Samedi 25 janvier 2020 à Thônex (Suisse)
Report by Seb 747 – Photos : Steve*74
Les week-ends se suivent et ne se ressemblent pas. Après la Savoie vendredi dernier, c’est chez nos voisins helvètes que je me rends ce soir pour assister à un concert. Et plus précisément à Thônex, la 7e commune la plus peuplée du canton de Genève.
C’est dans une salle où je n’ai pas encore posé mes guêtres que se déroule ce concert : L’Espace Culturel du Bois-Des-Arts. Comme je ne connais pas trop le trajet, je ne tarde pas, d’autant plus que j’ai rendez-vous avec mon copain Steve*74 qui doit faire les photos. En plus, ce soir nous sommes 7 en tout. Ben oui, vous connaissez le proverbe : plus on est de fous…
C’est bien gentil tout ça, mais qu’est-ce que nous allons voir vous demandez-vous ? Eh bien, trois groupes venus de Romandie : LYOSUN, SPIT RECKLESS et SIDEBURN. De quoi passer une excellente soirée !
Le problème quand on est nombreux c’est que, pour partir à l’heure, il faut souvent se lever tôt. Et donc, si vous voyez où je veux en venir, nous partons à la bourre. Comme par hasard, le brouillard s’est invité sur la route et un putain de camion (comme le chantait RENAUD) m’empêche de sortir au bon embranchement, m’obligeant à faire un détour. Mon copain Steve*74 étant dans une autre voiture, il arrive bien avant moi. Ce n’est pas pour rien que je le surnomme de temps en temps, le GPS vivant, lol.
Du coup, j’arrive un peu tard pour assister à la prestation de LYOSUN. Ce que je peux vous dire, c’est que c’est un « one man band ». Seul sur scène, le musicien joue avec une guitare, un clavier et des samples. Étant arrivé sur la fin de sa prestation, je ne peux, malheureusement pas vous en dire beaucoup plus. Je peux quand même vous dire qu’il a une belle voix, qu’il se débrouille plutôt bien à la guitare et que le style se veut blues folk. A revoir une autre fois.
Il est l’heure pour nos copains genevois de SPIT RECKLESS de prendre la relève. Ah… SPIT RECKLESS et son « Happy rock ». Que dire de plus que ce que je n’ai déjà dit ? Si vous suivez le webzine, ce dont je ne doute pas, et que vous lisez ces lignes, vous savez que je suis fan. Mon pote Steve*74 aime bien mais il est un peu moins enthousiaste que moi. Personnellement, j’adore leur côté rock aux mélodies ultra bien ficelées et entraînantes.
Les lumières se rallument après une petite intro et « Stop Foolin’ Me Around » déboule dans les enceintes de l’Espace Culturel du Bois-Des-Arts. Une chose est sûre, les genevois démontrent qu’ils ne sont pas là pour faire de la figuration. On sent que le groupe est motivé comme jamais.
CHRIS, notre copain chanteur-guitariste, est monté sur ressorts. La scène étant relativement large, il court et saute de partout. Je suis sûr qu’il a des ancêtres au pays des kangourous. LUIGI, le second guitariste, n’est pas en reste puisque lui-aussi bouge de partout. GREG VG, batteur de son état, et GILBERT à la basse maintiennent la rythmique.
Les titres s’enchaînent sans se ressembler : « Shackles », « Magic Pills » et ses pilules magiques… En bref, que des titres ultra-calibrés pour la scène.
Contrairement à leurs habitudes, nous n’avons pas droit au doublage du titre « Make me Happy », mais ils nous ont réservé une surprise « parce que nous avons été sages », dixit CHRIS WALL. C’est à un inédit auquel nous avons droit : « I still think about you », un titre mid tempo qui vous noue les tripes et qui semble séduire les copines agglutinées devant la scène.
Le temps passe vite en compagnie de nos copains genevois et après « Miles Away », titre bien mieux placé sur la set-list que lors de leur récent concert à Arare, et l’incontournable « Make me Happy » et son refrain inoubliable, il est déjà l’heure de se quitter. Le public ne semblant pas vouloir laisser le groupe s’en aller les SPIT RECKLESS reviennent donc sur scène pour interpréter un cover de NEIL YOUNG, « Keep on rockin’ in a free world », qui finit de mettre le feu à Thônex.
Une fois de plus, nos copains genevois ont délivré un set imparable et tellement entraînant ! Personnellement, je me suis encore régalé.
Bon, c’est bien beau tout ça, mais il faut aller se réhydrater. Un petit tour au bar nous permet de rencontrer LUIGI et VG que nous remercions chaleureusement.
Malheureusement, nous n’avons pas le temps de voir les autres membres du groupe car, dans la salle, une intro retentit. Les lumières sont éteintes et une autre intro retentit. Euh… Rassurez-moi, ils vont quand même jouer nos copains de SIDEBURN ? Oui, bien sûr ! Ce soir, le concert est filmé en vue d’un futur DVD, de quoi sur-motiver les vaudois. En jetant un coup d’œil sur la set-list qui trône sur les planches, je me rends compte qu’ils vont jouer 22 titres. Incroyable !
Allez, c’est parti ! Le groupe ouvre son show avec « Knocking At The Wrong Door », un morceau de leur tout premier album sorti il y a plus de vingt ans et qui a servi de bande annonce au film ”Hit & Run” (avec Bradley Cooper). Sacrée surprise !
Entouré de son compère de toujours, LIONEL BLANC – le batteur qui semble posséder plus de bras que nécessaire – des guitaristes MIKE RIFFART et LAWRENCE LINA et de l’imposant bassiste NICK THORNTON, ROLAND PIERREHUMBERT, le chanteur, est toujours aussi en forme, ses vocalises groovy et bluesy font mouche à chaque fois et n’ont pas l’air d’avoir changé avec le temps.
C’est l’éclate totale ! Tous les morceaux que j’adore des SIDEBURN sont joués ce soir : « Gangster Lover », « Six Feet Under », « Get That Way »… Aucun album ne semble avoir été écarté. Il est vrai qu’avec 22 titres, il y a de quoi faire !
ROLAND rameute le public un peu timide en leur répétant que le concert est filmé en vue d’un futur DVD. D’ailleurs, deux cameramen suivent le groupe sur scène et dans le public, ce qui pousse les musiciens à se montrer sous leur meilleur jour. Après un « Crocodile » qui sent bon le bayou malgré ses 19 ans au compteur, c’est encore un titre que j’adore avec son refrain entêtant, « Never Kill The Chicken », tiré de l’album « Gasoline » – qui ne date pas d’hier. Quel pied !
Mais ce soir, SIDEBURN ne joue pas que du SIDEBURN. Ils font aussi une partie du show en tribute à AC/DC. J’en vois déjà certains monter sur leurs grands chevaux. Rassurez-vous, sur les 22 morceaux joués ce soir par le groupe, ce sont seulement 7 titres des frères Young auxquels nous aurons droit. A peine 30% du show, comme c’était d’ailleurs annoncé sur l’affiche. Pas de quoi s’inquiéter donc.
Les hits de l’époque BON SCOTT rappellent de bons vieux souvenirs au public. Du AC/DC en version SIDEBURN, c’est vraiment trop bon ! Intelligemment, ROLAND laisse le soin à NICK d’interpréter le seul titre de la période BRIAN JOHNSON avec « Thunderstruck ». Ce titre est bien plus dans la tessiture du bassiste ! Et c’est « If You Want Blood » qui clôt cet interlude australien.
« Drivin’ On The Mainline » se charge de ramener le groupe dans le giron de son hard-rock bluesy helvétique suivi par un « Frontline » du feu de Dieu. Qu’est-ce que c’est bon ! En me retournant, je m’aperçois avec tristesse qu’une partie du public a déserté. Bah, c’est dommage pour le groupe, mais c’est tant mieux pour nous, on en profitera plus. D’autant plus que SIDEBURN n’en a pas fini avec nous. « Gimme The Way » et « Lazy Daisy » se chargent de finir en beauté le show.
A peine le temps de se remettre de nos émotions, que nos copains vaudois reviennent sur scène pour nous jouer les deux derniers morceaux de leur set-list. ROLAND fait de nouveau intervenir le public sur « Live To Rock », le titre censé terminer le set.
Pourquoi censé vous demandez-vous ? Eh bien, comme le public restant en redemande, SIDEBURN revient une nouvelle fois pour notre plus grand plaisir. Nous ne sommes plus qu’une poignée de « Die hard » et le chanteur nous remercie chaleureusement d’être restés faire la fête avec eux. Il est vrai qu’il est bientôt « l’heure du crime » et qu’il y a peut-être des problèmes de transport. Dans tous les cas, nous, nous sommes encore là pour assister au final de nos hard-rockers helvétiques préférés.
C’est une nouvelle fois « Devil may care » qui fait surchauffer L’Espace Culturel du Bois-Des-Arts. Nous en prenons pour notre grade. Une impression d’être des vrais privilégiés ce soir, se fait ressentir.
ROLAND nous demande ce que nous voulons pour la suite. Plusieurs voix réclament un titre pendant que d’autres en réclament un autre. « Décidément, ils ne savent pas choisir à Thonex ! Ce n’est pas un bon public », rigole le chanteur. Alors SIDEBURN décide de nous achever avec « Dany and the Devil », un titre issu de leur second album sorti il y a quelques années déjà.
ROLAND s’assied sur le bord de la scène et rameute le public « Voilà, comme ça ! On est bien, non ? » interroge-t’il. Et le chanteur se met à chanter au plus près de son public qui n’en demandait pas mieux. C’est vraiment une fois encore trop bon. Et du coup, ce n’est pas à un titre supplémentaire auquel nous avons droit mais à deux ! Et cette fois-ci, c’est bel et bien fini.
ROLAND qui, je vous le rappelle, vient de jouer 24 titres en deux heures de show, nous attend au stand merch’ pour discuter musique et signer les set-lists. Il est rejoint rapidement par LIONEL qui, lui-aussi, se prête gentiment aux autographes et aux photos. Les autres membres viendront plus tard dans la soirée pour discuter à bâtons rompus avec leurs fans.
Bon, c’est bien beau de discuter pendant des heures, mais il nous faut penser à rentrer, surtout que le brouillard qui s’était invité tout à l’heure n’a pas encore décidé d’aller se coucher. Bah, avec le dernier album de SIDEBURN dans la voiture, on ne craint rien !