et en font des tonnes… mais pas de doute, ils excellent toujours autant.

Le son des deux premiers morceaux est un peu trop fort et le côté « y’a plus de freins sur mon vélo alors je lâche tout », surprend une bonne partie du public. Il est vrai que c’est le groupe de la soirée qui joue le plus fort. Ca dénote un peu par rapport aux autres groupes de la soirée. Mais moi, connaissant par cœur le groupe et ses chansons je suis à donf ! D’ailleurs je ne suis pas le seul, je remarque quelques groupies qui sont également aux taquets.

La prestation de nos couronnes sans têtes, est sans faille. Et le fait que STEPH anime la scène en changeant de tenues, amène le groupe sur d’autres contrées. Le spectacle est autant visuel que musical.

HEADLESS CROWN @ la Villa Tachinni – Le Petit Lancy

 

HEADLESS CROWN @ la Villa Tachinni – Le Petit Lancy

« Listen », qui voit l’arrivée du chanteur, vêtu de noir, masque sur le visage et lunettes sur les yeux, casquette militaire vissée sur le crâne (comme dans le clip « Century Of Decay » https://www.youtube.com/watch?v=TGMVgbLYzhc) et les musiciens qui reprennent en cœurs la litanie « Listen To the Voice !! », fait forte impression. STEPH donne le sentiment que ce n’est plus lui qui chante, mais bien le personnage inquiétant du clip, toisant ses camarades guitaristes pendant qu’il ne chante pas. Petit bémol, le filtre du masque nous empêche de bien entendre les paroles du morceau. Mais cela n’empêche pas le chanteur de nous troubler.

Les titres s’enchaînent les uns derrière les autres, secouant le reste des spectateurs du Radar. C’est le tour de « Men Or Machine » ; malgré l’heure tardive, je prends mon pied ! Mes copains suisses sont à fond, continuant d’interpréter leur show sans prendre de gants. STEPH est monstrueux de justesse ce soir et tout le monde semble s’éclater. 

Mais, il est temps pour notre couronne sans tête de finir ce set. Le groupe brûle sa dernière cartouche en jouant le tonitruant « The Worlds Scream ». Et c’est donc sur ce dernier titre que se clôt cette première journée du Radar Festival.

HEADLESS CROWN @ la Villa Tachinni – Le Petit Lancy

 

RATTLESNAKE

Aujourd’hui, en France, nous fêtons l’armistice. Moi, je préfère aller faire un tour chez nos amis genevois pour aller voir le deuxième jour du Radar Festival à Lancy. Pourquoi seulement le deuxième jour, et non le premier vous demandez vous ? Eh bien, à cause d’un MAD SIN l’avant-veille, qui m’a littéralement épuisé.

Alors, reposé comme il se doit, je prends la direction du canton de Genève, dans la troisième ville la plus peuplée de Suisse. En plus, chantilly sur le gâteau, ce festival est entièrement gratuit. Du coup, je fais des économies. Mdr.

Ce festos, troisième du nom, se déroule, contrairement aux deux années précédentes dans un autre quartier. M’est avis que les organisateurs ont dû voir moins grand cette année. Ben oui, puisque à la place du Grand-Lancy – les deux années précédentes – nous nous dirigeons vers le Petit-Lancy. Bon, celle blague-là elle est faite, passons à autre chose. Lol.

La villa Tachinni accueille pour cette seconde soirée quatre groupes. Sur l’affiche, je reconnais un nom : ROADFEVER. Tiens, pour une fois, je connais un groupe, ça change ! Et en plus, cerise sur la chantilly du gâteau, je les ai déjà vu en concert ! Trop top sur ce coup-ci. Bon, je le concède, il y a un autre nom aussi, RATTLESNAKE (je commence à en connaître des noms de groupes suisses, non ?) mais, je n’ai encore pas écouté, ni eu l’occasion d’aller les voir en live. Ce sera chose faite ce soir.

Mais, trêves de bavardage, et passons au concert… Enfin, pas tout de suite, il faut aussi parler du trajet. Je sais qu’en Suisse, l’horloge est réglée comme un coucou et qu’il ne fait pas bon arriver en retard, surtout si l’on veut voir le premier groupe !

Ledit groupe est annoncé pour 19h pétante. Allez comprendre pourquoi je me dis que j’ai le temps pour arriver. Malheureusement pour moi, la route est détrempée, le temps est exécrable et il faut être prudent sur la route. Du coup, le syndrome Ti-Rickou me rattrape, et je rate carrément le premier groupe. Il faut dire, pour ma défense, que j’ai eu du mal à trouver de la place pour me garer et que les sempiternels feux après la frontière ne sont pas fait pour arriver à l’heure. On dirait même qu’ils le font exprès ! Mdr.

RANDOM PLAY

Je débarque donc juste au moment où RANDOM PLAY a déjà commencé son set. Et là, je tombe des nues. C’est très bon ! Je ne connaissais absolument pas. On est dans une veine très hard mélodique. Je dirais même du rock avec des grosses guitares et un batteur, DENIS, complètement frappé. Au moment où je prends place dans la salle, celui-ci sort de derrière ses fûts et va faire du air guitar aux côtés de la chanteuse ISA.

L’ambiance est au beau fixe à ce que je vois. On sent l’envie de ces musiciens de jouer ensemble. La section rythmique est ébouriffante. DENIS et TIKI, le bassiste, ont un jeu très fin. Ils sont appuyés par les riffs accrocheurs et les solos de JEAN-LOUIS. Et quel timbre de voix ISA ! Très mélodique, et captivant, il nous fait voyager au travers du rock sous toutes ses formes. J’en aurais bien repris une goutte, moi ! Ça m’apprendra à arriver en retard !

En parlant de gouttes, je décide d’aller me rafraîchir un peu les idées le temps qu’ils changent de plateau, et le temps – celui de dehors – n’est pas clément. La pluie a redoublé d’efforts. Du coup, ce n’était pas une bonne idée ! Vite, je rentre avant d’être trempé et je constate que le nombre de spectateurs a légèrement augmenté.

RATTLESNAKE

Il faut souligner, quand même, que RATTLESNAKE et ROADFEVER sont les têtes d’affiche de ce festival. D’ailleurs, Il est temps pour le serpent à sonnettes de faire son entrée. Comme l’an passé, et comme RASH PANZER la veille, le groupe est en bonne place sur l’affiche. 

Dès l’entame des premiers accords, le public se rapproche ostensiblement de la scène. Les lights sont excellents et le son est ébouriffant. C’est la qualité suisse ! La machine à smog, bien que présente derrière le groupe, reste relativement discrète. Que du bonheur ! Et de la bonne humeur ? Bien sûr, et par les temps qui courent, voir des visages plus que souriants, est toujours agréable.

RATTLESNAKE

Le coupeur de bois qu’est le batteur DYLAN (le fils de RAPH le chanteur) et la vrombissante basse de BASTI font des merveilles, sous les riffs venus d’on ne sait où d’INDY. Raph a la voix rocailleuse qui vous écorche les oreilles avec du papier de verre. Il est dopé au Jack Daniels et à la bière… des RATTLESNAKE bien entendu ! D’ailleurs, il en fait profiter le public en leur offrant une bouteille à se partager. Les fans du groupe sont enchantés et boivent jusqu’à plus soif. À croire, qu’ils ne demandaient que ça. Lol !

Le serpent à sonnette frappe plus vite que son ombre. Les titres sont très bons et font vibrer le public. INDY va se promener devant les spectateurs, enfin, surtout devant le sexe opposé et RAPH va headbanguer avec des fans.

Les musiciens sont très mobiles sur scène. INDY ne tient pas en place. Il finira assis sur la scène. « Hell To Pay », « Gimme A Reason », « Hell And Back », tous des titres qui te font bouger ton arrière-train sans même t’en rendre compte. Comme disait mon compère Steve*74 l’an passé, le spectre AC/DC n’est pas très loin. J’irai même plus loin, en disant que l’esprit de BON SCOTT s’est incrusté dans la voix de RAPH ! C’est excellent !!

Le groupe est toujours très animé sur scène et les spectateurs tapent du pied, des mains, headbanguent, chantent les refrains. INDY est à fond, ses riffs sont mordants. BASTI est un métronome sous les coups de haches de DYLAN. RAPH quant-à lui fait le grand écart, chante à genoux, joue avec son pied de micro, headbangue comme un damné. En clair, l’atmosphère est électrique et rock ’n’roll et, comme dirait un célèbre présentateur TV – un certain Jean-Pierre F. de Marseille- nous passons une sacrée soirée !

RATTLESNAKE

RAPH s’adresse au public : « Hé le Radar ! tu prends la main gauche, tu prends la main droite et tu tapes dedans ! ». Voilà « Rattlesnake Girl » qui sort des enceintes. Quel super morceau ! On croirait entendre le frétillement de la queue d’un serpent à sonnettes ! Les titres s’enchaînent devant le public en feu. Les premiers rangs s’époumonent sous les refrains du groupe.

Puis vient le moment de clore ce set et RAPH nous annonce qu’ils vont fêter leur cinquième anniversaire le 9 Décembre au Bouffon de la Taverne. Il ne faudra pas rater ça ! « Ne partez pas tout de suite car il y a un super groupe qui vient juste après. C’est ROADFEVER » nous annonce RAPH.

Comme le temps à l’extérieur ne s’est toujours pas amélioré, je décide de rester à l’intérieur. Après la traditionnelle pause hydratation, je jette un œil sur les superbes maquettes de RENE DURON, « Le Rock en Diorama » exposées à l’arrière de la salle. Elles représentent des scènes de groupes de métal. Que ce soit celui de RAMMSTEIN, de KISS, d’ALICE COOPER, de MOTLEY CRUE ou de QUEEN, la richesse de détails est impressionnante. Quand la passion devient un hobby…

ROADFEVER

Avant d’aller retrouver ROADFEVER que j’avais quitté en juin, je croise quelques copains et copines, le chanteur de ETERNAL FLIGHT qui distribue des flyers pour son prochain concert avec SIDEBURN le 25 novembre, et Suzy, ancienne rédactrice de feu le magazine de rock suisse Transit, venue soutenir son mari guitariste de RATTLESNAKE. Il y a même le chanteur guitariste de CHAINER, qui lui, cherche un batteur. À bon entendeur…

Du coup, le temps passe vite et RAPH nous annonce les ROADFEVER. Alors, tel Speedy Gonzales, la souris la plus rapide de tout le Mexique, je me remets devant la scène. Je ne voudrais pas manquer le début !

Que de temps passé depuis ce 7 mai 2011 à Saint-Prex en Suisse, où, venu voir PRETTY MAIDS, je tombe sur ce groupe dont j’avais à peine entendu parler. À l’affiche avec ANA POPOVIC et ULI JOHN ROTH, je me souviens avoir pris une grosse claque. Je suis devenu fan du premier coup.

ROADFEVER

Depuis, les années ont passé et je me rends compte que ça va faire la quatrième fois que je les vois. Plus ça va, plus j’adore. Cette voix ! Le côté groovy et entrainant de MANOU, la chanteuse, est toujours aussi génial. D’ailleurs, ce ne sont pas les afficionados présents ce soir qui me diront le contraire. La salle n’a pas désempli. Ils sont restés pour voir le dernier groupe de la soirée, c’est cool !

« Wheels On Fire » démarre, c’est le cas de le dire, sur les chapeaux de roues. Le public est sur-motivé et commence déjà à reprendre les refrains. Et on enchaîne avec « Break Down The Walls » ! Ouah, quel titre ! Et ce refrain qui ne te quitte plus ! Perso, moi, j’adore.

En plus, ce soir nous avons droit à une set liste longue comme le bras ! Les ROADFEVER vont nous jouer dix titres ce soir et ils sont super motivés. Il faut dire aussi que le public est beaucoup plus nombreux que la dernière fois où je les ai vus.

JESSIE BE, le bassiste, est en super forme. Il bouge beaucoup plus qu’à l’Undertown. Les riffs de DAVID sont toujours aussi mordants. Il martyrise toujours autant les cordes de sa Gretchen. RANZO, le batteur remplaçant et actuel NOW OR NEVER, est bien en place. Il a pris ses marques et cela se ressent. MANOU, elle, va faire chanter son public en lui tendant régulièrement son micro. Et le public en redemande ! Cela fait plaisir à voir.

Pas de répit, les titres sont débités les uns après les autres. De « Outside » à « Black Moon Breeze » ou de « Roadfever » – durant lequel MANOU n’aura de cesse de faire participer la salle – à « Do The Right Thing », je suis aux anges !

« Ce soir, nous ne jouerons qu’un titre qui n’est pas de nous » nous dit MANOU, et c’est la reprise de BLACK SABBATH « War Pigs ». On ne tient plus le public. Deux fans absolus décident de se jeter l’un sur l’autre en prenant de l’élan. Du coup, ils sont suivis par plein d’autres. Tout le monde se marre. L’ambiance est vraiment bonne.

Pour moi, il est temps de plier bagages. Sur la set list, il reste encore des morceaux mais, malheureusement pour moi, je ne peux rester. En plus, il se fait tard et j’ai encore une bonne heure de route sous la pluie qui, décidément, ne veut plus s’arrêter. En tout cas, je suis super heureux d’avoir assister à ce festival et de m’être fait violence pour bouger.

Vivement l’année prochaine !

ROADFEVER

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RATTLESNAKE

Report par STEVE*74

Ce qu’il y a de bien avec internet, c’est qu’au dernier moment vous pouvez trouver une date de concert et ainsi modifier votre planning de la soirée. Il faut dans ce cas être hyper-réactif et partir le nez au vent pour une nouvelle aventure musicale.

Ce soir, direction le Grand-Lancy dans la proche banlieue de Genève pour un festival programmé sur deux soirs.

Pour une fois se garer devant la salle est un jeu d’enfant. Ouf ! car je suis limite au niveau du timing… La faute à un monde fou sur la route et aux trop nombreux feux tricolores entre la douane et la salle.

La première chose que j’aperçois en arrivant devant la salle est un stand où l’on peut découvrir et goûter gratuitement la Trooper, la célèbre bière d’IRON MAIDEN. Chose que je m’empresse de faire illico presto ! La soirée débute bien !!

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REBEL DUCK

Juste le temps ensuite de dire bonjour à quelques connaissances que déjà retentissent les premières notes de REBEL DUCK, le premier groupe de la soirée. Je découvre devant une salle modestement remplie un groupe totalement inconnu pour moi.

Renseignements pris, le quatuor vient de Neuchâtel et a déjà sorti fin 2015 un CD intitulé « Hard rock city ». Avec un tel titre nous savons où nous allons, pas de souci. Tout un programme en sorte !

Dès le premier titre, »Wolf under the moonlight », le décor est planté. Ils pratiquent bien un hard-rock mélodique et plus les morceaux défilent et plus l’influence sous-jacente d’un AC/DC apparaît. Des titres faits pour la scène et plein d’énergie. Bon, il faut dire qu’ils sont jeunes, donc plein d’allant et débordant d’une énergie propre à leur âge !

FLO le guitariste chanteur possède une belle voix et essaye de faire participer un public un peu amorphe. NICOLAS, le bassiste et RAPHAEL le batteur, assurent une bonne rythmique sur laquelle ALIX le guitariste, tisse des solos incisifs.

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REBEL DUCK

Comme souvent lors des concerts gratuits, les spectateurs quittent la salle pour aller dehors, fumer, parler ou rejoindre la buvette située elle-aussi à l’extérieur. C’est dommage, mais le phénomène va se répéter toue la soirée, quelque soit le groupe.

Les REBEL DUCK eux s’en fichent et continuent de convaincre ceux qui restent avec des titres toujours aussi percutants. Seul petit bémol à ce show, le dispensable slow « Snow white » qui, pour moi, est assez insipide et n’apporte pas grand chose d’original. Le suivant « Long time Rock’n’Roll » manque lui aussi de personnalité.

Heureusement la fin est nettement plus rock avec les OH OH OH de rigueur chanté par le public lors de « On stage tonight ». Pour finir en beauté, ils interprètent un percutant « Black pumpkin ».

Avis aux amateurs de ce genre, voici un groupe plein de promesses et à suivre.

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RASH PANZER

Place ensuite aux RASH PANZER. Pour vous les situer, un flash-back s’impose.

Le groupe a connu son heure de gloire à Genève et ses environs dans la deuxième partie des années 80. Formé en 1979 autour de J. JAY GUERTCHAKOF, le chanteur emblématique, le groupe a connu de nombreux changements de personnel au cours de son histoire. Son point d’orgue arriva quand NONO et FARID de TRUST décidèrent de produire le groupe pour un 45T. Mais pour différentes raisons, le disque ne parut pas en 45T mais uniquement en K7 auprès d’un public restreint. C’est ce qu’on peut appeler une bonne opportunité de ratée !!! Finalement un EP sortira bien plus tard en 88 avec une autre formation autour de J. JAY.

Après une longue période d’hibernation, le virus refait surface et le groupe se reforme autour de J. JAY et RENATO, le guitariste présent lors de la sortie de l’EP. Après des répétitions et plusieurs mois de composition, un album voit le jour en 2013 : « Back on the rocks ». La machine est remise sur rails et fonce tête baissée vers de nouvelles aventures.

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RASH PANZER

Maintenant que vous connaissez un peu leur histoire, faisons place à la musique et au concert de ce soir. C’est devant un public plus conséquent que pour les REBEL DUCK que les premières notes de « Do you really know » se font entendre. Je sens d’entrée que je vais rajeunir de quelques années avec un répertoire naviguant entre les anciens et les nouveaux titres. 

J. JAY rend très rapidement un hommage aux anciens membres du groupe aujourd’hui disparus. Oui, J. JAY et RENATO ne sont pas nés avec la dernière pluie et les années passent vraiment trop vite. Outre RENATO et J. JAY, la formation compte ce soir PHIL CARRUPT (basse) et BERNARD WIDMER (batterie) dans ses rangs. Les petits nouveaux se sont bien intégrés et font sans souci oublier leurs prédécesseurs.

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RASH PANZER

Les bougres n’ont rien perdu de leur énergie et ils naviguent entre heavy-rock et hard-rock traditionnel. Ils ne renient pas leurs influences très 80’s.

Le second morceau « More and more » délaisse un peu le hard-rock pour des sonorités plus rock. A noter sur ce titre un beau solo de RENATO.

Les titres défilent et les influences restent. Ce n’est pas honteusement pompé, c’est même savamment distillé. Mais l’ombre d’AEROSMITH, par exemple, plane au-dessus de RASH PANZER. Il y a pire comme référence me direz-vous ! Après « Gimme some light » et comme son nom l’indique, les lumières de la salle se rallument à la fin de ce titre.

Bonne prestation d’ensemble, mais je pense qu’ils peuvent mieux faire en modernisant un peu le style musical.

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RATTLESNAKE

Place maintenant au troisième et dernier groupe de la soirée. Les RATTLESNAKE sont eux aussi une référence dans le coin. Formés dans les années 90, ils écument les scènes de la région avant de disparaître comme tant d’autres. Mais en 2012, DYLAN, âgé alors de 17 ans, convainc son père de reprendre le micro pour reformer le groupe. Là encore, après de nombreux changements de line-up autour de Raph (le père) et Didi (le fils), le groupe se stabilise avec maintenant BASTI (à la basse) et INDY (à la guitare).

La musique est festive et ne prend absolument pas la tête. Tout est prétexte à la fête et à l’éclate. Le premier titre « Rattlesnake girl » annonce bien la couleur. Du pur hard-rock’n’roll où l’ombre d’AC/DC n’est jamais très loin. D’ailleurs un peu plus tard, ils nous feront un « Shot down in flames » pour confirmer leur attirance pour les anglo-australiens. Ecoutez aussi le très bluesy « Hell to pay » et vous ne pourrez plus nier cette filiation.

Pendant que BASTI garde souvent les yeux fermés, enfermé dans sa bulle, RAPH et surtout INDY descendent de la scène pour aller rencontrer le public. INDY, lui, s’arrêtant le plus souvent devant les personnes du sexe opposé ! Comme c’est bizarre !!

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RATTLESNAKE

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RATTLESNAKE

En vieux routiers qu’ils sont, ils ont de la bouteille. Pour confirmer cette affirmation, ils ont sur leurs pieds de micro un petit cercle où ils peuvent poser leurs gobelets de bière sans risque de la renverser. C’est la classe !!!

Le temps défile à toute vitesse, les morceaux passent comme une lettre à la poste et sans lasser les auditeurs que nous sommes. Pour le rappel RAPH demande à J. JAY de remonter sur scène pour chanter en duo un « Jumping Jack Flash » – des ROLLING STONES, pour les incultes – de toute folie. Cà swingue un max et tout le monde tape du pied sur ce riff imparable.

Cette journée de vendredi se termine sur un air de fête. Si vous avez envie d’écouter ces musiciens et de faire une agréable découverte, vous pouvez vous procurez leur CD pour les apprécier.

En conclusion, une excellente soirée avec une bonne découverte et deux confirmations. Vivement demain pour la suite !

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RATTLESNAKE