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LOANSHARK, No Sins to Confess

LOANSHARK, No Sins to Confess
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Mediator de notation 4 pics de WTR LE WEBZINE DE TI RICKOU https://lewebzinedeti-rickou.com/

Label : RPM ROAR

Sortie : 14 février 2025

Retrouvez cette chronique ici

Il est des groupes comme ça qui font que, rien qu’en les écoutant, on se retrouve à vérifier sur un quelconque calendrier si on est bien en 2025, voire si on est tout bonnement bien au vingt-et-unième siècle.

Prenons les barcelonais de LOANSHARK, par exemple. Ils sont tellement restés musicalement ancrés en 1985 que c’est à se demander s’ils ont connu les Jeux Olympiques de 1992, l’ascension de Lionel MESSI jusqu’à ses huit ballons d’or ainsi que les cinq victoires en Champion’s League de 1992, 2006, 2009, 2011 et 2015, l’inauguration de la ligne 9 du métro ou l’inscription des sept œuvres de GAUDI au patrimoine mondial de l’Unesco !

Chez LOANSHARK, on reste dans un registre musical issu du Heavy, Speed Metal très en vogue dans les 80’s grâce à des albums comme “Night of the blade”, “Born in America”, « Defenders of the faith”, “Tooth and nail”, “Fire in the brain” ou “Licence to kill”.

Le trio, formé en 2017 autour du bassiste Aless “OPPOSSED” (CRIMSON STORM, OPPOSSED), du batteur Angel SMOLSKI (RAPTORE) et du guitariste qui chante Lögan HEADS (ALKOHOLIZER, CRIMSON STORM) nous sort son premier full length “No sins to confess” après un EP en 2018 nommé “The warning sessions” et une… compilation en 2021 (“The Gangland tapes”) regroupant les deux singles sortis en 2019 et 2020, ainsi que l’EP ! Autant dire que, vues les autres formations dans lesquelles jouent les membres de ce trio, ce n’est pas à eux qu’on va apprendre le Heavy Metal de la génération précédente, celle des balbutiements du genre.

Chez LOANSHARK, on aime le old school et, non seulement ça se voit, notamment grâce à cet artwork – réussi – qu’on n’ose plus proposer depuis quatre décennies, mais aussi ça s’entend !

Depuis quelques années, il y a bon nombre de jeunes groupes qui ne jurent que par l’époque bénie des mid eighties, mais je me dois de reconnaitre que, sans faire injure à bon nombre de sorties du genre, je n’ai pas pris un si belle claque vintage depuis le “Unconditional absolution” de METAL INQUISITOR !

Ce premier album de LOANSHARK a tout pour ravir jusqu’aux plus difficiles des nostalgiques, qu’ils soient quadra, quinqua ou au-delà et séduira pour sûr la dernière génération en recherche des racines du genre.

Avec des rythmiques souvent enlevées sans pour autant chercher à atteindre les frontières du Speed Metal, un chant bien porteur du genre et une production à l’ancienne, tout est fait pour qu’on se fasse un superbe voyage dans le temps de quarante années en arrière.

En prime, le trio se permet le luxe d’une reprise d’un groupe dont on n’a plus entendu parler depuis des lustres, MARSEILLE, avec un “Open fire” tiré de l’album “Touch the Night” de 1983.

Bref, encore une belle remontée dans le temps de la part d’un groupe prometteur ! Personnellement, j’adhère !

BRULE, ALL WE LEAVE BEHIND et JAGANNATAH à l’Overdrive Café

BRULE, ALL WE LEAVE BEHIND et JAGANNATAH à l'Overdrive Café
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Un samedi soir sur la terre où plutôt à l’Overdrive Café de Saint-Symphorien d’Ozon à quelques encablures au sud de Lyon ! C’est dans cet antre à l’ambiance bikers, tattoos, bière et gros son que le Stoner et le Doom vont, le temps d’une soirée, être mis à l’honneur.

En effet, ce ne sont pas moins de trois groupes qui vont se succéder à l’affiche : deux groupes rhônalpins, JAGANNATHA et ALL WE LEAVE BEHIND, ainsi qu’un groupe, BRÜLE, originaire de Perpignan. Rien que ça !

C’est JAGANNATHA, quatuor grenoblois, qui ouvre les hostilités en distillant durant une quarantaine de minutes un set de Stoner Doom bien fat qui fera plus que planter le décor. Ils nous distillent des compos inspirées aux tempos lents, lourds et planants, envoyées avec feeling et détermination durant lesquelles l’osmose entre les musiciens est palpable !

Le public se laisse envouter par le psychédélisme musical et le stoner classique de JAGANNATAH. La soirée est lancée !

Le changement de plateau est rapide et c’est déjà au tour de ALL WE LEAVE BEHIND, combo grenoblois également, de fouler la scène de l’Overdrive Café ! Autant le dire tout de suite, la lourdeur ambiante ne va pas se dissiper. C’est un Doom qui plombe tout sur son passage que les quatre comparses vont nous proposer à travers huit morceaux, principalement tiré de « Through the Styx and Beyond », leur premier album sorti il y a bientôt deux ans.

En avant-première, nous avons même droit à un titre inédit qui figurera sur leur nouvel album dont la sortie est prévue en cours d’année ! Dans cette ambiance lourde et pesante aux accents parfois gothiques, il convient de noter le jeu inspirant de Jérôme, limite fusionnel avec sa quatre cordes qu’il maîtrise à merveille ! Belle complémentarité musicale au final même si j’avoue, à titre personnel, être resté un peu dubitatif avec la voix rocailleuse et un peu forcée…

BRULE, ALL WE LEAVE BEHIND et JAGANNATAH à l'Overdrive Café
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BRULE à l’Overdrive Café

C’est au tour de BRÜLE de s’emparer de la scène ! Le trio perpignanais va scotcher tout le monde, tout au long des dix morceaux qu’ils vont envoyer avec une énergie intacte. C’est avec « Crushed » que le set démarre. BRÜLE montre d’emblée son efficacité et sa solidité, à travers une présence scénique naturelle et un jeu rôdé pour chacun des musiciens ! Pendant que J.J. malmène sa basse, Carla martèle ses fûts avec force et détermination. Quant à Arno, il assure de front chant et guitare, s’immisçant même au sein du public sur le dernier morceau !

Les titres se succèdent en français et en anglais et sont tous accueillis comme il se doit par un public conquis. « La Bruixa del sol » et « We are the Damned » ponctuent le live. Les applaudissements nourris sont la preuve que chacun ce soir a passé un excellent moment ! Well done guys !

Merci à toute l’équipe de l’Overdrive Café pour l’accueil, à Sylvain pour le partage de sa passion (sans oublier Patrick à la régie). Merci aux trois groupes pour leurs prestations ainsi qu’au public pour l’ambiance !

PS : Vous pouvez retrouver les live sur la chaine YouTube de l’Over Eighteen Motors.

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TYRAN, Tyran’s Oath

TYRAN, Tyran’s Oath
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Label : Listenable Records

Sortie : 31 janvier 2025

Il y a parfois dans le « métier » de chroniqueur des découvertes qui surprennent agréablement. Pourquoi dis-je cela ? Eh bien quand j’ai découvert le premier album des allemands de TYRAN, qui a pour nom « Tyran’s Oath », au départ, je n’étais pas très chaud. Ils font dans la gamme du Heavy Metal et je me suis dit que cela allait être du réchauffé.

Quelle erreur ! A son écoute, je me suis pris une grosse claque car, OK, c’est du déjà connu, mais punaise cet album est juste bon !

TYRAN a été créé par Nicolas PETER (BEERHAMMER, INVICTUS) en 2020. Après avoir sorti leurs deux premières démos « Highway Warriors » et « Fists Of Iron » – dont certains titres figurent sur « Tyran’s Oath » – leur galette parait en avril 2024 sur le label berlinois Iron Shield. En janvier 2025, le groupe est repris par le label français Listenable Records. Et franchement, ils ont eu raison de le rééditer car cette offrande sent la passion à plein nez !

On y trouve du Speed Mélodique Epique sur des titres comme « Lightning Strykes » et l’empreinte de HELLOWEEN illumine des morceaux tels que « Highway Warriors » ou des refrains comme « Fists of Iron ». Il a aussi un léger parfum à la JUDAS PRIEST pour « Bomber » et « Fists of Iron ». On pourrait penser aussi à SAXON sur « Assault » ou également sur « Riot in the Streets » avec un refrain assez typé DEF LEPPARD ! Quant à « Thrill of the Chase », ACCEPT aurait pu le composer.

Attention toutefois car ils ne font pas dans le copié/collé. Ce sont juste des influences qu’on ressent entre les lignes. Une voix assez particulière (pas mal dans les aigus), des solos de guitare qui vous envolent, des riffs accrocheurs, une section rythmique qui sait aussi bien jouer la carte du speed que du mid tempo, font de leur Heavy une machine à remonter le temps, accrocheuse aux refrains qu’on reprend comme des hymnes. En concert, cela doit donner.

En fait, outre la passion, ils font montre d’un talent certain pour être capable de faire revivre un genre musical éculé jusqu’à la moelle, mais qui dans leurs mains brille de nouveau. Franchement beaucoup aimé et je le conseille vivement aux fans de ce qu’on nommait la NWOBHM. Je pense que certains ne seront pas déçus !

BOMBER, Cages and Windows

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Label : Autoproduit

Sortie : 10 janvier 2025

Le 10 janvier est sorti « Cages And Windows » du groupe français BOMBER et ma foi, il fallait que je vous en parle. Formé en 2013, composé de Jürgen WATTIEZ (chanteur et guitariste rythmique), Vianney D’ALESSANDRO (guitariste soliste), Romain IRCIO (batteur) et Léo VUYLSTEKER (bassiste), cette formation a déjà à son actif une démo (“Witness Hell”, 2015) et un album (“Sommation”, 2018).

Leur style ? Eh bien du Thrash old school, mais pas que ! Effectivement, ils ont eu la bonne idée de pimenter, tout au long de cet album, leur « musique à casser la nuque » d’un tas d’influences diverses et variées tout en restant dans le domaine de la « vieille école », à savoir du Hard Rock, du Punk Hardcore, voire du Doom ou du Sludge. Cela donne au final un groupe bien campé dans les starting-blocks de ce que fut la New Wave of Thrash Metal (qui n’a plus rien de nouvelle d’ailleurs vu qu’une décennie est passée par là).

Du coup, décrivons la bête. Comme dit précédemment dès « Cages and Windows », on rentre dans un Thrash pure souche où la voix se fait multi-facettes (ce qui est une constante chez eux), où jaillissent des riffs typiques du genre, le tout agrémenté d’un tempo enlevé, de chœurs et de bons solos. Un peu crossover sur certains passages, on a même le droit, le temps d’une poignée de main, à du Death Metal. Et c’est comme cela tout au long de cet album au mix clair et fluide : une musique bien construite, aux titres relativement longs, qui s’émaille d’un tas d’influences. Prenez « Control freak » ou « From Chaos To Destruction », on y trouve du Doom bien ancré dans la tradition du Heavy Metal old school. Même chose quand arrive « From Chaos To Destruction » qui débute en mode speed, avec ses solos qui vous cisaillent les tympans, et qui se calme sur un passage doomesque bien heavy.

En fait, ils ont la propension à poser une ou deux parties sur leurs compositions, comme pour « Gotzen Dammerung » qui va du riffing Thrash efficace à un passage vraiment typé BLACK SABBATH. Punk sur « Killjoy », titre qui a le culot de finir en mode presque Blues, assez Rock ‘n’ Roll pour « Organ Grinder », morceau aux multiples horizons, ces mecs ne respectent rien. Écoutez « Song Of Deborah » : ils y distillent un petit côté SUICIDAL TENDENCIES pour ensuite vous proposer un passage instrumental qui raisonne comme IRON MAIDEN.

Bref, j’étais rentré dans leur univers musical en me disant : « Bon, un petit groupe de Thrash sympa », pour penser, après quelques écoutes : « Leur musique est en fait assez surprenante et plutôt riche ». J’aime bien cette démarche qui fait du neuf avec du vieux. Alors franchement, à découvrir.

MANON WERNER BAND au Brin de Zinc

MANON WERNER BAND au Brin de Zinc
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19 mai 2023, je prenais une belle claque au Brin de Zinc avec le MANON WERNER BAND, qui a su m’emmener très loin de par sa musique. Même si j’avais déjà été séduit par les vidéos que le groupe propose sur sa chaîne YouTube, ce fut sur scène un vrai coup de cœur, de ceux qui te laissent marqué pendant un moment !

Aussi, quand j’ai su que ce groupe remettait ça au même endroit, je n’ai eu aucune hésitation ; non seulement à y aller, mais à partager ce moment avec la femme qui partage ma vie depuis bientôt six belles et heureuses années. Quitte à passer un moment musical riche émotionnellement, autant le passer en très belle compagnie.

MANON WERNER BAND au Brin de Zinc
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MANON WERNER BAND au Brin de Zinc

On n’a pas mis longtemps avant de prendre du plaisir à vivre ce moment : dès l’intro en fait. Moment solennel pendant lequel Manon WERNER, en voix off, explique le pourquoi de ce nouvel album, sobrement intitulé  » Wild « . Le groupe monte sur scène et attaque d’entrée avec un  » She wolf  » qui met de suite tout le monde d’accord. En même temps, le capital sympathie du groupe est énorme depuis un bon moment tant les prestations live sont d’une haute qualité. La réputation du sextet n’est plus vraiment à faire. On sait d’avance qu’on va passer un pur bon moment quand ils sont sur scène.

Les musiciens sont absolument fabuleux : chacun tient sa place sans empiéter sur l’autre, comme un parfait équilibre entre le guitariste et les claviers, le saxophoniste parfois endiablé qui peut rajouter une grande dose de sensualité et la section rythmique. Tout l’ensemble s’imbrique de façon précise pour n’en retirer que la pure substance d’un Blues Rock qui peut se montrer tantôt rugueux, souvent intimiste, régulièrement touchant !

C’est qu’on en a pris, des moments de pure émotion, ce soir-là : entre l’introduction citée plus haut, un  » Woman’s blues  » qui prend toujours plus aux tripes à chaque écoute, des reprises que le MANON WERNER BAND se réapproprie totalement pour les réadapter à la sauce Blues Rock pour les faire confiner à la beauté absolue ( » I feel you  » de DEPECHE MODE,  » Voodoo Child  » de JIMI HENDRIX), et surtout un final de pure beauté sur lequel Manon WERNER montre toute l’étendue de son talent. Et le tout au milieu de titres qui font mouche vis-à-vis de tous ceux qui aiment tout simplement la bonne musique aussi riche techniquement qu’émotionnellement ! Clairement, un show du MANON WERNER BAND ne s’écoute pas, ne se raconte pas : il se vit !

Ce soir au Brin de Zinc, le MANON WERNER BAND nous a décoché un set de pur feeling, lors duquel les morceaux de bravoure se sont accumulés pour le plaisir des fans conquis d’avance ! Ils sont faits pour devenir grands… très grands ! Et ce ne sera que mérité…

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