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Commentaires fermés sur STORACE, Crossfire
Album review By TI RICKOU
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STORACE – Crossfire
Label : Frontiers Music
Sortie : 22 novembre 2024
Album du mois, en route pour l’album de l’année !!
Yes, Marc STORACE, chanteur du groupe suisse très connu KROKUS, nous sort un album solo sous le nom tout simple de STORACE. Ce petit bébé a pour nom « Crossfire ». Et je vous le donne en mille, on est dans quel style ? Du pur KROKUS, AC/DC évidemment ! Du Hard Rock qui te nique la nuque et qui fait headbanguer les kangourous. Le premier qui dit que ce n’est pas original, qu’il bouffe un koala !
J’adore la voix de Marc STORACE, j’adore le son de cet album avec ses morceaux qui te font taper du pied de manière incontrôlable. Alors oui, il a un peu triché en prenant des pointures pour l’accompagner pour la prod’. Mais il a bigrement bien fait car le résultat est trop top. C’est même meilleur que certains albums de KROKUS. Si, si !
OK, je suis mega fan de Hard Rock binaire à la AIRBOURNE, du Hard Rock qui sent le Blues et le bush. Toute la musique que j’aime vient de là, comme dirait quelqu’un. 12 morceaux à écouter à donf’, même le dernier, la superbe ballade « Only Love can Hurt like this ».
Voilà, j’ai tout dit ou presque. Foncez sur cet album, bande de petits graisseux, vous qui avez grandi avec Marc et son Hard Boogie. Alors tiens, 5 pics. Et candidat pour l’album de l’année !
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Commentaires fermés sur DAYLY ROCK FEST 2024
Samedi 20 janvier 2024 à Genève (Suisse)
Report by SEB 747 – Photos de STEVE*74
2023 vient à peine de finir que 2024 pointe déjà son nez pour une nouvelle année. Et qui dit nouvelle année, dit nouveau concert et premier festival. C’est mon copain de toujours Steve*74 qui m’avait parlé de ce festival en soutien au magazine Daily Rock. Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est un magazine gratuit, 100% indépendant et musical, parlant de rock au sens large du thème. Une figure marquante dans le milieu culturel de la Suisse Romande. D’ailleurs, lorsque nous faisons des concerts en Romandie, c’est souvent qu’à la fin nous prenons plaisir à récupérer le magazine pour le lire à la maison… Enfin, lorsqu’il en reste encore.
Donc, direction l’Alhambra de Genève, une salle en plein centre-ville où nous n’avons encore jamais posé nos guêtres et où le festival doit se dérouler. Dehors, il fait un froid de canard, mais ce n’est pas ce qui nous empêche de prendre la route. Nous partons à trois avec un copain venu des Bauges pour assister à ce festival qui s’annonce sous de beaux auspices. En effet, l’affiche est entièrement helvétique et fait la part belle à un certain groupe australien bien connu avec deux groupes fortement influencés par ce dernier. La route se passe sans vraiment de soucis, sauf que notre chauffeur n’a pas la vignette (n’allant pas souvent en Suisse), il nous faut donc traverser Genève et donc, rajouter du temps. Tiens, un panneau routier nous indique qu’une manifestation a lieu ce jour et que la circulation en centre-ville est perturbée. Une petite inquiétude vient me tarauder l’esprit, mais heureusement pour nous, le GPS vivant qu’est mon copain Steve*74 nous trouve un endroit facile où se garer à cinq minutes à pied. Quand la température extérieure est négative, cinq minutes ce n’est pas si mal !
Une fois arrivés, nous découvrons la fameuse salle de l’Alhambra, avec sa superbe devanture. Construite entre 1918 et 1920, c’est un élément significatif du patrimoine architectural genevois. Le temps de récupérer les accréditations, et nous voilà dans la salle. Il y a une tombola, au prix de 6,66 CHF le ticket. Le gros lot, c’est deux guitares (une acoustique et une électrique) et une cymbale dédicacée par le batteur de STORACE.
Annoncés pour 19h30, ce sont les RASH PANZER qui doivent commencer les hostilités. Vous ne connaissez pas le Power Rock band légendaire du bout du lac helvétique ? Honte à vous ! Nan, je rigole, tout le monde ne peut pas être omniscient. Mdr. Si vous suivez le webzine, vous savez que ce n’est pas la première fois que nous voyons le groupe. C’était il y a déjà 6 ans et, à l’époque, nous avions beaucoup apprécié. Depuis, ils ont sorti l’album “Libération” en 2022, album que j’ai souvent écouté. Leurs références musicales allant de Van Halen, AC/DC, Aerosmith, à Motörhead, Ramones, je suis forcément fan !
Je papote un peu avec un copain venu aider pour le festival et me rends compte que les portes viennent de se fermer. Mince ! Je vais rater le début, moi ! Je le retrouverai plus tard pour finir la conversation et rentre vite vers la scène. Dès mes premiers pas, j’ai l’impression d’être au Brise-glace d’Annecy. La configuration de l’Alhambra m’y faisant un peu penser avec sa fosse et ses sièges en pente. J’arrive en plein “Born to Rock ‘n’ Roll”, un titre totalement inédit très séduisant des Genevois de RASH PANZER.
“Bonsoir, merci d’être là !”, nous dit J. JAY GUERTCHAKOFF, le vocaliste, à la fin du morceau. “On va vous jouer encore 2, 3 titres et 2 inédits qu’on vient d’enregistrer très récemment.”. Et ça enchaîne titres sur titres avec ses mélodies pêchues, mordantes et entraînantes. “Shiny Eyes”, un morceau puissant de « Libération » me déboite la nuque. “Ça va ? Y en a qui n’ont pas été pris dans les bouchons ? C’était un peu le bazar.”, nous dit J. JAY au fur et à mesure que le public afflue dans l’Alhambra. Du coup, je suis content que nous n’ayons pas eu à rentrer en plein centre. On a eu du bol sur ce coup-là.
Avant d’entamer “Liberation”, le titre éponyme de leur dernier album – dont le nom a été trouvé par le batteur – J. JAY nous présente ses musiciens : RENATO DI PAOLO, le bassiste, RENATO DANI, le guitariste, et le batteur THIERRY WETZEL (BACKWATER). « Libération », c’est un condensé d’énergie, qui sonne certes un peu daté mais c’est tout ce qu’on aime. Et on accélère avec “King of the road”, un nouvel excellent titre inédit. J’ai hâte de jeter une oreille sur leur futur album. Faudra juste penser à le récupérer après le set. Lol !
Ils enchaînent avec des titres aux refrains accrocheurs qui suscitent l’envie de suivre le chanteur, de lever les mains en l’air.
Et c’est déjà la fin du set. Je n’ai rien vu passer, moi. J’en aurais bien repris un peu. Le son était au top et les lights superbes. Il y en a juste un qui s’est amusé avec la machine à Fog, mais à part ça et un superbe backdrop qui aurait mérité plus de clarté, c’était une bonne entame de festival. Une fois fini, je retrouve quelques copains que je n’ai pas vus depuis l’an passé et qui sont venus soutenir le magazine. Il y a même le batteur de SPIT RECKLESS, groupe que nous avons prévus d’aller voir la semaine prochaine.
BACK ‘N’ BLACK, le second groupe de la soirée, est un tribute à AC/DC entièrement féminin, ou presque, puisqu’un batteur officie derrière les fûts. Normalement, chez W.T.R., la politique de la maison veut qu’on ne s’intéresse qu’aux groupes de composition. Cependant, comment faire l’impasse sur cet excellent groupe ? Les filles envoient du bois du premier titre “Kicked In The Teeth” au dernier morceau “Let There Be Rock”. C’est certes, un tribute band, mais certainement l’un des meilleurs existant actuellement.
D’ailleurs, le public ne s’y est pas trompé, et a soutenu activement le groupe. Il y avait encore plus de monde devant la scène que lors de RASH PANZER. Les classiques ont été revisités – et bien revisités – à la sauce helvétique. De “Riff Raff” à “Shoot to Thrill”, en passant par “Back in Black” et “Hell’s Bells” en hommage à Malcolm Young, le sang a coulé sur “If You Want Blood”, l’impeccable “Thunderstruck” a démonté l’Alhambra, “TNT” a fini de l’achever. En bref, impossible de ne pas s’inquiéter pour le groupe suivant tellement les filles ont assuré.
Après un petit interlude, le temps de boire un coup, il est temps pour STORACE, le groupe vedette de ce soir, de commencer. STORACE, ce nom ne vous dit rien ? C’est un peu normal, si vous n’êtes pas nés il y a quarante ans ! En revanche, peut-être que si je vous parle de KROKUS, ce nom va vous titiller un peu plus l’oreille. Eh bien STORACE, c’est le nom du chanteur MARC STORACE et ancien chanteur de cette légende helvétique. Lorsqu’en 202,1 le groupe a décidé de s’arrêter, notre ami, lui, n’a pas voulu en rester là et a sorti un album sous son propre nom. Il tourne donc avec d’anciens membres de KROKUS, histoire de continuer d’honorer la mémoire de ce groupe et de défendre son album.
A 22h20, soit 10 minutes avant le running order annoncé, les lumières diminuent d’intensité et quatre musiciens montent surscène dans la pénombre : TURI WICKI, le guitariste soliste sur la droite, EMI « BASSBABE » MEYER, la bassiste au milieu, DOM FAVEZ – ancien guitariste rythmique de KROKUS de 2003 à 2007 – sur la gauche et PAT AEBY, lui aussi ancien de KROKUS de 2003 à 2006 derrière ses fûts. La première chose que je remarque, c’est le superbe dessin sur la grosse caisse de ce dernier. Dommage que le backdrop ne soit pas le même. Mais on ne peut pas tout avoir.
DOM, super à l’aise sur scène, va d’entrée de set sur le devant des planches, puis on entend MARC qui déboule tel un taureau furieux, au milieu de la scène en entamant “Live and Let Live”. Dès le premier titre, l’ambiance est tout de suite de mise. C’est un titre du premier album solo de MARC STORACE. Il est suivi de “High on love”, un autre morceau de cet album. EMI n’est pas en reste, elle arpente la scène de long en large faisant vrombir sa basse dans l’Alhambra, pendant que TURI se consacre sur ses solos.
“Midnite maniac”, le premier titre de KROKUS interprété ce soir, envoie carrément du lourd. Les lumières se sont faites plus claires, même si une dominance de rouge persiste. La machine à fog, elle, continue de s’exciter. Le son est ultra-puissant et par moments un peu trop, ce qui a, d’après moi, tendance à gâcher la musique.
Les brûlots s’écoulent les uns derrière les autres, “Telephone man”, un titre de EAZY MONE, groupe que MARC a fondé après la fin de TEA, envoie du bois en pleine face pendant que TURI vient prendre les devants. La ballade “Lady of the Night” voit MARC et les musiciens s’éclipser le temps de changer d’instruments et laisser des bandes-son tourner, laissant la scène complètement vide… Personnellement, je ne pense pas que ce soit judicieux car ça casse un peu l’ambiance, mais bon… Les musiciens reprennent le devant de la scène alors que MARC est toujours absent. Il revient sur scène pour finir le morceau avec cette voix éraillée qui n’est pas sans rappeler un certain BRIAN J.
Le chanteur présente ses musiciens et attaque à plein gaz “No place to hide”, un morceau de son récent album puis, c’est le premier cover de la soirée, “American Woman” de THE GUESS WHO, le groupe de RANDY BACHMAN, revisité façon STORACE évidemment !
“Hellraiser”, un nouveau titre de KROKUS démonte tout sur son passage et fait revivre une époque révolue au public. “Are you awake ?”, demande MARC au public. Evidemment que nous sommes réveillés ! “Do you want to stay awake all the Fucking Night ?”, redemande le chanteur vindicatif. Le public se manifeste joyeusement, et le groupe lance “Stayed Awake All Night”, un cover de RANDY BACHMAN (BACHMAN TURNER OVERDRIVE), que le chanteur doit bien apprécier apparemment, et qui fait bien bouger le public.
MARC disparaît une nouvelle fois laissant EMI et PAT seuls sur scène pour un petit solo basse/batterie pas dégueu. Ils sont rejoints par TURI sous les cris d’un MARC toujours en planque. DOM les rejoint puis MARC, qui finit le morceau dans un style très LED ZEPPELIN. Et voilà, une fois de plus, deux titres de KROKUS qui se jouent coup sur coup avec “To the Top” et “Screaming in the Night”, un super morceau très années 80 et son entêtant refrain “What is wrong, what is right, screaming in the night, running for my life, I die for you”, qui, une fois de plus, est interprété avec passion… Même si, personnellement, je trouve ce dernier morceau un peu long.
Et on repart avec “Carry the Burden”, un autre morceau de STORACE suivi par un nouveau KROKUS : « Rock ‘n’ Roll Tonight”, un hymne fédérateur qui fait vibrer les spectateurs. Tellement fédérateur que MARC décide de les faire chanter. “Are you ready ?”, demande-t-il avant d’entamer les classiques “Oh oh oh oh” et c’est la fin du show.
Alors que la fin était prévue pour 23h30, parce qu’en Suisse, l’heure c’est l’heure, STORACE revient à la demande du public, pour finir sur deux brûlots absolument géniaux. MARC porte maintenant une veste à patchs et il est remonté comme un coucou. Suisse, of course ! On retrouve le chanteur en pleine forme avec “Hoodoo woman”, un nouveau morceau de KROKUS qui fait vibrer la salle avec, encore une fois, un refrain imparable.
MARC nous remercie, dans un Français très correct et entame le dernier titre “Love over Money”, un titre de STORACE qui a des faux airs de KROKUS. Même si certains morceaux m’ont paru un peu longs et même si certaines actions dans le set m’ont un peu perturbé, le show était impeccable et interprété de façon sincère. Et surtout, à son âge – MARC a fêté ses 72 ans en octobre dernier – le chanteur n’a rien perdu de sa voix.
Un petit bilan s’impose : RASH PANZER, est toujours aussi bon, BACK ‘N’ BLACK a tout déchiré et j’aimerais vraiment qu’un jour le groupe se lance dans la compo, même si leurs reprises sont vraiment réinterprétées à leur sauce. STORACE, malgré la longueur plus ou moins inutile, selon moi, de certains titres est musicalement dément. En bref, un super festival à renouveler pour plus de concerts en Romandie !
Un grand merci à David du Daily Rock pour cette invitation.