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LORDS OF ALTAMONT au Brin de Zinc

Lundi 17 juillet 2023 à Barberaz (73)

En ce dimanche soir, je suis en plein pique-nique au bord du lac d’Annecy quand le rédac’ chef m’appelle : « Tu fais quoi lundi soir ? »… « Euh, j’ai rien de prévu. Pourquoi ? »… « Parce que les LORDS OF ALTAMONT passent au BDZ et que j’aimerais bien que tu les couvres. »… « Ah ben, c’est que je me rappelle que j’ai peut-être un rencard… »… « Tu ne m’as pas compris Seb, tu DOIS les couvrir !!! ». Ah ben dis comme ça… Euh, chérie, lundi soir je vais à un concert. Comment ? Tu veux m’accompagner une fois de plus et comme ça tu évites un dîner avec ta belle-mère ? Ah OK. Mdr.

Rendez-vous est donc pris le lendemain. Comme d’habitude, la route se passe tranquillement et nous arrivons rapidement sur place. Il y a plein de têtes inconnues dehors. Je reconnais quand même un fan absolu des LORDS que j’avais rencontré à Annecy il y a six ans. C’était au Brise-Glace à l’époque et depuis, je le croise souvent dans les concerts punk et stoner.

Une fois entré dans l’antre du Brin de Zinc, je me rends compte qu’il n’est pas loin d’être complet ce soir. Je suis super content pour eux. Devant la scène, l’impressionnant  backdrop des LORDS déborde sur les côtés de la scène. C’est bien la première fois que j’en vois un aussi imposant dans le Brin de Zinc. Se faire une place est un peu compliqué, vu le nombre de fans agglutinés devant les planches attendant leurs héros, mais ce n’est pas à un vieux singe… vous connaissez la suite.

Au fur et à mesure de la soirée, j’aperçois quand même quelques connaissances, ce qui est plutôt rassurant. Lol.

Il est 21h30, et un bruit sourd de moto retentit au fond du BDZ. Le groupe traverse la salle et monte sur les planches, tous vêtus comme à leur habitude en bikers. Le groupe entame son set. Les fans, dont peu sont dans la fleur de l’âge – il faut dire que le groupe sévit depuis 24 longues années – attendent le groupe de pied ferme.

Dès le tout premier titre « The Split », c’est l’euphorie dans le BDZ. JAKE CAVALIERE, le prédicateur, et son orgue Farfisa sont en pleine forme, ainsi que les autres membres du groupe, cela va s’en dire. Le garage rock mâtiné de Punk Rock ultra expressif des Californiens fait un malheur dans la salle. Il faut dire que JAKE motive d’entrée de jeu les spectateurs et ne se ménage pas une seule seconde.

DANI « SIN » SINCADO, le guitariste à la coupe Afro et ROB « GARBAGE MAN » ZIM le bassiste aux faux airs de LEMMY KILLMMISTER (qui joue sur sur sa Rickenbacker, ultra efficace, à l’ancienne), sont toujours présents dans le line up des LORDS. Seul BARRY VAN ESBROEK, le blondinet batteur m’est inconnu. Il n’était pas là la dernière fois que je les ai vus, même s’il est dans le groupe depuis quelques années déjà.

Et voilà que les morceaux dégoupillés par nos seigneurs démontent tout dans le Brin de Zinc sans aucun arrêt. Déjà quatre titres de jouer, dont l’excellent « I Said Hey » ! JAKE prend la parole et nous explique qu’il est trop content d’être revenu et de voir l’ambiance qui se dégage ce soir. Et c’est reparti. Le chanteur malmène son orgue rose comme à son habitude. Il a beau avoir pris quelques années de plus (tout comme votre serviteur), il est toujours aussi dingue. Il monte régulièrement debout sur son instrument, le fait pivoter dans tous les sens alors qu’il n’a même pas de pied pivotant, se penche dessus lorsqu’il chante, donne des coups de pieds de micro sur les touches… Avec tout ce que le chanteur fait subir à son orgue, je me demande comment il fait pour être toujours en état, même si l’on sent qu’il a bien vécu. C’est solide un Farfisa à première vue ! Mdr.

Que vous dire de plus ? Mais vous n’aviez qu’à être là bon sang ! Bon d’accord, je vous raconte la suite. Mais c’est bien parce-que c’est vous, hein ? Oui, aussi parce que le rédac’ chef risque de m’engueuler.

Que ce soit avec « Living With the Squares » ou « I Just Want », des titres du dernier album studio en date des LORDS OF ATALAMONT, « Tune In, Turn On, Electrify », « Death Highway » ou « She Cried », les morceaux que les bikers de L.A. nous assènent sont monstrueux ! JAKE est phénoménal ! Il semblerait qu’il ait du feu dans ses doigts ! Ils vont bientôt faire fondre les touches de son orgue. D’ailleurs, il ne se contente pas de monter dessus, il fait même jouer les spectateurs.

Son énergie est toujours aussi démentielle et il en faut pour contenir la furie de ses compères. ROB sur la gauche de la scène, et DAN sont en feu sous les coups assénés par BARRY hyper souriant.

« Vous allez devoir danser, sur ce titre », nous annonce JAKE au bout d’un moment « Si vous ne le faites pas je retourne dans ma voiture et je rentre chez moi. », continue t’il. « Enfin… peut-être pas. Sinon vous allez m’en vouloir… et il faut que je paye ces gars-là ! », rigole t’il en désignant ses musiciens. Et les brûlots des seigneurs d’ALTAMONT défilent à toute vitesse dans une dépense d’énergie sans commune mesure. Et vas-y que je te balance un « Going Downtown » issu de 2017, un petit « Come Back Baby » et que je te relance avec un « Million Watts Electrified » dernier morceau de leur récent album joué ce soir, qui démonte le Brin de Zinc.

Ça respire la sueur, la bière, le rock’n’roll, et ça dégraisse les cages à miel, c’est tout bonnement génial !!

« It’s Time to Say good bye », nous dit le chanteur avant d’entamer « Cyclone » un morceau de « Lords Have Mercy » datant de 18 ans déjà. Le titre même pas fini que JAKE quitte la scène et son Farfisa, laissant les musiciens finir le set. C’est toujours surprenant cette attitude quand on ne s’y attend pas. Lorsqu’on connaît le show des LORDS, on est un peu moins surpris. Mais ça fait toujours son effet.

22h30 et c’est la fin. Déjà ? Bien évidemment que non ! Même si JAKE et ses camarades font tourner les fans en bourrique en trainant un peu avant de remonter sur les planches.

« Thank You », nous dit le chanteur en remontant sur les planches avant d’entamer « Action ». L’apocalypse est déclenchée dans le Brin de Zinc sur « 4.95 ». Remontés comme un coucou, les membres des LORDS mettent littéralement le feu dans la salle. « Get in The Car » commence et ça remue sévère dans la fosse. JAKE est encore plus à fond. il descend de scène pour invectiver les fans. « Say hey ! », demande-t-il à un spectateur en le pointant du doigt « I say, Say Hey ! », réclame t’il encore en se marrant.

Et c’est avec « FFTS », un titre de 2011, que nous quittent nos Californiens. Quel show ! Toujours aussi intense et exceptionnel.

Dès la fin, le groupe retrouve tous les spectateurs au stand de merch’ pour discuter, signer et se prendre en photos. Des gens humbles et agréables. Vraiment trop cool.

Bon ben, il va falloir que je retourne dans mon antre. Demain, il faut aller bosser. Ca va être dur parce que les LORDS OF ALTAMONT m’ont mis des étoiles plein les yeux. Et je ne suis pas le seul, étant donné l’air ravi d’un grand nombre de spectateurs ce soir.

Merci, comme d’habitude à Thomas et toute l’équipe du BDZ pour cette superbe soirée !  

THE LORDS OF ALTAMONT au Brin de Zinc (73)

Date du concert : 17 octobre 2022 – Report et Photos par MAGIC CEDRIC

THE LORDS OF ALTAMONT @ le Brin de Zinc

Ce lundi 17 octobre, THE LORDS OF ALTAMONT est au Brin De Zinc, après une date à Genève et avant un concert à Bruxelles, pour nous délivrer un furieux concert de rock’n’roll.

Ce soir, la salle n’est pas bondée mais elle est quand même bien remplie de vrais connaisseurs et les filles ne sont pas en restent. J’ai la surprise de voir des têtes absolument inconnues de moi, donc très probablement des gens qui viennent de loin.

Le groupe monte sur scène. On a JACK au chant et à l’orgue, DANI à la guitare et une rythmique de tueurs assurée par ROB à la basse et BARRY à la batterie. Et, comme à l’accoutumée, ils brassent grave !

THE LORDS OF ALTAMONT @ le Brin de Zinc

Jack agite son orgue Farfisa dans tous les sens, il monte même dessus par deux fois et, perso,  je me demande comment il tient le coup. Miracle, il ne se ramasse pas la gueule par terre – je surveille pour ne pas me le prendre dans la tronche, pas fou ! En tout cas, il est partageur car le public peut même, de temps en temps, venir pianoter sur l’engin.

Les titres s’enchaînent à une vitesse supersonique dans un mélange de STEPPENWOLF et de MC5 auxquelles serait mêlée l’énergie de MOTORHEAD. Ça décoiffe grave, ce son bien 70’s !

L’ambiance est festive et les gens sont clairement dedans, en communion avec le groupe. Pour preuve, ça continue à brasser grave dans la salle. De mon côté, je dois faire gaffe au bassiste qui s’agite pas mal lui-aussi pour ne pas recevoir un coup de pied dans ma pinte. Bref, le concert de tous les dangers… pour ma bière !!

A un moment, JACK fait monter la nana que j’ai vu au merch’ sur scène pour assurer un morceau à l’orgue. C’est sympa.  

Perso, j’accroche vraiment sur « Evil » dont je connaissais la mélodie et le refrain car c’est une reprise dynamitée et jouée à la sauce heavy d’une reprise de CACTUS, que l’on peut entendre dans l’album « Restrictions », album datant de 71. Pour la petite histoire, le morceau original est, en fait, un vieux blues créé par WILLIE DIXON et interprété en son temps par HOWLIN’ WOLF en 54. Je ne suis pas le seul à me régaler avec ce titre et le photographe à côté de moi semble lui-aussi bien apprécié le morceau.

THE LORDS OF ALTAMONT @ le Brin de Zinc

A la fin du set, le groupe a joué une bonne heure cinquante. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on n’a vraiment pas eu un show au rabais !

Comme souvent au BDZ, certains membres du groupe viennent dès la fin du show pour les traditionnelles photos et séances de dédicace. C’est toujours cool pour le public. On peut regretter qu’il n’y ait pas eu sur cette date les danseuses qui accompagnent parfois le groupe mais bon, c’était classe quand même !

Bref, les LORDS OF ALTAMONT nous ont délivrés ce soir un fabuleux concert de rock’n’roll énergique comme on les aime !

THE LORDS OF ALTAMONT @ le Brin de Zinc

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LESTER GREENOWSKI @ Chicago Bar – Annecy

Ce soir, je reçois un SMS de mon ami Steve*74 :
« Regarde ta messagerie il y a un concert ce soir au Chicago. »
« Euh, je n’ai rien, c’est quoi ? »
« Du Rock »
« Dans le genre ? »
« Regardes ton mail et tu le sauras »

Chose ordonnée, chose faite. Je regarde mes mails et lis : « Lester GREENOWSKI, punk-rocker italien. En l’espace de 10 ans – de 2002 à 2012 – il a enregistré sept albums, plusieurs EP et fait plus de six cents concerts dans toute l’Europe. Il enregistre un album avec HONEST JOHN PLAIN (légende vivante) « Honest alive ». 2014, il débute sa carrière solo, sortie de l’album « It’s Nothing Serious Just Life ». Il tourne comme bassiste des CRYBABYS (JOHN PLAIN, DARRELL BATH …) dans toute l’Europe. 2016, Lester joue en première partie de RICHIE RAMONE (RAMONES) pour toute la tournée européenne. En 2018, il enregistre quatorze titres à la basse pour le nouvel album de JOHN PLAIN « Vocal Remover Requested » ; album sorti ce 11 octobre.

LESTER GREENOWSKI @ Chicago Bar – Annecy

Et le voilà le Jeudi 18 octobre en concert au Chicago Bar ! Forcément, je me dis que c’est un concert à ne pas manquer. Trop content de n’avoir pas à courir aux quatre coins de l’Europe pour assister à ça !

Arrivé sur place, j’entends des riffs monstrueusement punk-rock à l’extérieur. Je me précipite donc à l’intérieur retrouver mon copain Steve*74. La petite salle attenante au Chicago est pleine à craquer. Il faut dire qu’elle ne peut contenir énormément de monde. Ce sera donc un concert intimiste. Enfin, pas si intimiste que ça car LESTER en bon rockeur qu’il est, déménage ! Adepte d’un rock’n’roll direct et accrocheur, il nous démontre son penchant pour le punk, le hard-rock et le garage. Les musiciens qui l’accompagnent en tournée sont super bons et font un barouf d’enfer. Les spectateurs s’éclatent et nous aussi.

LESTER parle en français avec un fort accent italien et nous explique tous les titres qu’il interprète. Il nous parle aussi de ces journées interminables à composer des chansons avec HONEST JOHN PLAIN.

Pas besoin d’être sorti de Saint-Cyr pour se rendre compte que son punk garage rock est excellent. Il suffit de voir toutes les personnes présentes ce soir hocher la tête de haut en bas, taper du pied, remuer des fesses, voire carrément se jeter par terre (oui, bon, il faut dire que pour ce cas-là, l’alcool avait fait pas mal de dégâts, lol !). Le son est fort et dépote grave.

LESTER est un véritable chien fou et n’hésite pas à s’avancer dans le public pour jouer ses morceaux embarquant pas mal de quidams inoffensifs. Bonnet sur la tête, il bouge dans tous les sens malgré l’étroitesse du lieu. Les deux gratteux soutiennent le chanteur de riffs magistraux et la section rythmique est imposante. Ils donnent l’impression que ça fait des années qu’ils jouent ensemble, alors qu’en fait ils ont été recrutés par LESTER en support à sa tournée française.

La bonne ambiance qui règne dans le Chicago permet de prendre une vraie claque. Tous les morceaux sont des tubes en puissance… qu’on n’entendra malheureusement jamais sur les radios grand public. Evidemment.

Les titres ayant défilés à vitesse grand V, LESTER nous dit au revoir et s’en va dans les loges. Comme pour nous il a fini, nous récupérons les set lists jonchées sur le sol, histoire d’avoir un souvenir de cette soirée. Sauf que se pose la question de savoir s’il peut continuer encore un peu. LESTER est OK et il reprend le micro pour entamer de nouveaux titres… Il nous dit qu’il n’a pas besoin des set lists vu qu’il fait du rock‘n’roll et que les morceaux, il les connait sur le bout des ongles. Nickel !

Et de nouveau, nous avons droit à une déferlante : des covers des NEW YORK DOLLS, des RAMONES aussi, et des titres de son dernier album qui sonnent l’hallali.

Dès la fin du concert, LESTER s’installe à une table et signe des autographes à tout va. Il discute même (et toujours en français, s’il vous plait !) avec ses fans pendant qu’il met en vente T-shirts et CDs. Un musicien très accessible et gentil. Nous avons été scotchés par cette interprétation hyper enrichissante. Une grosse découverte !!!

Un grand merci à Action Records et Jean Cataldo pour nous avoir organisé ce show !

LESTER GREENOWSKI @ Chicago Bar – Annecy

LORDS OF ALTAMONT

Report by Seb 747
Photos : Seb 747, Philippe Favre, Steve*74

Depuis le temps que j’assiste à des concerts, j’ai parcouru dans la région des milliers de kilomètres aussi, lorsqu’un concert à Annecy se présente, c’est une joyeuse et agréable surprise. Enfin une date où je n’aurais pas à regarder ma montre et calculer l’heure à laquelle je vais rentrer ! Ce soir les LORDS OF ALTAMONT sont annoncés au Brise-Glace d’Annecy, je ne vais donc pas rater cette occasion !!

Donc, direction les bords du lac de la « Venise des Alpes ». Pour ceux qui ne le savent pas, la salle se situe juste en face du lac et il n’est pas aisé de se garer là-bas. Il faut arriver relativement tôt pour avoir une chance de caser sa voiture sur le parking, pourtant assez grand. Donc, à peine le temps de récupérer mon compère Steve*74 sur la route, que nous voilà déjà au Brise-Glace. Cool, au moment où on arrive, une voiture nous laisse sa place. Que demande le peuple, si ce n’est peut-être, un excellent concert ?!

Le temps de dire bonjour aux copains, qui sont relativement nombreux ce soir, et on entre dans la salle. Euh, c’est moi où on dirait le brouillard de Londres ? Il y a une tonne de fumée et on n’y voit pas à deux mètres. Du coup, on préfère ressortir, histoire de respirer et de dire bonjour… aux copines ce coup-ci !

THE SORE LOSERS

Je n’ai pas le temps de papoter trop longuement car des premiers accords résonnent, et un « Bonsoir ! We are the SORE LOSERS ! » semble sortir littéralement des murs. Ce soir, les seigneurs ont emmené sur leurs grosses motos les flamands de THE SORE LOSERS.

« Rencontrez les véritables enfants du rock, les derniers témoins de la révolution, les nouveaux radjas du rock. », telle est la définition que j’ai trouvé sur le net pour décrire la musique du groupe.  Créé en 2009, ce quatuor est composé de JAN STRAETEMANS (voix/guitare), CEDRIC MAES (guitare), KEVIN MAENEN (basse) et ALESSIO DI TURI (batterie). Le nom du groupe s’inspire du film culte du même nom, réalisé par JOHN M. McCARTHY en 1997.

Et dès les premières secondes, je comprends ce que cela voulait dire. Les belges enflamment littéralement le Brise-Glace. Pas d’enlisement dans la banquise, le réchauffement climatique de nos flamands surprend d’entrée de jeu un public aux abois. On en prend plein les mirettes. Les malheureux perdants (traduction de leur nom) ont du caractère à revendre ! Leurs chansons sont courtes, électriques et hyper-énergiques. Nous passons un bon moment de rock’n’roll.

Les SORE LOSERS n’ont pas froid aux yeux. Ils nous délivrent un set à la vitesse d’un TGV. Pas le temps de se remettre d’un titre, qu’une autre déflagration vous arrive en pleine tronche. Ils font mariner un son à la LED ZEPPELIN dans une attitude à la RAMONES voire aux LORDS OF ALTAMONT. C’est excellent, et on ne s’ennuie pas une seule seconde.

Il faut dire que JAN est un sacré frontman ! Il n’hésite pas à tomber la guitare pour juste hurler dans le micro, puis à changer d’instrument pour nous assommer avec un riff qui déboîte. Ses compagnons de route ne sont pas en reste et la configuration de la scène nous permet d’apprécier longuement les frappes massives d’ALESSIO. La rythmique que KEVIN assure est sans encombres. Il harangue les annéciens en n’hésitant pas à prendre les cœurs.

THE SORE LOSERS

« Dirty little pretty things », que nous a fait chanter JAN, est un morceau que j’ai beaucoup apprécié. Cette énergie punk, distillée sous les riffs criminels de CEDRIC, est tout bonnement monstrueuse ! « Dirty ! » « Pretty ! » « Little ! » « Things ! » ces mots résonnent encore dans mon crâne lorsque j’écris cette chronique.

Nos copains flamands ont tout donné et, personnellement, j’ai beaucoup apprécié. Si vous aimez la musique brute, lascive et excitante, alors voici peut-être simplement votre nouveau groupe préféré. Jetez simplement une oreille à leur tout dernier opus appelé « Skydogs ». Enregistré dans les conditions du live, par DAVE COBB, il vous en dira long sur ce groupe en devenir.

LORDS OF ALTAMONT

A peine le temps de se remettre de ce terrible show que déjà 45 minutes sont passées et déjà derrière nous. Il est temps pour les seigneurs d’Altamont de monter sur scène. Le rideau s’ouvre sur des lights psychés et un JAKE « The Preacher » CAVALIERE, chant et claviers (comprendre orgue Farfisa), déjà aux taquets.

Six ans, quasiment jour pour jour, que j’attendais de revoir le gang. La dernière fois, c’était exactement au même endroit, mais pas avec les mêmes membres et déjà j’avais pris une claque. Il faut dire aussi, qu’il y a trois ans, la moitié du line-up a changé. Donc, c’est une sorte de redécouverte pour moi.

Et je ne vais pas être déçu. Les nouveaux membres, que sont DANI « Sin » SINDACO à la guitare, STEVEN « Knuckles » VAN DER WERFF à la batterie et ROB « The Garbageman » ZIMMERMAN à la basse, ne sont pas là pour enfiler des perles, et cela se voit ! Ils font rugir leurs instruments, potards à 11 et nous balancent un rock garage sévèrement burné.

Ce soir, les Californiens reviennent brûler les planches pour défendre leur dernier opus « The wild sound of the Lords of Altamont ». Et avec eux c’est back to the sixties dans des territoires explorés autrefois par IGGY et ses STOOGES et les MC5, voire par moments les QUEENS OF THE STONE AGE.

Bon, manque de bol, les copines qui dansent régulièrement derrière eux durant leur show, ne sont pas là ce soir. Sniff. Bah, ce n’est pas grave, ils pourront plus se lâcher !! D’ailleurs, c’est le moment pour une partie du public de se télescoper joyeusement les uns les autres. Ils enchaînent des pogos, de plus en plus violents. Certes dans une ambiance festive… à part quelques abrutis déjà bien imbibés dont j’aurais préféré qu’ils arrêtent de se jeter contre la barrière.  Quand j’ai parlé de se lâcher, je parlais du groupe, pas du public !! C’est qu’après, ça se complique pour faire les photos. Mdr !

Ames sensibles s’abstenir ! La puissance apocalyptique dégagée par ces fracassants californiens fout un merdier incroyable en live. Tel une horde de bikers, les LORDS OF ALTAMONT démarrent au quart de tour ! Chaque membre possédant sa veste à patchs avec leurs surnoms, nous avons bien à faire à une bande de motards. Manque plus que les Harleys sur scène.

JAKE, le bougre, sous ses lunettes noires que n’aurait pas renié la mouche présente sur l’album « Fly on the wall » d’AC/DC, n’a toujours pas perdu en énergie et en classe sur scène. Son jeu de scène si expressif, est absolument jubilatoire. Les annéciens, qui ont eu le courage de rester présents contre la barrière, dont moi-même, n’en perdent pas une miette. Votre serviteur headbangue sans retenue tout en essayant de rester debout. Mais, tel le roseau face à la tempête, je plie mais ne rompt pas ! Il est hors de question que je rate une seule partie du set de nos californiens adorés. D’autant plus, que le « prédicateur » des LORDS, vient chanter tout près de nos têtes. Moi, je suis comme un fou. Je kiffe grave !

LORDS OF ALTAMONT

Ce soir, nous avons droit à une violence sonique incendiaire brute de décoffrage. Ici, pas de solo inoubliable ni de hit, le beat primitif et garage des LORDS est enflammé et asséné à sec ! Quand je vous disais que le Brise-Glace était en feu !

Le combo délivre des précieuses pépites et n’offre aucun répit à un public conquis. Il est diabolique d’efficacité, c’est tout simplement divin.

Les comparses de JAKE abattent un travail remarquable et se chargent d’instaurer l’ambiance. Que ce soit ROB, placide bassiste qui plaque des accords puissants, ou bien DANI, qui décoche des riffs vrombissants tout en allant asticoté son leader lorsque celui-ci se déplace avec son orgue, ou bien encore STEVEN qui grâce à sa frappe, fait vibrer les cloisons, tout est excellent. Perso, je trouve que le groupe n’a rien perdu en énergie depuis la dernière fois où je les ai vus.

Le leader naturel prend toute la lumière, d’où les lunettes noires d’œil de mouche qui l’empêche de voir sa setlist. Il se démène comme un fou, se déplace avec son orgue, monte dessus, vient jouer à deux centimètres de nos têtes, lorsqu’il ne nous le met pas carrément sur nous. Et le voilà qui vient me piquer mon appareil photo et s’amuse à prendre des photos à ma place !! Les rôles sont changés, je vais finir par venir chanter à sa place si ça continue, lol  ! 
Je suis agréablement surpris de constater que, malgré les années, le charisme du gaillard n’est pas prêt de le quitter, de même que son talent et celui de ses nouveaux compagnons d’armes qui le suivent depuis trois ans.

LORDS OF ALTAMONT

Bon, il est temps pour nos seigneurs de terminer leur set, mais pas sans un rappel du feu de dieu qui termine d’exploser l’auditoire.

Fin. Comment ça fin ? À peine le temps de sortir de la salle, que nous voyons les LORDS, accoudés à leur stand de merchandising, tout comme nos amis du plat pays. Ils n’hésitent pas à discuter avec leurs fans et prendre des photos, sourire aux lèvres… Et ça, ça n’a pas de prix ! JAKE, offre même à deux die-hard des vestes en jean qu’il a lui-même porté à plusieurs reprises, en expliquant la signification de chaque patch. Un grand monsieur, sans hésiter !

Excellent concert ce soir avec la belle découverte d’un excellent groupe belge et la confirmation que les LORDS OF ALTAMONT, mettent le feu à tous leurs concerts.

Un grand merci au Brise-Glace pour cette excellente soirée et un gros big up à Philippe Favre pour ses photos en renfort. Merci l’ami !

LORDS OF ALTAMONT