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Live report de Steve*74

Orange Goblin  4
ORANGE GOBLIN

Choix cornélien ce soir entre deux concerts.. Mais décidément, SAINT VITUS avec ORANGE GOBLIN ça ne se rate pas, donc direction l’Usine à Genève !

A 22 H, devant une salle bien remplie, les londoniens d’ORANGE GOBLIN prennent d’assaut la scène avec un vieux morceau « Scorpionica ».

BEN WARD du haut de ses deux mètres harangue le public de sa voix rageuse, le bassiste fidèle à lui même vient en bord de scène secouer ses longs cheveux blonds. Seul JOE HOARE reste calmement à sa place concentré sur ses parties de guitares. Le public resté calme et attentif au début se met à pogoter en milieu de concert.

Le dernier album « Back from the Abyss » est à l’honneur, quatre morceaux en sont joués. L’intensité non seulement ne se relâche pas mais augmente au fil du concert. « The Devil’s Whip » donne lieu à un nouveau pogo, du coup je m’éloigne du bord de scène, c’est plus prudent….

« Red tide rising » clôture un show tout en énergie et en puissance.

St Vitus 1
SAINT VITUS

Après un entracte assez court place aux mythiques SAINT VITUS. Groupe californien fondé en 1979, fils spirituels de BLACK SABBATH, ils revendiquent avec raison la paternité du doom métal avec deux ou trois autres groupes comme CATHEDRAL ou CANDELMASS.

Souvent oubliés, qualifiés par certains de maudits, ils disparaissent du circuit de façon anonyme dans les années 90… non sans avoir entre-temps influencé de nombreuses formations. Tel un sphinx, ils renaissent de leurs cendres en 2012 et enregistrent un nouvel album après dix-sept ans de silence.

St Vitus 3
SAINT VITUS

Si vous aimez une musique légère, sautillante, entraînante alors passez votre chemin car cette chronique n’est pas faite pour vous. Amis de la lourdeur, de la lenteur, de tristesse, d’un monde désenchanté, … soyez les bienvenus dans le royaume de SAINT VITUS.

DAVE CHANDLER aux guitares, MARK ADAMS à la basse et SCOTT « WINO » WEINRICH au chant fêtent les trente cinq ans de « Born too late » l’album référence du groupe. Celui que la presse unanime a encensé.

D’entrée avec « Living Backwards » le décor est planté, je vais assister à un set dépourvu de toute fioriture, pas de backdrop, pas de fumée sur scène, des musiciens assez statiques (tout cela est parfait pour les photos…) .

St Vitus 2
SAINT VITUS

Contrairement à pratiquement tous les autres groupes de leur âge, ils ont gardé leurs longs cheveux, gris…. pas de teinture à l’horizon.

Difficile de retranscrire l’ambiance d’un tel concert. La joie n’est pas de mise mais une atmosphère fascinante se crée. Le public réceptif reste calme et écoute religieusement ce style épuré, fait de guitares parfois dissonantes ou psychédéliques et de rythmiques pachydermiques.

Le petit nouveau, le batteur HENRY VASQUEZ cogne comme une brute… Des riffs d’outre tombe plombent une atmosphère pesante à souhait. Le chant de WINO, qui a une ressemblance physique avec HUGHES AUFRAY en plus tatoué (oui je sais, bonjour les références), est à mon avis un peu en retrait, dommage.

St Vitus 4

Après « The Troll », le groupe nous interprète, dans l’ordre inverse l’album « Born too late » dans sa totalité. Les musiciens sont relativement souriants, WINO distribue des canettes de bière au public, DAVE nous gratifie de mimiques expressives, HENRY se démène derrière ses fûts, seul MARK reste énigmatique dans son coin.

En rappel « Born too late », le morceau, embrase la salle, même BEN WARD des coulisses encourage tout le monde en levant très haut ses bras, moi des concerts comme cela j’en redemande ! 

 

N CONCLUSION

ORANGE GOBLIN

reste un groupe majeur dans la mouvance stoner.

De plus, les musiciens sont accessibles et BEN WARD est un géant qui respire la gentillesse hors de scène.

La prochaine fois qu’ils passent près de chez vous ne les ratez pas.

 

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SAINT VITUS

c’était pour moi une première et je n’ai pas été déçu.

Malgré le temps qui passe, ils sont restés fidèles à leur horizon musical.

J’espère que ce retour inespéré ne sera pas qu’un feu de paille et qu’une nouvelle carrière s’offrira à eux. Soutenez les !!!

 

 

 

St Vitus 5

7WEEKS 1

Allez, ça faisait longtemps ! Direction Lyon et plus précisément le Kao. Cool, il n’ y a pas de match de l’OL ce soir, ni de grande messe à la Halle Tony Garnier. Résultat : gâche facile et donc… je suis à l’heure !! Si, si, et même en avance : les portes ne sont pas encore ouvertes.

J’ai donc tout mon temps pour me positionner pour la première partie : 7 WEEKS. Là, on est plutôt dans du stoner. Un stoner moderne bien fait par une formation avec un clavier, une guitare, une basse et une batterie. Assez efficace sur scène.

Le clavier a du mal a rester statique et veut aussi faire le show. Mais, même si musicalement ça joue, j’ai du mal à rentrer dans leur musique. Certainement le côté moderne de leur stoner…

Bon, le temps de respirer le bon air frais de Lyon (lol !) et c’est reparti. Les TRIGGERFINGER montent sur scène.

Heu… ils sont en costume, voire même en costume cravate pour le bassiste et le batteur ! Le batteur ressemble à un Beatles. Je suis soudain pris d’un doute : c’est bien le bon groupe ? Ces mecs ont joué au Hellfest ? Je commence à me dire que Saint-Etienne n’est qu’à quarante cinq minutes de voiture et qu’en partant maintenant je serais à l’heure pour le début de CARROUSEL VERTIGO au Thunderbird…

TRIGGERFINGER 1

Mais je n’ai pas le temps de me poser d’autres questions. C’est parti ! Et d’entrée, mes doutes partent en fumée ! Evaporés par la folie et l’énergie du trio ! Le guitariste chanteur bouge partout, monte devant la batterie, sur le côté de la scène. Le bassiste, colosse chauve, est impressionnant. Le batteur martèle ses fûts avec une rage énergique.

Leur style de musique est difficilement descriptible : du rock, hard metal tendance hypnotique par moment, tendance blues à d’autres. Le Kao assez bien rempli par un public très éclectique – en regardant la foule, difficile de deviner le thème de la soirée – réagit et l’ambiance est très chaude.

Même le solo de batterie n’est pas chiant ! En plus, truc marrant, le bassiste déplace un spot blanc pour mieux éclairer le batteur.

Bref, tout est réuni pour que une fois le concert finit, tu te dises : »Wah, c’est déjà fini ? ». Une bonne baffe donnée par un groupe différent. Et même si je ne suis toujours pas capable de mettre une étiquette à leur musique, ça valait vraiment le déplacement ! Je ne regrette vraiment pas d’être venu (et d’être resté) car les belges de TRIGGERFINGER, outre le fait d’être des putains de musiciens, font une musique bien à eux. Et c’est franchement rares par les temps qui courent !

Euh, toujours une réserve pour le look du batteur quand même !! Quoi ? Je suis futile ? J’ai encore mal aux yeux à cause de sa veste, moi !!

clutch 1
CLUTCH

Alors que le Fête de la Musique vient de se terminer chez nous, nos amis helvètes jouent les prolongations. Et vu comment j’ai apprécié la Fête de la Musique à Genève l’année dernière, je décide de jouer again.

Sauf que là, c’est version concert en après-midi. Par 30°… à l’ombre !

Je suis tellement en avance que j’en profite pour visiter le marché (on ne sait jamais, y’a toujours quelques CD !) et bien sûr, je réussis à louper les 3/4 du deuxième groupe qui m’intéressait : les EYES SHAKER.

EYES SHAKER 1
EYES SHAKER

Alors, vous allez rigoler, mais moi sur ce coup-là, je rigole beaucoup moins car EYES SHAKER, avec juste un batteur et un clavier, putain ça le fait !

Bon, j’ai quand même de la chance dans mon malheur car je peux assister malgré tout aux derniers morceaux du set dont un méga cover de « Ace of spades » en version vraiment allumée !

Une chose est sûre : ce groupe-là, il faut que je les revoie !!

EYES SHAKER 2
EYES SHAKER

Et je vais encore plus les regretter car la mauvaise nouvelle, c’est qu’il y a maintenant plus d’une heure et demie à attendre.

Vous vous doutez bien que par cette chaleur, il faut bien sûr bien s’hydrater. Sauf que l’hydratation chez nos copains suisses, c’est très très cher.

Mais bon, on ne va pas se laisser mourir de soif non plus !

clutch 2
CLUTCH

Allez, l’attente est finie. On est en suisse : l’heure c’est l’heure !  A la minute près, les fumigènes arrivent et CLUTCH aussi.

Bon, toujours une mise en scène de folie et des looks de dingues…. Je déconne ! Pas de ça chez eux, tout est dans leur musique.

Et bien sûr, ça part à fond les ballons devant un public nombreux et chauffé à blanc qui démarre au quart de tour. Du coup, l’ambiance est direct délire mais reste bon enfant. Juste une pure éclat’ rock’n’roll.

CLUTCH 6
CLUTCH

Le son est puissant, la basse aussi. Un peu trop peut-être. Le chanteur est toujours aussi dingue. Il est carrément possédé. Sa voix est toujours limite hypnotique. Il arrive en quelques secondes à prendre des tas d’expressions qui lui donne l’air d’être carrément possédé par sa musique.

CLUTCH c’est du solide qui envoie du lourd. Et pour le coup, c’est clair qu’ils n’ont pas fait le déplacement pour rien !

Pas de temps mort. Le show se déroule à donf, version tarte dans la gueule. Et ça va en s’accélérant pour un final avec mon morceau préféré !

Mais comme on est toujours en Suisse, 1h30 après c’est fini.

CLUTCH 7
CLUTCH

Un an – pratiquement jour pour jour – a passé depuis leur prestation au Transbordeur, mais c’est toujours la même claque avec leur musique sans fioriture mais qui me prend aux tripes…

Bref, pas tout à fait le trip de ma femme qui a préféré continuer à s’hydrater… un peu plus loin !

Voilà, il est 20h, on peut rentrer pour regarder le match de foot. Elle n’est pas belle, cette petite vie ?

clutch 3
CLUTCH

 

Pendant que certains font de la balnéothérapie à Clisson et que d’autres vont à  la rencontre des nouveaux talents de leur ville ou de leur village, moi je prends la direction de Genève pour l’Usine.. Heu en fait la Crypte qui heu.. se révèle en fait être une scène dans un immense parc. Le parc des Bastions plus précisément qui,  pour l’occasion, s’est transformé en festival avec des stands « bouffe du monde »  (Miaaaaamm !) et plusieurs scènes réparties par style musical.

SIX MONTHS OF SUN - 21 JUIN 1
Six Months of Sun

Le temps que je trouve celle qui m’intéresse, les SIX MONTHS OF SUN (groupe suisse de stoner déjà vus en première partie de KARMA TO BURN) sont déjà à l’action.

Eh oui, à Genève, 20 h.. c’est 20 h !!

Je voulais vraiment revoir ce groupe et je ne vais pas être déçu. Ils sont en grande forme et leur stoner instrumental passe toujours bien. Du coup, le temps passe très vite. Le devant de la scène s’est rempli petit à petit, sous un beau soleil. Enfin le printemps !!! Le jour de l’arrivée de l’été… Trop fort !
Mais bon, 45 minutes et c’est fini.

Eddy Slovik
Eddy Slovik

C’est au tour des français de EDDY SLOVIK. Qui montent sur scène avec des uniformes et des masque de Fantômas ! Ils ont un univers visuel bien à eux et  musicalement aussi c’est du rock bien à eux. Bien sympa. Et c’est reparti. Le temps passe à toute vitesse et à nouveau, c’est fini.

Là, je profite du fait que le groupe suivant soit du grindcore (donc inécoutable pour votre serviteur) pour aller faire un tour vers les autre scènes et découvrir que nos amis suisses font la fête de la musique comme un fest. J’en profite pour jeter une oreille sur la scène blues avant de revenir pour ne pas louper les RED FANG. C’aurait été ballot vu que c’est pour eux que je suis venu !!

Bon, le groupe à chanteur en colère et à la voix de Mickey à l’hélium a fini.

Eddy Slovik
Eddy Slovik

Les RED FANG montent sur scène devant cette fois une grosse foule bigarrée :  des stoners, bien sûr, avec beaucoup de T-Shirts KARMA TO BURN, des punks, des  métalleux, des jeunes, des familles, et aussi des français – bref une foule prête à s’éclater sur du stoner made in RED FANG.

La nuit est tombée et l’ambiance est parfaite pour du stoner. Il fait chaud et les RED FANG avec leur musique aux riffs plombés ne vont pas rafraîchir l’atmosphère !  Les morceaux s’enchaînent, la foule se déchaîne. Quelques blaireaux trouvent malin de jeter de la bière sur les premiers rangs (ils ne sont pas tous au Hellfest ?!!), mais sinon l’ambiance est bon enfant.

Les morceaux alternent le piochage dans les deux CD du groupe. Les musicos y vont à fond et encore une fois ce soir, c’est trop court.

Red Fang
Red Fang

Les RED FANG veulent d’ailleurs revenir sur scène mais on leur explique que ce n’est pas possible, qu’il est déjà minuit 02 et que ça c’est déjà  fini avec déjà deux minutes de retard et que … Nos copains sont eux, déjà remontés sur scène ainsi qu’un punk et une punkette… heu naked ! tout nus pour sauter dans le public ! Bref, voilà le rappel. On est aux anges.

Et là, c’est fini – eh oui, le samedi ils seront au Hellfest !

Bilan des groupes

SIX MONTHS OF SUN - 21 JUIN 2
Six Months of Sun

SIX MONTHS OF SUN

la confirmation. C’est vraiment très, très bien. J’attends  toujours leur album. Groupe à suivre.

Eddy Slovik
Eddy Slovik

EDDY SLOVIK

une vraie personnalité, ce groupe ! A revoir car ils ont vraiment un truc à eux… et pas que le masque de Fantômas !

Red Fang
Red Fang

RED FANG

avec KARMA TO BURN, c’est vraiment le haut du panier en stoner. Une grosse, grosse baffe. En plus, leur envie de continuer à jouer malgré l’interdiction m’a vraiment fait plaisir.

Bilan de cette Fête de la Musique chez nos amis suisses

C’est peut-être nous en France qui avons créés la Fête de la Musique, mais nos amis genevois se la sont appropriée en en faisant un grand fest gratuit avec plein de styles différents, en programmant des groupes de qualité et en laissant des assoc. faire leurs plateaux. En clair : trop top (malgré le prix à la suisse des boissons et de la nourriture) !!

Bon, il faut dire aussi que le soleil a bien aidé.
En tout cas, moi, l’année prochaine, je regarderai la programmation parce que la fête de la musique à Genève, c’est de la dynamite !!!!

Alors que tout le monde se prépare à partir faire une cure de bains de boue à Clisson, moi je continue à sauter sur tous les concerts qui passent dans mon périmètre… heu les audibles, bien sûr !!!

THE SOCKS 1

Bon, dégoûté,  j’ai loupé le début de THE SOCKS. Un groupe de Lyon qui fait du… stoner ? Bien vu !! Toujours pareil dès que c’est un groupe sympa qui fait la première partie, je vais me le louper, moi ! Par contre, quand c’est Gillou et son petit orchestre, bingo, j’arrive à l’heure !!! J’ai du faire un truc de mal dans une autre vie !!

THE SOCKS 2

Et effectivement, là je vais regretter de ne pas avoir vu le début car c’est putain de bien fait. Les morceaux tapent bien, les musicos sont à donf.

Le TransClub (petite salle du Transbordeur) est bien plein. Heureusement que le bar est en extérieur pendant les concerts !!

Les SOCKS ont visiblement l’habitude de la scène. C’est vrai qu’ils ont déjà assuré pas mal de premières parties. Et ce soir encore, on a la preuve que ça fonctionne très bien. En plus, ils ont des copains dans la salle et du coup, l’ambiance de la salle est bien chaude (comme si il fallait déjà en rajouter avec le petit 34° du soir !).

Bon ben voilà. Fini. Trop court !! Je sais, si j’étais arrivé à l’heure j’en aurais eu plus… Grrrr !

Pause pour respirer et se rafraîchir. A l’extérieur.

Bon, ça repart. Il faut re-rentrer.

CLUTCH 1

Et c’est parti pour CLUTCH et leur stoner bien à eux. Putain, ça envoie la purée de poix !!! Le chanteur est un véritable fou furieux. Sur scène, il est comme possédé. J’ai un peu de mal à décrire son jeu de scène. En gros, sa gestuelle m’a fait penser à un JOE COCKER sur-vitaminé.

CLUTCH 3

Les CLUTCH n’ont pas besoin d’artifice. C’est vrai qu’avec leur look, limite tu les croises dans la rue, tu leur donnes un euro, dès qu’ils sont sur scène, ils se transforment en vrais diables ! Comme quoi l’habit ne fait pas le moine, mais le petit stoner, oui !!!

Leurs morceaux nous rentrent dedans direct « in the face », les riffs plombés nous martèlent la tête. Les premiers rangs bougent bien et l’atmosphère est brûlante.  Le public – en grande majorité composé de stoners (tattoos et barbes hirsutes) – est comme à la messe.. Heu… en communion avec le groupe. Les morceaux de CLUTCH sont cohérénts les uns par rapport aux autres sans qu’on s’en lasse.

Le show se termine. Je ne veux pas que ça finisse, moi ! Mais bon, ils ne peuvent quand même pas jouer toute la nuit non plus !!! lol !!

 

Bilan de ma soirée

THE SOCKS : la découverte de la soirée. J’ai vraiment apprécié. A revoir.. sans louper le début !!!

CLUTCH : ma première fois en live. Et pas déçu du tout ! En live ça dépote grave.  Leurs morceaux ressortent parfaitement. Le son était puissant (qui a dit trop fort ?!!). Bref, je les revois quand ils veulent !

CLUTCH 2

Un méga merci à Eldorado et Nous Productions pour la programmation  courageuse de cette soirée avec un groupe pas forcément bankable mais qui le fait grave sur scène. Le public bien présent, surtout pour un mardi, a vraiment apprécié et a su les en remercier.

Bon voilà, je suis dehors et je n’ai qu’une envie : mettre leur CD  très fort pour rentrer !