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KISSIN’DYNAMITE @ MetalGresifest 2018

Aller à la montagne quand il neige, que c’est verglacé et qu’il pèle grave, ce n’est pas un truc qui me motive, mais aller à la montagne quand il fait vingt-huit degrés, là c’est méga cool… surtout quand c’est pour le MetalGresifest !! Et puis, cette année, l’affiche  alterne des groupes que j’aime et des groupes que je vais me faire une joie de découvrir.

Je vais donc essayer d’être à l’heure. On ne rigole pas, René ! Bon, il y a pas mal de voitures garées, c’est un bon signe pour les orga et l’ambiance. Il y a plein de copains dehors, cool, je ne dois pas être en retard. Sauf que – oui, tu peux rigoler René – si ! J’ai loupé le premier groupe EYEZERY. Oups, une découverte que je ne ferai pas aujourd’hui !! Enfin, pas en live. Chronique du EP bientôt normalement !!

Tiens, ils ont changé la scène de place et l’ont mis à l’opposé de la salle. Pas con !

Je me place pour BLACKBIRDS qui sera donc ma première découverte de la soirée. C’est un groupe qui vient de Gap, donc je risque de ne pas avoir beaucoup l’occasion de les voir en live. Tiens, ils ont une chanteuse. Irait on vers du metal symphonique ? Non, pas du tout. On va dire qu’ils œuvrent dans du rock metal. En tout cas, c’est bien fait. Ils communiquent bien avec le public et leurs morceaux sont agréables. J’aime bien la voix de MELINE, la chanteuse des BLACKBIRDS  qui resplendit dans sa robe rouge. J’aime aussi l’univers du groupe.

En plus, le son est bon. Est-ce du au fait d’avoir changé la scène de place ou au travail de l’ingénieur son (ou les deux), en tout cas le son est meilleur que sur les éditions précédentes et pour ce style, c’est vraiment important. Je dois dire que je suis bien content d’avoir vu les BLACKBIRDS en live, moi ! Ce fest commence bien !

Bon, première pause papotage en plein air avec les potes. C’est vrai qu’on est bien, là. Il fait bon. Ca fait du bien, même si dans la salle il fait chaud mais que ça reste respirable.

GENERAL CLUSTER @ MetalGresifest 2018

Allez, j’y retourne ! Je vais enfin découvrir les grenoblois de GENERAL CLUSTER en live. Je dis enfin car il y a une véritable malédiction avec eux, je n’ai jamais réussi à les voir en concert ! Et ce n’est pas l’envie qui m’en manque au vu des échos méga positifs que j’en ai eu. Sans compter que, en plus, je suis friand de stoner.

Cette fois-ci, c’est la bonne. Et ça attaque fort ! Directement les baffes dans ma tronche sans préliminaire !! Whaou ! Putain ! C’est bon et efficace. Sa déboîte carrément sa grand-mère en ski ! Leurs morceaux sont de véritables tueries, du stoner comme je l’aime ! C’est mélodique, c’est puissant, j’adore ! 

La fin du set me voit donc heureux mais là, j’ai un peu chaud. Je profite de la pause pour me réhydrater. Cool, deux groupes que je vois et que j’aime.

JC JESS @ MetalGresifest 2018

Allez, je suis réhydraté. J’y retourne pour un groupe que je n’ai pas vu en live depuis vachement longtemps, lol !!! Ceux qui lisent le webzine régulièrement ont compris. Pour les autres, c’est le groupe qui ouvrait pour le concert des THUNDERMOTHER au Rock’n’Eat Live de Lyon et c’est juste mon dernier report en date. Donc, pour ceux qui ne l’ont pas encore lu, c’est JC JESS qui monte sur scène. Et JC JESS, c’est du heavy metal mélodique avec un super guitariste qui chante en anglais. Ils sont en promotion de leur nouveau CD qui est sorti en début d’année.

Ils ont l’habitude de la scène et comme ils jouent pas trop loin de chez eux, ils sont aux taquets. Heu, qu’est-ce je peux dire d’autre que je n’ai pas déjà dit ? Ah oui, ABEL, le bassiste, ne joue pas avec sa chemise porte-bonheur qui est maintenant en Suède sur les épaules de la guitariste de THUNDERMOTHER. Ben oui, elle a craqué dessus (on parle bien de la chemise !!). Mais bon, ABEL est fort et même sans sa chemise festive, il peut jouer !!

Bon, j’arrête mes délires. JC JESS délivre une bonne prestation qui est appréciée par le public de plus en plus nombreux dans la salle (on est déjà environ 200). Whoua, content de les avoir revus ! Eux aussi vont avoir une chronique tardive de leur album à venir… enfin dès que Steve*74 l’aura finie. Non, non, Steve, pas de pression ! 

Retour à la case bar et papotage avec les copains pendant le changement de plateau.

Là, il faut bien boire et s’hydrater car c’est au tour des suisses de WORRY BLAST de jouer et qu’on va transpirer grave ! Yes, je suis aux taquets car les groupes de hard-rock suisses, j’aime et WORRY BLAST, je suis carrément fan. C’est le moment d’aller faire le kangourou. Headbanguing obligatoire ! 

Et ça part comme j’aime. Leur hard-rock binaire à la AIRBOURNE, AC/DC et consorts me met sur ressorts et mes cheveux bougent tout seuls. Leurs morceaux sont de petites pépites de hard-boogy, surtout ceux des deux premiers albums. Mais rassurez-vous, même sur leur dernier il y a encore une influence. Faut pas déconner non plus en poussant mémé sur une luge en chocolat !!

Les WORRY BLAST ont tout compris. Leur set est énergique, visuel, participatif. Ils font tomber une pluie de faux dollars à leur effigie sur la scène et ils bougent ! Bref, encore une grosse baffe pour moi ! J’ai bien fait de boire avant (heu… de l’eau bien-sûr ! La vodka, ça ne désaltère pas, lol !). Encore un très bon set de nos copains suisses.

Retour à la case c’est bon. Comment ? Le Perrier commence à manquer ? Pas grave, tant qu’il y a du jus de houblon !! Heu, la bière ça ne désaltère pas, bande de bananes !! 

JADED HEART @ MetalGresifest 2018

Allez, retour dans la salle pour JADED HEART. C’est marrant, la dernière fois que je les ai vus en live, c’était ici même il y a trois ans… Depuis, il y a eu un album que j’ai beaucoup aimé et j’ai hâte de les revoir. Pour ceux qui ne les connaissent pas, JADED HEART est un groupe allemand fondé en 1994 et qui fait du hard-rock mélodique. Ils ont sorti fin mars un excellent album (avec une pochette géniale d’un bad clown avec un couteau) dont j’ai hâte d’écouter les morceaux en direct live.

JADED HEART en live, c’est efficace et vraiment bien fait. Ils ont une grosse expérience et ça se voit. En plus, une bonne partie du public est venu pour eux donc l’ambiance est bonne.

Le son reste toujours bon. Ca fait plaisir. Je rentre du coup encore plus facilement dans leur univers que la dernière fois. Mais c’est peut-être du aussi à la set list… Enfin, je suis content. J’aime la voix du chanteur, JOHAN FAHLBERG et je me suis habitué à ce line-up.

Du coup, je préfère cette prestation à celle d’il y a trois ans. 

JADED HEART @ MetalGresifest 2018

Bon, dernière pause. Je voulais de l’eau mais plus de Perrier pour de bon cette fois-ci. C’est fou, non ? Obligé de boire de la bière, lol !! En tout cas, il faut bien s’hydrater car ça va encore remuer sa mère- grand dans le Génépi ! Heu, non mon copain, la vodka c’est pas une eau russe !

Bon allez, j’y retourne. Tiens, il y a du changement dans la salle, les premiers rangs sont squattés par des filles !! Eh oui, du hard heavy sleaze avec des beaux gosses sur scène, ça marche sur les copines ! Alors que soyons honnêtes, nous, on s’en fout, même quand ce sont des suédoises, on veut être devant quand même !!

KISSIN’DYNAMITE @ MetalGresifest 2018

Le dernier groupe, et pas des moindres vu que c’est la tête d’affiche, monte sur scène : KISSIN’ DYNAMITE !! Là, je suis direct en hyper espace Mr Spock. J’adore les KISSIN ! Leurs morceaux donnent envie de bouger, de sauter, de chanter (heu, attention à ta cheville, chérie !). C’est puissamment festif et ce n’est pas les copines qui me vrillent les oreilles et me niquent les pieds qui diront le contraire !!!

Les KISSIN DYNAMITE, le live ils aiment et ils maîtrisent. En plus, c’est leur début de tournée donc ils ont la pêche ! HANNES BRAUN a un putain de charisme et… les cheveux au vent. Heu, comment c’est le ventilo ?! Leur jeu de scène est à la fois fun et esthétique et il y a une vraie recherche scénique.

Bon, c’est fini ou pas ? Dans le doute, le public se met à scander tout ce qu’il peut. Yes, il y a un rappel ! Le chanteur met sa cape rouge (pas la même que la dernière fois que je les ai vus, moins épaisse et moins chaude. Pas fou, le roi !!), prend un spectre et c’est parti pour le morceau que les copines en général et ma femme en particulier attendaient, « I will be King. Et là, c’est la folie douce ! Mes oreilles vrillent again ! Whaou, ce morceau, c’est de la dynamite comme dirait Ovomaltine ! Ils auraient pu s’arrêter là mais ils sont gentils. ils veulent qu’ont redescendent un peu avant de terminer, on a donc droit à du rab ! Bah, on prend.

Bon là, c’est vraiment fini. Sniff, trop bien les KISSIN DYNAMITE !

Bien-sûr tout le monde se regroupe au stand merch’ (tout petit stand pour les KISSIN’ avec seulement deux CDs !!) où ils ne vont pas tarder – surtout le chanteur – à venir pour faire des photos, signer et papoter… comme tous les groupes du fest, d’ailleurs. Voilà qui termine en beauté cette édition 2018 du MetalGresifest. Vivement 2019 !!

Un grand merci à l’orga pour leur prog’ et pour ce fest rafraîchissant. Et bien sûr à l’année prochaine my friends !!! Heu… problème les copains : quelqu’un sait où est la touche « stop » sur ma femme ? Elle chante « I Will be King » à tue-tête dans la voiture et pour conduire, là c’est pas facile !!!!!

KISSIN’DYNAMITE @ MetalGresifest 2018

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TRANSPORT LEAGUE @ Rock’n’Eat Live – Lyon

Quand j’ai vu que les suédois de TRANSPORT LEAGUE, groupe de stoner doom, passaient à Lyon, j’étais déjà aux taquets Mais quand en plus, je me suis aperçu que c’était CLOUDFALLS, un groupe lyonnais que je veux découvrir, qui ouvrait, j’étais monté dans la voiture, parti, garé et devant la scène pour ne pas louper le début du set !

Et c’est parti pour du… heu… on va dire du metal moderne ou plutôt metal alternatif avec voix claire. Il y a plein d’influences dans leur musique, NICKELBACK entre autres, influences qu’ils ont bien mélangées. Il en ressort des compos agréables à écouter. La voix de THEO est pile poil nickel pour le style.

CLOUDFALLS @ Rock’n’Eat Live – Lyon

Je passe un petit moment à comprendre le sens des différents panneaux placés derrière chaque musicien. Ce sont des symboles stylisés et chaque musicien en a un rappel inversé (ou un truc de ce genre) sur son T-shirt. C’est très conceptuel mais c’est rigolo, ça fait un peu ambiance Power Rangers : Force Rouge ! Force Bleue !!! Lol. 

En tout cas, ils sont plutôt pas mal à l’aise sur scène et ils ont l’air de s’éclater, contents d’être là et de jouer. Le guitariste blessé est obligé de jouer assis mais le bassiste, lui, s’en donne à coeur joie. Il chante aussi sur quelques morceaux et sa voix heavy à souhait rehausse bien les compos. C’est fun, bien fait, c’est frais. Parfait pour commencer un concert. Un petit groupe à suivre.

Bon, une petite pause sandwich au poulet du Rock’n’Eat (une tuerie !) et c’est reparti.

TRANSPORT LEAGUE @ Rock’n’Eat Live – Lyon

Là, changement d’ambiance. Les suédois montent sur scène et quelque chose change dans l’air, l’ambiance devient plus pesante, il y a comme une odeur de soufre pour célébrer l’arrivée de TRANSPORT LEAGUE et de leurs morceaux très « Satan est notre copain ».

Ils nous balancent d’entrée de jeu leur doom renforcé au stoner. Woauh ! Ca bastonne sa mère-grand dans la cave !! Ces mecs ne sont pas là pour manger des bugnes mais pour les distribuer ! Gros riffs, voix passée au Jack. Tu as les cheveux qui bougent tous seuls mais ça passe d’abord par tes pieds. Ca monte, les vibrations t’envahissent jusqu’aux oreilles. La transe peut commencer.

TRANSPORT LEAGUE @ Rock’n’Eat Live – Lyon

Les musicos sont à donf dans leur musique, leur univers… Limite de me foutre la trouille ! Et putain, je dois être maso mais j’aime ça ! Au moins, ils ne font pas semblant !

En plus, ça joue grave et comme il y a du stoner dans leur doom, ce n’est pas monotone du tout. Leur set list très variée pioche dans leurs différents albums et ça donne une variété musicale… enfin, dans le style, of course !

TRANSPORT LEAGUE @ Rock’n’Eat Live – Lyon

Bon, la grand-mère n’a pas survécu mais moi je suis aux anges, même si là on est dans le côté obscur de la force. Whaou, je vais mettre un peu de temps à redescendre dans le monde réel, moi ! Heureux de les avoir vus en live car, si en CD c’est bon, en live c’est une tuerie !

Incroyable que les fans de CLUTCH et de SAINT-VICTUS ne soient pas venus car c’était un concert à ne pas louper !

Allez, le temps de papoter des prochaines affiches avec Mike et Pedro et je quitte le Rock’n’Eat Live heureux. Bizarre, j’ai la désagréable sensation qu’on me guette… Je ne suis peut-être pas encore bien redescendu, moi ! Le doom est une drogue vachement puissante !!Heureusement, Saint-Christophe veille sur moi dans la voiture, lol !!!!

TRANSPORT LEAGUE @ Rock’n’Eat Live – Lyon

DUEL

Report by SEB 747

Quoi de mieux en ce jour de commémoration de la deuxième année des événements du Bataclan, que se faire un concert ? Ce soir, il y a DUEL au Brin de Zinc. Un duel ? Ça existe encore de nos jours ? Mais non banane (comme dirait Ti-Rickou), c’est un groupe de stoner texan composé de deux ex-SCORPION CHILD, auteurs de deux albums ! Ah bon, ça me rassure alors ! Du coup, je vais aller voir ce que ça donne. Et me voilà reparti du côté de la Savoie pour assister au show de ces rednecks !

Le temps est relativement au beau fixe et j’arrive tranquillement sur place. C’est étrange, il n’y a pas beaucoup de places pour se garer. Il faut préciser que je ne suis pas spécialement en avance et que nous sommes un lundi soir. Cela voudrait-il dire que c’est full ? Bah non, dès que je rentre dans l’enceinte du BDZ, je remarque tout de suite, que de foule, il n’y en a pas vraiment. 

Le groupe ayant à peine fini de manger, on me dit qu’il va falloir patienter. Ouf, moi qui me croyais à la bourre ! Du coup, nous revenons dans les standards du BDZ, à savoir, utiliser le quart d’heure savoyard ! Je ne vais pas rater la première partie comme ça. Quoi ? Il n’y a pas de première partie ? Ok, bon, ben, on en profitera plus alors !

Le temps de discuter avec les copains du Brin de Zinc et de se reprendre une bonne dose d’ELECTRIC MARY qui sort des enceintes, voilà que les lumières s’éteignent. À peine un petit quart d’heure de passé que quatre rednecks, tatoués, chevelus et barbus, montent sur la scène. Comme il n’y a pas beaucoup de monde, même si la salle s’est un peu remplie, je me place idéalement devant la scène. Cool.

JD SHADOWZ, le batteur, frappe ses baguettes l’une contre l’autre, et les premières notes de « Fell To The Earth », morceau tiré de leur premier album « Fears Of The Dead » sorti l’an passé, résonne dans le Brin de Zinc. Les lumières sont à l’image de la musique du groupe : sombre. Forcément, pour les photos, ça ne va pas être de la tarte.

Mais, ce n’est pas bien grave, vu celle qu’on se prend direct en pleine figure !

C’est quand même bizarre, j’ai l’impression que le Brin de Zinc s’est rempli d’un coup. Bon, ce n’est pas plein, mais pour un lundi soir, c’est déjà pas mal. J’ai eu un peu peur quand je suis rentré tout à l’heure, mais je suis rassuré maintenant.

DUEL

Les texans savent manier leurs instruments et ça s’entend. Nous ne sommes pas face à des débutants ! Les américains sont ici pour jouer et, peu importe le nombre de spectateurs, ils mettent le feu.

TOM FRANK, le chanteur guitariste métisse – ex-SCORPION CHILD – a les yeux le plus souvent fermés. Barbe et cheveux hirsutes. On est texan où on ne l’est pas, il fait pleurer sa guitare sous une voix houblonnée de bière. SHAUN AVANTS, le bassiste, le seul qui n’a pas de barbe et ex-SCORPION CHILD lui-aussi, fait vrombir ses accords. Le Brin de Zinc en tremble. « When The Pigs Are Fed », le second morceau interprété ce soir, est incroyable de puissance et de lourdeur. Les coups de JD et la rapidité à laquelle il les exécute, impressionne le public. Nous montons en puissance avec « This Old Crow », toujours tiré de leur premier full length.

Les texans sont de plus en plus à l’aise et se lâchent. JEFF HENSON, le second guitariste, tape du pied sur chaque morceau et n’hésite pas à faire les chœurs. Il chante lui aussi et bouge partout dans le peu d’espace qui lui est attribué. Ses riffs sont en harmonie avec ceux de TOM. C’est vraiment très bon. Il est producteur à ses heures perdues. Dans son studio, qui se trouve à quelques centaines de mètres à peine de la fameuse maison de Massacre à la Tronçonneuse (celle du fait divers pas du film), il a produit le dernier CLUTCH, celui de CROBOT, ainsi que le dernier DUEL (on n’est jamais mieux servi que par soi-même).

Le heavy psychédélique stoner rock des locataires d’Austin fait mouche. Fortement influencé par les sons les plus sombres du proto-metal début 70’s et des pionniers du heavy des 80’s, leur son est méchamment old school et menaçant. Le public présent n’en perd pas une miette.

« Witchbanger », titre éponyme de leur récent LP est joué sur un tempo ultra-rapide. Ça groove de partout. Quelle claque entre les gencives ! Quelle puissance et quelle pesanteur ! C’est vraiment impressionnant.

JD frappe ses fûts les uns après les autres à une vitesse folle ! Et voilà « Electricity ». Ça y est, les pantalons pattes d’eph’ et les fleurs dans les cheveux ressurgissent dans mes pensées. Nous sommes en plein trip 70.

Totalement puristes, les morceaux de DUEL coupent jusqu’à l’os avec un groove lourd et profond rappelant parfois PENTAGRAM et des piques de guitares entrelacées à la THIN LIZZY. Dur et bruyant mais tout en sachant rester mélodique ! Le hard-rock tel qu’il doit être ! C’est tout bonnement monstrueux !!

La soif de riffs directs et sans fioriture des DUEL nous plonge dans l’horreur avec « Devil » datant de 2017, suivi de « The Kraken » (2016) où le groove profond du titre nous achève. « It’s the time to release the Kraken ! » fait le refrain que TOM s’empresse de hurler dans son micro. Quel morceau ! Les guitares sous accordées, le son grave qui ressort des enceintes. C’est tout simplement géant !

Les musiciens font preuve d’une débauche d’énergie saisissante. TOM, à genoux, les bras entièrement tatoués, triture ses pédales pour arrondir le son de sa guitare. Il prend toute la lumière – enfin, quand il y en a – et délivre une prestation de qualité. Ses comparses ne sont pas en restes et interprètent leur musique avec passion et intensité. On prend une méga baffe par ce stoner typé 70’s complètement hallucinant. Les frappes de JD sont de plus en plus intenses. Les murs du Brin de Zinc s’en plaignent encore !

DUEL

Les sensations que nous apporte des titres tels que « The Snake Queen », sorte de balade qui vous embroche au refrain ou encore « Heart Of The Sun », nous démontrent que ce genre de « petit » groupe a tout d’un grand.

« Astro Gypsy » démarre sous une rythmique lourde et des riffs de tueurs. Ce morceau possède un refrain subtil et nous ne pouvons nous empêcher de headbanguer. Quelle maîtrise souveraine du rock, de son atmosphère sonore, de sa décomplexion et de son efficacité. C’est complètement dingue. Je deviens un vrai fan.

Nos potes d’Austin n’ont peur de rien, même pas de la mort, et nous le prouve avec un « Fears Of The Dead » et sa lourdeur sans compromis. Qu’est-ce qu’on prend son pied ! Vraiment trop bon. « Tigers And Rainbows » continue de nous asséner des coups derrière le crâne, puis DUEL finit de nous achever avec « Locked Outside », un titre d’une puissance extrême, heavy à souhait et enveloppé de mélodie écorchée et désespérée. Dur, dur pour nos cervicales !

DUEL

Malheureusement pour nous, c’est déjà la fin. Après plus d’une heure et quart de set, dans une pénombre qui sied bien au groupe.
DUEL remercie le Brin de Zinc et nous convie au bar pour boire des bières et discuter avec eux.

Du début à la fin, les américains nous ont atomisé avec leur musique. En un mot : phénoménal. Préparez-vous pour l’Enfer ou le Walhalla, comme les critiques le disent si bien. Minutieusement conçus, ces morceaux sont une tuerie, je vous le garantis. Et si vous aimez le stoner rock teinté de 70’s, ne passez pas à côté de ce groupe venu du fin fond du Texas. L’occasion de les voir en live ne se rate pas. Je ne regrette pas un seul instant d’être venu. C’était complètement démentiel et, comme d’habitude, les absents ont eu tort. Je rentre avec la banane, en écoutant « Witchbanger », le dernier album de DUEL.

Un grand merci au Brin de Zinc pour cette superbe soirée !

Tiens, ça fait longtemps que je ne me suis pas fait une soirée doom, moi ! Cette soirée « Bal Doom Doom » organisée par l’Oeil de Néron au Jack Jack, c’est l’occasion idéale d’y remédier. De plus, le Jack Jack a un avantage : pas besoin de se prendre la tête pour trouver de la place où se garer, car de la place, il y en a ! Donc pas d’hésitation, ce soir c’est direction Bron.

Heu… quand tu ne pars pas à l’heure et que les portes s’ouvrent, ce n’est pas la peine de jouer les vierges effarouchées quand on t’annonce que tu as loupé un groupe… Ma mission, c’est d’arriver avant le début du deuxième.

Et là, je suis top raccord vu que j’arrive juste quand tout le monde sort de la salle à la fin du premier set. Donc, je suis même en avance pour MONOLORD ! Eh oui, il faut voit le verre à moitié plein.

A peine entré dans la salle, j’ai un flash. Je me rappelle pourquoi les soirées de ce style sont compliquées… Les photos !!!!! Et dès que le groupe entre sur scène, j’en ai la confirmation. Spots blancs, stroboscopes plus fumigènes… le cocktail détonant anti-photographes ! En plus, les musiciens, au lieu de se mettre en avant et de se montrer, tu as l’impression qu’ils se cachent. Pour être heureux, vivons cachés ? De toute façon, même sans l’appareil, on n’y voit pas vraiment grand-chose.

Vous allez me dire que l’important, c’est ce qu’on entend. Entièrement d’accord avec vous ! Je suis agréablement surpris par MONOLORD. J’étais parti plus sur du doom, on est plutôt dans un mélange doom stoner bien agréable. Alors OK, on est dans une ambiance spéciale. Le public, nombreux ce soir, est très concentré sur son ressenti, pas de slam, pas de pogo, une vraie communion avec le groupe. Un peu comme à la messe. Sauf que si on doit comparer avec une messe, c’est plutôt avec une messe noire. Rien que les pochettes d’album et les T-Shirts plantent le décor.

Je me laisse totalement emmener dans leur univers, sans me poser de question et sans essayer de faire plus de photos car je sais pertinemment qu’elles seront foirées. Tant pis pour vous !

Mais bon, ce n’est pas ça le plus important. Je passe vraiment un moment agréable avec eux.

Bon, petite pause avant de retourner dans la salle pour le but de ma virée sur Bron ce soir : CONAN. Une copine me demande si je crois que leur nom a quelques chose à voir avec le héros d’heroic fantasy… Je lui réponds qu’il lui suffit juste de regarder les images qui tournent en boucle derrière la scène pour être fixée. Pas de doute, on est dans le domaine heroic fantasy… guerriers, haches, sorciers, etc.

Sur le plan musical, on est franchement, cette fois-ci, dans du pur doom bien lourd bien gras… bien lourd bien gras. J’étais curieux de savoir si les morceaux de leur album sortaient un peu plus pêchus en live que sur CD, eh bien j’ai ma réponse : non. Alors effectivement, c’est bien fait, c’est hypnotique (surtout si je regarde mes voisins de concert) mais musicalement c’est un peu monotone.

Visuellement, on est dans la même situation que le groupe précédent, on reste caché – genre « on est là, mais vous ne me voyez pas ».

On ne sait jamais au cas où on aurait voulu les agresser avec un couteau à bout rond ! Je suis toujours surpris quand des musiciens qui font de la scène pour qu’on se faire voir font tout pour qu’on ne les voit pas.

Bon, j’essaie de deviner de quels dessins animés sont issues les images qui défilent en fond. Quand ça se met à tourner en boucle, je me dis qu’il est déjà tard et que de toute façon, ça va bientôt finir. Et je rends les armes. CONAN, t’as gagné, je vais me coucher !

CONAN

Je rejoins ceux qui étaient là pour MONOLORD et qui ont tenu beaucoup moins longtemps que moi. Avant de partir, je fais un tour au merch’ de MONOLORD et j’hésite sur des putains d’affiches et de T-Shirts ! Eh oui, ma révélation ce soir a plutôt été pour le groupe que je ne venais pas voir que pour le groupe que je venais voir.

En tout cas, je suis heureux de voir que la soirée a bien fait bouger les gens car le public était vraiment nombreux. Ca prouve que le doom stoner fonctionne méga bien.

 

 

THE CASANOVAS

Report by Seb 747
Photos Steve*74 et Seb 747

Les fins de semaine se suivent mais ne se ressemblent pas. Troisième concert depuis la rentrée et, cette fois-ci, ce n’est pas en Suisse que je me rends, mais à St Etienne. Je vais au Thunderbird pour la première fois… Et en plus, je vais voir les australiens de THE CASANOVAS !!

Originaire de Melbourne, le groupe a vu le jour en 1999. C’est en 2004, peu de temps après la sortie de leur premier album que je les ai découverts. Trois ans plus tard, je me suis précipité sur leur second album puis plus rien jusqu’en 2015 où sort « Terra Nova », leur dernier LP. Comme de plus en plus de groupes du même acabit poussent régulièrement les portes de notre musique préférée, je n’avais plus fait attention à la qualité de leurs travaux. Mais il y avait toujours des airs en moi qui trottaient souvent dans ma tête, sans vraiment me souvenir de quel groupe il s’agissait. Puis, en surfant sur les réseaux, je m’aperçois qu’ils s’apprêtent à faire une tournée européenne, qui passe par la France avec une date pas si éloignée que cela de chez moi. Vite, je remets « All night long », leur tout premier full length et tout me revient en pleine figure. Il ne faut pas que je rate cette date !

THE CASANOVAS

D’habitude, quand un groupe international fait des dates en France, c’est souvent loin ou essentiellement à Paris. Donc, un peu compliqué pour se faire un concert. Alors imaginez ! Deux jours seulement en France et les voilà, après avoir joué à Paris, du côté de la Loire le lendemain Avouez que ce n’est pas courant. Devenu un grand fan du groupe, je ne pouvais pas faire autrement que de me rendre sur place. En plus, notre Ti-Rickou national, ne targue pas d’éloge sur le lieu. Alors direction « chez les Verts », et ce, malgré les deux heures de route qui nous séparent… et les bouchons réguliers qui grèvent régulièrement le trajet. Pas grave, j’ai pris les miens de bouchons ! Lol.

Parti de relativement bonne heure, je ne me fais pas de soucis pour arriver à  temps. Comme ceux qui suivent mes reports (merci pour eux) le savent, lorsque je vais à un concert, mon ami Steve*74 m’accompagne souvent. D’autant plus que ce dernier est un GPS ambulant, alors pourquoi se priver ?

Comme prévu, les bouchons n’hésitent pas à nous rallonger notre trajet. Mais je reste serein étant donné l’heure prévue pour le début du concert. Il paraîtrait qu’au Thunder, tu sais quand tu arrives, tu ne sais pas quand tu repars. Mdr.

Arrivé sur place, je me rends compte qu’il n’y a pas grand monde, mais que ce ne sont que des afficionados. Tiens, mais ne serait-ce pas les membres des CASANOVAS qui sont dehors en train de fumer et siroter une bière ? La réponse est oui. Bon, on ne va pas trop les déranger, ils ont l’air concentrés sur leurs portables respectifs. James nous indique que ce sont les australiens qui vont commencer puisque le chanteur du groupe qui devait ouvrir n’est pas encore arrivé. Bah, tant mieux pour nous, on pourra plus en profiter.

Il est temps de passer aux choses sérieuses. La chaîne tombe et Elise nous fait rentrer dans l’antre du Thunder. Première constatation, en descendant prudemment les marches de l’escalier, je m’aperçois qu’il fait chaud dans cet abîme et que la place allouée au groupe, eh bien, comment dire, est relativement petite. Encore heureux qu’ils ne soient pas plus nombreux parce-que sinon, je ne sais pas où les autres se seraient mis ! Même si au Bouffon de la Taverne à Genève, par exemple, la scène est encore plus petite. L’avantage de cette salle est qu’on est proche des musiciens.

THE CASANOVAS

En tous cas, les CASANOVAS, eux, ils s’en foutent. Ils sont là pour jouer, et peu importent les conditions. C’est ce que j’aime le plus dans ce genre de groupe, ils ne se prennent pas la tête. Ils branchent leurs instruments et se mettent à jouer. Peu leur importe s’il y a deux pelés et trois tondus, ou si la salle est pleine à craquer. Ils jouent comme si leur dernière heure était venue et point barre. Rock‘n’Roll, quoi !

Mais revenons au concert. TOMMY BOYCE, le leader guitariste et accessoirement chanteur, enchaîne directement par « Nasty », suivi de « Born to Run ». Tiens, c’est bizarre… Sur la setlist sous mes yeux, cette chanson ne vient qu’en quatrième position. On continue avec « Shake It », qui est joué bille en tête. Puis c’est au tour de « I thank You ». Ça y est, les morceaux sont enchaînés dans l’ordre ce coup-ci. Ouf, c’est moins perturbant ! Lol.

TOMMY, qui a une légère extinction de voix – due, d’après ses dires, à son concert de la veille – nous accueille par un chaleureux « Thank You to be Here ». Il laisse-le plus souvent le soin à DAMIAN « DAMO » CAMPBELL, son compère bassiste, le soin de chanter à sa place. Mais ne vous méprenez pas, ce sont tous les deux d’excellents vocalistes. D’ailleurs, TOMMY reprend régulièrement les chœurs et au bout de deux, trois morceaux, se remet au chant lead. Chassez le naturel, il revient au galop !!

THE CASANOVAS

Les coups de butoir de JORDAN « JAWS » STANLEY, le batteur, se ressentent bien dans l’enceinte du Thunder. On l’entend parfaitement et nos oreilles ne tardent pas à nous le faire remarquer ! 

En ce qui me concerne, la palme du dressage de poils, c’est « Livin’ in the City ». J’adore ce morceau et son refrain entêtant. Juste après un « Heartbreaker » qui a tout dépoté sur son passage ! C’est tout simplement excellent !

La musique des aussies pourrait être décrite comme la rencontre d’AC/DC et de KISS biberonnée dans les 70’, avec des sonorités punk new-yorkais. Bref, un sacré mélange ! 

DAMO sue à grosses gouttes. D’ailleurs, elles tombent de ses bras tellement il a chaud. Il utilise sa basse comme si c’était une guitare. Il la secoue dans tous les sens. Ce n’est pas un bassiste comme les autres, et il nous le montre bien. TOMMY est moins visuel que son copain, mais il est tout aussi virulent avec son instrument. Il s’éclate comme un fou.

THE CASANOVAS

La prestation très rock‘n’roll, chaleureuse et sympathique des melbourniens est tout simplement efficace. Les morceaux, qui sont des tubes en puissance, tels que « Chicken Leg Blues » ou encore « Most hated Man » dépotent grave. Même si les australiens ont peu de place pour bouger, ils n’hésitent pas une seule seconde à sauter de partout comme des kangourous. A fond dans leurs trips, ils ne tiennent pas en place. Et lorsque DAMO et TOMMY chantent en même temps, l’atmosphère bouillonne de plaisir. Cela donne une tout autre dimension aux morceaux.

« Gardez le chaud », nous disent les CASANOVAS, et c’est « Keep it Hot » qui sort de la fournaise du Thunder.

Ça passe trop vite, « He’s alive » et la reprise survitaminée de TED NUGENT « Just what the Doctor ordered », envoyée comme une lettre à la poste, viennent conclure une prestation beaucoup trop courte.
D’ailleurs, si mes souvenirs sont bons, trois morceaux de la setlist n’ont pas été joués. C’est con, j’en aurais bien pris un peu plus, moi !

CHICKEN WINGS

A peine le temps de remonter des entrailles du Thunder, que nous tapons la discute avec TOMMY et DAMO. Des gens super cool et heureux d’être là. Du coup, « Terra Casanova » (le Cd) et un T-Shirt (encore un !) pour 20 €, et on est prêt pour les CHICKEN WINGS. Bon, manque de bol, mon appareil photo me fait un caprice. Mais ce n’est pas grave, je vais pouvoir me concentrer sur la musique et laisser à mon copain Steve*74 le soin de faire les photos.

Une petite demi-heure plus tard, nous redescendons dans l’abîme. Deux trois accords joués et le chanteur nous annonce le nom de son groupe. « On s’appelle les CHICKEN WINGS ! Et, pour vous nous avons des ailes de poulet »… Un saladier avec des Chicken Wings dorées au four, de quoi amadouer son public !!

CHICKEN WINGS

Le style pratiqué est un mélange de stoner avec un peu de hardcore mélodique, mélangés dans un esprit punk. Le groupe est énergique, et le show se déroule dans un bon esprit, mais malheureusement, on sent vite que c’est un peu frais. Nous apprendrons dans la soirée que cela ne fait que quelques mois qu’ils se sont formés.

Une copine à la basse, et trois barbus, voilà le line-up des Stéphanois. Pour moi, même si le show était un peu en dents de scie, j’ai bien aimé. Je pense sincèrement qu’avec le temps, ce groupe va devenir un incontournable de la région.

Le titre des ANIMALS, cher à notre Johnny national, « The House of the rising Sun » en version speedée avec le timbre de PHIL ANSELMO, ça le fait. Persévérer les gars, et vous obtiendrez la consécration !

Il est temps pour nous de remonter dans nos montagnes, non sans avoir salué nos nouveaux copains australiens.

Un grand merci au Thuderbird pour cette excellente soirée !!

CHICKEN WINGS