Putain, putain, putain ! MOLLY HATCHET en tournée en France et surtout à Lyon, j’hallucine. Voilà ma première réaction à chaud. En réfléchissant un tout petit peu plus, je me demande a) qui il reste des membres du groupe que j’ai vu il y a très longtemps et qui m’avaient mis une mega tarte et b) si c’est bien raisonnable car forcément, je risque d’être déçu de ne pas rester sur mes souvenirs de l’époque. Bon, premièrement on est en période de Noël, tout est possible. Deuxièmement, ce n’est pas si souvent qu’un groupe de rock sudiste passe à Lyon. Troisièmement la première partie, je ne la connais absolument pas. Et quatrièmement, je ne résiste jamais à la tentation d’un concert. Je suis faible.
Donc pour mon dernier concert de l’année, direction Villeurbanne et le CCO. Je ne veux absolument pas être à la bourre (résolution de fin d’année) donc la meilleure façon d’y arriver c’est de partir très très en avance. Et, mystère et boule de gomme, ça fonctionne ! Je suis tellement en avance que je suis dans les tout premiers à rentrer dans la salle. Et comme il y a énormément de monde à l’entrée, j’en profite pour aller faire un tour dans l’espace fumeur. Tiens, il y a un mec avec un Stetson fixé sur la tête et en plus, il parle anglais… Normalement, ça devrait être un des musicos de MOLLY HATCHET. Enfin, j’espère parce que sinon, j’ai fait des photos avec un inconnu ! Je déconne. Bien-sûr, c’est BILL McCORMACK, le chanteur du groupe ! J’aime bien commencer mes concerts par rencontrer d’abord les musiciens, moi.
Bon, vu que ça se remplit vraiment très fort, je le laisse pour aller me positionner pour le premier groupe. Le peu que j’ai écouté d’eux me donne envie de ne pas les louper. Je suis donc aux taquets quand KING SAVAGE monte sur scène. D’entrée de jeu, on sait pourquoi ils se retrouvent à faire la première partie de MOLLY HATCHET, leur hard-rock est fortement influencé sudiste !
Les allemands nous proposent un hard-rock mâtiné de sud, classique et moderne à la fois. Ils ont bien intégré les influences tout en nous proposant des morceaux qui en sont pas tous typés pareil. Leurs compos sont vraiment sympas. Les morceaux emmènent le public dans leur univers.
En plus, il s’agit d’un tout jeune groupe. Ils ont vraiment la pêche et la niaque, heureux forcément de pouvoir jouer devant un public à conquérir et ils s’en donnent à cœur joie.
Voilà comme j’aime les concerts : un groupe de première partie que je ne connais pas et qui me donne envie de repartir avec leur album. Les KING SAVAGE peuvent être contents de leur prestation, ils ont mis une grande partie du public du CCO in the pocket.
Bon, j’hésite à sortir prendre l’air ou pas car ça va être compliqué de reprendre ma place après vu que le CCO est archi-blindé. Mais justement comme il fait très chaud, je vais faire un petit tour dehors et cette fois-ci, je tombe sur les musiciens de KING SAVAGE avec qui je papote. C’est cool de pouvoir faire plus ample connaissance avant de retourner me mettre en position pour l’arrivée de MOLLY HATCHET.
Tiens, c’est bizarre, il y a un mec qui a oublié une bouteille de Tabasco sur la scène… Je n’ai pas le temps de trouver la réponse à ce mystère que MOLLY HATCHET attaque les hostilités. Les fourbes démarrent les deux premiers morceaux par des morceaux du tout premier album, histoire de bien nous mettre dans l’ambiance ! Je sais enfin à qui est la bouteille de Tabasco. C’est celle de BILL McCORMACK qui descend ça comme si c’était de la Vittel, j’hallucine.
Visuellement, c’est marrant. Le batteur a les cheveux en l’air comme attiré par de l’électricité statique (bon d’accord, il a un ventilo devant lui). BOBBY INGRAM, le guitariste a soit une masse de cheveux impressionnante soit une moumoute. On rajoute à ça quelques chapeaux de cowboys et on a le visuel auquel on s’attend avec un groupe de rock sudiste.
Musicalement, on a bien-sûr les morceaux qu’on aime. Ils sont issus de la très très grande discographie du groupe. C’est bien joué mais il y a un truc qui me manque… Je cherche, je cherche… Il me manque de la pêche, il me manque…. une deuxième guitare !!!! Putain, où elle est passée ? Ben oui, du coup, ça manque forcément ! Même si le clavier va bien, que tout est en place, eh ben MOLLY HATCHET c’était avant tout des duels de guitares d’enfer. En plus, le chanteur, j’ai peur pour lui. Je me demande s’il va finir le concert. Il n’arrête pas de boire du Tabasco !
Je suis partagé comme je l’avais un peu prévu : je suis content d’un côté de revoir MOLLY HATCHET après tant d’années. Ca fait toujours plaisir de voir des groupes comme ça encore à l’affiche mais bon, malheureusement, ça n’a absolument rien à voir avec le MOLLY HATCHET qui m’avait démonté la tête à l’époque. Décidément, à part une ou deux exceptions, il ne faut pas que je retourne voir des groupes que j’ai vus au sommet de leur art ; même si on m’explique que c’est normal à leurs âges, je m’en tamponne le coquillard.
De toute façon, il fait très chaud. Je vais suivre le concert de la zone fumeur où je vais terminer de papoter avec les KING SAVAGE. Au moins cette soirée m’aura fait faire une bien bonne découverte.
Merci à Mediatone de nous avoir proposé cette affiche. Allez, 2018 est terminée pour les concerts, vive 2019 !
Je viens de m’apercevoir que ça fait un bon bout de temps que je n’ai pas été voir un concert au CCO. C’est facile, la dernière fois c’était le 21 avril pour le fabuleux Metal Thunder Jackets avec TIGERS OF PAN TANG. J’adore cette salle, tous les concerts que j’y ai vus restent d’excellents souvenirs. Le son y est très bon. C’est une salle où on se sent bien. Seul bémol et de taille, pour se garer dire que c’est la croix et la bannière, c’est un euphémisme !… Ce qui ne m’arrange pas car la première partie ce soir n’est autre que mes copains de BACK ROADS. Et bien sûr je ne veux pas les louper. Donc il va falloir vraiment jouer avec un timing serré.
Heu… là ça vient de se corser sévère. J’ai appris que ces fous furieux de DEAD DAISIES feraient un show acoustique avant BACK ROADS pour les 50 premiers arrivés devant la porte. Là, la pression est très très forte. Hors de question que je loupe ça… Quitte à arriver extrêmement en avance et d’attendre sous la flotte. Même pas grave. Si chérie, même pas grave !
Donc je prévois très large mais, même en prévoyant plus que nécessaire et de loin, j’arrive devant les portes quand les organisateurs sont en train de remettre le précieux sésame (un beau bracelet orange fluo au nom des DEAD DAISIES) au bras des heureux élus. Yes, j’en suis !!!! Même pas le temps de regarder si mes acolytes du webzine sont dans les 50 ou si j’ai d’autres potes, on nous fait déjà entrer dans la salle. Trop top !!
THE DEAD DAISIES au CCO
Et là au sol, au pied de la scène, il y a une batterie, des guitares et la basse qui sont déjà préparées comme si elles n’attendaient que nous. DEAD DAISIES arrive et au lieu d’aller vers leurs instruments, ils viennent nous voir, nous disent bonjour, serrent des mains, font des bises. Ils sont contents qu’on soient là et prennent du temps avec nous avant de s’installer sur leurs tabourets.
Allez, moment irréel. C’est un putain de concert acoustique privé qu’ils nous font ! Des titres à eux plus des covers. L’ambiance est presque surnaturelle tellement la situation est irréelle. Il y a une ambiance fabuleuse aussi bien parmi les musiciens qui s’éclatent comme des gamins qui font une bonne blague que dans le public présent qui profite à mort du privilège qui lui est accordé. Ayant déjà eu la chance de voir JOHN CORABI dans cet exercice deux fois, je prends encore plus de plaisir à le revoir avec ses copains DOUG ALDRICH, MARCO MENDOZA, DAVID LOWY et DEEN CASTRONOVO.
THE DEAD DAISIES au CCO
La demi-heure de concert passe à la vitesse de ma mère grand sur une quenelle dans les traboules. La surprise n’est pas finie car ils nous annoncent que aussitôt après ce show acoustique, ils vont faire des photos avec nous, signer des autographes et tout et tout. En plus quand on se dirige vers les personnes qui ont apporté des affiches et des autocollants, ils nous annoncent que c’est gratuit ! Là j’hallucine totalement. Les mecs nous font un concert en plus, nous donnent des goodies, font des photos avec nous et en plus, ils ne veulent pas de thunes !!! Quand tu penses que des groupes avec un CV du quart de ces mecs prennent de 500 à 800 euros pour faire un meet and greet qu’ils viennent faire au forceps, ça me laisse forcément admiratif de ce que sont en train de nous faire les DEAD DAISIES ! Je savais que ces mecs avaient un coeur énorme et une envie de jouer égale, mais là ils continuent à m’épater. C’est ce qui fait, en plus de leurs qualités musicales, la force de ce groupe.
Donc le concert officiel n’a pas encore commencé que je suis déjà monté très haut !
La pause avant le début de BACK ROADS va me permettre (peut être) de redescendre un petit peu. Bon, pas assez pour cacher mon énorme « wouah » aux copains qui débarquent enfin pour le concert et qui me demandent comment c’était. Désolé les gars, là je comprends qu’il y a de quoi se la prendre et se la mordre ! J’ai encore plus la sensation d’avoir été vraiment privilégié.
BACK ROADS au CCO
Allez, la salle s’est bien bien remplie, BACK ROADS arrive sur scène. Ils attaquent d’entrée de jeu fort. SYLVAINE DESCHAMPS-GARCIA au chant, FABRICE DUTOUR et CHRISTOPHE OLIVERES à la guitare, FRANCK MORTREUX à la basse et BILAL HARDY à la batterie prennent leurs repères sur la scène qui, bien qu’elle soit très grande, a été partagée en deux car derrière eux il y a la batterie surélevée des DEAD DAISIES.
Ca ne va pas les perturber trop longtemps car ils ont bien décidé de faire parler la poudre ! Leur hard-rock boogy est un projectile très efficace. Je trouve que BILAL, leur nouveau batteur s’est très vite adapté et s’est vite intégré au groupe.
A la fin du premier morceau une partie de la salle entonne un « joyeux anniversaire » en l’honneur de FABRICE DUTOUR qui fête aujourd’hui ses 18 ans (?!!!!). L’ambiance dans le public est très bonne. Une bonne partie de la salle connait bien sûr les morceaux de BACK ROADS et les apprécie. La salle ne se vide pas pour remplir la zone fumeur et ça, c’est un très bon signe.
Scéniquement BACK ROADS a trouver son point d’équilibre. SYLVAINE fait encore plus le show et l’entente entre les musiciens est palpable. Le son est excellent, les lights sont très belles et moi je suis mega content de les voir en première partie des DEAD DAISIES car ils le méritent vraiment.
Bon, encore une fois, je trouve le temps court mais je suis quand même bien content d’aller prendre l’air car dans la salle blindée à bloc, il fait vraiment très très chaud !
THE DEAD DAISIES au CCO
Allez, à peine le temps de se rafraîchir que c’est reparti. La musique est de plus en plus forte, ça veut dire que ça va commencer. C’est ROSE TATTOO qui annonce l’arrivée tonitruante des DEAD DAISIES avec « Midnight Moses ». Alors là ça commence très fort ! Le public est aux taquets, ça chante, il y a une ambiance de dingue. C’est hallucinant !!
Hallucinant aussi les DEAD DAISIES qui jouent comme s’ils faisaient un boeuf dans un bar ou chez l’un d’entre eux en s’éclatant un max, en prenant un pied pas possible sans rien calculer que distiller leur musique. Et effectivement, c’est ça qui fonctionne.
Bon scéniquement, ça donne une pure tuerie. JOHN CORABI ne tient pas en place. Un moment je le cherche, il est avec le batteur derrière la batterie a taper sur les fûts aussi, le moment d’après il joue avec une sorte de maracas, il court à droite, il court à gauche. Bon pas pratique pour les photos mais pour le show, c’est terrible !
THE DEAD DAISIES au CCO
DOUG ALDRICH, comme à son habitude, ressent tellement ses rythmiques et ses solos qu’il offre toujours des attitudes hallucinantes. Sa dextérité fait passer toutes les difficultés de l’interprétation pour chose facile. MARCO MENDOZA, lui aussi fidèle à son habitude, s’éclate comme un petit fou. Lui aussi prend des poses, fait des postures mais n’oublie jamais de jeter ses médiators au public, de faire des signes qu’il est raccord avec vous. Un pur bonheur. DAVID LOWY, même s’il est un peu moins démonstratif que ses potes, tient très bien la scène. Lui aussi, son niveau de jeu est tout simplement impressionnant. J’allais oublier DEEN CASTRONOVO que le fait d’être bloqué derrière sa batterie n’handicape nullement. Il fait lui aussi le show et ne loupe pas une occasion de se lever et de participer à la grande fête que les DEAD DAISIES nous donnent.
Musicalement, je ne vais pas vous donner la set list du concert mais on va bien sûr avoir droit à des morceaux de leurs différents albums et à des délires musicaux qui consistent à reprendre des débuts de morceaux très connus et d’attaquer tout de suite sur un autre morceau très connu. Là où les DEAD DAISIES sont encore plus forts, c’est qu’ils arrivent à me faire apprécier des morceaux que je n’aime pas forcément faits par leurs auteurs en me les rendant agréables.
THE DEAD DAISIES au CCO
Après, quand ils attaquent « School’s out », c’est sûr que c’est de la folie furieuse. Leur version est méga percutante. la foule reprend évidemment le refrain en choeur. Plus tard dans la soirée, le « Helter skelter » est bien sûr refait à la sauce MOTLEY CRUE (on se demande pourquoi). Cette reprise aussi fracasse tout et emmène tout le monde très loin d’ici.
Bon allez, là ça fait 2h de show, c’est fini. Wouah, putain c’était bon !
Euh… c’est pas fini !!!! Les fous furieux, ils font un rappel ! Après un show acoustique d’une demi-heure, un show de 2h ces mecs nous font un rappel ?!!! Quand je vous dis qu’ils sont barges et qu’ils ont un coeur énorme ! Bon, ceux qui avaient déjà loupé le show acoustique et qui sont partis avant le rappel vont avoir encore plus les boules mais bon, il y a des jours comme ça ! Moi je suis très heureux de me reprendre une louche de DEAD DAISIES, je les écouterais bien jusqu’au bout de la nuit.
THE DEAD DAISIES au CCO
Là, c’est fini. Leur stand merch’ est pris d’assaut. Malheureusement, je ne peux pas rester pour re-papoter avec eux. Je me console un petit peu en me disant que je revois JOHN CORABI en acoustique au début de l’année au Rock’n’Eat Live.
La vraie famille du Hard Rock rhônalpin était présente ce soir. J’ai revu des potes que je n’avais pas vu depuis mega longtemps. En plus, les gens sont venus de méga loin (d’Alsace, de Paris, du sud, de la Suisse) et tous sont sortis de la salle mega contents !
Quel putain de soirée ! Je peux le dire tranquillement, je pense que c’est mon concert de l’année !! Une putain d’ambiance. Vraiment DEAD DAISIES est le groupe à ne manquer sous aucun prétexte en live ! Mention spéciale à JOHN CORABI qui nous a interprété un morceau où il se souvenait que les gens le croyaient au fond du trou après son départ des MÖTLEY et qu’il était à nouveau vraiment présent. Les mecs si vous n’étiez pas là, j’espère que ce que vous faisiez valait vraiment le coup car ce genre de concert se compte sur le bout des doigts, même au bout de 35 ans de concerts.
Long live rock ‘n’ roll my friends ! Et un big up à Médiatone pour nous avoir permis ce moment.
PS : dans la salle il y avait aussi deux personnes que j’apprécie qui fêtaient leur anniversaire : un happy birthay à MARY REYNAUD et à TERRY.
Pour ceux qui suivent le webzine, vous devez être étonnés que je retourne voir SAXON vu que les deux dernières fois, je n’avais pas forcément apprécié leurs prestations. Déjà, si j’étais retourné les voir, c’était que les groupes de première partie étaient inloupables. Là, c’est le même cas de figure. Lors du lancement de l’affiche, ce devait être Y & T et RAVEN. Malheureusement, Y & T a du annuler sa participation, mais comme ils ont été remplacés par FM, ça me va aussi !
Je suis donc aux taquets et il est hors de question que je loupe le premier groupe de la soirée : RAVEN. Je ne suis pas le seul a avoir été attiré par l’affiche et, même si le Transbo n’affiche pas complet, il est quand même bien bien rempli.
RAVEN @ le Transbordeur – Lyon
Allez, c’est parti. RAVEN attaque. Ca me fait tout drôle de voir que ce n’est pas le même batteur (Je saurais pourquoi plus tard). Mais bon, ce n’est pas ça qui va empêcher les frères GALLAGHER de faire ce qu’ils ont toujours fait, délivrer leur putain de heavy metal à fond la caisse !
Oui, RAVEN c’est ça : du heavy metal efficace qui te fait bouger les cheveux sans même bouger tes orteils. Le public présent est très heureux de les retrouver… pour ceux qui les connaissent, et de les découvrir pour les plus jeunes.
Leur set n’offre pas de temps mort et il est parfaitement dans l’état d’esprit de la soirée. Moi je suis toujours content de ré-écouter leurs morceaux (nostalgie quand tu nous tiens). C’est toujours du bonheur de les voir encore une fois en live et de voir qu’ils se donnent toujours à fond, même s’ils n’ont plus un batteur qui met des coups de boules dans les cymbales – bon il avait un casque !
Allez, c’est la pause. J’en profite pour voir à quel moment je peux goupiller une interview avec RAVEN. Une chose est claire : ce ne sera pas pendant FM !
FM qui d’ailleurs monte sur scène. Le groupe a la lourde tâche de faire oublier que ce n’est pas Y & T qui vient de prendre cette place car pas mal de gens avaient pris leurs billets avant le changement d’affiche.
FM @ le Transbordeur – Lyon
D’un premier coup d’oeil, je vois que la salle ne s’est pas trop re-remplie. Pas mal de gens en profitent pour manger un bout dehors… à l’excellent camion de hamburgers !
Bon, bien-sûr, ils ont tort car FM, moi je sais que c’est excellent ! Même si le son est vraiment faible (dommage), leur hard plutôt FM classieux aurait mérité un niveau sonore supérieur. Après, c’est clair qu’être pris en sandwich entre RAVEN et SAXON, ça peut en dérouter quelques uns.
Moi je m’en tamponne le coquillard, je profite du moment. J’adore leurs morceaux et je suis heureux de pouvoir les voir en live. Et puis, que la salle soit blindée ou pas, ils jouent pareil. Il y a quand même pas mal de fans qui apprécient en connaisseurs et réagissent et ça c’est le plus important.
Personnellement, je trouve que leur set sera un peu court. Mais bon, les fans purs et durs de heavy metal, et de SAXON en particulier, ne sont pas forcément de mon avis et FM n’a pas vraiment gagné de fans de ce côté-là.
Dernière pause de la soirée. Mon interview ne peut malheureusement pas se faire maintenant… Je sens que je vais rester jusqu’au bout du show de SAXON !
SAXON @ le Transbordeur – Lyon
En parlant de SAXON, les voilà qui montent sur scène. C’est parti ! Tiens, c’est bizarre, visuellement BIFF m’irrite moins (non, pas la tête !!!). C’est clair que les dernières fois, je ne sais pas si c’est dans son attitude ou dans sa manière d’être, mais je n’avais pas accroché. Là, ça passe bien.
En plus, la set list de ce soir est axée en grande partie sur les classiques du groupe et je devrais y trouver mon compte. Sauf que, au début du concert, même si je connais bien les morceaux, je trouve qu’ils sont joués un ou deux tempo plus rapides. Et donc un peu trop rapide pour moi. C’est ça aussi que je n’apprécie plus dans SAXON, c’est ce besoin de muscler les morceaux. Bon, il y en a qui aiment.
A partir du milieu du set, ils vont enfin ralentir le tempo et je retrouve les morceaux tels que je les aime. Pour moi ce qui compte, ce n’est pas seulement les mélodies mais c’est aussi la manière de les jouer. BIFF et ses copains sont en très grande forme ce soir. En tout cas ce qui est sûr, c’est que malgré son âge, BIFF a toujours une voix parfaite. Le public du Transbordeur communique à fond. Il y a une très bonne ambiance dans la salle. Je vais m’éclipser un petit moment du concert pour aller faire l’interview de RAVEN (enfin !) et je reviens juste pour les derniers morceaux. Tout le monde est heureux, les musiciens, le public. Quant à moi, même si j’ai plus apprécié ce set que les deux précédents, je me promets que, à part cas de force majeure, c’est-à-dire grosse première partie que je veux voir, je m’en tiendrai là.
Report by STEVE*74 et SEB 747 – Photos : MELANY WILD
Ça y est, le grand jour est arrivé ! Et quel jour vous demanderiez-vous ? Qu’est-ce qui peut être aussi important que les autres jours ? Eh bien, le jour du festival METAL THUNDER JACKETS, premier du nom. Et quelle journée en perspective ! Six groupes sont à l’affiche en ce bel après-midi d’avril au Centre Culturel Œcuménique (CCO) de Villeurbanne. Depuis le temps que notre Ti-Rickou régional se bat pour organiser ce concert avec force et persévérance, emportant pas mal de quidams dans son entourage, nous ne pouvions que nous rendre à ce type d’événement. D’autant plus, que les groupes qui jouent aujourd’hui sont de qualité et, « Cherry on the cake », pour les nostalgiques des années 80 que nous sommes, il y a les TYGERS OF PAN TANG !
Mais ne brûlons pas les étapes, et commençons par le commencement. C’est par un après-midi très ensoleillé que je pars récupérer mon compère de toujours, l’ami STEVE*74. Le soleil éclaire notre route qui se passe sans trop de bouchons. Arrivés sur place, nous retrouvons nos copains de HEADLESS CROWN et faisons la connaissance des autres groupes, ainsi que de Philippe du webzine KAOSGUARDS, co-organisateur avec W.T.R. de ce festival prometteur.
OVERDRIVERS @ METAL THUNDER JACKETS 2018
Le début des hostilités commencent avec un groupe Français originaire de Béthune et répondant au nom de OVERDRIVERS. Dans la famille acédécienne, je demande les petits-fils. Fortement influencé par les australiens, OVERDRIVERS joue un Rock’n’Roll authentique, pur et dur, sans effets ni fioritures.
Une intro démarre mais ce n’est pas la bonne, c’est celle d’HEADLESS CROWN ! Après cette erreur d’aiguillage le concert peut débuter avec la bonne intro. Dès leur entrée de scène, nous découvrons un groupe de jeunes qui montent et qui veut en découdre. Ils jouent vitesse grand V des titres de leur premier album « Rockin Hell ». ADRIEN DESQUIREZ, le chanteur d’OVERDRIVERS, a une voix terrible matinée de Jack… Bref la voix qui va bien avec ce style de Hard Boogy ! ANTHONY CLAY, le lead guitariste, n’hésite pas à descendre de scène pour aller jouer dans le public. Il le fera même une seconde fois en montant au balcon regarder ses copains jouer sur scène.
METAL THUNDER JACKETS 2018
Les musiciens sont montés sur ressorts et me rappellent furieusement nos kangourous de l’hémisphère sud. On peut penser sans trop se tromper qu’AIRBOURNE est une de leur influence ! Comme eux, ils font headbanguer les kangourous. En tout cas, le CCO c’est clair est tout acquis à la musique du bush !C’est très bon. Le parterre n’est pas encore rempli, mais qu’à cela ne tienne, les spectateurs en prennent pour leurs yeux et leurs oreilles !
Le METAL THUNDER JACKETS commence très fort avec les OVERDRIVERS qui ont idéalement chauffer la salle pour les groupes suivants.
HEADLESS CROWN @ METAL THUNDER JACKETS 2018
A peine le temps de se rafraîchir que l’intro de HEADLESS CROWN retentit dans la sono. Ils viennent nous présenter « Century of Decay », leur dernier album tout juste sorti dans les bonnes épiceries.
Comme d’habitude, nos amis Suisses font le show. STEFF PERRONE est particulièrement en voix aujourd’hui. Les nouveaux morceaux, tels que « Century of Decay » ou encore le superbe « Manipulators of Dreams » passent bien sur scène. Servis par un bon son et une belle scène, les musiciens se font plaisir. et Le CCO continue de monter en température.
Malgré une musique et des thèmes sombres, on sent toujours cette osmose qui ne les quittent pas. Ayant eu la chance de les avoir vus plusieurs fois, je suis toujours aussi fan et, perso, j’apprécie beaucoup l’évolution de ce groupe.
METAL THUNDER JACKETS 2018
Le sujet du dernier opus est inspiré par les nouvelles de l’auteur de science-fiction GEORGES ORWELL et évolue dans un univers dystopique où l’espoir n’est pas permis.
Avec HEADLESS CROWN il se passe toujours quelque chose sur scène. STEFF arrive avec une veste noire et des liserés blanc en référence à la série « Le Prisonnier » sur « Be seeing You ». Il va même jusqu’à arborer un badge portant le n° 6 comme PATRICK MC GOOHAN, l’acteur de la série. Sur « Listen », un nouveau titre, STEFF sort de derrière la scène vêtu d’une longue veste et affublé d’un masque qu’il ne quittera qu’à la fin du titre.
EXISTANCE @ METAL THUNDER JACKETS 2018
Leur show se termine et il est temps de laisser la place à leurs copains d’EXISTANCE. Que peut-on encore dire sur ce groupe qui n’a pas déjà été dit ? EXISTANCE est une valeur montante du Heavy Metal et ce n’est pas pour rien ! La claque est assurée à chaque concert ! En tant que, là aussi, fan, je vais avoir du mal à rester complètement objectif..
Ces jeunes ont de l’énergie et de la fougue à revendre et sur scène ça fait la différence. D’entrée de jeu, le public est captivé et aux taquets. JULIAN IZZARD fait toujours le show. Ce soir, c’est lui qui remue le CCO.
Le restant du groupe ne te laisse pas de répit non plus. Il y a une vraie cohésion, c’est ultra pro et fun en même temps. C’est tout bonnement excellent et ça confirme l’impression que j’avais eu au Brin de Zinc de Barberaz, l’été dernier.
EXISTANCE @ METAL THUNDER JACKETS 2018METAL THUNDER JACKETS 2018
Le groupe joue sur du velours, enchaînant tous les hits qui l’ont fait connaître. Énorme, tout simplement !Ils font participer le CCO à leur Heavy Metal dynamique. Moi, je m’éclate comme un fou et je constate avec plaisir que je ne suis pas le seul. La salle est comme aspirée vers ce qui se passe sur scène. Leurs morceaux liés à une prestation scénique top niveau par des musiciens qui donnent tout ce qu’ils ont, font que évidement, le public ne peut qu’adhérer et adorer ce groupe.
Toute bonne chose ayant une fin, EXISTANCE finit son show sur les chapeaux de roues, complètement éreintés. On comprend mieux pourquoi ils ont été choisis pour ouvrir sur la tournée européenne prévue cet automne en première partie de PRIMAL FEAR et RIOT V. La date de Grenoble est d’ores et déjà cochée sur mon agenda !
Les lumières s’éteignent et dehors, le soleil cogne toujours autant. Ruée vers le bar, histoire de se désaltérer et la salle se vide.
VICTORIUS @ METAL THUNDER JACKETS 2018
Il est temps d’installer la scène pour VICTORIUS, groupe de Power Metal venu de Leipzig. Ils sont venus présenter leur dernier EP en date : « Dinosaur Warfare Legend of the Power Saurus ». Avec un titre à rallonge comme ça, on se dit que c’est une histoire de dinosaures qui précède l’âge de pierre. Mais non, pas du tout. En fait, ils sont comme tout le monde, sauf qu’ils portent des instruments. Ce qui, vous l’avouerez, est plutôt utile quand on donne des concerts !!
DAVID le vocaliste, qui chauffe sa voix sur le côté de la scène, a de chaque côté du visage, des traces de griffures. Bien évidemment, ce ne sont pas des vraies mais un maquillage qui fait son effet sur les planches.
METAL THUNDER JACKETS 2018
Les décors élaborés sur le côté de la scène et le backdrop qui reprend l’image de leur dernier EP font leur effet.Dès les premières notes de « Dinosaure Warfare », nous voyons un groupe ultra-motivé. Les musiciens sont comme des poissons dans l’eau, à leur aise et semblent prendre leur pied. Ils sont visiblement heureux de jouer pour la première fois à Lyon (et même en France me semble t’il) et ça se voit d’entrée. Alors évidement on est dans la grande tradition du Power Metal Allemand. Ca fleure bon le HELLOWEEN et consorts et le chanteur a la voix qui va bien.
VICTORIUS @ METAL THUNDER JACKETS 2018
Les morceaux de leur dernier album en date – quatre joués sur les six que comporte cet EP – passent bien la scène et sont même taillés pour le live. Les autres titres, Heavy et rapides, semblables à du DRAGON FORCE comportent des textes parlant de Fantasy, dans une version plus futuriste. D’ailleurs, chaque musicien est placé devant un dessin de dinosaure représentant une partie de la pochette. L’idée est géniale, faut-t-il encore qu’ils aient de la place sur scène, ce qui est le cas ce soir.
Les VICTORIUS ont un vrai charisme et une vraie envie de communiquer avec le public. Les amateurs du style sont bien-sûr heureux et se massent avec avidité devant la scène.
Comme d’habitude quand on aime, le temps nous paraît trop court, mais bon il reste encore deux groupes à passer.
KILLER @ METAL THUNDER JACKETS 2018METAL THUNDER JACKETS 2018
C’est le moment choisi par un des Gentils Organisateurs pour nous annoncer qu’un break de 45 minutes est accordé aux spectateurs. Cela nous permet de faire un break salutaire et de reposer un peu nos oreilles avant l’arrivée de KILLER.Les trois musiciens foulent les planches de la scène et entament leur soundcheck. Durant cet exercice, ils se prennent au jeu en chantant « This is the Soundcheck », « We made the Soundcheck ». Ils se marrent bien en Belgique !!!
KILLER ? Qu’est-ce que c’est que ce groupe ? Eh bien, jeune Padawan, KILLER est un groupe de Heavy Belge, fondé en 1980 par PAUL « SHORTY » VAN CAMP. Figure de proue du célèbre label Belge Mausoleum, ils ont sorti trois albums dans les 80’s avant de déposer les armes. A ne surtout pas confondre avec son homonyme, le KILLER Suisse qui a évolué dans la même période et sur le même registre. Depuis, reformés autour du charismatique guitariste, le groupe a repris la route des studios et des salles de concert.
METAL THUNDER JACKETS 2018
C’est une des surprises de cette soirée, un groupe que je ne pensais jamais voir ! Je ne tiens plus en place, impatient de les découvrir en live ! Il faut dire qu’ils ont une sacré expérience pour avoir tourné aux côtés de DIO et MOTORHEAD, pour ne citer qu’eux ! A noter aussi, quelques festivals comme le GRASPOP en 2003.
Entourés de ses nouveaux camarades de jeu, VANNE OPDEBEECK à la batterie et KEN « JAKKE » VAN STEENBERGEN à la basse, SHORTY nous délivre un show imparable et plein d’expérience. Les souvenirs de ma jeunesse reviennent au galop, avec peut-être une petite pointe de nostalgie.
Ce soir, c’est plutôt retour vers le passé que vers le futur. Le trio nous délivre une musique très typée années 80. En quelque sorte de la New Wave Of Belgium Heavy Metal. Lol !
KILLER @ METAL THUNDER JACKETS 2018
SHORTY, en plus de la guitare, tient aussi le micro et communique avec son public en anglais. Ils viennent d’Anvers (et contre tous), partie de la Belgique où l’on parle le Flamand. Son compère JAKKE fait les chœurs et harangue le CCO. Les KILLER ne font pas dans la dentelle. On est plutôt dans l’esprit MOTORHEAD « les freins c’est pour les lâches ». Leurs morceaux tapent comme des pains entre les deux yeux et n’ont rien perdu de leur force. C’est très efficace !
Le public adhère comme un seul homme à leur univers et super heureux d’être là. Le son comme sur tous les groupes du fest est vraiment superbe, ce qui en fait un set vraiment parfait !
Un peu moins d’une heure de show et le groupe quitte la scène en ayant conquis le public.
TYGERS OF PAN TANG @ METAL THUNDER JACKETS 2018
Place maintenant à la tête d’affiche de la soirée : les TYGERS OF PAN TANG ! Aujourd’hui, nous avons la chance de pouvoir écouter et voir un groupe mythique que peu de gens dans l’assistance ont eu l’occasion de voir en live. C’est un cadeau que nous font l’association KAOSGUARDS et le WEBZINE DE TI-RICKOU ! Je pense que mon copain Steve* 74 et Ti-Rickou doivent être parmi les rares veinards dans la salle a les avoir vus en 1982 car peu d’entre nous ont eu ce privilège !
Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Le groupe a splitté avant de renaître (tel un phénix) autour de ROBB WEIR. Grand espoir, au même titre que SAXON, IRON MAIDEN, ou DEF LEPPARD, de la scène N.W.O.B.H.M. au début des années 80 en Angleterre, les TYGERS ont malheureusement pour eux, laissé filer le train du succès. Après des débuts plus que prometteurs, des désaccords avec MCA, leur maison de disque de l’époque, ont scellé le destin du groupe. Les trop fameuses mésententes musicales – comprenez « commerciales » – en étant la cause.
Reformés au début du vingt et unième siècle autour de ROBB, un des deux guitaristes d’origine, la formation poursuit son petit bonhomme de chemin en sortant des albums de qualité.Dès le début du concert, entamé par « Only the Brave », extrait du dernier album en date, le ton est donné. Nous sommes dans un pur Heavy Metal actuel, ayant des réminiscence 80’s.
METAL THUNDER JACKETS 2018
Articulés autour du chanteur transalpin JACOPO MEILLE, la formation connait une seconde jeunesse.Les deux « petits jeunes » MICKY CRYSTAL et GAY GRAY respectivement guitariste et bassiste donnent du peps à la formation. CRAIG ELLIS, le batteur présent depuis la reformation du groupe, n’est pas en reste. Tout le monde a le sourire, spectateurs compris. Une douce euphorie règne sur la salle.
Bien entendu, les standards ne sont pas oubliés. Et très rapidement, nous replongeons dans les souvenirs avec un « Gangland » de derrière les fagots. La set list fait la part belle à l’album « Spellbound », un des must des TYGERS.
Je suis aux anges, des airs oubliés me reviennent en mémoire et je vous le dis les amis : ça fait plaisir ! Je ne suis pas le seul à le penser, car j’aperçois sur le bord de la scène, notre ami JAKKE, le bassiste de KILLER, regarder un de ses groupes favoris.
C’est déjà la fin ! Ce concert est passé comme une tornade balayant tout sur son passage. Fini ? Non, pas tout à fait, car heureusement, il reste les rappels et l’imparable hymne qu’est « Hellbound » que le public reprend en chœur avec bonheur. Ce concert se termine en apothéose !
TYGERS OF PAN TANG nous a proposé ce soir une set list de rêve, la fève dans la galette pour ce fest !
TYGERS OF PAN TANG @ METAL THUNDER JACKETS 2018
Les musiciens, pro jusqu’au bout des ongles, viendront dédicacer CD et photos, sans même se changer. Ca c’est vraiment cool, ça prouve que les musiciens respectent leur public et veulent être proches d’eux. En plus, c’est loin d’être con car les T-Shirts et les CDs partent comme des petits pains tout chauds ! Voilà qui clôt en beauté une superbe journée.
Il est temps de regagner nos pénates, avec plein de souvenirs dans la tête. Vivement la prochaine édition du METAL THUNDER JACKETS puisque celui-ci était le volume 1… En espérant que le manque de fréquentation – incompréhensible pour une affiche telle que celle-ci – ne nuise pas à une prochaine édition.
Un grand merci aux organisateurs qui nous ont permis de vivre ça !