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Chroniques Metal – Mai 2021

Label : Frontiers Music – Sortie : 07 mai 2021

Coup de cœur W.T.R.

Après un retour avec M.S.G. Et un superbe album avec Black Swan, Robin Mc Auley nous revient avec un album solo, « Standing on the Edge ».

Encore une fois, il nous prouve si besoin en était quel chanteur il est… et qu’il n’a pas perdu sa voix.

Apres musicalement, on est dans du hard-rock mélodique de toute beauté. On se surprend à taper du pied machinalement. Les refrains te restent en tête et tu as envie de chanter avec lui. Et même quand il est en mode « je fais une ballade love », ce n’est pas niais du tout. OK, je ne suis pas trop objectif, j’adore sa voix. Je lui ai même fait une interview avec MSG lors du festival Guitare en Scène 2019. A l’époque, il m’avait carrément bluffé avec sa performance, bien supérieure à celle de Garry Barden ou de Graham Bonnet.

Robin est comme le bon vin, il se bonifie avec le temps ! Ce « Standing On the Edge » devrait ravir les fans du genre et de Robin. Un CD fait en plus pour l’été, pour rouler vers la plage, le son à donf’. Forcément album coup de cœur !!!!

Label : Frontiers MusicSortie : 07 mai 2021

Coup de cœur W.T.R.

C’est parti pour la découverte du second album de Save the World appelé tout simplement « Two » avec leur univers hard-rock mélodique empli de touches de prog’ et une approche moderne du style.

C’est très réussi. Les morceaux sont terriblement efficaces, mélodiques, variés et pas mous. C’est mega bien fait, bien produit. OK, il n’y a pas de gros riffs mais ce n’était pas le but non plus.

Les fans de hard FM qui a quand même la pêche vont être heureux. Tout est parfait sur ce CD, la musique, la voix, les mélodies, le gros son. Ca donne un superbe album à écouter fort dans son jardin – ou en voiture pour aller à la plage.

L’avantage de ce « Two », c’est qu’on peut l’écouter en famille sans stresser personne ou avoir des réflexions comme « C’est trop fort » ou « J’aime pas ce style ». Là, c’est tout doux et ça passe très, très bien. On n’a pas envie de zapper ces 12 morceaux.

La touche moderne est bien trouvée. Bref, je suis conquis et donc coup de coeur obligatoire. Pour le coup, je ré-appuie directement sur la touche play. Quel plaisir d’écouter ça dans mon hamac avec une boisson fraîche !

Label : Haywire RecordsSortie : 07 mai 2021

La musique nous permet de voyager sans test ni quarantaine, allons profitons-en et direction la Roumanie pour l’album de Methadone Skies, « Retrofuture Caveman ».

On est dans du psyché doom, post-rock. 5 morceaux dont un de 18 minutes. Et c’est de l’instrumental, les copains. Si, si, c’est vrai.

Pour ceux qui n’ont pas fui lâchement, bah c’est très planant quand même. Bien fait mais pas trop doom avec un petit côté stoner pour moi. C’est le CD que tu mets en fin de soirée quand tout le monde a besoin de finir calmement. A éviter en voiture, risque de somnolence quand même ! Voilà, c’est beau et relaxant mais bon facilement écoutable… et facilement oubliable.

Label : Frontiers MusicSortie : 07 mai 2021

Coup de cœur Ti-Rickou

Tiens, çà ce n’est pas courant ! Un batteur qui fait un CD solo ! TommyClufetos  (Ozzy Osbourne, Black Sabbath) a franchi le pas et le bougre il se lâche et il est bien barré les copains !

Tommy nous délivre du hard-rock, influence Black Sabbath, Ted Nugent, Alice Cooper avec côté barré à la Rob Zombie. Ca fonctionne très bien, les musicos qui jouent avec lui sont top et les morceaux s’écoutent avec plaisir. C’est du pur hard-rock ‘n’ roll allumé.

A découvrir d’urgence les copains ! Vous n’allez pas le regretter et vous pourrez presque le ranger à côté du dernier Alice Cooper. Allez tiens, à lui aussi je vais mettre un coup de cœur bien allumé, oh yeah !!!!

Label : Frontiers MusicSortie : 07 mai 2021

Besoin d’un coup de pêche ? Je vais me mettre « Vagabond «, le CD de Sonic Haven. Rien de tel que du hard mélodique made in Allemagne pour retrouver la forme.

Là, c’est un mélange symphonique heavy et heavy metal mélodique. Un CD pour les fans du style. L’album a été mixé et masterisé par Sascha Paeth  (Avantasia, Kamelot, Beyond the Black, etc) avec des musiciens comme André Hilgers (Bonfire, Rage, Silent Force), Carsten Stepanowicz (Radiant) et Dominik Stotzem (Beyond the Bridge).

On n’est pas déçus parce qu’on sait où on va. Les morceaux sont efficaces, la voix est bien raccord et la batterie fait le job. Les hymnes sont là et pourtant, il me manque un petit quelque chose pour vraiment accrocher.

Label : Frontiers MusicSortie : 07 mai 2021

Avant de commencer la chronique de ce « Traveling Cowboys », je voudrais prévenir les fans de heavy metal, thrash et même hard-rock : fuyez cette chronique, elle n’est pas pour vous !

Mark fait dans le rock mélodique, voire AOR et ce « Traveling Cowboys » ne varie pas à la donne. L’homme aux  45 disques d’or et de platine avec pas moins de neuf albums solo au compteur, l’homme qui a composé pour Heart, Cheap Trick, Giant, Bad English, Kansas, Reo Speedwagon, Winger, Julian Lennon (ce dernier apparait d’ailleurs sur un titre en duo, « 7 Billions People »), etc, cet homme fait dans la compo belle et efficace, calibrée FM.

Pour moi, ce n’est pas péjoratif du tout. En revanche, pour certains ça peut se révéler un peu trop guimauve à leur gout. Perso, j’aime bien ce « Traveling Cowboys », ça me détend. Heu, comment chérie ? Il faut que je baisse le son parce que ça stresse ma fille et qu’elle ne peut pas dormir ? Ah, elle me demande si je n’ai pas un petit Airbourne à chroniquer ?!!

Label : Rock City Music LabelSortie : 14 mai 2021

Coup de cœur W.T.R.

Yes, le nouveau Fortunato arrive et il a pour nom « Insurgency ». Et pour la petite histoire, il est la première signature du nouveau label français, Rock City Music Label.

Pour ceux qui ne connaissent pas Fortunato, c’est le groupe de Markus Fortunato, bassiste virtuose (MZ, Kingcrown, Archange, etc).

On est bien-sûr dans  du  métal néo-classique, hard-rock mélodique chanté en Anglais avec Markus à la basse et au chant. Cet « Insurgency » est encore une évolution pour Fortunato qui a remanié son line-up. En plus, la prod’ est vraiment bonne.

Les morceaux sont bons, les textes recherchés tout comme le sujet de l’album. Markus prouve une fois encore qu’il est un bassiste d’exception. Après, en ce qui concerne la voix, bah tu accroches ou pas. Ca reste subjectif, mais je trouve qu’elle est plutôt raccord avec la musique.

Content de retrouver Fortunato à nouveau et de noter une grosse montée en puissance.

A noter la présence de David Amore (Nightmare, Kingcrown, Archange) derrière les futs et dans un autre registre, la pochette de Stan W. Decker, sublime comme d’habitude.

On en profite pour souhaiter longue vie à Rock City Music Label et le succès pour cet « Insurgency ». A qui je vais mettre un coup de cœur W.T.R., moi ?!!! En espérant les voir bientôt en live !!

Label : Frontiers MusicSortie : 14 mai 2021

Let’s go, en route pour la Suède car nous allons y retrouver Seventh Crystal pour leur album « Delirium ».

Bon, on ne va pas être stressés car là on est dans du hard-rock mélodique, voire  même du rock mélodique, FM. Heu non chérie, ce n’est pas une manière de dire tout mou !

OK, c’est bien bien mélodique quand même. C’est bien fait, très beau… A éviter quand même en conduisant car il y a un risque d’endormissement certain. En revanche, pour se décontracter avant de se coucher, c’est parfait. Un CD pour fans de hard FM ou de AOR de qualité. Non chérie, ce n’est pas Toto !

Label : Pure Steel RecordsSortie : 14 mai 2021

Coup de cœur Ti-Rickou

Fans de la New Wave of Traditional Heavy Metal, je vais vous parler d’un de ces fers de lance canadien, Antioch, et de son petit dernier qui a pour nom « V »,  comme leur nombre d’albums.

Vous aimez Judas Priest, Alice Cooper, Wasp et consorts ? Eux-aussi. Et ça s’entend à l’écoute de cet opus. Moi, j’accroche direct  à leurs morceaux et je me paye gratos un retour dans les années bénies des 80s.

Ca fait du bien de retrouver ce style surtout quand c’est fait comme ça ! Ma tête bouge toute seule, c’est un signe ! Les refrains me restent en tête et ça aussi c’est bon signe. J’ai même envie de me le ré-écouter quand il est fini, c’est pour dire ! Même la voix un peu aigue à la Udo ne me dérange pas. Allez, je leur mets un coup de cœur W.T.R. Voilà, c’est tout. Vivement le « VI » !!

Label : Frontiers MusicSortie : 14 mai 2021

Coup de cœur Ti-Rickou

Voilà un CD que j’attendais vraiment ! Heu… vous ne connaissez pas ? Normal, c’est le nouveau super groupe de Tracii Guns (guitare) avec Michael Sweet au chant, Adam Hamilton à la batterie, Mitch Davis à la basse et même Johnny Martin (à la basse sur « We Fought »). Que du beau monde pour un projet voulu et créé  par Serafino Perugino, le Président de Frontiers Records.

Musicalement ? Bah on est assez loin de L.A Guns. On est plutôt dans du hard-rock heavy bien pesant, presque doom. Et parfois, on ressent bien l’influence de Black Sabbath et de Judas Priest.

Ca envoie le bois grave ! Tes petites oreilles de hardos vont être aux anges. Il n’y a pas à dire, le hard-rock 80, c’est toujours efficace quand c’est fait comme çà. Et cette voix, putain c’est grand !

Allez Président, je mets un coup de cœur à cet album qui fait remonter plein de bonnes choses.

Label : Napalm RecordsSortie : 21 mai 2021

Coup de cœur W.T.R.

Heu… on m’aurait dit à la fin des 80 que je chroniquerai en 2021 un album de Monster Magnet et que je serai en plus impatient de le faire, j’aurais bien rigolé car j’ai eu beaucoup de mal avec leur premier album (alors qu’aujourd’hui, avec le temps, je l’adore. Eh oui). Si je les détestais, c’est que je n’y arrivais pas avec leur style barré metal, stoner, psyché. Mais comme je le disais plus haut, maintenant j’apprécie ce style et donc je me jette sur ce « A Better Dystopia ».

La pochette est toujours bien barrée et superbe… comme leur musique d’ailleurs. Du Monster Magnet pur jus, délirant et complètement barré et génial. Putain, c’est trop bon, ils n’ont pas changé et me surprennent encore… mais en bien.

Cet album est énorme. Et cette voix fabuleuse ! Alors oui, il faut aimer les morceaux barrés stoner psyché mais si on aime, on craque sur ce CD. Ces mecs sont barges, ça tombe bien, j’adore les barges qui donnent tout dans leur musique sans faire semblant.

Heu… c’est déjà fini ? Bah non, même joueur rejoue again and again and… C’est évidemment un énorme coup de cœur pour cet album qui devrait être remboursé comme anti-dépresseur par la Sécu !!!!

Label : AFM RecordsSortie : 21 mai 2021

Coup de Cœur W.T.R

Après avoir reçu la vidéo, c’est l’album qui arrive. Je suis mega content car j’adore le style de guitare de Herman dans Accept ou Victory. En plus, le morceau qui avait été lancé en avant-première m’avait beaucoup plus.

Les autres morceaux sont dans la même lignée, du pur heavy metal teuton qui dépote sa mère-grand dans le houblon à coups d’hymnes heavy metal à reprendre en cœur ! Les fans d’Accept et de Victory ne devraient pas être perdus.

Les compos tiennent la route et la prod’ est très bonne car elle met en valeur les compos. Tout est parfait : la voix, les solos de guitares…

Bref, un superbe album qui va faire du bien dans nos cages à miel et qui me file un coup de jeune grave ! A écouter très fort et sans modération. Evidemment, c’est un album coup de cœur ! A posséder d’urgence dans sa collection !!!

Label : Napalm RecordsSortie : 28 mai 2021

Coup de cœur festif

En temps normal, je ne suis pas fan de chroniquer des live car cet exercice n’est franchement pas évident. A part dire si le son est bon, si l’ambiance du public est là, si la set list est cohérente… bref, rien de bien excitant.

Sauf que là, c’est un album live de Alestorm, les pirates metalleux fous furieux, et eux, le live, c’est mega délire.

Regardez la pochette avec un gros canard gonflable jaune dans le bateau. Alors imaginez en live, le public fou qui communie avec le groupe sur des morceaux 100 délire metal pirate…

Ce « Live in Tilburg » est juste énorme par sa set list et dans le public, il y a une ambiance de barge. Un live pour rompe avec l’ambiance morose et l’absence de concerts physiques.

Allez moussaillon ! On part en virée avec eux et hauts les cœurs !! Pour ceux qui ne les connaissent pas, c’est le moment de les découvrir et de venir chanter ho, ho, ho avec eux. Alors pour une fois, un gros coup de cœur à un live ! Une pensée pour les copains allergiques au style… Dommage les gars, vous loupez un truc énorme !!!

Label : Brennus RecordsSortie : décembre 2020

Découverte tardive mais coup de cœur WTR

Quand je reçois un message me disant en gros : « Bonjour, on est un groupe de la région parisienne, les Dog Temper, on a sorti un album de hard-rock, « American Tales », veux-tu y jeter une oreille ? », je regarde dans un premier temps la pochette. Et là, j’ai soudainement très envie de les écouter ces Dog Temper !

Putain, c’est mega bon ! Du hard-rock américain, pêchu, avec des refrains que tu veux reprendre avec eux. Plein de références me viennent, un petit côté Great White, XYZ et consorts mais avec leur touche. Ca donne un hard-rock comme je l’adore avec une voix bien râpeuse et des morceaux qui donnent la pêche. Un premier album bigrement réussi ! Ca fait du bien d’avoir un nouveau groupe français dans ce style.

Heu, j’aurais lu leur bio avant, j’aurais vu qu’un des membres du groupe officiait précédemment dans Panama, un excellent groupe parisien que j’adorais ! J’ai encore une fois bien fait d’être curieux et d’aller découvrir ce groupe.

Je vous encourage à faire comme moi, d’être curieux et d’aller découvrir cet album vous aussi ! Vous ne le regretterez pas. Mega bonne découverte à qui je mets un gros coup de cœur WTR, of course.

Report et Photos by Ti-Rickou

Yes, yes, yes ! Premier concert de l’année pour moi ce soir !!! Les copains du webzine en ont fait mais pas moi. Et perso, j’étais juste carrément en manque !

Et ce soir, c’est au transbordeur que ça se passe. Bon, dans la petite salle mais au Transbo quand même. Pour quel groupe ? Heu… je vais voir THE ARISTOCRATS. Non, pas les Aristochats, THE ARISTOCRATS, un groupe de prog’, metal, rock instrumental. Il est composé de MARCO MINNEMANN à la batterie, de GUTHRIE GOVAN à la guitare et de BRYAN BELLER à la basse. Bref, que des pointures !

Petite discussion de famille : « Heu non, ce n’est pas chiant et non, ce n’est pas pour vous abandonner que j’y vais… Et puis, vous pouvez venir avec moi ! […..] Ah, vous avez piscine !….»

Allez, trêve de papote car je vais finir par être en retard, moi, d’autant plus qu’il n’y a pas de première partie et que le parking est tout petit.

Quand j’arrive, le parking est loin d’être full et les portes ne sont pas encore ouvertes. Cool, je suis au top pour manger un putain de hamburger fait maison au food-truck avant que les hostilités commencent !

La salle se remplit lentement. Les gens arrivent petit à petit. Beaucoup de musiciens, forcément. Majoritairement des hommes. Et devinez qui renverse sa bière sur scène ? Mais non pas moi, bananes ! Une fille ! Sauf qu’un garçon qui aurait renversé sa bière, il aurait fait celui qui n’a rien vu, du style « je ne suis même pas là » et il se serait décalé discrètement. Et ben la fille, non. Elle devient toute rouge et bien-sûr, elle essaie d’éponger
la bière qui coule dangereusement vers l’ampli guitare ! A la grande joie du roady qui vient mettre de la sciure sur le liquide. Et que fait la fille ? Bah, je vous le donne en mille : elle fait un château de sable, heu de sciure… sous le regard effaré du roady qui finit par venir ramasser la sciure pour que la fille arrête de faire des pâtés sur sa scène.

Bon allez, c’est bon. Les ARISTOCRATS peuvent venir jouer. Ca tombe bien, la salle s’est bien, bien remplie et il y a du monde même sur l’escalier et sur le balcon. Cool, ils vont jouer devant plein de monde !

Et c’est parti ! J’avais raison, ce n’est pas chiant, c’est même fun et varié. Musicalement, c’est un mélange de JOE SATRIANI vs ZAPPA vs rock metal, pour une musique Paris-Dakar (oui, oui, je parle bien de la musique qui accompagne les images du rallye). En plus, entre les morceaux, le guitariste et le bassiste racontent plein d’histoires. Ils ne se prennent pas la tête. Et pourtant, putain ça joue vraiment grave ! Ce sont des putains de tueurs ! Mais moi ce soir, c’est plutôt BRYAN BELLER le bassiste qui me met sur le cul… même si, je le redis, ses deux compères sont aussi des killers.

En tous cas, je prends une mega grosse baffe et bien que je ne sois pas forcément au top physiquement, je veux tenir parce que c’est trop bon. Les morceaux sont variés et ne tombent jamais dans de la démo à deux balles. Le public est comme moi, mega content. L’ambiance est très bonne et très surprenante pour ce genre de concert de musicos.

C’est la mort dans l’âme que je dois partir avant la fin. Vraiment trop naze. Mais je vais entendre la fin sur le parking car leur musique est écoutable jusque-là. Non, ce n’est pas trop fort, c’est que tu es trop vieux. Bon pour moi, ce n’est jamais trop fort… sauf bien sûr si c’est Maître Gims !

Allez, l’année commence vraiment et elle commence bien. Merci Eldorado pour cette soirée. Quant-à moi, je go direct to my bed.

Long live Rock ‘n’ roll !!!!

PS : un spécial merci à tous ceux qui se sont inquiétés pour moi. Merci les copains !!!!!!!!!!!!

Report by SEB 747 – Photos : STEVE*74

Ce soir, j’ai décidé de faire comme mon copain de concert Steve*74 et de me rendre, en sa compagnie, à un concert dont j’ignore tout des groupes (je sais, c’est mal !). Enfin pas totalement, puisque j’ai déjà vu un show de MESSALINE, mais cela remonte à un long moment.

D’habitude, lorsque je ne connais pas les groupes, je jette un œil sur le net, pour voir si cela peut me plaire. Et, en fonction, je sais si oui ou non, je vais voir le concert. Mais pas cette fois-ci. Je me suis laissé convaincre par l’idée de la totale découverte. Bon, de toute façon, même si je prends un risque, celui-ci est tout de même calculé… Et puis, je n’ai pas fait de concerts depuis la rentrée, donc cela ne peut être que positif !

Ce samedi soir, c’est en direction du Brin de Zinc de Barberaz que je roule. La route, que je connais par cœur, se fait sans aucun problème. En plus, le soleil et la chaleur sont au rendez-vous, alors, que vouloir d’autre si ce n’est un excellent concert ?!

C’est au groupe GRIM CIRCLE qu’échoie la lourde tâche d’ouvrir le bal. Il s’est formé tout récemment de quatre ex-MORRIGHANS (en janvier) et il est composé de sept musiciens. Une première constatation s’impose : il n’est pas facile de trouver sa place sur scène lorsqu’on est si nombreux. Mais, vous vous doutez bien que ce n’est pas ça qui va les arrêter.

BARBARA la charmante chanteuse, LAURENT et VINCENT les deux guitaristes, DENED le bassiste, HERVE le batteur à la barbe rousse, ELODIE la séduisante claviériste et MJ l’attrayante petite nouvelle du groupe qui officie au poste de choriste, proposent un rock-hard progressif interprété dans la langue de Molière et dont le concept et les paroles sont écrites par un auteur. En l’occurrence, NICOLAS LE BRETON, un passionné de l’histoire occulte de Lyon. Tout un programme en perspective !

Dès le début de leur prestation, je suis intrigué. C’est étrange, mélodique à souhait, un tantinet progressif. Un chant féminin, une gestuelle et une scénographie bien travaillée, des maquillages guerriers sur tous les visages des musiciens, tout ce que j’aime.

Le chant de BARBARA et les chœurs de MJ soutenus de temps en temps par ELODIE sont en français, souvent basés sur une rythmique guerrière. Malheureusement j’ai bien l’impression que le volume des guitares n’est pas assez fort, ce qui m’ennuie un peu. Cependant, ça n’a pas l’air de gêner un public aux aguets. Cela ne doit vouloir dire qu’une seule chose : c’est que je deviens de plus en plus sourd ! C’est normal avec l’âge. Lol.

Les morceaux, même s’ils sont un peu longs, passent bien. Il y a un petit côté sombre qui me séduit. Chaque titre est introduit par une petite intro clamée par MJ. Elle va même se retrouver à côté de BARBARA, tenant chacune des baguettes en main, les frappant les unes aux autres à chaque coup de batterie et de riffs de basse. La superbe voix de BARBARA est séduisante, pas lyrique mais bien puissante.

Le concept est intéressant et fascinant. En bref, un groupe que je retournerais voir volontiers. C’est une belle découverte pour moi.

Il est temps pour nous d’aller nous rafraîchir à l’extérieur, histoire de taper la discut’ avec les copains qu’on a toujours plaisir à revoir.

Tiens ? Il y a du bruit à l’intérieur. Mais c’est MESSALINE, quatre albums au compteur, alliant mélodies et hard-rock punchy, qui commence son set ! Du coup, nous rentrons vite à l’intérieur. Ils ont déjà attaqué « Dernières sommations ». Ah, ben il y a moins de monde sur la scène que tout à l’heure. Ça fait vide d’un coup.

MESSALINE, dont le nom est tiré de la troisième épouse de l’empereur romain Claude et mère de Britannicus, considérée comme une fille de joie dans l’empire, joue un hard-rock très 80’s. Les textes et la pose de voix sont influencés par CHRISTIAN DECAMPS (ANGE), dont ils ont partagé un titre, et par H.F. THIEFAINE, ce qui peut surprendre pour un groupe de métal.

Depuis la dernière fois où je les ai vus, de nouveaux musiciens sont apparus. Du coup, c’est devenu plus brut, plus heavy. Cela peut surprendre les plus anciens fans mais moi personnellement, je préfère largement cette nouvelle mixture, n’ayant pas trop d’affinités avec le progressif d’avant.

Le chant, dans la langue de Molière, est compréhensif. Même si avec ERIC MARTELAT, le chanteur, les phrases s’entremêlent par moments dans les chansons et qu’il faut rester très attentif pour mieux comprendre les textes. Rien qu’au niveau des titres déjà c’est compliqué “Si belle Cigüe” ou “Barbie Tue Rick” en sont un bon exemple.

Au moins, ça permet de ne pas se disperser et d’écouter sciemment la musique. Les riffs acérés de MATHIEU, le guitariste, les rythmiques de plomb de JAIME, le bassiste et la frappe de mule d’ALAIN, le batteur, s’engouffrent dans le sillage des pionniers français du heavy-rock des 80’s.

Après, tout n’est pas parfait, lissé au millimètre, mais moi, plus ça avance et plus j’apprécie la prestation.

ERIC explique chaque morceau afin, je suppose, de mieux faire comprendre ses textes au public. D’ailleurs, à un moment, il lui demande comment il va ; d’abord à toute la salle, puis juste aux garçons, puis juste aux filles. Et, il relance encore les filles : « Les garçons je m’en tape ! », nous dit-il en se marrant. Puis, se ravisant : « Enfin, non, euh… Oubliez ce que je viens de dire, je ne le dirais plus, ça peut porter à confusion ». Évidemment, c’est un fou rire qui s’empare de la salle.

Après plusieurs titres, dont un inédit, “Je voulais te dire” et « Apocalypstick », un titre à la BLACK SABBATH – ce qui ravit mon copain Steve*74, grand fan du groupe devant l’éternel – il est temps pour le groupe de faire basculer ses fans dans la liesse. MESSALINE entame son incontournable hit “Le bûcher des vanités” et son refrain entraînant. Le public est à fond avec le groupe. Et, même s’il est un peu clairsemé, celui-ci partage une passion sans fin pour leur musique.

Et c’est sur “Espèce d’Icône”, un morceau ultra-speedé qui aurait pu être interprété par IRON MAIDEN, que se clôt ce show.

Je reconnais que cela puisse dénaturer l’affiche de ce soir et déranger un peu les fans de rock progressif, cependant personnellement, cette nouvelle version de MESSALINE m’a fait plaisir à voir et à entendre.

Les musiciens quittent la scène pour laisser la place à GALAAD, le groupe vedette de ce soir. Mais, avant de vous parler du set, faisons d’abord un petit récapitulatif de l’histoire du chevalier monastique GALAAD.

Nés en 1988, à Moutier, au fin fond du Jura suisse, ils débutent comme une histoire de potes d’enfance, transformée en aventure musicale et humaine. Ils sortent deux albums en 1992 et 1996, puis, comme le sucre dans l’eau, se dissolvent peu de temps après. Disparu des radars depuis plus de vingt ans, GALAAD reprend vie en 2016 dans sa version quasi originelle, avec SEBASTIEN FROIDEVAUX à la guitare, GIANNI GIARDIELLO aux claviers, GERARD ZUBER à la basse, LAURENT PETERMANN à la batterie et PIERRE-YVES THEURILLAT au chant. Finalement, au grand plaisir de leurs fans et comme Arnold Schwarzenegger dans « Terminator », ils sont de retour. Ils sortent leur troisième album en mai et l’intitule « Frat3r ».

« La nature, qui ne nous a donné qu’un seul organe pour la parole, nous en a donné deux pour l’ouïe, afin de nous apprendre qu’il faut plus écouter que parler. » dit un proverbe iranien, alors arrêtons de parler et écoutons la prestation de nos nouveaux copains helvètes.

Il est 23h30, et « La Machine », le premier titre qui entame le set de GALAAD, démarre. Doucement et pensivement, puis de plus en plus intense chaque fois que les paroles arrivent. Sur une voix un peu bouleversée, PIERRE-YVES entame le deuxième titre : “Seul”. Et à ce moment-là, je prends toute la dimension du groupe. C’est un volcan de sons et de lave d’émotions entremêlées, qui s’abat sur le Brin de Zinc. Le public est complètement estomaqué. Certains se laissant transcender, les yeux fermés, laissant la chanson les envahir au plus profond de leurs âmes.

Les titres s’enchaînent. « Le feu et l’eau », un morceau extrait de leur deuxième album « Vae Victis », « Stone » et son ambiance sombre, ne laissent pas le public reprendre son souffle des premières émotions qu’ils ont reçues. « Kim » a une atmosphère décontractée, une mélodie plus simple, un sentiment plus pop, qui le rendent plus accessible.

Le chant, toujours en français, est poétique et axé sur les sonorités. La musique est rock voire métal. Par moments, elle devient lourde et la mélodie plus émotionnelle. Le rythme est modérément lent, avec un ton sombre. Par instants, un côté punk semble ressurgir du fin fond de la scène sur certains titres. Le groupe transcende ses influences. Il y a même des petites attirances vers FAITH NO MORE.

“Sablière” et ses douze minutes au compteur – j’ai compté – est le moment émotion avec un titre évoquant la mort, d’une méningite foudroyante, de leur première bassiste à l’âge de dis-sept ans alors qu’ils en avaient dix-neuf. Ce titre est issu de leur premier album, épuisé depuis, qui s’appelle “Premier Février”.

Impressionnant de part sa carrure, PIERRE-YVES est habité par ses chansons. J’avais déjà vu des chanteurs habités mais pas à ce point-là. Il donne l’impression que les chansons vivent à travers lui, qu’il ne fait qu’un avec elles. Imaginez une fusion entre JAZ COLEMAN de KILLING JOKE et MIKE PATTON, le tout soutenu par une musique qui fait régner une ambiance apocalyptique. Comme si la fin de l’univers était sur le point d’arriver et que GALAAD nous chantait le désespoir.

Le souci avec le rock progressif, c’est que les morceaux sont loin d‘être courts. Il est passé minuit d’une bonne demi-heure et nous n’en sommes qu’à la moitié de la set list avec « La loi de Brenn ». Cependant, c’est loin d’être ennuyeux, je l’avoue. Certes, les jambes commencent à flageller et les pieds commencent à être douloureux, mais les titres sont tellement intenses que je n’en ressens les effets qu’à moitié. S’il faut rester debout jusqu’à point d’heure, alors restons debout !

“Moloch”, l’instrumental qui a tendance à me faire rejoindre les bras de Morphée (décidément, je n’aime pas les instrumentaux) précède « Merci [puR] », un morceau en hommage au public et à tous ceux qui les entourent.

“Vous en voulez encore ?”, nous demande PIERRE-YVES ? Et c’est « Encore ! » qui commence. Et c’est encore un morceau long ! Le travail de sape continue de plus belle. Plus de huit minutes pour ce morceau. Mais malgré la fatigue qui m’envahit, je reste debout, toujours vaillant. Ce n’est pas un coup de pompe qui va me faire renoncer. C’est définitivement trop bon !

« Frater, mon frère, tu seras le monde à l’envers !” nous chante PIERRE-YVES. Le titre éponyme de leur dernier album, commence seulement par sa voix. Puis, le groupe accompagne le chanteur. Les riffs de guitares plaintives, les sons de basse, les coups de butoir de la batterie, assouplis par les nappes d’un clavier que n’aurait pas renié un YES ou un MARILLION, vous entraînent dans des contrées jusque-là inexplorées. Et cette voix qui vous arrache les tripes et vous agresse, tout en étant toujours mélodique, vous fait partager sa rage et son désespoir.

“Justice” est l’avant-dernier morceau de ce soir. Sur un rythme de synthé funky, rejoint par la basse et la voix. La musique repart dans tous les sens, et revient sur le côté rock, par instants métal même, du groupe. GALAAD continue de m’impressionner. Je ne suis pas friand de ce style de musique, mais je le confesse volontiers, je suis séduit. Et, même si les murs et les poteaux me soutiennent, je reste attentif.

“L’épistolier” est le dernier long titre de ce soir. Le rock de tout à l’heure finit d’achever le Brin de Zinc. Il est plus d’une heure et demie lorsque le groupe plie bagage. Le public qui a tenu le coup, reste abasourdi.

Le retour à la réalité est difficile. Ce magma de sonorités compliquées et simples à la fois m’a complètement stupéfait, où alors, c’est l’heure tardive ! Mais quelle découverte pour moi !! Pas trop le temps de cogiter outre mesure, il est largement l’heure pour moi de regagner mes pénates, tout en fredonnant le morceau de GALAAD. « Frater ! Mon frère… »

SONS OF APOLLO au Radiant Bellevue

Report et Photos by SEB 747

Ce soir, je fais cavalier seul, mon ami Steve*74 ne pouvant être présent avec moi. Sniff ! Mais ne vous emballez pas trop, j’ai prévu de la compagnie histoire de ne pas rater le chemin de retour. C’est ce qu’il y a de bien avec les copains quand les goûts musicaux s’accordent. Il faut dire, que ce soir, l’affiche est belle : les SONS OF APOLLO sont venus nous rendre visite. Comment ça, tu ne connais pas ? Eh bien, cher lecteur, les S.O.A. c’est DEREK SHERINIAN (ex-DREAM THEATER, BLACK COUNTRY COMMUNION) aux claviers, RON BUMBLEFOOT THALL (ex-GUNS‘N’ROSES, BUMBLEFOOT) derrière la guitare, BILLY SHEEHANN (MR BIG, ex-DAVID LEE ROTH BAND) à la basse, MIKE PORTNOY (ex-DREAM THEATER, TRANSATLANTIC, THE WINERY DOGS…) aux fûts et JEFF SCOTT SOTO (TALISMAN, ex-YNGWIE MALMSTEEN, ex-JOURNEY, ex-AXEL RUDY PELL…) au chant. En bref, le super groupe du moment !

Le voyage se fait tranquillement, sans trop se presser. Le temps de trouver la salle et un endroit où se garer, et nous voilà prêt à en découdre. Pas besoin de faire la queue pour rentrer, l’entrée de la salle étant suffisamment grande. En plus, nous sommes en avance ! A peine entré, je découvre un superbe merchandising avec plein de goodies au nom du groupe. Et pour un tarif peu excessif quand on connait le gabarit de ces musiciens !

DILEMMA @ le Radiant Bellevue – Caluire

Tiens, une cloche sonne… C’est pour nous dire qu’il faut rentrer. Le premier groupe,  DILEMMA, d’origine germano-britannique, commence. Évidemment, je me précipite devant la scène pour avoir une bonne place. Oui mais voilà, dès les premières notes, je me dis que j’ai fait une erreur. Le groupe joue bien, voire très bien. Musicalement, cela ne joue vraiment pas mal. Pas mal, oui. Mais pour un musicien ! Chose que je ne suis pas ! Et en plus, pas moyen de faire demi-tour, le parterre est saturé. Damned ! Je suis fait !

En fait, leur musique est loin d’être une déflagration sonore qui pète les vitres de la Mère Michelle et qui fout une trouille d’enfer à son chat, parti se planquer dans la niche du chien. C’est du rock progressif, mais ultra doux. Le chanteur britannique, qui ressemble à ED SHEERAN à une voix gentille et adorable… et c’est là où j’ai du mal. Ce n’est absolument pas mon truc. Donc, je me concentre sur les autres musiciens.

Il y a un guitariste qui a de faux airs à HUGH LAURIE (Dr HOUSE) et les copines n’ont d’yeux que pour lui. Le batteur, qui a joué avec NEAL MORSE, remisé sur le côté droit de la scène, est un gros nounours au groove impassible. Le bassiste semble peu concerné ou trop concentré et le clavier, fondateur du groupe, est hyper centralisé sur ses partitions. Trop prog’ pour moi même si, je l’avoue, j’ai hoché de la tête sur deux trois morceaux.

C’est marrant, à la fin de leur set, j’ai regardé la tête que faisaient certains des spectateurs et j’ai bien l’impression qu’ils étaient comme moi, dubitatifs. En tout cas, la prestation du groupe a laissé une bonne partie du public pantois.

SONS OF APOLLO au Radiant Bellevue

Allez, il est temps de se réhydrater au bar en attendant que les fils d’Apollon (Apollo en Anglais) ne daignent monter sur scène. C’est qu’il ferait presque soif !

Le groupe est attendu comme le Messie, il ne reste quasiment plus de places devant la scène. Cependant, ce qu’il y a de bien dans le Radiant, c’est que sa configuration permet aux plus éloignés dans la fosse de bien voir. La scène est en effet relativement large et haute.

Les lumières s’éteignent sous la clameur de la foule. Et c’est au son du « Intruder » de VAN HALEN que les descendants du plus beau des Dieux de l’Olympe montent sur scène. C’est MIKE et DEREK qui arrivent les premiers, suivis de RON. Une lumière verte se focalise sur lui, laissant la salle toujours dans le noir. Sur sa guitare à double manche, il nous cueille avec les premiers riffs de « God of the Sun ». Les lumières s’allument et on voit enfin le groupe en entier, BILLY et sa basse – aussi à double manche – DEREK et ses claviers au son si typique, MIKE, caché derrière son impressionnant kit de batterie.

SONS OF APOLLO au Radiant Bellevue

JEFF arrive en courant et attaque le morceau de ses superbes vocaux. Il semble en pleine forme et remonté comme jamais. Il harangue déjà le public et n’arrête pas de bouger dans tous les sens. Après un « Signs of the Time » et un « Divine Addiction » du feu de Dieu, deux autres titres de l’excellent « Psychotic Symphony », nous avons droit à un cover de DREAM THEATER, « Just Let me Breathe ».

Le set se déroule comme du papier à musique. J’en prends plein les yeux et les oreilles. À la fin de « Labyrinth », BILLY se retrouve seul sur scène pour un solo de basse de folie. JEFF continue de haranguer son public. « Did you hear that ? Did you hear that ? », hurle-t-il dans son micro, en regardant les incroyables musiciens avec qui il joue. Il donne l’impression de vivre un rêve éveillé.

SONS OF APOLLO au Radiant Bellevue

« Lost in Oblivion » retentit dans l’enceinte du Radiant, faisant vibrer les murs. Une interprétation ultra-rapide avec un groupe sur-motivé. Les musiciens headbanguent, RON s’éclate dans ses solos, BILLY fait vibrer ses cordes, sous les coups de butoir de MIKE, arrondi par les claviers de DEREK. Ce set est vraiment impressionnant.

C’est au tour de JEFF, introduit par MIKE, de se retrouver seul sur scène pour chanter « The Prophet’s Song » de QUEEN. Et a cappella s’il vous plait ! C’est dans ces moments qu’on découvre quelle voix exceptionnelle possède ce chanteur. Et on comprend pourquoi DEREK et MIKE l’ont embauché. Il scotche littéralement un Radiant rempli à ras-bord.

RON est venu rejoindre JEFF sur scène pour interpréter « Save me », un autre cover de QUEEN. « Tu m’as l’air assoiffé, tiens goûte cette bière ! », lui dit JEFF en apportant son verre. RON commence à goûter : « T’en penses quoi ? ». « Pas mal », lui dit RON en finissant carrément le verre et en jouant un morceau en même temps, sous l’hilarité générale. JEFF, même s’il en rigole, n’en demeure pas moins dépité.

« Alive », joué de suite après cette magique reprise, détruit tout sur son passage. Ces refrains sombres et ses solos de folie font remuer un Radiant qui restait encore sous le choc du morceau de QUEEN. Dès la fin du morceau, JEFF s’adresse à nous :
« Je vous laisse avec ces quatre excellents musiciens. Moi, je vais changer de T-Shirt, prendre une douche, reprendre un verre et appeler ma mère pour lui dire combien vous êtes bon. » mdr !

JEFF s’éclipse et c’est RON qui commence. Sur le thème de la Panthère Rose d‘HENRY MANCINI nous avons droit à un show exceptionnel des quatre ultra-talentueux musiciens. Après avoir eu droit à deux titres instrumentaux des SONS (« Opus Maximus, » et « Figaro’s Whore »), on se dit que JEFF va bien finir par revenir.

Eh non, c’est DEREK, seul sur scène, qui nous démontre ses talents. Des instrumentaux réalisé par des gars aussi doués, c’est agréable. Par contre, qu’est-ce que c’est long, long comme un jour sans pain.

SONS OF APOLLO au Radiant Bellevue

Après pas loin de vingt bonnes minutes, JEFF réapparaît, propre comme un sou neuf. Il porte un T-Shirt flanqué du nom du groupe, au dos duquel est inscrit son nom et son année de naissance (65). Enfin ! Ouf de soulagement dans la salle. Mais il ne nous a pas dit s’il avait appelé sa mère du coup. lol.

C’est sur « Lines in the Sand », un cover de DREAM THEATER, que les SONS finissent d’achever un Radiant qui n’en peut plus. Chaud comme la braise, il en redemande. Il est donc temps pour un rappel. RON revient seul sur scène pour un solo de guitare (encore un), heureusement pas trop long.

Mais où JEFF peut-il bien se cacher ? Nous l’entendons mais il n’est pas sur scène. Le voilà qui réapparaît dans les gradins, chambrant RON avec un verre de bière. « Tu en veux ?, Elle est bonne, tu sais ! ». Et c’est en le regardant, alors que RON est sur la scène, qu’il finit son verre. La vengeance est un plat qui se mange froid, comme le dit si bien l’expression. Lol.

SONS OF APOLLO au Radiant Bellevue

Après un « And the Cradle Will Rock… », un cover de VAN HALEN entamée dans le public, c’est « Coming Home », un autre titre des Fils d’Apollon, qui voit le jour et finit de combler l’ambiance du Radiant. JEFF en profite pour refaire chanter le public, en le félicitant et en lui disant combien il est incroyable. « I comiiiiiiiiiiiiiinnnnnnnnn hooohoooommmmeeee !!! » nous crie-t-il dans son micro. Et c’est la fin de ce monumental set.

Gardons les pieds sur terre. Après plus de deux heures d’un show intense, la prestation du groupe a été sans faille, pro jusqu’au bout des ongles. L’indéniable talent des cinq protagonistes ne peut être mis en doute. Ce sont d’incroyables musiciens, dignes progénitures du Dieu de la musique ! En plus, nous avons eu droit à tous les morceaux de « Psychotic Symphony », l’album des SONS OF APOLLO sorti l’an passé. Ce n’est pas courant, avouez-le, qu’un groupe – voire un super-groupe – venant tout juste de sortir un album, l’interprète en intégralité.

Si je devais avoir une critique sur ce concert totalement jouissif, ce serait un peu moins d’instrumentaux. Mais c’est juste histoire de râler parce qu’on a passé une super soirée. Pour rentrer à la maison, c’est évidemment sur « Psychotic Symphony » que nous roulons pour ne pas oublier ce concert fabuleux.

SONS OF APOLLO au Radiant Bellevue

FRANCK CARDUCCI

Je suis méga content de faire une nouvelle interview de FRANCK CARDUCCI car en très peu d’années, son groupe s’est révélé une valeur montante du classic rock partout en Europe. Et ce, même dans la perfide Albion pourtant pas prompte à encenser des groupes made in chez nous !

De plus, il lance un nouveau concept avec un personnage exubérant, ARION SUPERSTAR (un peu à la ZIGGY STARDUST en moins androgyne et avec beaucoup de copines très mignonnes !). Je suis donc très heureux de pouvoir en apprendre un peu plus mais je suis un peu dépité que ARION himself n’ait pas pu se libérer !! 

Interview réalisée le 26 septembre 2018 aux Arts dans l’R de Peronnas