10 août 2019 à Payerne (Suisse)
Report et Photos by Ti-Rickou
Lorsque j’étais au festival off de Montreux pour CORELEONI, une charmante dame m’a donné un flyer pour un autre festival, à Payerne cette fois – mais toujours en Suisse – avec bien-sûr CORELEONI à l’affiche. Plus tard, je me suis aperçu qu’en plus de CORELEONI il y aura WORRY BLAST !
C’est le 10 août, c’est gratuit. Il me reste juste à voir où se trouve exactement Payerne. Bon, c’est pas si loin que ça (lol) et en plus, les gagnants du tremplin sont les suisses de REBEL DUCK, groupe que personnellement je n’ai jamais vu en live et que j’ai forcément envie de voir.
Maintenant, il ne reste plus qu’à suivre la météo. A priori, on ne devrait pas avoir beaucoup de flotte donc c’est parti pour aller manger de la raclette, direction Payerne, tout près du lac de Neuchâtel. C’est vrai en plus, c’est bucolique, ça fait une promenade pour la famille pendant les vacances !
Bon, comme d’hab’ en Suisse, c’est très bien pensé. Il y a des grands parkings dans les champs. Euh.. à priori il a quand même beaucoup plu hier ; les champs sont bien boueux par endroit et ça risque de se transformer en pièges à voitures. Je me gare donc malin, c’est-à-dire dans un parking, mais juste sur le bord du pré… on ne sait jamais ! Maintenant, petite balade à travers champs pour rejoindre le site.
C’est bizarre, plus j’avance, plus il y a des motos. Et pas n’importe quelles motos, des Harleys accompagnées bien-sûr de leur proprio bikers. Bref, ce ne sont pas des « motards sauvages » (pour ceux qui ont vu le film), et ça ressemble fort à une concentr’. Rien de grave, parce que moi, perso, j’aime bien !
Vu que je suis arrivé une demi-heure en avance (eh oui), je peux faire le tour du site. Je regrette de ne pas avoir pris mes bottes en caoutchouc car le sol est un vrai bourbier par endroit. Qu’à cela ne tienne, le site est vraiment sympa. il y a bien sur plein de trucs pour ne pas mourir de faim – en plus les prix pas prohibitifs pour une fois (on est en Suisse, ne l’oublions pas) – des stands de babioles, des châteaux gonflables et il y a même un taureau-cheval mécanique. Je pense que ça peut être rigolo ! La scène est super belle et grande. Tout annonce que j’ai bien fait de faire le déplacement !
Tiens, il y a mon Steve*74 devant la scène ! Miracle, il est même arrivé avant moi. A peine le temps de papoter qu’on nous annonce l’arrivée de REBEL DUCK. Et d’entrée de jeu, ça pulse ! Leur hard-rock à l’ancienne est parfait pour ce début de journée. Contrairement à Steve, moi je les découvre pour la première fois et franchement je trouve ça très bon.
J’aime bien la voix du chanteur, leurs morceaux, eh ben c’est ce que je préfère dans le hard-rock, du hard très binaire, très bien fait et qui te donne envie de te niquer les cervicales. Le groupe utilise bien la scène, communique avec le public. Ca soir, le chanteur fête son anniversaire sur scène et on a droit au canon lanceur de confettis brillants !
Si on rajoute à ça que le son est très bon (même Steve n’a rien trouvé à y redire, lol), cela en fait une très bonne prestation. Et puis, découvrir leurs morceaux en live, c’est vraiment du bonheur pour moi.
Comme je l’avais pressenti cette soirée s’annonce très très bien. Tiens, je vais essayer de leur faire une interview, moi. Eh oui, j’ai craqué.
Bon allez, changement de plateau qui s’annonce un petit peu long. C’est le moment du seul groupe où je ne suis pas forcément emballé d’entrée, vu qu’il s’agit à priori d’un mec et sa guitare qui fait du blues. Allez, on va être fixé car ONE RUSTY BAND commence à jouer.
Bon, c’est presque un homme orchestre, il a sa guitare, une cymbale qu’il peut jouer au pied. Il est accompagné par une fille qui porte des chaussures à claquettes (oui, oui, des claquettes). Euh franchement, j’ai un peu peur que ce soit long l’histoire ! Et… ils commencent à jouer.
Putain, il a de l’énergie grave, une voix comme j’aime bien râpeuse. La fille fait presque un numéro burlesque et fait aussi bien des claquettes que jouer de la… râpe ventrale (je ne sais pas comment ça s’appelle, c’est une espèce de plastron en métal sur lequel elle gratte). Musicalement, on est dans on va dire du blues, rock barré. un peu dans le style de LITTLE BIG MAN. Ca arrache quand même sa mère-grand dans la fondue !
Il se passe visuellement toujours un truc, il y a toujours des détails rigolos. Le pied de micro est un vieux téléphone, la fille fait des mimiques et du coup, on ne s’ennuie pas une fraction de seconde, le temps passe très vite.
Allez, pause de 40 minutes avant l’arrivée de CORELEONI. Bon, là ça se remplit grave de chez grave. Les gens arrivent de partout, des bikers aussi bien que des familles, des hardos aussi. Il ne faut pas oublier qu’on est en Suisse et que LEO LEONI, c’est forcément quelque chose. Effectivement, lorsque l’intro de la musique du Parrain retentit, le site est méga bien rempli. Impossible de savoir combien de milliers de personnes on est mais il y a vraiment du monde derrière moi. Les gens montent même sur les tables, qui sont quand même très loin de la scène, c’est pour dire !
Allez c’est parti ! LEO et ses copains commencent à jouer. je pense que ça va être encore un grand moment. De plus, il se murmure dans le public que NIC MAEDER, l’actuel chanteur de GOTTHARD, fête son anniversaire le lendemain et qu’il devait passer pour les rejoindre sur scène ce soir.
Pour le moment, on est dans la même config qu’à Montreux. La set list est la même, presque l’intégralité des trois premiers albums de GOTTHARD et devant un public qui connait les paroles par coeur, ça donne des moments forcément énormes.
ROMERO est comme à son habitude un putain de showman et s’amuse d’un rien. Il joue avec LEO pour lui récupérer ses médiators, mediators qu’il se met aussitôt dans la poche. Toujours prêt à faire le clown celui-là ! Le plus important, c’est qu’il est méga en forme vocalement.
LEO LEONI parle un peu en français (eh oui, même s’il est suisse, il est suisse allemand). Lui aussi est en grande forme et comme à Montreux, il sourit et s’amuse pendant tout le set. On va avoir aussi droit à un petit moment de QUEEN et au moment magique dans un rassemblement de motos, l’hommage à STEVE LEE sur « One life, one soul ». Le titre est volontairement abrégé (comme la première fois à Montreux) avec un RONNIE ROMERO qui envoie un baiser vers le ciel à la fin. Moment émotion sur le fest quelques jours seulement après la date anniversaire de STEVE (le 5 août). Les yeux de pas mal de gens sont embués. Il doit y avoir quelqu’un qui épluche des oignons… Ben ouais, un biker ça ne pleure pas !
LEO ne va pas oublier de nous faire sa guitare box avec un morceau qui va réveiller tout le monde, « Moutain Mamma ». Bon, moi je ne suis plus là. Encore une fois, la tarte monumentale, grave !
Le show est terminé, le rappel commence. Bon c’est clair, il n’y aura pas de surprise ce soir. Dommage, ça aurait été la cerise sur le cake. Un petit tour et puis le groupe vient saluer. RONNIE sort les médiators qu’il a piqué à LEO pour les donner au public. Le batteur vient donner des baguettes. Bref, une ambiance de dingue pour clore cette prestation.
Il est tard, voire très tard, et on nous annonce 40 minutes d’attente pour le dernier groupe de la soirée, les WORRY BLAST ; le temps d’aller manger local – c’est-à-dire thaïlandais, lol – de finir de craquer très facilement mes francs suisses et d’aller rigoler deux minutes devant les courageux ou inconscients qui décident d’aller faire un rodéo sur le cheval mécanique. Ce genre de truc, c’est toujours très drôle quand ce n’est pas toi qui est dessus.
Allez, il est temps de se rapprocher de la scène. Le truc étonnant, c’est que malgré l’heure tardive (environ minuit), il reste énormément de monde présent sur le site et plus étonnant encore, beaucoup de monde devant la scène. Cela veut dire une chose : c’est que la popularité de WORRY BLAST est vraiment en train de grimper.
Et putain, c’est mérité ! Ceux qui ne sont pas restés peuvent s’en mordre ce que je pense car eux-aussi d’entrée de jeu, ça déboîte son papy dans la boue !
WORRY BLAST se la joue en mode « les freins, c’est pour les lâches » et ils attaquent direct avec des morceaux hard binaire que ne renierait pas AIRBOURNE. Bien-sûr, les hardos et les bikers adorent ça. WORRY BLAST, c’est un putain de groupe de live. Et dans ce genre d’exercice, ils sont purement de vrais tueurs ! Bon j’avoue moi que personnellement je ne m’en lasse pas et que même si je les ai vus un certain nombre de fois, c’est toujours un pur bonheur de les revoir. En plus, je trouve qu’ils prennent de plus en plus d’assurance et la baffe que je reçois est toujours énorme.
Et je ne suis pas le seul car ça ne désemplit pas devant la scène (sauf les familles avec des petits) et avec ce public, c’est toujours un gage de qualité. Tous les hard dies sont aux taquets. Bref, une prestation purement énorme.
Malheureusement là, vu que j’ai quand même 2h30 de route et que je n’ai pas forcément envie d’arriver chez moi pour le petit dej’, c’est la mort dans l’âme que je dois quitter le site. L’avantage, c’est que comme on est en pleine campagne, que les parkings sont loin et que le son porte, ils vont m’accompagner jusqu’à ma voiture.
En tout cas, le Newstock Festival, c’est sûr, sera une de mes priorités pour 2020 car à tous points de vue, c’est un putain de fest avec une programmation magique.
PS : j’aimerai quand même être une petite souris pour voir la tête des bikers demain devant le show d’HENRI DES ! Au moins, les programmateurs du fest ont de l’humour. See U next year my friends, long live rock ‘n’ roll !!
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