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FESTIVERBANT 2023, jour 2

Samedi 19 août 2023 à Compesières (Suisse)

MARCO MENDOZA @ FESTIVERBANT 2023

Aujourd’hui, c’est le deuxième jour du Festiverbant. Je suis rentré tard et à cause de la chaleur je n’ai pas très bien dormi mais ce ne sont pas ces détails qui vont m’arrêter. Comme c’est samedi et qu’il peut y avoir des retours de vacances, je pars relativement tôt. J’arrive donc  tranquillement sur le site un peu avant l’ouverture des portes mais comme je suis garé à un endroit ombragé et qu’il y a des bancs accueillants, j’attends un peu avant de pénétrer dans l’enceinte.

Les jours se suivent et se ressemblent, c’est toujours avec 30 minutes de retard sur l’horaire annoncé que retentit dans les enceintes les notes de « Smoke on the water ». Je ne vous dirais pas de qui est ce morceau mais depuis la veille, il sert d’introduction au présentateur et son acolyte qui viennent nous annoncer les groupes. D’un autre côté, nous sommes en Suisse et ce morceau met en valeur une ville du pays !!

SEVEN7 @ FESTIVERBANT 2023

Le premier groupe aujourd’hui est SEVEN7, un groupe catalogué metal prog’ avec comme leader un  guitariste suisse NICOLAS MEIER qui a un CV impressionnant. Le natif de Fribourg a quitté les terres helvètes pour tenter l’aventure Outre-Manche. Bien lui en a pris !  Reconnu pour ses talents guitaristiques, il a joué avec JEFF BECK et a participé à deux tournées mondiales avec l’un des meilleurs guitaristes au monde. On peut légitimement penser que le niveau technique de notre nouvel ami est bon. Parallèlement, il monte son propre groupe SEVEN7 avec qui il sort un premier album en 2009.

Comme hier, il ne fait pas très bon de jouer en premier. Peu de monde devant la scène. Il fait encore très chaud et beaucoup sont encore attablés devant une boisson fraîche pendant que d’autres finissent de manger. Les derniers récalcitrants recherchent – peut-être – un peu d’ombre. Mais cela ne perturbe pas le  groupe qui attaque bille en tête. On lâche les freins et on fonce, au diable la chaleur et le soleil qui illumine encore les musiciens !

Sur le premier moreau, ARRAN McSPORRAN, le bassiste d’origine avec sa basse à 6 cordes, connait des petits soucis avec son matériel ce qui n’empêche pas ses copains de continuer comme si rien ne se passait.

Outre ARRAN, le guitariste chanteur et le batteur semblent être nouveaux. Ce dernier ayant l’air de souffrir du temps qu’il fait derrière ses fûts !! Il faut dire qu’avec ce style de métal le batteur ne vit pas un long fleuve tranquille mais plutôt une descente de rivière chargée d’écueils et de rapides.

Alors musicalement c’est parfait, les rythmes sont compliqués et techniques mais comme trop souvent pour moi il manque de la mélodie, surtout pour le chant. Ici, le moins que je puisse dire, c’est qu’il n’est pas facile de le retenir pour un néophyte ou si l’on n’est pas soi-même un musicien. Toutefois, il n’est pas agressif et se laisse écouter.

Pour agrémenter l’ensemble, des bandes-son rehaussent l’ampleur du son avec notamment des passages de musiques classiques, avec par exemple du RAVEL.

SEVEN7 @ FESTIVERBANT 2023

Le seul à bouger sur scène est ARRAN. NICOLAS reste concentré sur son instrument, surtout lorsqu’il se lance dans de furieux solos plein de notes comme savent si bien le faire les guitaristes dans ce style de métal. Toutefois, nous sommes très loin du style qu’il devait pratiquer avec JEFF BECK. Notre homme, c’est le cas de le dire, à plusieurs cordes à son arc (sa guitare).

Le niveau du son sur les solos est un peu faiblard en façade à mon avis et aurait gagné à être plus fort… Pour résumer leur prestation, un groupe en devenir avec de bons musiciens mais qui n’a pas trop obtenu de soutien du public présent aujourd’hui.

SPIT RECKLESS @ FESTIVERBANT 2023

Les suivants sur l’affiche du Festiverbant sont les genevois de SPIT RECKLESS, des habitués du webzine, de nombreux reports ont déjà été faits sur eux, le dernier datant d’à peine un mois. Comme ils ont le vent en poupe et que leur rock-hard plait, de nombreux festivals ou organisateurs les programment dans la région.

Ce soir, c’est leur deuxième participation au Festiverbant. En 2019, ils étaient venus fêter la sortie du premier album. 4 ans plus tard, ils reviennent pour célébrer la sortie du deuxième album. Je ne sais pas si à ce rythme-là nous les reverrons en 2027 pour le troisième album (lol) mais je l’espère pour eux.

Cela, comme souvent avec eux, démarre fort avec « How many times» extrait du dernier effort vinylique de nos déjà « vieilles connaissances ». Formés en 2015, ils se connaissent bien malgré depuis du changement de personnel entre temps… Le petit nouveau est KEVIN aux claviers. Déjà là à Poisy il y a 1 mois, il s’intègre bien dans le groupe. Au départ avec 2 guitares, un clavier peut paraitre un peu superflu, surtout que suivant son utilisation, ses sonorités ont souvent tendance à masquer celles des guitares. Ici ce n’est pas le cas, OUF !!!  Il donne malgré tout une touche et une connotation plus AOR, hard FM à certains titres.

Autant j’avais trouvé un peu mou du genou le début du show de Poisy, autant ce soir les pendules sont remises à l’heure pour mon plus grand plaisir. C’est d’entrée plus dynamique et CHRIS, le guitariste chanteur, fait le spectacle. Il chante bien-sûr mais sa guitare en bandoulière ne l’empêche pas de sauter, courir ou encore de poser un peu partout. Le contraste avec GIBS (le bassiste) est saisissant ; ce dernier étant imperturbable derrière ses lunettes noires.

Les spectateurs ne s’y trompent pas et délaissent leurs chaises et leurs boissons pour venir communier avec le groupe. Le rock-hard joyeux et énergique donne la patate à tout le monde et déclenche un début de folie avec un extrait de « Thundertruck ».

Chaque musicien a son petit moment de solo pour la présentation de ses membres, outre CHRIS, GIBS et KEVIN, il ne faut surtout pas oublier SERGIO à la guitare et VG RICHARDSON à la batterie.

SPIT RECKLESS @ FESTIVERBANT 2023

C’est avec « Rock ‘n’ roll coater » que se termine le set. Terminé ?? Non, ils reviennent après un moment… Et puis il fallait bien que la guitare sèche qui trônait au milieu de la scène depuis le début serve à un moment ou à un autre …(Lol). Un rappel folklorique avec la venue inopinée d’une fan, légèrement alcoolisée, parmi les musiciens. Pour cela, elle a enjambé les barrières de sécurité et ensuite pour monter sur scène, elle a remontée sa jupe faisant voir à tout le monde sa culotte noire. Pour le plus grand plaisir des hommes présents !!! Mais que fait la sécurité ?!!!

J’ai toujours autant de plaisir à les voir et à les écouter, car nettement plus rentre-dedans en live que sur disques. Vivement le prochain concert !!

MARCO MENDOZA @ FESTIVERBANT 2023

Le suivant sur la liste du jour est MARCO MENDOZA. Un habitué lui aussi des concerts de la région. Il y a à peine un mois, il était à Guitare en Scène et hier il se produisait au Brin de Zinc pour au moins la troisième fois. D’après les échos des réseaux sociaux, MARCO serait malade… Mais il a tout de même joué. Du coup, je me demande si ce soir il pourra se produire et si oui, selon la maladie, dans quel état.

Je me suis inquiété pour rien car notre homme est bien présent ce soir et prêt à en découdre. Outre 4 albums solos à son actif, il est à lui tout seul, un résumé de la scène métal en ayant joué avec tout le monde ou presque, bon j’exagère juste un peu…. Mais citons quand même les DEAD DAISIES, JOURNEY, TED NUGENT ou encore WHITESNAKE, c’est dire la côte qu’il a musicalement.

Sur une intro à la batterie, le show débute. La guitare vient ensuite se greffer et pour finir MARCO MENDOZA arrive en dernier. C’est sous la forme d’un trio qu’il officie aujourd’hui. Une formation réduite au minimum mais qui, comme le dit une célèbre pub, fait le maximum !!

Un nombreux public est devant la scène et écoute religieusement les titres qui défilent. Le répertoire est principalement basé sur ses albums. C’est du bon hard-rock traditionnel avec un MARCO au chant. Un chant qui avec le temps s’effiloche. La voix devient plus rauque et éraillée. Le bougre le sait et nous la joue à l’expérience en parlant beaucoup entre les morceaux. Ainsi, il nous apprend assez rapidement qu’il est en effet souffrant avec une laryngite, ce qui n’est effectivement pas le top pour chanter. Saluons tout de suite sa performance et sa volonté de jouer malgré les difficultés qu’il rencontre et soyons indulgents.

MARCO MENDOZA @ FESTIVERBANT 2023

Alors il fait chanter le public avant leur demande de claquer des doigts en rythme. Plus tard, il descend de scène pour aller chanter parmi les spectateurs. Un passage qui plait toujours beaucoup aux personnes rassemblées autour de lui.

J’apprends avec surprise que son guitariste, DREW LOVE, a joué il y a quelques années en arrière avec BOY GEORGE et CULTURE CLUB. Je ne sais pas si vous les connaissez mais c’est un  univers musical très très éloigné du hard-rock !!! Passer de la pop synthétique avec très peu de guitare à MARCO MENDOZA doit nettement plus l’éclater aujourd’hui, d’autant plus avec de nombreux solos exécutés de main de maître.

C’est vraiment le jour des révélations car MARCO continue de parler et nous dit avoir arrêté l’alcool et les drogues depuis le milieu des années 90 et que maintenant il se sent un autre homme. Notre Californien ne fait pas son âge. Comme quoi le rock conserve !!

Musicalement, c’est hyper carré. La basse à 5 cordes est ronflante, la batterie assure une rythmique sans faille ce qui met DREW dans d’excellentes conditions pour ses solos.

Un peu de promo ne fait jamais de mal, MARCO nous présente un de ses Cds avant d’en jeter 4 ou 5 dans la foule. Les gens se précipitent pour en avoir un. Joli cadeau car au stand merchandising ils sont vendus à 20 Francs suisses (environ 20 euros).

MARCO MENDOZA @ FESTIVERBANT 2023

Et puis, comment ne pas écouter attentivement les deux reprises de THIN LIZZY, avec qui il a aussi joué lors de la reformation du groupe. « China town » et « Are you ready » sont les 2 titres choisis. Les plus fans apprécient ce retour dans le passé et j’espère que cela donnera envie aux plus jeunes de découvrir PHIL LYNOTT et sa brillante discographie.

Pour résumé, MARCO MENDOZA, en tenant compte de ses soucis de santé du jour, a délivré une prestation satisfaisante. De plus, c’est une personne charmante et très accessible avec les fans. Sa notoriété ne lui est pas montée à la tête comme certains.

ANOTHEROX @ FESTIVERBANT 2023

Place ensuite à ANOTHEROX, une formation que je ne connais pas du tout. C’est donc l’occasion pour moi de les découvrir.

C’est en 2012 que s’est formé le groupe qui vient lui aussi de la Suisse francophone. Après avoir débuté sous la forme d’un trio, la formation s’est étoffée pour devenir un quintette. Ils veulent mélanger dans leur musique du rock avec du métal et quelques relents pop. Ils revendiquent aussi un côté groove avec une section rythmique qui donne envie de bouger son popotin ! Auteur d’un album « 69th Floor » (avec l’Empire State Building en photo de pochette) – sorti malheureusement pour eux en plein Covid – nos amis helvètes rattrapent le temps perdu pour faire avec un peu de retard la promotion de leur dernier-né.

Alors oui, cela démarre fort. Les musiciens sont gonflés à bloc et prêt à en découdre. Jouer en dernier le deuxième jour n’est pas évident. Moins de spectateurs, un public qui commence à être un peu fatigué, notamment par la chaleur toujours présente malgré l’heure tardive du set. T-BO MARTIN, le chanteur, est lui survolté, pas de trace de fatigue. Il se démène, saute, gesticule, harangue la foule. Plus sagement, ses collègues restent en retrait, surtout le bassiste le plus paisible de la bande. VINCE GREEN, le guitariste à la casquette assure bien.

Musicalement, cela envoie du bois. Une espèce de mélange brut entre du rock basique à la AC/DC et du FOO FIGHTERS avec pour certains une touche stoner. Ce n’est pas de la musique pour midinette !!! Ce n’est pas pour rien qu’ils ont choisi comme emblème une tête de taureau chargeant sa cible.

ANOTHEROX @ FESTIVERBANT 2023

Comme MENDOZA, T-BO MARTIN lance lui aussi quelques Cds dans le public. J’ai un peu les boules car je n’ai pas réussi à en attraper un seul ! Que ce soit d’eux ou de MENDOZA. La prochaine fois, visez mieux les gars !!

ANOTHEROX , c’est bien fait, bien joué mais assez bizarrement je n’adhère pas trop à cette prestation. C’est peut-être une certaine lassitude après deux jours de festival, la chaleur ou le manque de sommeil, je ne sais pas. Il faudrait que je les revoie pour infirmer ou pas ma première opinion, mais pour les aficionados du genre, c’est un must.

MARCO MENDOZA @ FESTIVERBANT 2023

Pour résumer, le Festiverbant est un festival où je reviendrai certainement car la programmation est bien faite, le lieu est accueillant, les moyens techniques, son et lights, sont très bons et l’équipe de bénévoles très sympa. Vivement l’année prochaine même si j’aurais un an de plus (Snif) !!!

GUITARE EN SCENE 2023, jour 1

JOE BONAMASSA @ Guitare en Scène 2023

Report by HI’ TWIST – Photos : HI’TWIST, Luc NAVILLE, Alexandre COUESNON

C’est toujours un plaisir de retrouver le festival Guitare en Scène, festival à dimension humaine, si chaleureux et tellement loin de ces grosses messes estivales !

La première journée, en ce jeudi, a été quelque peu chamboulée. En effet, le groupe électrogène lié au contrôle et à l’ouverture des portes d’accès est tombé en panne dès l’ouverture. Pas de panique, le staff du festival réagit vite.  Rapidement, un flash mob se constitue devant les grilles et investit les lieux pour faire patienter le public compréhensif. Avec l’arrivée de deux groupes électrogènes, c’est le soulagement après plus d’une heure d’attente. Il va falloir alors modifier toute la programmation du jour.

ONE RUSTY BAND, duo habitué des lieux, va ouvrir les festivités, avec sa bonne humeur communicative, sur la scène « village ».

JOSSE STONE @ Guitare en Scène 2023

Puis on bascule vite sur la scène « chapiteau ». Il est loin le temps où je découvrais l’artiste qui suit dans mon magasin de disques. Déjà 20 ans avec la découverte de son 1er album « The soul sessions »… JOSS STONE avait alors 16 ans. Depuis elle a sorti 9 albums. Pour la petite histoire, au  troisième album intitulé « Introducing Joss Stone » (2007), la diva anglaise s’est expatriée aux Etats-Unis.

Durant plus d’une heure, elle va revisiter sa carrière déjà imposante avec des titres comme : « Fell in love with a boy », adaptation d’un titre des WHITE STRIPES, « Tell me ‘bout/killing me softly » ou « Music », qu’elle interprétait en duo, jadis avec LAURYN HILL.

Gros show à l’américaine. Vêtue de robes à paillettes, elle est entourée d’une solide formation. Elle se risque à interpréter le « I put a spell on you » du sorcier SCREAMIN’ JAY HAWKINS, tout comme le dangereux exercice qui consiste à lancer des tournesols dans le public !

Sortie de scène pour mieux revenir avec « Put your hands on me » et « Some kind of wonderful » (cover des SOUL BROTHERS SIX).

JEANETTE BERGER @ Guitare en Scène 2023

Vite sur la scène « village » pour l’entrée en scène de JEANETTE BERGER. Avec sa voix puissante et une énergie débordante, elle va séduire un public à l’écoute.

C’est dans la musicalité de la langue anglaise que ses textes trouvent un espace propice à leur expression. Cette pianiste, auteure-compositrice et interprète, nous interpelle avec sa sensibilité et sa fougue . Quand elle n’est pas sur le devant de la scène à haranguer la foule, c’est pour mieux revenir à son synthé et nous délivrer sa soul avec des titres comme : « Got the feeling », « Walking back home » ou le groovy « Do you thing ».

Après 2 E.P. et un live à son actif, un second album est d’ores et déjà en préparation.

Une bien belle surprise du festival dont l’auditoire, tout comme votre serviteur, n’a même pas prêté attention à la musique que l’on entendait au loin.

JOE BONAMASSA @ Guitare en Scène 2023

En effet, le concert de JOE BONAMASSA venait de débuter sur la scène « chapiteau » à 22h00 pétantes ! Belle démonstration dans un style blues rock où sa voix profonde va de paire avec des solos de guitare époustouflants.

Epaulé par des musiciens hors-pair, je vais même découvrir que j’avais dû voir son pianiste, 40 ans auparavant, au Reading Festival, quand il accompagnait STEVIE RAY VAUGHAN sur scène.

Place aux réjouissances avec l’arrivée surprise d’ERIC GALES pour « I feel like breaking up somebody’s home tonight »  Quelle dextérité et quelle complicité entre ces deux guitaristes ; des touchers de guitare proprement magiques ! Moment de grâce et qui rend ce festival si original !

Exit de scène pour laisser place aux autres virtuoses qui accompagnent BONAMASSA sur scène avec des titres comme : « Double trouble », « Just got paid ». Sous les ovations du public, on aura même droit à un rappel avec « Mountain time ».

ERIC GALES @ Guitare en Scène 2023

Pas le temps de traîner aux différents stands musicaux car déjà ERIC GALES enchaîne sur la scène « village ». Quelques problèmes techniques vont retarder son entrée sur scène.

C’est parti !… Mais une fois lancé, d’autres problèmes liés à sa guitare vont survenir et là, ça part en impro, surprenant son bassiste tout comme le batteur. Le public venu massivement à cette journée pour JOE BONAMASSA, découvre le blues de GALES, teinté de funk. On reste impressionné par le bonhomme et ce style si coloré.

Voilà que se termine cette 1ère journée, compliquée pour les organisateurs avec ses aléas techniques et imprévus mais vite balayés par ces moments de pur plaisir.

Un grand merci aux photographes Luc Naville et Alexandre Couesnon pour leur prêt de photos !

ROCK O MARAIS 2023, jour 2

Samedi 08 juillet 2023 à Poisy (74)

SPIT RECKLESS @ Rock’O Marais

C’est le deuxième jour de Rock’ O Marais et devinez quoi, j’y retourne une fois de plus en famille ! C’est qu’elles commencent à prendre goût aux concerts, lol ! Et en plus ce soir, il y a SPIT RECKLESS dont elles sont fans. Je l’avoue, moi aussi, mais bon…

Une fois n’est pas coutume, j’arrive à la bourre pour le premier groupe. De ce que j’ai entendu, ce n’est pas mon trip. Mais ce n’est pas grave, ce n’est pas pour eux que je suis venu. Je rencontre d’autres copains que je n’avais pas vus depuis un petit moment et discute le temps que SPIT RECKLESS s’installe.

Puis, c’est le moment tant attendu. Nos copains genevois s’emparent de la scène de Poisy. Et c’est parti pour une heure d’un show intense ! Je suis trop content de les revoir, moi. Ca faisait une éternité que je ne les avais pas vus. Tiens, ils ont un nouveau membre… C’est un claviériste du nom de KEVIN. Ca rajoute un petit plus dans le Rock FM de nos copains.

“ Merci le Rock’ O Marais ! ”, commence CHRIS après le premier morceau. « On est super contents d’être là », continue t-il. Et nous donc, serais-je tenté de dire ! D’autant plus qu’ils viennent de sortir un nouvel album et qu’ils nous en présentent quelques titres. Le rock énergique et mélodique fait mouche dans le public de Poisy dès le premier morceau. Il faut dire que CHRIS et ses acolytes savent comment faire pour séduire un public qui ne les connaît pas.

Dès le troisième morceau, « Circles », il le fait chanter. Dès le suivant, il lui demande de taper des mains en cadence. Je trouve le début du set un peu mou, même s’il est toujours aussi bon. Il suffit d’écouter « I still think about you » et son refrain incontournable qu’on ne peut s’empêcher de reprendre à gorge déployée. Puis au fur et à mesure, les titres prennent de la puissance et deviennent contagieux avec des morceaux inéluctables comme « You make me happy », le tout premier titre écrit par SPIT RECKLESS qu’ils nous interprètent ce soir avec une intensité que je ne lui connaissais pas. C’est fou comme ce titre est fédérateur !!

Je remarque que de plus en plus de monde s’agglutine devant la scène et c’est vraiment cool pour le groupe qui ce soir, j’en suis sûr, récolte de nouveaux fans.

La nuit commence à tomber et le spectacle va bientôt se terminer. « Rock’ O Marais, vous êtes là ? », demande CHRIS au public de Poisy durant « Rock ‘n’ Roll coaster ». Évidemment, de plus en plus nombreux, celui-ci se manifeste bruyamment. « On va faire un petit test alors ». Et le chanteur refait chanter le public. Le refrain repris en masse par le public, fait un super effet.

Il est l’heure de présenter ses musiciens, « le petit nouveau » KEVIN, aux claviers, l’incontournable VG à la batterie, le « vétéran » GIBS à la basse et l’ancien, SERGIO, à la guitare. CHRIS remercie le staff et invite les spectateurs à vider les fûts de bière.

Et c’est la fin. Nos copains saluent le public et le programmateur commence à présenter le prochain groupe en indiquant aux spectateurs que nos copains suisses reviendront très bientôt. Oui mais voilà, le public ayant été totalement conquis en réclame une autre. Un peu dans l’embarras, SPIT RECKLESS remercie le public et commence à vouloir laisser la place. Cependant, le programmeur qui a l’habitude, cède à la demande et laisse nos copains genevois jouer un tout dernier titre. Et c’est « People Rock in a Free World » qui finit de mettre le feu au Rock’ O Marais.

C’est avec une bonne vingtaine de minutes de retard que JEWLY commence donc son set. Ce n’est pas une inconnue puisque la chanteuse et son band sont déjà venus en ces terres. Personnellement, je ne connais pas le groupe. Je me pose donc devant la scène pour voir ce que cela vaut.

Les premiers morceaux joués ne me séduisent pas vraiment. La chanteuse fait une très bonne prestation scénique, elle a un joli timbre de voix et tient bien le public mais personnellement, ce n’est pas trop mon truc. Je préfère suivre de loin en attendant la venue de SPIT RECKLESS à son stand de merch’.

L’arrivée du groupe a son stand, voit beaucoup de spectateurs dévaliser leur merchandising. Surtout le dernier excellent LP qu’ils dédicacent bien volontiers. Ils discutent avec leur nouveaux fans et prennent des photos avec eux.

Au fur et à mesure que j’écoute le set de JEWLY,  je trouve certains morceaux sympathiques, voire très bons , surtout ceux joués dans un style plus bluesy que leur rock alternatif et atmosphérique.

Le show de JEWLY sur le point de se terminer, je me rends compte que j’aurais pu suivre un peu plus parce que ce n’était pas si mal que ce que je pensais au début. J’irais donc les revoir dans une autre configuration si l’occasion se présente.

Le dernier groupe est, encore une fois, un tribute band. Cette fois-ci, c’est aux Blues Brothers que ce groupe rend hommage. Etant donné la politique du webzine qui présente exclusivement des groupes de compos, je n’en parlerai pas mais c’est très bien fait et le public apprécie.

THE DAMN TRUTH au Brin de Zinc

THE DAMN TRUTH @ Le Brin de Zinc

Report 1 : SEB 747 – Report 2 : Cédric LeMAGIC – Photos : SEB 747

LE CONCERT VU PAR SEB 747

« L’appétit est la conscience du corps », a dit un jour Alexandre Dumas. Je suis sûr qu’il parlait de notre musique préférée. Évidemment, ce soir, mon appétit va être aiguisé, puisque je vais voir un excellent groupe de Blues, Classic Rock Canadien qui s’appelle THE DAMN TRUTH. Et c’est reparti en direction du Brin de Zinc de Barberaz. Cette fois-ci, mon binôme habituel ne m’accompagnant pas, j’ai pris la décision de partir en famille avec femme et enfant. Ce n’est pas souvent qu’elles partagent ma passion, alors pour une fois…

Me souvenant de nos déboires lors de mon dernier trajet à cause des travaux, je pars relativement tôt. Du coup, nous arrivons vraiment en avance. Je retrouve tout de même quelques copains, notamment ceux que j’avais croisés au concert de FISHBONE. J’ai le temps de papoter dehors car il fait beau et relativement chaud – même si quelques nuages pointent à l’horizon. Soudain, je vois des gens parlant Anglais et parfois en Français, habillés comme dans les années 60. Ce ne serait pas le groupe par hasard ? Effectivement, ce sont bien les DAMN TRUTH ! Ils n’ont pas encore commencé qu’ils discutent déjà avec les fans. Trop cool !! Je les vois même faire de la pub pour le festival Gresiblues dans lequel ils vont jouer quelques jours plus tard.

Nous entrons dans l’antre de la bête pour retrouver Ced LeMagic, un autre scribe de W.T.R. et qui va lui-aussi faire un report.

THE DAMN TRUTH @ Le Brin de Zinc

Pas le temps de se poser trop de questions, les DAMN TRUTH débarquent sur scène. D’entrée de set, le groupe séduit le public avec « This Is Who We Are Now », un mélange de LED ZEPPELIN à la sauce sixties premier single extrait de leur dernier album « Now or Nowhere ». Album produit en partie par – excusez du peu – BOB ROCK.

LEE-LA BAUM, la guitariste chanteuse, dont la voix rappelle celle de GRACE SLICK et JANIS JOPLIN, possède le don de se mettre le public dans la poche en parlant d’entrée de set en Français. TOM SHEMER, guitariste, PIERRE-YVES « PY » LETELLIER, bassiste et DAVE TRAINA, batteur complètent le line up.

THE DAMN TRUTH @ Le Brin de Zinc

Le groupe est comme une tornade hurlante lorsqu’il monte sur scène et nous le prouve dès le début de son spectacle. Mais, ce qui illumine ce soir le BDZ, ce sont les sourires des Montréalais. Il ne fait aucun doute qu’ils sont heureux d’être à Barberaz pour jouer devant nous leur blues-rock énergique, mais sans oublier les mélodies. Bref, que du bon ! PY, TOM et DAVE ne font qu’un avec LEE-LA. C’est vraiment impressionnant ! L’alchimie entre les camarades du groupe est de plus en plus palpable au fur et à mesure que les morceaux défilent, et rayonnent de la scène jusque dans la foule.

Musicalement, nous passons un super moment. Il n’y a quasiment pas de titres mou du genou. Et même quand un titre commence comme tel, « Lonely » par exemple, il y a tout de suite des riffs de guitare dissonants tout autour. Ce morceau vous retourne le cerveau, comme une bête guettant sa proie. C’est complètement fou !

TOM et LEE-LA, en couple dans la vie, se font régulièrement face à face, semblent rivaliser de doigté, à celui qui tirera le meilleur de son instrument. Pendant ce temps, PY s’éclate à jouer avec sa gratte derrière la tête alors que DAVE insuffle un groove décadent avec ses incessantes frappes. Pas de temps mort, nous en prenons pour notre grade.

La chanteuse tient son public. Elle parle souvent dans un très bon Français, même si pour elle, elle ne le parle pas correctement. En tous cas, elle semble ravie de voir autant de visages dans le Brin de Zinc. L’ambiance est électrique et le public répond présent aux sollicitations de la chanteuse. Un spectateur est même à fond devant la scène, dansant sans discontinuer devant les musiques de nos copains Canadiens. LEE-LA n’est pas la seule à prendre le devant des planches, puisque TOM va au-devant des spectateurs, tout comme PY lorsqu’il ne se ballade pas le long de la scène.

LEE-LA affiche beaucoup d’émotions dans ses discours pénétrant dans le cerveau des spectateurs, ne pouvant qu’approuver ses propos. Certains morceaux dégoulinent d’empathie et de compassion, tout en restant énergiques et passionnants.

« Ce soir, nous fêtons l’amour », nous dit LEE-LA « que vous soyez Black, Gay, Bi ou quoi que soit d’autres, on s’en fout, ce n’est que de l’amour. L’amour du Rock ’n’ Roll ! ». C’est l’heure pour « Its only Love » de débouler dans les enceintes du Brin de Zinc. Les spectateurs sont aux anges, et prônent l’amour de la musique. La chanson permet également un court solo de batterie de DAVE qui, toute la soirée, a fourni un excellent backbeat tout en souriant. Même s’il s’est parfois lever pour faire travailler la foule depuis le fond de la scène, Lol !

Il y a une vraie chaleur qui s’installe entre le groupe et le public, une harmonie avec les copains Canadiens qui en fait un moment magique. LEE-LA est non seulement un sosie vocal de JANIS JOPLIN, physiquement elle lui ressemble un peu. Euh… je croyais que le clonage était interdit ? Lol.

C’est avec le morceau « Tomorrow » que nos copains Montréalais nous quittent. Une question me vient à l’esprit : combien de temps vont-ils faire patienter le public avant de remonter jouer un ou deux morceaux ? Après une courte minute de tergiversations, les DAMN TRUTH remontent sur scène. Même pas le temps de me questionner que c’est déjà le rappel. C’est le plus court délai d’attente auquel j’ai assisté. lol.

THE DAMN TRUTH @ Le Brin de Zinc

Une reprise de U2, seul cover de la soirée, pour entamer la fin du set, et c’est reparti !  Ces gars (et cette dame) utilisent vraiment toute la scène. TOM va se promener dans le public pour montrer ses talents guitaristiques. PY va faire face à sa leader, semblant chercher lui aussi à rivaliser avec ses talents de musicienne. Un peu plus tard, TOM et PY se mettent dos à dos, puis le bassiste se penche en arrière sur le dos du guitariste, les deux continuant de jouer de leur instrument comme si de rien n’était. La complicité entre les membres du groupe ne fait aucun doute. Ils s’entendent comme larrons en foire. Puis c’est au tour de « Heart is Cold » d’être jouée afin de clôturer cette magnifique soirée.

Les 20 minutes du rappel sont passées comme une lettre à la poste et, après les remerciements de rigueur, le groupe au grand complet, vient discuter avec les fans et pose joyeusement pour des selfies.

« Les mots manquent aux émotions », disait Victor HUGO. Ce soir, c’est le cas. J’ai adoré, que dis-je, j’ai  idolâtré le concert de ce soir. Il restera, pour moi, dans les annales du rock.

THE DAMN TRUTH @ Le Brin de Zinc

Nous discutons un peu avec TOM qui nous rappelle combien ils sont contents d’être venus ce soir et que nous ayons apprécié leur prestation. Voyant mon T-Shirt de Glenn HUGHES, il me parle de leur future tournée en Angleterre avec The Voice of Rock et me dit à quel point ils sont heureux d’avoir été choisis.

L’atmosphère générée ce soir était par moments totalement électrique, démontrant que THE DAMN TRUTH est un groupe en plein essor. Si je n’avais qu’un conseil à vous donner, ce serait de ne surtout pas les rater s’ils passent près de chez-vous. Vous ne serez pas déçus !

Nous prenons congé de nos nouveaux copains Canadiens et repartons dans notre contrée parce que demain il faut aller travailler. Euh c’est normal les trombes d’eau qui tombent généreusement du ciel ? C’est malin, je suis tout mouillé maintenant. Heureusement que pour repartir, le dernier album des DAMN TRUTH nous accompagne dans la voiture.

Un évident grand merci à Thomas pour cette fabuleuse soirée et cette nouvelle pépite.

THE DAMN TRUTH @ Le Brin de Zinc

LA SOIREE VUE PAR CED LeMAGIC

« Oh Kalysse ! Bien contents d’être au Brin de Zinc ce soir ! », nous annonce la chanteuse LEE-LA BAUM. Ils démarrent un set bien seventies à la sauce LED ZEP, mené par la rythmique de PIERRE-YVES LETELLIER à la basse, DAVE TRAINA à la batterie et LEE-LA et TOM SHEMER aux guitares.

On a droit à pas mal de morceaux de leur dernier album. Cet album nommé « Now or nowhere » date de 2021. Cet album est leur 3e et il est quand même produit par BOB ROCK au Warehouse Studio de Vancouver !

Le groupe arbore un look kitch très seventies, avec des couleurs et des pantalons pattes d’eph’. Ils dégagent une énergie charismatique qui captive immédiatement le public. En parlant du public, une cinquantaine de personnes seulement sont présentes dans la salle au début du concert. Ce manque d’affluence est peut-être dû au fait que le groupe doit passer quelques jours plus tard (le 02 juillet) dans un fest tout proche.

THE DAMN TRUTH @ Le Brin de Zinc

LEE-LA et TOM se font régulièrement des bisous sur scène, c’est vraiment un beau couple qui semble très complice.

L’ambiance est cool et très sympathique et les gens restent devant la scène, ce qui prouve qu’ils aiment ce qu’il se passe sous leurs yeux. Il faut dire que les DAMN TRUTH sont sacrément bons ! Les morceaux sont à la fois complexes et dynamiques et la voix de LEE-LA fait ressortir le côté mélodique de leurs chansons.

Le set a duré une bonne heure, heure que je n’ai absolument pas vue passée. Pour moi, les DAMN TRUTH ont vraiment été une bonne découverte ! J’ai retrouvé le groupe au merch’ et je les ai trouvés vraiment cordiaux. C’est là que j’ai appris qu’ils venaient de Montréal…. Serais-je saisi du syndrome Ti-Rickou qui régulièrement arrive devant la scène en ne sachant rien du groupe qu’il va voir ? Hum hum…  

Bref, le groupe se prête volontiers au jeu des photos et j’ai réussi l’exploit de ne pas en faire moi-même ! Tabernacle !

THE DAMN TRUTH @ Le Brin de Zinc

THE ELECTRIC ALLEY au Brin de Zinc

Lundi 22 mai 2023 à Barberaz

Ce lundi 22 mai, au Brin de Zinc, se produit ELECTRIC ALLEY, un groupe Espagnol venu d’Andalousie. Ils sont venus nous présenter leur quatrième Album « Apache  » sorti en octobre 2022, album que j’écoute en écrivant ce report.

Bien que ce soit un groupe Espagnol, ici point de guitares gitanes ou de Flamenco. On a du bon rock à la sauce américaine (BLACK STONE CHERRY, JOHN COUGAR MELLENCAMP, BLUES TRAVELER) mais sans harmonica et duels de guitares comme dans BLUE OYSTER CULT, WHISBONE ASH ou THIN LIZZY. Je suis justement de penser à ça quand vlan, ELECTRIC ALLEY commence à nous jouer une reprise de THIN LIZZY : « CowBoy Song ». Vous savez ce qu’on dit sur les grands esprits qui se rencontrent, lol !

Un très bon concert d’1h45, bien énergique et très satisfaisant devant malheureusement à peine une trentaine de personnes. La faute en est très probablement due au fait que beaucoup d’habitués de la salle se sont rendus ce soir à Lyon pour assister au concert d’une pointure du metal.

Mais, malgré ce manque d’affluence, les ELECTRIC ALLEY n’ont pas joué au rabais. Les spectateurs présents sont ressortis ravis de leur soirée et le merchandising qui a bien marché en est une preuve.

Le groupe était là au complet pour les dédicaces de CD et d’albums. Personnellement, c’est un groupe que je vais revoir avec plaisir au Raismes Fest en septembre.

On se retrouve bientôt pour de nouvelles aventures les copains ! Hum, je le sens bien ce petit concert de DAMN TRUTH !!!