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ANVIL

Ce mois de Novembre ne fait pas exception à la tradition qui fait de ce mois un enfer pour les fans de hard-métal qui aiment aller voir les groupes en live. Les dates s’enchaînent à un rythme effréné, voire effrayant. Et malheureusement comme on ne peut pas se couper en quatre ni même en deux, il faut faire des choix. Moi perso, il était hors de question que je loupe l’unique date en France des canadiens de métal speed ANVIL.

Donc direction le Kao à Gerland. C’est pratique, je pourrais presque y aller les yeux fermés pour l’instant. Un mardi, nickel pour circuler et se garer. Et donc forcément, je suis à l’heure et même en avance. Et là une question se pose : est-ce qu’il y a une première partie ? C’est vrai, je n’avais même pas réfléchi à la question. Heu, à côté du stand de merch’ d’ANVIL, il y a un autre stand : REZET, donc oui il y a un autre groupe ! En revanche, vue la pochette du CD, ils ne doivent pas faire dans le métal prog’ ! Du coup, j’ai un peu peur car ça peut se révéler très très violent !

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REZET

Bon, je ne vais pas tarder à être fixé car ça débute. Les musiciens ont un look très metalleux thrasheurs 80…Et musicalement ? Ouf, c’est raccord, on est dans du thrash à la METALLICA période « Kill’en’All ». Du thrash-speed totalement sortis du passé, sans rajout de voix caverneuses ou de voix à la Mickey sous hélium.

C’est bien fait et dès le premier morceau le public headbangue. C’est efficace, bien fait, bien joué… enfin pour ceux qui aiment le style bien-sûr (j’aurais pu envoyer ma femme sur ce coup-là !).

Perso, même METALLICA a ses tout débuts, je n’avais pas tenu tout le set donc là vous imaginez bien que dès qu’ils ont accéléré le tempo (si, si c’est possible) et même si c’est, comme ce soir, très bien joué, je confirme que le thrash métal n’est décidément pas ma came. Je préfère suivre la fin du show au bar.

Euh, ce soir c’est assez facile d’y accéder car la salle n’est même pas à moitié pleine. J’espère que ça va changer pour le début d’ANVIL.

Bon allez, les REZET ont fini, changement de plateau. Je me repositionne pour être devant pour le début d’ANVIL.

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ANVIL

Bon, on attend un petit peu et puis ça commence. C’est parti pour un instrumental, marque de fabrique du groupe.

Le batteur et le bassiste sont sur scène mais je ne vois pas LIPS. Je l’entends mais je ne le vois pas. Je tourne la tête et putain, il est là à un mètre de moi dans le public ! Alors celle-là, on ne me l’avait encore jamais faite. Débuter le show dans le public, ce mec est vraiment barge ! Mais un barge comme je l’aime.

Il est là avec sa guitare et  son sourire. Sa joie de jouer, il veut la communiquer d’entrée. Il a même installé un micro dans sa guitare pour pouvoir communiquer avec nous. Pas facile de décrire l’ambiance dans le public, la tête de mes copains photographes qui cherchaient toujours LIPS alors qu’il était derrière eux ! Un début de concert qui donne le tempo, la soirée ne va pas être monotone.

Allez, LIPS rejoint ses petits copains sur scène et c’est parti pour un tour d’horizon du répertoire d’ANVIL avec bien-sûr un total show de LIPS qui va nous montrer tout ce que l’on peut faire avec une guitare.

Bien sûr, il n’a pas oublié son copain le vibromasseur pour nous montrer que l’on peut s’en servir avec une guitare (eh oui, pour ceux qui ne le savent pas, il a été le tout premier à en utiliser un pour ses solos. Mais ça, c’était il y a très très longtemps !).

Il ne va pas oublier non plus de communiquer avec nous, on ne s’ennuie pas un seul instant. Euh, à part peut-être qu’on est dans un show à l’ancienne avec son solo de batterie, son solo de basse… Mais bon perso, même si je n’ai pas trouvé ça forcément nécessaire, je n’ai pas non plus trouvé ça forcément chiant. Et puis, les solos de LIPS  à la guitare sont tellement hallucinants ! Pas forcément de technicité, mais de délire que ceci n’est qu’un détail.

L’ambiance atteint une apothéose quand ils vont nous faire « Metal on Metal », of course ! D’un seul coup pschitt, je ne suis plus là, j’ai un fash-back dans les 80. LIPS est devant moi et je pense que ANVIL sera un énorme groupe. « Metal on metal » finit. Le morceau est toujours aussi bon mais autour de moi, on n’est décidément pas nombreux à s’en être rappelé.

Les lumières se rallument, moi comme tous ceux présents, on s’en fout. On a vécu un énorme moment avec un groupe qui joue parce c’est leur vie. Je n’aurais loupé ça pour pas grand-chose au monde.

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ANVIL

A ceux qui pensaient qu’ils avaient déjà vus ANVIL parce qu’ils les avaient vus sur la scène du Hellfest au milieu de milliers de copains dans la poussière en plein soleil, je ne dirai qu’un truc : dommage les mecs. Ce n’est pas parce qu’un groupe ne joue pas devant des milliers de personnes que ce n’est pas un groupe à aller voir. Et peut être que, quand on vous dira dans vingt ans qu’on était à ANVIL, vous vous en mordrez les doigts… pour ne pas dire autre chose – pour être poli !

Enfin, ce n’est pas grave, moi je suis toujours dans mon monde et je remercie encore BASE PRODUCTIONS pour avoir maintenu cette date, de nous avoir permis de les voir en live et surtout de leur permettre de cette manière de pouvoir vivre de leur musique. Voilà, je suis heureux mais un peu triste à la fois.

 

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IRON BASTARDS

Report by Seb 747

Cette fois-ci, afin de ne pas faire comme l’an passé et rater complètement le festival, j’ai bien coché la date sur mon agenda. Sur la programmation affichée, il n’y a que quatre groupes sur neuf qui m’intéressent réellement. Les autres, même si je ne les connais pas,  ne devraient pas trop me tenter d’après les explications données sur le site. Mais qu’à cela ne tienne, et même si comme dit mon ami Steve*74, trois des quatre groupes « on les a déjà vus », j’ai le sentiment que ça vaut le détour.

La veille, le temps était à l’orage, et le matin même nous avons droit à de grosses averses. Que faire ? D’autant plus que c’est en plein air ! Bah, même pas peur ! C’e n’est pas la météo orageuse qui va m’empêcher d’aller au festival. Non mais ! Et pour une fois je suis super en avance et le beau temps est revenu. Trop cool !

Première constatation, il n’y a pas foule qui attend devant l’entrée. Est-ce la perspective d’attentats ou le mauvais temps annoncé qui refroidit les métalleux ? Que nenni, c’est que tout simplement nous ne sommes qu’en début d’après-midi et que les métalleux ne sont guère habitués à arriver si tôt !

Après, la scène. Certes, elle est beaucoup moins bien que celle du Roche‘n’Roll Fest, mais elle tout de même bien conséquente. Et le son ! Que de belles résonnances avec les montagnes toutes proches ! En plus, le paysage est très beau.

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SLEEKSTAIN

Mais revenons à la musique. C’est SLEEKSTAIN qui a l’honneur d’ouvrir les hostilités. Malheureusement pour eux, le vent a décidé d’être de la partie et il emmène le son avec lui. Résultat, c’est un peu une bouillie sonore auquel nous avons droit.

Mais de cela, les spectateurs s’en tamponnent le coquillard. Ils sont là pour faire la fête et la font bien… même s’il est un peu tôt ! D’ailleurs, une masse de gens imposante s’est arrêtée devant la scène et les hard-rockeurs présents s’éclatent comme des bêtes. C’est ça aussi SLEEKSTAIN, une énergie communicative qui emmène tout le monde. Evidemment, RAFF qui en fait des tonnes (comme à son habitude) est impressionné par ce monde. Il remercie chaleureusement le public venu si nombreux en ce début d’après-midi. Il ne s’y attendait pas.

Et c’est reparti « comme en 40 », comme dirait ma grand-mère.
Le show remue dans tous les sens les métalleux qui commencent à pogoter comme des fous. Forcément devant la ferveur des SLEEKSTAIN qui se donnent à fond (mis à part le nouveau guitariste plus en retrait), on ne peut pas rester indifférent.

Durant ce show, nous avons droit à deux inédits et à une fin dantesque sur « Call me God ».

Pause musicale et début de la pluie. Durant DREAD UNION BLOOD, le premier groupe local, le vent a redoublé d’efforts et amené les grosses averses avec lui. C’est sur une scène détrempée que le groupe entame son show. Mais ça tombe bien parce que vu ce qu’ils jouent, je préfère m’éloigner de la scène. Beaucoup trop bourrin pour moi.

HAPPENING

HAPPENING

S’ensuit le groupe HAPPENING. Dans un registre metalcore légèrement mélodique (oui, j’ai bien dit légèrement), leur musique est un peu redondante. C’est bien exécuté, les spectateurs sont conquis mais pour moi, c’est trop linéaire. Donc je regarde de loin, car même si la pluie a décidé d’être moins forte, elle mouille quand même ! Lol !

En plus, ça me donne l’occasion de taper la discut’ avec les copains présents à cette journée, même si on ne s’entend pas trop à cause de la musique. « Peuvent pas faire un peu moins de bruit ?! Y’a des gens qui essaient de discuter, ici ! ». Qu’est-ce que c’est bruyant, on ne s’entend pas beaucoup. Lol !

TRY AGAIN

TRY AGAIN

Mais voilà que le second groupe qui m’intéresse s’installe sur scène. Ce sont les TRY AGAIN, le second groupe local – ils sont de Rumilly, à quelques km de Saint-Félix. C’est leur denier show sous cette forme. Renseignements pris auprès de RICO, le chanteur, ce sont les éloignements des différents membres qui expliquent ça et non les sempiternelles divergences musicales. Cependant le groupe continuera avec une toute nouvelle formation.

Bon musicalement, c’est plus ou moins toujours la même chose, avec leurs morceaux keupons rentre-dedans mais pour une fois, avec un son de qualité. Et en plus, la pluie s’arrête, que demander de plus ?

Eh bien, ils font monter sur scène GABIN, un de leur copains afin d’assurer quelques chœurs et de chanter avec eux. Les morceaux prennent alors une autre dimension. Moins mélodiques, ils sont surpuissants. « Ça dépote grave ! », comme dirait un spectateur à côté de moi. Et puis, comment ne pas se marrer en écoutant les paroles des titres tel que « Bébé Congèle », « Guerrier de l’Espace » ou bien encore « Top Budget » !

Bon set et surtout beaucoup de délires avec une fin toute en émotion. Bonne surprise à la fin de leur passage, je m’aperçois que sur leur stand merch’, leur CD est en vente au prix qu’on veut. Jamais vu ça, moi !

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IRON BASTARDS

Pendant que beaucoup de spectateurs partent se restaurer et s’hydrater, les strasbourgeois de IRON BASTARDS s’installent sur scène. Malin comme le renard (que je croiserai plus tard sur la route), je m’installe devant la scène.

Lorsqu’ils démarrent leur set, pas grand monde ne bouge. Mais dès les premières notes de « Jungle Speed », leur premier morceau, la foule se masse en abondance. Et là, comment dire… Le ciel a décidé d’être clément avec nous et nous laisse apprécier le spectacle. Car avec un son pareil, c’est un sacré spectacle !

Comme d’habitude, on est dans une grosse influence MOTORHEAD, mais qu’est-ce que ça pulse avec ce son ! Le public qui découvre le groupe n’en revient pas. Ils sont impressionnés par la technique de ces trois strasbourgeois… et surtout par la prestation du batteur ANTHONY qui frappe ses fûts comme s’il était possédé. « Philty ! Arrêtes de posséder ce corps, ça commence à se voir !! ».

Le bassiste DAVID courre dans tous les sens, monte sur la batterie pour sauter en l’air dès qu’il en a l’occasion. Les IRON BASTARDS ont lâché les freins pour ne plus s’arrêter et les pogos reprennent de plus belle. La foule est en délire. A côté de moi, ça headbangue de tous les côtés. Les métalleux s’accrochent même à la barrière pour secouer leur têtes. C’est totalement démentiel cette ambiance !

Et c’est sur « Pancho Villa » que se clôt ce set intense, non sans que le groupe ait rendu un petit hommage à LEMMY KILLMISTER avec « Iron Fist ».

VINTAGE CARAVAN 2

VINTAGE CARAVAN

Atteint par le syndrome Ti-Rickou qui consiste à se désaltérer pendant qu’un groupe s’installe sur scène, je m’éloigne de la scène, persuadé que c’est au tour d’ALEA JACTA EST de jouer. Mais en regardant mieux la scène, je m’aperçois qu’un backdrop de toute beauté est installé derrière la scène. Et que ce n’est pas du tout ressemblant au groupe prévu à sur le running order de ce soir ! En fait, ils ont échangé leur place avec les islandais de VINTAGE CARAVAN !

En voilà une bonne nouvelle, le bourrin c’est pour plus tard ! Ce qui pour moi, étant donné les groupes restants, me parait logique.

Le groupe, qui en cette fin d’après-midi fait sa deuxième et dernière date estivale en France nous fait son show. Nos trois péninsulaires d’Álftanes sont de vrais fanfarons. Ils s’éclatent sur scène. ÓSKAR LOGI le guitariste chanteur, ALEXANDER ÖRN le bassiste fou qui assure les backing vocals et STEFAN ARI le métronome batteur, nous touchent avec leur bon vieux rock’n’roll des familles.

Ce sont vraiment des islandais ? Ils sont roux comme des irlandais, mdr ! En tout cas, ils jouent super bien. Les métalleux présents en prennent plein les mirettes ! Il faut dire qu’ALEXANDER est vraiment celui qui tient le public en haleine. Il ne tient pas en place, virevoltant de partout, nous assénant des coups de basse dans tous les sens ! Et les pogos reprennent de plus en plus vite, de plus en plus forts. On a même droit à un slammeur, mais toujours dans une bonne ambiance.

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VINTAGE CARAVAN

Les trois compères, qui ne nous en veulent pas trop de les avoir battus au foot, comme nous le rappellera ÓSKAR un peu plus tard, sont en osmose totale avec le public. Celui-ci le lui rend bien en reprenant les chansons en chœur lorsque le guitariste chanteur leur fait reprendre les « ohohoho » habituels. Il n’hésite pas, quand il lâche son pied de micro à aller au-devant des spectateurs en se hissant sur les enceintes. Tout comme son compère ALEXANDER qui headbangue comme s’il était hanté par un obscure Dieu Nordique ! STEFAN le batteur n’en rate pas une miette, se mettant régulièrement debout derrière ses fûts pour haranguer la foule.

Ça y est, leur set prend fin et les VINTAGE CARAVAN nous invitent à les rejoindre tous au stand de merchandising pour signer des autographes et boire une bière ensemble. Heuh… Tout le monde ? Euh… ça va pas faire un peu de monde au stand ? En tout cas, vive l’Islande ! Un sacré groupe à voir absolument sur scène au moins une fois dans sa vie. Quelle claque ils nous ont mis !

S’ensuit le groupe qui était censé jouer à leur place, les toulousains d’ALEA JACTA EST. Comme c’est tout de même loin d’être ma tasse de thé, je préfère divaguer le long des stands. Non sans bien sûr aller serrer la main des trois hommes venus du froid et de leur faire signer leur set list !

Ayant eu ma dose de bourrin pour cette journée, je décide de partir durant le set des marseillais de DAGOBA, d’autant plus qu’ils ont pris leur temps pour s’installer. Du coup, je n’assiste pas non plus au set des thrasheurs espagnols d’ANGELUS APATRIDA. Tout comme dirait le proverbe « Trop de bourrin tue le bourrin. Hi Han ! » et puis no entiendo español !

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VINTAGE CARAVAN

BILAN DE LA SOIREE

Une ambiance bon enfant, des bénévoles très sympathiques, un système de jetons pour les boissons et la bouffe (pas si bête que ça puisqu’on peut les garder pour l’année suivante) et un site super-chouette (juste le terrain un peu cabossé, mais c’est juste pour chipoter). Une chose est sûre : j’ai bien fait de venir moi !

 

 

 

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OVERKILL

Report by SEB 747

Allo Seb ? Ouais c’est Ti-Rickou. On a bien aimé ton report sur SYMPHONY X, tu n’irais pas à OVERKILL par hasard pour nous faire un report ?

Un 1er avril ? Ce n’est pas une blague ?

Donc direction la banlieue de Villeurbanne, pour aller voir les pionniers du thrash new-yorkais ! Avec plus de trente-cinq ans de carrière à son actif, le groupe mené par l’emblématique frontman BOBBY « BLITZ » ELLSWORTH est venu enflammer la scène du CCO.

Avant toutes chose, afin de ne pas me faire rattraper par le syndrome Ti-Rickou, (vous savez : arriver à la bourre, rater la première partie, etc…), je décide de partir plutôt que prévu. Le concert commençant à 19h30, je me donne une bonne marge de 30 minutes. Et heureusement que je suis parti en avance parce qu’au bout d’une petite heure de route, un accident venant de surgir me ralentit ! « Ils ne peuvent pas le faire à un autre endroit ???? J’ai pas que ça à faire, moi ! Je risque de rater le premier groupe ! » Ouf, ça n’a pas trop duré !

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ONE MACHINE

Les thrasheurs du New-Jersey ont emmené dans leurs bagages un groupe pour moi, totalement inconnu, ONE MACHINE. Il a été engendré par le guitariste STEVE SMYTHE, fondateur de VICIOUS RUMORS qu’il quitta en 1999 pour rejoindre TESTAMENT jusqu’en 2004 puis NEVERMORE jusqu’en 2007. C’est vous dire le pédigrée du bonhomme !

Le temps de passer le bonjour, et on entend démarrer les grosses guitares. Je vais directement dans la salle, ONE MACHINE venant de commencer. Première impression, la place qui leur est allouée est vraiment restreinte, et il n’y a que des barbus sur scène. C’est ZZ TOP ?

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ONE MACHINE

Musicalement, c’est très thrash, mais relativement bien mélodique.

Le chanteur CHRIS HAWKINS enjambe tant qu’il peut la double grosse caisse, manquant régulièrement de se casser la figure. Mais ce n’est pas grave, il headbangue à tout va et en plus il vient régulièrement se placer sur le devant de la scène. Idéal pour les photos. Bon, la voix de Chris est un peu trop criarde à mon goût, mais lorsqu’il passe du côté mélodique de ses phrasés, ça passe tout de suite beaucoup mieux. A chaque début et fin de morceau, il s’essaie non sans mal au Français « Bonjour la France ! Ok ! Ça va bien ? Vive la France !».

Le batteur nous sortira aussi sa petite phrase un peu osée, ce qui fera bien marrer tout le monde.

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ONE MACHINE

Ne pouvant beaucoup se mouvoir, les cinq musiciens secouent régulièrement la tête. STEVE SMYTHE étant celui qui headbangue le plus, tout en nous assénant de riffs assassins. Quand on sait qu’il est atteint d’insuffisance rénale, il y a de quoi être admiratif. Ouah, ça c’est du thrash !

CHRIS HAWKINS demande aux gens du public de faire des circle pit, au grand plaisir de ces derniers qui s’exécutent… mais timidement.

Ça joue fort, très fort. Vite, très vite. Mais pas autant que ce qui va suivre.

Après avoir annoncé un morceau avant l’autre, au grand dam du bassiste totalement hilare sur scène, nous avons doit à quatre morceaux d’affilée et c’est fini. Bonne entrée en matière.

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OVERKILL

Les lumières s’éteignent, une intro démarre, et c’est parti ! OVERKILL débarque sur « Armorist », titre du dernier album en date « White Devil Armory ». D’entrée de jeu, le niveau sonore s’élève, sans parler du niveau musical. Non pas que ONE MACHINE ait été mauvais, mais OVERKILL, c’est la classe supérieure.

BOBBY OLDSWORTH attaque tambour battant, donnant des coups de poings à la foule omniprésente. Eh oui, il y en a qui tape dans la main, lui donne des coups de poings !!

S’ensuit « Rotten To The Core », titre qui date de 1984. Ça fait une paie, nous voilà plonger dans le bain. BOBBY s’efforce lui aussi de communiquer avec nous en Français. C’est cool de voir des américains parler dans la langue de Goethe, lol !!

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OVERKILL

DD VERNI, bassiste depuis le début, oscille comme un serpent et nous assomme de coups de basse. Qu’est-ce que c’est bon ! Le public se met à pogoter de plus en plus, notamment sur « Electric Rattlesnake » de 2012. Plus ça va et plus ça pogote. On a même droit à un stage diving d’un hurluberlu. Je suis surpris qu’il n’y en ait eu qu’un seul de toute la soirée.

RON LIPNIC, batteur du groupe depuis onze ans maintenant frappe ses fûts comme si ça vie en dépendait. On se demande comment fait la batterie pour tenir !

Bon sang, nous voilà de retour en 1988 avec « Hello from the gutter », puis trois titres d’affilée débarquent du premier LP « Hammerhead », « Feel the fire », « Blood and Iron ». La foule se déchaîne comme jamais. C’est plus tout jeune, mais ça dépote toujours autant.

La set list suit son court et OVERKILL enchaîne les titres avec pas moins de huit titres issus de leur cinquième album. BOBBY nous raconte qu’ils sont du New Jersey et que ce sont nos cousins d’Amérique. Marrant. Régulièrement, il s’éclipse derrière la sono pour débarquer comme un fou furieux sur son pied de micro.

Retour dans le passé. « Raise the Dead » débarque du premier album.
Arrive sans crier gare « Overkill », et nous revoilà plonger en 1984 pour la sortie de leur tout premier EP.

Les gratteux balancent des riffs de tueurs. DAVE LINSK shred comme un fou furieux et en champion de la grimace, DEREK « SKULL » TAILER s’amuse avec ses médiators, les lançant en l’air et les jetant à l’opposé des auditeurs qui attendent de les recevoir.

Ah, petit souci de son, on n’entend plus la guitare de SKULL. Pendant quasiment tout un morceau nous avons droit à une configuration à quatre. Pas désagréable, on entend mieux tous les instruments. Le jeu de scène est excellent, et les lights sont somptueux. Quelle soirée !

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Ah, ça y est, le rappel débute et nous sommes en 1989 avec « Elimination », titre issu de « Years of Decay ». Bon ben on repassera pour des titres récents. Faut dire qu’avec plus de quinze albums derrière eux, ça doit être ardu de définir une setlist !

Comment ne pas finir un concert d’OVERKILL avec leur fameux hit « Fuck you ». La salle étant trop heureuse de montrer au groupe leur joli majeur tendu que celui-ci n’a pas hésité à nous montrer tout le long de leur set.

Une bonne baffe à travers les dents, que je recompte d’ailleurs à la fin du concert, histoire de voir si je les ai toujours. Faut dire que ça pogote pas mal dans les concerts de thrash.

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OVERKILL

 

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SPEEDTRAP

Vous devez vous doutez que si je vais à Saint-Etienne le soir, ce n’est pas pour visiter la Manufacture et encore moins le stade de Geoffroy Guichard, mais bien sûr pour me rendre au Thunderbird Lounge ! Thunderbird qui, ce soir, est placé sous le signe de la new NWOBHM.

D’entrée de jeu, je sais qu’il va y avoir un peu de monde car les vestes à patchs sont bien présentes devant l’entrée. Yes ! Ca fait plaisir de voir que les gens se déplacent même un mardi ! Bon, il faut dire aussi que l’affiche est bien alléchante !

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AMULET

J’ai à peine le temps de dire bonjour à James et à Elise qu’il me faut descendre pour le début du concert.

C’est AMULET qui s’y colle. Eh oui, messieurs les anglais jouent les premiers ! Et allez, flash back dans le début des 80 ! On s’y croirait ! Leur musique et leur attitude nous ramène à cette époque glorieuse et même s’ils n’étaient pas nés à cette période-là, ils en ont sans aucun doute capté l’essence.

Leurs morceaux sonnent aussi bien en live qu’en CD et ils sont méga contents d’être là ! Nous aussi !! Le public réagit bien à la fougue des english. Pour les jeunes, ça leur permet de découvrir le style, pour les anciens, ça ravive des souvenirs.

Ca bouge dans la salle surtout quand un bourreau armé d’une chaîne fait son apparition. Bon il n’a pas de chance, il y a des comiques qui vont lui piquer sa chaîne !

Le set passe méga vite. On a à peine le temps de comprendre que c’est déjà fini. Très bonne entame de soirée.

Maintenant on remonte au bar pour aller papoter avec les potes. Certains d’ailleurs me donnent l’impression de me suivre dans mes périples ! C’est dingue comme les gens ont bon goût !

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SPEEDTRAP

Allez, il faut maintenant redescendre. En provenance directe de Finlande, les SPEEDTRAP !

Ils ont un point commun avec AMULET, ils sont très jeunes. Ils ont bien évidemment été bercés par la NWOBHM mais eux, ils en ont pris le côté thrash speed et l’ont mélangé. Du coup, ça donne un heavy speed thrash hyper intéressant et qui fait remuer les cheveux direct !

En plus, nos copains finlandais sont communicatifs. Le public bien sûr n’en demande pas plus et du coup, ça chauffe vraiment !

..D’autant plus que leurs morceaux sont assez variés pour qu’il n’y ait pas de lassitude. Ils puisent allègrement dans leurs deux albums ce qui donne une variété importante.

Whaouw ! Après RAVEN, ça fait du bien de constater que l’esprit des 80 est encore vivant parmi la nouvelle génération. Encore une fois, le set nous parait bien court. On prend tous une méga tarte par ces fous furieux !

Quand la lumière se rallume, on est encore sous le charme de nos nouveaux copains.

Le temps de passer jeter un oeil à leur stand – où bien sûr on retrouve les mecs d’AMULET – et de papoter un tout petit peu et il est déjà temps de nous séparer.

Je prends quand même le temps de dire au revoir à James. Je le remercie une fois de plus de faire passer ces groupes découvertes car sinon c’est seulement dans quelques années, en première partie de groupes méga connus qu’on les aurait découverts !

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SPEEDTRAP

Comme à chaque fois, j’ai du mal à partir mais je sais que je reviendrait car il y a toujours une programmation d’enfer et éclectique au Thunderbird. Ce que je trouve bizarre et que je ne comprends pas, c’est juste pourquoi il n’y a pas marqué plus souvent « complet » sur la porte.

Allez see U soon my friend and long live rock’n’roll !