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THE CRUZADOS au Brin de Zinc

Report by SEB 747 – Photos : STEVE*74

Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas. Quoique, en y réfléchissant bien, un peu quand même. Le beau temps est toujours au beau fixe, et nous retournons encore une fois au Brin de Zinc avec mon copain Steve*74. Un proverbe dit : Au moment où commence avril, l’esprit doit se montrer subtil. Bon, d’accord, nous avons déjà dépassé la moitié du mois. Mais, vous voyez où je veux en venir ? Eh oui, prendre la décision d’assister à ce concert a été une des choses les plus délectables qu’on ait faite en ce mois (pour le moment ?). C’est ça d’avoir le nez fin ! Mdr

Ce soir, je vais voir un groupe que notre redac’ chef a déjà vu très récemment au Cherrydon. Je n’ai pas besoin de vous le rappeler, vu que vous suivez attentivement les reports du Webzine. Et ceux qui ne suivent pas, nous en reparlerons plus tard, non mais !

Comme vous vous en doutez, c’est une nouvelle mouture qui est depuis aux commandes. Certains membres officient depuis pas mal d’années au sein de LITTLE CAESAR, et notamment le chanteur RON YOUNG, qui évoluait à la même époque dans le Sud de la Californie. Donc pas trop d’inquiétude pour la relève. D’autant plus que les racines Texas blues, bien présentes ce soir, transpiraient déjà à l’époque lorsque les deux groupes tournaient. Avec peut-être une tendance plus hard-rock pour celui de RON.

Pas de première partie ce soir, nous rentrons d’entrée dans le vif du sujet. Les CRUZADOS sont là pour en découdre et montent sur scène avec conviction.

Que pourrais-je vous dire d’autre que le redac’ chef n’a pas déjà dit ?

C’est par le dynamique « She’s Automatic », qui évolue dans un hard blues débridé que nos amis basés dans la cité des anges commencent leur set. Ah me**e, il l’a déjà fait. Du coup, parlons d’autre chose. Tiens, les lunettes noires sont de sorties ce soir, il doit y avoir une épidémie de conjonctivite, comme me le suggère mon copain Steve*74. Lol.

En tous cas, ce n’est pas ce qui empêche le guitariste, LOREN MOLINARE (THE DOGS, LITTLE CAESAR) casquette vissée sur la tête, d’avoir un groove énorme, ou même le batteur ROB KLONEL planqué au fond de la scène, de nous démontrer tout son talent. Le seul qui ne porte pas de binocles c’est le second guitariste, MARK TREMALGIA (LITTLE CAESAR). Celui-ci est très en forme et impressionnant dans son interprétation des morceaux des CRUZADOS. Ses harmonies tissées d’inspirations blues rock sont ruisselantes d’authenticité.

Cependant, ceux qui tiennent le “haut du panier » serais-je tenté de dire, c’est bien RON et TONY. Celui-ci nous présentant souvent les morceaux interprétés de main de maître par le chanteur, qui, régulièrement à chaque fin de titres, nous dit un “Meurci beau Q” avec un accent américain très prononcé.

Le Rock bien roots de “Nine Million Tears” vibrant de nostalgie nous tire une larme, tandis que “Bed of Lies”, tiré de leur 2nd LP et “Wings & A Prayer” ont le don de faire secouer les têtes des spectateurs du Brin de Zinc. “Rising Sun” le premier titre issu de l’album de leur début datant de 1985 renvoie aux premières heures du groupe, un rock blues Texan qui fait plaisir à entendre.

TONY, nous annonce le prochain titre, “After Dark”, un titre tiré du film « Une nuit en enfer ». A peine une minute plus tard, une spectatrice décide de faire comme Salma HAYEK dans le movie et monte sur scène pour une danse lancinante à tendance sexy qui fait monter la chaleur sur scène, mais qui n’a pas l’air de perturber les musiciens.

“Ghost Town”, suivi de “Son Of The Blues”, font retomber la pression mais restent très addictifs. L’osmose entre chaque membre du groupe est bien présente. L’impression qu’ils jouent ensemble depuis une éternité se fait bien ressentir. Ce qui est un peu logique étant donné que trois membres sur cinq sont issus du même groupe.

“Sad Sadie” qui suit, flâne dans une tendre ballade Country. Puis c’est « Don’t throw Stone », soundtrack du film « Roadhouse », un blockbuster des années 80, qui est joué sur les chapeaux de roues.

Sur les 11 titres du dernier album, neuf ont été interprété ce soir, tel que « 54 Knockouts » qui, je vous le donne en mille, mets KO le Brin de Zinc. « Hangin out in California » et « Motorcycle Girl », encore un autre morceau de 1985 concluent le set.

Quoi ? C’est déjà fini ? Mais c’est que je n’ai pas vu le temps passer, moi ! Ah non, il reste encore des titres sur la setlist. Les voilà de retour. Ouf, c’est que j’en voulais encore, et à priori, vu la manifestation des spectateurs, je ne suis pas le seul.

“C’est un titre que j’ai écrit il y a très très longtemps. Du temps de… Je sais que vous connaissez… TITO AND TARANTULA. C’est un titre du premier album, nous l’avons enregistré ensemble… Comment s’appelle-t-il déjà ? Je ne m’en souviens plus.”, rigole le bassiste. “Back to the House That Love Built” lui rappelle RON. Le bassiste se marre. “C’est un titre du film « Desperado » », nous rappelle-t-il. Et encore une pépite sortie tout droit du répertoire de nos Croisés Américains.

C’est certain, le groupe applique à la lettre la philosophie du parisien Henri BERGSON, qui disait « L’homme devrait mettre autant d’ardeur à simplifier sa vie qu’il en met à la compliquer ». Leur musique chemine dans un style vintage inaltérable, pas hyper complexe et moi, c’est tout ce que je demande.

Et c’est loin d’être fini, puisque suit « Have Love will Travel », avant de finir en beauté par « Johnny Pay to Play ». Mais ça, vous le savez déjà, Ti-Rickou vous en a parlé dans son report.

“Ben oui, me dira leur manager flamand qui s’occupe aussi du merch, je leur dis tout le temps, il faut me laisser de la place pour vendre. Vous vous signez plus loin !”. On a le sens des affaires ou on ne l’a pas. Mdr

Le groupe prend le temps de discuter avec ses fans et de répondre avec beaucoup de patience à leurs questions, aussi biscornues qu’elles soient. Extrait d’une conversation entendue ce soir : « Vous venez d’où ? », « California, Los Angeles ». « Ah, du Massachusetts ! », « No, LOS ANGELES, California ! », « Ah d’accord ». Il est vrai que l’accent à couper au couteau des Américains, n’est pas forcément très facile à comprendre et avec l’abus d’alcool, ça n’arrange pas non plus. Lol.

Le temps défile à toute vitesse, et il est temps pour moi de retrouver ma Yaute natale. Nous disons au revoir à nos nouveaux copains californiens et rentrons à la maison tout en nous repassant le dernier album des CRUZADOS. Le retour qui devait se faire sans problèmes, s’avérera plus compliqué que prévu et nous fera arriver beaucoup plus tard qu’attendu. Du coup, on a pu se passer l’album en boucle.

Si vous n’avez jamais vu THE CRUZADOS en live, n’hésitez pas une seule seconde, vous serez séduit par le rock teinté fortement de blues des Californiens. Une vraie pépite !

THE CRUZADOS et BIG FAT PAPA’Z au Cherrydon

THE CRUZADOS @ le Cherrydon

Report by Ti-Rickou

Concerttttttttttttttttt, yes !!! Pourquoi est-ce que je suis si content ? Ben c’est que, malgré une amélioration, les concerts ne sont pas légion, et les concerts qui m’intéressent encore moins. En plus, en comptant bien, entre le 01 octobre 2021 avec le concert de LITTLE CAESAR au Cherrydon et la date de ce soir, il n’y a que 10 reports sur le webzine. C’est grosso modo le nombre de reports qui paraissent en moins de deux mois en temps normal !

Vous vous posez la question de savoir pourquoi je fais un rapprochement de cette date avec celle de LITTLE CAESAR ? La réponse est simple, dans THE CRUZADOS, il y a trois membres de LITTLE CAESAR, dont Ron YOUNG et Loren MOLINARE. Je suis donc aux taquets de les retrouver et, cerise sur le cake, c’est la première fois que THE CRUZADOS jouent en France.

Donc direction Marseille ! Allez, une halte à l’hôtel pour prendre ma chambre et là, qui est à la réception ? Les CRUZADOS !!! Cool, je suis sûr que le concert va avoir lieu, lol. Retrouvailles et papotage avec le groupe avant qu’ils partent faire les balances.

Petite sieste, douche et go pour la salle ! Quel plaisir de retrouver le Cherrydon, Christian et toute son équipe. Tiens, il y a un changement : le camion à pizza devant la porte. Trop cool, c’est encore plus pratique !! Je trouve qu’il y a pas mal de monde pour un lundi (et ça va continuer d’arriver tout au long de la soirée).

Petit papotage avec Christian et rencontre avec un fou furieux super sympa qui fera passer mega vite le temps avant la première partie.

BIG FAT PAPA’Z @ le Cherrydon

Car il y a un groupe de première partie : BIG FAT PAPA’Z. Allez, c’est parti pour un power trio heavy blues. Visuellement parlant, c’est étrange : le batteur et le bassiste qui arborent une casquette et le guitariste chanteur qui lui porte un bob (oui, oui, un bob à la Bernie !). Sur le coup, je suis très sceptique.

Je ne vais pas le rester très longtemps car musicalement leur heavy blues avec un côté bayou, moi j’adore ! La voix est top et l’énergie du power trio donne une putain de pêche et un climat délivrance qui fait que ça matche direct.

En plus, leurs morceaux sont très addictifs. Ce ne sont pas des lapins de trois semaines, ils ont en effet trois albums et plein de concerts à leur actif. Et ils ont des fans dans la salle ! Bref, l’ambiance est bonne !

Allez, c’est fini. Bonne découverte, surtout dans un style où je ne m’aventure que trop peu. Quand je dis que la scène hard metal rock française n’a jamais été si prolifique et de qualité !

Re-papote avec mon nouveau copain tout en jetant un œil sur l’écran géant qui diffuse un live de FM… Comme pour nous rappeler qu’ils joueront bientôt dans cette salle !

THE CRUZADOS @ le Cherrydon

Et c’est parti pour THE CRUZADOS !! Un petit topo sur le groupe pour ceux qui croient que je vais voir un groupe de Mariachis. Le groupe s’est formé en 1983 autour de Tito LARRIVA (TITO AND TARANTULA). Ils sortent deux albums avant la séparation vers 1988. Au compte de ces albums, on trouve des morceaux pour des B.O. de films qu’on connait tous. Plus tard, le groupe s’est remonté et a ressorti un album mais sans Tito.

C’est donc avec un putain de plaisir que les quelques cent personnes et moi présentes les accueillons ce soir ! Surtout qu’ils ne sont pas venus pour enfiler des perles, ils sont là pour faire du rock’n’roll. On va en prendre plein les esgourdes !

C’est parti avec un titre du petit dernier « She’s Automatic ». La set list va être un mélange entre anciens et nouveaux titres avec des morceaux que j’adore comme « After Dark » (Une nuit en enfer), « Don’t throw Stone » (Roadhouse). Je suis comme un dingue ! Leurs morceaux rock avec une touche mexicaine, c’est du pur bonheur en barre ! En plus, le son est excellent (tellement bon que le groupe après les balances a décidé d’enregistrer le concert de ce soir. Peut-être un live made in Cherrydon à venir !!! Les lights sont sublimes aussi. Vous l’aurez compris, tout est réuni pour en faire un mega concert.

Je n’ai pas encore parlé des zicos. Ils sont à donf’, heureux d’être ensemble et de jouer ces morceaux. Ca saute, ça se secoue, ça se donne à 200% ! Aussi bien les LITTLE CAESAR que le bassiste et le batteur, d’ailleurs ! Ouah, ça décoiffe même les chauves ! Leur plaisir de jouer est communicatif.

« Motorcycle girl » annonce la fin. Heu non, on n’est pas fatigués ! Donc rappel. Yes, c’est reparti pour trois morceaux donc le dernier « Johnny pay to play », très rock’n’roll of course. On est comme des petits fous. Christian, le boss, est au premier rang et s’éclate à donf’. Un vrai passionné qui vit pour la musique.

Allez, c’est fini. Ils viennent nous rejoindre au stand merch’ pris d’assaut pour signer des autographes, prendre des photos et tout ça avec une énorme gentillesse et un grand sourire. Le stand a été bien vidé, tout le monde voulant un souvenir de cette soirée. Les CRUZADOS ont fait plus que le job, ils nous ont donné un sourire banane et par ces temps compliqués, c’est déjà une prouesse.

Pour ma part, je vais les laisser aller dormir car ils partent demain matin pour Barcelone. 5 jours en Espagne et retour en France (au Brin de Zinc près de Chambéry, Paris, etc.). Alors, si ils jouent dans votre coin voire un peu plus loin, foncez les voir, bonheur assuré !

C’est mon deuxième concert au Cherrydon et c’est un sans-faute. Un big merci à Christian et à toute son équipe et à très bientôt my friends ! Long live Rock’n’Roll !!!