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ROCK O MARAIS 2023, jour 2

Samedi 08 juillet 2023 à Poisy (74)

SPIT RECKLESS @ Rock’O Marais

C’est le deuxième jour de Rock’ O Marais et devinez quoi, j’y retourne une fois de plus en famille ! C’est qu’elles commencent à prendre goût aux concerts, lol ! Et en plus ce soir, il y a SPIT RECKLESS dont elles sont fans. Je l’avoue, moi aussi, mais bon…

Une fois n’est pas coutume, j’arrive à la bourre pour le premier groupe. De ce que j’ai entendu, ce n’est pas mon trip. Mais ce n’est pas grave, ce n’est pas pour eux que je suis venu. Je rencontre d’autres copains que je n’avais pas vus depuis un petit moment et discute le temps que SPIT RECKLESS s’installe.

Puis, c’est le moment tant attendu. Nos copains genevois s’emparent de la scène de Poisy. Et c’est parti pour une heure d’un show intense ! Je suis trop content de les revoir, moi. Ca faisait une éternité que je ne les avais pas vus. Tiens, ils ont un nouveau membre… C’est un claviériste du nom de KEVIN. Ca rajoute un petit plus dans le Rock FM de nos copains.

“ Merci le Rock’ O Marais ! ”, commence CHRIS après le premier morceau. « On est super contents d’être là », continue t-il. Et nous donc, serais-je tenté de dire ! D’autant plus qu’ils viennent de sortir un nouvel album et qu’ils nous en présentent quelques titres. Le rock énergique et mélodique fait mouche dans le public de Poisy dès le premier morceau. Il faut dire que CHRIS et ses acolytes savent comment faire pour séduire un public qui ne les connaît pas.

Dès le troisième morceau, « Circles », il le fait chanter. Dès le suivant, il lui demande de taper des mains en cadence. Je trouve le début du set un peu mou, même s’il est toujours aussi bon. Il suffit d’écouter « I still think about you » et son refrain incontournable qu’on ne peut s’empêcher de reprendre à gorge déployée. Puis au fur et à mesure, les titres prennent de la puissance et deviennent contagieux avec des morceaux inéluctables comme « You make me happy », le tout premier titre écrit par SPIT RECKLESS qu’ils nous interprètent ce soir avec une intensité que je ne lui connaissais pas. C’est fou comme ce titre est fédérateur !!

Je remarque que de plus en plus de monde s’agglutine devant la scène et c’est vraiment cool pour le groupe qui ce soir, j’en suis sûr, récolte de nouveaux fans.

La nuit commence à tomber et le spectacle va bientôt se terminer. « Rock’ O Marais, vous êtes là ? », demande CHRIS au public de Poisy durant « Rock ‘n’ Roll coaster ». Évidemment, de plus en plus nombreux, celui-ci se manifeste bruyamment. « On va faire un petit test alors ». Et le chanteur refait chanter le public. Le refrain repris en masse par le public, fait un super effet.

Il est l’heure de présenter ses musiciens, « le petit nouveau » KEVIN, aux claviers, l’incontournable VG à la batterie, le « vétéran » GIBS à la basse et l’ancien, SERGIO, à la guitare. CHRIS remercie le staff et invite les spectateurs à vider les fûts de bière.

Et c’est la fin. Nos copains saluent le public et le programmateur commence à présenter le prochain groupe en indiquant aux spectateurs que nos copains suisses reviendront très bientôt. Oui mais voilà, le public ayant été totalement conquis en réclame une autre. Un peu dans l’embarras, SPIT RECKLESS remercie le public et commence à vouloir laisser la place. Cependant, le programmeur qui a l’habitude, cède à la demande et laisse nos copains genevois jouer un tout dernier titre. Et c’est « People Rock in a Free World » qui finit de mettre le feu au Rock’ O Marais.

C’est avec une bonne vingtaine de minutes de retard que JEWLY commence donc son set. Ce n’est pas une inconnue puisque la chanteuse et son band sont déjà venus en ces terres. Personnellement, je ne connais pas le groupe. Je me pose donc devant la scène pour voir ce que cela vaut.

Les premiers morceaux joués ne me séduisent pas vraiment. La chanteuse fait une très bonne prestation scénique, elle a un joli timbre de voix et tient bien le public mais personnellement, ce n’est pas trop mon truc. Je préfère suivre de loin en attendant la venue de SPIT RECKLESS à son stand de merch’.

L’arrivée du groupe a son stand, voit beaucoup de spectateurs dévaliser leur merchandising. Surtout le dernier excellent LP qu’ils dédicacent bien volontiers. Ils discutent avec leur nouveaux fans et prennent des photos avec eux.

Au fur et à mesure que j’écoute le set de JEWLY,  je trouve certains morceaux sympathiques, voire très bons , surtout ceux joués dans un style plus bluesy que leur rock alternatif et atmosphérique.

Le show de JEWLY sur le point de se terminer, je me rends compte que j’aurais pu suivre un peu plus parce que ce n’était pas si mal que ce que je pensais au début. J’irais donc les revoir dans une autre configuration si l’occasion se présente.

Le dernier groupe est, encore une fois, un tribute band. Cette fois-ci, c’est aux Blues Brothers que ce groupe rend hommage. Etant donné la politique du webzine qui présente exclusivement des groupes de compos, je n’en parlerai pas mais c’est très bien fait et le public apprécie.

BEER & ROCK PARTY à la Villa Tacchini

SPIT RECKLESS

Report by SEB 747

Le voyage est un retour vers l’essentiel », dit un proverbe tibétain. L’essentiel étant pour moi un concert, évidemment… d’autant que ce n’est pas comme si j’en avais fait pléthore depuis le début de l’année. Donc, ce soir c’est à la villa Tacchini, au Petit-Lancy dans le canton de Genève, que je me rends. Mais pour aller voir quoi me direz-vous ? Eh bien, je vais au 1er Beer & Rock Party MMXXI Festival, voir cinq groupes qui me sont quasiment inconnus. Enfin, pas tant que ça, étant donné qu’il y a SPIT RECKLESS. Et comme j’ai deux fans absolues à la maison, je n’ai pas trop le choix. D’autant plus qu’ils ont joué la semaine précédente en plein air, pas très loin d’ici, mais que pour des raisons de temps plus ou moins pourri, je n’ai pu m’y rendre.

Partis un peu à la bourre, j’arrive sur les lieux que je connais par cœur avec un peu de retard sur l’horaire prévu. Pourvu qu’ils n’aient pas encore commencé ! Une fois devant la salle, je me rends compte que les portes sont encore ouvertes. Ouf, ils m’ont attendu, ils sont sympas quand même ! Comment ? Ce n’est pas moi qu’ils attendaient ? Je suis déçu. Lol. En fait, un des musiciens de WASHINGTON FLOOD, le premier groupe, va découvrir ce soir les joies de la paternité, et donc le groupe a dû décliner. Bien entendu, nous adressons toutes nos félicitations au nouveau papa.

Trèves de galéjades, parlons musique, puisque c’est bien de ça que nous voulons parler, sinon vous ne seriez pas en train de lire ce report.

STEREOPHRENICS

Ce sont les STEREOPHRENICS, venus de Genève, qui jouent du coup les premiers ce soir. Ils nous sont présentés par de jeunes enfants de l’organisation qui sont vivement applaudis après leur petit speech. Ce ne doit pas être évident de se retrouver devant tant de gens pour la première fois. Ils s’en sont bien sortis.

Les lumières s’éteignent, les portes se ferment et les guitares rugissent. Chouette, ça commence ! Malheureusement pour moi, je n’arrive pas du tout à accrocher à leur prestation. Musicalement, c’est très bien fait et vocalement, ça tient la route avec des textes en Français et en Anglais. Mais c’est trop progressif et atmosphérique pour moi. J’apprécie de loin.

Le public de la Villa n’est pas d’accord avec moi, et c’est tant mieux pour le groupe qui reçoit une belle ovation. Dommage à mon avis qu’ils n’aient pas joué tous leurs morceaux comme leur dernier, parce que celui-là, je l’ai bien aimé.

Il est temps pour la pose hydratation et restauration en attendant le prochain groupe.

MALAVIDA

MALAVIDA, le second groupe à jouer ce soir, s’installe sur scène et je remarque qu’il n’y a pas de bassiste. Remplacé par un clavier et, technologie oblige – ou pas d’ailleurs – un ordinateur. Je remarque aussi qu’il manque le chanteur. Il y a un micro, une casquette dessus, mais personne devant. Bizarre ça, d’autant plus que les musiciens présents sur scène attaquent le premier morceau. Puis, tout d’un coup, surgit le chanteur, VIVIAN, caché dans le public. T-shirt MALAVIDA sur le dos, qu’il nous montrer fièrement, il attaque les planches remonté comme un coucou (suisse, forcément).

Dès le début du premier titre, il jette son T-shirt dans le public après avoir soigneusement vissé sa casquette sur le crâne. Une entrée très originale.

VIVIAN tient la scène d’une manière fort séduisante, et la Villa Tacchini qui se remplit petit à petit, est à fond avec le groupe. Les textes sont en Français et assez tortueux. Musicalement, nous avons droit à une sorte de NOIR DESIR en version plus punk sur un fond parfois stoner rock et, par moments, hardcore mélodique. Leurs morceaux ont une connotation assez sombre mais j’avoue être séduit par MALAVIDA qui fait bien vibrer la salle.

Une panne d’ordinateur lors du troisième titre, verra les autres musiciens et VIVIAN improviser une petite chanson en attendant que tout revienne à la normale. Vraiment excellent.

C’est un super moment que nous passons avec MALAVIDA et son chanteur complètement imprégné par ses chansons. A tel point qu’il finit le set allongé sur la scène, épuisé. Ils me font une forte impression et je jetterai une oreille sur leur premier EP sorti il y a peu.

Nouvelle pause hydratation, pendant que le batteur des WASHINGTON FLOOD, avec l’aide de son complice à la maternité en visio, téléphone en mains, présente à tous les musiciens du soir et leurs copains, la nouvelle venue dans le monde du rock ‘n’roll. Encore une fois, toute l’équipe de W.T.R. adresse ses félicitations à cette nouvelle famille. Ambiance toujours aussi sympathique en confédération helvétique.

TWIN PARADOX

Le troisième groupe TWIN PARADOX s’installe sur fond d’un “Rock and Roll Ain’t Noise Pollution” de qui vous savez. Le son est beaucoup plus fort que pour les groupes précédents et m’assomme un petit peu, ce qui m’oblige à reculer pour écouter la musique.

Musicalement, c’est très déstructuré et très déstabilisant. Techniquement parlant, ça tient plus que la route, et vocalement, largement aussi. Les morceaux qui défilent sont bons et intéressants, mais j’ai l’impression qu’ils manquent de cohérence. Et c’est là où le bas me blesse : j’ai du mal à accrocher. Est-ce l’heure tardive, le son vraiment fort ou la musique trop compliquée pour moi, voire l’attente de revoir SPIT RECKLESS, je n’arrive pas à savoir.

En tout cas, le guitariste chanteur qui a une superbe voix, se démène comme un damné sur la scène. Lui aussi tient le public au creux de sa main. Il s’exprime dans un Anglais impeccable, le Français n’ayant pas l’air d’être sa langue natale. Mais il fait l’effort de communiquer régulièrement dans la langue de Molière, ce qui est très appréciable pour les non anglophones. Il séduit le public qui a fait l’effort de rester et met une très bonne ambiance.

La musique de TWIN PARADOX me fait l’effet d’une sorte de FAITH NO MORE qui aurait engendré un DREAM THEATER, le tout dans une version helvétique. Très bien exécutée, mais trop étrange et complexe quand même. Le public de la Villa Tacchini a, quant à lui, beaucoup apprécié et soutenu le groupe tout le long de son set. C’est à la fin de celui-ci que le bassiste vient nous remercier en nous expliquant que ça ne fait que six mois qu’ils sont ensemble. Du coup, je comprends mieux ce qui m’a perturbé ce soir.

SPIT RECKLESS

Il est l’heure pour les SPIT RECKLESS de s’installer sur scène. Il est déjà 23h passé, et pour une fois, la Suisse est en retard sur l’horaire annoncé. Surprenant, quand on connaît la réputation constatée maintes fois de la régularité helvétique.

Le groupe prend ses marques sur la scène. GILBERT, le bassiste, chausse ses lunettes noires, SERGIO, le guitariste, règle ses amplis, GREG, le batteur, ses toms et ses cymbales, et CHRIS, chauffe sa voix et sa guitare. Un petit medley pour organiser le son et c’est parti ! Quoi, c’est déjà fini ? Mais je n’ai même pas vu le temps passer, moi ! Bon, ben fin du report.

Mais non, je plaisante !! Les titres s’enchaînent à une vitesse folle. De « Stop foolin’ me around » au hit en puissance « You make me Happy », de la sublime semi ballade « I still think about You » à « Last action Hero », tous les titres de leur unique album sont joués ce soir. Et de quelle façon !

Le groupe démonte tout sur son passage. CHRIS à l’air encore plus motivé que jamais, courant et sautant, comme à son habitude, de partout. Le groupe joue encore mieux qu’avant. J’ai même l’impression que les titres sont plus « hard ». Ils n’ont pas changé de style en deux ans mais semblent avoir musclés leur jeu.

Les musiciens se font plaisir sur scène et ça se voit. Ils sautent régulièrement ensemble sur la fin des morceaux. GREG frappe ses fûts avec une précision millimétrée, se levant derrière ses toms pour jouer avec ses cymbales, tandis que GILBERT fait groover sa basse, à tel point qu’elle semble faire corps avec lui. SERGIO et CHRIS qui tiennent la scène, se répondent coup sur coup.

« Ça va la Tacch ? », demande régulièrement CHRIS. « Vous passez un bon moment ? ». Ben non, on ne passe pas un bon moment : on passe un super moment !!! C’est génial, le groupe est au mieux de sa forme. D’ailleurs, le public restant manifeste sa joie à chaque intervention du frontman. Impossible de résister devant la musique entraînante de SPIT RECKLESS.

Du premier au dernier morceau « Rock ‘n’Roll coaster » tout a été incroyable. Les titres ont défilé comme si le temps s’était arrêté. Je n’ai rien vu venir. Les SPIT RECKLESS ont joué un de leurs derniers concerts de l’année et ont remué la Villa Tacchini qui n’attendait que ça.

Le set fini, il est temps de rentrer à la maison, pas le temps de papoter avec les musiciens. Il faut dire que les portes devaient se fermer à minuit et que l’horaire a été largement dépassé, ce qui est plutôt inhabituel chez nos voisins.

Bilan de la soirée : STEREOPHRENICS, bon, mais pas trop mon truc. MALAVIDA, à revoir rapidement. TWIN PARADOX, j’irai bien revoir aussi mais dans quelques temps. SPIT RECKLESS, je suis toujours aussi fan, mais j’ai une question : à quand le nouvel album ?

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Report by Seb 747 – Photos : Steve*74

Les week-ends se suivent et ne se ressemblent pas. Après la Savoie vendredi dernier, c’est chez nos voisins helvètes que je me rends ce soir pour assister à un concert. Et plus précisément à Thônex, la 7e commune la plus peuplée du canton de Genève.

C’est dans une salle où je n’ai pas encore posé mes guêtres que se déroule ce concert : L’Espace Culturel du Bois-Des-Arts. Comme je ne connais pas trop le trajet, je ne tarde pas, d’autant plus que j’ai rendez-vous avec mon copain Steve*74 qui doit faire les photos. En plus, ce soir nous sommes 7 en tout. Ben oui, vous connaissez le proverbe : plus on est de fous…

C’est bien gentil tout ça, mais qu’est-ce que nous allons voir vous demandez-vous ? Eh bien, trois groupes venus de Romandie : LYOSUN, SPIT RECKLESS et SIDEBURN. De quoi passer une excellente soirée !

Le problème quand on est nombreux c’est que, pour partir à l’heure, il faut souvent se lever tôt. Et donc, si vous voyez où je veux en venir, nous partons à la bourre. Comme par hasard, le brouillard s’est invité sur la route et un putain de camion (comme le chantait RENAUD) m’empêche de sortir au bon embranchement, m’obligeant à faire un détour. Mon copain Steve*74 étant dans une autre voiture, il arrive bien avant moi. Ce n’est pas pour rien que je le surnomme de temps en temps, le GPS vivant, lol.

Du coup, j’arrive un peu tard pour assister à la prestation de LYOSUN. Ce que je peux vous dire, c’est que c’est un « one man band ». Seul sur scène, le musicien joue avec une guitare, un clavier et des samples. Étant arrivé sur la fin de sa prestation, je ne peux, malheureusement pas vous en dire beaucoup plus. Je peux quand même vous dire qu’il a une belle voix, qu’il se débrouille plutôt bien à la guitare et que le style se veut blues folk. A revoir une autre fois.

SPIT RECKLESS @ Espace Culturel du Bois des Arts – Thônex (Suisse)

Il est l’heure pour nos copains genevois de SPIT RECKLESS de prendre la relève. Ah… SPIT RECKLESS et son « Happy rock ». Que dire de plus que ce que je n’ai déjà dit ? Si vous suivez le webzine, ce dont je ne doute pas, et que vous lisez ces lignes, vous savez que je suis fan. Mon pote Steve*74 aime bien mais il est un peu moins enthousiaste que moi. Personnellement, j’adore leur côté rock aux mélodies ultra bien ficelées et entraînantes.

Les lumières se rallument après une petite intro et « Stop Foolin’ Me Around » déboule dans les enceintes de l’Espace Culturel du Bois-Des-Arts. Une chose est sûre, les genevois démontrent qu’ils ne sont pas là pour faire de la figuration. On sent que le groupe est motivé comme jamais.

SPIT RECKLESS @ Espace Culturel du Bois des Arts – Thônex (Suisse)

CHRIS, notre copain chanteur-guitariste, est monté sur ressorts. La scène étant relativement large, il court et saute de partout. Je suis sûr qu’il a des ancêtres au pays des kangourous. LUIGI, le second guitariste, n’est pas en reste puisque lui-aussi bouge de partout. GREG VG, batteur de son état, et GILBERT à la basse maintiennent la rythmique.

Les titres s’enchaînent sans se ressembler : « Shackles », « Magic Pills » et ses pilules magiques… En bref, que des titres ultra-calibrés pour la scène.

Contrairement à leurs habitudes, nous n’avons pas droit au doublage du titre « Make me Happy », mais ils nous ont réservé une surprise « parce que nous avons été sages », dixit CHRIS WALL. C’est à un inédit auquel nous avons droit : « I still think about you », un titre mid tempo qui vous noue les tripes et qui semble séduire les copines agglutinées devant la scène.

Le temps passe vite en compagnie de nos copains genevois et après « Miles Away », titre bien mieux placé sur la set-list que lors de leur récent concert à Arare, et l’incontournable « Make me Happy » et son refrain inoubliable, il est déjà l’heure de se quitter. Le public ne semblant pas vouloir laisser le groupe s’en aller les SPIT RECKLESS reviennent donc sur scène pour interpréter un cover de NEIL YOUNG, « Keep on rockin’ in a free world », qui finit de mettre le feu à Thônex.

Une fois de plus, nos copains genevois ont délivré un set imparable et tellement entraînant ! Personnellement, je me suis encore régalé.

Bon, c’est bien beau tout ça, mais il faut aller se réhydrater. Un petit tour au bar nous permet de rencontrer LUIGI et VG que nous remercions chaleureusement.

SIDEBURN @ Espace Culturel du Bois des Arts – Thônex (Suisse)

Malheureusement, nous n’avons pas le temps de voir les autres membres du groupe car, dans la salle, une intro retentit. Les lumières sont éteintes et une autre intro retentit. Euh… Rassurez-moi, ils vont quand même jouer nos copains de SIDEBURN ? Oui, bien sûr ! Ce soir, le concert est filmé en vue d’un futur DVD, de quoi sur-motiver les vaudois. En jetant un coup d’œil sur la set-list qui trône sur les planches, je me rends compte qu’ils vont jouer 22 titres. Incroyable !

Allez, c’est parti ! Le groupe ouvre son show avec « Knocking At The Wrong Door », un morceau de leur tout premier album sorti il y a plus de vingt ans et qui a servi de bande annonce au film ”Hit & Run” (avec Bradley Cooper). Sacrée surprise !

SIDEBURN @ Espace Culturel du Bois des Arts – Thônex (Suisse)

Entouré de son compère de toujours, LIONEL BLANC – le batteur qui semble posséder plus de bras que nécessaire – des guitaristes MIKE RIFFART et LAWRENCE LINA et de l’imposant bassiste NICK THORNTON, ROLAND PIERREHUMBERT, le chanteur, est toujours aussi en forme, ses vocalises groovy et bluesy font mouche à chaque fois et n’ont pas l’air d’avoir changé avec le temps.

C’est l’éclate totale ! Tous les morceaux que j’adore des SIDEBURN sont joués ce soir : « Gangster Lover », « Six Feet Under », « Get That Way »… Aucun album ne semble avoir été écarté. Il est vrai qu’avec 22 titres, il y a de quoi faire !

SIDEBURN @ Espace Culturel du Bois des Arts – Thônex (Suisse)

ROLAND rameute le public un peu timide en leur répétant que le concert est filmé en vue d’un futur DVD. D’ailleurs, deux cameramen suivent le groupe sur scène et dans le public, ce qui pousse les musiciens à se montrer sous leur meilleur jour. Après un « Crocodile » qui sent bon le bayou malgré ses 19 ans au compteur, c’est encore un titre que j’adore avec son refrain entêtant, « Never Kill The Chicken », tiré de l’album « Gasoline » – qui ne date pas d’hier. Quel pied !

Mais ce soir, SIDEBURN ne joue pas que du SIDEBURN. Ils font aussi une partie du show en tribute à AC/DC. J’en vois déjà certains monter sur leurs grands chevaux. Rassurez-vous, sur les 22 morceaux joués ce soir par le groupe, ce sont seulement 7 titres des frères Young auxquels nous aurons droit. A peine 30% du show, comme c’était d’ailleurs annoncé sur l’affiche. Pas de quoi s’inquiéter donc.

Les hits de l’époque BON SCOTT rappellent de bons vieux souvenirs au public. Du AC/DC en version SIDEBURN, c’est vraiment trop bon ! Intelligemment, ROLAND laisse le soin à NICK d’interpréter le seul titre de la période BRIAN JOHNSON avec « Thunderstruck ». Ce titre est bien plus dans la tessiture du bassiste ! Et c’est « If You Want Blood » qui clôt cet interlude australien.

« Drivin’ On The Mainline » se charge de ramener le groupe dans le giron de son hard-rock bluesy helvétique suivi par un « Frontline » du feu de Dieu. Qu’est-ce que c’est bon ! En me retournant, je m’aperçois avec tristesse qu’une partie du public a déserté. Bah, c’est dommage pour le groupe, mais c’est tant mieux pour nous, on en profitera plus. D’autant plus que SIDEBURN n’en a pas fini avec nous. « Gimme The Way » et « Lazy Daisy » se chargent de finir en beauté le show.

A peine le temps de se remettre de nos émotions, que nos copains vaudois reviennent sur scène pour nous jouer les deux derniers morceaux de leur set-list. ROLAND fait de nouveau intervenir le public sur « Live To Rock », le titre censé terminer le set.

SIDEBURN @ Espace Culturel du Bois des Arts – Thônex (Suisse)

Pourquoi censé vous demandez-vous ? Eh bien, comme le public restant en redemande, SIDEBURN revient une nouvelle fois pour notre plus grand plaisir. Nous ne sommes plus qu’une poignée de « Die hard » et le chanteur nous remercie chaleureusement d’être restés faire la fête avec eux. Il est vrai qu’il est bientôt « l’heure du crime » et qu’il y a peut-être des problèmes de transport. Dans tous les cas, nous, nous sommes encore là pour assister au final de nos hard-rockers helvétiques préférés.

C’est une nouvelle fois « Devil may care » qui fait surchauffer L’Espace Culturel du Bois-Des-Arts. Nous en prenons pour notre grade. Une impression d’être des vrais privilégiés ce soir, se fait ressentir.

ROLAND nous demande ce que nous voulons pour la suite. Plusieurs voix réclament un titre pendant que d’autres en réclament un autre. « Décidément, ils ne savent pas choisir à Thonex ! Ce n’est pas un bon public », rigole le chanteur. Alors SIDEBURN décide de nous achever avec « Dany and the Devil », un titre issu de leur second album sorti il y a quelques années déjà.

SIDEBURN @ Espace Culturel du Bois des Arts – Thônex (Suisse)

ROLAND s’assied sur le bord de la scène et rameute le public « Voilà, comme ça ! On est bien, non ? » interroge-t’il. Et le chanteur se met à chanter au plus près de son public qui n’en demandait pas mieux. C’est vraiment une fois encore trop bon. Et du coup, ce n’est pas à un titre supplémentaire auquel nous avons droit mais à deux ! Et cette fois-ci, c’est bel et bien fini.

ROLAND qui, je vous le rappelle, vient de jouer 24 titres en deux heures de show, nous attend au stand merch’ pour discuter musique et signer les set-lists. Il est rejoint rapidement par LIONEL qui, lui-aussi, se prête gentiment aux autographes et aux photos. Les autres membres viendront plus tard dans la soirée pour discuter à bâtons rompus avec leurs fans.

SIDEBURN @ Espace Culturel du Bois des Arts – Thônex (Suisse)

Bon, c’est bien beau de discuter pendant des heures, mais il nous faut penser à rentrer, surtout que le brouillard qui s’était invité tout à l’heure n’a pas encore décidé d’aller se coucher. Bah, avec le dernier album de SIDEBURN dans la voiture, on ne craint rien !

Live Report by Seb 747 – Photos : Steve*74

Aujourd’hui, c’est en famille que je me rends à la quinzième édition du festival rock d’Arare à Genève. Plus précisément à Plan les Ouates, juste à côté de la frontière. En effet, ce soir, il y a SPIT RECKLESS qui joue et j’ai deux fans absolues à la maison. Bon d’accord, elles ne sont pas les seules, j’aime bien aussi. En même temps, cela me permettra de découvrir d’autres groupes et de faire un report pour le rédac’chef, et pour vous aussi chers lecteurs, bien entendu.

L’avantage qu’il y a à faire un concert en Suisse c’est que, bien souvent, ils sont gratuits ce qui, malheureusement, est rarement le cas chez nous. Outre SPIT RECKLESS, il y a trois autres groupes que je ne connais pas : THE RAMONAS, ALCH3MY, et MIGHTY BOMBS. Cela s’avère plutôt intéressant comme soirée.

Ce festival, que je fais pour la seconde fois, se tient en plein centre-ville, sous de grands chapiteaux. Il y a de quoi se restaurer avec des stands de frites et de saucisses et même de hamburgers. C’est le rédac’ chef qui aurait été content ! Lol. Vous pouvez aussi acheter des crêpes, de la pâtisserie faite maison, sans oublier bien sûr, les stands de boissons.

Pendant que je salive sur tous ces mets, plus appétissants les uns que les autres, je retrouve mon compère Steve*74 venu comme moi, assister à ce festival prometteur. Plus on est de fous… vous connaissez la suite !

Bon, assez parlé de copains et de bouffe, et racontons un peu la musique. La grande scène qui se trouve au fond du chapiteau accueille, comme nous l’annonce un organisateur, le premier groupe, en l’occurrence SPIT RECKLESS.

CHRIS WALL, le chanteur guitariste entame « Easy Come Easy Go », le premier titre de leur set, non sans avoir appelé le public, assez nombreux, à se rapprocher de la scène. Et c’est parti pour une heure d’un show toujours aussi intense ! Tous les morceaux sont des hits en puissance, que ce soit « Magic Pills » ou bien « Stop Foolin’ Me Around » qui suit juste après ou encore « Shackle » qui fait chavirer le public avec son histoire d’équipage de bateau et ses “na na na na” repris par le public. Ce morceau teinté de blues, avec une légère pointe de heavy, fait toujours son effet.

Bien évidemment, le groupe ne peut s’empêcher après « Bloodstain », de nous interpréter son incontournable hit « You Make Me Happy ». Les copines hurlent leur bonheur, et le public est en feu. Mais ce n’est pas fini. Après « Growin’ up », c’est « Rock ‘n’ roller coaster » qui se charge de faire fondre les spectateurs… enfin, surtout les spectatrices en l’occurrence. Il y a même des très très jeunes fans, casque anti-bruits sur les oreilles, qui s’éclatent devant les planches. Ils sont à fond. C’est les parents qui vont être contents ce soir quand ils iront se coucher !

Ce soir, je remarque que différentes générations de fans sont présentes, toutes les tranches d’âges ont l’air d’apprécier la musique du groupe. Oui, d’accord, le festival est gratuit et en Suisse, contrairement à chez nous, on va à un concert comme si on allait au ciné, en famille. Mais cela n’empêche pas qu’il ne reste quasiment plus de place devant la scène. Il faut presque jouer des coudes pour rester. Le plaisir communicatif de SPIT RECKLESS se ressent au travers du public.

Les riffs du nouveau guitariste SERGIO sont très bons. Il est très actif sur scène. GIBS est toujours derrière la basse, et VG, derrière sa batterie. La rythmique soutient parfaitement l’extraordinaire voix de CHRIS WALL, qui monte souvent très haut mais toujours avec un sens de la mélodie qui tue. Lorsqu’il délaisse sa guitare, ce n’est que pour mieux conquérir son public.

Les remerciements effectués, c’est le côté hard-rock qui reprend le dessus avec « Last Action Hero » et son refrain agressif. CHRIS doit avoir des ancêtres Wallabies, il saute de partout, comme un kangourou ! Histoire de finir d’achever le public, le voilà qui sépare la foule en deux pour lui faire chanter une fois encore le refrain de « You Make Me Happy ». Repris par un public bien présent, cela fait son effet sous le chapiteau !

Le groupe conclut son set par une ballade inédite « Miles Away », toute en guitare acoustique. Je ne suis pas particulièrement séduit par ce morceau, lui préférant un « Say » plus incisif et non interprété ce soir. Mais bon, cela ne m’empêche nullement d’avoir apprécié leur set.

Si FREEDOM CALL a inventé le “Happy Metal”, je crois bien que nos copains genevois de SPIT RECKLESS ont inventé le “Happy Rock”. Leur rock-hard joyeux étant tout bonnement imparable ! Le show terminé, nous allons saluer Chris Wall au stand de merch, en attendant la suite.

Le temps de discuter un peu, THE RAMONAS s’installe sur scène. Venu de Grande-Bretagne, c’est un tribute féminin aux, je vous le donne en mille, RAMONES. A noter que c’est le premier groupe féminin, et peut-être même le seul, qui rend  hommage au légendaire groupe punk. La politique du webzine étant de ne pas faire de reports sur les tribute bands car ce n’est pas de la création, je ne vais pas développer. Ce que je peux toutefois dire, c’est que c’est du copié-collé même si la chanteuse est bien révoltée. Il y a même un personnage qui débarque de derrière la scène, avec une pancarte « Gabba Gabba Hey ! » durant le morceau « Pinhead », tout comme les RAMONES le faisaient à l’époque, mais bon, personnellement, je reste dubitatif.

Allez, c’est l’heure du repos du guerrier – et du rassasiement – tout en jetant au loin un œil sur la scène où le groupe suivant installe son matériel. VG le batteur de SPIT RECKLESS, vient discuter avec nous pour savoir si leur prestation nous a plu et je lui rappelle qu’il y a de ça une dizaine d’années, je l’avais vu lorsqu’il jouait dans un autre groupe avec le chanteur de HEADLESS CROWN. Nostalgie, quand tu nous tiens…

Quelques minutes plus tard, ALCH3MY, le groupe toulousain, fait son sound check. Le son des guitares, me surprend agréablement. Je n’ai pas eu beaucoup de temps pour jeter un œil sur la toile et je ne sais pas à quoi m’attendre. Cependant, étant donné le look des deux guitaristes, j’ai l’impression que ça ne devrait pas être ma came. Du coup, je ne me fais pas d’illusions malgré, je le répète, le son des grattes qui m’interpelle.

Puis, les lumières s’éteignent, et là d’entrée de jeu, des grosses guitares, bien “métal” prennent d’assaut le public d’Arare, sous les coups de massue du batteur et du ronflement de la basse. Les deux guitaristes remontés comme des coucous (Oui ! suisses !) s’emparent de la scène. Puis une voix rocailleuse semble sortir de nulle part.

Le chanteur RYAN, se juche sur un retour et s’approprie le micro. D’un seul coup, je me rends compte que mon corps ne me répond plus. Ma tête n’arrête pas de faire des mouvements de bas en haut. Je suis pris dans cette musique. Un mélange de 3 DOORS DOWN et de NICKELBACK. Cool, ce sont des groupes que j’aime bien ! Et dire que je pensais que ce n’était pas pour moi, j’en tombe des nues ! Comme quoi, “l’habit ne fait pas le moine”, j’en ai la preuve ce soir.

En revanche, j’ai l’impression d’avoir déjà vu le groupe quelque part… Pas exactement avec les mêmes membres, mais le chanteur me dit quelque chose… Après avoir fait travailler ma matière grise, je me souviens. Bon sang mais c’est bien sûr ! Euréka ! Ils ont participé, comme mes copains de BLACKRAIN, à l’émission de TV : “ La France a un incroyable talent”. C’était en 2010, bien avant nos copains savoyards et ils ont même terminé second. Comme quoi, ça sert des fois de s’abrutir devant la télé. Mdr.

C’est comme ça que le combo a été repéré par CHRIS HENDERSON, guitariste du groupe 3 DOORS DOWN qui, après avoir écouté l’un de leurs titres sur une radio américaine, a décidé de produire leur troisième album. Ils ont passé cinq ans à tourner aux States et ont joué dans des salles telles que le « Whisky a Go Go » et le « Viper Room » à Los Angeles, et même à Montréal dans un célèbre club de là-bas, le « Club Soda ». Tout ça, jusqu’à ce que RYAN retourne en France. Avouez qu’il y a quand même pire comme carrière.

Le son est absolument titanesque, un peu trop d’ailleurs. Il me faut pousser mes bouchons un peu plus profondément dans les oreilles. Mais bon, une fois fait, ça passe.

WILL à la basse fait ronfler son instrument sous la frappe sèche d’ETIENNE le batteur. Par moments la musique d’ALCH3MY frôle avec le stoner puis revient sur le grunge, avant de lorgner du côté Hard FM.

MATT, le guitariste blond est impressionnant dans sa dextérité. Il virevolte et prend toute la largeur de la scène. Il va jouer à côté de son chanteur, va au-devant du public, fait le show et semble plus à l’aise que ses camarades.
SHYAM, le deuxième guitariste est aussi bon que son compère. Un peu moins démonstratif, il semble plus technique et ses solos sont plus nerveux. Il va même jouer avec sa guitare derrière la tête ! Impressionnant !

Chaque instrument est à sa place et l’on sent que le groupe maîtrise bien son sujet. Le chant est parfois doux et parfois rugueux. RYAN a un timbre assez proche de CHAD KROEGER, le leader de NICKELBACK, mais avec une certaine personnalité. Et, lorsqu’il se lâche davantage et interprète son chant avec vigueur c’est pour mieux surprendre le public. Il semble le tenir au creux de sa main. Le charisme de RYAN est sans appel. Malgré les difficultés que l’on peut penser dans sa vie de tous les jours, il n’en laisse rien transparaître. Ce soir, il est à fond, tout comme ses musiciens.

RYAN aime plaisanter avec son public et le charrie souvent entre les morceaux. Lors d’un titre plutôt doux, il décide de faire comme THE ANSWER et fait asseoir le public. « Les gens qui sont déjà assis au fond, c’est pas la peine, vous êtes déjà assis, c’est bon ! » dit le chanteur mort de rire.

Tous les morceaux sont aussi des hits en puissance. Dans une version plus néo-grunge que leurs voisins suisses de SPIT RECKLESS, mais très agréable à l’écoute.

Les titres passent à une vitesse d’un TGV sur les rails, et c’est déjà la fin. Mais RYAN a une dernière surprise dans sa besace. Il fait monter une partie du public pour que les gens s’éclatent avec lui. Quasiment personne ne peut résister à son appel et c’est le bordel sur scène !

Personnellement, j’en aurais bien repris un peu de cette alchimie mais, malheureusement, l’organisation est un peu à la bourre ce qui, vous l’admettrez volontiers, est plutôt étonnant en Suisse. Il faut donc laisser la place au dernier groupe, les MIGHTY BOMBS.

Mais quelle claque j’ai prise. Je ne m’attendais pas à ça, je le reconnais. Par contre, je me pose une question : comment vont faire les MIGHTY BOMBS pour assurer, étant donné le niveau de prestation de nos copains toulousains ? En plus, nous sommes déjà le dimanche matin, et j’ai l’impression que le public commence à déserter. C’est vrai que comme disent les birmans “Il n’est jamais plus tard que minuit”, mais j’ai tendance à penser que la très jeune génération du tout début est allée se coucher.

Je suis en train de me demander même si je vais rester quand j’entends les balances. Je suis intrigué par ces deux nanas devant la scène et leur copain batteur. Ils ont l’air d’avoir de l’énergie à revendre et moi, je ne sais par quel miracle, je tiens encore debout. Alors, écoutons ce que les MIGHTY BOMBS ont à nous proposer !

Ah, ça y’est, c’est parti ! Un morceau ultra-énergique attaque : “Dizzy Love” et le public restant s’amasse devant la scène. Puis, le groupe s’arrête. Ah, c’était la balance ! Fallait prévenir ! Lol. Évidemment, il faut que le présentateur vienne sur scène pour nous les présenter. Alors, il monte sur scène en courant devant le micro pour hurler “Voici les MIGHTY BOMBS” ! Et nous voilà enfin dans le vif du sujet avec “Run and Go”.

Musicalement, nous sommes dans du garage punk qui va à fond les ballons. Sans compromis, rien que du riff, du ronflement de basse et des frappes rapides.

ONNE WAN, la guitariste chanteuse survoltée et LUCY CAT, la bassiste plus tempérée, forment un trio avec DANIEL, le batteur remplaçant pour ce concert. La chanteuse, qui s’exprime avec un accent espagnol très prononcé, est aux taquets. Ses riffs sont incisifs, tendus et percutants. Sa voix est un mélange de JOAN JETT (en version keupon, évidemment) et SUZI GARDNER, la chanteuse de L7. C’est keupon, certes, mais bien mélodique aussi. Hargneux à souhait, complètement anarchique et sans relâche.

Un sentiment d’urgence semble palpable sur scène. ONNE enchaîne les titres sans vouloir s’arrêter. Tout de rouge vêtue, elle se démarque. Elle headbangue tellement que ses cheveux longs couleur d’ébène aux mèches rouges lui tombent régulièrement sur le visage. Cela ne l’empêche nullement de chanter. Tout à fond sans s’arrêter !

LUCY n’est pas en reste non plus. Ses vrombissements de basse hypnotiques résonnent sous le chapiteau d’Arare. Elle est plus discrète mais arpente aussi la scène et reprend les refrains avec vigueur.

Cependant, c’est bien sur ONNE que tous les regards se posent, tellement elle semble s’imposer sur la scène. Si certains effluves spiritueux semblent avoir pris le dessus sur le débit de paroles de notre copine, ce n’est pas le cas sur son énergie. Et, lorsqu’elle a le malheur de se casser la figure, tel un ANGUS YOUNG au féminin, elle tourne sur le dos et continue de jouer, comme si sa chute faisait partie de sa prestation. D’ailleurs, je me demande même jusqu’à quel point elle ne l’a pas fait exprès. Cela a le don d’impressionner le public qui adoube la prestation de notre copine genevoise.

Pas de trêve, les deux compères ne lâchent pas l’affaire, bien soutenues par DANIEL et ses frappes puissantes. Ce sont des véritables furies. C’est fou l’énergie qu’elles insufflent sur scène ! Et, même si j’ai l’impression que les titres se ressemblent, je ne suis pas lassé, tellement la bonne humeur et la pêche de ONNE et de LUCY m’enivrent. Les deux guitaristes enchaînent les morceaux. Ceux de leur tout premier EP “Not On This Earth” et ceux de leur récent LP “Begin Anywhere”. Et tout ça dans une ambiance ultra fun.

Au bout d’un moment, DANIEL sort de son kit pour rejoindre les filles devant les planches et, à l’initiative d’ONNE, ils se jettent dans un pas de danse totalement improvisé. Et l’on se dit que le concert est terminé. Cependant, les voilà qui remontent sur les planches pour nous asséner plusieurs morceaux qui, encore une fois, ne font aucun compromis. Puis, c’est avec “Something to say”, que le groupe abandonne définitivement la scène.

Oui, mais voilà, les spectateurs restant, en redemandent et nos MIGHTY BOMBS reviennent une nouvelle fois pour jouer un dernier morceau non indiqué sur la set list. Ce soir, c’est une prestation sans faille que nous a présenté le groupe. Ultra-énergique, complètement sauvage et sans répit. Je suis vanné !

Si je devais résumer en une phrase la prestation des groupes de ce festival, je dirais : SPIT RECKLESS un futur très grand, ALCH3MY sacré découverte, à revoir au plus vite et MIGHTY BOMBS anarchy in Switzerland.

C’est avec un regain d’énergie que je quitte à regret le Festival rock d’Arare, en me disant que, si la programmation est aussi intéressante que celle de ce soir, j’y retournerais volontiers l’an prochain.