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Report et photos by Ti-Rickou

Aujourd’hui, je me réveille plein d’entrain, tout joyeux. Même si le temps est pourrave, rien ne peut altérer ma bonne humeur. Pourquoi ? Parce que ce soir, je vais revoir les finlandais de KORPIKLAANI. Et rien qu’à penser que je vais m’éclater grave et bien je suis en mode happy face. En plus, l’ouverture des portes est à 17h (en matinée comme ils diraient au théâtre, lol) et même s’il y a trois groupes à l’affiche, je ne devrais pas me coucher plus tard que si j’avais regarder un film.

Heu bon, le tout c’est de ne pas louper le début du concert. Et louper TROLLFEST, ce serait juste carrément bêta ! J’arrive sur le parking de la Tannerie une quinzaine de minutes en avance et il y a encore une queue gigantesque… ce qui normalement signifie que je ne suis pas à la bourre. Je dis bien normalement car depuis un certain temps, certaines salles n’hésitent pas à faire commencer les groupes alors qu’il y a plusieurs centaines de personnes dehors. Mais bon, ce n’est heureusement pas l’état d’esprit de la Tannerie !

Je rentre dans la salle juste à temps pour entendre la musique d’introduction ; le timing est parfait ! J’ai bien fait de mettre mes oreilles de troll, au moins je suis raccord.

Pour ceux qui ne connaissent absolument pas ces énergumènes, faire une description visuelle est vraiment compliquée tant leurs tenues sont extravagantes (jupes, robes, maquillage, chapeau en ballons gonflables). On oscille entre le monde du magicien d’Oz et un gigantesque bordel en mode déjanté. Leur arrivée est comme un ouragan de bonne humeur qui s’abat sur la salle… Et le public part effectivement comme un seul homme dans leur délire !

Et des délires, ils n’en sont pas à court car question communication TROLLFEST pourrait donner des leçons à plein de groupes. Déjà tu inventes une variante du wall of death en version pour Bisounours où on se rue sur le gars d’en face pour lui faire un gros hugg. Le wall of kiss se finit bien évidement en circle pit, c’est la tendance du soir. Bien sûr, il y a des ballons qui se baladent au-dessus de la tête des spectateurs… il y en a même deux qui sortent tout droit du décolleté de l’un des guitaristes, mdr !!

Un peu plus tard, ils font s’asseoir la moitié de la salle pendant qu’ils demandent à l’autre partie de sauter sur eux-mêmes. Bien sûr, ça échange les rôles pour finir par un gigantesque jump de toute la salle. Assez impressionnant, je dois dire.

TROLLFEST @ la Tannerie – Bourg en Bresse

D’un coup, le chanteur nous crie « queue leu leu ». Devant notre incompréhension il répète « queue leu leu » et nous explique en anglais ce que c’est. Et il nous fait même une démonstration sur scène avec ses copains. Du coup, le guitariste descend dans l’arène et emmène tout le monde visiter le bar et la zone fumeur comme si on était au mariage d’un petit cousin dans une chenille digne de la BANDE A BASILE ! Putain Serge, tu as loupé ça, lol !!!

Bref, c’est frais, c’est festif et c’est raccord avec leur musique car je n’ai pas encore parlé de leur musique. C’est du folk metal festif (évidement) avec quand même… une grosse voix ! Bizarrement, je trouve ça plus accessible que la première fois où je les ai vus en live. C’est peut-être que leur univers est tellement entraînant que j’en oublie de proposer une pastille Valda au chanteur !

Ce soir, pour le début de la soirée, il n’y a aucune fausse note. Les lights sont superbes, le son est mega bon et bien que la salle soit quasi full, on ne se sent pas oppressés et on ne crève pas (trop) de chaud.

Je profite du changement de plateau pour aller respirer le bon air bien frais de la zone fumeur. C’est de toute façon plus facile d’accès que le bar ! D’accord, ce n’est pas une excuse.. Je ne vais pas m’attarder car je profite du fait que les premiers rangs viennent s’hydrater pour aller leur piquer leur gâche devant la scène ! Mais comme je suis gentil, je la leur rendrais au bout de quelques morceaux. Le changement de plateau est réglé comme du papier à musique, très impressionnant. La batterie est encadrée de deux drapeaux avec une tête de dragon. Cela donne le ton. On reste dans du pagan metal viking mais là on bascule du côté guerrier de la force. Finies les réjouissances des tavernes pour aller au combat.

Tiens, c’est bizarre, ils ont un peu changé de look. Même si le maquillage guerrier est encore là, le chanteur est maintenant plus en mode guerrier heavy metal kid. Cela ne les empêche pas de nous décalquer la tête avec les deux premiers morceaux mais étonnement je trouve ça un peu moins violent que la dernière fois où je les avais vus. Alors, soit je m’habitue, soit ils ont baissé de tempo. Mais bon, il ne faut pas déconner quand même, ça déménage toujours sévère sa mère-grand dans le Bresse Bleu !

D’un seul coup, une violoniste vient les rejoindre sur scène et là les morceaux se calment un peu. La grosse voix devient peu présente et ce, pour mon plus grand bonheur. Les morceaux sont très bons… enfin pour moi car certains aimeraient que la violoniste aille jouer sur l’autoroute… Ce qui serait dommage vu qu’ils l’ont bien choisi leur copine ! En tout cas, moi je suis content car du coup, ça vole moins au-dessus de nous. A un moment donné, ils vont quand même repartir dans un tempo plus rapide. Ce que j’aime c’est qu’ils n’oublient pas le côté folk et que c’est du coup très original.

On a droit à un titre assez long violon, piano, batterie. Pas ma tasse de houblon du tout, même si c’est très joli à entendre. Du coup, l’ambiance devient plus calme. Moment émotion suivi d’une série un peu trop calme à mon sens mais il faut bien recharger les batteries de temps en temps. Les TURISAS nous balancent une reprise pas piquée de vers de « Raspoutine » de BONEY M. Et là, ça bouge, ça chante, ça délire.

Comme je pense que c’est la fin, je décide d’aller prendre un peu l’air. Tiens, c’est vraiment fini ? Bizarre parce que les trois quart de la salle ne sont pas sortis… Donc j’y retourne. Les musiciens démaquillés sont assis et nous la jouent acoustique pour deux titres. Assez intemporel comme moment. Le repos des guerriers ou les veillées avant la bagarre. En tout cas, moi j’apprécie fortement ce moment.

Là, ça y est on est proche de la fin. Ils sont mega content d’avoir été là. De toute façon, ils l’ont dit plusieurs fois, ils aiment jouer en France et ils aiment le public français qui communique vraiment avec eux. Et perso, j’adore les « Merci Bourrrr eêuh Brrrésse » du chanteur. C’est le moment du dernier entracte de la soirée avant l’arrivée de KORPIKLAANI. En tout cas que ce soit TROLLFEST ou TURISAS, dire qu’ils ont chauffé la salle à blanc serait un euphémisme. Quel début de soirée mes aïeux !

KORPIKLAANI @ la Tannerie – Bourg en Bresse

Allez, le dernier changement de plateau se fait au même rythme que les deux autres, très rapide. La scène se transforme en prairie finlandaise avec l’herbe et des petites barrières en raccord total avec le backdrop de KORPIKLAANI. Bien sûr, comme d’hab, des cornes de rênes encadrent la batterie.

Et c’est parti ! C’est dingue, les années ont passé depuis la toute première fois où je les ai vus en live au CCO de Villeurbanne, mais physiquement, ils n’ont pas changé d’un iota. Le bassiste a toujours son énorme barbe à faire blêmir et à faire passer le régisseur de la Tannerie pour un imberbe, le guitariste a toujours son chapeau, le violoniste est toujours en frac blanc avec son haut de forme, le chanteur est toujours dans un style irréel de cow-boy finlandais avec chapeau et dreads. C’est à croire que le temps n’a pas d’emprise sur eux. Ca c’est pour le visuel.

Musicalement, même si c’est toujours très festif, je trouve que les morceaux des derniers albums sont un peu moins percutants (non, pas la tête !). Enfin ça n’a pas l’air de gêner la très grande partie du public qui a décidé d’aller visiter les airs et d’atterrir sur la scène pour le plus grand plaisir du régisseur de la tournée qui flippe à juste titre pour son matos. Mais bon, un concert de KORPIKLAANI sans voltigeurs, ce ne serait pas un concert de KORPIKLAANI !

L’ambiance dans la Tannerie est assez fabuleuse. Encore une fois, l’osmose entre les musiciens et le public est parfaite et dès que le groupe joue des morceaux que le public connait par coeur, les braises se rallument et ça repart comme en 14.

On va avoir droit à une set list composée bien sûr de toutes les périodes du groupe mais, bizarrement, moi j’accroche un peu moins cette fois-ci. Pas que ce soit pas bon, pas que le groupe ne soit pas motivé, bien au contraire. Eux-aussi adorent jouer chez nous et ça se ressent bien. C’est juste la set list qui me fait monter et descendre et je n’arrive pas à rester aux taquets.

Les musiciens font le spectacle et quand on approche de la fin du set et que retentit « Beer, beer, beer », je ne vous explique même pas l’ambiance dans la salle !! Pas le temps de respirer, vu qu’ils ont sorti l’artillerie lourde, ils enchaînent avec « Hunting song » qui nous emmène dans les hauteurs du folk metal finlandais comme eux-seuls savent le faire. Je suis dingue de ce morceau ! Du coup, quand ça s’arrête et qu’ils viennent saluer et remercier, je suis assez dégoûté. J’aurais bien repris quelques louches de ce calibre-là car ça, c’est le KORPI que j’adore !

En tout cas, il se fait tard… Non, je déconne, il n’est même pas 22h30 et je ne suis pas sûr que le film soit terminé. En tout cas, pour le concert, c’est fini. Un mega remerciement à la Tannerie pour avoir proposé cette soirée folk metal et au vu de la fréquentation et surtout de la réaction du public à la sortie, j’espère que ce ne sera pas la dernière ! Un grand merci à TROLLFEST et TURISAS pour l’after show et see U soon my friends ! Beer, beer, beer, les copains !!!… Bon avec modération bien-sûr…

Bon, mon temps de récupération va être très court car j’ai juste le temps d’émerger et de petit-déjeuner qu’il faut que je reparte sur Lyon ! Au moins, je sais quoi faire de mon dimanche.

L’ouverture des portes est prévue à 17h et je pense qu’il ne faut pas être en retard, alors on the road again, direction cette fois-ci le Rock’n’Eat…. heu non, ça c’était hier… là, c’est direction Villeurbanne et le Transbordeur ! Et j’avais bien raison, j’arrive à 17h et des bananes pas cuites et le parking est full.

La queue pour entrer dans la salle fait le tour du parking. Je ne suis pas sûr d’avoir déjà vu ça, moi ! Malgré le froid glacial, les gens sont en mode festif. Une partie est même déguisée en vikings et les cornes à bière sont de sortie ! Walcome to the pagan world !

Le temps de rentrer, de dire bonjour aux copains et c’est l’heure de d’avancer vers la salle – qui commence déjà a être bien remplie – et de gagner le pit photographes derrière le crash test… heu le crash barrière. Et en plus ce soir, belle surprise, il est large ! Il y a de la place entre les barrières et la scène. Dans ce style de concert, c’est loin d’être con !

TROLLFESTI @ le Transbordeur

Allez, c’est parti. TROLLFEST ouvre les festivités et rien qu’à leur arrivée sur scène, je comprends leur nom de groupe ! Ils arrivent avec des maquillages, des ballons, en slip et maquillé en zèbre noir pour l’un et habillé en chemise beige explorateur et chapeau pour les autres. Il y a aussi de belles barbes pour plusieurs des musiciens ! bref, ils ressemblent à des trolls modernes qui viennent faire la fête. Il y a un accordéon, un saxo, une basse, une batterie. Le chanteur a une tom claire pour taper dessus.

Les TROLLFEST démarrent fort, assez pour réchauffer la salle d’entrée de jeu. D’ailleurs la piscine du Transbo ouvre. Les  premiers nageurs de foules s’élancent jusqu’aux gentils maître-nageur, agents de sécurité de leur état qui les réceptionnent et les  font sortir du crash barrière par la droite.

Musicalement, c’est festif. La voix est un peu grave, growl même pour moi, mais en ouverture de soirée, ça le fait. Personnellement, ça me fait penser à une version folk metal d’OPIUM DU PEUPLE… sans les filles sexy !!! Bon, comme pour OPIUM DU PEUPLE, après quelques morceaux, je lâche. Trop « festif musette » pour moi.

J’en profite pour gagner la zone fumeur et aller voir si le camion à hamburgers et frites maison trop bons est là. Heu, je n’y crois pas, TROLLFEST a débuté depuis un bon moment quand même et il y a toujours la queue pour rentrer dans la salle et ça va encore jusqu’au parking !! Du coup, je mange mon mega bon burger de suite car vu le monde, ça va être chaud après… Sauf qu’il fait vraiment froid et que le vent de Sibérie me prend dans les os. Je vais donc me réfugier au bar pour manger.

Et c’est bien chargé au bar entre ceux qui arrivent, ceux qui sortent de la salle pour s’hydrater et ceux qui reversent leur jus de houblon dans les cornes de vache ! J’adore les concerts pagan, le spectacle est aussi dans la salle !!

HEIDEVOLK @ le Transbordeur

Le temps passe vite et c’est reparti direction le crash barrière pour le deuxième groupe, HEIDEVOLK. Changement d’ambiance, direction « les vikings sont nos copains ». Là, on est vraiment plus dans du pagan guerrier. J’ai un peu peur quand je vois qu’il y a deux chanteurs car ça pourrait bien être une voix claire et une voix growl… Cool, ce n’est pas ça.

Putain, c’est très bon !  Je rentre direct dans leur univers, moi ! En plus, scéniquement, ça le fait, ils mettent la salle en feu. Ca nage sur le public, ça lève sa corne à bière bien haut.

Ouah, ceux qui ne sont pas dans la salle loupent vraiment un truc ! C’est du pagan comme je l’aime, pas besoin de voix d’outre-tombe de la mort qui pue… Heu, qui tue pour avoir de la puissance !!

Bonne découverte pour moi. Du coup, je trouve ça trop court car en plus, je sais qui passe après et je sais que je vais trouver le temps long !! Donc, j’apprécie la pause pleinement !!

ARKONA @ le Transbordeur

Allez, c’est reparti ! Et là, c’est ARKONA qui monte sur scène. Une partie du public est là pour eux mais pas moi. Rien qu’à la lumière et à leur entrée sur scène – la chanteuse porte une cape dont elle a rabattu la capuche sur sa tête, un tambourin orné de cornes de bouc devant le micro – on sait qu’on est dans le côté sombre de la force.

Musicalement, c’est bien. L’ambiance est lourde et les instruments, style cornemuse, apportent une touche à eux. Bon allez, on parle du point qui me bloque grave et qui me hérisse le poil plus qu’un sabbath : la voix. Je ne la supporte pas. C’est épidermique. Et cela n’a pas changé. C’est bêta mais perso ça m’empêche d’apprécier les morceaux pleinement.

Mais bon après c’est juste moi ; comme je l’ai dit, une partie du Transbo apprécie, même si des copains ne confieront que ce n’est pas leur meilleure prestation.

Bon, je vais finir au bar à papoter avec les copains copines allergiques eux-aussi au chant, à refaire le monde (du metal, of course !) en attendant la tête d’affiche qui nous a fait braver le froid en ce jour dominical !!

Allez, ARKONA a fini, la pause tire à sa fin. Et vu que le Transbo est blindé de chez blindé et qu’il faut du temps pour se faufiler jusqu’aux crash barrières, j’anticipe !!

KORPIKLAANI @ le Transbordeur

Malgré la protection des barrières, j’attache mon appareil photo à mon poignet car le public est aux taquets. Et dès que KORPIKLAANI  arrive, c’est le délire ! Ca bouge, ça saute, ça nage sur le public ou ça se laisse porter par lui, bref, ça part fort comme d’habitude !

Les musiciens bougent, font le spectacle. Il n’y a pas que leur musique qui soit festive, ils le sont eux-aussi et c’est pour ça qu’ils sont là. Leurs morceaux te donnent la pêche et envie de chanter ! Leur folk métal festif est pour moi unique.

En plus, du bassiste au chanteur en passant par le batteur, l’accordéon et tous les instruments folk, ça joue avec son coeur. Et comme souvent avec les habitants des pays froids, ils ont un coeur énorme !  Et quand ils chantent « Beer, beer, beer », tout le monde les comprend !

Une bonne set list ce soir, bien équilibrée entre titres récents et anciens morceaux. Le seul petit bémol, c’est le son : batterie un peu forte et voix en retrait. Mais bon, je chipote car c’est une très bonne soirée pagan pour moi.

Maintenant, avant de rentrer retrouver mon sweet home, je vais aider des copains à retrouver leur voiture car ils ont du se garer à dach et que le froid s’est intensifié. Un temps où même les pingouins ne sortent pas !!!

Merci à Sounds Like Hell pour cette putain de soirée de pagan festif ! Ca te remonte grave le moral. KORPIKLAANI, ça devrait être remboursé par la Sécu !!!

KORPIKLAANI @ le Transbordeur