Vendredi 18 octobre 2024 à Viviers (07)
Quand j’ai découvert les Californiens de THE MERCURY RIOTS l’an dernier au Cherrydon, j’ai pris une putain de baffe. J’ai carrément craqué pour leur musique et sur leur prestation. Bref, ma baffe live de 2023. Alors quand j’ai vu qu’ils allaient refaire des dates en France avec HEADCHARGER, j’étais comme un dingue ! Pour la date au Brin de Zinc à côté de Chambéry, pas de problème, j’ai l’équipe de choc Seb 747 et Steve*74 qui peuvent me faire un report mais je suis carrément dégoûté car pour moi c’est mort. Quand soudain ma chérie me dit : « Tu as vu, les MERCURY RIOTS passent à Viviers, à quelques kilomètres de Montélimar avec HEADCHARGER et CAME, un groupe local ? ».
Report by TI RICKOU – Photos : TI-RICKOU et l’ALIEN
Alors là, c’est carrément jouable ! Je suis fou de joie, non seulement je vais revoir les MERCURY RIOTS mais, en plus, je vais pouvoir récupérer leur album vu qu’ils ne l’avaient pas encore au Cherrydon !
Sauf que la veille du concert, le jeudi matin, la région Rhône-Alpes se trouve en alerte générale ! En plus, c’est une alerte rouge pluie et inondation dans la Loire, le Rhône et… l’Ardèche. Et cette journée va se révéler terrible. Les routes et les voies de chemins de fer sont coupées, des centres-commerciaux et des villes sont inondés. Comme un avant-goût d’apocalypse… Chez moi, ça va, ça ne bouge pas trop mais je me dis quand même que pour le concert du lendemain, c’est mort. Bon, ce soir HEADCHARGER et les MERCURY RIOTS doivent passer au BDZ vers Chambéry. Bonne nouvelle, ils y sont et sauf retournement de situation, les HEADCHARGER disent à Seb (sans Steve pour cette fois mais il va le regretter grave en lisant les reports !!) que c’est bon pour demain, que Viviers n’a pas été touché par les inondations et qu’ils vont pouvoir y assurer la date. Allez, j’y crois !
Le vendredi, je surveille les Facebook des orga et des groupes au cas où mais ouf, c’est bon, les feux sont au vert. Alors on the road pour Viviers ! Ce soir, j’imite mon ami Seb*747 et je pars en famille, lol ! Je pars quand même en avance car je ne connais pas le lieu, si on peut se garer facilement, si la route n’a pas été inondée sur une partie vu que la ville se trouve en bord de Rhône, etc. Je trouve le théâtre fastoche, je me gare finger in the noze et en descendant de la voiture, devinez sur qui je tombe ? Les MERCURY RIOTS ! Yes ! Ils me reconnaissent direct et ils sont contents de me revoir. On papote un peu et je rentre dans le théâtre.
C’est une belle salle avec une belle scène. Il n’y a pas de crash barrière mais un balcon réservé pour les photographes. Ca commence super bien !
Ce soir, il y a trois groupes car en plus de l’affiche, il y a le groupe local qui co-organise la soirée. Le groupe s’appelle CAME et, à première vue, ils font bien bouger les choses. En plus de la musique, ils font dans le caritatif et bien plus qu’un groupe, c’est une famille. Je ne les connais pas. Ils sont annoncés comme groupe de Stoner Hip-Hop. Si, si, c’est marqué sur l’affiche ! J’ai comme l’impression que ça va m’entrainer bien au-delà de ma zone de confort, moi ! Oups, sur la droite de la scène, il y a une platine… Content Ti-Rickou ! Bon, on va être fixés bientôt…. ou pas car il y a pas mal de retard sur l’horaire.
Allez, ça y est, c’est parti ! Euh, pourquoi est-ce qu’il y a un monsieur qui scratche des disques et pourquoi le chanteur chante en rap ? Non, je ne fais pas une drôle de tête ! Je vais être très clair : les morceaux avec scratchs et voix rapée, je n’adhère pas. Quand il chante, j’aime bien. Quand il prend une grosse voix, je n’aime pas. Quand il y a un solo de batterie, j’aime bien. Quand c’est un épisode scratch, je n’aime pas. En clair, j’aime leur côté Stoner mais pas leur côté Hip Hop. Etonnant quand on me connaît, non ? En revanche, ma fille et ma femme aiment bien.
Si je reste un peu sceptique sur leur tenue de scène, une chemise rayée noir et blanc (ça m’a fait penser à une équipe de bowling), j’aime l’esprit du groupe, leur énergie, le fait qu’ils jouent leurs compos – car comme vous le savez, je préfère voir un groupe de compos hors de ma zone de confort plutôt qu’un tribute dans mon style – et le fait qu’ils investissent pleinement la scène. En plus, c’est la première fois que CAME fait un set composé uniquement de compos donc j’apprécie !
Le son est bon, les lumières aussi. La salle est bien garnie – à vue d’œil, 150 personnes – et le public qui est là en grande partie pour CAME, est aux taquets. Voilà, c’est fini. Ce n’est décidément pas ma tasse de houblon mais ils ont leur style à eux.
Bon, il fait chaud. Pause hydratation à l’extérieur où la température est encore très agréable bien qu’on soit mi-octobre.
A mon retour, la salle s’est un peu vidée. J’en profite pour aller me placer devant la scène pour le set des Californiens, ceux pour qui je suis venu ce soir, les MERCURY RIOTS.
Et d’entrée de jeu, je me rappelle pourquoi je les adore : leurs morceaux sont terribles ! On est dans un pur Classic Rock avec un son moderne. Les MERCURY RIOTS ont une putain de présence scénique. Le chanteur, Justin WALKER, bouge un peu à la manière d’un Steven TYLER, il prend des poses, joue avec son chapeau, son pied de micro et fait le show. En plus, il a une mega voix qui matche à merveille avec les morceaux.
Le guitariste Felipe RODRIGO fait lui-aussi le spectacle et, ce qui ne gâche rien, c’est un très bon guitariste. En plus, c’est un petit malin car au ¾ du set, il fait un saut dans le public pour un petit solo qui l’amène jusqu’au bar, où il profite de son passage pour prendre une bière avant de remonter sur scène. Trop fort !
Jonny UDELL, le batteur, et le nouveau bassiste dont je n’ai pas trouvé le nom assurent une partie rythmique très solide et bien efficace. Le public qui ne les connaissait pas prend une grosse tarte. Les gens sont heureux, ils communiquent avec le groupe. Les MERCURY RIOTS sont soudés, imaginatifs et ils ont, j’en suis certain, toutes les aptitudes pour aller loin.
Les morceaux sont en majorité issus de leur album « Insolstice ». Ils sont énormes en live. Ca pète sa mère-grand dans l’épisode Cévenol ! Mention spéciale pour le titre « Sweet Melody » qui est juste sublime et qui entre déjà dans mes morceaux favoris. J’en connais deux qui ne regrettent pas d’être venues avec moi !
Sniff, c’est déjà fini. J’en aurais bien repris encore moi un peu du c’est bon pour mes oreilles. Visiblement, les gens ont apprécié. La preuve est que leur stand merch’ est pris d’assaut. Moi, je suis dégoûté parce que je voulais le T-Shirt avec la pochette de leur album mais ils ne l’avaient plus dans ma taille. Pas grave, je me rattrape avec l’album.
Allez, retour à l’extérieur pour se rafraîchir avant le dernier groupe, les Lorrains de HEADCHARGER. Pour tout vous dire, j’ai un album ou deux du groupe mais ça fait longtemps que je ne les ai pas écoutés. Perso, je trouve que c’est un peu brutal pour moi mais à priori, les albums que j’ai sont les plus violents.
Bon allez, même pas peur, je vais me positionner devant la scène. HEADCHARGER, c’est une formation classique, guitares (David VALLEE et David ROCHA), basse (Romain NEVEU), batterie (Antoine CADOT) et chanteur (Sébastien PIERRE). Le backdrop marque le ton : ils viennent défendre leur nouvel album « Sway« , sorti en septembre.
D’entrée de jeu, je me rends compte que c’est moins violent que dans mon souvenir, plus Stoner moderne. Ils ont l’habitude de la scène – ils ont fait pas mal de dates avec NASHVILLE PUSSY, le HELLFEST 2022, etc – et ça se voit. En plus, c’est mega bien joué. A la demande du chanteur, le public encore nombreux va entamer un circle pit. Moi, je me réfugie au balcon et je suis content de voir ça du haut !
C’est bizarre, je suis musicalement dans ma zone de confort et pourtant je n’accroche pas. Je n’arrive pas à rentrer dans leur univers, surtout quand le chanteur pousse sa voix. C’est peut-être dû à l’heure tardive mais je pense que la baffe que j’ai reçue avec les MERCURY RIOTS y est pour beaucoup. Encore une fois, c’est une question de goût. Je sais que Seb*747 qui les a vus hier au Brin de Zinc a adoré et j’ai cru comprendre qu’il avait encore du mal à redescendre.
J’avais programmé une interview avec les MERCURY RIOTS et c’est Felipe RODRIGO, le guitariste (il faut suivre un peu quand même !) qui me donne un peu de son temps avant que je retourne à ma base.
Bilan de la soirée : découverte d’une superbe salle et d’un groupe dynamique qui sait organiser des concerts donc merci à CAME et ZIK ROCK ARDECHE pour cette soirée. J’ai découvert avec CAME un groupe qui a son style bien à lui. HEADCHARGER m’a donné envie de fouiller un peu dans leur discographie et d’écouter leur dernier CD car le souvenir que j’avais d’eux n’était pas forcément juste. Et que dire de THE MERCURY RIOTS ? C’est mon coup de cœur de ces dix dernières années. Un album (je vous ai dit que c’est Mike FRASER qui l’a produit ?) à découvrir d’urgence et un groupe avec un énorme potentiel.
P.S. : Spéciale dédicace à Chris du Cherrydon qui m’a permis de les découvrir !
Re-P.S. : ils t’embrassent !
Allez, Long live Rock’n’Roll les amis et que la route du Rock vous emmène tout droit vers vos rêves.