Quelques mois après le super concert des DEAD DAISIES au CCO de Villeurbanne, leur chanteur est de retour en Europe. Point G Productions fait venir JOHN CORABI pour un show acoustique en terres suisses, la veille d’un autre show au Rock’n’Eat de Lyon.
GUMBOOTS, duo avec JEAN RIGO (le chanteur/guitariste des INFIDELES) et DIDIER GRIS (au violon) démarrent cette soirée dédiée à la guitare acoustique. Ils revisitent des titres comme « Is she really want to go ? » de JOE JACKSON, le « Billie Jean » de MICHAEL JACKSON, « Human nature », « Golden Brown » des STRANGLERS mais aussi des chansons et airs connus irlandais et québécois avant d’entonner le « Relax » de FRANKIE GOES TO HOLLYWOOD. Tout un registre qui a séduit le public, confirmé par des applaudissements soutenus.
Petit répit et voilà que JOHN CORABI arrive sur scène et se pose sur un tabouret avec sa guitare. Il nous annonce qu’il a bien une set list mais que chaque soir, c’est suivant l’humeur du moment.
JOHN a sévi dans le groupe UNION, de 1997 à 2005, juste après son éviction de MOTLEY CRUE, avant d’entamer « Love (I don’t need anymore) ».
Il va nous faire le lien par une petite histoire en rapport avec le titre puis, avant d’entonner « If I never get to say goodbye », il aborde la problématique des armes aux USA et de la violence subie par son manager de ce fait. Vient une histoire sur le fameux EDDIE KRAMER, producteur de cinq albums de HENDRIX, des Alive de KISS… mais aussi ingé son.
JOHN CORABI attaque alors le registre de The Scream avec « Father, mother, son ». En préambule d’une cover d’AEROSMITH, « Seasons of wither », il nous parle alors de sa rencontre avec STEVEN TYLER, chanteur qu’il adule. C’était en studio où MOTLEY CRUE enregistrait en même temps qu’AEROSMITH. Chemin tout tracé vers le registre des DEAD DAISIES avec « Dead and gone ». JOHN s’étend un bon moment sur son intégration dans MOTLEY CRUE via TOMMY LEE, avec la présence des financiers du groupe chacun avec son attaché case. « Misunderstood » puis « Loveshine », tiré du seul album de MOTLEY (1994) auquel il a participé durant les cinq ans passés avec le groupe (1992/1997) s’enchaînent. Quelle voix et pour un très bon album injustement mésestimé !
Petit intermède à parler de l’écriture d’un titre avant d’aller dans l’univers du groupe UNION avec « Robin’s song » puis les DEAD DAISIES avec « Something I said ». Il nous conte son adolescence et ses héros comme BOWIE, les WHO, les STONES mais aussi de ses tensions d’ado avec son père. Superbe version du « Lady stardust » de BOWIE.
Ce qui est fabuleux dans cette configuration acoustique, c’est ce contact où JOHN voit presque chaque visage dans le public. Il repart chez les furieux de MOTLEY CRUE avec « Hooligan’s holiday ». Son set acoustique se terminera par « Man in the moon » de THE SCREAM.
On se quitte après un superbe moment de partage, « comme à la maison ». Le public est radieux et JOHN complète cette belle soirée en poses et en dédicaces autour d’un petit stand de merchandising improvisé. Les connaisseurs en plus d’un T-shirt vont raffler les quelques exemplaires du CD de THE SCREAM.
Ceux qui ne connaissaient pas l’artiste en solo auront découvert un chanteur et un musicien à la voix chaude et au talent indéniable. C’est aussi un homme attachant ; j’aurai le privilège, en comité restreint, de passer le reste de la soirée avec lui, autour d’une bonne bouteille de vin, à parler musique mais aussi de Trump. Amusant et à la fois consternant sous l’angle du rocker américain !!!
La dernière fois que l’un de ces groupes est venu pas loin de chez moi, j’ai raté le coche. Aussi, lorsque j’ai appris qu’ils passaient chez nos voisins helvétiques, je me suis précipité pour réserver ma place… D’autant plus que le Pont Rouge de Monthey, c’est quand même à presque deux heures de route ! Comme les concerts ne se ressemblent pas, mais se suivent, je pars avec les mêmes protagonistes que pour FREAK KITCHEN, sauf qu’il y a mon copain traditionnel de concerts Steve*74 à la place de Hi’ Twist.
Étant donné que nous craignons les ralentissements à la sortie de Genève et ceux d’après Lausanne, nous partons le plus tôt possible. Oui, mais voilà, tout ne se passe pas comme prévu. A peine partis, nous sommes déjà ralentis à cause de travaux sur la route. Oulah, l’ouverture des portes est prévu pour 19h et le premier show pour 19h30 ! Le timing va être serré. Heureusement pour nous, malgré le fait d’avoir perdu environ trois quarts d’heure sur notre trajet initial, nous n’avons pas eu d’autres retards, ce qui fait que nous sommes tout de même à l’heure pour le concert. C’est l’effet du syndrome Ti-Rickou 2019, que voulez-vous. Dorénavant, nous n’aurons plus de craintes d’arriver en retard ! Lol.
Ce soir, c’est Byzance ! Le grand luxe quoi. Trois groupes de haute volée pour un prix dérisoire. VISIONS OF ATLANTIS, EVERGREY et KAMELOT. Le top niveau du métal progressif actuel. La salle est blindée. Je sens que ça va être coton pour faire des photos. Cependant, comme nous avons quand même un peu de place pour bouger, c’est agréable. Nous ne sommes pas serrés comme des sardines, au fond d’une boîte, comme dirait un certain présentateur télé.
Ce sont les VISIONS OF ATLANTIS qui s’engagent en premier sur scène. CLEMENTINE DELAUNEY et SIEGFRIED SAMER, les chanteurs depuis la reformation en 2013, attaquent avec « The deep and the dark ». Dès les premières notes des franco-autrichiens, je suis conquis. Les voix s’harmonisent à merveille et les musiciens complètent bien le tout. La musique, malgré l’absence de claviers, est agréable à l’écoute, même si le son est plutôt fort.
CLEMENTINE, étant française, nous demande dans quelle langue elle doit nous parler. En français ou en anglais ? Comme nous sommes encore en Romandie, c’est dans la langue de Molière que le public lui indique son choix. Elle est trop contente de pouvoir nous parler dans sa langue maternelle.
HERBERT GLOS à la basse et CHRISTIAN DOUSCHA à la guitare assurent le spectacle. Suite à un problème personnel, THOMAS CASER, le batteur et mentor du groupe a dû rentrer chez lui le matin même. C’est donc PIOTR, le drum tech qui a dû apprendre le set en deux heures. Étant donné le boulot qu’il accomplit, j’en reste baba d’admiration. Ce n’est pas pour rien qu’à la fin du set, les musiciens le remercieront en se prosternant devant lui.
Malgré le peu de place allouée au groupe, ceux-ci se sentent à l’aise sur scène et font monter la pression. En une demi-heure d’un show intense et un solo de CLEMENTINE, les musiciens plein de peps ont su chauffer un Pont Rouge qui ne demandait que ça. C’est incroyable la pêche qu’ils nous ont mis ! Personnellement, j’ai beaucoup aimé le mariage des voix des deux chanteurs.
Pendant l’entracte, le changement de batterie est surprenant. Au lieu de remplacer l’instrument, ce qui prend un temps fou, ils ont juste échangé les sticks des pochettes d’album sur les grosses caisses. Ultra-rapide comme changement ! L’avantage, c’est que l’attente entre les groupes est moins longue.
Ce soir, il me faut l’avouer, je suis surtout venu voir EVERGREY, un groupe que j’apprécie Particulièrement. La musique du groupe remplie de spleen te prend aux tripes rapidement et c’est pour ça que je les aime. J’attends donc avec impatience leur venue sur scène.
Seulement, dès le premier morceau, mon sentiment est que le son est beaucoup trop fort, notamment pour une salle de cette dimension. Personnellement, je trouve que ça nous empêche d’apprécier à sa juste valeur la musique des suédois. Le son en façade est trop basé sur les graves et c’est bien dommage. TOM S. ENGLUND, le guitariste chanteur et leader incontesté du groupe demande d’ailleurs à baisser le son des retours. Des lumières psychédéliques s’incrustent sur les premiers morceaux et, pour les photos, c’est plutôt costaud.
TOM ne parle que très peu entre les morceaux. Il laisse la place à sa musique. JONAS EKDAHL, le batteur, frappe fort et ça s’entend dans la salle, couvrant les parties de chant et de guitare. Étant donné que pour moi, l’essentiel dans EVERGREY c’est le chant, je suis un peu dépité.
Au bout du quatrième titre, le bien nommé « Passing through », le son baisse un peu d’intensité et nous laisse entrevoir une partie de la subtilité musicale de nos copains suédois. Ouf de soulagement pour moi. Malheureusement, il ne reste que quatre autres titres pour enfin mesurer la qualité des musiciens.
JOHAN NIEMANN, à la barbe bien fournie, campé derrière sa basse depuis 2010, reprend les chœurs ainsi que RIKARD ZANDER aux claviers. L’instrument de ce dernier est posé sur une enceinte sans fond. Roots à donf ! HENRIK DANHAGE à la deuxième guitare, vient s’approcher du public mais TOM le remet vite à sa place. Chacun essaye de s’attirer les faveurs du Pont Rouge en maltraitant leurs guitares.
TOM a l’avantage de nous séduire avec sa voix dépressive et ses solos. Cependant, comme il communique très peu, le reste des titres passe aussi vite qu’une formule 1. Et c’est donc sur le morceau « King of errors », tout un symbole, que le groupe nous quitte.
Par rapport à VISIONS OF ATLANTIS, il y a un sérieux contraste musical, les suédois étant beaucoup plus lourds musicalement. Je ne suis pas certain que le groupe avait sa place au sein de cette affiche, mais il n’empêche qu’il a donné tout ce qu’il avait pour conquérir le public, dont une bonne partie a été séduite, malgré ce son trop fort.
Le changement de plateau prend un peu plus de temps que tout à l’heure puisque cette fois-ci, il faut enlever la batterie qui servait jusque-là aux précédents groupes. Cela nous permet de papoter entre potes et, pour moi, de défendre la musique de EVERGREY qui n’a pas été vraiment mise en valeur ce soir.
KAMELOT @ le Pont Rouge de Monthey (ch)
Les lumières se font plus sombres. C’est au tour de KAMELOT, la tête d’affiche, de prendre d’assaut la scène. La set list que j’aperçois sur les planches est longue comme le bras. Bon, au moins je sais qu’on n’est pas près d’aller se coucher ! Ça y est, JOHAN NUNEZ, le remplaçant de CASEY GRILLO parti l’an passé, s’installe derrière sa batterie, suivi de près par OLIVIER PALOTAI qui s’installe derrière son clavier.
Et c’est parti pour plus d’une heure trente d’un show intense. Le son est toujours aussi fort mais, étrangement, cela ne me dérange pas plus que ça. Il faut dire aussi que KAMELOT est nettement plus mélodique que EVERGREY. Cela explique peut-être cette impression.
KAMELOT @ le Pont Rouge de Monthey (ch)
C’est avec “ Phantom Divine (Shadow Empire) ” que SEAN TIBBETTS, le bassiste au longues dreadlocks blondes, THOMAS YOUNGBLOOD, le fondateur du groupe à la guitare et TOMMY KAREVIK le chanteur, caché sous une capuche, nous accueillent.
D’entrée de set, le groupe fait un malheur ce soir. C’est LAUREN HART du groupe de death mélodique ONCE HUMAN (avec LOGAN MADER) qui s’occupe des growls, comme sur leur dernier opus. Ils sont effectués avec parcimonie et ne gênent en rien l’idée musicale. Un peu comme une ALISSA WHITE-GLUZ de ARCH ENEMY, elle envoie du lourd et possède un sacré timbre. Mais elle sait aussi chanter en voix claire et en plus celle-ci est superbe !
Évidemment, KAMELOT ne va pas traire les vaches par les cornes. Il sait comment il doit mener son public. Il le charme avec des hymnes qui ne ressortent plus de votre tête une fois entendus, puisant dans leur discographie la plus récente. Avec quatre titres tirés du dernier album et quatre du précédent, KAMELOT séduit son public. Il est vrai que leur métal progressif à tendance gothique symphonique a de quoi plaire aux plus réticents.
La voix de TOMMY étant relativement proche de celle de ROY KHAN, l’ancien chanteur emblématique du groupe, les classiques que sont “ When the Lights are Down “ ou l’incontournable “ March of Mephisto ” ne dénaturent pas avec le reste de la prestation des américains.
Les musiciens sont ultra-motivés et TOMMY n’hésite pas à se rapprocher au plus près de son public, usant de son charme sur la gente féminine, bien présente sur les devants de la scène. THOMAS et SEAN ne sont pas en reste et vont, eux-aussi, se frotter de près au public. Étant donné qu’il n’y a pas de crash-barrière, le contact est plus facile.
Le groupe fait l’impasse sur ses trois premiers albums, privilégiant ainsi, les titres des années 2000. Après un “Center of the Universe” avec LAUREN, nous avons droit à un petit interlude. C’est OLIVER et JOHAN qui se retrouvent seul sur scène pour nous faire un duel clavier/batterie pas piqué des hannetons. Le niveau musical de ces deux lascars est sacrément élevé !
Alors que “Manus Dei”, titre issu de l’album “Silverthorn” – le premier album sur lequel TOMMY officie – se termine, c’est “Sacrimony (Angel of Afterlife)”, qui voit le retour de LAUREN accompagnée cette fois-ci par CLEMENTINE de VISIONS OF ATLANTIS. Ce titre, est chanté originellement par ALISSA WHITE-GLUZ et ELIZE RYD d’AMARANTHE, cependant nous ne perdons rien au change, bien au contraire !
Personnellement, je trouve que nous avons droit à une superbe prestation. Les filles se font face, chacune chantant sa partie, dans un genre de duel. La voix angélique de CLEMENTINE, contraste avec la voix grave, voire démoniaque, de LAUREN. Pendant ce temps, le pauvre TOMMY ne sait plus où donner de la tête, chaque fille se battant pour lui. Chaque chanteur joue un rôle précis. LAUREN, faisant mine de menacer TOMMY alors que Clémentine, beaucoup plus douce, semble lui pardonner. Quel morceau ! L’ambiance est bouillante sous le pont rouge. Pour moi, c’est le moment le plus marquant du set.
Vient ensuite « Burns To Embrace » et le sémillant « Forever » avec ses ambiances et cette voix plaintive. Puis c’est le moment où les musiciens quittent la scène.
KAMELOT ne fait pas languir trop longtemps ses fans en revenant rapidement sur les planches pour nous jouer “Liar Liar (Wasteland Monarchy)”. Durant ce morceau, TOMMY récupère un smartphone d’un spectateur et filme ses camarades de très près avant de le lui rendre. Il y en a un qui doit être content ce soir ! Il est temps pour le chanteur de présenter chacun de ses camarades et, pour le groupe, de brûler sa dernière cartouche, en interprétant le titre « Ministrium (Shadow Key) », datant de leur dernier album en date.
Quel set magique ! Personnellement, je trouve leur prestation meilleure que celle que j’avais vue il y a déjà six ans à Lausanne. TOMMY est super à l’aise sur scène et est un digne remplaçant de l’ancien chanteur.
Nous allons faire un petit tour dans la salle où le merchandising des trois groupes est au complet. Nous discutons avec les membres de EVERGREY et de VISIONS OF ATLANTIS, venus prendre des photos avec les fans et signer quelques autographes. Les musiciens sont hyper-cool et très contents de nous voir si nombreux. Malheureusement, nous n’avons pas eu le temps de croiser les membres de KAMELOT, ceux-ci arrivant un peu trop tard. Eh oui, on a un peu de route à faire !
Le retour se fait sous un temps apocalyptique, la pluie et la neige faisant leur apparition, amis au son du dernier KAMELOT ! En tout cas ce soir, on a vu trois groupes d’excellente qualité et personnellement, je les retrouverais bien volontiers en concert !
J’entends parler depuis une décennie de ce groupe natif d’Atlanta, mélangeant un hard-rock soul groovy. Un précurseur (mid 70’s) qui avec cette fusion des genres, a ouvert la porte à des groupes comme LIVING COLOUR, 24/7 SPYZ, STEVIE SALAS… Leur date initialement programmée à l’automne a été repoussée à ce jour tant attendu et c’est avec un grand fan du groupe que je prends la route. Direction Genève, Lausanne, Yverdon et enfin Berne. 2 bonnes heures de route. Quoi de mieux que de découvrir ce fameux groupe dans un lieu si chaleureux et convivial que le Mühle Henziken, dans l’agglomération de Berne, capitale de l’Helvétie ?
On rentre dans une salle comble mais aussi avec du monde aux balcons. Superbe configuration où l’on peut voir le groupe en dessous de nous ! Lumières éteintes, l’intro de « Funk a while » retentit avant de voir la scène s’éclairer. Les musiciens font leur entrée suivis de JOYCE « BABY JEAN » et de GLENN MURDOCK, les deux chanteurs. JOYCE est rayonnante, dans la force de l’âge avec presque 71 printemps mais aussi avec un sourire et un groove communicatifs. Ce titre est vraiment un hymne et le public réagit tout de suite. Et c’est la guitare de MOSES MO qui fait rentrer le public dans une espèce de transe.
Quand les dernières notes retentissent, tout le monde est aux anges. JOYCE dialogue avec le public, dit qu’elle est heureuse d’être de retour en Suisse et à nouveau dans ce lieu incroyable. S’ensuit « Burning love » (cover qu’ils ont repris en 78), avec JOYCE en grande prêtresse, à la TINA. Les deux choristes sont de la partie avec les musiciens qui assurent aussi les chœurs. Tout comme le « Truth’ll set you free », groovy à souhait, » Can’t fight the feeling » voit MOSES MO nous délivrer un petit solo de guitare, incisif mais efficace (oui, même avec les dents !).
MOTHER’S FINEST @ le Mühle Henziken de Rubingen (ch)
BABY JEAN quitte la scène pour ne laisser que GLENN au chant et c’est pour un « Mandela song » enchaîné avec la cover des MIRACLES – déjà un classique du groupe – j’ai nommé : « Mickey’s monkey ». GLENN fait reprendre en chœur « To the monkey, Mickey’s monkey ». Communion parfaite avec le public. JOYCE est de retour. S’enchaînent alors : « Cling to the cross », » I believe » et son intro à la basse, « Gone with th’rain », « What kind of fool ». La richesse du MOTHERS FINEST, c’est d’avoir un chanteur et une chanteuse mais aussi des musiciens qui font les backing vocals.
« Love changes » confirme tout le talent de la diva : superbe moment ! « Power » laisse la place au classique « Baby love », (titre de 79), toujours aussi groovy avec la voix envoûtante de JOYCE. « Piece of the rock » aura la particularité de s’accélérer avec en final de gros coups de baguettes. Magique ! Le groupe nous assène aussitôt le « Strawberry fields forever » (des BEATLES), presque deux minutes de pure folie !
MOTHER’S FINEST @ le Mühle Henziken de Rubingen (ch)
BABY JEAN quitte la scène, suivie des musiciens. Quelques minutes à se faire désirer et déjà « The wall » et son gros son guitare/batterie retentit. Et on réitère à la fin avec ce son guitare/basse/batterie de plus en plus rapide. C’est au tour de « Give it up » avec son intro groovy à la guitare, morceau où JOYCE et GLENN font chanter le public. Un public de connaisseurs d’ailleurs qui bouge bien. Le groupe le lui rend bien en touchant des mains dans les premiers rangs avant de quitter la scène. Sur le visage du public, on voit le sourire et la joie d’avoir passé une telle soirée.
Un constat : le fait que le son soit bloqué à 96db (en Suisse), certains morceaux avaient moins de pêche ! Mais cela ne m’empêchera pas de revenir dans cette salle que j’affectionne tout particulièrement dans mes périples européens.
11 novembre 2017 à la Villa Tachinni de Petit Lancy (Suisse)
RATTLESNAKE
Report by SEB 747
Aujourd’hui, en France, nous fêtons l’armistice. Moi, je préfère aller faire un tour chez nos amis genevois pour aller voir le deuxième jour du Radar Festival à Lancy. Pourquoi seulement le deuxième jour, et non le premier vous demandez vous ? Eh bien, à cause d’un MAD SIN l’avant-veille, qui m’a littéralement épuisé.
Alors, reposé comme il se doit, je prends la direction du canton de Genève, dans la troisième ville la plus peuplée de Suisse. En plus, chantilly sur le gâteau, ce festival est entièrement gratuit. Du coup, je fais des économies. Mdr.
Ce festos, troisième du nom, se déroule, contrairement aux deux années précédentes dans un autre quartier. M’est avis que les organisateurs ont dû voir moins grand cette année. Ben oui, puisque à la place du Grand-Lancy – les deux années précédentes – nous nous dirigeons vers le Petit-Lancy. Bon, celle blague-là elle est faite, passons à autre chose. Lol.
La villa Tachinni accueille pour cette seconde soirée quatre groupes. Sur l’affiche, je reconnais un nom : ROADFEVER. Tiens, pour une fois, je connais un groupe, ça change ! Et en plus, cerise sur la chantilly du gâteau, je les ai déjà vu en concert ! Trop top sur ce coup-ci. Bon, je le concède, il y a un autre nom aussi, RATTLESNAKE (je commence à en connaître des noms de groupes suisses, non ?) mais, je n’ai encore pas écouté, ni eu l’occasion d’aller les voir en live. Ce sera chose faite ce soir.
Mais, trêves de bavardage, et passons au concert… Enfin, pas tout de suite, il faut aussi parler du trajet. Je sais qu’en Suisse, l’horloge est réglée comme un coucou et qu’il ne fait pas bon arriver en retard, surtout si l’on veut voir le premier groupe !
Ledit groupe est annoncé pour 19h pétante. Allez comprendre pourquoi je me dis que j’ai le temps pour arriver. Malheureusement pour moi, la route est détrempée, le temps est exécrable et il faut être prudent sur la route. Du coup, le syndrome Ti-Rickou me rattrape, et je rate carrément le premier groupe. Il faut dire, pour ma défense, que j’ai eu du mal à trouver de la place pour me garer et que les sempiternels feux après la frontière ne sont pas fait pour arriver à l’heure. On dirait même qu’ils le font exprès ! Mdr.
RANDOM PLAY
Je débarque donc juste au moment où RANDOM PLAY a déjà commencé son set. Et là, je tombe des nues. C’est très bon ! Je ne connaissais absolument pas. On est dans une veine très hard mélodique. Je dirais même du rock avec des grosses guitares et un batteur, DENIS, complètement frappé. Au moment où je prends place dans la salle, celui-ci sort de derrière ses fûts et va faire du air guitar aux côtés de la chanteuse ISA.
L’ambiance est au beau fixe à ce que je vois. On sent l’envie de ces musiciens de jouer ensemble. La section rythmique est ébouriffante. DENIS et TIKI, le bassiste, ont un jeu très fin. Ils sont appuyés par les riffs accrocheurs et les solos de JEAN-LOUIS. Et quel timbre de voix ISA ! Très mélodique, et captivant, il nous fait voyager au travers du rock sous toutes ses formes. J’en aurais bien repris une goutte, moi ! Ça m’apprendra à arriver en retard !
En parlant de gouttes, je décide d’aller me rafraîchir un peu les idées le temps qu’ils changent de plateau, et le temps – celui de dehors – n’est pas clément. La pluie a redoublé d’efforts. Du coup, ce n’était pas une bonne idée ! Vite, je rentre avant d’être trempé et je constate que le nombre de spectateurs a légèrement augmenté.
RATTLESNAKE
Il faut souligner, quand même, que RATTLESNAKE et ROADFEVER sont les têtes d’affiche de ce festival. D’ailleurs, Il est temps pour le serpent à sonnettes de faire son entrée. Comme l’an passé, et comme RASH PANZER la veille, le groupe est en bonne place sur l’affiche.
Dès l’entame des premiers accords, le public se rapproche ostensiblement de la scène. Les lights sont excellents et le son est ébouriffant. C’est la qualité suisse ! La machine à smog, bien que présente derrière le groupe, reste relativement discrète. Que du bonheur ! Et de la bonne humeur ? Bien sûr, et par les temps qui courent, voir des visages plus que souriants, est toujours agréable.
RATTLESNAKE
Le coupeur de bois qu’est le batteur DYLAN (le fils de RAPH le chanteur) et la vrombissante basse de BASTI font des merveilles, sous les riffs venus d’on ne sait où d’INDY. Raph a la voix rocailleuse qui vous écorche les oreilles avec du papier de verre. Il est dopé au Jack Daniels et à la bière… des RATTLESNAKE bien entendu ! D’ailleurs, il en fait profiter le public en leur offrant une bouteille à se partager. Les fans du groupe sont enchantés et boivent jusqu’à plus soif. À croire, qu’ils ne demandaient que ça. Lol !
Le serpent à sonnette frappe plus vite que son ombre. Les titres sont très bons et font vibrer le public. INDY va se promener devant les spectateurs, enfin, surtout devant le sexe opposé et RAPH va headbanguer avec des fans.
Les musiciens sont très mobiles sur scène. INDY ne tient pas en place. Il finira assis sur la scène. « Hell To Pay », « Gimme A Reason », « Hell And Back », tous des titres qui te font bouger ton arrière-train sans même t’en rendre compte. Comme disait mon compère Steve*74 l’an passé, le spectre AC/DC n’est pas très loin. J’irai même plus loin, en disant que l’esprit de BON SCOTT s’est incrusté dans la voix de RAPH ! C’est excellent !!
Le groupe est toujours très animé sur scène et les spectateurs tapent du pied, des mains, headbanguent, chantent les refrains. INDY est à fond, ses riffs sont mordants. BASTI est un métronome sous les coups de haches de DYLAN. RAPH quant-à lui fait le grand écart, chante à genoux, joue avec son pied de micro, headbangue comme un damné. En clair, l’atmosphère est électrique et rock ’n’roll et, comme dirait un célèbre présentateur TV – un certain Jean-Pierre F. de Marseille- nous passons une sacrée soirée !
RATTLESNAKE
RAPH s’adresse au public : « Hé le Radar ! tu prends la main gauche, tu prends la main droite et tu tapes dedans ! ». Voilà « Rattlesnake Girl » qui sort des enceintes. Quel super morceau ! On croirait entendre le frétillement de la queue d’un serpent à sonnettes ! Les titres s’enchaînent devant le public en feu. Les premiers rangs s’époumonent sous les refrains du groupe.
Puis vient le moment de clore ce set et RAPH nous annonce qu’ils vont fêter leur cinquième anniversaire le 9 Décembre au Bouffon de la Taverne. Il ne faudra pas rater ça ! « Ne partez pas tout de suite car il y a un super groupe qui vient juste après. C’est ROADFEVER » nous annonce RAPH.
Comme le temps à l’extérieur ne s’est toujours pas amélioré, je décide de rester à l’intérieur. Après la traditionnelle pause hydratation, je jette un œil sur les superbes maquettes de RENE DURON, « Le Rock en Diorama » exposées à l’arrière de la salle. Elles représentent des scènes de groupes de métal. Que ce soit celui de RAMMSTEIN, de KISS, d’ALICE COOPER, de MOTLEY CRUE ou de QUEEN, la richesse de détails est impressionnante. Quand la passion devient un hobby…
ROADFEVER
Avant d’aller retrouver ROADFEVER que j’avais quitté en juin, je croise quelques copains et copines, le chanteur de ETERNAL FLIGHT qui distribue des flyers pour son prochain concert avec SIDEBURN le 25 novembre, et Suzy, ancienne rédactrice de feu le magazine de rock suisse Transit, venue soutenir son mari guitariste de RATTLESNAKE. Il y a même le chanteur guitariste de CHAINER, qui lui, cherche un batteur. À bon entendeur…
Du coup, le temps passe vite et RAPH nous annonce les ROADFEVER. Alors, tel Speedy Gonzales, la souris la plus rapide de tout le Mexique, je me remets devant la scène. Je ne voudrais pas manquer le début !
Que de temps passé depuis ce 7 mai 2011 à Saint-Prex en Suisse, où, venu voir PRETTY MAIDS, je tombe sur ce groupe dont j’avais à peine entendu parler. À l’affiche avec ANA POPOVIC et ULI JOHN ROTH, je me souviens avoir pris une grosse claque. Je suis devenu fan du premier coup.
ROADFEVER
Depuis, les années ont passé et je me rends compte que ça va faire la quatrième fois que je les vois. Plus ça va, plus j’adore. Cette voix ! Le côté groovy et entrainant de MANOU, la chanteuse, est toujours aussi génial. D’ailleurs, ce ne sont pas les afficionados présents ce soir qui me diront le contraire. La salle n’a pas désempli. Ils sont restés pour voir le dernier groupe de la soirée, c’est cool !
« Wheels On Fire » démarre, c’est le cas de le dire, sur les chapeaux de roues. Le public est sur-motivé et commence déjà à reprendre les refrains. Et on enchaîne avec « Break Down The Walls » ! Ouah, quel titre ! Et ce refrain qui ne te quitte plus ! Perso, moi, j’adore.
En plus, ce soir nous avons droit à une set liste longue comme le bras ! Les ROADFEVER vont nous jouer dix titres ce soir et ils sont super motivés. Il faut dire aussi que le public est beaucoup plus nombreux que la dernière fois où je les ai vus.
JESSIE BE, le bassiste, est en super forme. Il bouge beaucoup plus qu’à l’Undertown. Les riffs de DAVID sont toujours aussi mordants. Il martyrise toujours autant les cordes de sa Gretchen. RANZO, le batteur remplaçant et actuel NOW OR NEVER, est bien en place. Il a pris ses marques et cela se ressent. MANOU, elle, va faire chanter son public en lui tendant régulièrement son micro. Et le public en redemande ! Cela fait plaisir à voir.
Pas de répit, les titres sont débités les uns après les autres. De « Outside » à « Black Moon Breeze » ou de « Roadfever » – durant lequel MANOU n’aura de cesse de faire participer la salle – à « Do The Right Thing », je suis aux anges !
« Ce soir, nous ne jouerons qu’un titre qui n’est pas de nous » nous dit MANOU, et c’est la reprise de BLACK SABBATH « War Pigs ». On ne tient plus le public. Deux fans absolus décident de se jeter l’un sur l’autre en prenant de l’élan. Du coup, ils sont suivis par plein d’autres. Tout le monde se marre. L’ambiance est vraiment bonne.
Pour moi, il est temps de plier bagages. Sur la set list, il reste encore des morceaux mais, malheureusement pour moi, je ne peux rester. En plus, il se fait tard et j’ai encore une bonne heure de route sous la pluie qui, décidément, ne veut plus s’arrêter. En tout cas, je suis super heureux d’avoir assister à ce festival et de m’être fait violence pour bouger.