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Commentaires fermés sur KOSMODOME, Ad Undas
Chronique By TI-RICKOU
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KOSMODOME – Ad Undas
Label : Stickman Records
Sortie : 11 octobre 2024
Fans de Prog’ et de Psyché, cette chronique est pour vous ! Alors attachez vos ceintures et décollage immédiat pour la Norvège.
Quand j’ai annoncé que ce « Ad Unas » de Kosmodome c’était du Prog’, Psyché, j’ai presque tout dit. Ce n’est pas du tout Metal ! Alors pour quelle raison je le chronique ? Eh bien tout simplement parce que c’est beau, bien fait et relaxant. C’est effectivement technique mais somme toute facilement accessible aux non-musiciens.
Un album parfait pour les fins de soirée difficiles. A contre indiquer en revanche pour rouler en voiture la nuit, risque aigu d’endormissement. Je lui donne quand même ses 3 pics.
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Commentaires fermés sur MARS RED SKY à la Soute
Vendredi 03 novembre 2023 à Chambéry (74)
Report by SEB 747 – Photos : STEVE*74
A peine remis de mon périple grenoblois, que me voici de nouveau sur les routes pour aller voir le concert des Bordelais de MARS RED SKY. Je ne m’éloigne pas trop de ma Yaute natale puisque je vais chez mes copains savoyards à Chambéry. Donc, peu de risques d’être à la bourre. Comme d’habitude, j’emmène dans mon expédition mon photographe Steve*74. En revanche, nous n’allons pas au Brin de Zinc cette fois-ci, mais à la Soute, une salle totalement inconnue pour nous et dans laquelle nous allons mettre les pieds pour la première fois. Comme vous le savez, si vous suivez le webzine, nous aimons bien le Stoner. Et ça tombe bien, puisque MARS RED SKY, le groupe que nous allons voir, joue du Stoner.
C’est sous une bruine tenace que nous prenons la route. Prudence étant mère de sûreté, nous ne tardons pas, histoire de ne pas réitérer la galère de mardi dernier. Arrivés sur place, je constate que la Soute porte bien son nom. Elle me fait un peu penser à l’Undertown de Meyrin, chez nos voisins helvètes, puisqu’il nous faut descendre des escaliers pour nous rendre dans la salle. Après avoir montré patte blanche à la sécurité, nous rentrons dans la Soute. Aussi surprenant que cela puisse paraître, nous ne connaissons personne… à part le Directeur de la salle qui fut un temps s’occupait du Brise-Glace d’Annecy.
D’ailleurs, c’est ce dernier, qui peu de temps après notre arrivée annonce la programmation de ce soir, et celle de la salle. Étant vouée à toutes sortes de musique, cette dernière n’est malheureusement pas pour nous pour le moment.
Il est l’heure pour ABSENCE OF COLORS, le premier groupe, de débuter son Set. C’est dans une ambiance plombée que le duo instrumental avec des samples assez barrés entame son set. La musique est souvent lourde et puissante. Elle me donne l’impression d’un gros stoner en version psychédélique.
Les deux musiciens sont hyper concentrés et en vrai professionnels ont même amené leurs jeux de lumière. Les couleurs sont jolies avec les lights en arrière-plan mais je plains mon copain Steve pour les photos qui semble galérer comme pas possible avec.
Certains morceaux sont bien mais, n’étant pas musicien, j’avoue ne pas trop accrocher au style pratiqué. Je regrette aussi un peu le manque de communication avec le public, même si le duo laisse parler sa musique. Au bout d’un moment, je préfère me retirer afin d’apprécier de loin. La musique du duo envahit la Soute et le public apprécie. Personnellement, je passe mon tour et me rend compte que c’est la fin quand le public applaudit. Un peu trop long pour moi, mais le public a aimé et c’est le principal comme nous le disons toujours.
Je constate que la Soute s’est bien remplie mais toujours pas de têtes connues à l’horizon. Ca fait bizarre. Ils doivent tous être au Bdz. Mdr.
MARS RED SKY @ la Soute
Ça y est, MARS RED SKY investit les planches ! Le trio bordelais composé de JULIEN PRAS au chant et à la guitare, de JIMMY KINAST à la basse et au chant et de MATHIEU GAZEAU à la batterie, est paré. Le groupe entame son set avec « Slow Attack » et son solo de basse improbable.
Dès leurs premiers titres, les MARS RED SKY nous fait découvrir leur Stoner. J’avoue volontiers que ce n’est pas celui que je préfère mais j’aime bien quand même. C’est lourd, psychédélique et envoûtant. « On vient de Bordeaux et on s’appelle MARS RED SKY, nous dit le bassiste. On est contents d’être de retour… à Grenoble… à Annecy… ». Devant l’incrédulité du public, il précise en rigolant : « Ah, il y en a qui ne nous connaissent pas ! ».
Le son et les lumières sont au top. Les trois instruments s’entendent vraiment bien et aucun n’est au dessus de l’autre. Musicalement, c’est d’une lourdeur absolue qui, littéralement, nous assomme sans qu’on s’en rende vraiment compte. Ce n’est pas une chape de plomb qui pose sur nos épaules mais nous n’en sommes pas loin.
JULIEN semble un tantinet sur la réserve pendant que JIMMY a l’air de vouloir prendre toute la place sur scène. MATHIEU joue sur des toms et une grosse caisse totalement transparente, ce qui fait un super effet avec les lumières. Les guitaristes très (trop ?) concentrés sur leurs instruments et font défiler les morceaux rapidement. La musique de MARS RED SKY se fait de plus en plus lourde et psychédélique sur cette voix si particulière.
Pendant que JULIEN et JIMMY se ré-accordent entre chaque titre, MATHIEU envoie des samples qui font patienter le public. Personnellement, je trouve que c’est une bonne idée, ça évite les temps morts. Parfois interprétés à trois voix, les morceaux sont vraiment bien et envoûtants. Les guitaristes jouent beaucoup avec leurs pédales de distorsion, ce qui rajoute encore au côté psychédélique de leur musique. Le côté négatif, c’est que ça empêche malheureusement toute ébauche d’un jeu de scène. Je me fais la réflexion que ce n’est peut-être dû qu’au fait qu’ils soient en rodage de leur tournée car elle ne fait que commencer. A moins qu’ils en gardent sous le coude étant donné que ladite tournée est longue comme le bras – elle doit finir en début d’année prochaine.
Comme me le fait si bien remarquer Steve, leur musique s’apprécie grandement assis dans son canapé, casque sur les oreilles. Histoire de partir loin, très loin avec leur Stoner psy. C’est bizarre, j’ai comme l’impression de repartir dans les années flower power, mais avec un côté beaucoup plus lourd que ce qui se faisait à l’époque. Oula, me voilà déjà loin ! Pourtant, il n’y a pas de fumée sur scène qui pourrait me faire planer. Bizarre ça. Ils sont vraiment trop forts ces musiciens. Lol !
MARS RED SKY @ la Soute
Je regrette toujours un peu qu’ils soient, à mon goût, trop statiques. S’ils étaient un peu plus mobiles, cela ne pourrait, à mon sens, que renforcer leur musique. Mais ce n’est pas l’avis du public qui apprécie. Même si j’aime beaucoup leur musique, je préfère être un peu plus en retrait. Cela me permet de savourer pleinement la musicalité sans penser au jeu.
Les titres passent très vite et font planer une ambiance lourde, puissante et psychédélique. C’est dingue, à peine le temps de se remettre de nos émotions, que c’est déjà la fin.
Comme nous ne sommes pas loin de l’heure du crime, une fois la représentation des Bordelais finie, nous repartons dans notre contrée sous une pluie intense.
Résumé de la soirée : superbe salle à l’acoustique quasiment irréprochable où je serais heureux de retourner lorsque la programmation sera plus dans mes goûts. Mon sentiment concernant les groupes est mitigé. Pour ABSENCE OF COLORS, je n’ai pas beaucoup aimé, même si les deux musiciens sont doués techniquement. MARS RED SKY et leur musique me plaît beaucoup et j’ai aimé le côté psyché. Cependant, la quasi absence de prestation scénique m’a beaucoup manqué et je le regrette. J’aimerai quand même les revoir une prochaine fois si l’occasion se présente.
Un grand merci à l’organisation Apejs pour cette belle soirée !
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Commentaires fermés sur NAMASS PAMOUSS 2023, jour 2
Dimanche 25 juin 2023 à la Tête de Cabeau de Manigod (74)
THE GREAT MACHINE @ Namass Pamouss 2023
Report by SEB 747 – Photos : STEVE*74
De retour à Manigod, pour remonter à la Tête de Cabeau. Mais quelle idée !! Remonter la côte « dré dans l’pentu » où je crache mes poumons à chaque pas ? Complètement maso ! Allez, beaucoup de rage, de désespoir et on y va. Euh… courage et espoir, c’est peut-être mieux. Quoique… Et dire qu’il y a des télésièges de l’autre côté. Mais pourquoi ne sont-ils pas ouverts ? Comment ça, je me plains ? Même pas vrai. Lol.
Aujourd’hui, il y a au moins deux supers groupes et je ne veux surtout pas les rater. Le temps de monter la côte, j’arrive malheureusement un peu à la bourre pour TIGADRINE, mais sans vraiment manqué grand-chose car ils viennent à peine de commencer. Comme l’an passé, c’est un groupe qui est difficile à chroniquer dans ces pages, étant donné que ce n’est pas vraiment le style du webzine. En tout cas, c’est plaisant à entendre et très original. Ca démarre bien la journée sous un soleil éclatant et une chaleur brûlante !
Il y a un dicton qui dit : « En juin, beau soleil qui donne n’a jamais tué personne ». Faut le dire vite, parce que la chaleur qu’est en train de dégager Râ (le Dieu égyptien du soleil), n’est pas loin de réussir à nous achever pour de bon. Du coup, re-limonade bio – il est un peu trop tôt pour la bière – et re-découverte de ce superbe site avec ses si impressionnantes montagnes. Je cherche aussi un coin à l’ombre, évidemment. C’est qu’il commence à faire chaud sous le soleil éclatant de Manigod !
Pendant que nous patientons, nous apercevons des musiciens qui semblent être du troisième groupe de la journée. Ils sont en train de discuter à bâtons rompus en plein cagnard. Il y en a un qui est déjà torse nu, laissant apparaître de nombreux tatouages. Personnellement, je pense qu’ils sont fous, mais ce n’est que mon avis.
Tiens, il semble y avoir un peu moins de monde qu’hier, mais c’est dans une ambiance à la cool, du dimanche en montagne, que se déroule ce deuxième jour. Manque plus que le pique-nique et ce serait parfait. Bon, il y a toujours la tartiflette, mais par ce temps, ce n’est pas vraiment l’idéal. Il fait toujours aussi chaud en ce début d’après-midi, et les coins à l’ombre sont vite pris d’assaut. Heureusement que l’air frais des montagnes permet de moins étouffer ! Du coup, j’en profite pour flâner à flancs de montagne et reprendre quelques photos de paysages. Ce n’est pas tous les jours qu’on peut côtoyer d’aussi près des panoramas aussi somptueux.
Chemin faisant, je rencontre un des musiciens vu précédemment et discute avec lui. Il me dit combien il est impressionné par ces montagnes et qu’il n’en revient toujours pas de jouer dans cet endroit. « C’est incroyable, c’est totalement fou », me dira-t-il. Et quand je lui dis que c’est exactement ce qu’on dit les musiciens l’an passé, il n’est pas étonné. Voyant mon appareil photo, il me demande si je suis photographe du site. Je lui explique que nous sommes venus pour faire un report sur le festival. Comment ça, je lui mets la pression ? Meuh non, pas du tout ! Personnellement, je pense que plus ça va aller, plus le festival va grandir. En souhaitant quand même qu’il garde des proportions familiales. Après avoir eu cette bonne discussion, il est temps de retrouver un peu d’ombre avant de fondre !
WINE LIPS @ Namass Pamouss 2023
Sous la tente, il commence à y avoir de l’agitation. Ce sont les Canadiens de WINE LIPS qui s’installent. Composé de CAM HILBORN, AURORA EVANS, JORDAN SOSENSKY et CHARLIE WEARE, ils font dans le Garage Rock, Psychedelic Rock. Autant dire que ça va remuer du brancard ! Et c’est le cas. Dès le premier titre, « Eyes », le ton est donné. CAM le chanteur guitariste et cofondateur du groupe avec AURORA derrière ses fûts, est déjà à fond. Un petit problème de cordes voit JORDAN, le blond guitariste, s’éclipser le temps de deux, trois morceaux. « He’s back », nous dira CAM en se moquant gentiment de son comparse lorsque celui-ci revient. Les titres sont dégainés les uns derrière les autres : « In the Clear », « Mall Walker », « Shark Eyes ». Il y a quelque chose de sale, de graveleux dans la musique des Torontois. Chaque titre a le don de déchiqueter le public. C’est excellent. Le vieil adage qui dit Sex, drug and rock‘n’roll sied à merveille au groupe.
On continue sous la rythmique distordue et la voix aiguë de CAM qui traverse à peine le mur sonore de AURORA. « Tension » suivi de « New Jazz » et « Stimulation » déchaînent les spectateurs qui ne se laissent pas abattre. Ils continuent de remuer devant la scène sans jamais laisser la poussière retomber. Certains se lancent dans des crowdsurfing et n’hésitent pas à se laisser porter par le public jusqu’au bout de la tente. C’est de l’adrénaline pure, c’est du bruit, c’est intense, c’est rafraîchissant et c’est vivifiant. Quelle baffe !
CAM, lunettes de soleil sur les yeux, n’en perd pas une miette. JORDAN, après ses déboires récents, est à fond sur sa guitare et CHARLIE, placé sur le côté droit de la scène avec ses lunettes noires sur les yeux, ne reste pas placide. Mais personnellement, celle qui m’impressionne le plus, c’est AURORA. Elle martyrise ses fûts avec une puissance phénoménale ! Quelle maîtrise de son instrument ! Elle n’est pas loin de donner des leçons à tous les pseudos batteurs mâles qui se prennent pour des stars.
WINE LIPS @ Namass Pamouss 2023
WINE LIPS, c’est une sorte de rock’n’roll sans retenue, implacable et féroce infusé de psilocybine (un principe actif de certains champignons hallucinogènes) qui vous donnera l’envie d’acheter une moto, juste pour la crasher contre un mur. « Choke » puis « Fingers » et enfin « Get Your Money » avec sa fin fabuleusement chaotique démontent les montagnes avant de continuer sur « Lemon Party » qui apporte une énergie contagieuse. J’en deviens complètement baba.
Puis c’est avec « Suffer the Joy » et ses interminables minutes épiques que se clôt ce show absolument incroyable. Les Canadiens ont mis le feu aux montagnes et je me demande comment les Israéliens de THE GREAT MACHINE vont faire pour faire mieux.
A peine on-t-il terminé leur set que nos nouveaux copains Torontois sont déjà au stand de merch’, malgré la chaleur écrasante. Ils sont trop contents de pouvoir discuter avec leurs supporters et notamment avec des fans venus expressément pour eux de Montréal.
Pour faire patienter le public, il y a la scène des jams où j’ai aperçu tout à l’heure un membre du trio jouer derrière la batterie, mais il y a aussi des jeux géants à l’extérieur du site, essentiellement pour les enfants certes… mais j’ai quand même l’impression que beaucoup de grands enfants s’y amusent aussi ! Il faut dire que le site est hyper agréable et que l’air des montagnes est vivifiant, et aussi que le soleil fait rougir les spectateurs qui, sous l’influence de la bière, entre autres, rigolent bien.
THE GREAT MACHINE @ Namass Pamouss 2023
En attendant, MICHAEL IZAKY, le batteur de THE GREAT MACHINE, le trio Israélien installe son matériel. Tiens, c’est avec lui que j’ai sympathisé tout à l’heure ! AVIRAN et OMER HAVIV, respectivement bassiste et guitariste du groupe, commencent leurs balances. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils sont totalement différents l’un de l’autre. Autant AVIRAN à l’air d’être hyper cool, genre Babacool de la fin des sixties, autant OMER ferait presque peur, avec ses piercings et ses tatouages de partout. Évidemment, il n’en est rien.
Pas de tergiversations excessives dans les réglages, il est temps d’entamer le set. AVIRAN à l’air pressé de commencer, c’est bon signe. La chaleur commence à être étouffante sous la tente, les spectateurs commencent à trépigner d’impatience. C’est MICHAEL qui arrive le premier derrière ses fûts. Il tient une bouteille de Génépi et commence à boire goulûment avant de la faire passer à ses camarades. Je vous ai déjà dit qu’il faisait chaud, non ? AVIRAN et OMER suivent de près et attaquent le premier morceau, « Dragon Wagon ». La grande machine est lancée et n’est pas prête de s’arrêter.
AVIRAN, qui apprenait quelques mots de Français pendant les balances, s’amuse avec le public pendant que OMER le démonte avec ses riffs assassins. « Martin Collins », le second morceau tiré de leur deuxième LP vient mettre le feu. Dans le public, c’est l’euphorie. Les pogos sont déclenchés et la poussière du site commence à s’envoler.
C’est au tour de MICHAEL d’être au chant avec « Fun Rider ». Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il fait monter encore plus de pression que son copain AVIRAN ! Sa voix est plus rugueuse et son jeu de batterie fait trembler la scène, comme lorsque l’orage résonne dans les montagnes. Il est vraiment impressionnant. Comme il fait très chaud, devant comme sur la scène, c’est open bar pour le trio. La bouteille de Génépi a diminué d’au moins la moitié et c’est maintenant une bouteille de Tequila à laquelle s’attaque AVIRAN. Généreux, il en donne de bonnes rasades à certains fans qui ne demandent que ça !
THE GREAT MACHINE @ Namass Pamouss 2023
Et question musique, me direz-vous ? Eh bien, c’est toujours aussi intense. Les morceaux flirtent la perfection avec « Keith » ou encore « Hell & Back » qui voit les musiciens inviter un guest à chanter avec eux. DAN EZRA, puisque c’est son nom, s’éclate bien sur les planches et fait un peu de crowdsurfing pendant que OMER se frotte au public en dégainant des riffs incendiaires et que AVIRAN fait bourdonner sa basse sous les saccades de MICHAEL. Que d’énergie d’entrée de jeu. Quand je vous avais dit qu’ils étaient timbrés ces Israéliens ! Leur Stoner Rock mélangé avec une grosse dose de Punk Rock est en train de nous démonter la nuque à force de headbanguer.
Nos nouveaux copains israéliens tentent en vain d’épuiser le public, c’est totalement incroyable. OMER prend la scène de long en large sous les frappes incessantes de MICHAEL complètement déchainé, et les vrombissements de AVIRAN qui récupère je ne sais comment des lunettes de soleil, et en profite pour se faire allumer une cigarette par des spectateurs.
THE GREAT MACHINE @ Namass Pamouss 2023
Trois morceaux coup sur coup de leur dernier album avec « Notorious », « Day of The Living Dead » et « Mountain She », un morceau à la TITO AND TARANTULA sans TITO qui, il faut bien se l’avouer, est relativement bien trouvé dans ce contexte et c’est reparti avec AVIRAN qui nous présente son grand frère OMER. Sous la tente, c’est tout de même bien chaotique. D’ailleurs; c’est tellement intense que rester devant la scène tient de la gageure. Un petit repli stratégique s’impose afin de ne pas se retrouver écrasé par les fans surexcités. De temps en temps, une ouverture se profile et j’en profite pour aller prendre des photos. Mais vite fait, hein. Faut pas déconner quand même, je tiens à ma vie. Mdr
Pendant ce temps-là, j’aperçois CAM et CHARLIE de WINE LIPS qui s’amusent sur les jeux à l’extérieur du site. Ils finiront par revenir assister au show des Israéliens une fois leur partie terminée. Fun comme ambiance !
La musique est lourde et puissante et les musiciens donnent tout sur scène. Devant, les crowdsurfing, les pogos et autres circle pits continuent de plus belle. « Motor » puis « Witches », un autre titre tiré de leur deuxième LP après le tout premier morceau de leur set font vrillés les spectateurs. Les pogos ne s’arrêtent plus. La terre se soulève et l’air devient irrespirable. C’est de la folie ! L’ambiance ne retombe quasiment jamais.
C’est bientôt la fin du set puisque « The Die », le dernier titre puissant de ce soir commence. Dans le public, c’est toujours complètement dingue, un nouveau circle pit est déclenché. Les musiciens en prennent plein les yeux, et nous aussi avec la poussière. Lol. Le morceau tire à sa fin, le calvaire se termine.
THE GREAT MACHINE @ Namass Pamouss 2023
Euh… Mais qu’est-ce qu’ils font ? AVIRAN prend une cymbale et la donne au public pendant que MICHAEL continue à jouer. Ils sont fous où quoi ? OMER prend une autre cymbale, puis c’est au tour de la grosse caisse qu’ils descendent de l’estrade. Ils sont en train de tout casser ! Ils sont complètement barrés ! Les musiciens finissent de démonter les éléments de la batterie tout en continuant d’interpréter le morceau, puis ils descendent de scène et s’installent carrément au milieu du public pour le finir ! AVIRAN fait asseoir tout le monde afin de remercier les spectateurs et tout le staff, avant de se faire porter – il a laissé sa basse aux fans – et faire un peu de crowdsurfing tout en continuant de hurler dans son micro. MICHAEL, debout, assène comme un dément les coups sur ses toms pendant que OMER triture sa gratte en tapant du pied. Il est toujours entouré des spectateurs qui n’en croient pas leurs yeux. C’est complètement dingue ! Je n’ai jamais vu ça ! Même mon copain Steve, qui est d’une génération supérieure en reste bouche bée. Et pourtant, il a vu beaucoup plus de concerts que moi.
THE GREAT MACHINE @ Namass Pamouss 2023
Une fois le set fini, et après avoir ramené les éléments sur scène, ils viennent au stand de merch’ pour discuter avec les fans. Quel show, complètement déjanté et totalement incroyable !
Juste un petit mot pour ceux qui pensaient que la programmation ne valait pas un pet de lapin et n’ont pas daigné tenter l’ascension, euh… comment dire… vous avez raté quelque chose de grandiose, même si je peux comprendre ceux qui n’ont pas voulu tenter une grimpette improbable. Mais pourquoi les télésièges étaient-ils à l’arrêt ? Mdr. Nous discutons avec les musiciens venus de Tel Haviv qui nous expliquent qu’il est difficile de faire du Rock là-bas mais qu’ils se débrouillent pour faire des concerts.
MICHAEL, qui a complètement craqué sur le site, veut s’acheter un pied à terre pour pouvoir profiter tous les jours des paysages. Il ne veut pas rentrer. lol.
THE GREAT MACHINE @ Namass Pamouss 2023
C’est pour nous l’heure de descendre de la montagne pour retrouver notre doux foyer. Nous saluons, comme il se doit, nos nouveaux copains de THE GREAT MACHINE et les Canadiens de WINE LIPS.
Un grand merci à l’association NAMASS PAMOUSS pour cette nouvelle invitation. Vivement l’année prochaine pour de nouvelles aventures ! Il va falloir que je pense sérieusement à trouver une solution pour monter plus facilement cette côte…
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Commentaires fermés sur NAMASS PAMOUSS 2023, jour 1
Samedi 24 juin 2023 à la Tête de Cabeau de Manigod (74)
Report by SEB 747 – Photos de STEVE*74
Vous souvenez-vous du festival en montagne de l’an passé ? Mais si, rappelez-vous, là où on doit monter à pieds un chemin à 45° (d’ailleurs, je me demande s’il n’a pas pris quelques degrés de plus cette année) « dré dans l’pentu » comme on dit chez nous ! Eh bien, on y retourne cette année. L’association NAMASS PAMOUSS a remis le couvert et ce, comme l’an passé, sur deux jours.
C’est mon binôme habituel qui m’accompagne. Après une montée plus que hardie, nous voilà sur le site. Une chose est sûre, c’est que c’est toujours aussi impressionnant de beauté et de hauteur aussi, mais c’est un autre sujet. En revanche, j’ai l’impression qu’il n’y a pas beaucoup de monde aujourd’hui, étrange… La montée aurait-elle fait peur aux futurs spectateurs ? En attendant, moi, je refais encore un checking de mes organes histoire de voir si je n’ai rien perdu en route. Je n’ai pas envie de redescendre et remonter après. Lol !
En attendant, allons récupérer des forces en se restaurant avec une super bonne tartiflette maison (quel Reblochon, mes aïeux !!!) et en s’hydratant, avec une bonne limonade bio. Eh oui, pas de bière parce que, alcool + montagne + chaleur ne font pas bon ménage et vu que j’y retourne demain, il faut rester en forme. Ah ben d’un coup, il y a de plus en plus de monde. Cela me rassure, il y en a d’autres qui ont dû en baver pour monter ! Mon questionnement de tout à l’heure n’est plus d’actualité, heureusement pour l’asso. C’est juste que, pour une fois, nous sommes arrivés un peu trop en avance.
VICEPREZ @ Namass Pamouss 2023
J’entends une voix qui vient de la scène, c’est le premier groupe de la soirée qui commence. VICEPREZ, un groupe de Punk Rock franco-germano-italien basé entre Annecy et Lyon et qui vient tout juste de sortir son second album après être allé enregistrer son premier au fin fond de l’Ardèche. Mélangeant aisément le Punk des années 80 et le Hardcore, c’est six musiciens sur scène, trois guitaristes, une section rythmique (basse et batterie) et une chanteuse aux pieds nus.
Les morceaux sont ultra courts, mélodiques mais pas trop, c’est du Punk Rock pas de la pop, et il y a pas mal de samples. Surprenant mais ça passe tout seul. Et cela permet aux musiciens de s’accorder pendant que ceux-ci sont lancés.
La voix de la chanteuse est écorchée et j’aime bien son timbre. Mais elle n’est pas la seule à prendre le chant lead, les guitaristes aussi le font de temps en temps. J’apprécie beaucoup cette entrée en matière qui a le mérite de remettre sur pied. Trois guitares pour du Punk c’est très étrange, cependant je trouve que c’est très intéressant et j’aime bien. C’est des punks sans le look, d’après mon copain Steve. Je lui rappelle juste que les années 70 et le punk à crête, c’est dépassé. Mdr.
Les titres défilent à une vitesse impressionnante. 38 minutes et 15 morceaux plus tard, c’est plié. Le groupe dit au revoir avant d’aller directement au stand de merch’ à côté de la scène. Une chose est sûre, c’est qu’ils ont mis le feu au public !
ALPI CORPS @ Namass Pamouss 2023
Le temps de se reposer les oreilles de cette déferlante, nous avons droit, en entracte, au groupe ALPI CORPS. Mais kesako ? Du gros Thrash Death ? Du Black Metal des montagnes ? De l’AOR ? Du Heavy psychédélique ? Du Stoner ? Du heavy power machin bidule truc ?
Non, c’est tout simplement un groupe de cor des alpes. Cette sorte de grosse corne dans laquelle ils soufflent pour en sortir des sons. Pas très métal tout ça me direz-vous… Et je vous répondrais que non effectivement mais que c’est plaisant et en plus très sympa. Et puis en attendant, pourquoi pas ? Nous sommes au beau milieu de la montagne et ce n’est pas désagréable. Ça fait passer le temps.
EL PERRO @ Namass Pamouss 2023
On entend des sons de basse depuis tout à l’heure, EL PERRO ne devrait pas tarder. Et en effet, ils sont en train de faire la balance. Puis ils repartent en coulisses, ce n’est pas l’heure. Cinq minutes plus tard, revoilà le groupe sur scène. PARKER GRIGGS, qui a fait ses classes au sein de RADIO MOSCOW, trio de psyché-blues explosif célébrant avec ferveur le culte de l’Expérience hendrixienne, s’est entouré de musiciens de talents. HOLLAND REDD, son comparse à la six-cordes, le batteur de son ancien groupe, LONNIE BLANTON, le bassiste SHAWN DAVIS, et un percussionniste du nom de TAWNY HARRINGTON.
Changement de style, par rapport à tout à l’heure. Venus de San Diego en Californie, le groupe joue un rock à tendance psychédélique, très typé 70’s et que j’aurais tendance à qualifier de Funk Rock sous acides. Après un petit problème à la batterie et une cigarette spéciale amenée par un roadie, le groupe entame son second titre.
D’entrée de set, le groupe est phénoménal. L’indiscutable paire rythmique fait le job à merveille. LONNIE frappe comme un sourd et maltraite ses fûts, SHAWN plus en retrait tire sans arrêt sur sa clope, groove à fond, TAWNY frappe ses kongas avec habileté et ça donne une couleur différente à la musique. Ceux qui s’éclatent le plus sont tout de même les deux guitaristes qui se rendent coup pour coup.
Sur scène, la voix grave de PARKER fait résonner les montagnes et c’est tout bonnement génial. On prend un pied phénoménal, tout comme les musiciens qui se font réellement plaisir. HOLLAND et PARKER se lancent dans un duel sans merci, chacun reprenant les notes de l’autre. Quelle claque nous prenons à travers la tête ! Le public n’en revient pas.
Une fois le set terminé, nous voyons de nouveau les musiciens au stand de merch’, tout content de discuter avec les fans.
EARTHLESS @ Namass Pamouss 2023
Un repos s’impose en attendant le prochain groupe de ce soir : EARTHLESS. Nous retournons déambuler sur le site, histoire de reprendre quelques forces, pendant que le groupe prépare sa balance. Une fois terminée, pas de retour en coulisses, on attaque directement. “Ready ?”, demande le régisseur au groupe ? “OK, you can go”. Et d’un coup, un invité surprise monte sur la scène. Un gros chien blanc, type Labrador, décide lui aussi de participer après être grimpé par les coulisses. Hey, c’est cool, ils ont aussi un chien qui joue dans le groupe ! C’est le quatrième membre. Lol. Bon, il est vite invité à descendre, même s’il semble n’en avoir pas trop envie. Lui aussi veut faire la fête.
Passé cette surprenante entrée en matière, EARTHLESS entame son set. Et devinez qui revient après devant la scène ? Le chien, tel un roadie, qui vient voir si tout est parfait, et récupère, au passage quelques caresses, avant de repartir visiblement satisfait.
Dès les premières notes, je regarde de plus près. Un trio de vieux briscards de San Diego, qui font dans le gros Stoner. Musicalement, les musiciens sont plus que doués, cependant il me manque un petit je ne sais quoi. Puis, d’un coup, je me rappelle que j’avais écouté leur dernier album et qu’il était quasiment entièrement instrumental. Un genre de KARMA TO BURN pour ceux qui connaissent. N’étant pas musicien, je préfère m’éclipser et profiter des montagnes de nuit. Musicalement, le groupe est ultra bon, ça joue fort et hyper bien techniquement, mais ce n’est décidément pas pour moi. Nous aurons droit aux deux derniers titres chantés et j’avoue que j’aurais préféré que ce soit le contraire, ayant bien aimé la voix du guitariste chanteur.
Une petite discussion avec Nicolas, l’organisateur du festival, nous apprend qu’ils ont dû lutter contre les éléments ; une tempête s’est abattue sur l’Est de la France en milieu de semaine, ruinant les efforts fournis les jours précédents. Monter la scène et organiser le festival en deux jours et demi pour ce week-end ? Nous ne pouvons que saluer l’énorme effort fait par toute l’équipe !
WITCHFINDER @ Namass Pamouss 2023
WITCHFINDER, le dernier groupe joue à minuit. Venus de Clermont-Ferrand, le groupe fait du gros Doom teinté par moment de Sludge. C’est lent, écrasant et intense. Tout pour plaire. C’est un bon groupe qui sait jouer.
J’aime bien leur musique seulement la fatigue me rattrape et les odeurs de certaines substances m’obligent à faire un repli stratégique. De plus, les pogos ont été déclenchés très tôt, et c’est devenu un peu compliqué devant la scène.
Les morceaux sont très bons et on sent la densité immense des titres. Des notes de clavier lugubres, un chant hypnotique ultra saturé, avec une section rythmique qui envoie du lourd. C’est puissant et mélodique à la fois. Il est quasiment impossible, si l’on tient à sa vie, d’être devant. Du coup, j’apprécie de loin.
Si je ne devais retenir qu’un morceau ce serait “Majijuana”. Le morceau dédicacé pour une certaine Marie-Jeanne a fait exploser les spectateurs qui, malgré l’heure tardive, se sont éclatés comme des fous.
L’heure du crime bien passée, il est temps pour nous de descendre des montagnes. La route pour rentrer n’étant pas vraiment courte et il ne faudra pas traîner demain vu que le premier groupe joue en début d’après-midi. Une petite heure de route nous attend. Ce n’est rien comparé à celle que doivent effectuer deux fans que nous croisons dans la descente ; venus de Saint-Etienne, ils ne sont venus que pour EL PERRO et eux en ont pour 4 heures de route !
Enfin bref, demain étant un autre jour, il faut aller se reposer. Rendez-vous donc demain pour la suite de l’aventure !