Hé, hé, direction Genève. Cool, ça commençe à faire longtemps que je ne suis pas allé à l’Usine, moi ! Et je suis même si pressé que j’arrive à l’avance !
Et sur qui je tombe, juste devant le tour-bus ? Le guitariste de MASTODON !!! Donc petit papotage avant concert. Bien cool pour commencer la soirée.
THE RAVEN AGE
Bon, maintenant il faut rentrer, car ici l’heure c’est l’heure. Heu, sauf qu’un petit souci sur mon accréd’-photo est en train de me faire louper le premier groupe : les anglais de THE RAVEN AGE !!!! Là, j’hallucine ! Même en arrivant en avance devant la porte, j’arrive à être en retard !
Bon, ça s’arrange mais j’ai raté les deux premiers morceaux. Le groupe n’oeuvre pas dans du stoner, on est plutôt dans du metal moderne avec une voix chantée. D’ailleurs le chanteur a une vraie belle voix. La musique est très belle aussi, un métal bien net, propre. Peut-être un peu trop gentil pour le public de MASTODON qui n’accroche visiblement pas trop à leur univers. Bon, c’est vrai qu’on n’est pas forcément dans le thème de la soirée ! Mais c’est dommage car c’est bien fait et que les morceaux sont plutôt cools.
Les musicos ont visiblement l’habitude de la scène, ce qui n’est pas étonnant puisqu’ils ont assuré plusieurs dates en première partie de STEVE HARRIS en Angleterre ainsi que d’autres premières parties assez prestigieuses.
Mais bon là, avant MASTODON, ce n’est pas forcément pareil. Le public de Genève ne fera pas de bruit quand le show se termine et ça fait d’ailleurs assez bizarre. Pour ma part, pas forcément le style de métal que j’attendais moi aussi, mais pas désagréable. A revoir dans d’autres conditions.
MASTODON
Une courte interruption pour le changement de plateau et place à MASTODON. Là, on est dans du stoner psyché musclé joué par des musiciens bien dans le trip. Ils sont à donf et le guitariste, ben moi il me fait presque peur ! Si, si !!
Leur musique est vraiment à eux avec un savant mélange de stoner, de psychédélique et de gros metal. Du coup en live, c’est méchamment puissant.
Je ne comprenais pas trop pourquoi les potes étaient étonnés quand je leur ai dit que j’allais voir MASTODON, mais maintenant je comprends mieux. En live, ça déménage les conduits auditifs !
Mais c’est surtout une musique recherchée, la voix est audible et leurs morceaux sont bien alambiqués. Je n’ai du coup aucun problème à renter dans leur monde, même si ça m’est quand même plus simple sur les morceaux issus de leurs deux derniers albums !
MASTODON
Le public bien présent ce soir est méga respectueux. Les gens s’éclatent mais sans se croire à la piscine et sans se croire obligés de slammer. On peut rentrer dans la musique sans se prendre un blaireau sur la tronche. Bref, du pur bonheur !
Sur scène, ça continue à jouer grave. Le guitariste sort même la double-manche… A une heure et demie de show, ça sent la fin de concert. Gagné ! Le batteur vient lancer des baguettes et fait un freesby avec une de ses peaux de batterie pour la plus grande joie du public !
Là, c’est clair que c’est fini et qu’il n’y aura pas de rappel.
Allez, un tour aux stands merch méga bien remplis… mais méga chers. On a des vinyls à plus de 60 Francs suisses et des CD à 30. Bon OK, ils sont signés, mais putain ils n’ont pas entendu parler de la crise ! Même en Suisse.
MASTODON
Bon, il est tard. Moi, j’ai pris une bonne baffe, même si elle était un peu rude. Du coup, je suis vanné. Vanné mais content ! Si la semaine commence comme ça, je me demande dans quel état je vais être dimanche pour la Fête de la Musique !
Le Summer Tour 2015 des suédois de GREENLEAF effectue plusieurs dates en France, dont une au Brin de Zinc de Chambéry. Et d’entrée, il est clair que la question de savoir si ce concert nécessite ma présence et un report ne se pose même pas. Cap sur Chambéry !
Sur l’affiche, les hostilités devaient commencer à 21 h mais vu le peu de monde en terrasse – eh oui, comme il fait beau tout le monde est dehors – c’est aux alentours de 22 h que les premières notes de musique résonnent devant un parterre encore clairsemé.
Pour débuter cette soirée qui s’annonce chaude, un groupe local totalement inconnu pour moi, les HOLD STATION. Renseignements pris plus tard dans le but d’établir la vérité et rien que la vérité, ils sont de Grenoble.
HOLD STATION
Le chanteur visiblement un peu stressé ne nous présente pas le groupe.. ni le nom des morceaux qu’ils interprètent. Ca va être coton pour faire un compte-rendu détaillé, tiens ! Il nous annonce quand même qu’ils viennent faire la promo de leur CD « Jockoid Tales ».
Leur musique est un savant mélange de rock, de blues, de garage, de psychédélisme fin 60’s et même de jazz. Les morceaux sont variés et vont généralement vers les 70’s. La guitare de Sylvain n’est jamais saturée, Yann à la batterie et Félix à la basse assurent une rythmique sans faille. Un de leurs morceaux me fait penser aux DOORS – sans l’orgue Hammond tourefois – avec cette ambiance si particulière due au style de l’époque.
HOLD STATION
HOLD STATION
Ensuite, et c’est la surprise de la soirée, un long morceau instrumental très jazzy avec Nico, le chanteur, qui s’improvise trompettiste. La dernière fois que j’avais vu et entendu cet instrument pendant un concert remonte à plusieurs années. Ce n’est pas très courant dans le style musical qui nous intéresse et il faut dire que ce n’est pas non plus très métal ! Plaisanterie mise à part, j’ai bien aimé ce morceau.
Le dernier morceau commence comme du GANAFOUL et se transforme en plein milieu par du JEFFERSON AIRPLANE, Nico ayant un effet qu’il module à son gré pour jouer avec la reverb et donner à sa voix le son qu’il désire.Après un rappel plus rock que les autres morceaux, le groupe quitte la scène.
Pour ma part, à cause d’un chant encore trop flottant durant tout le set, je reste un peu perplexe sur cette prestation. Et c’est dommage car musicalement il y a de bonnes idées à exploiter.
GREENLEAF
Après un entracte assez court, c’est maintenant aux suédois de GREENLEAF de prendre possession de la scène. Et là, divine surprise pour eux, la salle se remplit et c’est devant un public nombreux que « Goin down » le premier morceau retentit.
Pas de backdrop, pas de mise en scène particulière, le groupe mise sur la sobriété et surtout sur sa musique. D’entrée, on sent que Arvid JONSSON le chanteur semble possédé par ses chansons. Ses mimiques avec des yeux hyper-expressifs nous démontrent qu’il est à fond dans ce qu’il fait. Et nous, on n’a pas envie d’aller l’interrompre !
GREENLEAF
Né en 1999 sous l’impulsion du guitariste Tommi HOLAPPA, GREENLEAF est un peu un side-project du groupe DOZER. Les musiciens qui composent ce nouveau groupe sont souvent des intérimaires de luxe pour une formation qui se forge une réputation dans les milieux stoner/psyché.
Après l’album « Agents of Ahriman » sorti en 2007, le groupe se met en stand-by pendant cinq ans. Depuis 2012 (et c’est un paradoxe !), GREENLEAF est le groupe principal de Tommi et c’est DOZER qui est mis en stand-by !Ce soir, avec « Our Mother Ash » et « Ocean deep », le dernier album est tout de suite mis en avant. Nous avons un stoner classique, assez soft pour le style, avec des influs 70’s comme du rock blues groovy.Le public se laisse porter par l’ambiance et adhère au projet musical.
GREENLEAF
Les morceaux défilent. Dans l’ensemble, ils sont courts avec des tempos moyens ou plus rapides pour certains, mais jamais speed. La section rythmique composée de Johan ROCKNER à la basse et de Sebastian OLSSON à la batterie offre une assise en béton armé à la guitare de Tommi qui se taille la part du lion. Riffant à tour de bras, il ne reste pas en place.
Sur scène il fait chaud, très chaud même ! Les visages ruissellent et prennent une couleur de plus en plus rouge sous les lights. Pour des nordiques, ils font souffler un vent brûlant ! Avec eux la glace fond vite ! Leur heavy stoner psyché fonctionne à fond.
Histoire d’enfoncer un peu plus le clou, un infernal « Electric Ryder » vient terrasser tout le monde. Un instrumental puissant et rapide qui permet à Arvid de reprendre son souffle. Il remonte sur scène remonté comme un coucou pour nous asséner un « Stray Bullit Woman » de derrière les fagots. On peut entendre ici ou là des réminiscences 70’s, BLACK SABBATH ou LED ZEPPELIN ne sont pas si loin d’eux….
GREENLEAF
GREENLEAF
GREENLEAF
Un « Trails & Passes » plein de Wah-Wah et de feeling et c’est déjà fini. Ils sortent par la porte de derrière (ce qui est rare dans cette salle) s’oxygéner un peu pendant que le public en redemande.Et oui !!!! Nous allons avoir deux morceaux supplémentaires, dont un « Equators » encore issu du dernier album.
Toutes les bonnes choses ayant une fin, la soirée se termine. Après un tour au merchandising où sont vendus des 33 Tours (nostalgie quand tu nous tiens !), il est l’heure de partir. Surtout que moi demain matin, je dois quand même aller bosser !
Quoi de mieux qu’un petit concert pour célébrer le début des fêtes de fin d’année ? Le Sandinista Circus investit la salle de la Gravière à Genève pour nous proposer de fêter Noël avant l’heure avec pas moins de quatre groupes.
C’est encore une salle où je mets les pieds pour la première fois, pourtant dans le coin je pensais les avoir toutes faites ! La salle se situe au fond d’une petite rue plutôt sombre dans un quartier qui de nuit ressemble plus à une zone industrielle qu’à autre chose. Heureusement, il y a un poste de police au début de la rue et je peux donc garer ma voiture sans crainte à proximité de la salle.
Ce soir, c’est la fête à la Gravière ! Dès la porte d’entrée passée, de charmantes jeunes filles déguisées de façon assez sexy invitent les clients spectateurs à jouer à différents jeux pour tenter de gagner des boissons fortement alcoolisées. En revanche, si on perd on doit payer le prix qu’on a tiré… Ca peut très vite se révéler dangereux pour son foie et surtout son portefeuille !!
J’ai largement le temps de regarder tout ça car le concert ne devrait débuter qu’à 22H30, ce qui pour quatre groupes est à mon avis un peu tard !!
SPACE FISTERS
Le moment tant attendu arrivant finalement. C’est dans l’autre salle que les franco-suisses de SPACE FISTERS foulent la scène en premier. Sans être rabat-joie, la scène est toute petite et il y a certainement des restrictions sur l’éclairage car seulement quatre petits spots dispensent une lumière plus qu’intimiste. Heureusement que j’ai un flash, sinon pas de photos ce soir !
Pour en revenir à la musique, SPACE FISTERS c’est un power trio qui fait du stoner. Fondé en 2012, le trio à malgré son jeune âge réussi à faire la première partie de KADAVAR. Digne héritier de BLACK SABBATH pour la lourdeur de certains riffs, ils jouent un stoner tout en puissance. Placés l’un en face de l’autre (c’est à dire de côté pour le public), le bassiste-chanteur fait claquer sa Rickenbaker tandis que le guitariste lui répond avec des riffs métalliques à souhait. Le tout emmené par un batteur qui ne se ménage pas…
Les morceaux sont longs, essentiellement instrumentaux et les passages calmes annoncent souvent des parties plus endiablées. Le chanteur est tellement concentré qu’il ne parlera au public que pour dire bonjour et au revoir. Il n’annonce même pas le titre des morceaux.
C’est sur un instru que finit ce set qui pour moi est une découverte. Je suis agréablement surpris par le groupe. La soirée commence bien.
MARECHAL
Changement de décor avec le groupe suivant, les genevois de MARECHAL. Formés en 2009, le quintet a pour devise : « Boire, Bière, Brûler Village », tout un programme !
Pour le look aussi, c’est très rock : le chanteur et un des guitariste portent de hautes cuissardes noires qui laissent apparaître des slips noirs avec le nom du groupe écrit sur le derrière et un « Satan m’habite » tout en finesse sur le devant.
Bon, il faut dire que c’est aussi un des titres de l’album « Coup de grisou » paru fin 2013…
D’ailleurs ils arrivent sur scène les visages et les bras noircis comme pouvait l’être les mineurs sortant de la mine.
MARECHAL
Tel Laurent Blanc qui embrassait le front dégarni de Barthez avant les matchs de l ‘équipe de France de foot, tous les musiciens se font une bise d’encouragement avant de débuter le concert, à part le chanteur et l’autre guitariste qui eux se font un smack prolongé. Sans jouer les vierges effarouchées, c’est la première fois que je vois ça dans un concert. Il y a un début à tout, me direz vous…
Leur hard-rock est teinté de nuances rock’n’roll, voire punk avec un chant puissant.
Les textes sont en français ce qui donne une couleur musicale différente, même si ce soir je n’ai pratiquement compris aucune parole ! Et c’est dommage car leurs paroles sont assez provocatrices avec des titres comme « Destructor », « Rodéo », « Satan m’habite », « Bouffe du riche » (au pays des banques, il faut oser !).
MARECHAL
C’est direct, énergique, les compos sont musclées et ne font pas dans la finesse.
C’est sur un « Pick-up » boosté par des chœurs qu’ils quittent la salle. Pour être franc je n’ai pas trop aimé le chant, pas assez mélodique à mon goût et trop en avant dans la balance générale.
C’est maintenant au tour de SLEEKSTAIN de fouler la scène. Ca faisait longtemps que je ne les avais pas vus, lol ! Je n’ai à vrai dire plus assez de doigts pour compter le nombre de fois où j’ai vu ce groupe mais il faut dire qu’ils n’hésitent pas à se produisent un peu partout dans la région, Suisse comprise. Donc pas de nouveauté à attendre dans un show qui sera court mais intense.
SLEEKSTAIN
« My friend Jack » en ouverture donne le ton avec un hard-rock teinté de sleaze, immédiatement suivi d’un « Dead til’ U love » avec son riff sleaze, une rythmique puissante, des refrains entêtants, tout pour plaire au public. CHARLY, le chanteur arbore un look assez glam avec un perfecto blanc et un bandana rose. Comme d’habitude, il fait le show et se démène sur la scène malgré son étroitesse.
Le « Great ball of fire » de JERRY LEE LEWIS sera la seule reprise de ce soir. Morceau très court mais hyper-efficace et qui dégage une énergie folle. Les morceaux défilent vite, « Hard rain » avec son refrain facile à retenir, et pour finir « Shoot » un morceau rapide qui laisse le public pantois.
La prestation est parfaite. Les musiciens ont progressé, le groupe est compact, mais c’est trop court. J’aurais bien aimé un ou deux morceaux en plus !
SLEEKSTAIN
Hey, les gars, comme la période des vœux arrive à grands pas, on espère un nouvel album pour 2015 !!
Je profite du changement de matos sur scène pour faire une escapade dans l’autre salle. La température est montée de plusieurs degrés grâce à un nouveau jeu proposé par les gentils organisateurs. Il y a une espèce de balancier avec une flèche à un bout et un verre de l’autre côté qui fait contrepoids.
Le but du jeu est de mettre des pièces dans le verre pour faire monter la flèche de l’autre côté. L’intérêt de cette opération est qu’une fille se déshabille au fur et à mesure que la flèche monte.
Ambiance assurée… Surtout que la demoiselle ne manque pas de charme !! Bon, elle finira quand même en culotte et en soutien-gorge.
EYES SHAKER
Tout ça est bien sympa, mais il est déjà très tard et il reste encore un groupe, EYES SHAKER. Dès les premiers accords, les spectateurs affluent et la salle se remplit d’un coup. Les premiers rangs deviennent, pour la première fois de la soirée, inabordables.
Le groupe est un duo improbable entre un batteur et un claviériste chanteur. Ce dernier a un baffle Marshall rose orangé de deux mètres de haut et un vieux clavier que n’aurait pas renié JON LORD au début de DEEP PURPLE. Scéniquement, c’est forcément figé avec deux musiciens assis, mais ce n’est pas gênant, surtout avec cette petite scène !
Je les avais malheureusement raté cet été aux Fêtes de la musique de Genève en première partie de CLUTCH. N’ayant entendu que de bons échos de cette prestation, j’avais envie de les voir.
EYES SHAKER
Et bien je confirme ! Leur rock psyché influencé par la fin des 60’s et le début des 70’s est prenant.
A deux ils abattent un boulot monstrueux ! Le duo est plein d’ardeur et ils nous font vite oublier le bassiste et le guitariste manquant à toute formation rock digne de ce nom. Ils pratiquent avec bonheur un bon vieux rock qui sue. L’orgue Hammond omniprésent donne une couleur très DOORS à leur musique (pour rappel eux n’avaient pas de bassiste).
Le chant est clair, puissant et participe à donner une couleur et une tonalité particulière à une musique vraiment très typée.
Le batteur n’est pas là pour amuser la galerie, son jeu est du genre excité. Une petite influence punk pointe au détour de certains morceaux ce qui donne une touche de modernité et permet aux deux musiciens de se démarquer d’influences trop voyantes.
C’est une véritable découverte que je fais ce soir et je vous encourage vivement à aller les voir s’ils passent près de chez vous.
En conclusion, les absents ont une nouvelle fois eu tort de ne pas venir. Une excellente soirée avec un groupe à revoir dans de meilleures conditions, deux groupes en devenir et un qui confirme de concert en concert.
Seul bémol à cette soirée, il me faut penser à regagner mes pénates et il est plus de 2 h du matin. Je ne suis pas encore couché, moi !!!
Le temps de regarder si j’ai bien des chaînes dans le coffre et c’est parti direction l’Alsace et plus précisément Colmar ! Heu, j’aurais pu vous dire que j’avais une envie subite de choucroute ou de bretzels, mais que neni, j’en avais juste marre que les norvégiens d’AUDREY HORNE passent deux années de suite dans notre beau pays et nous évitent ! Donc j’applique le vieil adage : si tu ne viens pas à Ti-Rickou, Ti-Rickou viendra à toi !
Et c’est pourquoi je me rends au Grillen de Colmar.
Bon, je ne risque pas d’être en retard pour le début du concert vu qu’à 16h30 je suis déjà sur place. Non, je ne suis pas parano et je n’ai pas peur de louper le début à 21h ! C’est juste que je ne suis pas égoïste et que je veux vous faire partager mon amour du groupe en leur faisant une interview !
Donc, après l’interview, j’ai même le temps d’aller visiter le marché de Noël de la Petite Venise. Un peu de culture populaire ça n’a jamais fait de mal à personne. Et puis le vin chaud, de toute façon, ça réchauffe !
PET THE PREACHER
Et non, je n’ai pas eu à trouver le moyen d’être en retard pour louper le groupe de première partie et je suis bien là quand les danois de PET THE PREACHER montent sur scène.
Alors là, on est dans du stoner tendance doom en mode trio. Un peu étrange pour commencer cette soirée, mais bon, perso le stoner, moi j’aime. Et là, on est en plein dedans ! Avec des morceaux joyeux comme tout, des rythmes qui bougent, des musiciens qui se fendent la poire…
Bien sûr, je déconne ! Comme je le disais, on est dans du vrai stoner croisé avec un petit côté sabbathien, le genre de truc qui peut faire peur à certaines.. D’ailleurs, je ne retrouve plus ma femme ! J’avais oublié comment elle était rapide pour se téléporter !!!
Quant à moi, je passe un bon moment. C’est bien fait et j’apprécie leur ambiance et leur musique.
’77
Après un rapide échange de musiciens sur scène, changement total d’ambiance car les barcelonais de ’77 montent sur scène ! Avec eux, on est dans la famille « les kangorous et les koalas sont nos copains », ou plutôt de plein fouet dans la famille « AC/DC est mon papa et AIRBOURNE c’est mon frère ». Ou si vous préférez dans de la musique qui fait bouger les cheveux et qui nique la nuque.
Certains trouvent ça basique et primaire, moi j’adore ! Pas de fioritures inutiles mais des morceaux qui envoient le bois.
En plus, nos copains ibériques le font méga bien. On est loin d’être dans du simple ersatz et les morceaux issus de leurs différents albums fonctionnent terribles en live.
’77
Les deux frères VALETA ont du piquer des fringues à Francis ROSSI de STATUS QUO en ressortant les pantalons pat d’eph’ et des tenues made in 70. Heureusement, même si c’est serré, ça ne les empêchent pas de jouer ni de chanter !
En plus sur scène, ça le fait grave. Le guitariste est toujours en mouvement, il fait le clown, prend des postures et de s’éclate avec le public. Il descend même de scène pour jouer au milieu du public et prend la pose pour des photos avec une personne dans la salle… tout ça sans s’arrêter de jouer ! Trop fort !
Certains musiciens du groupe ont du subir une cure de jeunesse parce qu’il y en a deux que je ne reconnais pas. Ah c’est normal ? C’est plus les mêmes !!
’77
J’ai quand même passé une partie du concert à me demander leurs âges à ces petits nouveaux ; surtout le batteur à qui je n’aurais pas servi d’alcool sans avoir vu sa pièce d’identité, moi ! Renseignements pris, il s’avère qu’il a quand même dix-neuf ans, mais putain qu’est ce qu’il frappe fort sur ses fûts !
Le bassiste malgré son jeune age aussi assure grave. Ca fait plaisir à voir et au moins ça prouve qu’il y a de la relève.
La salle bien remplie réagit très bien ; ça bouge et ça headbange dans tous les coins. Tiens, j’ai retrouvé ma femme ! Hmm, j’en connais une qui va avoir bobo au cou demain !
Bon, on flirte maintenant avec les 23 h et des brouettes. Le set se termine. Gros show de ’77 ! Rien que pour ça, ça valait déjà le coup de se taper autant de bornes !
Bon allez, petite pause réhydratation pendant le changement de plateau. Cette fois-ci, il faut quand même enlever une batterie. En effet, les deux premiers groupes ont joué sur la même batterie posée – bien sûr – devant la batterie d’AUDREY HORNE. Pas con, ça évite de galérer et de faire durer le changement de plateau. Merci, c est cool !
AUDREY HORNE
Allez, le moment tant attendu est arrivé ! La Norvège débarque à Colmar. Ladies and gentlemen, AUDREY HORNE !!! Et putain, c’est parti ! J’attends ce moment depuis deux ans et donc pas le temps d’être objectif. Je suis quand même juste un peu surpris de voir arrivé TOSCHIEE, le chanteur, en chemise blanche et cravate. Mais bon, avec les tatouages de bras, ça fait un bon contraste !
Bon Dieu, que c’est bon ! Les morceaux sont encores meilleurs en live que sur CD. Le groupe a une putain de présence et d’entente sur scène. Je découvre mes morceaux préférés de « Youngblood » et là, je suis vraiment aux anges ! D’autant plus que ça joue vraiment et que le chanteur a encore plus une putain de voix ! C’est purement énorme !!
Les morceaux de « Pure heavy » sont également de purs brûlots en live. En plus, ils vont nous jouer des morceaux de leur premier album. Bref, un vrai tour dans leur discographie.
AUDREY HORNE
On n’a pas juste droit à une simple représentation musicale, ils sont vraiment communicatifs, ils sont dans le show, ils sont le show !
A un moment, les musiciens descendent avec pieds de micros, guitares et basse en plein milieu du public. Il n’y a que le batteur – le fourbe ! – qui reste planté sur sa batterie. Le truc drôle, c’est que c’est alors une partie du public qui monte avec lui sur scène. Un pur moment carrément hallucinant… qui plus est sur un des morceaux que je préfère d’AUDREY HORNE.
Je vous ré-explique que je suis comme un dingue ?!! Et il n’y a pas que moi. On est vraiment ans une ambiance de folie. Putain, qu’est-ce que c’est bon !
Alors évidement on est déjà vers les 1h30 du mat’ et ils vont être obligés de s’arrêter de jouer.
AUDREY HORNE
Mais putain, quelle prestation ! ENORME !!! Une putain de claque donnée par un putain de groupe. Ce soir, ils m’ont confirmé en live ce que je pensais déjà d’eux en écoutant leurs albums. AUDREY HORNE, c’est vraiment le groupe à suivre !
Encore un moment que je suis heureux d’avoir vécu car il est clair pour moi que dans quelques années ce sera avec quelques milliers de personnes que je serai obligé de les partager. AUDREY HORNE a ce petit quelque chose en plus qui fait la différence entre les groupes qui réussissent et les autres. La dernière fois que j’ai eu cette impression, c’était pour un petit groupe du nom d’AIRBOURNE. Bref, j’ai trop de chance, moi… ou du flair !
Bien sûr, tout ce beau monde va se retrouver au stand merchandising (c’est vrai ça, ce n’est pas comme s’il était tard et qu’on était fatigués !) pour échanger avec les fans signatures et de belles petites photos.
AUDREY HORNE
Le truc cool, c’est qu’au GRILLEN la sécu n’est pas pressée et ne fout pas tout le monde dehors à toute vitesse comme c’est malheureusement le cas dans la plupart des salles.
Mais bon, cette fois-ci ça y est, that’s all, this is the end et je dois quand même aller vérifier de mes petits yeux qu’il n’y ait toujours pas de neige dehors.
En tout cas moi, je ne regrette absolument pas d’avoir fait le déplacement à Colmar : non seulement le concert d’AUDREY HORNE était énorme mais les trois groupes étaient vraiment de qualité. Perso, ça faisait un bon bout de temps que je n’avais pas été voir un concert avec trois groupes que je n’avais jamais vus sur scène et ça, ça fait du bien !
AUDREY HORNE
En plus, j’ai découvert un salle que je ne connaissais pas non plus avec une très bonne acoustique, vraiment très agréable et avec une team carrément adorable.
L’association Hoplà qui a organisé le concert de ce soir est une asso très dynamique avec des gens passionnés de musique, de ces gens qui ne font pas ça dans l’unique but de remplir la salle, mais bien de faire passer des musiciens de qualité, dans le style qu’on aime en plus ! Un grand merci pour nous avoir réservé un accueil aussi exceptionnel !
Bref, j’ai passé au Grillen un méga bon moment et moi ça me donne déjà un putain de goût de reviens-y !
Bon, normalement j’aurais du prendre la direction du KAO de Lyon pour le concert de FISH. Mais vu que le concert a été reporté… et que je m’étais préparé à faire un concert, c’est la direction de Grenoble et de l’Ampérage que je prends pour un concert à l’heure du tee times pour les uns ou de l’apéro pour les autres !
Ca doit commencer à 18h et coup de chance, en arrivant à 18h30, j’arrive pile poil sur les premières notes de FLAYED ! Ca tombe bien car ça fait maintenant plus d’un an que je les ai vus en live et que je voulais vraiment les revoir.
Et j’avais bien raison ! Non seulement là, on est sur une vraie scène mais en plus, avec tous les concerts qu’ils ont fait depuis, ils sont maintenant très à l’aise sur scène. Leurs nouveaux morceaux issus du CD qui vient de sortir sont des vraies pépites de rock issues des 70 et en live, ça dépote. Pour le plus grand plaisir des spectateurs qui ont répondu présents pour cet apéro concert.
FLAYED va les combler car ils sont aux taquets. Comme leur son est très bon, ça fait en plus ressortir d’enfer leur musique. Bon d’accord, il faut aimer le rock des 70 avec un clavier. Moi perso, j’adore.
Le chanteur a une putain de voix, la partie rythmique basse batterie est très efficace. Le clavier et la guitare sont nickels. Bref, FLAYED fait un très bon set et fait plus que confirmer tout le bien que je pensais d’eux.
CHARLIE’S FRONTIER FUN TOWN (CFFT)
Bon, je profite de la pause pour retrouver les allergiques du clavier genre orgue Hammond pour aller papoter avec les copains.
Ca va être court car CHARLIE’S FRONTIER FUN TOWN (CFFT) monte sur scène. Changement de décor car là on est dans du métal stoner bien burné qui envoie le bois. En fait je devrais dire que c’est plutôt du métal en fusion car c’est quand même de la musique d’homme avec un chanteur qui est limite death par moments.
Pas de problème parce que ça joue grave et que les musicos ne sont pas des manchots ! Surtout pas le batteur qui martèle ses fûts comme si sa vie en dépendait !
Les CFFT eux aussi sont très habitués à la scène et savent comment faire réagir le public. Bon, je dois avouer que c’est un peu trop violent pour moi en live, donc je prends la place des allergiques du son 70 qui eux ont pris la mienne ! CQFD !!
Je ne vais pas attendre trop longtemps dans la zone fumeur car le timing est serré.
DANCE LAURY DANCE
C’est au tour de DANCE LAURY DANCE de rentrer sur scène. Oui, je sais que je les ai déjà vus deux fois dans la semaine ! Mais et d’une, on dit « jamais deux sans trois » et de deux, « quand on aime, on ne compte pas » ! Non mais ! Et en plus avec ces gaillards, il y a toujours du neuf à raconter.
Déjà ce soir, ils jouent sur une grande scène (c’est cool pour le batteur qui va pouvoir se mettre debout sur la batterie sans se payer le plafond !). Et ils vont vraiment l’utiliser à donf’ ! Cette configuration fait ressortir encore plus leur côté showmen et le charisme du chanteur explose littéralement. Le son, là aussi, est méga bon et ça en rajoute une couche.
Bien qu’ils n’aient pas eu de jour off depuis leur arrivée en Europe, les DANCE LAURY DANCE sont toujours à fond.
Ils arrivent même à nous raconter de nouvelles histoires et à maintenir tout le monde sous pression. Dans la salle, il y a comme qui dirait un vent de folie canadien qui en force quelques uns à bouger comme des dingues. Ca slamme à l’Ampérage !
La set list de ce soir va être remaniée comme un Rubik’s Cube. Encore une fois, leur cover de Queen est une bombe atomique. Comme je commence à connaître tous leurs morceaux par coeur, je trouve ça encore plus percutant.
La machine à baffe n’en est que d’autant plus redoutable !!
Cette fois encore, ils nous font mon morceau favori. Je suis juste un peu surpris qu’ils le lancent au milieu du show mais bon, ils sont comme ça nos copains, ils jouent à l’instinct ! Bon, moi perso, j’aime bien quand ils finissent dessus.
Mais bon, je ne vais pas faire la fine bouche car ce soir on va avoir un concert plus long. D’ailleurs, comme on ne veut pas les laisser partir, ça finit même par leur poser un problème pour trouver un morceau de plus à jouer car tous les titres que leur souffle le public ont déjà été joués.
Tant pis pour les retardataires… ou ceux qui ont trop pris à la lettre « I want to be drunk » !
Eh ! Ils ne vont pas arrêter de jouer ? Ben si, il est 22 h. C’est ça les concerts du dimanche : ça commence tôt et ça finit tôt ! On s’en fout parce qu’en tout cas, c’est quand même largement mieux que le « grand film » du dimanche soir sur TF1 !
Ca y est, là c’est fini. On se dit au revoir en se promettant qu’on se reverra bientôt car c’est sûr, je ne vais pas lâcher ces gaillards ! Ce que j’espère, c’est qu’ils reviennent vite nous voir et que cette fois ce soit dans des conditions plus optimum – je n’oublie pas qu’ils ont l’habitude de jouer devant 100 ou 150.000 personnes.
Moi, je les verrais bien sur l’affiche du Hellfest ! En plus, je donnerais cher pour les voir jouer « I want to be drunk » là-bas. Je suis sûr que les paroles seraient vite apprises par coeur par la foule, lol !!
DANCE LAURY DANCE
Bon s’ils ne reviennent pas, je m’en fous, c’est moi qui irait à Québec, na !
Allez, on n’est pas au Québec mais on se commence à se geler sévère ici. Euh, chérie, tu peux enlever de ta tablette la page SNCF.com s’il te plait ? Je veux bien croire qu’il fait plus chaud à Paris, comme par hasard surtout le week-end prochain, mais on va s’arrêter là dans la série des DANCE LAURY DANCE !… Avec regrets.
Un special thank à Nico pour sa gentillesse et bien sûr pour nous avoir emmener et fait découvrir ces énergumènes !