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Commentaires fermés sur MORGLBL au Brin de Zinc
Vendredi 14 mars 2025 à Barberaz (73)
Je suis de retour au Brin de Zinc qui continue de fêter ses 20 ans. Ce soir, c’est MORGLBL qui est à l’honneur.
Pour la petite histoire, le groupe s’était déjà reformé de manière exceptionnelle pourles 18 ans (report ici) de ce lieu emblématique de la scène chambérienne (juste avant la création de THE PRIZE avec Maggy LUYTEN en fait). Et du coup, rebelote !
MORGLBL au Brin de Zinc – Crédits photos : Bérénice FLECHARD
Comme on pouvait s’y attendre, la salle est pleine. En effet, pour ceux qui n’auraient jamais assisté à un concert de l’un des groupes de Christophe GODIN, deux choses sont sûres : on va se fendre la poire et on aura de la super bonne musique.
MORGLBL, c’est trois musiciens talentueux – Christophe GODIN à la guitare, Ivan ROUGNY à la basse et Aurélien OUZOULIAS à la batterie – qui ont unis leurs efforts, enfin plutôt leurs talents pour nous proposer du Metal Prog’ Jazz ou du progressif Jazz Metal Fusion, qu’importe le sens où vous tournicotez le truc.
MORGLBL au Brin de Zinc – Crédits photos : Bérénice FLECHARD
Sur scène, le groupe fonctionne toujours dans la déconn’ avec Christophe et Yvan qui se vannent et qui se renvoient la balle en partie de ping-pong rapide. Je vous jure que c’est hilarant ! Les MORGLBL sont des bons vivants et ils le font savoir.
Musicalement, on passe du Metal puissant avec des riffs acérés aux morceaux plus jazzy et ce, sans transition. C’est technique mais ça groove, ça bouge et surtout, c’est bon !
Mais MORGLBL, c’est aussi le tricotage des mots avec des titres comme « Gnocchis on the Block » par lequel ils entament le set ou « Février Afghan » ou « Anarchytektür » et ses rythmiques plombées ou encore « Dark Vadim » quand on ne parle pas de « Cantal Goyave ». Si les jeux de mots sont sur scène, ils fusent également dans la salle à chaque annonce. C’est ainsi que dès le 3e titre, Christophe annonce la chanson « Döner d’Orgazm » et des voix (masculines, me semble-t-il) s’élèvent dans la salle pour dire : « Nous aussi ! ». Bien-sûr, tout le monde est hilare.
L’ambiance est vraiment sympa et détendue. On a un public bien hétéroclite dans les tranches d’âges. Il y a des rockers, des pas rockers mais tous sont là pour Christophe GODIN et sa bande. Une chose est sûre : personne n’est venu parce qu’il y avait de la lumière !
En tout cas, il y a de quoi car les gars sur scène sont des virtuoses. Aurélien, s’il est plus calme et en retrait que ses camarades de jeu, martèle ses fûts avec un doigté et une précision à rendre fou n’importe quel batteur. Ivan quant à lui exécute ses lignes de basse avec une finesse inégalée pendant que Christophe, en véritable guitar hero qu’il est, nous offre un numéro de virtuosité. « C’est presque de la haute voltige », me dit la personne à côté de moi. Et je suis bien d’accord, leur son est unique. MORGLBL casse les codes et semble se balancer de tout… pour notre plus grand plaisir. En plus ce soir, le son est bon et les lumières pas trop mal donc on profite à fond du festin musical auquel nous sommes conviés.
MORGLBL au Brin de Zinc – Crédits photos : Bérénice FLECHARD
A un moment, Christophe nous annonce que ce soir, c’est l’anniversaire d’Ivan ROUGNY mais, à vrai dire (pardon Monsieur GODIN, je suis petit, je suis tout petit), je ne sais pas si c’est du lard ou du cochon connaissant l’esprit particulièrement taquin du Monsieur. J’avoue avoir fouiné un peu sur internet mais ne pas en avoir trouvé la confirmation. Donc…
La salle est bien chaude et il fait grand soif. Le concert sera d’ailleurs arrêté de manière courte par deux fois pour le ravitaillement des musiciens. C’est que parler, ça dessèche !
Arrive le morceau « TreeBall ». C’est un genre d’easy listening (on n’est quand même pas dans de la musique d’ascenseur, m’enfin !) qui est un faux cover d’ »Hyghway to Hell » joué très jazzy. Les trois compères font reprendre le public en chœur, public qui ne demande d’ailleurs pas mieux !
MORGLBL au Brin de Zinc – Crédits photos : Bérénice FLECHARD
On dit que le temps passe vite quand on s’amuse et là c’est le cas. Encore deux ou trois titres, et le groupe met fin à son concert sous les ovations du public. Je n’ai pas vraiment regardé ma montre mais on doit être dans le 1h3/4 de show, c’est bon ça !
Je suis content de retrouver Christophe GODIN au stand merch’ puis ensuite au bar où il assure un relationship sans faille avec les fans. Moi, j’ai passé une super soirée. Vivement la re-re-formation de MORGLBL pour les 22 ans du BDZ !!!
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Commentaires fermés sur PAGANFEST 2025
Mercredi 22 janvier 2025 au Zénith de Paris La Villette (75)
Par la barbe de Merlin, voilà un beau festival qu’il fait plaisir de voir revenir !
Le Paganfest, de retour avec une tournée ambulante dans toute l’Europe, est composé de cinq groupes ô combien intéressants. Après un changement, le festival a trouvé pour sa date parisienne une salle digne de ce nom pour accueillir l’événement : le Zénith de la Villette ! Salle incontournable de la capitale, elle est située dans le Parc de la Villette, non loin de la Philharmonie. La réputation de la programmation de cette salle dépasse nos frontières et ce, pour tout style de musique.
Certes, le festival n’a pas fait salle comble, mais il y avait facile 1500 voire 2000 personnes (et sûrement plus). La fosse dégagée était pleine et il faut rajouter dans le décompte toutes les personnes présentes dans les gradins. Un chiffre respectable tout de même. Nous avions donc cinq groupes pour la soirée : ELVENKING, HEIDEVOLK, TYR, ENSIFERUM et ALESTORM. De beaux sets en perspective que votre dévoué Marquis se fait un plaisir de vous conter.
Bien, que commencent les réjouissances de ce soir ! Arrivé de bonne heure pour ne pas en rater une miette, c’est accompagné d’un ami très cher et d’autres confrères reporters que nous nous préparons au premier concert. Le privilège de l’ouverture a été confié à ELVENKING ! Nous arrivant des terres chaudes de Vénétie, leur Folk Metal mélodique est juste magnifique. J’ai découvert le groupe avec le festival et très franchement très belle découverte.
Fort de leur discographie d’une dizaine d’albums, ils sont bien établis dans la scène européenne. Et le spectacle est au rendez-vous dès l’ouverture avec leur chanteur DAMNAGORAS, coiffé de cornes de cerf. Forcément, ça attire le regard ! Entraînés avec les superbes mélodies de leur violoniste, ils nous embarquent dans une forêt enchantée aussi magnifique que riche d’imaginaire. Un voyage folklorique dans un univers légendaire avec une inspiration elfique. Dans cet univers s’affrontent les forces magiques de la nature contre le mal, qu’il soit humain ou d’autre origine.
C’est ce qui fait la force d’ELVENKING : une musique très visuelle qui plonge immédiatement dans le fantastique. Même le visuel des pochettes fait penser au Seigneur des Anneaux et univers imaginaires similaires. Groupe italien certes, mais je suis sûr qu’ils adorent jouer en France. Pourquoi ? La chanson « Silence de mort » avec ses parties chantées en français, témoignent d’un attachement ou du moins une attirance pour la francophonie.
Bien que leur musique soit plutôt calme vis à vis ce qui arrive après, j’ai beaucoup apprécié ce concert. Les fans présents ont jubilé à coup sûr lorsqu’ils ont joué leur chanson incontournable « Pagan Revolution« . En même temps, comment ne pas être séduit par ces riffs ô combien entraînants et l’esprit de liberté qu’elle dégage.
Nous avons beau nous trouver à Paris dans une salle moderne, l’enthousiasme communiquant donne juste envie de danser dans les bois en costume ! Un ressenti d’escapade et de rêverie qui a aussi très bien marché avec les autres groupes. Personnellement, j’ai eu mon coup de coeur du set sur « The Horned Ghost and the Sorcerer« , une chanson sur un fantôme tourmenté. On croirait vraiment un conte oublié du folklore des temps éloignés, admirablement mis en musique.
En belle surprise pour la fin, nous avons droit à une nouvelle chanson du futur album qui sortira au printemps. Baptisée « Luna« , cette chanson dédiée à l’astre nocturne est une ode de cette lumière blanche qui déchire l’obscurité de la nuit et guide vers l’espoir. Il y a presque une déclaration, un amour sans retour. En clair, une superbe fin pour un premier concert qui a admirablement lancé la soirée, nous rendant encore plus excités de voir et d’entendre la suite !
Et quelle suite que voilà, car le prochain groupe est très attendu : HEIDEVOLK monte maintenant sur scène !! Ah là là, ça fait tellement plaisir de les voir ! Nos chers vikings des Pays-Bas sont bien connus dans l’Europe et au-delà pour leur Folk Metal mythique. Ce sont de véritables conteurs extrêmes des légendes nordiques, qu’elles soient fictives ou réelles. Comment ne pas être emporté dans ce plaisant tourbillon de riffs épiques sublimés par ce double chant de JACCO DE WIJS et DANIEL WANSINK ?
Il faut dire que leur concert commence très fort : des pogos à foison sur toutes les chansons ! Je crois que le premier et le plus notoire a eu lieu sur « Wahalla Wacht » avec un public qui ne se contente pas simplement de pogoter. Tiré de leur dernier album, ils ont joué « Hagalaz » avec son chant faisant penser à une incantation. Eh bien le sortilège a marché, ils ont pris possession de l’assemblée qu’ils ont ainsi déchaînée encore plus. Il faut dire que tout le concert a été une vraie claque de bonheur.
Mais ça ne se termine pas ainsi, oh non ! Il est temps de lever nos verres remplis de bière et de trinquer divinement. Plaisir personnel, ils nous jouent « Drinking with the Gods« . Cette chanson est très réussie et elle donne vraiment l’impression de se trouvé attablé à côté d’Odin. J’ai vu beaucoup de monde se faire une accolade, le verre levé, offrant ainsi une véritable osmose avec le groupe. Magnifique à voir.
Voilà que le tocsin de leur dernière bataille de ce soir arrive, et bien sûr, fidèle à leur réputation voilà « Vulgaris Magistralis » qui est joué pour notre plus grand plaisir. Autant vous dire que la fosse animée s’agite aux rythmes des « Arwoo » ! En même temps, difficile de ne pas être pris dans la chanson qui bien que datant du premier album, reste toujours adorée du public. Je ne me lasse jamais de l’écouter en voiture, ha ha.
Hélas, les bonnes chose ne durent pas. Leur concert était tellement captivant qu’il est passé trop vite…
Pour ceux qui en redemandent ou qui auraient raté leur passage, notez qu’ils reviendront en France pour l’Ar’Vran festival en juillet. A vos agendas donc ! Votre cher Marquis y sera, naturellement.
La soirée bat désormais son plein pour le troisième groupe du festival : TYR. Très franchement, je n’ai pas compris cette polémique avec les dauphins. Un groupe de musique n’est pas forcément lié à ce qu’il se passe dans son pays. Bon, les belliqueux mis de côté, nous assistons donc au lancement de leur concert. Là pour le coup, on peut parler de vrais vikings scandinaves puisqu’ils nous arrivent du Danemark. Aussi anciens que leurs amis italiens d’ELVENKING, ils ont évolué avec une approche musicale différente. Par tradition ou par piété filiale, ils ont choisi la thématique des légendes nordiques teintées de paganisme ambiant mais, musicalement, il y a une forte influence Heavy pour moi.
Leur concert commence avec un grand nuage de fumée sur la scène, belle métaphore de la brume sur les mers glacées, et telle la pointe du drakkar dépassant de la masse, on ne voit que leur logo dépasser du fond de scène. Ce qui m’a beaucoup amusé sur ce concert, c’est le nombre de festivaliers portés par la foule qui, se retrouvant à l’envers avant de disparaître, formaient ainsi un Y avec leurs jambes. Analogie d’une amusante coïncidence avec le Y renversé du logo de TYR. C’est drôle à voir. J’en ai revu plusieurs sur la chanson « Blood of Heroes » au sujet aussi épique que tragique, poursuivie par « Hail to the Hammer« .
A mon humble avis, je trouve l’écoute de leur album un peu trop calme, mais le rendu en live est bien meilleur. Excellent exemple démontré avec la chanson suivante « Northen Gate » qui a déclenché les passions, et qui a déclenché également un énorme wall of death orchestré par HERI JOENSEN.
Comme si ce WOD n’était pas assez marquant sur la chanson, nous avons assisté au vol dans la salle, non pas d’un oiseau… mais d’une chaussure ! Au grand désarroi de son malheureux propriétaire, elle a vécue un voyage bien malmené. J’en ai vu des choses en concert depuis que je suis reporter, mais là je n’avais pas encore eu le loisir de voir ceci – bien que j’imagine que la chose soit sûrement bien plus fréquente qu’on ne le croit.
Concentré dans le concert, nous arrivons trop vite à la fin du set, mais TYR a prévu un final en beauté avec « Hold the Heathen Hammer High« , une chanson dont le nom s’articule aussi bien bourré que sobre. Mais son côté pêchu nous entraîne dans cette bataille plaisante. Et sur cette note joyeuse s’achève leur concert.
Attention, votre dévoué Marquis a radicalement changé d’attitude avec le groupe qui suit, et la raison n’en est pas des moindres puisqu’il s’agit d’un de mes trois groupes préférés : ENSIFERUM monte désormais sur scène !!! Aaaahhhh, j’adore, j’adore, j’adore !!! C’est un plaisir d’autant plus apprécié que le célèbre groupe finlandais ne fait que de rares apparitions en France. Batailles ô combien épiques, légendes nordiques, le tout sur une extraordinaire musique, c’est ça ENSIFERUM ! Démonstration de leur riffs délectablement entraînants, cette tournée est le moyen pour eux de mettre en avant leur dernier album « Winter Storm » sorti trois mois plus tôt (n°2 de mon top 10 albums de 2024).
La tempête de l’hiver s’est abattue sur la Capitale mais qu’importe ! Ils démontrent d’un enthousiasme survolté pour leur arrivée sur scène et ça n’a pu que plaire. ENSIFERUM fait une entrée en scène triomphante sur l’intro « Aurora » qu’ils enchaînent avec « Fatherland« , une superbe chanson évoquant la piété filiale et l’attachement à la terre. Sur le break musical à la fin du morceau, j’ai vu des gens bras en l’air, et nous n’en sommes qu’à la première chanson !
Mais bien sûr, nous avons droit à la chanson éponyme de l’album : « Winter Storm Vigilantes« . Et il faut le dire, elle est impressionnante en live ! Cependant, il y a eu plus marquant : le retour de la chaussure volante, ha ha ! Cela semble contagieux car j’en ai vu une deuxième différente voler (non, je n’avais pas la berlue). Vous vouliez plus prenant ? La suite en réjouit plus d’un, lorsqu’ils jouent « Lai lai hei« . Comment ne pas succomber à cette irrésistible envie de chanter avec eux ? J’ai craqué bien sûr, j’aime trop cette chanson. Et, alors que je disais à un confrère « j’espère qu’ils vont jouer une chanson tirée de « Victory Songs », c’est mon album préféré », je vous le donne en quatre, je vous le donne en cent : ils ont joué LA chanson « Victory Song » justement !
Dommage que je n’ai pas eu le temps de prendre la scène suivante en photo car la moitié de la fosse, à l’entente des premières notes de cette chanson, s’est mise assise et tout ce petit monde, dans une synchronisation surprenante, s’est mis à ramer. C’était beau à voir. Comme si ce concert n’était pas déjà ô combien épique, la suite l’a été encore plus ! Ils nous jouent « Two of Spades« , admirable par sa rapidité, rendant ainsi les pogos encore plus bourrins. Le rythme s’empare de nous avec cette chanson grâce à son côté volontairement disco.
Hélas, quand on s’amuse le temps passe trop vite, et voilà qu’il est déjà l’heure de leur dire au revoir. Une petite dernière pour la fin tout de même. Et comme de bien entendu avec eux, elle fût parfaitement choisie : « Iron« . Il n’y a plus rien à dire, la conquête du public est totale. Une véritable grosse poutrerie musicale comme on les aime. Vous vous en doutez, ça a été mon concert favori de la soirée, un souvenir que je n’oublierai pas.
C’est la fin, mes canards. Et ce, sans mauvais jeux de mots, puisque nous voyons apparaître sur scène pour le dernier groupe des canards gonflables géants, annonçant de manière sans équivoque qui arrive : ALESTORM, bien entendu ! Les célèbres pirates anglais connus mondialement dans le Metal ont toujours su passer dans les festivals avec fracas et humour hilare, laissant autant de pagaille que de bonheur. Vous l’aurez compris, ils sont prêts à nous faire embarquer dans leur bateau pirate ! Groupe attendu ? Bien sûr que oui !
Et pour s’en assurer, il suffit de voir le nombre de gens déguisés en pirates ce soir. A L’AVENTURE, MOUSSAILLON ! Le concert s’ouvre sur « Keelhauled« , choix explicite pour bien dire que rien n’est pris au sérieux dans ce groupe. Ils enchaînent avec « Shipwrecked » qui met en avant le travail musical de PATTY GURDY. Elle ne se contente pas de jouer, elle chante aussi puisque nous la retrouvons sur le refrain de « Voyage of the Dead Marauder » tiré de leur dernier EP. Il faut dire que la tournée du Paganfest leur permet de bien le promouvoir ! Ils ont aussi joué « Uzbekistan« . Cette chanson est déjà prenante en album, mais en vrai c’est encore plus entraînant. Impossible de passer outre : Il y a bien-sûr eu l’incontournable reprise deTAIO CRUZ « Hangover » qui rappelle les côtés amusants d’une bonne cuite.
Mais ça donne chaud de boire sur scène, il semblerait ! Au début de la chanson, voilà le claviériste ELLIOT VERNONqui se met torse nu sous les sifflement bien admiratifs. Dommage qu’il se soit arrêté là, ça manquait de fesses à l’air vue l’ambiance ! Et pirate oblige, pour le break de la chanson, un deuxième chanteur arrive, enfin plus précisément, un requin arrive !! Il prend son rôle absurde très à cœur car il se met à courser les musiciens pour les croquer.
Pour rester sur l’ambiance pirate, c’est la chanson « Nancy the Tavern Wrench » qui déclenche le retour des rameurs dans le public. Sur ce coup-là, il y avait deux fois plus de monde, transformant le public de la fosse en véritables galériens. Et bien en rythme avec la musique, magnifique !
Vous croyez que les gens vont commencer à fatiguer ? Grave erreur vu ce qui arrive. Prétendant que c’est la fin du concert, c’est « P.A.R.T.Y. » qui est joué ! Les mots me manquent pour décrire le boxon fulgurant qui émerge. Impossible de rester stoïque devant une telle chanson, ça pogote, ça danse à foison dans tous les sens, le tout sur une lumière de scène multicolore digne des plus grandes fêtes psychédéliques. On ne se sait plus où donner de la tête dans cette joyeuse cohue.
ET NON, en fait ce n’était pas la fin ! Ils nous jouent non pas un, mais deux rappels gardant bien-sûr le meilleur pour la fin. Le vrai final c’est sur « Fucked with an Anchor » et son langage fleuri qui a été très apprécié. Et c’est seulement maintenant que j’ai compris que les grandes bâches vertes qui étaient devant la scène n’étaient pas là pour rien : il s’agit d’autres bouées qui se sont gonflées tout au long de la chanson et qui ont formé les lettres « Fuck you » ! C’est à la fois déplacé et admirablement marquant en même temps pour la fin du concert. Le genre de « détail » qu’on n’oublie pas.
Cette fois, ils ont vraiment tiré leur révérence, mais non sans un dernier trait d’humour puisqu’ils quittent la scène sur l’emblématique générique du dessin animé « Wallace & Gromit ». C’est bien anglais, ça ! En toute franchise, un concert mémorable.
Il me reste cependant une dernière anecdote pour la soirée : alors que je me dirigeais vers la sortie, j’ai aperçu sur le bord d’un gradin une semelle de chaussure décollée, je reste persuadé qu’il s’agit du cadavre de la chaussure volante que nous avons vu lors des concerts !
Eh bien, on a passé une bien belle soirée qui nous laisse avec un enthousiasme palpable et revigorant ! Je remercie très chaleureusement Garmonbozia pour l’accréditation. Je salue mes collègues / confrères présents et bien-sûr, je vous donne rendez-vous sur un prochain concert !
C’est à 21h que le premier groupe entre en scène. HARP, est un groupe originaire de Bastia qui s’est installé sur Marseille. Il nous délivre leur Thrash avec des riffs lourds teintés de Death avec des passages lents alternés de montées rapides qui amènent le public dans son ambiance.
Le premier morceau du set « Exil » donne le ton. La voix éraillée de ROMAIN donne de la texture aux morceaux. La noirceur des morceaux est palpable. L‘ambiance est mise pour cette ouverture de soirée et le public a répondu présent.
Report et Photos : ALAIN THE RED
Je les avais déjà vus au Distortion Fest 2 une première fois et j’avoue avoir été surpris par leur style. Cette soirée prouve le potentiel que peut avoir HARP. Un groupe à suivre de près…
Belle mise en bouche pour ce début de soirée. Pour info, leur album « The Distance Within » est sorti en février. C’est le deuxième EP du groupe qui montre une grosse évolution depuis « Volume One » leur premier album sorti en 2017.
Deuxième groupe à prendre possession de la scène, ce sont les perpignanais de BLIND WISDOM. Autre style totalement différent mais tout aussi excellent. Ouverture du set avec un nouveau morceau « Between Bright and Pitch Black ». Le jeu de B.W. délivre un Power Metal dans la lignée d’HELLOWEEN et de GAMMA RAY.
La complicité des membres s’en ressent dans leurs jeux, c’est toujours un plaisir d’assister à leur set.
Les rythmiques solides avec des refrains entraînants repris à l’unisson par tous les membres du groupe donnent une sacrée pêche aux morceaux. Le bassiste est déchainé et on a un batteur au top de sa forme ainsi que deux guitaristes survoltés. C’est ça BLIND WISDOM !
On attend avec impatience un nouvel album après cet avant-gout du nouveau single, « Between ».
Dernier set de la soirée avec ANTAGONISM, formation de Toulon fondée en 2016. On active le mode Thrash et c’est parti pour une démonstration de riffs tronçonneurs avec un bombardier derrière les fûts.
Je suis surpris par la déferlante sonore qu’impose le groupe, après les avoir vus en 2020 à l’Antre du Lion.
Le groupe a mûri et en impose de part ses compositions et sa présence sur scène.
Pas de répit ce soir. On ressent bien l’essence du Thrash des années 90 avec une certaine influence mustainienne. DYLAN SPEED HUNGER (DAVE MUSTAINE junior) n’hésite pas à descendre dans le public au cœur même du circle pit, ce qui met un point d’orgue à leur set. Troisième baffe de la soirée. Nos quatre larrons n’ont pas fait dans la dentelle ! Une valeur sûre et montante dans ce style sans artifices.
Retournement de la salle dans tous les sens du terme, la soirée a été plus que bouillante avec trois styles totalement différents. Un grand bravo à Victory Productions et à l’Altherax pour ce trio métallique qui a mis le feu ce soir !
Ce soir, je retourne au Brin de Zinc, mon antre favori, pour aller voir SUN en concert. Le groupe est déjà passé ici il y a deux ans (en avril 2023) et à l’époque, le concert avait été complet. Aujourd’hui en plus de son show, KAROLINE ROSE la chanteuse, vient en tant que marraine des 20 ans du BDZ. Fera-t-elle aussi bien cette fois-ci ?
Je tue le suspens tout de suite : oui, la salle est pleine et le concert affiche même complet depuis plusieurs jours. Pour le coup, je suis vraiment content d’avoir eu une accred’ ! Merci Thomas !
SUN au Brin de Zinc – Crédits Photos : Bérénice FLECHARD
A l’heure tapante, SUN fait son entrée dans le BDZ, séparant la foule comme Moïse la mer en deux. Son bassiste l’a précédé de quelques minutes et l’attend sur scène. Bon pour monter sur ladite scène, ce n’est pas évident du tout avec sa tenue, une robe de mariée blanche, un short blanc et des bottines blanches à lacets – un look goth mais en blanc, quoi ! Du coup, elle se plante devant la scène et apostrophe son bassiste pour qu’il l’aide à monter. On est tous morts de rire !
Pour ceux qui n’ont jamais entendu parler de SUN, c’est un trio en formule basse, batterie et guitare-chant, ce dernier poste étant tenu par une jeune artiste franco-allemande du nom de KAROLINE ROSE. En un mot comme en cent, SUN, c’est elle. Etant assez allergique aux étiquettes, elle a créé le Brutal Pop qui est – comme on peut s’en douter – un mélange de Pop et de Metal. Et on peut dire que sous ses airs angéliques, elle s’y connait en brutalité, ayant été chanteuse de Black Metal pendant quelques années.
SUN au Brin de Zinc – Crédits Photos : Bérénice FLECHARD
Pour la petite histoire, elle est arrivée en France à l’adolescence et c’est donc en français qu’elle s’adressera à nous toute la soirée. Elle démarre son show en nous expliquant qu’elle dédie le spectacle à Adrien, un gars qui avait acheté sa place de concert pour ce soir mais qui est mort entre temps et que la famille d’Adrien est présente ce soir. Emotion quand même dans le public.
Le show démarre et on peut dire qu’elle envoie le steak ! Sa voix est plutôt lisse, puis elle se dégrade, s’éraille. Et elle est juste, très juste ! Que ce soit en chant clair ou en chant saturé, elle cartonne ! Impossible de ne pas se faire prendre dans ses filets. En un seul titre, elle vous emmène dans son univers. C’est diabolique !
SUN au Brin de Zinc – Crédits Photos : Bérénice FLECHARD
Elle déroule son show avec des titres qui évoquent toute la puissance de l’amour, de la joie, du chagrin, voire même de la rage de vivre. A un moment, je reconnais « I Kill my Man », que j’ai en disque. Ca roule bien et j’accroche aux mélodies bien catchy. Tout le monde est d’ailleurs, comme moi, aux taquets. Le public est présent et vraiment présent pour elle.
Elle nous raconte des anecdotes de quand elle était petite. C’est sympa. Elle nous dit aussi qu’à l’époque, elle aimait bien BEYONCE et les DESTINY CHILD mais que dans le même temps, elle adorait MORBID ANGEL et ETERNALS. Sacré mélange ! Elle enchaîne du coup avec le « Survivor » de DESTINY CHILD à sa sauce, of course.
L’univers de SUN est assez coloré et comme le son est bon et que les lights le sont aussi, c’est cool. Elle joue trois-quart d’heure habillée en mariée et fait une pause. Elle nous revient vêtue de satin vert-bleu et, comme ses musiciens, elle porte une cape et une capuche. Dès que KAROLINE ROSE reprend, j’ai comme une impression bizarre : c’est comme si elle recommençait un nouveau set. Etrange comme sensation…
On a droit à une nouvelle reprise avec « I follow Rivers » de LYKKE LI et qui n’est autre qu’un des titres du film « La vie d’Adèle ».
SUN au Brin de Zinc – Crédits Photos : Bérénice FLECHARD
Vers la fin du set, KAROLINE ROSE change de guitare et en prend une avec un motif genre Hello Kitty ce qui me fait sourire. Elle nous parle de son premier album (à ce jour, elle n’a sorti que des EP dont un sous le nom de Caroline Rose après son passage à The Voice). Cet album nommé « Krystal Metal » est annoncé pour le 9 mai 2025.
Le trio va nous faire deux rappels pour un total de trois morceaux et, après 1h45, quasi 2 heures de show, SUN quitte la scène sous les applaudissements du public sonné de tant d’éclectisme musical.
SUN au Brin de Zinc – Crédits Photos : Bérénice FLECHARD
Après le concert, KAROLINE ROSE et son bassiste se dirige vers le stand merch‘ où je peux discuter un peu avec elle. C’est une personne vraiment très agréable. Elle s’attarde sur le stand prise par son envie de communiquer avec son public et c’est finalement le bassiste qui finissant pas en avoir marre, lui dit qu’il est temps de partir.
Pour ma part, j’ai passé une très bonne soirée. En plus, j’ai revu des amies que je n’avais pas revues depuis bien longtemps. Pour ceux qui auraient envie de voir ou de revoir SUN en concert, le Brin de Zinc nous offre une séance de rattrapage le 12 juin. Marquez la date dans vos agendas !
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Commentaires fermés sur WINTEROCK FEST 2025
Samedi 1er mars 2025 à l’Agora de Bonneville (74)
Après un bon mois de jachère niveau concerts, me voilà reparti sur la route pour mon premier festival de l’année 2025. Ce soir, je me rends à Bonneville pour le WinterRock Fest. Ce festival se tient chaque année à l’Agora, une salle qui fait aussi restauration (ah, je vois déjà le rédac’ chef qui commence à se lécher les babines !), et en plus, c’est fait maison.
C’est en famille que je vais sur Bonneville, accompagné de mon copain de toujours Steve*74 qui, comme souvent, va faire les photos.
Report : SEB 747 – Photos : Steve*74
Cette année, comme chaque année d’ailleurs, le WinterRock Fest se déroule sur deux jours, mais pour moi, ce ne sera que le deuxième jour. Non pas que la programmation de la veille soit mauvaise mais ce soir, c’est un peu plus dans notre style de prédilection. Ce ne sont pas moins de quatre groupes qui vont se succéder et pas des moindres. En premier lieu, il y a UNTIL THERAPY puis STAR RIDER, NIGHTMARE et pour finir SMASH IT COMBO. De quoi remplir les esgourdes de bon son.
C’est donc dans une voiture bien remplie que nous nous rendons à Bonneville sous un soleil radieux. Une fois arrivés sur place, le temps s’est un peu couvert mais ce n’est pas ce qui nous empêche de trouver de la place facilement pour nous garer à deux pas de l’entrée. Arrivés un peu en avance, nous faisons le pied de grue devant l’entrée et nous nous pelons un peu pas mal les miches. Heureusement, nous n’allons pas attendre trop longtemps
Après avoir montrés patte blanche, nous avons droit au joli petit bracelet souvenir et nous montons dans l’antichambre de la salle. En attendant l’ouverture, un DJ nous fait patienter avec du bon son. Un peu fort, mais c’est sympa quand même. Il nous fait passer le temps avec des titres de CLUTCH et de THE HU et d’autres un peu plus bourrins. Après s’être détendu sur les fauteuils en cuir, c’est le moment de rentrer dans la salle. Nous prenons vite fait nos marques afin de nous préparer à la déferlante qui nous attend.
Until Therapy – WinterRock Fest 2025
19h30 pétantes, il est temps de faire parler la foudre avec UNTIL THERAPY, le premier groupe à fouler les planches ce soir. Le groupe vient d’Annecy et fait dans le Nu/Metalcore avec des influences à chercher du côté de TOOL, PARKWAY DRIVE et KORN. Une chose est sûre, le groupe déménage et débouche, s’il en est, les bouchons d’oreilles. En parlant bouchons, je suis bien content de ne pas les avoir oubliés ce soir. C’est que je n’ai plus vingt ans non plus et que mes feuilles de choux sont fragiles.
A peine le premier titre entamé que le chanteur ALEK descend dans le public. Il demande au public de se rapprocher et celui-ci s’exécute volontiers. Dans l’ensemble, c’est assez violent mais il y a beaucoup de chant clair. J’avoue que j’apprécie bien les chansons, surtout que sur scène, ils sont tous à fond et qu’ils sont hyper actifs. Ils déclenchent même le premier Wall of Death de la soirée. « Un wall de l’amour, pas de violence », nous dit ALEK.
Until Therapy – WinterRock Fest 2025
En revanche, pour les lumières, ce n’est pas le top mais ça s’améliore au fur et à mesure du set.
Scéniquement parlant, ça bouge tellement qu’on ne peut rester de marbre. Personnellement, j’aime l’énergie que dégage le groupe ainsi que son chanteur qui saute de partout. D’ailleurs, il descend régulièrement de scène pour aller dans le public. Notamment pour aller dans un Circle Pit. Complètement dingue ! Je continue d’apprécier la prestation des Annéciens et, même si ce n’est pas forcément ce que j’écoute tous les jours, c’est fort sympathique. A mon avis, c’est grâce à leur énergie et à leur sens de la mélodie infusée dans leurs morceaux les plus violents.
Until Therapy – WinterRock Fest 2025
Pendant les traditionnels remerciements, ALEK demande au public de continuer à soutenir les groupes en allant aux concerts et en achetant leur merch’, précisant que le prix d’un CD, c’est l’équivalent de 20.000 streams. A l’aire du numérique, ça laisse à réfléchir.
Après un second Wall of Death composé uniquement de filles, pour montrer que dans le Metal il n’y a pas que les garçons qui sont des guerriers et que les filles sont aussi capables de slammer comme des folles, ALEK finit son concert juché sur un caisson de basse qui roule en plein milieu du public.
Original et très impressionnant d’énergie, le groupe a mis le feu à l’Agora.
Star Rider – WinterRock Fest 2025
Afin de nous remettre de cette déflagration sonore, enfin surtout mon copain Steve, nous retournons sur les canapés dans l’antichambre. Pas trop longtemps non plus car les grenoblois de STAR RIDER ne vont pas tarder.
20h45, une intro démarre pendant que tous les membres s’installent. Dès que KILLER KIM le chanteur entame « Outta Time », je découvre un groupe déjà aux taquets qui n’a pas peur des clichés. Effectivement, le groupe est habillé comme un groupe des années 80. Et musicalement, c’est exactement le cas. D’un coup, je retrouve mes vingt ans, c’est incroyable ! Comme leurs confrères d’ANIMALIZE, ils ont décidé de rendre un hommage aux années bénies.
Star Rider – WinterRock Fest 2025
« Bonsoir, nous sommes STAR RIDER », nous annonce le chanteur avant de continuer sur « Gimme Speed », un titre qui, comme vous vous en doutez, est très rapide. Le groupe enchaîne les titres de leur tout nouvel album. « Deal Breaker », « Résistance » ou encore « Angle Mort », voire ceux du premier EP « Burning Star », « Out the Cave » avec des petits speeches écrits sur la setlist pour les présenter.
Côté lumières, un gros changement est intervenu puisque celles-ci sont plus claires. C’est nettement mieux.
Star Rider – WinterRock Fest 2025
Nous sommes toujours à donf’ sur les Eighties et j’apprécie le set, d’autant plus que je suis fan des T-shirts que portent les gratteurs de manches et le frappeur de fûts : un RUSH pour CHAINSAW CHARLY, un LOUDNESS pour LATHER DETH l’autre six cordistes, un ENFORCER pour ALEX RENEGADE, le bassiste. Et quand j’aperçois celui de LIZZY KICKS, derrière ses fûts, je suis jaloux car c’est un « Kill ‘em all » de qui vous savez (METALLICA pour les ignares). Note à moi-même, penser à aller le lui piquer dans les loges.
Le public répond au groupe et devient complètement fou. Les slams et autres joyeusetés sont de mise mais toujours en mode safe, même si deux keupons bien éméchés brassent un peu.
Le temps passe et c’est déjà le dernier morceau. J’en aurais bien pris un peu plus, mais il y a deux autres groupes à venir. Belle prestation en tout cas, qui m’a rappelé ma jeunesse.
Star Rider – WinterRock Fest 2025
Avant le changement de plateau, on nous annonce que la chanson surprise ne va pas tarder à commencer. Et c’est une partie du staff qui se met à reprendre la fameuse chanson de HUGUES AUFRAY « Santiano » en version métal évidemment, et avec des paroles changées en hommage à toute l’organisation. Un moment bien fun, qu’une bonne partie du public n’a pas suivi, trop accaparé à partir se rafraîchir. Ce qui n’était pas en soi une mauvaise idée.
Nightmare – WinterRock Fest 2025
22h00, NIGHTMARE se prépare. Les guitaristes règlent leurs instruments, le kit de batterie est complètement changé. On enlève les toms, on en remet d’autres. Les cymbales et les micros sont remis en place. Les panneaux latéraux à l’image du dernier album sont installés. La scène de NIGHTMARE est prête.
Un quart d’heure plus tard, les lumières s’éteignent et une intro retentit. Il est l’heure pour le groupe de fouler les planches. Dès le premier titre, « The Blossom of my Hate » le groupe envoie du gros et BARBARA MOGORE du growl. D’entrée de set, NIGHTMARE annonce la couleur : ça va être fort et puissant. C’est qu’il faut montrer les muscles pour être au niveau d’intensité des groupes précédents ! Je suis un peu surpris par la puissance déployée.
Nightmare – WinterRock Fest 2025
Les lumières sont de nouveau faibles et je plains mes copains photographes. Le son est vraiment étrange. On entend à peine la chanteuse en voix claire. C’est dommage parce que, lorsque je les avais vus en première partie de RHAPSODY OF FIRE, j’avais bien aimé le compromis entre growls et chant clair. Ce soir, je suis plus dubitatif. S’ensuit un second morceau, « Divine Nemesis », un peu moins agressif et un peu plus calme. Au fur et à mesure, le ton s’adoucit pour enfin laisser entendre le joli son de chant clair que possède BARBARA. Et là, je comprends mieux ce qui m’avait séduit.
Cependant, ce soir je trouve la prestation un tantinet moins fascinante. Non pas que ce soit mauvais, détrompez-vous, mais je pense avoir été plus attiré par les deux premiers groupes. Après, ce n’est que mon impression qui n’est pas celle d’une grosse partie du public, à fond derrière le groupe. Le problème de ce soir, selon mon copain Steve, vient de la configuration de la salle. Elle a un plafond haut et comme NIGHTMARE joue fort sur scène, le son, malheureusement, ne suit pas. Les interventions de BARBARA sont quasiment inaudibles.
Nightmare – WinterRock Fest 2025
Même si le son s’améliore le long du set, et qu’on commence à mieux entendre sa voix claire, pour les growls il n’y a pas de soucis. Quant à moi, je préfère me retirer parce que le public devient un peu trop violent à mon goût. Ce qui n’est que le début, mais je ne le saurais que plus tard. Je préfère apprécier de loin, c’est plus sûr.
En attendant le dernier groupe, nous tapons la discute toujours dans l’antichambre de l’Agora. Puis des copains nous indiquent qu’il existe un photomaton totalement gratuit afin de garder un souvenir de la soirée. Nous en profitons, avec mon copain Steve pour aller nous faire tirer le portrait.
Smash it Combo – WinterRock Fest 2025
Allez, il est l’heure d’aller assister à la prestation de SMASH IT COMBO. Le groupe fait dans le Rapcore Metal à deux chanteurs en mélangeant les styles, allant du Hardcore, en passant par le Death Metal et le Deathcore, le tout en français. Le groupe frappe fort en dénonçant les travers du 21e siècle : surconsommation d’images, jeux vidéo et culture geek. Tout un programme. D’ailleurs, sur leur stand de merch’, il y a même une petite console de jeux vintage avec laquelle on peut jouer.
Après un premier titre tonitruant (ils se sont donnés le mot avec NIGHTMARE ?), l’un des deux chanteurs remercie ceux qui sont restés pour assister à leur prestation. Des écrans ou sont diffusées des images, assez psychédéliques et parfois effrayantes d’ailleurs, sont disposées un peu partout derrière la scène. D’où, sûrement, le manque de lumières. Je plains, encore une fois, les photographes, d’autant plus que dans le public, c’est la guerre. D’ailleurs, mon copain Steve a totalement disparu. Il faut dire que ce genre de musique n’est absolument pas sa came.
Smash it Combo – WinterRock Fest 2025
Même si le style, très étrange, est un peu éloigné de ce que couvre W.T.R. habituellement et que je suis loin de ma zone de confort, j’apprécie la prestation et l’énergie phénoménale du groupe.
En ce qui concerne les paroles, les quinquas dont je fais partie, et, à mon avis, certains quadras sont un peu paumés par les références du groupe mais ma fille, elle, comprend tout. Un des chanteurs vient à deux centimètres de mon visage pour déclamer ses paroles. Mais qu’est-ce que j’ai fait, moi ? J’ai rien demandé, je suis gentil ! Enfin bref, un sacré moment. Dans le public, c’est de plus en plus chaud et les gros bras de l’association sont là pour veiller au grain et éviter tout débordement.
Après avoir tout démonté et fini leur set avec un Circle Pit autour des deux cordistes descendu dans la fosse, le groupe prend congé de son public bien éreinté.
Smash it Combo – WinterRock Fest 2025
Petit bilan de la soirée : UNTIL THERAPY était intéressant et original. STAR RIDER m’a ramené trente ans en arrière et ils ont fait une belle présentation. Heureusement qu’ils étaient là pour apporter un peu de fraîcheur ! NIGHTMARE n’a malheureusement pas été aidé par le son, dommage. Quant à SMASH IT COMBO, il y avait un peu trop de voix Death et Scream qui m’ont arraché les oreilles, mais j’ai apprécié l’énergie déployée. Il est temps pour nous de quitter le WinterRock fest avec notre petite photo souvenir sous le bras et de rentrer à la maison en écoutant, non pas SMASH IT COMBO, mais bien le nouveau STAR RIDER.